FR3070843A1 - Applicateur cosmetique - Google Patents

Abstract

La présente invention concerne un dispositif de conditionnement et d'application comportant : - un récipient contenant la composition à appliquer, - un applicateur (3) pour appliquer la composition cosmétique sur les cils ou sourcils, l'applicateur comportant : ? une âme (9), ? au moins un élément (10) rapporté sur l'âme, chaque élément comportant un noyau (12) engagé sur l'âme et au moins un organe d'application porté par le noyau, une surface d'accumulation de composition étant formée par la proximité entre deux portions distinctes d'un même organe d'application ou de deux organes d'application adjacents, l'intervalle (e) entre ces portions étant suffisamment faible pour un pont de composition puisse s'y former par tension de surface, ces portions étant situées à une distance du noyau supérieure ou égale à 0,5 mm.

Description

APPLICATEUR COSMETIQUE

La présente invention concerne les applicateurs pour appliquer une composition cosmétique sur les cils ou sourcils, comportant une partie applicatrice composée d’une âme et d’une pluralité d’éléments rapportés sur l’âme, chaque élément comportant un noyau engagé sur l’âme et au moins un organe d’application porté par le noyau.

Le brevet US 8 899 241 B2 divulgue un premier applicateur de ce type. L’âme est par exemple constituée par une épingle métallique repliée sur elle-même et torsadée ou par un axe de section non circulaire, le noyau étant traversé d’une ou plusieurs ouvertures de formes correspondantes.

Le brevet US 9 591 916 B2 divulgue d’autres exemples d’applicateurs de ce type, les noyaux étant sous forme de disques pouvant être réalisés avec des reliefs complémentaires qui permettent de les positionner avec une orientation angulaire prédéfinie entre eux. Les organes d’application sont constitués de picots simples ou en variante de picots présentant sensiblement au tiers de leur longueur de courtes ramifications. Dans d’autres variantes, les organes d’application se présentent sous la forme de lamelles dont l’épaisseur diminue en direction du bord radialement extérieur de l’élément, ces lamelles étant aplaties dans un même plan que le noyau. Les lamelles peuvent être munies de stries concentriques autour de l’axe de l’âme, de faible profondeur, ou de bossages ou renfoncements de petite taille, formant une rugosité de surface.

Il existe un besoin pour perfectionner encore les applicateurs de ce type, afin notamment de disposer d’une bonne capacité de charge des cils ou sourcils en composition cosmétique, tout en ayant des propriétés de peignage et de séparation des cils satisfaisantes.

L’invention vise à répondre à ce besoin et elle y parvient grâce à un dispositif de conditionnement et d’application comportant un récipient contenant une composition cosmétique à appliquer et un applicateur pour appliquer la composition cosmétique sur les cils ou sourcils, l’applicateur comportant :

- une âme,

- au moins un élément rapporté sur l’âme, chaque élément comportant un noyau engagé sur l’âme et au moins un organe d’application porté par le noyau, une surface d’accumulation de composition étant formée par la proximité entre deux portions distinctes d’un même organe d’application ou de deux organes d’application adjacents, l’intervalle entre ces portions étant suffisamment faible pour qu’un pont de composition puisse s’y former par tension de surface, ces portions étant situées à une distance du noyau supérieure ou égale à 0,5 mm.

Avantageusement, la composition cosmétique destinée à être appliquée sur les cils et/ou les sourcils est une composition de mascara. Une composition de mascara présente classiquement une viscosité à 25°C supérieure à 5 Pa.s, notamment comprise entre 5 Pa.s et 50 Pa.s, en particulier mesurée à l’aide d’un appareil Rhéomat RM100®.

Une telle composition de mascara comprend classiquement un extrait sec, généralement en une quantité supérieure ou égale à 35% en poids par rapport au poids total de la composition, une matière colorante pulvérulente, en particulier un ou des pigments, notamment un ou des oxydes métalliques, par exemple un ou des oxydes de fer, et avantageusement un polymère filmogène. Une composition de mascara peut également comprendre classiquement une ou plusieurs cires, en une quantité totale en particulier comprise entre 5 et 40 % en poids par rapport au poids total de la composition.

Dans le cadre de la présente invention, l’applicateur est particulièrement adapté à l’application d’une composition de mascara relativement épaisse ou visqueuse. En effet, une composition de mascara présentant une viscosité relativement élevée sera particulièrement bien retenue sur la surface d’accumulation de composition, par tension de surface entre les portions distinctes d’un même organe d’application ou entre deux portions de deux organes d’application adjacents séparés par un faible intervalle, et ne s’écoulera pas ou peu sous son propre poids à travers cet intervalle.

L’invention exploite le fait que lesdits éléments peuvent être réalisés séparément pour former sur ceux-ci des reliefs qui seraient difficiles, voire impossible, à réaliser sur les brosses conventionnelles injectées, où les organes d’application sont moulés d’une seule pièce en matière thermoplastique avec l’âme, du fait des problématiques de démoulage.

Dans un mode de réalisation particulièrement privilégié, conforme à l’enseignement du document US 8 899 241 B2 ou à son équivalent FR 2 900 319, l’âme présente un axe longitudinal et chaque élément est enfilé sur l’âme le long de son axe longitudinal avant torsadage de l’âme, l’âme et l’élément, en particulier l’âme et le noyau de l’élément, étant liés mécaniquement pour empêcher sensiblement l’élément de pivoter librement sur l’âme.

Un telle liaison mécanique sans possibilité de rotation relative de l’âme et du ou des éléments enfilés sur elle avant torsadage peut être obtenue au moyen d’une âme, réalisée sous la forme d’un élément allongé en matériau déformable plastiquement et présentant une section transversale non-circulaire (par exemple polygonale, telle que carrée, rectangulaire, triangulaire, etc..., ovale, multilobée, ...) à l’état non torsadée, enfilée à travers un orifice de section transversale complémentaire prévu dans le noyau de chacun des éléments.

En variante, l’âme comprend deux fils réalisés en matériau déformable plastiquement, par exemple deux fils métalliques, éventuellement reliés entre eux à l’une de leurs extrémités en étant réalisés à partir d’un fil unique replié en épingle, et la liaison mécanique sans possibilité de rotation relative de l’âme et du ou des éléments enfilés sur elle avant torsadage est obtenue en enfilant les fils de l’âme à l’état non torsadée dans deux orifices, de préférence de formes complémentaires, prévus dans le noyau de chacun des éléments.

L’âme portant le ou les éléments est torsadée de sorte à obtenir un foisonnement hélicoïdal des organes d’application le long de l’axe longitudinal de l’âme. Par « l’âme est torsadée », on entend ici que l’âme, portant le ou les éléments, est soumise à une torsion, réalisée par exemple en imprimant à l’une de ses parties un mouvement de rotation autour de l’axe longitudinal de l’âme (par exemple selon le sens horaire) alors que les autres parties de l’âme restent fixes en rotation, voire sont soumises à un mouvement de sens contraire (par exemple dans le sens anti-horaire). Cet effort de torsion est réalisé de façon à impartir une déformation plastique à l’âme, de sorte que cette dernière adopte sa forme torsadée de manière stable et définitive une fois que cet effort de torsion cesse de lui être exercé.

La présente invention n’est pas limitée aux seuls modes de réalisation précédemment décrits pour assurer la liaison mécanique sans possibilité de rotation relative entre l’âme et l’élément, en particulier entre l’âme et le noyau de l’élément, mais s’étend à tous les équivalents techniques connus de l’homme du métier pour réaliser une telle liaison.

La distance précitée du noyau supérieure ou égale à 0,5 mm à laquelle s’étendent les portions distinctes d’un même organe d’application ou de deux organes d’application adjacents peut le cas échéant être supérieure ou égale à 0,75 mm, 1 mm, 1,25 mm, 1,5 mm, 1,75 mm, 2 mm, 2,25 mm 2,5 mm voire 2,75 mm ou 3 mm. La distance est mesurée radialement depuis le noyau. Elle peut être mesurée entre la surface du noyau et une droite joignant deux zones en regard desdites portions distantes de e ou moins. En particulier, la droite joignant les points les plus proches desdites portions en regard, peut être éloignée du noyau d’au moins ladite distance.

L’intervalle entre lesdites portions peut être inférieur ou égal à 0,3 mm, mieux inférieur ou égal à 0,2 mm, encore mieux inférieur ou égal à 0,1 mm. On peut choisir la largeur de cet intervalle suffisamment grande pour permettre le passage d’un cil mais suffisamment faible pour permettre la formation d’un pont de composition par tension de surface, après retrait de l’applicateur du récipient. Une plage préférée pour ledit intervalle peut ainsi être 0,1 et 0,3 mm.

Par « portions distinctes d’un même organe d’application » il faut comprendre des portions qui sont séparées par de l’air en l’absence de composition. Autrement dit, l’intervalle entre lesdites portions est constitué d’air en l’absence de composition.

L’invention permet d’accumuler de la composition à une certaine distance radiale du noyau, dans une zone facile d’accès pour les cils, et permet de les charger en composition sans avoir à les engager profondément au sein de la partie applicatrice.

L’invention permet en quelque sorte de « rehausser » le niveau de la composition sur la partie applicatrice, en offrant des surfaces adaptées à son accumulation à une certaine distance radiale du noyau.

Il est possible de réaliser des cavités quasi-fermées sur la partie applicatrice, où la composition peut s’accumuler, en jouant sur la forme des organes d’application et leur rapprochement. L’invention peut exploiter le fait que la présence d’éléments au départ séparés de l’âme permet de les réaliser avec des formes autrement difficiles, voire impossible à mouler sur une brosse injectée conventionnelle.

Par cavités quasi-fermées, il faut comprendre que les organes d’application adjacents se rapprochent, à une distance radiale non nulle du noyau, d’une distance inférieure ou égale à 0,3 mm, mieux à 0,2 mm, encore mieux à 0,1 mm. L’écart est mesuré à au moins 0,5 mm du noyau.

Par exemple, les organes d’application adjacents présentent une succession d’arcs brisés qui partent de l’âme et définissent des dents, dont deux d’entre elles sont suffisamment proches pour qu’une cavité quasi-fermée soit formée entre les deux organes d’application adjacents par la portion de ceux-ci qui s’étend des dents les plus rapprochées au noyau.

Le ou les organes d’application peuvent être pleins ou creux. La cavité de l’organe d’application, lorsqu’il est creux, permet d’accumuler du produit par tension de surface et ainsi d’augmenter l’autonomie de l’applicateur et/ou d’accroître la capacité de charge de l’applicateur, sans pour autant perdre en capacité de séparation et de peignage des cils. Cette cavité présente de préférence une plus grande dimension d’au moins 0,2 mm, mieux d’au moins 0,5 mm.

Les organes d’application peuvent être réalisés aisément avec une forme propice à la séparation et au peignage ainsi qu’en un nombre suffisant pour obtenir un maquillage satisfaisant. Comme indiqué plus haut, le fait de pouvoir réaliser séparément les éléments rend possible la réalisation des organes d’application avec des formes qu’il serait difficile, voire impossible, de réaliser sur une brosse injectée conventionnelle où les organes d’application sont moulés d’une seule pièce avec l’âme, du fait des problématiques de démoulage.

L’invention permet si on le souhaite de réaliser des organes d’application larges et creux, capables de se charger d’une quantité relativement importante de composition, tout en conservant une certaine flexibilité, en les réalisant à l’aide d’un brin de matière qui entoure la cavité, ce brin étant de préférence contenu dans un plan.

On peut donner au brin de matière toute forme en fonction des caractéristiques recherchées, et notamment une section transversale constante ou non sur le pourtour de la cavité. On peut donner au brin de matière une forme amincie par endroits, le cas échéant, pour conférer plus de flexibilité. Le brin présente une section transversale par exemple comprise entre 0,04 et 1 mm² sur au moins le quart du pourtour de la cavité qu’il délimite, mieux au moins la moitié de ce pourtour, voire les trois-quarts ou la totalité. La présence de la cavité confère aux organes d’application creux plus de flexibilité pour franchir l’organe d’essorage équipant le récipient où la composition est prélevée.

La plus grande largeur des organes d’application, notamment creux, mesurée perpendiculairement à leur axe d’élongation, est par exemple supérieure ou égale à 0,5 mm, étant de préférence comprise entre 0,5 et 5 mm, mieux entre 1 et 2 mm.

De préférence, le noyau et les organes d’application d’un élément sont réalisés d’une seule pièce par moulage de matière thermoplastique, notamment dans le même matériau. Chaque élément qui est monté sur l’âme peut comporter entre 4 et 24 organes d’application.

L’élément peut comporter des organes d’application creux dont la cavité présente un contour fermé, ce qui contribue à améliorer la tenue mécanique de l’organe d’application, car celui-ci peut alors être réalisé sans brin de matière libre.

On peut ainsi obtenir des organes d’application qui à la fois sont chargeants en produit et présentent une bonne capacité à peigner et à séparer les cils du fait de leur résistance mécanique.

La cavité formée par un organe d’application creux peut encore être quasifermée, c’est-à-dire que le brin de matière qui définit la cavité est interrompu sur une courte distance au lieu de s’étendre sur une boucle fermée.

Le fait de réaliser l’applicateur avec des éléments séparés permet de donner facilement à la cavité des organes d’application creux diverses formes, et/ou de former entre eux des cavités quasi-fermées de diverses formes, l’élément étant par exemple démoulé selon l’axe du noyau, qui est la direction générale selon laquelle l’âme traverse le noyau, cet axe pouvant être parallèle à un axe selon lequel la cavité traverse l’organe d’application. Le cas échéant, notamment lorsque l’axe de la cavité est orienté perpendiculairement à un rayon, le démoulage peut s’effectuer avec une déformation élastique de l’organe d’application.

Dans des exemples de réalisation, l’organe d’application creux comporte un brin de matière s’étendant selon une boucle complète. Ce brin de matière est par exemple de section sensiblement constante sur la majeure partie du périmètre de la boucle, voire sur l’ensemble du périmètre de la boucle.

Cette boucle peut s’étendre entièrement à distance du noyau, ce qui peut avoir pour avantage de former une réserve de produit en un emplacement relativement éloigné radialement de l’âme, par exemple à plus de 3 mm de la surface du noyau, ce qui constitue une différence significative par rapport aux brosses réalisées par injection de matière plastique avec des picots simples, la réserve de produit étant alors formée dans ces brosses connues à la base des picots et non à une distance radiale significative de l’âme.

Dans des exemples de réalisation, la boucle forme une tête élargie pour l’organe d’application et se raccorde par un pied, notamment moins large qu’elle, au noyau. On peut donner à cette tête élargie une forme de harpon par exemple, avec pour avantage supplémentaire d’améliorer l’accroche des cils sur l’applicateur et donc la capacité pour l’applicateur de prendre en charge, notamment pour les recourber, les cils de la manière souhaitée par l’utilisateur. Le pied peut être monobrin ou en variante multibrin. La hauteur du pied peut être supérieure à celle de la tête, la hauteur étant mesurée selon l’axe d’élongation de l’organe d’application, cet axe étant de préférence radial. La présence d’un pied monobrin peut donner plus de souplesse à l’organe d’application lorsque cela est recherché.

Lorsque la cavité de l’organe d’application creux s’étend sur la majeure partie de la dimension radiale de l’organe d’application, notamment sur sensiblement toute sa hauteur, à l’épaisseur du brin de matière formant la boucle près, cela tend à accroître la quantité de produit qui se loge dans l’organe d’application et permet de bénéficier d’une réserve de produit sur sensiblement toute la hauteur de l’organe d’application.

La largeur de la cavité, mesurée dans la direction circonférentielle, c’est-à-dire perpendiculairement à un rayon médian, peut être constante ou variable. Lorsqu’elle varie, on peut choisir sa variation de façon à accumuler plus ou moins de produit à la distance souhaitée de l’âme, en fonction du maquillage recherché.

Dans des variantes de réalisation, l’organe d’application creux est dentelé à sa périphérie. Les dents sont par exemple formées par une succession d’arcs brisés, concaves vers l’extérieur. L’organe d’application est par exemple en forme générale de feuille de houx. Les dents présentes à la périphérie de l’organe d’application peuvent favoriser l’accrochage des cils et également former des reliefs propices à l’accumulation de produit à distance radiale du noyau de l’élément.

Dans des variantes de réalisation, l’organe d’application présente deux arcs latéraux reliés par un arc de tête, les arcs latéraux et l’arc de tête formant de préférence des dents à leur jonction. Ces dents peuvent aider à peigner et à séparer les cils. L’arc de tête peut être concave vers l’extérieur, auquel cas la concavité formée par l’arc de tête permet d’accumuler du produit à distance radiale du noyau. Les arcs latéraux peuvent être concaves dans la direction opposée à la cavité formée entre eux. L’organe d’application peut présenter une forme qui s’élargit vers l’extérieur, en s’éloignant du noyau.

Un dispositif selon l’invention peut ainsi présenter une ou plusieurs des caractéristiques suivantes, considérées isolément ou en combinaison :

- ledit intervalle (e) peut être inférieur ou égal à 0,3mm ;

- l’organe d’application peut comporter une tête élargie, ledit intervalle (e) étant formé entre deux têtes consécutives ;

- chaque organe d’application peut avoir une forme de harpon ;

- l’organe d’application peut être dentelé, les dents étant formées par une succession d’arcs brisés concaves vers l’extérieur, ledit intervalle (e) étant formé entre des dents de deux organes d’application adjacents ;

- les organes d’application peuvent comporter chacun deux branches latérales réunies par un arc en extrémité, formant à leur jonction des dents, ledit intervalle (e) étant formé entre les dents de deux organes d’application adjacents ;

- chaque organe d’application peut avoir une forme générale de V avec des coudes aux extrémités du V, l’élément comportant de préférence une alternance d’un premier organe d’application ayant une forme générale de V avec des coudes orientés sensiblement perpendiculairement à un plan médian pour l’organe d’application, et d’un deuxième organe d’application ayant des coudes orientés vers le noyau, ledit intervalle (e) étant formé entre l’extrémité d’un coude de l’un des organes d’application et une branche d’un organe d’application adjacent ;

- l’élément peut comporter une pluralité d’organes d’application comportant chacun un pied se raccordant au noyau, prolongé à une extrémité par une portion définissant une concavité ouverte latéralement, notamment une portion en forme de créneau, ledit intervalle (e) étant défini entre ladite portion et un organe d’application adjacent ;

- ladite portion peut être prolongée radialement vers l’extérieur par une branche radiale ;

- l’élément peut comporter des organes d’application comportant chacun une branche centrale et deux branches latérales formant un V, et s’étendant respectivement de part et d’autre de la branche centrale, ledit intervalle (e) étant défini entre des branches latérales de deux organes d’application adjacents ;

- l’élément peut comporter une alternance d’un premier organe d’application ayant une forme générale de flèche dont la pointe est dirigée vers l’extérieur et d’un deuxième organe d’application ayant une forme générale de flèche dont la pointe est dirigée vers le noyau, la tête du premier organe d’application étant plus éloignée du noyau que la tête du deuxième organe d’application, ledit intervalle (e) étant défini entre deux organes d’application adjacents, notamment entre la base d’un organe d’application en forme de flèche dirigée vers le noyau là où elle est la plus large et le pied d’un organe d’application adjacent en forme de flèche dirigée vers l’extérieur ;

- l’élément peut comporter des organes d’application comportant chacun deux branches divergeant en s’éloignant du noyau, les deux branches portant en extrémité une tête élargie, ledit intervalle (e) étant formé entre les têtes élargies de deux organes d’application adjacents ;

- l’élément peut comporter des organes d’application comportant chacun une branche centrale et deux branches latérales en V s’étendant respectivement de part et d’autre de la branche centrale, ces branches latérales étant munies chacune en extrémité d’une tête élargie, ledit intervalle (e) étant défini entre une tête élargie d’un organe d’application et la branche centrale de cet organe d’application ;

- les axes d’élongation (Y) des organes d’application d’un élément peuvent être coplanaires ;

- au moins un organe d’application d’un élément peut être aplati selon un plan, notamment chaque organe d’application d’un même élément peut être aplati selon un plan d’aplatissement commun à l’ensemble des organes d’application de l’élément ;

L’invention a encore pour objet, indépendamment ou en combinaison avec ce qui précède, un applicateur pour appliquer une composition cosmétique sur les cils et/ou les sourcils, comportant :

- une âme,

- au moins un élément rapporté sur l’âme, chaque élément comportant un noyau engagé sur l’âme et au moins un organe d’application porté par le noyau, une surface d’accumulation de composition étant formée par la proximité entre deux portions distinctes d’un même organe d’application ou de deux organes d’application adjacents, l’intervalle (e) entre ces portions étant inférieur ou égal à 0,3 mm , ces portions étant situées à une distance du noyau supérieure ou égale à 0,5 mm .

Cet applicateur peut présenter tout ou partie des caractéristiques énoncées plus haut. En particulier, l’intervalle entre lesdites portions peut être inférieur ou égal à 0,2 mm, mieux inférieur ou égal à 0,1 mm. On peut choisir comme indiqué ci-dessus la largeur de cet intervalle suffisamment grande pour permettre le passage d’un cil mais suffisamment faible pour permettre la formation d’un pont de composition par tension de surface, après retrait de Tapplicateur du récipient. Une plage préférée pour ledit intervalle peut ainsi être 0,1 et 0,3 mm

L’invention a encore pour objet un procédé de traitement cosmétique des cils et/ou sourcils, notamment pour les maquiller, comportant l’étape consistant à appliquer une composition cosmétique sur les cils à l’aide d’un applicateur selon l’invention.

L’invention pourra être mieux comprise à la lecture de la description détaillée qui va suivre, d’exemples de mise en œuvre non limitatifs de celle-ci, et à l’examen du dessin annexé, sur lequel :

- La figure 1 représente de façon schématique et partielle un exemple de dispositif de conditionnement et d’application selon l’invention,

- la figure 2 représente isolément la partie applicatrice d’un exemple d’applicateur réalisé conformément à l’invention,

- la figure 3 représente isolément un élément servant à réaliser la partie applicatrice représentée à la figure 2,

- la figure 4 représente un exemple d’âme sur laquelle les éléments peuvent être montés, l’âme étant représentée avant montage des éléments et torsadage,

- les figures 5, 7, 9, 11, 13, 15 et 19 sont des vues analogues à la figure 3, de variantes de réalisation de l’élément, et

- les figures 6, 8, 10, 12, 14, 16, 18 et 20 représentent les parties applicatrices réalisées respectivement avec les éléments des figures 5, 7, 9, 11, 13, 15, 17 et 19.

Le dispositif de conditionnement et d’application 1 représenté schématiquement et partiellement à la figure 1 comporte un récipient 2 contenant la composition à appliquer, et un applicateur 3 pour appliquer cette composition.

Le récipient 2 comporte un corps qui est par exemple muni, comme illustré, d’un col fileté 4 sur lequel peut se fixer Tapplicateur 3 en l’absence d’utilisation du dispositif 1.

Un organe d’essorage non apparent sur la figure est fixé dans le col du récipient, de façon usuelle. Il peut s’agir d’une lèvre souple, de forme conique, ondulée ou autre.

L’applicateur 3 comporte une partie applicatrice 5 qui sert à l’application de la composition, cette partie applicatrice 5 étant montée à une extrémité d’une tige 6, dont l’autre extrémité est portée par un organe de préhension 7 constituant également dans l’exemple considéré un organe de fermeture du récipient 2, étant agencé pour se fixer sur le col 4.

La composition qui est appliquée peut être constituée par tout produit cosmétique destiné au maquillage ou au soin des cils/et ou des sourcils. De préférence, il s’agit de mascara. La composition peut notamment comporter des pigments, tels que des oxydes de fer, dispersés dans un milieu aqueux ou anhydre. La contenance du récipient est de préférence comprise entre 5 et 30mL.

On a représenté à la figure 2 un exemple de partie applicatrice 5 réalisée à partir d’éléments individuels 10 dont l’un d’eux a été représenté isolément à la figure 3.

La partie applicatrice 5 est réalisée de préférence conformément à l’enseignement du brevet US 8 899 241 B2. Les éléments 10 sont ainsi montés sur une âme 9 qui les maintient empilés et fixe les uns relativement aux autres. Cette âme 9 est par exemple une âme torsadée, réalisée à partir d’un fil métallique replié en épingle, comme illustré à la figure 4.

En variante, l’âme peut être constituée de deux fils métalliques distincts, positionnés de manière sensiblement parallèle à la manière des branches de l’épingle illustrée sur la figure 4, sur lesquels sont enfilés les éléments 10 et qui sont ensuite torsadés.

Les éléments 10 comportent des trous 11 que l’on a représentés schématiquement à la figure 3, pour le passage des branches 9a et 9b de l’âme avant torsadage de celle-ci.

Dans un souci de clarté du dessin, l’âme 9 n’a pas été représentée à la figure 2, et les trous 11 traversant le noyau 12 n’ont été représentés que sur la figure 3.

Dans l’exemple considéré, les éléments 10 sont identiques mais on ne sort pas du cadre de la présente invention en empilant sur l’âme 9 au sein de la partie applicatrice 5 des éléments 10 de formes variées.

Chaque élément 10 comporte, comme on peut le voir à la figure 3, des organes d’application 20 et 30 qui viennent en engagement avec les cils ou sourcils lors de l’utilisation de l’applicateur 3. Dans l’exemple considéré, les organes d’application 20 sont creux et alternent dans le sens circonférentiel avec les organes d’application 30 qui sont pleins.

Les éléments d’application 20 et 30 présentent dans cet exemple une même forme extérieure, mais on ne sort pas du cadre de la présente invention si les formes extérieures sont différentes.

Le noyau 12 se présente sous la forme d’un disque aplati, les trous 11 pour le passage des branches 9a, 9b de l’âme 9 étant disposés symétriquement relativement à un axe X de l’élément 10, qui peut être un axe de symétrie pour le noyau 12.

La surface du noyau 12 sur laquelle se raccordent les organes d’application peut être de forme cylindrique de révolution autour de l’axe X, mais d’autres formes sont possibles.

Dans l’exemple illustré, les organes d’application 20 et 30 sont chacun de forme aplatie dans un plan qui est confondu avec le plan d’aplatissement du noyau 12, ce plan étant perpendiculaire à l’axe X ainsi qu’à l’axe longitudinal Z de la partie applicatrice

5.

Les organes d’application creux 20 alternent avec les organes d’application pleins 30, les organes d’application creux 20 étant dans l’exemple considéré au nombre de quatre, disposés à 90 degrés les uns des autres.

La cavité 14 de chaque organe d’application creux 20 est formée par un brin de matière 63 qui décrit une courbe fermée constituant une tête élargie 60, cette boucle étant raccordée au noyau 12 par un pied 61.

La tête élargie 60 présente dans l’exemple illustré une forme générale de harpon avec pour les organes d’application creux 20 un arc de tête 65 qui présente une forme sensiblement parabolique convexe vers l’extérieur, et un arc de pied 66 qui est concave vers le noyau 12, de moindre courbure que l’arc de tête 65.

La cavité 14 présente une dimension radiale qui est ainsi maximale sur l’axe d’élongation Y de l’organe d’application et qui décroît en se rapprochant du sommet du coude formé par la jonction entre les arcs 65 et 66.

La tête élargie 60 définit à cette jonction des dents 65 qui sont orientées dans une direction opposée à l’axe Y et vers le noyau, cette orientation contribuant à accrocher davantage les cils qui s’engagent dans la partie applicatrice 5.

Dans l’exemple illustré, la distance e qui sépare les têtes élargies 60 de deux organes d’application 20, 30 adjacents sur l’élément 10 est relativement faible et inférieure à la distance qui sépare les pieds 61 à leur base. Les têtes élargies 60 sont ainsi relativement rapprochées. Cette distance e peut être comprise entre 0,1 et 0,3 mm, étant suffisamment grande pour permettre le passage d’un cil dans l’espace 69 situé entre deux pieds 61 sous les têtes élargies 60.

Lorsque l’écart e est suffisamment faible, de préférence inférieur ou égal à 0,3 mm, mieux à 0,2 mm, encore mieux à 0,1 mm, il se forme dans l’espace 69 entre les organes d’application 20 et 30 une cavité quasi-fermée, où la composition peut s’accumuler. Cette cavité quasi-fermée s’étend dans l’exemple considéré jusqu’au noyau

12. Un pont de composition peut se former par tension de surface entre les têtes élargies 60.

Le faible intervalle e tend à maintenir une certaine quantité de composition à l’extérieur des organes d’application 20 et 30, dans le creux 68 formé entre les surfaces convexes définissant le dessus des têtes 60. Cela peut faciliter l’accès des cils à la composition dont est chargée la partie applicatrice 5.

On peut avoir la hauteur h et la largeur l de l’organe d’application 20 ou 30 qui vérifient la relation 0,5 h < l < 2 h.

La droite joignant les zones les plus rapprochées des portions en regard, c’està-dire là où l’intervalle e est le plus faible, est située à une distance u du noyau 12, supérieure à 0,5 mm.

Comme mentionné plus haut, pour réaliser la partie applicatrice 2, on enfile les éléments 10 sur l’âme 9 puis on torsade celle-ci, conformément à l’enseignement du brevet US 8 899 241 B2. Le nombre d’éléments 10 est par exemple compris entre 2 et 100, mieux entre 5 et 15.

Pour fabriquer les éléments 10, on peut mouler ceux-ci dans un moule adapté de telle sorte que le démoulage s’effectue selon l’axe X.

Dans un tel cas, la présence de la cavité 14 au sein des éléments d’application creux 20 ne gêne nullement le démoulage.

Toute matière thermoplastique peut être utilisée pour le moulage des éléments 10, d’une façon générale, quelle que soit la forme du noyau 12 et des organes d’application qui s’y raccordent. On peut notamment utiliser une polyoléfine ou un élastomère thermoplastique, par exemple de type SEBS.

On peut également réaliser l’élément 10 dans une matière non thermoplastique, par exemple métallique ou en céramique.

Lors du torsadage de l’âme, les éléments 10 peuvent subir une rotation les uns relativement aux autres, de telle sorte qu’un décalage angulaire progressif entre les éléments se crée, le long de l’âme, pouvant le cas échéant générer des sillons hélicoïdaux sur la partie applicatrice 5.

Lors de l’utilisation de Tapplicateur, la composition peut s’accumuler dans les cavités 14 et entre les têtes élargies 60, grâce à leur proximité, notamment dans le creux 68 formé entre les arcs 65 de deux têtes élargies 60 adjacentes. La composition présente dans ces creux 68 est facilement accessible pour les cils, à distance du noyau 12. Ainsi, les cils n’ont pas à pénétrer profondément dans la brosse pour se charger en produit.

On va maintenant décrire, en référence aux figures 5 et 6, une variante de réalisation de la partie applicatrice 5 et des éléments 10 avec lesquels celle-ci est réalisée.

Dans l’exemple de la figure 5, l’élément 10 ne comporte que des organes d’application creux 20, à la différence de l’exemple des figures 2 et 3, où l’on a une alternance d’organes d’application de différentes natures dans le sens circonférentiel.

Tous les organes d’application 20 sont identiques et présentent chacun une forme dentelée. Les cavités 14 sont délimitées par un brin de matière 80 qui décrit une succession d’arcs brisés, concaves vers l’extérieur, des dents étant formées à la jonction entre deux arcs. Plus particulièrement, dans l’exemple illustré, le brin de matière 80 décrit, lorsque Ton part du noyau 12, un premier arc brisé 81, qui se raccorde à un deuxième arc 82 en formant une première dent 86, ce deuxième arc 82 se raccordant lui-même à un troisième arc 83 en formant une dent 84.

Chaque organe d’application 20 présente une forme symétrique par rapport à son axe d’élongation Y.

Les deux arcs 83 forment à leur jonction une dent 85 qui définit le sommet de l’organe d’application creux 20 et qui se situe sur Taxe d’élongation Y.

Chaque organe d’application 20 présente ainsi une forme générale en feuille de houx. La cavité 14 s’étend dans cet exemple sur sensiblement toute la hauteur de l’organe d’application 20, si l’on fait abstraction de l’épaisseur occupée par le brin de matière 80. La hauteur m de la cavité, mesurée selon l’axe d’élongation Y, c’est-à-dire selon un rayon dans l’exemple considéré, est ainsi supérieure ou égale à la moitié de la hauteur h. On a par exemple la relation suivante entre l et h 0,5 h < l < 2 h.

On voit sur la figure 5 que l’intervalle e qui existe entre deux organes d’application adjacents, au niveau des dents 86, est relativement faible et de préférence inférieur ou égal à 0,3 mm, et peut notamment être compris entre 0,1 et 0,3 mm. La distance u, mesurée radialement, entre le noyau 12 et la ligne joignant le sommet des dents 86 de deux organes d’application 20 adjacents est supérieure à 0,5 mm. , étant par exemple de l’ordre de 0,6 mm dans l’exemple illustré.

Dans l’exemple illustré, les organes d’application 20 sont sensiblement jointifs à leur base, là où les brins de matière 80 se raccordent au noyau 12. Le fait que les dents 86 des organes d’application adjacents soient relativement proches permet de constituer entre les premiers arcs 81 de deux organes d’application adjacents des réserves de produit dans un espace 90 relativement confiné, et ne communiquant avec l’extérieur que par une ouverture 91 relativement étroite, de largeur e. L’espace 90 constitue une cavité quasifermée.

Les arcs 82 qui s’étendent de part et d’autre de cette ouverture 91 étroite définissent une surface d’accumulation de produit à une distance radiale non nulle du noyau 12. L’utilisateur dispose ainsi d’une réserve de produit dans un espace 94, où les cils peuvent s’engager, tout en bénéficiant de dents formées à la jonction des différents arcs pour agripper les cils.

Toutes les concavités formées par les différents arcs constituent autant de renfoncements dans lesquelles du produit peut s’accumuler, ce qui accroît la capacité de charge de la partie applicatrice 5.

On va maintenant décrire en référence aux figures 7 et 8 une variante de réalisation de la partie applicatrice 5.

Dans cet exemple, l’élément 10 ne porte que des organes d’application creux définissant autant de cavités 14.

Chaque organe d’application 20 est formé par deux arcs latéraux 100 réunis à leur extrémité distale par un arc de tête 101, les arcs latéraux 100 et l’arc de tête 101 étant concaves vers l’extérieur. Les arcs 100 et 101 forment à leur jonction des dents 102. L’organe d’application 20 est formé par un brin de matière 105.

Le produit peut s’accumuler dans la concavité de l’arc de tête 101, dont le fond se situe en retrait du sommet des dents 102 selon l’axe d’élongation Y. Du produit peut également s’accumuler dans la cavité 14 formée par le brin de matière 105. Les arcs latéraux 100 en regard de deux organes d’application 20 adjacents définissent entre eux un espace lit dans lequel du produit peut aussi s’accumuler. Cet espace communique par une ouverture rétrécie 112 avec l’extérieur, cette ouverture 112 débouchant entre les deux dents 102 des deux organes d’application adjacents 20.

Le fait que l’ouverture 112 soit rétrécie, de largeur e inférieure ou égale de préférence à 0,3mm, améliore la rétention de produit entre les organes d’application creux 20.

Les organes d’application 20 de l’exemple de la figure 7 permettent ainsi une accumulation de produit dans la cavité 14, ainsi que dans le creux de l’arc de tête 101.

Les dents 102 favorisent l’accroche des cils de par leur orientation oblique relativement à l’axe d’élongation Y. Enfin, l’écartement e relativement faible entre les organes d’application adjacents 20 contribue également à l’accrochage des cils, lorsque ceux-ci peuvent s’engager dans l’espace lit.

Dans l’exemple illustré, les arcs latéraux 100 de deux organes d’application adjacents sont jointifs à leur base. Le nombre d’organes d’application 20 est égal à huit.

Comme illustré à la figure 8, les éléments 10 peuvent être décalés angulairement au sein de la partie applicatrice 5, autour de l’axe longitudinal Z de celle-ci, du fait du torsadage de l’âme.

Dans l’exemple des figures 9 et 10, l’élément 10 comporte une alternance d’organes d’application 30a et 30b qui se succèdent dans le sens circonférentiel autour du noyau 12.

Les organes d’application 30a et 30b présentent chacun une forme générale de V, avec deux branches divergentes 140 vers l’extérieur pour l’élément 30a et deux branches divergentes 150 pour l’élément 30b. L’angle d’ouverture k’ des V est par exemple compris entre 15 et 60°, mieux entre 30 et 45°.

Les branches 140 sont coudées vers l’extérieur à leur extrémité distale et présentent deux portions d’extrémité 141 orientées perpendiculairement à l’axe d’élongation Y, lequel est un axe de symétrie pour l’organe d’application et se confond avec un rayon.

Les branches 150 sont également coudées à leur extrémité distale mais avec un angle plus important que les branches 140 de telle sorte que les portions d’extrémité 151 formées par les coudes forment un angle aigu c chacune avec la portion correspondante 152 de la branche qui se raccorde au noyau 12.

Les branches 140 sont jointives à leur base. Il en est de même des branches 150.

Les organes d’application 30a et 30b forment ainsi chacun deux reliefs propres à améliorer l’accroche des cils lors du maquillage.

L’accrochage est particulièrement marqué avec les organes d’application 30b du fait de l’orientation des portions d’extrémité 151.

Dans l’exemple illustré, l’intervalle e entre l’extrémité libre d’une portion 151 et la branche adjacente 140 de l’organe d’application 30a voisin est faible et de préférence inférieur à 0,3 mm, mieux à 0,2 mm, voire à 0,1 mm, de telle sorte que deux organes d’application 30a et 30b forment entre eux une cavité quasi-fermée 156, propre à accumuler une certaine quantité de composition.

Les portions 141 et 151 peuvent également définir entre elles un espace débouchant sur l’extérieur et contenant de la composition, celle-ci pouvant être retenue entre lesdites portions du fait de sa viscosité. Cette accumulation de composition à une distance radiale relativement grande du noyau facilite l’accès des cils à la composition.

Comme dans les exemples décrits précédemment, les éléments 10 sont décalés angulairement sur la partie applicatrice, du fait du torsadage de l’âme, comme illustré à la figure 10.

Dans l’exemple des figures 11 et 12 chaque élément 10 de la partie applicatrice 5 comporte une succession d’organes d’application identiques 160, par exemple au nombre de 14.

Chaque organe d’application 160 présente un pied 161 qui s’étend selon l’axe d’élongation Y, et comporte quatre coudes successifs 162 à 165, chacun à angle droit dans l’exemple considéré.

Le coude 162 est dirigé dans le sens horaire, le coude 163 vers l’extérieur, le coude 164 dans le sens antihoraire et le coude 165 vers l’extérieur.

Les coudes 163 et 164 forment une gorge 167 en forme de créneau, dont le fond est défini par un segmentl68 de l’organe d’application.

La portion distale de l’organe d’application est définie par un segment 169 qui est parallèle au segment 168 et perpendiculaire au segment 170 qui forme avec le pied 161 le coude 162.

Le segment 169 est décalé par rapport au pied 161 du côté du segment 168.

L’intervalle e entre les coudes 162 et 163 de deux organes d’application consécutifs sur l’élément 10 est relativement faible, étant bien inférieur à la distance entre les pieds de ces organes d’application à leur base, notamment de préférence inférieur à 0,3 mm, mieux à 0,2 mm, encore mieux à 0,1 mm. Les pieds 161 constituent ainsi chacun, avec le segment 168 qui est dirigé de l’un des organes d’application vers l’autre, une cavité quasi-fermée 166 où la composition peut s’accumuler.

La gorge 167 permet de constituer une réserve de composition à distance radiale du noyau, ce qui permet une charge des cils sans que ceux-ci n’aient à s’enfoncer profondément au sein de la partie applicatrice.

Le segment 172 qui définit avec le segment distal 169 le coude 164 permet également de retenir de la composition sur une surface radialement éloignée du noyau 12.

Par ailleurs, le créneau formé par la succession des coudes 162 à 164 constitue une sorte de crochet propre à améliorer l’accroche des cils sur la partie applicatrice 5.

Les segments distaux 169 permettent de bénéficier d’une surface ayant une capacité élevée de séparation des cils, car ils facilitent l’engagement des cils entre les organes d’application.

On peut apporter diverses variations à cet exemple, notamment quant à la forme de la gorge précitée, qui peut être en V dans une variante, auquel cas le nombre de coudes est réduit à trois. Dans d’autres variantes, le nombre de coudes est plus élevé.

Dans la variante de réalisation des figures 13 et 14, chaque organe d’application 220 comporte une branche centrale 221 munie en extrémité d’une tête élargie 222, et deux branches latérales 223 disposées de chaque côté de la branche centrale 221, divergentes vers l’extérieur. Les branches latérales 223 sont formées de simples picots. Les branches 221 et 223 se rejoignent à leur base.

L’angle de divergence g entre les axes des branches latérales 223 est par exemple compris entre 15 et 60 °, mieux entre 30 et 45°.

On peut choisir cet angle g ainsi que la longueur des branches latérales 223 de telle sorte que leurs extrémités soient suffisamment proches pour que Ton considère qu’elles forment avec le noyau 12 une cavité quasi-fermée 225, l’intervalle e entre lesdites extrémités étant de préférence inférieur ou égal à 0,3mm, voire 0,2 mm ou 0,1 mm.

Lorsqu’elles sont proches, les branches latérales adjacentes 223 de deux organes d’application 220 consécutifs d’un élément 10 peuvent contribuer à retenir une certaine quantité de composition à l’extrémité des branches 223, à distance radiale du noyau 12.

L’intervalle e entre deux branches latérales 223 adjacentes relevant de deux organes d’aplication 220 consécutifs est inférieur à 0,3 mm, mieux à 0,2 mm, encore mieux à 0,1 mm.

On a par exemple les relations suivantes entre la longueur totale de la branche centrale, mesurée au sommet de la tête 222, et la hauteur des branches latérales, mesurée selon Taxe d’élongation Y : j > 1,4 k, mieux j > 1,5 k, et de préférence 1,4 k < j < 3 k.

La présence de la tête 222 crée un décrochement 224 à sa base, propre à améliorer l’accrochage des cils par la partie applicatrice.

On dispose également entre la branche centrale et chaque branche latérale d’une gorge en V ouverte vers l’extérieur, dans laquelle un cil peut s’engager, qui peut aider à saisir le cil pour lisser la composition à sa surface.

Les éléments 10 peuvent être décalés angulairement le long de la partie applicatrice 5, du fait du torsadage de l’âme, comme illustré à la figure 14.

La variante de réalisation des figures 15 et 16 comporte une alternance, dans le sens circonférentiel, d’organes d’application 230 et 240.

Les organes d’application 230 ont une forme de flèche tournée vers l’extérieur, tandis que les organes d’application 240 ont une forme de flèche tournée vers l’intérieur.

Chaque organe d’application 230 comporte ainsi un pied 231 par lequel il se raccorde au noyau 12 et une tête 232, de forme effilée vers l’extérieur, formant au niveau de son raccordement avec le pied des décrochements 233, lesquels peuvent être orientés sensiblement perpendiculairement à Taxe d’élongation Y de l’organe d’application 230.

Le plat de la tête 232 est dans cet exemple parallèle au plan d’aplatissement du noyau 12.

Les décrochements 233 sont par exemple situés à plus de la moitié de la longueur de l’organe d’application en partant du noyau 12.

Les organes d’application 240 comportent une branche radiale 241 qui se raccorde à une base élargie 243 en forme de tête de flèche dirigée vers le noyau 12.

Des décrochements 244 sont formés à la jonction de la branche 241 avec la base 243, ces décrochements 244 étant orientés perpendiculairement à l’axe Y.

Les organes d’application 230 permettent d’agripper les cils grâce à la présence des décrochements 233 formés par la tête 232. La forme effilée des organes d’application 230 garantit une bonne pénétration des cils entre eux.

Chaque tête 232 et la branche radiale 241 adjacente constituent une sorte de guide sur lequel un cil peut prendre appui lorsqu’il s’engage dans la partie applicatrice 5, qui peut les guider jusqu’au franchissement du décrochement 233 correspondant, l’intervalle entre la tête 232 et la branche radiale 241 étant de préférence suffisant pour permettre le passage d’un cil.

Les décrochements 244 permettent l’accumulation de composition à distance du noyau 12, dans une zone plus facile d’accès pour les cils que la surface du noyau 12.

L’intervalle e entre la base 243 d’un organe d’application 240 et le pied 231 d’un organe d’application adjacent 230 est suffisamment faible, de préférence inférieur ou égal à 0,3 mm, pour créer une cavité quasi-fermée 250 dans l’espace s’étendant entre le noyau 12 et le bord du décrochement 244, le long du pied 231 et de la base 243.

Une telle cavité 250 permet d’accumuler de la composition au-dessus de la surface du noyau 12. La distance entre la base du pied 231 et la naissance de la base 243 au niveau du noyau 12 peut être supérieure à l’écart e, de telle sorte que la cavité 250 rétrécit en s’éloignant du noyau 12.

L’écart entre la hauteur t à laquelle sont situés les décrochements 233 par rapport au noyau 12, mesurée selon l’axe d’élongation Y de l’organe d’application 230 concerné, et la hauteur u à laquelle sont situés les décrochements 244, est par exemple compris entre 0 et 5 mm, mieux entre 0,5 et 2,5 mm, étant par exemple de l’ordre de 1 mm.

Les éléments 10 peuvent être décalés angulairement le long de la partie applicatrice, du fait du torsadage de l’âme 9, comme illustré à la figure 16.

On va maintenant décrire en référence aux figures 17 et 18 une variante de réalisation dans laquelle les organes d’application 180 présentent chacun une forme générale en V, avec deux branches 181 divergentes vers l’extérieur, ayant des bases jointives, munies en extrémité de têtes élargies 182, en forme de disques.

L’angle d de divergence entre les axes des branches 181 est par exemple compris entre 15 et 60°, mieux entre 30 et 45°.

Chaque tête 182 forme avec la branche 181 à laquelle elle se raccorde un décrochement 183 qui permet d’améliorer l’accroche des cils par la partie applicatrice 5.

Les têtes 182 rapprochées de deux organes d’application consécutifs 180 peuvent former, lorsque l’intervalle e entre elles est suffisamment petit, de préférence inférieur ou égal à 0,3 mm, mieux à 0,2 mm, encore mieux à 0,1 mm une cavité quasifermée 187, délimitée du côté intérieur par le noyau 12, sur les côtés par les branches 181, et du côté extérieur par les têtes 182.

Les têtes 182 peuvent recevoir une certaine charge de composition sur leur surface tournée vers l’extérieur, ce qui accroît la quantité de composition disponible sur la surface extérieure de la partie applicatrice 5. En particulier, la composition peut s’accumuler dans le creux 188 formé entre deux têtes 182 d’organes d’application consécutifs, celles-ci étant suffisamment rapprochées pour qu’un pont de composition se forme par capillarité.

Les éléments 10 peuvent être décalés angulairement le long de la partie applicatrice, du fait du torsadage de l’âme 9, comme illustré à la figure 18.

L’exemple de réalisation représenté sur les figures 19 et 20 comporte des organes d’application 200 formé chacun de trois branches, dont une branche centrale 201 qui s’étend selon l’axe d’élongation Y de l’organe d’application 200, la plus longue et constituée par un picot simple, et deux branches latérales 202 divergentes, s’écartant de la branche centrale 201 en s’éloignant du noyau 12, munie en extrémité chacune d’une tête élargie 203, par exemple sous forme de disque ou de boule.

La longueur j de la branche centrale 201 est supérieure à la hauteur k des branches latérales 202 prise au sommet des têtes 203. On a par exemple j > 1,4 k, mieux j > 1,5 k, et de préférence 1,4 k < j < 3 k.

L’angle f de divergence entre les axes des branches 202 est par exemple compris entre 15° et 60°, mieux entre 30 et 45°.

Les branches 201 et 202 sont par exemple jointives à leur base.

L’intervalle e entre chaque tête 203 et la branche centrale 201 est suffisamment faible pour former une cavité quasi-fermée 205, propre à accumuler une certaine quantité de composition.

De plus, la composition peut s’accumuler sur le dessus des têtes 203, de part et d’autre de la branche centrale 201, en raison de la proximité entre les têtes 203 et la branche centrale 201. Ainsi, lorsqu’un cil s’engage dans la partie applicatrice 5, il peut venir en appui sur les têtes 203 et se charger de composition. Il peut également s’engager entre les têtes 203 de deux organes d’application adjacents 200, plus espacées que ne le sont les têtes 203 de la branche centrale. La présence des branches 202 munies des têtes permet d’améliorer l’accroche des cils par la partie applicatrice 5, grâce au décrochement formé à la base de la tête là où elle se raccorde à la branche, qui tend à retenir le cil.

Bien entendu, l’invention n’est pas limitée aux exemples qui viennent d’être décrits.

Par exemple, le nombre d’organes d’application peut être différent dans chacun des exemples.

On peut empiler sur l’âme des éléments 10 qui ne sont pas identiques, étant par exemple en des matériaux différents, notamment de duretés différentes, et/ou avec des organes d’application de formes différentes.

On peut donner une courbure à l’âme, de telle sorte que la partie applicatrice s’étende selon un axe longitudinal courbe.

Claims (17)

1. Dispositif de conditionnement et d’application comportant :

- un récipient contenant la composition à appliquer,

- un applicateur (3) pour appliquer la composition cosmétique sur les cils ou sourcils, l’applicateur comportant :

o une âme (9), o au moins un élément (10) rapporté sur l’âme, chaque élément comportant un noyau (12) engagé sur l’âme et au moins un organe d’application porté par le noyau, une surface d’accumulation de composition étant formée par la proximité entre deux portions distinctes d’un même organe d’application ou de deux organes d’application adjacents, l’intervalle (e) entre ces portions étant suffisamment faible pour un pont de composition puisse s’y former par tension de surface, ces portions étant situées à une distance du noyau supérieure ou égale à 0,5 mm.

2. Dispositif selon la revendication 1, ledit intervalle (e) étant inférieur ou égal à 0,3 mm.

3. Dispositif selon Tune des revendications 1 et 2, l’organe d’application comportant une tête élargie (60), ledit intervalle (e) étant formé entre deux têtes (60) consécutives.

4. Dispositif selon la revendication 3, chaque organe d’application ayant une forme de harpon.

5. Dispositif selon Tune des revendications 1 et 2, l’organe d’application étant dentelé, les dents étant formées par une succession d’arcs brisés (81, 82, 83) concaves vers l’extérieur, ledit intervalle (e) étant formé entre des dents (86) de deux organes d’application adjacents.

6. Dispositif selon Tune des revendications 1 et 2, les organes d’application comportant chacun deux branches latérales (100) réunies par un arc (101) en extrémité, formant à leur jonction des dents (102), ledit intervalle (e) étant formé entre les dents (102) de deux organes d’application adjacents.

7. Dispositif selon Tune des revendications 1 et 2, chaque organe d’application ayant une forme générale de V avec des coudes aux extrémités du V, l’élément (10) comportant de préférence une alternance d’un premier organe d’application (30a) ayant une forme générale de V avec des coudes orientés sensiblement perpendiculairement à un plan médian pour l’organe d’application, et d’un deuxième organe d’application (30b) ayant des coudes orientés vers le noyau (12), ledit intervalle (e) étant formé entre l’extrémité d’un coude de l’un des organes d’application et une branche d’un organe d’application adjacent.

8. Dispositif selon Tune des revendications 1 et 2, l’élément (10) comportant une pluralité d’organes d’application comportant chacun un pied (161) se raccordant au noyau, prolongé à une extrémité par une portion définissant une concavité (167) ouverte latéralement, notamment une portion en forme de créneau, ledit intervalle (e) étant défini entre ladite portion et un organe d’application adjacent.

9. Dispositif selon la revendication 8, ladite portion étant prolongée radialement vers l’extérieur par une branche radiale (169).

10. Dispositif selon Tune des revendications 1 et 2, l’élément (10) comportant des organes d’application (220) comportant chacun une branche centrale (221) et deux branches latérales (223) formant un V, et s’étendant respectivement de part et d’autre de la branche centrale (221), ledit intervalle (e) étant défini entre des branches latérales de deux organes d’application adjacents (220).

11. Dispositif selon Tune des revendications 1 et 2, l’élément (10) comportant une alternance d’un premier organe d’application (230) ayant une forme générale de flèche dont la pointe est dirigée vers l’extérieur et d’un deuxième organe d’application (240) ayant une forme générale de flèche dont la pointe est dirigée vers le noyau, la tête du premier organe d’application étant plus éloignée du noyau que la tête du deuxième organe d’application, ledit intervalle (e) étant défini entre deux organes d’application adjacents, notamment entre la base d’un organe d’application en forme de flèche dirigée vers le noyau là où elle est la plus large et le pied d’un organe d’application adjacent en forme de flèche dirigée vers l’extérieur.

12. Dispositif selon Tune des revendications 1 et 2, l’élément (10) comportant des organes d’application comportant chacun deux branches (181) divergeant en s’éloignant du noyau, les deux branches portant en extrémité une tête élargie (182), ledit intervalle (e) étant formé entre les têtes élargies (182) de deux organes d’application adjacents.

13. Dispositif selon l’une des revendications 1 et 2, l’élément (10) comportant des organes d’application (200) comportant chacun une branche centrale (201) et deux branches latérales (202) en V s’étendant respectivement de part et d’autre de la branche centrale, ces branches latérales étant munies chacune en extrémité d’une tête élargie (203), ledit intervalle (e) étant défini entre une tête élargie (203) d’un organe d’application et la branche centrale (201) de cet organe d’application.

14. Dispositif selon l’une quelconque des revendications précédentes, les axes d’élongation (Y) des organes d’application d’un élément (10) étant coplanaires.

15. Dispositif selon l’une quelconque des revendications précédentes, au moins un organe d’application d’un élément (10) étant aplati selon un plan, notamment chaque organe d’application d’un même élément (10) étant aplati selon un plan d’aplatissement commun à l’ensemble des organes d’application de l’élément (10).

16. Applicateur, notamment pour dispositif selon l’une quelconque des revendications précédentes, pour appliquer une composition cosmétique sur les cils ou sourcils, l’applicateur comportant :

- une âme (9),

- au moins un élément (10) rapporté sur l’âme, chaque élément comportant un noyau (12) engagé sur l’âme et au moins un organe d’application porté par le noyau, une surface d’accumulation de composition étant formée par la proximité entre deux portions distinctes d’un même organe d’application ou de deux organes d’application adjacents, l’intervalle (e) entre ces portions étant inférieur ou égal à 0,3 mm, ces portions étant situées à une distance du noyau supérieure ou égale à 0,5 mm .

17. Procédé de traitement cosmétique des cils et/ou sourcils, notamment pour les maquiller, comportant l’étape consistant à appliquer une composition cosmétique sur les cils à l’aide d’un dispositif selon l’une quelconque des revendications 1 à 15 ou d’un applicateur selon la revendication 16.