FR3070838A1 - Applicateur pour appliquer un produit cosmetique - Google Patents

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Abstract

Applicateur (2) pour appliquer un produit cosmétique (P) sur les cils et/ou les sourcils, comportant un organe d'application (8) comportant : - une âme de section transversale non circulaire et évidée, s'étendant selon un axe longitudinal (X) et présentant au moins une cavité interne s'étendant sur au moins une partie de sa longueur, et - des picots portés par une portion de l'âme et formant une surface d'application, la cavité interne de l'âme étant non débouchante sur la portion de l'âme portant les picots.

Description

APPLICATEUR POUR APPLIQUER UN PRODUIT COSMETIQUE
Domaine technique
La présente invention concerne les applicateurs pour appliquer un produit cosmétique, de maquillage ou de soin, sur les cils ou les sourcils, et les dispositifs de conditionnement et d’application comportant de tels applicateurs.
Art antérieur
On connaît des applicateurs ayant un organe d’application constitué par une âme moulée avec des picots, se déformant au passage d’un organe d’essorage.
Le brevet US 8 191 559 décrit un applicateur à mascara dont l’organe d’application comporte deux parties arquées fléchissant vers l’intérieur au passage de l’organe d’essorage.
La demande FR 2 993 151 décrit un applicateur à âme de section circulaire présentant une cavité interne débouchant sur l’âme au niveau des éléments d’application, permettant de limiter le dépôt de produit sur l’extrémité de la brosse.
On connaît par ailleurs de la demande WO 2014/044725 un applicateur dont l’âme de section circulaire est creuse et présente une ouverture longitudinale.
Objectif de l’invention
Il existe un besoin pour perfectionner encore les applicateurs cosmétiques pour l’application d’un produit sur les cils et/ou les sourcils, afin d’améliorer leurs performances, plus particulièrement en favorisant la conservation sur l’organe d’application d’une quantité relativement importante de produit après essorage, permettant un maquillage aisé et une charge rapide et abondante des cils et/ou des sourcils, tout en gardant une capacité élevée de séparation des cils et/ou des sourcils, et ce sans complexifier outre mesure la fabrication.
Résumé de l’invention
La présente invention a ainsi pour objet un applicateur pour appliquer un produit cosmétique sur les cils et/ou les sourcils, comportant un organe d’application comportant :
- une âme de section transversale non circulaire et évidée, s’étendant selon un axe longitudinal et présentant au moins une cavité interne s’étendant sur au moins une partie de sa longueur, et
- des picots portés par une portion de l’âme et formant une surface d’application, la cavité interne de l’âme étant non débouchante sur la portion de l’âme portant les picots.
Grâce à la souplesse apportée par l’évidement de l’âme, l’organe d’application selon l’invention peut se déformer au passage de l’organe d’essorage en se rétractant, diminuant l’effort exercé par l’organe d’essorage sur l’organe d’application et permettant ainsi la conservation d’une quantité relativement importante de produit sur la surface d’application. Cette quantité de produit permet, dès la première application, une charge importante et satisfaisante en produit des cils et/ou des sourcils. Lors du maquillage, les cils et/ou les sourcils sont ainsi convenablement chargés de produit sans que l’utilisateur ne doive recharger trop fréquemment l’applicateur en le réintroduisant dans le récipient.
Il est possible, si on le souhaite, de réaliser l’âme et les picots de l’applicateur selon l’invention par mono-injection de matière, procédé plus simple que la bi-injection, et d’utiliser la même matière pour les picots et l’âme. L’évidement de l’âme apporte de la déformabilité et peut permettre d’utiliser une matière suffisamment rigide pour constituer des picots efficaces pour peigner les cils tout en ayant malgré cela la déformabilité recherchée pour l’âme, sans qu’il soit nécessaire d’utiliser pour cette dernière une matière plus souple.
La section non circulaire de l’âme peut aider à obtenir une différence d’essorage entre la portion de l’âme portant les picots et celle qui lui est opposée.
Par « axe longitudinal de l’âme », on désigne la ligne joignant l'ensemble des barycentres des sections transversales de l’âme. Cet axe longitudinal peut être un axe central, voire un axe de symétrie pour l’âme, ou à tout le moins pour la portion de l’âme portant les picots. L'axe longitudinal de l’âme, notamment de la portion de l’âme portant les picots, peut être rectiligne ou courbe et peut être contenu dans un plan, lequel peut être un plan de symétrie pour certaines, voire pour toutes les sections transversales de l’âme, et notamment pour la portion de l’âme portant les picots. De préférence, l'axe longitudinal de l’âme, et en particulier de la portion portant les picots, est rectiligne.
Par « picot », on désigne un élément en saillie individualisable destiné à venir en engagement avec les cils et/ou les sourcils.
Par «portion de l’âme portant les picots» on désigne la portion de l’âme située le long de l’axe longitudinal de l’âme entre les picots extrêmes, à savoir le ou les picots les plus proximaux et le ou les picots les plus distaux.
Ame
De préférence, la cavité s’étend sensiblement sur toute la longueur de l’âme, et notamment sur toute la longueur de la portion de l’âme portant les picots. Si h désigne la longueur entre les points extrêmes des picots, et h la longueur de la cavité, on a, de préférence, l2 > 0,8 Z13 mieux l2 > 0,9 l±.
Dans une variante, la cavité s’étend sur une partie seulement de la longueur de l’âme, notamment de la portion portant les picots. Cela peut permettre de créer des portions dont la déformabilité est différente et qui sont différemment essorées au passage de l’organe d’essorage, et donc différemment chargeantes en produit, permettant de varier les effets de maquillage.
Dans un mode de réalisation préféré de l’invention, la cavité est unique.
L’âme est de section transversale de contour fermé.
La cavité peut être débouchante ou non. La cavité peut notamment déboucher à l’extérieur seulement par une ou plusieurs ouvertures ménagées à l’extrémité distale de l’âme, notamment orientées selon l’axe longitudinal de la portion de l’âme portant les picots. La cavité peut ainsi se remplir de produit mais, à l’application, cela n’est pas gênant pour la qualité du maquillage.
La cavité peut rester vide.
Les picots sont avantageusement disposés d’un seul côté de l’âme. Les picots peuvent ainsi être portés par une portion de l’âme sous laquelle s’étend la cavité.
L’épaisseur de la paroi de l’âme définissant la cavité peut être variable, l’épaisseur de la paroi sur laquelle se raccordent les picots étant par exemple inférieure à celle ailleurs, notamment à l’opposé des picots. La paroi opposée aux picots est par exemple deux fois plus épaisse que celle s’étendant sous les picots.
L’épaisseur de la paroi de l’âme, notamment de la paroi sur laquelle se raccordent les picots, est choisie selon la souplesse désirée pour l’organe d’application. Elle peut être constante ou variable, et comporter une ou plusieurs rainures ou nervures tournées vers la cavité, le cas échéant.
L’âme a de préférence une section transversale extérieure de forme générale oblongue. Dans le cas où les picots sont disposés d’un seul côté de l’âme, la paroi opposée à celle portant les picots peut être convexe vers l’extérieur, lorsqu'observée en section transversale.
La largeur de l’âme, en l’occurrence sa plus grande dimension transversale, mesurée perpendiculairement à l’axe longitudinal de l’âme, peut être supérieure à son épaisseur, lui étant par exemple deux fois supérieure. L’âme peut ainsi avoir un aspect général aplati.
La largeur de l’âme peut être comprise entre 5 mm et 10 mm, mieux entre 6 mm et 7 mm.
L’épaisseur de l’âme peut être comprise entre 2,5 mm et 5 mm, mieux entre 3 mm et 3,5 mm.
La cavité peut être, en section transversale, de contour sensiblement homothétique à celui de l’âme.
En section transversale, la cavité peut occuper une étendue Sc qui est supérieure à celle Sp occupée par la paroi de l’âme s’étendant autour de la cavité, ce qui traduit le fait que ladite paroi est relativement mince. On a par exemple Sc > 2 Sp, mieux Sc > 10 Sp.
Organe d’application
L’applicateur peut comporter une tige portant à une première extrémité l’organe d’application et fixée à une deuxième extrémité à un organe de préhension, qui peut servir de capuchon de fermeture du récipient contenant la composition. L’âme est de préférence reliée à la tige par une portion de raccordement infléchie. Le décentrage de la portion de l’âme portant les picots par rapport à la tige permet d’essorer efficacement le dos de l’organe d’application, c’est-à-dire la portion de l’âme opposée à celle portant les picots, ce qui procure un aspect attractif à l’organe d’application après passage dans l’organe d’essorage, pendant l’application du produit, évite le risque de dépôt de produit sur la peau, et limite les pertes de produit.
L’axe longitudinal de la portion portant les picots peut être parallèle à l’axe longitudinal selon lequel s’étend la tige, à partir de l’organe de préhension, mais décalé. Ce décalage entre l’axe longitudinal de l’âme et l’axe longitudinal de la tige, mesuré perpendiculairement à ces axes, peut être compris entre 0,3 mm et 5 mm. Un tel décalage permet d’influer sur la vigueur de l’essorage, et notamment de moins essorer les picots que le dos de l’organe d’application, ce qui est favorable à l’accumulation de produit entre les picots.
Dans une variante, la portion de l’âme portant les picots s’étend selon un axe longitudinal faisant en au moins un point de sa longueur un angle non nul avec l’axe longitudinal de la tige à laquelle est fixée l’âme.
L’organe d’application est avantageusement moulé d’une seule pièce par mono-injection de matière. L’âme, les picots et la portion de raccordement à la tige sont avantageusement moulés d’une seule pièce. Lorsque la cavité débouche à l’extérieur par une ou plusieurs ouvertures ménagées à l’extrémité distale de l’âme, le démoulage de l’organe d’application se fait avantageusement axialement.
Dans une variante, l’âme et la portion de raccordement à la tige sont moulés séparément, l’âme étant fixée sur la portion de raccordement à la tige par encliquetage, collage, soudage, sertissage, matriçage, agrafage, insertion à force, à froid ou à chaud, par exemple par montage d'un embout de l’âme dans un logement de la portion de raccordement. En variante encore, la portion de raccordement est reçue dans un logement prévu dans l’âme.
On peut utiliser pour mouler l’organe d’application toute matière polymérique, notamment thermoplastique, relativement rigide ou non, élastomérique ou non, par exemple du SEBS, un silicone, du latex, un matériau à glissement renforcé, du butyle, de l'EPDM, un nitrile, un élastomère thermoplastique, un élastomère de polyester, de polyamide, de polyéthylène ou de vinyle, une polyoléfine telle que du PE ou PP, du PVC, de l’EVA, du PS, SEBS, SIS, du PET, du POM, du PU, SAM, du PA, du PMMA. On peut notamment utiliser les matériaux connus sous les marques Teflon®, Hytrel®, Cariflex®, Alixine®, Santoprène®, Pebax®, Pollobas®, cette liste n'étant pas limitative.
La matière utilisée pour mouler l’organe d’application peut être de dureté Shore comprise entre 40 SHA et 60 SUD.
La fixation de l’organe d’application sur la tige peut s’effectuer de façon analogue à celle des âmes injectées des brosses à mascara connues
L’organe d’application peut être fixé sur la tige par encliquetage, collage, soudage, sertissage, matriçage, agrafage, insertion à force, à froid ou à chaud, par exemple par montage d'un embout de l'organe d'application dans un logement de la tige. En variante, la tige est reçue dans un logement prévu dans l'organe d'application. La tige et l’organe d’application peuvent encore être moulés d’une seule pièce, dans la même matière thermoplastique ou non.
La surface extérieure de la portion de l’âme portant les picots peut être non droite en coupe longitudinale, présentant au moins une portion convexe vers l’extérieur. Cela permet de créer sur l’organe d’application un creux et une zone plus chargée en produit et formant réservoir. La profondeur du creux est par exemple comprise entre 0,1 et
1,5 mm.
Dans une variante, la surface extérieure de l’âme qui porte les picots présente deux portions convexes vers l’extérieur, notamment reliées par une portion concave vers l’extérieur. Les picots situés dans la portion concave sont moins essorés et plus chargeants, tandis que les picots situées sur les portions convexes sont plus essorés, et peuvent être utilisés pour séparer les cils.
Picots
Les picots peuvent être disposés selon une pluralité de rangées longitudinales, notamment entre quatre et huit rangées. Les rangées de picots peuvent s’étendre sur sensiblement toute la longueur de l’âme. Les rangées longitudinales sont de préférence d’axes respectifs rectilignes. L’axe de chaque rangée longitudinale est de préférence parallèle à l’axe longitudinal de l’âme.
Les picots d’une rangée longitudinale peuvent être décalés axialement par rapport aux picots de la rangée longitudinale adjacente, c’est-à-dire que les picots de même rang de deux rangées longitudinales adjacentes n'occupent pas la même position selon l’axe longitudinal de l’âme. Le pas de décalage axial entre les picots de deux rangées longitudinales adjacentes peut être égal à la moitié du pas entre deux picots de rangs n et n+1 d’une même rangée longitudinale, mesuré le long de l'axe longitudinal de la rangée, entre les axes respectifs des deux picots. Le pas est mesuré entre les axes d’élongation des picots, à leur base.
D’une rangée longitudinale à l’autre, les picots s’étendent de préférence selon des axes d’élongation respectifs non parallèles entre eux, formant ainsi lorsque l’organe d’application est observé en section transversale une disposition en éventail autour de l’axe longitudinal de la portion de l’âme portant les picots.
Les picots d’une rangée longitudinale peuvent être non jointifs, à leur base, avec ceux d’une rangée longitudinale adjacente.
Au sein d’une même rangée longitudinale, le pas entre deux picots de rangs n et n+1, mesuré le long de l'axe longitudinal de la rangée, entre les axes d’élongation respectifs des deux picots, peut être compris entre 0,5 mm et 2,5 mm, mieux entre 1,2 mm et 2,2 mm.
Au sein d’une même rangée longitudinale, l'intervalle entre deux picots de rangs n et n+1, mesuré le long de l'axe longitudinal de la rangée, entre les deux bases des picots se faisant face, peut être compris entre 0,3 mm et 2 mm, mieux entre 0,7 mm et 1,7 mm. Cet intervalle dépend du pas et de la taille des picots à leur base.
Les picots s’étendent de préférence chacun selon un axe d’élongation perpendiculaire à l’axe longitudinal de l’âme.
Les picots peuvent être d’axes d’élongation rectilignes.
Les picots peuvent être de toute forme, notamment conique, cylindrique ou effilée, semi-conique, tronconique ou pyramidale, notamment à base hexagonale. Il est avantageux que les picots présentent une section qui s’élargit en rapprochement de l’âme.
La section transversale des picots, dans un plan de coupe perpendiculaire à leur axe d’élongation, peut être sensiblement circulaire, semi-circulaire (dite demi-lune), elliptique ou semi-elliptique, ou être autre encore, par exemple polygonale, notamment hexagonale.
Au moins un picot, mieux tous les picots, peut être terminé par une extrémité libre arrondie, notamment hémisphérique, dont le rayon de courbure peut être compris entre 0,08 mm et 0,3 mm, étant par exemple égal à 0,15 mm environ.
Les picots peuvent tous avoir la même hauteur. Dans une variante, les picots sont de hauteur variable, au sein d’une même rangée longitudinale ou d’une rangée longitudinale à une autre.
La hauteur d’au moins un picot, mieux de chaque picot ou de la majorité des picots, mesurée à partir de l’âme jusqu’à l’extrémité libre du picot, et selon l’axe d’élongation du picot, peut être comprise entre 0,5 mm et 4 mm, mieux entre 0,75 mm et 2 mm.
Les picots peuvent avoir une épaisseur comprise entre 0,2 mm et 0,85 mm, mieux entre 0,45 mm et 0,75 mm, étant notamment égale à 0,5 mm environ. Par « épaisseur d'un picot », on désigne la plus grande dimension transversale du picot, en coupe, perpendiculairement à l'axe d'élongation du picot et à l’axe longitudinal de l’âme.
Les picots peuvent avoir une largeur comprise entre 0,2 mm et 0,8 mm, mieux entre 0,35 mm et 0,65 mm, étant notamment égale à 0,5 mm environ. Par « largeur d’un picot », on désigne la plus grande dimension transversale du picot, en coupe, selon l’axe longitudinal de l’âme.
Les picots peuvent être réalisés dans une matière plus ou moins rigide qu’une matière utilisée pour réaliser la tige de l’applicateur à laquelle se raccorde l’âme.
Dispositif de conditionnement et d’application
L’invention a encore pour objet, selon un autre de ses aspects un dispositif de conditionnement et d’application comportant un applicateur tel que défini plus haut et un récipient contenant le produit cosmétique à appliquer.
Dans un mode de réalisation particulier de l’invention, la cavité peut être remplie d’un deuxième produit cosmétique, différent du produit contenu dans le récipient.
Le deuxième produit peut être une cire ou un pain de produit solide, notamment une cire contenant des paillettes. Ce deuxième produit se dilue avantageusement progressivement, par la ou les ouvertures de l’extrémité distale de l’âme, dans le produit contenu dans le récipient lorsque l’applicateur est inséré dans ce dernier. Cela permet de créer des effets de maquillage différents, combinant l’effet des deux produits, le produit contenu dans le récipient étant par exemple transparent et le produit remplissant la cavité étant coloré ou pailleté. Dans ce dernier cas, le deuxième produit peut relâcher des éléments additionnels dans le produit contenu dans le récipient, tels que des paillettes.
Les caractéristiques définies ci-dessus pour l’applicateur s’appliquent au dispositif de conditionnement et d’application, et vice-versa.
L’organe de préhension de l’applicateur peut constituer un capuchon de fermeture du récipient.
Le récipient comporte de préférence un organe d’essorage adapté à essorer la tige et l'organe d'application, comportant une lèvre d’essorage. Cette lèvre d’essorage peut définir un orifice d’essorage de section circulaire au repos, en l’absence d’applicateur. Le ratio entre la largeur de l’âme et le diamètre de l’orifice d’essorage peut être compris entre
1,5 et 2,2.
Procédé de maquillage
L’invention a encore pour objet, selon un autre de ses aspects, un procédé de maquillage des cils ou des sourcils, dans lequel on utilise, pour appliquer un ou plusieurs produits de maquillage, un applicateur tel que défini plus haut.
Description détaillée
L’invention pourra être mieux comprise à la lecture de la description détaillée qui va suivre, d’exemples non limitatifs de mise en œuvre de celle-ci, et à l’examen du dessin annexé, sur lequel :
- la figure 1 est une vue schématique, en coupe longitudinale, d’un exemple de dispositif de conditionnement et d’application selon l’invention,
- la figure 2 représente isolément l’organe d’application de l’applicateur de la figure 1, vu de côté,
- la figure 2A est une vue en coupe longitudinale selon A-A de la figure 2,
- la figure 3 représente un détail selon III de l’organe d’application de la figure 2,
- la figure 4 est une vue en coupe transversale selon IV-IV de la figure 2,
- la figure 5 est une vue de face de l’organe d’application de la figure 3, vu depuis son extrémité proximale,
- la figure 6 représente isolément l’organe d’application de l’applicateur de la figure 1, vu de dessus,
- les figures 7 et 8 représentent des variantes de réalisation de l’organe d’application selon l’invention, vu de côté, en coupe longitudinale,
- la figure 9 est une variante de réalisation de l’organe d’application selon l’invention, représenté en coupe transversale, et
- la figure 10 est une vue analogue à la vue de la figure 4 d’une variante de réalisation de l’invention.
On a représenté à la figure 1 un dispositif 1 de conditionnement et d'application réalisé conformément à l'invention, comportant un applicateur 2 et un récipient associé 3 contenant un produit Pi à appliquer sur les cils et/ou les sourcils, par exemple un mascara ou un produit de soin.
Le récipient 3 comporte, dans l'exemple considéré, un col fileté 4 et l'applicateur 2 comporte un capuchon de fermeture 5 agencé pour se fixer sur le col 4 afin de fermer le récipient 3 de manière étanche en l'absence d'utilisation, le capuchon de fermeture 5 constituant également un organe de préhension pour l'applicateur 2.
L'applicateur 2 comporte une tige 7 d'axe longitudinal Y, qui se raccorde à son extrémité supérieure au capuchon de fermeture 5 et, à son extrémité inférieure, à un organe d'application 8 selon l’invention.
Le récipient 3 comporte un organe d'essorage 6, par exemple inséré dans le col
4. Cet organe d'essorage 6, qui peut être quelconque et qui est réalisé par exemple en élastomère, comporte dans l’exemple considéré une lèvre agencée pour essorer la tige 7 et l’organe d’application 8 lorsque l'applicateur 2 est retiré du récipient 3. Cette lèvre d’essorage définit un orifice d’essorage 6a, de diamètre adapté à celui de la tige 7. L’orifice d'essorage 6a peut être de forme circulaire, éventuellement à fentes. Le diamètre φα de l'orifice d'essorage 6a est par exemple compris entre 2,5 et 6mm. La lèvre d'essorage 6 peut comporter éventuellement des ondulations, permettant à l'orifice d'essorage 6a de s'élargir plus facilement au passage de l’organe d’application 8.
Dans l'exemple illustré, la tige 7 présente une section transversale circulaire mais on ne sort pas du cadre de la présente invention lorsque la tige 7 présente une section autre, la fixation du capuchon 5 sur le récipient 3 pouvant alors être effectuée autrement que par vissage, si nécessaire.
De préférence et comme dans l'exemple considéré, l'axe longitudinal Y de la tige 7 est rectiligne et confondu avec l'axe longitudinal W du récipient 3 lorsque l'applicateur 2 est en place sur celui-ci, mais on ne sort pas du cadre de la présente invention lorsque la tige 7 est non rectiligne, formant par exemple un coude. La tige 7 peut comporter, le cas échéant, un rétreint annulaire sur sa portion qui vient se positionner en regard de la lèvre d'essorage, de façon à ne pas solliciter mécaniquement celle-ci outre mesure pendant le stockage. La tige 7 à laquelle est fixé l’organe d’application 8 peut encore être au moins partiellement, notamment entièrement, flexible, notamment à proximité de l’organe d’application.
Comme visible aux figures 2 et 4, l’organe d’application 8 comporte une âme 10 de section transversale non circulaire et évidée, s’étendant selon un axe longitudinal X et présentant une cavité interne 15 s’étendant sensiblement sur toute la longueur de l’âme. Dans une variante non représentée, la cavité interne 15 s’étend sur une partie seulement de l’âme 10.
Des picots 11, disposés d’un seul côté de l’âme, sont portés par une portion 14 de l’âme 10 et forment une surface d’application 13. La cavité interne 15 de l’âme 10 est non débouchante sur cette portion 14 de l’âme portant les picots 11, comme visible à la figure 6. Ainsi, il n’y a pas d’orifice réalisé entre les picots 11 qui communiquent avec la cavité 15.
Si h désigne la longueur entre les points extrêmes des picots 11, et h la longueur de la cavité 15, on a de préférence, comme visible à la figure 2A, l2 > 0,8 Ζ15 mieux l2 > 0,9 1±.
Comme visible à la figure 2, l’âme 10 est reliée à la tige 7 par une portion de raccordement infléchie 12. Le décalage Dx entre l’axe longitudinal X de l’âme 10 et l’axe longitudinal Y de la tige 7 est compris entre 0,3 mm et 5 mm. L’axe longitudinal X de l’âme 10 est ainsi parallèle mais décalé par rapport à l’axe longitudinal Y de la tige, comme visible à la figure 5.
La largeur Da de l’âme 10 est par exemple, comme illustré, supérieure à son épaisseur Ea, lui étant environ deux fois supérieure dans l’exemple considéré et comme représenté à la figure 4.
L’épaisseur Ea de l’âme 10 peut être comprise entre 2,5 mm et 5 mm, étant égale à 3,5 mm environ dans l’exemple décrit.
La largeur Da de l’âme 10 peut être comprise entre 5 mm et 10 mm, étant égale à 7 mm environ dans l’exemple décrit. Le ratio entre la largeur Da de l’âme 10 et le diamètre φα de l’orifice d’essorage 6a peut être compris entre 1,5 et 2,2.
Dans l’exemple décrit et comme visible à la figure 4, l’âme 10 a une section transversale de forme générale oblongue. Dans cet exemple, la cavité 15 est en section transversale de contour sensiblement homothétique à celui de l’âme 10. Dans la variante représentée à la figure 9, la cavité 15 est en section transversale de contour non homothétique à celui de l’âme 10, l’âme ayant une section transversale de forme générale oblongue et la cavité étant de section transversale de contour rectangulaire.
Dans l’exemple décrit, la cavité 15 débouche à l’extérieur par une ouverture 16 ménagée à l’extrémité distale 10b de l’âme 10, orientée selon l’axe longitudinal de la portion 14 portant les picots 11, confondu avec l’axe longitudinal X de l’âme 10.
De préférence et comme visible à la figure 2A, l’épaisseur de la paroi de l’âme 10 définissant la cavité 15 est variable, l’épaisseur epa de la paroi lOd sur laquelle se raccordent les picots 11 étant de préférence inférieure à l’épaisseur du reste de la paroi, en particulier inférieure à celle e0 de la paroi 10e opposée.
Dans les exemples illustrés, les picots 11 sont d’axes d’élongation rectilignes et de forme conique, et s’étendent selon un axe d’élongation T perpendiculaire à Taxe longitudinal X de l’âme 10. Tous les picots 11 sont terminés par une extrémité libre hémisphérique. L’invention n’est toutefois pas limitée à un type de picots particulier.
Comme visible à la figure 6, les picots 11 sont disposés selon une pluralité de rangées longitudinales rectilignes 21, au nombre de cinq dans l’exemple décrit, s’étendant parallèlement à l’axe longitudinal X de l’âme 10. De préférence et comme dans l’exemple illustré, les picots 11 d’une rangée 21 sont décalés axialement par rapport aux picots de la rangée adjacente. Le pas ea de décalage axial entre les picots 11 de deux rangées longitudinales adjacentes est par exemple égal à la moitié du pas em entre deux picots de rangs n et n+1 d’une même rangée longitudinale, mesuré le long de l'axe longitudinal de la rangée.
Au sein d’une même rangée longitudinale 21, le pas em entre deux picots 11 de rangs n et n+1, visible à la figure 3 et mesuré entre les axes d’élongation respectifs des deux picots, peut être compris entre 0,5 mm et 2,5 mm, étant égal à 1,8 mm environ dans l’exemple considéré.
Au sein d’une même rangée longitudinale 21, l'intervalle eb entre deux picots 11 de rangs n et n+1, visible à la figure 3 et mesuré entre les deux bases des picots se faisant face, peut être compris entre 0,3 mm et 2 mm, étant égal à 1,20 mm environ dans l’exemple considéré.
Dans l’exemple considéré, d’une rangée longitudinale à l’autre, les picots 11 s’étendent selon des axes non parallèles entre eux, formant une disposition en éventail autour de Taxe longitudinal X de l’âme 10.
Les picots 11 peuvent avoir une largeur lp comprise entre 0,2 mm et 0,85 mm, étant par exemple égale à 0,5 mm environ. Les picots peuvent avoir une épaisseur comprise entre 0,2 mm et 0,8 mm, étant égale à leur largeur dans l’exemple décrit.
Dans les exemples décrits, les picots 11 ont tous la même hauteur. La hauteur hp des picots 11 peut être comprise entre 0,5 mm et 4 mm, étant par exemple égale à 2 mm.
Comme visible à la figure 6, le premier picot 23 selon Taxe longitudinal X de l’âme 10 en partant de la tige 7 peut être disposé à une distance dp non nulle de l’extrémité proximale 10a de l’âme 10, notamment comprise entre 0,2 mm et 0,7 mm, par exemple égale à environ 0,4 mm. Le dernier picot 24 selon l’axe longitudinal X de l’âme 10 en partant de la tige 7 peut être disposé à une distance da non nulle de l’extrémité distale 10b de l’âme 10, notamment comprise entre 0,25 mm et 0,9 mm, par exemple égale à environ 0,7 mm.
La longueur apparente L de l’organe d’application 8 est de préférence comprise entre 15 et 30 mm, et par exemple égale à 20 mm environ.
La longueur Lr de la portion de raccordement infléchie 12 à la tige 7, mesurée parallèlement à l’axe de l’organe d’application 8, est de préférence comprise entre 6 et 12 mm, et par exemple égale à 9 mm environ.
Dans la variante de la figure 7, la surface extérieure de la portion 14 de l’âme 10 portant les picots 11 est non droite en coupe longitudinale, présentant une portion 14a convexe vers l’extérieur.
Dans la variante de la figure 8, la surface extérieure de la portion 14 de l’âme 10 portant les picots 11 présente deux portions 14a et 14b convexes vers l’extérieur, reliées par une portion 14c concave vers l’extérieur.
Dans l’exemple des figures 1 à 6, l’âme 10 et la portion de raccordement 12 à la tige sont moulées d’une seule pièce. Dans les variantes des figures 7 et 8, l’âme 10 et la portion de raccordement 12 à la tige sont moulées séparément, l’âme 10 étant fixée sur la portion de raccordement 12 à la tige par tout moyen, comme décrit précédemment.
Dans les exemples précédents, la cavité 15 est vide. Dans la variante représentée à la figure 10, la cavité 15 est remplie d’un deuxième produit cosmétique P2, différent du produit Pi contenu dans le récipient 3. Dans l’exemple considéré, le deuxième produit P2 est une cire se diluant progressivement, par la ou les ouvertures 16 de l’extrémité distale de l’âme 10, dans le produit Pi.
Pour utiliser le dispositif 1, l'utilisateur dévisse le capuchon de fermeture 5 et extrait l'organe d'application 8 du récipient 3.
Lors de la traversée par l'organe d'application 8 de l'organe d'essorage 6, grâce à la cavité interne 15 de l’âme 10 évidée et non circulaire, l’organe d’application 8 se déforme en se rétractant, diminuant l’effet exercé par l’organe d’essorage 6 et permettant ainsi la conservation d’une plus grande quantité de produit Pi sur la portion 14 de l’âme 10 portant les picots 11, permettant de charger de manière satisfaisante les cils et/ou les sourcils en produit Pi, et ne nécessitant pas de recharger trop fréquemment l’organe d’application 8 en le réintroduisant dans le récipient 3. Dans le cas où la cavité 15 est remplie par un deuxième produit P2, ce dernier relâche par exemple des éléments additionnels dans le produit Pi, tels que des paillettes, créant un effet de maquillage 5 intéressant.
Bien entendu, l'invention n'est pas limitée aux exemples de réalisation qui viennent d'être décrits.
L’âme peut présenter deux cavités parallèles, séparées par une cloison longitudinale, chacune pouvant déboucher à l’extérieur par une ouverture ménagée à 10 l’extrémité distale de l’âme.

Claims (18)

  1. REVENDICATIONS
    1. Applicateur (2) pour appliquer un produit cosmétique (Pi) sur les cils et/ou les sourcils, comportant un organe d’application (8) comportant :
    - une âme (10) de section transversale non circulaire et évidée, s’étendant selon un axe longitudinal (X) et présentant au moins une cavité interne (15) s’étendant sur au moins une partie de sa longueur, et
    - des picots (11) portés par une portion (14) de l’âme (10) et formant une surface d’application (13), la cavité interne (15) de l’âme (10) étant non débouchante sur la portion (14) de l’âme portant les picots (11).
  2. 2. Applicateur selon la revendication 1, dans lequel la cavité (15) s’étend sensiblement sur toute la longueur de l’âme (10), et notamment sur toute la longueur de la portion (14) de l’âme (10) portant les picots (11).
  3. 3. Applicateur selon la revendication 1 ou 2, dans lequel les picots (11) sont disposés d’un seul côté de l’âme (10).
  4. 4. Applicateur selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans lequel la largeur (Da) de l’âme (10) est supérieure à son épaisseur (Ea), lui étant notamment environ deux fois supérieure.
  5. 5. Applicateur selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans lequel l’âme (10) a une section transversale extérieure de forme générale oblongue.
  6. 6. Applicateur selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans lequel la cavité (15) débouche à l’extérieur seulement par une ou plusieurs ouvertures (16) ménagées à l’extrémité distale (10a) de l’âme (10), notamment orientées selon l’axe longitudinal de selon lequel s’étend la portion (14) de l’âme (10) portant les picots (11).
  7. 7. Applicateur selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans lequel la cavité (15) est en section transversale de contour sensiblement homothétique à celui de l’âme (10).
  8. 8. Applicateur selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans lequel, en section transversale, la cavité (15) occupe une étendue (&) qui est supérieure à celle (Sp) occupée par la paroi de l’âme (10) s’étendant autour de la cavité (15), notamment Sc > 2 Sp, mieux Sc > 10 Sp.
  9. 9. Applicateur selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans lequel l’épaisseur de la paroi de l’âme (10) définissant la cavité (15) est variable, l’épaisseur (epa) de la paroi (lOd) sur laquelle se raccordent les picots (11) étant notamment inférieure à celle ailleurs, notamment à l’opposé des picots (11).
  10. 10. Applicateur selon l’une quelconque des revendications précédentes, comportant une tige (7), l’âme (10) étant reliée à la tige (7) par une portion de raccordement infléchie (12).
  11. 11. Applicateur selon la revendication précédente, dans lequel le décalage entre l’axe longitudinal (X) de l’âme (10) et l’axe longitudinal (Y) selon lequel s’étend la tige (7), mesuré perpendiculairement à ces axes, est compris entre 0,3 mm et 5 mm.
  12. 12. Applicateur selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans lequel la surface extérieure de la portion (14) de l’âme (10) portant les picots (11) est non droite en coupe longitudinale, présentant au moins une portion (14a) convexe vers l’extérieur.
  13. 13. Applicateur selon la revendication précédente, dans lequel la surface extérieure de la portion (14) de l’âme (10) portant les picots (11) présente deux portions (14a, 14b) convexes vers l’extérieur, notamment reliées par une portion (14c) concave vers l’extérieur.
  14. 14. Applicateur selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans lequel les picots (11) sont disposés selon une pluralité de rangées longitudinales (21, 22), notamment entre quatre et huit rangées.
  15. 15. Applicateur selon la revendication précédente, dans lequel les picots (11) d’une rangée longitudinale (21) sont décalés axialement par rapport aux picots de la rangée longitudinale adjacente (22).
  16. 16. Applicateur selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans lequel la cavité est remplie d’un deuxième produit cosmétique (P2), différent du produit cosmétique (Pi) à appliquer, le deuxième produit (P2) étant notamment une cire ou un pain de produit solide.
  17. 17. Dispositif (1) de conditionnement et d’application comportant un applicateur (2) selon l’une quelconque des revendications précédentes et un récipient (3) contenant le produit (Pi) à appliquer.
  18. 18. Procédé de maquillage des cils ou des sourcils, dans lequel on utilise, pour appliquer un ou plusieurs produits (Pi, P2) de maquillage, un applicateur (2) tel que défini dans l’une quelconque des revendications 1 à 16.
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