FR3066380A1 - Vis osseuse polyaxiale pour dispositif d'osteosynthese, et dispositif d'osteosynthese la comprenant. - Google Patents
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Abstract
Vis osseuse polyaxiale (1) pour dispositif d'ostéosynthèse destiné à relier une tige longitudinale (2) et un os (3) d'un patient, comportant une partie inférieure (4) rectiligne filetée, une tête (5) présentant au moins localement une forme sphérique possédant un rayon de courbure (r) et dont la surface supérieure est destinée à venir au contact de ladite tige longitudinale (2), une tulipe (7) filetée intérieurement dans sa partie supérieure, présentant un espace (8) destiné à servir de réceptacle à la tige (2), et un bouchon (11) fileté obturant ladite tulipe (7) après l'insertion de la tige (2) et à presser par serrage la tige (2) contre la tête (5), la partie inférieure de ladite tulipe (7) comportant un espace intérieur (16) dont la paroi présente une surface (17) autorisant une rotation de la tête (5) dans ledit espace (16), caractérisée en ce que ladite surface (17) de la paroi autorisant une rotation de la tête (5) s'interrompt avant d'atteindre le bord inférieur (15) de la tulipe (7), en ce qu'est ménagé en permanence, dans la partie la plus inférieure de l'espace (16), un espace (18) entre ladite paroi et au moins une partie de la tête (5), et en ce que les formes respectives de la tête (5) de la vis (1) et de la surface (17) sont conçues pour que la pression exercée par la tige (2) sur la tête (5) lors du serrage du bouchon (11) amène la vis (1) dans une position perpendiculaire à la tige longitudinale (2) dans le plan sagittal, tout en conservant une polyaxialité de la vis (1) dans le plan transversal. Dispositif d'ostéosynthèse comportant au moins une telle vis (1) et une tige (2).
Description
Vis osseuse polyaxiale pour dispositif d’ostéosynthèse, et dispositif d’ostéosynthèse la comprenant
La présente invention concerne la chirurgie orthopédique, et plus précisément les vis osseuses de dispositifs d’ostéosynthèse, notamment rachidienne, qui sont utilisées pour relier des os, tels que des vertèbres, ou des portions d’os, à une tige destinée à corriger et stabiliser leurs positions relatives.
Les vis de dispositifs d’ostéosynthèse rachidienne destinées à connecter aux vertèbres à traiter une tige longitudinale plus ou moins cintrée localement s’étendant sur une partie du rachis, peuvent, de façon connue, être essentiellement de deux types : monoaxial et polyaxial.
Les vis monoaxiales sont, de construction, entièrement rigides. Leur partie inférieure rectiligne filetée extérieurement, réalisant l’ancrage dans la vertèbre, forme un axe longitudinal pour la vis. Leur partie supérieure, qui prolonge la partie inférieure, peut consister :
- soit en un réceptacle, souvent appelé « tulipe >> et comportant deux parois opposées en arcs de cercle, filetées intérieurement, dans lequel on insère la tige longitudinale, en l’y bloquant à l’aide d’un bouchon dont la paroi externe comporte un filetage correspondant à celui des parois internes du réceptacle ;
- soit en une tige filetée extérieurement, alignée sur l’axe longitudinal de la vis, et sur laquelle on insère, puis bloque à l’aide d’un écrou, un connecteur destiné lui-même à recevoir la tige longitudinale ; ce type de vis est utilisé lorsqu’on désire que l’axe longitudinal de la vis soit décalé latéralement par rapport à l’axe de la tige longitudinale.
Avec ces vis monoaxiales, il n’est pas possible de régler les orientations relatives de l’axe longitudinal de la vis et de la tige longitudinale dans le plan sagittal et dans le plan transversal du patient. Généralement, ces orientations sont perpendiculaires l’une à l’autre.
Les vis polyaxiales permettent une adaptation de ces orientations relatives. A cet effet, leur partie supérieure qui reçoit la tige elle-même ou, parfois, un connecteur recevant la tige, n’est pas fixée rigidement à la partie inférieure filetée mais est articulée sur elle grâce, par exemple, à une configuration sensiblement sphérique de l’extrémité supérieure de la partie inférieure de la vis qui, par exemple, s’insère dans une cavité également sphérique ménagée dans ladite partie supérieure de la vis. Les orientations de la partie supérieure de la vis dans les plans sagittal et transversal sont fixées et maintenues, à la fin du montage du dispositif d’ostéosynthèse, par un serrage des bouchons ou écrous. Diverses conceptions de telles vis polyaxiales existent, dans lesquelles on peut utiliser des configurations faisant appel à un nombre plus ou moins grand de pièces pour assurer la polyaxialité.
Les vis polyaxiales existantes comportant une tulipe pour la réception de la tige longitudinale ne permettent cependant pas au chirurgien de régler précisément l’orientation de l’axe longitudinal de la vis par rapport à la tige longitudinale dans le plan sagittal du patient, pendant la mise en place du dispositif d’ostéosynthèse. Les positions relatives précises des vertèbres en fonction du cintrage local de la tige longitudinale ne sont donc pas très faciles à régler lors du montage du dispositif.
Le but de l’invention est de proposer un nouveau type de vis polyaxiale comportant une tulipe pour la réception de la tige longitudinale, avec lequel il deviendrait possible de fixer aisément les positionnements relatifs des os (ou des portions d’os si le dispositif est utilisé, par exemple, lors de la réduction de fractures d’os longs) concernés, en particulier de vertèbres dans le cas d’une chirurgie rachidienne.
A cet effet, l’invention a pour objet une vis osseuse polyaxiale pour dispositif d’ostéosynthèse destiné à relier une tige longitudinale et un os d’un patient, comportant une partie inférieure rectiligne filetée destinée à s’ancrer dans l’os, une tête présentant au moins localement une forme sphérique possédant un rayon de courbure r et dont la surface supérieure est destinée à venir au contact de ladite tige longitudinale, une tulipe filetée intérieurement dans sa partie supérieure, présentant un espace destiné à servir de réceptacle à ladite tige longitudinale du dispositif d’ostéosynthèse, et un bouchon fileté destiné à obturer ladite tulipe après l’insertion de la tige et à presser par serrage la tige contre la tête, la partie inférieure de ladite tulipe comportant un espace intérieur dont la paroi présente une surface autorisant une rotation de la tête dans ledit espace, caractérisée en ce que ladite surface de la paroi autorisant une rotation de la tête s’interrompt avant d’atteindre le bord inférieur de la tulipe, en ce qu’est ménagé en permanence, dans la partie la plus inférieure de l’espace, un espace entre ladite paroi et au moins une partie de la tête, quel que soit l’état de serrage du bouchon et la position angulaire de la vis par rapport à la tige, et en ce que les formes respectives de la tête de la vis et de la surface sont conçues pour que la pression exercée par la tige sur la tête lors du serrage du bouchon amène la vis dans une position perpendiculaire à la tige longitudinale dans le plan sagittal du patient, tout en conservant une polyaxialité de la vis dans le plan transversal du patient.
La tête de la vis peut présenter une surface supérieure tronquée perpendiculairement à l’axe longitudinal de la partie inférieure rectiligne filetée de la vis, ladite surface supérieure tronquée étant destinée à venir au contact de la tige longitudinale du dispositif d’ostéosynthèse.
Le rayon de courbure externe de la tête de la vis peut présenter, sur une portion de la tête, une valeur égale à r, la zone supérieure de la paroi de l’espace intérieur de la tulipe peut comporter deux évidements diamétralement opposés, qui ont pour fonction de guider la tête de la vis lorsque le bouchon est en cours de serrage et presse la tige contre la tête de la vis, la forme de ces évidements étant telle que, au droit de l’espace pour l’insertion de la tige, la paroi interne de la tulipe présente un rayon de courbure sensiblement égal à r.
La vis peut être destinée à un dispositif d’ostéosynthèse rachidienne.
L’invention a également pour objet un dispositif d’ostéosynthèse comportant une tige longitudinale et des vis osseuses destinées à la relier à au moins un os d’un patient, caractérisé en ce qu’au moins une desdites vis osseuses est du type précédent.
II peut s’agir d’un dispositif d’ostéosynthèse rachidienne.
Comme on l’aura compris, l’invention consiste à concevoir une vis polyaxiale comportant une tulipe pour la réception de la tige longitudinale du dispositif d’ostéosynthèse, qui, lors du serrage de la tige longitudinale dans la tulipe au moyen du bouchon, va, dans le cas d’une utilisation en chirurgie rachidienne, imposer une orientation de l’axe longitudinal de la vis perpendiculaire à la tige dans le plan sagittal du patient, alors que dans le plan transversal du patient, l’angulation vis/tige prend une valeur libre et fixée par le serrage.
De cette façon, dans son ensemble la mise en place du dispositif d’ostéosynthèse est facilitée, et les vertèbres sont assurément et automatiquement positionnées optimalement dans le plan sagittal selon le cintrage local de la tige à leur niveau. L’axe longitudinal de la vis est assurément perpendiculaire à l’axe longitudinal de la tige, une fois celle-ci maintenue dans la tulipe par le serrage du bouchon. Vue dans ce plan sagittal, la vis semble donc être du type monoaxial. En revanche, dans le plan transversal, l’orientation de la vis par rapport à la tige reste libre, comme pour une vis polyaxiale classique.
L’effet recherché est obtenu notamment parce ce que l’extrémité supérieure de la partie inférieure filetée de la vis, sur laquelle la tulipe s’articule, a une forme générale sphérique mais est tronquée de façon à présenter une surface supérieure perpendiculaire à l’axe longitudinal de la vis, et sur laquelle la tige va être pressée par le serrage du bouchon. Egalement, l’espace intérieur de la tulipe dans lequel ladite extrémité supérieure de la partie inférieure filetée de la vis est insérée a une forme qui impose, lors du serrage du bouchon, que la partie inférieure filetée de la vis prenne une angulation perpendiculaire à l’axe longitudinal de la tige dans la zone concernée.
L’invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui suit, donnée en référence aux figures annexées suivantes :
- la figure 1 qui montre, en coupe longitudinale dans le plan sagittal, un exemple de vis polyaxiale de l’art antérieur lors du montage d’un dispositif d’ostéosynthèse rachidienne et la tige longitudinale de ce dispositif, avant le serrage du bouchon qui presse la tige contre l’extrémité supérieure de la partie filetée de la vis ;
- la figure 2 qui montre de la même façon cet exemple de vis de l’art antérieur après le serrage du bouchon ;
- la figure 3 qui représente schématiquement un alignement très imparfait des vertèbres du patient que l’on risque d’obtenir avec l’utilisation de la vis des figures 1 et 2 en combinaison avec la tige longitudinale du dispositif d’ostéosynthèse rachidienne ;
- les figures 4 à 6 qui montrent, en coupe longitudinale dans le plan sagittal, un exemple de vis polyaxiale selon l’invention lors du montage d’un dispositif d’ostéosynthèse rachidienne et la tige longitudinale de ce dispositif, à trois stades du serrage du bouchon qui presse la tige contre l’extrémité supérieure de la partie filetée de la vis ;
- la figure 7 qui représente schématiquement l’alignement correct des vertèbres du patient que l’on obtient assurément avec l’utilisation de la vis des figures 4 à 6 en combinaison avec la tige longitudinale du dispositif d’ostéosynthèse rachidienne ;
- les figures 8 à 10 qui représentent, de la même façon que sur les figures 4 à 6, un autre exemple de vis polyaxiale selon l’invention ;
- les figures 11 à 13 qui représentent plus en détail les composants de cet autre exemple : la vis en vue de face (figure 11), et la tulipe en perspective (figure 12) et en coupe selon A-A (figure 13)
Sur les figures 1 et 2 on a représenté en coupe longitudinale dans le plan sagittal du patient un exemple de vis polyaxiale 1 selon l’art antérieur et la tige longitudinale 2 que la vis 1 doit connecter rigidement à une vertèbre 3 (dans le cas privilégié qui fait l’objet de la description ; mais il doit être clair que les vis de l’art antérieur et les vis selon l’invention qui vont être décrites pourraient être utilisables pour connecter la tige 2 à tout autre type d’os - ou de portion d’os - sur lequel l’invention pourrait être utilisée).
La vis 1 comporte une partie inférieure 4 rectiligne, filetée extérieurement, définissant l’axe longitudinal de la vis, et destinée à s’ancrer dans la vertèbre 3. Son extrémité supérieure 5 (que l’on appellera « tête » dans la suite du texte), qui émerge de la vertèbre 3, a une forme globalement sphérique et comporte, comme il est classique, une empreinte 6 de section polygonale (dans l’exemple représenté), dans laquelle le chirurgien peut insérer l’extrémité d’un tournevis afin d’enfoncer la vis 1 dans la vertèbre 3.
La vis 1 comporte également une « tulipe » 7 servant de réceptacle à la tige longitudinale 2. Cette tulipe 7 comporte une partie supérieure composée de deux parois se faisant face et définissant un espace 8 destiné à être traversé par la tige 2. Seule l’une 9 de ces parois est visible sur les figures. Ces parois 9 portent sur leur surface tournée vers l’espace 8 un filetage 10 permettant l’insertion et le vissage d’un bouchon cylindrique 11 dont la paroi externe comporte un filetage 12 correspondant à celui des parois de la tulipe 7 et qui comporte un espace interne 13 polygonal (dans l’exemple représenté) pour l’insertion d’un tournevis qui permet de réaliser le vissage du bouchon 11 dans la tulipe 7. Le bouchon 11 permet d’obturer la tulipe 7 après l’insertion de la tige 2 et de presser la tige 2 contre la tête 5 à l’issue du vissage.
La partie inférieure interne de la tulipe 7 comporte également une cavité 14 dont la paroi est de forme sphérique jusqu’au bord inférieur 15 de la tulipe 7, et dans laquelle vient se loger la tête 5 de la partie inférieure 4 de la vis 1. Ainsi, la tulipe 7 et la tête 5 sont articulées l’une sur l’autre à la manière d’une rotule.
La figure 1 représente la vis 1 et la tige 2 avec la tige 2 et le bouchon 11 insérés dans la tulipe 7 mais non encore bloqués. Lorsque le bouchon 11 est serré par le chirurgien, il presse la tige 2 contre la tête 5 et on aboutit à la situation montrée sur la figure 2. Comme la cavité 14 est sphérique et que sa paroi est au contact de la tête 5 jusqu’au bord inférieur 15 de la tulipe 7, la pression verticale exercée par la tige 2 maintient de façon permanente la partie rectiligne 4 et la tulipe 7 de la vis 1 (et, par voie de conséquence, la tige 2 qui traverse la tulipe 7) dans des orientations relatives qu peuvent être quelconques à la fois dans le plan sagittal et dans le plan transversal, puisque le bord inférieur de la cavité 14 de la tulipe 7, qui débouche lui-même sur le bord inférieur 15 de la tulipe 7, est au contact de la tête 5. Le chirurgien n’a pas la possibilité de maîtriser aisément ces orientations relatives. On risque ainsi fortement d’aboutir à une situation insatisfaisante telle que celle représentée schématiquement sur la figure 3, et dans laquelle les vertèbres 3, vues dans le plan sagittal, ne suivent qu’imparfaitement le cintrage de la tige 2 qui est pourtant censé restituer au rachis une courbure correcte dans le plan sagittal de la région traitée.
D’autre part, comme on le voit sur la figure 2, la surface de contact entre la tête 5 et la tige 2 est réduite, ce qui est défavorable à une très bonne stabilité dans le temps de leurs orientations relatives.
Les figures 4 à 6 montrent un premier exemple de mise en œuvre de la présente invention, à trois stades de sa mise en place. Par rapport à l’art antérieur des figures 1 et 2, on retrouve des éléments communs, de par leurs fonctions et leurs formes générales, à savoir la vis 1 avec sa partie inférieure 4 rectiligne filetée et sa tête 5 qui, dans l’exemple représenté, est de forme hémisphérique : la tête 5 est, ici, tronquée sensiblement au niveau de son équateur (dans l’exemple représenté), et en tout cas selon un plan perpendiculaire à l’axe longitudinal de la vis 1, avec son empreinte 6, la tulipe 7 (avec, cependant, une différence importante de la configuration de la tulipe 7 par rapport à celle des figures 1 et 2 qui sera commentée plus loin), le bouchon 11, et la tige longitudinale 2 du dispositif d’ostéosynthèse.
Une différence essentielle entre l’invention et l’art antérieur des figures 1 et 2 est que, selon l’invention, l’espace intérieur 16 de la tulipe 5 a sa paroi qui comporte dans sa partie inférieure, une surface 17 de forme sphérique qui, là encore, autorise une rotation de la tête 5 à l’intérieur de cet espace 16. Mais cette surface sphérique 17 s’interrompt avant d’atteindre le bord inférieur 15 de la tulipe 7 de façon à, selon l’invention, ménager en permanence, dans la partie la plus inférieure de l’espace 15, un espace 18 entre ladite paroi et au moins une partie de la tête 5 de la vis 1, quel que soit l’état de serrage du bouchon 11 et la position angulaire de la vis 1 par rapport à la tige 2.
La figure 4 montre, dans le plan sagittal, cet exemple de dispositif selon l’invention dans un état comparable à celui du dispositif selon l’art antérieur dans l’état représenté sur la figure 1, avec la tige longitudinale 2 insérée dans la tulipe 7 et le bouchon 11 non encore serré. Le serrage du bouchon 5 a déjà débuté, et la tige 2, à cet instant, est en contact d’une part avec la surface inférieure du bouchon 11, et d’autre part avec une portion de la surface supérieure plane de la tête 5.
La figure 5 montre l’ensemble à un stade ultérieur du serrage du bouchon 11. Du fait de la présence constante, selon l’invention, d’un espace 18 entre la paroi de l’espace intérieur 16 de la tulipe 7 et la tête 5 de la vis 1, la pression exercée par la tige 2 sur la tête 5 tend, sans rencontrer de résistance (contrairement à ce qui se passe dans l’art antérieur des figures 1 et 2), à réorienter la tige filetée 4 de la vis 1 dans le plan sagittal, pour finalement l’amener, après le serrage complet du bouchon 11, à l’état représenté sur la figure 6. La tige 2 est alors au contact de la tête 5 selon une ligne qui traverse toute la surface supérieure de la tête 5, de sorte qu’il y a automatiquement une perpendicularité entre la tige longitudinale 2 et l’axe longitudinal de la vis 1 dans le plan sagittal. En revanche, dans le plan transversal, les orientations respectives de la tige 2 et de la vis 1 demeurent libres, de sorte que, dans ce plan transversal, le caractère polyaxial de la vis 1 est conservé.
Il est particulièrement remarquable que cette perpendicularité dans le plan sagittal soit obtenue de façon automatique lors du serrage du bouchon 11, sans que le chirurgien n’ait besoin de prendre des précautions particulières pour l’obtenir. Elle est obtenue au moyen d’une configuration simple des différentes pièces de la vis 1, notamment de la tête sphérique 5 qui n’a besoin que d’être tronquée perpendiculairement à l’axe longitudinal de la vis 1. En particulier, aucune pièce intermédiaire entre la tige 2 et la tête 5 n’est nécessaire pour assurer la bonne mise en place et le maintien en position de l’ensemble : la tige 2 peut exercer directement sa pression sur la tête 5.
On se retrouve ainsi dans la configuration schématisée sur la figure 7. Dans le plan sagittal, les axes longitudinaux de chaque vis sont chacun parfaitement perpendiculaires à la tige 2 au niveau de leur connexion à celle-ci par la tulipe 7. Les positionnements des vertèbres 3 suivent donc très bien le cintrage de la tige 2. La comparaison entre les figures 3 et 7 montre de façon claire que l’invention, contrairement à l’art antérieur, garantit un positionnement relatif des vertèbres 3 dans le plan sagittal conforme à ce qui est souhaité par le chirurgien et recherché par le cintrage précis de la tige 2.
Les figures 8 à 13 représentent une variante de l’invention dans une configuration qui réalise la perpendicularité finale de la vis et de la tige dans le plan sagittal du patient et la polyaxialité dans le plan transversal du patient par d’autres moyens que ceux de la variante précédente.
La tête 5 est, dans l’exemple représenté, tronquée perpendiculairement à l’axe de la vis 1 au-dessus de son équateur, et offre ainsi une surface de contact avec la tige 2 un peu plus réduite que dans la variante représentée sur les figures 4 à 6, mais qui reste néanmoins suffisante pour que le dispositif puisse être orienté puis bloqué correctement lors du serrage du bouchon 11. Cependant, une troncature de la tête 5 perpendiculairement à l’axe longitudinal de la vis 1 ne serait ici, théoriquement, pas nécessaire, contrairement au cas de la précédente variante. La tête 5 pourrait, ici, au regard des principes sur lesquels repose l’invention, être parfaitement sphérique dans sa partie supérieure.
Une telle troncature permet cependant d’offrir une plus grande surface de contact entre la tige 2 et la tête 5, et de fiabiliser ainsi la mise en place et le fonctionnement du dispositif. Mais surtout, la troncature résulte du ménagement de l’empreinte 6 sur la tête 5 pour l’insertion d’un tournevis. On pourra se limiter à une troncature de la tête 5 d’une hauteur qui serait juste nécessaire au ménagement de l’empreinte 6, sans devoir, comme dans la variante de l’invention précédemment décrite, offrir une surface de contact de grande ampleur à la tige longitudinale 2.
Egalement, l’espace intérieur 16 de la tulipe 7 présente une plus grande hauteur, du fait que la tête 5 est plus volumineuse et aussi que, comme on le verra, la conformation de cet espace 16 est plus complexe que dans le cas des figures 4 à 6. Sa surface sphérique 17 se poursuit par une portion tronconique 19, dimensionnée pour ne pas gêner la rotation de la tête 5 lors du serrage du bouchon 11, et qui participe donc à la délimitation de l’espace 18 selon l’invention.
Dans cet exemple, la tête 5 de la vis 1 présente une forme qui peut, prise dans son ensemble, ne pas correspondre à une sphère ou une portion de sphère. Le rayon de courbure externe de la tête 5 est ainsi, dans l’exemple représenté, variable selon la hauteur de la tête 5. Sur une portion de la tête 5, il présente une valeur « r >> bien définie, dont il sera question plus loin à propos de la tulipe 7. Immédiatement sous la tête 5, la vis 1 présente une portion 20 de diamètre rétréci, qui lui donne la possibilité de se mouvoir assurément dans la partie la plus inférieure 18 de l’espace intérieur 16 de la tulipe 5 sans y interférer avec la paroi de l’espace 16. La mise en position de la vis 1 lors du serrage du bouchon 11 n’est donc pas gênée.
Les figures 12 et 13 représentant la tulipe 7 de cette deuxième variante, conjuguées à la figure 11 représentant la vis 1, permettent de comprendre comment se réalise la mise en position de la vis 1 lors du serrage.
La partie inférieure 18 de l’espace intérieur 16 de la tulipe 7 est conformée d’une façon comparable à celle que l’on utilise sur la première variante de l’invention précédemment décrite. De cette façon, en conjugaison avec le dimensionnement de la vis dans la région correspondante, la polyaxialité de la vis 1 dans le plan transversal est assurée.
La zone supérieure de la paroi de l’espace intérieur 16 de la tulipe 7 n’a, ici, pas une forme uniformément sphérique et correspondant sensiblement au rayon de courbure de la tête 5 de la vis 1, comme c’est le cas dans la variante des figures 4 à 6. Comme cela est visible sur la figure 13 plus particulièrement, cette paroi comporte deux évidements 21, 22 diamétralement opposés. Ces évidements 21, 22 ont pour fonction de guider la tête 5 de la vis 1 lorsque le bouchon 11 est en cours de serrage et presse la tige contre la tête 5 de la vis 1. La forme de ces évidements 21, 22 est telle que, au droit de l’espace 8 pour l’insertion de la tige 2, qui sépare les deux parois 9 de la tulipe 5 filetées intérieurement et qui définissent cet espace 8, la paroi interne de la tulipe 5 présente un rayon de courbure sensiblement égal à la valeur « r >> vue précédemment à propos du rayon de courbure local de la tête 5 de la vis 1. De cette façon, la vis 1 et la tulipe 5 peuvent librement effectuer une rotation l’une par rapport à l’autre dans le plan transversal du patient, du fait de la présence permanente, dans la partie la plus inférieure de l’espace intérieur 16 de la tulipe 7, d’un espace 18 entre ladite paroi et au moins une partie de la tête 5 de la vis 1, quel que soit l’état de serrage du bouchon 11 et la position angulaire de la vis 1 par rapport à la tige 2. En revanche, lors du serrage du bouchon 11, la vis 1 guidée par les évidements 21, 22 de la tulipe 7, vient naturellement se placer, dans le plan sagittal du patient, perpendiculairement à l’axe de la tige 2 au niveau de sa connexion à la tulipe 5, comme on le voit sur les figures 8 à 10.
II va de soi que les exemples de vis 1 selon l’invention représentés sur les figures ne sont pas limitatifs, l’essentiel étant que les formes relatives de la tête 5 de la vis 1 et de la paroi 17 délimitant l’espace intérieur 16 de la tulipe 7 conduisent la vis 1 à se mettre de façon spontanée dans une position perpendiculaire à la tige 2 dans le plan sagittal du patient lors du serrage du bouchon 11, sous l’effet de la pression exercée par la tige 2 sur la tête 5 de la vis 1, et que cette position soit maintenue après le serrage lors de l’utilisation du dispositif d’ostéosynthèse.
Claims (5)
- REVENDICATIONS1. - Vis osseuse polyaxiale (1) pour dispositif d’ostéosynthèse destiné à relier une tige longitudinale (2) et un os (3) d’un patient, comportant une partie inférieure (4) rectiligne filetée destinée à s’ancrer dans l’os (3), une tête (5) présentant au moins localement une forme sphérique possédant un rayon de courbure (r) et dont la surface supérieure est destinée à venir au contact de ladite tige longitudinale (2), une tulipe (7) filetée intérieurement dans sa partie supérieure, présentant un espace (8) destiné à servir de réceptacle à ladite tige (2) longitudinale du dispositif d’ostéosynthèse, et un bouchon (11) fileté destiné à obturer ladite tulipe (7) après l’insertion de la tige (2) et à presser par serrage la tige (2) contre la tête (5), la partie inférieure de ladite tulipe (7) comportant un espace intérieur (16) dont la paroi présente une surface (17) autorisant une rotation de la tête (5) dans ledit espace (16), caractérisée en ce que ladite surface (17) de la paroi autorisant une rotation de la tête (5) s’interrompt avant d’atteindre le bord inférieur (15) de la tulipe (7), en ce qu’est ménagé en permanence, dans la partie la plus inférieure de l’espace (16), un espace (18) entre ladite paroi et au moins une partie de la tête (5), quel que soit l’état de serrage du bouchon (11) et la position angulaire de la vis (1) par rapport à la tige (2), et en ce que les formes respectives de la tête (5) de la vis (1 ) et de la surface (17) sont conçues pour que la pression exercée par la tige (2) sur la tête (5) lors du serrage du bouchon (11) amène la vis (1) dans une position perpendiculaire à la tige longitudinale (2) dans le plan sagittal du patient, tout en conservant une polyaxialité de la vis (1) dans le plan transversal du patient.
- 2. - Vis osseuse polyaxiale selon la revendication 1, caractérisée en ce que la tête (5) de la vis (1) présente une surface supérieure tronquée perpendiculairement à l’axe longitudinal de la partie inférieure (4) rectiligne filetée de la vis (1), ladite surface supérieure tronquée étant destinée à venir au contact de la tige longitudinale (2) du dispositif d’ostéosynthèse.
- 3. - Vis osseuse polyaxiale selon la revendication 1, caractérisée en ce que le rayon de courbure externe de la tête (5) de la vis (1) présente, sur une portion de la tête (5), une valeur égale audit rayon de courbure (r), en ce que la zone supérieure de la paroi de l’espace intérieur (16) de la tulipe (7) comporte deux évidements (21, 22) diamétralement opposés, qui ont pour fonction de guider la tête (5) de la vis (1) lorsque le bouchon (11 ) est en cours de serrage et presse la tige (2) contre la tête (5) de la vis (1 ), la forme de ces évidements (21, 22) est telle que, au droit de l’espace (8) pour l’insertion de la tige (2), la paroi interne de la tulipe (7) présente un rayon de courbure sensiblement égal audit rayon de courbure (r) de la tête (5).
- 4. - Dispositif d’ostéosynthèse comportant une tige longitudinale (2) et des vis osseuses destinées à la relier à au moins un os d’un patient, caractérisé en ce que au moins une desdites vis osseuses (1) est du type selon l’une des revendications 1 à 3.
- 5, - Dispositif selon la revendication 4, caractérisé en ce qu’il s’agit d’un dispositif 5 d’ostéosynthèse rachidienne.
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2018
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