FR3068167A1 - Instrument de musique a vent a anches libres - Google Patents

Abstract

L'invention porte principalement sur un instrument de musique à vent à anche libre, notamment un instrument à touches. L'instrument comprend des moyens de guidage de l'air soufflé ou inspiré vers un réservoir d'air (2) qui comprend une pluralité d'ouvertures (3), chaque ouverture pouvant être obturée par un organe d'obturation (4) actionnable par l'instrumentiste et débouchant dans une cavité amont (5) qui débouche elle-même sur une lame (6) faite d'une anche (7) montée sur un châssis (8) pour lui permettre de vibrer sous l'action du flux d'air (F), et est essentiellement caractérisé en ce que le réservoir d'air (2) s'étend en regard des lames (6) afin de limiter les turbulences du flux d'air (F) circulant dans l'instrument.

Description

INSTRUMENT DE MUSIQUE À VENT À ANCHES LIBRES [0001] L'invention s’inscrit dans le domaine des instruments de musique à vent.

[0002] De tels instruments sont bien connus de l’état de la technique. On connaît notamment l’accordina dont le clavier est composé de touches rondes, et le mélodica sont le clavier est fait de touches de piano.

[0003] Pour l’accordina et le mélodica, c’est le souffle de l’instrumentiste et l’actionnement concomitant d’une ou de plusieurs touches qui agissent sur des lames en les faisant vibrer, ce dont il résulte l’émission d’un son à une fréquence déterminée notamment par la taille de la ou des lames en vibration. Chaque lame est constituée d’une anche souple montée sur un châssis au moyen d’un rivet situé à une extrémité du châssis. Le châssis comporte une lumière au niveau de laquelle s’étend l’anche depuis le rivet jusqu’à son extrémité libre. L’expression « vibration de la lame » s’apparente à la vibration de l’anche correspondante et on entend par surface vibrante de la lame la surface de la lame qui s’étend depuis son extrémité libre jusqu’à la base de la lumière du châssis du côté du rivet.

[0004] Pour permettre la circulation dans l’instrument du flux d’air provenant du souffle de l’instrumentiste, un embout de soufflage est monté sur le réservoir de l’instrument en communiquant avec ce réservoir qui est généralement situé du côté de la face inférieure de l’instrument opposée aux touches. Chaque touche est reliée à une soupape dont le déplacement engendré par l’actionnement de la touche correspondante par l’instrumentiste met en relation d’air le réservoir avec une première cavité qui débouche sur une lame. L’air soufflé fait vibrer la lame puis s’échappe vers l’extérieur. Ces instruments permettent ainsi de produire une multitude de sons, chaque son étant déterminé par la taille de la lame correspondante.

[0005] Cependant, le flux d’air circulant dans l’instrument subit de fait d’importantes pertes de charges, ce qui a pour effet de nuire à la qualité et à la pureté du son émis par l’instrument [0006] L’invention vise ainsi un instrument à vent tel que précédemment décrit pour lequel le son produit est plus pur et de meilleure qualité.

[0007] À cet effet, l’instrument de l’invention comporte, conformément à l’état de 5 la technique, des moyens de guidage de l’air soufflé ou inspiré vers un réservoir d’air qui comprend une pluralité d’ouvertures, chaque ouverture pouvant être obturée par un organe d’obturation actionnable par l’instrumentiste et débouchant dans une cavité amont qui débouche elle-même sur une lame faite d’une anche montée sur un châssis pour lui permettre de vibrer sous l’action du flux d’air, et est essentiellement caractérisé en ce que le réservoir d’air s’étend en regard des lames afin de limiter les turbulences du flux d’air circulant dans l’instrument.

[0008] L’invention porte ainsi principalement sur la disposition du réservoir d’air par rapport aux lames vibrantes dans le but de rendre le trajet du flux d’air le plus direct possible, afin de limiter les pertes de charges et les turbulences du flux d’air circulant dans l’instrument.

[0009] L’invention s’applique ainsi à tout instrument à vent à anches libres muni de touches.

[0010] L’instrument de l’invention peut également comporter les caractéristiques optionnelles suivantes considérées isolément ou selon toutes les combinaisons techniques possibles :

- Chaque ouverture du réservoir d’air est en regard de la lame vibrante associée.

- L’instrument comprend une pluralité de dispositifs d’obturation, chacun comportant une touche solidarisée coaxialement à l’extrémité d’un arbre qui s’étend depuis la touche jusqu’à un siège de soupape formant l’organe d’obturation solidarisé à l’extrémité opposée libre de l’arbre et situé au niveau de l’ouverture obturable du côté de la cavité amont considérée, l’arbre traversant d’une part une ouverture de jonction entre la touche et le réservoir et d’autre part le réservoir, et en ce que le déplacement du dispositif d’obturation dû à l’actionnement de la touche correspondante par l’instrumentiste met le réservoir en communication d’air avec la cavité amont débouchant sur la lame correspondante pour permettre la circulation d’air au niveau de ladite lame.

- L’instrument comprend une pluralité de bagues chacune emmanchée dans l’ouverture de jonction associée en étant montée à coulissement autour de l’arbre correspondant de manière coaxiale, et en ce que la bague est autolubrifiée pour faciliter le coulissement de l’arbre par rapport à la bague et limiter les fuites d’air par l’ouverture de jonction.

L’instrument comprend un sommier comportant une première plaque dans laquelle le réservoir est ménagé, des deuxième et troisième plaques dans lesquelles sont réalisées respectivement des parties supérieures et des parties inférieures des cavités amont, et une quatrième plaque dans lesquelles sont réalisées des cavités avals comportant des sorties d’écoulement d’air vers l’extérieur, en ce que les lames vibrantes sont agencées dans un sens de taille de lames décroissante sur la troisième plaque du sommier, et en ce que la première plaque, la deuxième plaque, la troisième plaque, les lames et la quatrième plaque sont solidarisées dans cet ordre les unes aux autres pour former, dans le sens d’écoulement du flux, le réservoir et une pluralité de chambres de résonnance chacune constituée de la cavité amont, de la lame et de la cavité aval correspondante.

L’instrument comprend un joint en silicone interposé entre les deuxième et troisième plaques du sommier et comprenant des ouvertures au niveau des cavités amont, de manière à éviter les fuites d’air entre les deuxième et troisième plaques hors des cavités amont.

L’instrument comprend un moyen d’obturation des sorties d’écoulement d’air actionnable par l’instrumentiste entre une position ouverte dans laquelle l’air s’écoulant dans les cavités avals est à la pression atmosphérique et une position fermée dans laquelle le moyen d’obturation recouvre hermétiquement les sorties d’écoulement d’air, et en ce que le moyen d’obturation est apte à adopter, depuis la position ouverte vers la position fermée, une multitude de positions augmentant la pression dans les cavités avals en abaissant les fréquences sonores des lames respectives.

Le moyen d’obturation est un volet rigide monté pivotant sur la quatrième plaque du sommier entre une position dans laquelle l’air s’écoulant dans les cavités avals est à la pression atmosphérique et une position fermée dans laquelle le volet est en appui contre la plaque en obturant les sorties d’écoulement d’air des cavités avals.

Le volet est articulé par une charnière montée sur un bord d’extrémité d’une paroi latérale de la quatrième plaque au voisinage de la lame de plus petite taille, et en ce que l’axe de pivotement du volet est perpendiculaire à l’axe longitudinal de l’instrument de sorte que le volet est incliné par rapport au plan de la quatrième plaque du sommier lorsque ledit volet occupe une position donnée autre que la position fermée.

- L’instrument comprend un moyen de réglage de l’inclinaison du volet lorsqu’il occupe sa position ouverte, ce moyen de réglage étant constitué par une butée solidaire de la paroi latérale opposée à la paroi comprenant la charnière et réglable en translation selon une direction perpendiculaire au plan de la quatrième plaque du sommier, l’extrémité libre du volet venant en appui contre cette butée réglable lorsqu’il occupe sa position ouverte.

- Chaque siège de soupape est constitué d’un disque en appui contre la face en regard de la lame de la cavité amont lorsque le siège de soupape est dans une position de fermeture dans laquelle il bouche l’ouverture correspondante, et d’une saillie cylindrique qui prolonge le disque dans l’ouverture lorsque cette dernière est obturée, et dont la hauteur est inférieure à la course de la touche correspondante et dont le diamètre est inférieur aux diamètres respectifs de l’ouverture considérée et du disque, de sorte que lorsque la touche est enfoncée par l’instrumentiste pour éloigner le disque de l’ouverture du réservoir et permettre la circulation d’air du réservoir à la cavité amont correspondante, le siège de soupape est mobile entre une position d’ouverture dans laquelle la saillie cylindrique est hors de l’ouverture du réservoir pour faire vibrer la lame à sa fréquence propre et une position intermédiaire où le disque est éloigné de l’ouverture et la saillie cylindrique est logée dans l’ouverture pour limiter le flux d’air débouchant dans la cavité amont et ainsi permettre d’abaisser la fréquence propre de vibration de la lame correspondante, et en ce que la touche, l’arbre, la saillie cylindrique, le disque, l’ouverture obturable et l’ouverture de jonction sont coaxiales.

- Les faces internes du réservoir sont recouvertes de silicone pour filtrer des gammes de fréquences indésirables produites par les lames en vibrant.

- Le volet comprend un renfort longitudinal pour limiter le risque de déformation du volet.

- L’instrument comprend un ressort de rappel du volet dans sa position ouverte.

- Chaque seconde ouverture est partiellement obturée au moyen d’un opercule.

[0011] D’autres caractéristiques et avantages de l’invention ressortiront clairement de la description qui en est donnée ci-dessous, à titre indicatif et nullement limitatif, en référence aux figures annexées parmi lesquelles :

- la figure 1 est une représentation schématique d’une face latérale d’un instrument de l’invention du type accordina selon une première variante,

- la figure 2 est une représentation schématique de la face inférieure opposée aux touches de l’instrument de la figure 1, cette représentation illustrant les éléments du sommier sur des couches successives,

- la figure 3 est une représentation schématique de l’instrument de la première variante en coupe transversale selon les lignes lll-lll de la figure 2,

- la figure 4 est une représentation schématique d’une coupe transversale de l’instrument selon une première variante, illustrant les deuxième et troisième plaques du sommier et le joint interposé entre ces plaques avant assemblage de l’instrument,

- la figure 5 est une vue de l’instrument de la figure 1 selon la flèche V, illustrant une face latérale de l’instrument sur laquelle est solidarisé le moyen de réglage de l’inclinaison du volet,

- la figure 6a représente un détail de la figure 3 illustrant un dispositif d’obturation 5 muni d’un siège de soupape selon un premier mode de réalisation connu,

- les figures 6b à 6c sont des vues similaires à la figure 6a dans lesquelles le dispositif d’obturation est muni d’un siège de soupape selon un second mode de réalisation de l’invention, ces vues illustrant en outre une cinématique de l’éloignement progressif du siège de soupape de l’ouverture obturable du réservoir,

- la figure 7 est une représentation schématique de la face inférieure opposée aux touches de l’instrument selon une seconde variante, cette représentation illustrant les éléments du sommier sur des couches successives,

- La figure 8 est une vue schématique de l’instrument de la seconde variante en coupe transversale selon les lignes VIII-VIII de la figure 7.

[0012] II est bien connu de l’homme du métier des instruments de type accordina qui comprennent une pluralité de cavités dans lesquelles circulent le flux d’air jusqu’à des lames, afin de les faire vibrer pour générer des sons. Ces cavités sont configurées et/ou orientées de telle sorte que le flux d’air circulant dans l’instrument et arrivant au niveau des lames vibrantes subit des changements de directions brutaux, induisant la formation de turbulences et de tourbillons dans le flux d’air. L’inventeur a découvert que ces changements de direction de flux d’air étaient à l’origine au moins en partie des importantes pertes de charges et donc des problématique de pureté et de qualité du son émis par les lames.

[0013] En référence à la figure 1 et selon un premier mode de réalisation de l’invention, l’instrument à vent et à anches libres est de type accordina 1 et comporte de façon connue un sommier 14, un clavier composé de trois rangées de touches 10 en forme de boutons et un embout de soufflage 30 monté au niveau de l’une de ses faces latérales s’étendant dans un plan parallèle à l’axe longitudinal de l’instrument 1. L’embout de soufflage 30 est fixé sur un réservoir 2 (notamment visible sur les figures 2 et 3) qui s’étend au niveau et le long de la face supérieure de l’instrument 1, juste en-dessous des touches 10. L’embout de soufflage 30 est en communication de fluide, en l’occurrence d’air soufflé par l’instrumentiste, avec le réservoir 2.

[0014] Dans la suite de la description, les termes supérieur et inférieur sont à comprendre par rapport au sens d’utilisation de l’instrument 1, les touches 10 étant situées sur la face supérieure de l’instrument 1.

[0015] Selon l’invention, un volet rigide 23 formant dispositif d’obturation est monté articulé en pivotement au sommier 14 de l’instrument 1 au moyen d’une charnière 24. Le volet rigide 23 est composé d’une plaque métallique 230 et d’un renfort de rigidité 231 en arc de cercle formant voûte qui s’étend le long de la face externe du volet 23. La charnière 24 est montée sur un bord d’extrémité de l’une des parois latérales du sommier 14 de sorte que l’axe de pivotement X-X du volet 23 est perpendiculaire à l’axe longitudinal de l’instrument 1. Le volet 23 peut donc être incliné par rapport au plan de la face inférieure de l’instrument 1 opposée aux touches 10. En outre, l’instrument 1 comprend un moyen de réglage 25 de l’inclinaison du volet 23.

[0016] Une description plus détaillée du volet 23 et du moyen de réglage 25 de l’inclinaison du volet 23 sera abordée en liaison avec les figures 2 et 3.

[0017] En référence aux figures 2 et 3, le sommier 14 de l’instrument 1 va maintenant être décrit. En particulier, avec la figure 2, on se situe en regard de la face inférieure de l’instrument 1 pour observer une succession de vues en coupe longitudinale allant, lorsqu’on lit cette figure de gauche à droite, de la face interne de la paroi supérieure du réservoir 2 jusqu’à la face externe du renfort de rigidité

231 du volet 23. La figure 3 quant à elle représente une vue en coupe transversale de l’instrument 1, et plus particulièrement du sommier 14.

[0018] Le sommier 14 comprend quatre plaques transversales 15, 16, 17, 18 assemblées les unes aux autres. La première plaque 15 comprenant les touches 10, la deuxième plaque 16, la troisième plaque 17 et la quatrième plaque 18 à laquelle est montée le volet 23 sont solidarisées entre elles à l’aide de vis 41 et disposées dans cet ordre les unes sur les autres.

[0019] Le réservoir 2 est aménagé dans la première plaque 15 du sommier 14. L’embout de soufflage 30 est donc lui-même relié à la première plaque 15 du sommier 14 pour être en communication d’air soufflé par l’instrumentiste avec le réservoir 2. De manière préférentielle, les faces internes du réservoir 2 sont recouvertes d’un matériau 29 adapté pour filtrer les fréquences indésirables produites par l’instrument 1. Avantageusement, ce matériau 29 peut être en silicone.

[0020] Le réservoir 2 comprend une pluralité d’ouvertures 3 aménagées dans sa paroi inférieure et se prolongeant coaxialement dans la paroi supérieure de la deuxième plaque 16 du sommier 14, chaque ouverture 3 débouchant dans une cavité amont 5 formée dans la deuxième plaque 16. Chaque ouverture 3 est susceptible d’être obturée par un organe d’obturation 4 tel qu’un siège de soupape.

[0021] Le siège de soupape 4, qui dans une première variante (également représentée figure 6a) est un disque 27, fait partie intégrante d’un dispositif d’obturation formant une soupape 9, la soupape 9 comprenant en outre la touche correspondante 10 et un arbre 11 solidarisé coaxialement à la touche 10 et au disque 27, ce dernier étant solidarisé à l’extrémité libre de l’arbre 11 avec un écrou 38. L’arbre 11 de chaque soupape 9 traverse d’une part une ouverture de jonction (12) entre la touche 10 et le réservoir 2, et d’autre part le réservoir 2 jusqu’à la cavité amont 5 au travers de l’ouverture 3. Le disque 27 est donc logé dans cette cavité amont 5.

[0022] L’instrument 1 comprend également une pluralité de bagues 13 chacune emmanchée dans l’ouverture de jonction (12) associée, tout en étant montée à coulissement autour de l’arbre correspondant 11 de manière coaxiale. Pour éviter les fuites d’air par l’ouverture de jonction (12), la différence entre le diamètre interne de la bague 13 et le diamètre de l’arbre associé 11 est très faible, de l’ordre de quelques microns, typiquement entre 5 et 20 microns. Ainsi, pour faciliter le coulissement de l’arbre 11 par rapport à la bague 13, chaque bague 13 est autolubrifiée. Une manière d’obtenir de telles bagues autolubrifiées 13 est de les réaliser en métal fritté, ce qui rend la bague 13 poreuse. Un produit lubrifiant, par exemple à base d’huile, est ensuite injecté à haute pression dans la bague 13.

[0023] Chaque soupape 9 est actionnable par l’instrumentiste par l’intermédiaire 5 de la touche correspondante 10 entre une position d’obturation de l’ouverture 3 qui isole la cavité amont correspondante 5 du réservoir 2, et une position éloignée de cette ouverture 3 qui met le réservoir 2 en communication d’air avec la cavité amont 5 associée à la soupape 9.

[0024] Lorsque l’instrumentiste n’actionne pas la touche 10, le disque correspondant 27 obture l’ouverture 3, car un ressort hélicoïdal de compression 36, monté coaxialement à l’arbre 11 et dont les extrémités libres sont en appui respectivement contre la touche 10 et la bague 13, exerce une force sur la touche 10 tendant à éloigner la touche 10 de la première plaque 15 et à plaquer le disque 27 contre la face interne de la paroi supérieure de la deuxième plaque 16.

[0025] Lorsque l’instrumentiste actionne la touche 10, et donc la soupape 9, à l’encontre de la force de rappel du ressort 36, le disque 27 s’éloigne de la face interne de la paroi supérieure de la deuxième plaque 16 pour déboucher l’ouverture 3, ce qui permet à l’air soufflé par l’instrumentiste de pénétrer dans la cavité amont 5 correspondante.

[0026] II est à noter que, de manière à limiter la course de la soupape 9, l’ouverture de jonction (12) associée est entourée par une butée annulaire 43 faisant saillie de la face supérieure de la première plaque 15 en direction de la touche 10 correspondante. Ainsi, lorsque la face inférieure de la touche 10 vient en appui contre la butée annulaire correspondante 43, la soupape 9 a atteint sa course maximale E. En outre, chaque touche 10 peut comprendre sur sa face inférieure une pièce annulaire 37 en matériau souple, par exemple en feutre, destinée à amortir le bruit provoqué de choc provoqué par le contact entre la face inférieure de la touche 10 et la butée annulaire 43 quand l’instrumentiste actionne la soupape correspondante 9.

[0027] Lorsque l’instrumentiste actionne l’une des soupapes 9 en appuyant sur l’une des touches 10 correspondante, l’air soufflé dans le réservoir 2 pénètre donc dans la cavité amont 5 en direction d’une lame vibrante 6. Cette lame 6 est faite d’une anche 7 montée sur un châssis 8 au moyen d’un rivet 34. L’air soufflé qui traverse la lame 6 fait vibrer cette lame 6 qui produit alors un son dont la fréquence sonore correspond à la taille de la lame 6. Le long de l’instrument 1 et comme illustré sur la figure 2, la taille des lames 6 diminue de sorte que selon les touches 10 actionnées par l’instrumentiste, la fréquence sonore varie pour produire une variété de son, étant entendu que plus la taille de la lame 6 est petite, plus le son produit est aigüe.

[0028] La cavité amont 5 est à la fois aménagée dans la deuxième plaque 16 pour former une partie supérieure 50 de la cavité amont 5, et dans la troisième plaque 17 pour former une partie inférieure 51 de la cavité amont. La partie supérieure 50 est suffisamment large pour permettre le débattement, selon l’axe longitudinal de l’arbre 11, du disque 27 dans la partie supérieure 50 de la cavité 5, comme on le voit bien sur la figure 2. Par contre, la partie inférieure 51 de la cavité amont 5 est plus étroite que la lame associée 6, pour éviter les fuites d’air de part et d’autre du châssis 8 de la lame 6 et assurer un bon comportement vibratoire de l’anche 7.

[0029] La course maximale E de la soupape 9 est en outre suffisamment faible pour que le débattement du disque 27 ait lieu uniquement dans la partie supérieure 50 de la cavité amont 5.

[0030] Comme représenté sur la figure 4, et pour éviter les fuites d’air entre les deuxième 16 et troisième 17 plaques hors des cavités amont 5, un joint plan et souple 21, par exemple en silicone, est interposé entre ces deux plaques 16, 17.

Le joint comprend des ouvertures 22 au niveau des cavités amont 5, ayant la forme des parties supérieures 50 des cavités amont 5. En outre, pour permettre le positionnement correct du joint 21, la deuxième plaque 16 comprend sur sa face inférieure au moins une protubérance 33 qui fait saillie en direction du joint 21, et qui vient se loger dans un logement (non représenté) du joint 21 prévu à cet effet.

[0031] Selon l’invention et comme représenté à la figure 3, les lames 6 sont disposées entre la troisième plaque 17 et la quatrième plaque 18. La lame 6 débouche dans une cavité aval 19 qui débouche elle-même sur une ouverture d’écoulement d’air 20 vers l’extérieur. La hauteur de chaque cavité aval 19, définie par ses parois transversales perpendiculaires au plan dans lequel s’étend la quatrième plaque 18, est suffisante pour permettre à la lame associée 6 de vibrer librement sans jamais traverser l’ouverture d’écoulement d’air correspondante 20. La quatrième plaque 18 du sommier 14 forme ainsi la planche de résonnance de l’instrument.

[0032] Comme on le voit bien sur les figures 2 et 3, les lames 6 sont disposées dans un même plan en formant une pluralité de rangées transversales successives. En outre, l’axe longitudinal de chaque lame 6, et par conséquent de chaque cavité amont 5 et de chaque cavité aval 19, s’étend transversalement à la quatrième plaque 18 de l’instrument 1. Afin de limiter la longueur de l’instrument 1, une rangée de lames 6 sur deux comprend deux lames disposées côte-à-côte dans la largeur de l’instrument, les autres rangées ne comprenant qu’une seule lame 6.

[0033] L’ouverture d’écoulement d’air 20 est partiellement obturée par un opercule 35 dont la surface correspond à la moitié de la surface vibrante de la lame 6.

Comme précédemment indiqué, on entend par surface vibrante de la lame 6, la partie de la lame qui s’étend depuis son extrémité libre jusqu’à la base de la lumière ménagée dans le châssis 8 de la lame du côté du rivet 34. La fonctionnalité de cet opercule 35 sera expliqué plus loin en liaison avec le volet 23.

[0034] Chaque lame 6 et les cavités amont 5 et aval 19 correspondantes forment une chambre de résonnance. Ainsi, l’instrument 1 comporte autant de chambres de résonnance qu’il a de touches 10.

[0035] Ainsi, en interposant le réservoir 2 entre les touches et les cavités amont 5, les ouvertures 3 sont directement en regard des lames 6, ce qui permet au flux d’air d’arriver au niveau des lames 6 sans avoir subi de changements de direction notables, contrairement à l’art antérieur. II en résulte la production d’un son plus pur et de meilleure qualité avec l’instrument 1 de l’invention.

[0036] En référence aux figures 1 et 3, le volet 23 et son fonctionnement vont maintenant être décrits.

[0037] L’articulation du volet rigide 23 permet au dit volet 23 d’adopter un première position ouverte (figure 1) dans laquelle l’air soufflé qui débouche dans la cavité aval 19 n’est soumis à aucune pression et pour laquelle la lame émet un son correspondant à sa taille. Le volet rigide 23 peut également adopter une seconde position fermée (non représentée) dans laquelle le volet 23 est rabattu contre les ouvertures d’écoulement d’air 20 et obture de façon hermétique ces ouvertures 20. Dans cette position, l’air soufflé ne peut plus circuler puisque son échappement n’est pas rendu possible, les lames 6 ne vibrent plus et aucun son n’est produit.

[0038] Lorsque le volet 23 passe de la première position ouverte à la seconde position fermée et se rapproche progressivement des ouvertures d’écoulement d’air 20 des cavités aval 19, la pression de l’air soufflé dans ces cavités aval 19 augmente ce qui provoque un abaissement de la fréquence sonore des lames 6 qui produisent alors un son sensiblement plus grave pouvant aller jusqu’à environ un demi-ton en dessous de leur fonctionnement normal. Ainsi, le rapprochement du volet rigide 23 de l’ouverture d’écoulement d’air 20 permet de moduler le son émis par l’une des lames 6 lorsque la touche 10 correspondante est actionnée par l’instrumentiste en produisant un effet communément appelé « effet pitch bend ». On comprend par ailleurs que le rapprochement et l’éloignement rapide du volet rigide 23 permet en outre de produire des effets de style vibrato communément appelés « wha-wha ».

[0039] Pour que ces phénomènes de « pitch bend » et de « wha-wha » se produisent, le volet 23 doit impérativement être rigide pour que son rapprochement de l’ouverture d’écoulement d’air 20 engendre une augmentation substantielle de la pression dans la cavité aval 19. Le rapprochement du volet rigide 22 de l’ouverture d’écoulement d’air 20 est assuré par la main de l’instrumentiste en appui sur le volet 23. On comprend que la rigidité du volet 23 est également nécessaire pour que l’appui de la main de l’instrumentiste sur le volet rigide 23 engendre le pivotement du volet rigide 23 sur toute la surface du volet rigide 23 pour que le phénomène de « pitch bend » puisse se produire uniformément dans toutes les chambres de résonance 10 s’étendant le long de l’instrument 1.

[0040] En outre, il est bien connu que les lames 6 de plus grande taille produisant un son à une fréquence plus basse que les lames 6 de petite taille, elles ont besoin, pour produire un son homogène à leur fréquence propre de vibration, d’un volume d’air atmosphérique plus important que les lames 6 de petite taille. Cela signifie que plus la lame vibrante 6 est petite, et donc possède une fréquence élevée, plus le volet 23 doit être proche de l’ouverture d’écoulement d’air associée 20 à cette lame 6 pour produire le phénomène de « pitch bend ».

[0041] Pour ce faire, et comme cela a été précisé plus haut, La charnière 24 d’articulation du volet 23 est montée sur un bord d’extrémité de l’une des parois latérales du sommier 14, de sorte que l’axe de pivotement X-X du volet 23 (figure

1) est perpendiculaire à l’axe longitudinal de l’instrument 1. Ainsi, le volet 23 occupant une position autre que la position fermée est incliné par rapport au plan de la face inférieure de l’instrument 1 opposée aux touches 10. Plus la lame 6 de l’instrument 1 est petite, plus le volet 23 dans une position autre que la position fermée est proche de l’ouverture d’écoulement d’air associée 20, comme cela est bien visible à la figure 1.

[0042] Ainsi, lorsque l’instrumentiste actionne le volet pour obtenir le phénomène « pitch bend », le changement de ton des différentes lames 6 résultant du pivotement du volet 23 se produit sensiblement en même temps pour toutes les lames 6, ce qui génère un son homogène.

[0043] En outre, comme représenté aux figures 1 et 5, l’instrument 1 comprend un moyen de réglage 25 de l’inclinaison du volet 23. Ce moyen de réglage est constitué d’une plaque 25 amoviblement fixée à la paroi latérale de l’instrument 1 opposée à celle à laquelle la charnière 24 est solidarisée.

[0044] Cette plaque de réglage 25 comprend une partie inférieure large 250 dont l’extrémité inférieure comprend une butée 26 faisant saillie parallèlement au plan de la quatrième plaque 18 en direction de la charnière 24, et est adaptée pour que l’extrémité libre du volet 23 puisse venir en appui contre la face supérieure de cette butée 26 lorsque l’instrumentiste n’actionne pas le volet 23. La partie inférieure de la plaque de réglage 25 et la butée 26 sont donc disposée sous la quatrième plaque 18 du sommier 14, pour pouvoir interagir avec le volet 23.

[0045] La plaque de réglage 25 comprend également une partie supérieure rectangulaire 251 dans laquelle un trou oblong 32 est réalisé, l’axe de de ce trou 32 étant orienté perpendiculairement au plan dans lequel s’étend chaque plaque 15 - 18 du sommier 14. Une tige filetée est solidarisée à la paroi latérale au travers du trou oblong 32 et présente un diamètre inférieur à la largeur de ce trou 32. Ainsi, la partie supérieure 251 de la plaque de réglage 25 est mobile en translation le long de ce trou oblong 32, ce qui permet in fine de contrôler l’éloignement de la butée 26 par rapport à la quatrième plaque 18. La position de la plaque de réglage 25 peut être définie librement par l’instrumentiste et maintenue telle quel grâce à un élément de serrage 31 de la partie supérieure de la plaque de réglage 25 contre la paroi latérale correspondante, par exemple avec un écrou papillon 31 vissé sur la tige filetée. II est bien entendu évident que tout autre dispositif connu permettant de serrer la plaque de réglage 25 contre la paroi correspondante de l’instrument 1 et pouvant être adapté sur l’instrument 1 peut être utilisé.

[0046] Ce moyen de réglage 25 de l’inclinaison du volet 23 permet ainsi à l’instrumentiste de définir l’éloignement maximal désiré du volet 23 par rapport aux ouvertures d’écoulement d’air 20, ce qui aura un effet direct sur la fréquence des sons produits par les lames vibrantes lorsque le volet 23 est dans sa position ouverte.

[0047] Enfin, le retour du volet rigide 23 vers sa première position ouverte est assuré par un ressort de rappel 44 qui est monté en appui contre la face interne du volet rigide 23. L’instrumentiste peut ainsi produire un effet « wha wha » par des àcoups successifs de l’instrumentiste sur le volet rigide 23.

[0048] Pour optimiser plus encore la frontière du « pitch bend », on peut prévoir sur tout ou partie des ouvertures d’écoulement d’air 20 de la quatrième plaque 18, un opercule 35 qui obture partiellement cette ouverture 20, comme cela est représenté à la figure 3. La longueur de cet opercule 35 ne dépassera pas la moitié de la longueur de la partie vibrante de la lame 6 correspondante afin de contrôler l’optimisation de la frontière du « pitch bend ». L’opercule 35 s’étendant sur toute la largeur de la lame 6, la surface de l’opercule 35 ne dépassera donc pas la moitié de la surface vibrante de la lame 6. Bien entendu, l’opercule 35 ne doit pas non plus venir perturber le débattement de vibration de la lame 13, c’est pourquoi cet opercule 35 est disposé du côté de la lame 35 où se situe le rivet 34 de fixation de l’anche 7, c’est-à-dire du côté du plus faible débattement de la lame 6 en vibration.

[0049] Dans une alternative non représentée, l’opercule 35 peut être disposé du coté inverse du rivet 34, c’est-à-dire en regard de la partie de la lame 6 présentant le plus grand débattement en vibration. Dans ce cas, la hauteur des secondes cavités 19 doit être ajustée, en tenant compte de l’épaisseur de l’opercule 35, pour ne pas venir perturber le fonctionnement de la lame 6 en vibration.

[0050] La figure 6a représente le siège de soupape 4 dans une première variante, c’est-à-dire constitué uniquement par le disque 27. En référence aux figures 6b à 6d, une seconde variante du siège de soupape 4a selon l’invention va maintenant être décrite.

[0051] La figure 6b illustre le siège de soupape 4a lorsque ce dernier bouche l’ouverture correspondante 3. Le siège de soupape 4a comprend un disque 27 en appui contre la face en regard de la lame 6 de la cavité amont 5, ainsi qu’une saillie cylindrique 28 qui prolonge le disque 27 dans l’ouverture correspondante 3, le diamètre de cette saillie cylindrique 28 étant inférieure au diamètre du disque 27. Le diamètre et la hauteur de cette saillie cylindrique 28 sont en outre inférieurs respectivement au diamètre de l’ouverture considérée 3 et à la course E de la touche correspondante 10. La saillie cylindrique 28 et l’ouverture correspondante 3 sont coaxiales.

[0052] La figure 6c illustre la position du siège de soupape 4 alors que l’instrumentiste appuie légèrement sur la touche considérée 10 : le disque 27 n’est plus en appui contre la paroi supérieure de la cavité amont 5 et la saillie cylindrique 28 demeure dans l’ouverture correspondante 3. La circulation d’air depuis le réservoir 2 vers la cavité amont correspondante 5 est alors permise. Cependant, la différence entre le diamètre de la saillie cylindrique 28 et le diamètre de l’ouverture considérée 3 étant de quelques dixièmes de millimètres, préférentiellement entre 0,4 et 0,8 millimètres, le flux d’air soufflé par l’instrumentiste est fortement bridé. L’intérêt de cette position de la soupape 9a est, lorsque l’instrumentiste souffle plus fort dans l’instrument de manière à pratiquer la technique dite de « l’overblow », de diminuer la fréquence de vibration de la lame considérée 6. Un effet « pitch bend » est alors généré sur la note jouée lorsque l’instrumentiste pratique la technique de « l’overblow », à la manière d’un harmoniciste.

[0053] La figure 6d illustre quant à elle la position du siège de soupape 4a alors que la touche correspondante 10 est en appui contre la butée annulaire 43 à course maximale E. Dans cette position de la soupape 9a, le siège de soupape 4a est complètement éloigné de l’ouverture correspondante 3, c’est-à-dire que la saillie cylindrique 28 est hors de l’ouverture 3 et logée dans la cavité amont correspondante 5. Dans cette position, le débit d’air provenant du réservoir 2 et débouchant dans la cavité amont 5 est identique quel que soit la variante de siège de soupape 4, 4a considérée, que ce dernier soit simplement constitué d’un disque 27 ou bien d’un disque 27 prolongé d’une saillie cylindrique 28. L’effet « pitch bend » ne peut donc être obtenu lorsque la touche 10 est en fin de course E.

[0054] Ainsi, lorsque la soupape 4a comprend un disque 27 d’épaisseur constante qui comporte un décroché annulaire pour former la saillie cylindrique 28, l’instrumentiste peut générer un effet « pitch bend » lorsqu’il pratique la technique de « l’overblow » et qu’il actionne la touche 10 de sorte que la saillie cylindrique 28 demeure dans l’ouverture 3 tandis que le disque 27 est éloigné de la paroi de la cavité amont 5. Cette soupape 4a peut être intégrée à tout type d’instrument à vent à anches libres pour générer cet effet « pitch blend ».

[0055] Les figures 7 et 8 illustrent un second mode de réalisation de l’instrument 1a. Cet instrument 1a est également un accordina mais comprend cette fois deux rangées de touches ronde 10a. Les lames 6a sont disposées dans un même plan en formant une pluralité de rangées transversales successives. En outre l’axe longitudinal de chaque lame 6a, et par conséquent de chaque cavité amont 5a et chaque cavité aval 19a, s’étend transversalement à la quatrième plaque 18 de l’instrument 1.

[0056] La description des différents éléments de l’instrument 1 à trois rangées de touches 10 s’applique mutatis mutandis à l’instrument 1a à deux rangées de touches 10, à la différence que la volet 23a et l’embout de soufflage 30a sont d’une constitution un peu différente.

[0057] En effet, le volet 23a comprend une plaque plane rigide 230a et un renfort 231a formant une surépaisseur s’étendant sur toute la longueur du volet 23a. Ce renfort 231a maintient une bonne rigidité du volet 23a, même en utilisation de ce dernier pour produire un effet « Wha Wha ». En outre, l’instrument 1a comprend une caisse de résonnance arquée 40 solidaire du sommier 14a et disposée sous la quatrième plaque 18a et le volet 23a. Ainsi, pour permettre à l’instrumentiste d’actionner le volet 23a, ce dernier comprend un bouton d’actionnement 39 solidaire de la face inférieure du volet 23a et qui fait saillie de ce dernier au travers d’une ouverture ménagée dans la caisse de résonnance 40.

[0058] L’embout de soufflage 30a est quant à lui solidaire de la face latérale de l’instrument opposée à la face comprenant la charnière 24a permettant le pivotement du volet 23a. Cet embout de soufflage 30a est donc dans le prolongement longitudinal de l’instrument 1a, et en communication de fluide avec le réservoir 2a.

[0059] L’invention est décrite pour deux instruments 1,1a de type accordina mais s’applique par analogie à tout instrument à vent à anche libre, et notamment au clavietta.

Claims (12)

1. REVENDICATIONS

   1. Instrument de musique (1, 1a) à vent à anches libres comprenant des moyens de guidage de l’air soufflé ou inspiré vers un réservoir d’air (2) qui

   5 comprend une pluralité d’ouvertures (3), chaque ouverture (3) pouvant être obturée par un organe d’obturation (4) actionnable par l’instrumentiste et débouchant dans une cavité amont (5) qui débouche elle-même sur une lame (6) faite d’une anche (7) montée sur un châssis (8) pour lui permettre de vibrer sous l’action du flux d’air (F), caractérisé en ce que le réservoir d’air (2) s’étend en regard des lames (6) afin

   10 de limiter les turbulences du flux d’air (F) circulant dans l’instrument.
2. 2. Instrument (1, 1a) selon la revendication 1, caractérisé en ce que chaque ouverture (3) du réservoir d’air (2) est en regard de la lame vibrante associée (6).
3. 3. Instrument (1, 1a) selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce qu’il comprend une pluralité de dispositifs d’obturation (9), chacun comportant une

   15 touche (10) solidarisée coaxialement à l’extrémité d’un arbre (11) qui s’étend depuis la touche (10) jusqu’à un siège de soupape (
4. 4) formant l’organe d’obturation solidarisé à l’extrémité opposée libre de l’arbre (11) et situé au niveau de l’ouverture obturable (3) du côté de la cavité amont considérée (5), l’arbre (11) traversant d’une part une ouverture de jonction (12) entre la touche (10) et le

   20 réservoir (2) et d’autre part le réservoir (2), et en ce que le déplacement du dispositif d’obturation (9) dû à l’actionnement de la touche correspondante (10) par l’instrumentiste met le réservoir (2) en communication d’air avec la cavité amont (5) débouchant sur la lame correspondante (6) pour permettre la circulation d’air au niveau de ladite lame (6).

   25 4. Instrument (1, 1a) selon la revendication précédente, caractérisé en ce qu’il comprend une pluralité de bagues (13) chacune emmanchée dans l’ouverture de jonction (12) associée en étant montée à coulissement autour de l’arbre correspondant (11) de manière coaxiale, et en ce que la bague (13) est autolubrifiée pour faciliter le coulissement de l’arbre (11) par rapport à la bague (13) et limiter les fuites d’air par l’ouverture de jonction (12).
5. 5. Instrument (1, 1a) selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce qu’il comprend un sommier (14) comportant une première plaque (15) dans laquelle le réservoir (2) est ménagé, des deuxième (16) et troisième (17) plaques dans lesquelles sont réalisées respectivement des parties supérieures (50) et des parties inférieures (51) des cavités amont (5), et une quatrième plaque (18) dans lesquelles sont réalisées des cavités avals (19) comportant des sorties d’écoulement d’air (20) vers l’extérieur, en ce que les lames vibrantes (6) sont agencées dans un sens de taille de lames décroissante sur la troisième plaque (17) du sommier (14), et en ce que la première plaque (15), la deuxième plaque (16) , la troisième plaque (17), les lames (6) et la quatrième plaque (18) sont solidarisées dans cet ordre les unes aux autres pour former, dans le sens d’écoulement du flux (F), le réservoir (2) et une pluralité de chambres de résonnance chacune constituée de la cavité amont (5), de la lame (6) et de la cavité aval correspondante (19).
6. 6. Instrument (1, 1a) selon la revendication précédente, caractérisé en ce qu’il comprend un joint en silicone (21) interposé entre les deuxième (16) et troisième (17) plaques du sommier (14) et comprenant des ouvertures (22) au niveau des cavités amont (5), de manière à éviter les fuites d’air entre les deuxième (16) et troisième (17) plaques hors des cavités amont (5).
7. 7. Instrument (1, 1a) selon la revendication 5 ou 6, caractérisé en ce qu’il comprend un moyen d’obturation (23) des sorties d’écoulement d’air actionnable par l’instrumentiste entre une position ouverte dans laquelle l’air s’écoulant dans les cavités avals (19) est à la pression atmosphérique et une position fermée dans laquelle le moyen d’obturation (23) recouvre hermétiquement les sorties d’écoulement d’air (20), et en ce que le moyen d’obturation (23) est apte à adopter, depuis la position ouverte vers la position fermée, une multitude de positions augmentant la pression dans les cavités avals (19) en abaissant les fréquences sonores des lames respectives (6).
8. 8. Instrument (1, 1a) selon la revendication 7, caractérisé en ce que le moyen d’obturation (23) est un volet rigide monté pivotant sur la quatrième plaque (18) du sommier (14) entre une position dans laquelle l’air s’écoulant dans les cavités avals (19) est à la pression atmosphérique et une position fermée dans laquelle le volet (23) est en appui contre la plaque (18) en obturant les sorties d’écoulement d’air (20) des cavités avals (19).
9. 9. Instrument (1, 1a) selon la revendication précédente, caractérisé en ce que le volet (23) est articulé par une charnière (24) montée sur un bord d’extrémité d’une paroi latérale de la quatrième plaque (18) au voisinage de la lame (6) de plus petite taille, et en ce que l’axe de pivotement (X-X) du volet (23) est perpendiculaire à l’axe longitudinal de l’instrument (1, 1a) de sorte que le volet (23) est incliné par rapport au plan de la quatrième plaque (18) du sommier (14) lorsque ledit volet (23) occupe une position donnée autre que la position fermée.
10. 10. Instrument (1, 1a) selon la revendication 9, caractérisé en ce qu’il comprend un moyen de réglage de l’inclinaison (25) du volet (23) lorsqu’il occupe sa position ouverte, ce moyen de réglage (25) étant constitué par une butée (26) solidaire de la paroi latérale opposée à la paroi comprenant la charnière (24) et réglable en translation selon une direction perpendiculaire au plan de la quatrième plaque (18) du sommier (14), l’extrémité libre du volet (23) venant en appui contre cette butée réglable (26) lorsqu’il occupe sa position ouverte.
11. 11. Instrument (1, 1a) selon l’une quelconque des revendications 3 à 10, caractérisé en ce que chaque siège de soupape (4) est constitué d’un disque (27) en appui contre la face en regard de la lame (6) de la cavité amont (5) lorsque le siège de soupape (4) est dans une position de fermeture dans laquelle il bouche l’ouverture correspondante (3), et d’une saillie cylindrique (28) qui prolonge le disque (27) dans l’ouverture (3) lorsque cette dernière est obturée, et dont la hauteur est inférieure à la course de la touche (10) correspondante et dont le diamètre est inférieur aux diamètres respectifs de l’ouverture considérée (3) et du disque (27), de sorte que lorsque la touche (10) est enfoncée par l’instrumentiste pour éloigner le disque (27) de l’ouverture (3) du réservoir (2) et permettre la circulation d’air du réservoir (2) à la cavité amont correspondante (5), le siège de soupape (4) est mobile entre une position d’ouverture dans laquelle la saillie cylindrique (28) est hors de l’ouverture (3) du réservoir (2) pour faire vibrer la lame (6) à sa fréquence propre et une position intermédiaire où le disque (27) est éloigné de l’ouverture (3) et la saillie cylindrique (28) est logée dans l’ouverture (3)

    5 pour limiter le flux d’air (F) débouchant dans la cavité amont (5) et ainsi permettre d’abaisser la fréquence propre de vibration de la lame correspondante (6), et en ce que la touche (10), l’arbre (11), la saillie cylindrique (28), le disque (27), l’ouverture obturable (3) et l’ouverture de jonction (12) sont coaxiales.
12. 12. Instrument (1, 1a) selon l’une quelconque des revendications précédentes,

    10 caractérisé en ce que les faces internes du réservoir (4) sont recouvertes de silicone (29) pour filtrer des gammes de fréquences indésirables produites par les lames (6) en vibrant.