FR3069755B1 - Paillette pour la conservation d'une dose predeterminee de substance a base liquide - Google Patents

Abstract

La paillette comporte un tube (11) et un bouchon (12) perméable aux gaz et étanche aux liquides, lequel bouchon est disposé dans le tube au voisinage d'une extrémité (16), lequel tube et lequel bouchon sont configurés pour que le bouchon puisse coulisser dans le tube vers l'autre extrémité (17), ledit tube étant transparent ou translucide, ledit bouchon comportant un composant identificateur (13) configuré pour émettre, quand il est éclairé par de la lumière ultra-violette, de la lumière dont le spectre comporte au moins un pic ayant une crête de longueur d'onde prédéterminée en lumière visible, alors que quand il est éclairé par de la lumière visible ledit composant identificateur n'émet pas ladite lumière dont le spectre comporte ledit pic.

Description

L’invention a trait d’une manière générale à la conservation d’unedose prédéterminée de substance à base liquide, notamment de la semenceanimale pure ou diluée ; et plus particulièrement aux paillettes pour effectuerune telle conservation.

On sait qu’une telle paillette comporte un tube et un bouchon disposédans le tube. Le bouchon est habituellement du type tripartite décrit à l’originedans le brevet français 995.878, correspondant au brevet britannique 669,265,c'est-à-dire formé par deux tampons en substance fibreuse enserrant unepoudre se transformant au contact d’un liquide en une pâte ou gel imperméableadhérant à la paroi du tube pour que le bouchon soit étanche aux liquides.

Des bouchons semblables mais perfectionnés sont décrits par lesdemandes de brevet français 2 824 255 et 2 824 256.

On connaît également des bouchons d’un autre type, par exemple unbouchon fait d’un cylindre monobloc de matière microporeuse hydrophobedécrit par la demande de brevet européen 0 873 726 ou un bouchon fait d’uncylindre monobloc de matière microporeuse auto-scellante fritté décrit par lademande PCT WO 2010/070533. A l’état initial, le bouchon est disposé au voisinage de l’une desextrémités du tube et il est prévu qu’à l’état rempli, la dose de substance liquidequi doit être conservée dans la paillette soit disposée entre le bouchon et l’autreextrémité du tube (extrémité la plus éloignée du bouchon). Le tube et lebouchon sont configurés pour que le bouchon puisse coulisser dans le tubevers l’extrémité initialement la plus éloignée du bouchon.

Pour remplir la paillette, l’extrémité la plus proche du bouchon estmise en communication avec une source de vide tandis que l’extrémité la pluséloignée du tube est mise en communication avec un récipient contenant lasubstance à introduire dans la paillette. L’air initialement contenu entre le bouchon et l’extrémité la pluséloignée du tube est aspiré au travers du bouchon tandis que la substanceprogresse dans le tube jusqu’à ce qu’elle rencontre le bouchon.

Le cas échéant, après remplissage, la paillette est soudée auvoisinage de l’une ou de ses deux extrémités et est stockée au froid.

Pour vider la paillette, le cas échéant après découpage des portionsd’extrémité soudées et décongélation, on fait pénétrer dans le tube parl’extrémité la plus proche du bouchon une tige qui vient porter contre lebouchon. Avec cette tige, on fait coulisser le bouchon à la façon d’un pistonvers l’extrémité la plus éloignée du bouchon, ce qui provoque l’expulsion de ladose de substance qui avait été introduite dans la paillette.

On connaît déjà par la demande de brevet français 3 004 332 unetelle paillette capable d’être discriminée d’autres paillettes du fait que lebouchon comporte un composant magnétique configuré pour qu’un aimant,placé à fleur du tube au droit du bouchon, puis déplacé sur une surfacehorizontale, est alors suivi par la paillette.

On connaît également par la demande de brevet français 3 011 731,à laquelle correspond la demande de brevet américain 2016/0228101, une tellepaillette capable d’être discriminée d’autres paillettes du fait qu’elle comporte uncomposant indicateur configuré pour émettre, au moins quand la paillette est àl’état rempli, de la lumière dont le spectre comporte au moins un pic ayant unecrête de longueur d’onde prédéterminée. L’invention vise également à fournir une paillette capable d’êtrediscriminée d’autres paillettes de façon particulièrement simple, commode etéconomique. L’invention propose à cet effet une paillette pour la conservationd’une dose prédéterminée de substance à base liquide, comportant un tube etun bouchon perméable aux gaz et étanche aux liquides, lequel bouchon estdisposé dans le tube au voisinage d’une extrémité, lequel tube et lequelbouchon sont configurés pour que le bouchon puisse coulisser dans le tubevers l’autre extrémité, ledit tube étant transparent ou translucide, caractériséeen ce que ledit bouchon comporte un composant identificateur configuré pour émettre, quand il est éclairé par de la lumière ultra-violette, de la lumière dont lespectre comporte au moins un pic ayant une crête de longueur d’ondeprédéterminée en lumière visible, alors que quand il est éclairé par de lalumière visible ledit composant identificateur n’émet pas ladite lumière dont lespectre comporte ledit pic.

Ainsi, en usage normal, où l’éclairage est en lumière visible necomportant pas d’ultra-violets, ou en tout cas une infime partie d’ultra-violets,rien ne distingue la paillette selon l’invention d’une paillette conventionnelle.

On observera qu’il est simple et économique de configurer lebouchon d’une paillette pour qu’il comporte le composant identificateursusmentionné, en particulier en mettant en œuvre les caractéristiquesavantageuses exposées ci-après, et qu’une simple lampe ultra-violet suffit pourreconnaître si une paillette dont on est en présence est une paillette ordinaireou une paillette prévue pour être discriminée, un simple observateur pouvantvoir la lumière alors émise par le composant indicateur du bouchon puisque letube est transparent ou translucide et que la longueur d’onde du pic est enlumière visible.

Selon des caractéristiques avantageuses : - ledit bouchon est formé par deux tampons en substance fibreusetressée enserrant un agent de scellement formé par une poudre, avec au moinsl’un des deux tampons qui forme ledit composant indicateur.; - ledit au moins un tampon formant ledit composant indicateur estune tresse dont les fils sont revêtus d’un agent optique émettant, quand il estéclairé par de la lumière ultra-violette, ladite lumière dont le spectre comporteledit pic, alors que quand ledit agent optique est éclairé par de la lumièrevisible, il n’émet pas ladite lumière dont le spectre comporte ledit pic ; - ledit au moins un tampon formant ledit composant indicateur estcelui qui forme l’extrémité du bouchon tournée vers l’extrémité du tube la plusproche du bouchon ; - ledit composant indicateur comporte un agent optique azurantémettant, quand il est éclairé par de la lumière ultra-violette, de la lumière ayant une teinte bleutée, alors que quand ledit agent azurant est éclairé par de lalumière visible il n’émet pas ladite lumière ayant une teinte bleutée; et/ou - ledit agent optique azurant est formé de dérivés de pyrène etd’azole. L’exposé de l’invention sera maintenant poursuivi par la descriptiond’exemples de réalisation, donnée ci-après à titre illustratif et non limitatif, enréférence aux dessins annexés, sur lesquels : - la figure 1 est une vue schématique en coupe longitudinale d’unepaillette selon l’invention, à l’état vide et en lumière visible ; - la figure 2 est une vue semblable à la figure 1, mais avec la zonede la paillette où se trouve le bouchon qui est éclairée par une lampe ultra-violet ; et - la figure 3 est un graphe illustrant le spectre de la lumière émisepar un agent azurant optique que comporte le bouchon de la paillette lorsqu’ilest éclairé par de la lumière ultra-violette.

La paillette 10 illustrée sur la figure 1 comporte un tube 11 et unbouchon 12.

Le tube 11 est classiquement en matière plastique extrudée, icitransparente, avec un diamètre interne qui est par exemple de 1,6 ou de 2,5mm et une longueur de l’ordre de 133 mm.

Le bouchon 12 est du type tripartite, c'est-à-dire formé par deuxtampons 13 et 14 d’une substance fibreuse enserrant un agent de scellement20 formé par une poudre 15 capable de se transformer au contact d’un liquideen une pâte ou gel imperméable adhérant à la paroi du tube 11 pour que lebouchon 12 soit étanche aux liquides. A l’état initial, illustré sur la figure 1, le bouchon 12 est disposé auvoisinage de l’extrémité 16 du tube 11 et il est prévu qu’à l’état rempli, la dosede substance à base liquide qui doit être conservée dans la paillette 10 soitdisposée entre le bouchon 12 et l’extrémité 17 du tube 11 la plus éloignée dubouchon 12.

Pour remplir la paillette 10, l’extrémité 16 est mise en communicationavec une source de vide tandis que l’extrémité 17 est mise en communicationavec un récipient contenant la substance à introduire dans la paillette. L’air initialement contenu entre le bouchon 12 et l’extrémité 17 estaspiré au travers du bouchon 12 tandis que la substance progresse dans letube 11 jusqu’à ce qu’elle rencontre le bouchon 12, par l’extrémité 18 de celui-citournée vers l’extrémité 17 du tube 11, c'est-à-dire l’extrémité du bouchon 12que l’on voit à droite sur les figures 1 et 2.

La paillette 10 est alors à l’état rempli.

Le cas échéant, après remplissage, la paillette est soudée auvoisinage de l’une ou de ses deux extrémités 16 et 17 et est stockée au froid.

Pour vider la paillette 10, le cas échéant après découpage desportions d’extrémité soudées et décongélation, on fait pénétrer dans le tube 11une tige qui vient porter contre l’extrémité 19 du bouchon 12 (extrémité situéedu côté opposé à l’extrémité 18).

Avec cette tige, on fait coulisser le bouchon 12 à la façon d’un pistonvers l’extrémité 17 ou l’extrémité correspondante après découpe de la portionsoudée, ce qui provoque l’expulsion de la dose de substance 21 qui avait étéintroduite dans la paillette.

Pour permettre de discriminer la paillette 10 d’autres paillettes, letampon 13 comporte un agent optique 21.

On sait qu’un agent optique est formé de molécules non visibles enlumière visible mais visibles lorsqu’elles sont éclairées par de la lumière ultra-violette.

Il s’agit donc de molécules fluorescentes, la longueur d’onded’excitation (lumière reçue) étant différente de la longueur d’onde d’émission(lumière émise). L’agent optique 21 est ici un agent optique azurant qui absorbe lesrayonnements ultra-violets de longueur d’onde comprise entre 300 et 400 nmpour réémettre cette énergie par un rayonnement visible de longueur d’ondecomprise entre 400 et 500 nm (teinte bleutée).

Ici, l’agent optique azurant 21 est formé de dérivés de pyrène etd’azole.

Ici, le tampon 13 est une tresse dont les fils ont été revêtus de l’agentoptique azurant 21 par enduction en milieu aqueux.

La figure 2 montre la paillette 10 en train d’être éclairée par unelampe torche 25 dont l’ampoule est une LED ultra-violet. Pour des raisons decommodité, la lampe torche 25 est ici représentée de manière miniaturisée parrapport à la paillette 10 alors qu’en réalité, les dimensions de la lampe torchedevraient être supérieures aux dimensions de la paillette.

Le tube 11 étant en matière plastique transparente, la lumière UVémise par la torche 25 éclaire le bouchon 12, et donc le tampon 13, de sorteque l’agent optique azurant 21 contenu dans le tampon 13 émet de la lumièreayant une teinte bleutée.

Au contraire, lorsqu’une paillette conventionnelle est éclairée par lalumière ultra-violette émise par la torche 25, son bouchon 12, qui ne comporteaucun agent optique azurant, n’émet pas de lumière ayant une teinte bleutée etgarde donc la même apparence ou sensiblement la même apparence.

Il est ainsi possible de reconnaître si la paillette 10 a ou non étéprévue pour être discriminée.

On observera qu’une simple lampe ultra-violet, qui est un objet ducommerce, suffit pour reconnaître si une paillette dont on est en présence estune paillette ordinaire ou une paillette prévue pour être discriminée, un simpleobservateur pouvant voir la lumière alors émise par le tampon 13 puisque letube 11 est transparent et que la longueur d’onde du pic 22 est en lumièrevisible.

La reconnaissance de la paillette 10 peut s’effectuer aussi bien àl’état initial de la paillette 10 (vide) qu’à l’état rempli de la dose de substanceliquide à conserver.

Ici, le tampon qui sert de composant indicateur (tampon 13) est celuiqui forme l’extrémité 19 tournée vers l’extrémité 16 du tube 11 la plus proche dubouchon 12 à l’état initial de la paillette 10, c’est-à-dire le tampon le plus éloignéde la substance à base liquide que contient la paillette à l’état rempli.

Les contacts de la substance avec le tampon 13 servant decomposant indicateur sont donc limités, mais de toute façon il a été vérifié parla demanderesse que l’agent optique azurant utilisé ici (formé de dérivés depyrène et d’azole) n’est pas toxique pour les spermatozoïdes.

La figure 3 est un graphe illustrant le spectre de la lumière émise parl’agent optique azurant que contient le tampon 13 du bouchon 12, lorsque cetagent azurant optique est éclairé en lumière ultra-violette.

Sur le graphe de la figure 3, sont portées en abscisses les longueursd’onde en nm et en ordonnées l’intensité relative d’émission.

On voit que l’azurant optique émet de la lumière dont le spectrecomporte un pic 22 ayant ici une crête 23 de longueur d’onde de l’ordre de 420nm, ce qui correspond à la teinte bleutée susmentionnée ; et que ce pic estrelativement étroit, ce qui est typique de la lumière de fluorescence.

La lumière émise par le tampon 13 a un spectre plus étendu maiscomporte également le pic 22 ayant la crête 23.

Dans ce spectre, le sommet du pic 22 situé au voisinage de la crête23 se détache nettement du reste du spectre et peut donc être repérérelativement aisément par un observateur et d’ailleurs par un dispositifautomatique, par exemple par spectrométrie (IR/TF ou FX) ou parchromatographie (CLHP ou HPLC en abréviation anglaise) pour le contrôle dela signature chimique de la surface du tampon 13.

Ici, la lampe ultra-violet 25 est une lampe torche dont l’ampoule LEDa une puissance de 1 W et émet à la longueur d’onde de 395 nm. En variante,un autre type de lampe ultra-violet est utilisé, par exemple une lampe à néonultra-violet émettant à la longueur d’onde de 365 nm.

Ici le tampon 13 (et aussi le tampon 14) est blanc en lumière visibleet, comme indiqué ci-dessus, la matière du tube 11 est transparente. Envariante, le tampon 13 (et d’ailleurs le tampon 14) est coloré en lumière visibleet/ou le tube 11 est translucide.

Dans des variantes non illustrées, le composant identificateur dubouchon 12 est différent du tampon 13, par exemple le tampon 14 et/ou lapoudre 15 voire à la fois le tampon 13, le tampon 14 et la poudre 15. Pour que la poudre 15 puisse former un composant identificateur, il est ajouté de lapoudre d’agent optique azurant à la poudre d’alginate qui forme classiquementla poudre 15.

Dans des variantes non illustrées, le bouchon 12 est remplacé par unbouchon de type différent, par exemple un bouchon fait d’un cylindre monobloctel que décrit dans la demande de brevet européen 0 873 726 ou dans lademande PCT WO 2010/070533.

En variante, l’agent optique est d’un autre type que l’agent optiqueazurant susmentionné, par exemple du distyrylbiphényle (DSBP) ou des dérivésde diaminostilbène (DAS) comme le Tinopal CBS (BASF) - C2oH2oNa20sS2.

On notera qu’en choisissant différents mélanges, il est possible dedisposer d’une gamme de paillettes ayant chacune un composant identificateurconfiguré pour émettre de la lumière dont le spectre comporte une combinaisonunique de pics de lumière ayant chacun un emplacement prédéterminé.

De nombreuses autres variantes sont possibles en fonction decirconstances, et l’on rappelle à cet égard que l’invention ne se limite pas auxexemples décrits et représentés.

Claims (2)

1. REVENDICATIONS

   1. Paillette pour la conservation d’une dose prédéterminée desubstance à base liquide, comportant un tube (11) et un bouchon (12)perméable aux gaz et étanche aux liquides, lequel bouchon (12) est disposédans le tube (11) au voisinage d’une extrémité (16), lequel tube (11) et lequelbouchon (12) sont configurés pour que le bouchon (12) puisse coulisser dans letube (11) vers l’autre extrémité (17), ledit tube étant transparent ou translucide,caractérisée en ce que ledit bouchon (12) comporte un composant identificateur(13) configuré pour émettre, quand il est éclairé par de la lumière ultra-violette,de la lumière dont le spectre comporte au moins un pic (22) ayant une crête(23) de longueur d’onde prédéterminée en lumière visible, alors que quand il estéclairé par de la lumière visible ledit composant identificateur (13) n’émet pasladite lumière dont le spectre comporte ledit pic (22). 2. Paillette selon la revendication 1, caractérisée en ce que leditbouchon est formé par deux tampons (13, 14) en substance fibreuse tresséeenserrant un agent de scellement (20) formé par une poudre (15), avec aumoins l’un des deux tampons (13, 14) qui forme ledit composant indicateur. 3. Paillette selon la revendication 2, caractérisée en ce que ledit aumoins un tampon (13) formant ledit composant indicateur est une tresse dontles fils sont revêtus d’un agent optique (21) émettant, quand il est éclairé par dela lumière ultra-violette, ladite lumière dont le spectre comporte ledit pic (22),alors que quand ledit agent optique (21) est éclairé par de la lumière visible, iln’émet pas ladite lumière dont le spectre comporte ledit pic (22). 4. Paillette selon l’une quelconque des revendications 2 ou 3,caractérisée en ce que ledit au moins un tampon (13) formant ledit composantindicateur est celui qui forme l’extrémité (19) du bouchon (12) tournée versl’extrémité (16) du tube (11) la plus proche du bouchon (12). 5. Paillette selon l’une quelconque de revendications 1 à 4,caractérisée en ce que ledit composant indicateur (13) comporte un agentoptique azurant (21) émettant, quand il est éclairé par de la lumière ultra-violette, de la lumière ayant une teinte bleutée, alors que quand ledit agent azurant (21) est éclairé par de la lumière visible il n’émet pas ladite lumièreayant une teinte bleutée.
2. 6. Paillette selon la revendication 5, caractérisée en ce que leditagent optique azurant est formé de dérivés de pyrène et d’azole.