FR3057049B1 - Raccord hydraulique auto-obturant. - Google Patents

Abstract

L'invention porte sur un système pour raccorder hydrauliquement deux conduites 5, 6, comprenant deux raccords 1, 2 conçus de sorte qu'ils doivent être fixés l'un à l'autre avant de pouvoir connecter hydrauliquement les conduites entre elles.

Description

La présente invention se rapporte au domaine des raccords hydrauliques à connexion rapide auto-obturants. Elle se rapporte notamment à un type de raccords utilisé pour établir la connexion hydraulique entre les circuits de deux machines afin d’établir une liaison permettant au fluide de circuler d’une machine à l’autre. Un tel raccord auto-obturant doit permettre une connexion rapide sans l’aide d’outils, uniquement par une opération manuelle.

Ce type de raccord est souvent employé pour connecter un générateur hydraulique au circuit d’un aéronef, dans le but d’alimenter l’aéronef en énergie dans les phases de maintenance au sol, lorsque les moteurs de l’aéronef sont à l’arrêt.

Une autre utilisation est la connexion d’un générateur hydraulique au circuit d’un aéronef pendant certaines phases de sa construction, dans le but de réaliser certains essais hydrauliques. D’une manière générale ce type de raccord est utilisé pour connecter des circuits hydrauliques de machines de façon temporaire, connexion amenée à être connectée et déconnectée facilement et rapidement.

Lorsque la partie mâle et la partie femelle sont connectées, le fluide peut circuler librement entre les deux circuits reliés. Lorsque les parties mâle et femelle sont désolidarisées, chaque circuit devient isolé et chaque raccord devient étanche par une obturation automatique qui se produit au moment de la déconnexion, ce qui évite au fluide de se répandre en dehors des circuits. Généralement ce type de raccord est mis en place par une action manuelle qui engage la partie femelle dans la partie mâle, ou vice versa, ceci soit par translation ou par rotation du raccord lui-même ou par manœuvre d’une pièce, par exemple une bague entraînée manuellement en rotation pour effectuer un vissage de la partie femelle sur la partie mâle. La mise en place d’un tel raccord demande cependant un effort important et pénible pour l’opérateur.

Le but de l’invention est de proposer un raccord hydraulique auto-obturant qui peut être mis en place avec un effort réduit.

Pour atteindre son but, l’invention propose un système pour raccorder hydrauliquement deux conduites, comprenant un premier raccord et un deuxième raccord prévus pour être fixés l’un à l’autre, caractérisé en ce que le premier raccord comprend : - un premier corps ; - une première pièce mobile tubulaire, ouverte à l’arrière et montée coulissante en translation dans le premier corps entre une position d’ouverture et une position de fermeture, comprenant : - une première paroi pleine à une extrémité avant de la partie mobile ; - des premières ouvertures latérales formées dans une paroi latérale autour de la première paroi pleine ; - des moyens pour obturer les ouvertures lorsque la pièce mobile est en position de fermeture ; et, - des moyens pour déplacer et maintenir longitudinalement la pièce mobile relativement au premier corps. le deuxième raccord comprend : - un deuxième corps ; et, - une deuxième pièce mobile tubulaire, ouverte à l’arrière et montée coulissante en translation dans le deuxième corps entre une position d’ouverture et une position de fermeture, comprenant : - une deuxième paroi pleine à une extrémité avant de la partie mobile ; - des deuxièmes ouvertures latérales formées dans une paroi autour de la deuxième paroi pleine ; la première pièce mobile comprenant des moyens pour repousser la deuxième pièce mobile vers l’arrière du deuxième raccord, lorsque les raccords sont fixés l’un à l’autre ; et, lesdits raccords comprenant en outre des moyens pour s’accrocher l’un à l’autre, prévus pour être manœuvrés lorsque les pièces mobiles sont en position de fermeture.

Les moyens de déplacement comprennent avantageusement une molette formant un système vis-écrou avec le premier corps, montée en rotation et bloquée en translation sur la première pièce coulissante

Les moyens d’accrochage peuvent comprendre des griffes articulées sur le premier corps, une bague de verrouillage montée coulissante sur le premier corps, et, une gorge annulaire formée sur le deuxième corps, les griffes comprenant des moyens de came et des moyens élastiques de sorte que lorsqu’on fait coulisser longitudinalement la bague elle coopère avec les moyens de came pour déplacer les griffes à l’encontre des moyens élastiques entre une première position, d’accrochage, dans laquelle elles peuvent venir en prise avec la gorge lorsqu’on veut fixer les raccords l’un à l’autre, et une deuxième position, libre.

Dans la position d’ouverture, la molette est avantageusement prévue pour maintenir la bague de verrouillage et, par conséquent, les griffes en position d’accrochage.

Les moyens pour repousser la deuxième pièce mobile vers l’arrière du deuxième raccord peuvent comprendre la première paroi pleine, disposée pour venir en appui contre la deuxième paroi pleine, lorsque les deux raccords sont fixés l’un à l’autre en position de raccordement.

Les corps sont de préférence prévus pour venir en appui réciproque, lorsque les deux raccords sont fixés l’un à l’autre en position de raccordement. L’un des corps, par exemple le premier, peut comprendre des moyens pour centrer l’autre corps, par exemple le deuxième. Le premier corps peut aussi comprendre une butée montée en prise coulissante dans une rainure longitudinale de la première pièce mobile de façon à limiter le déplacement longitudinal de cette pièce mobile entre sa position d’ouverture et sa position de fermeture.

Plusieurs modes d’exécution de l’invention seront décrits ci-après, à titre d’exemples non limitatifs, en référence aux dessins annexés dans lesquels : - la figure 1 est une demi-coupe longitudinale d’un raccord femelle pour un système de raccordement hydraulique selon l’invention ; - la figure 2 est une demi-coupe longitudinale d’un raccord mâle pour un système de raccordement hydraulique selon l’invention, adapté pour coopérer avec le raccord mâle de la figure 1 ; - la figure 3 est une vue en perspective, illustrant les raccords mâle et femelle des figures précédentes, raccordés entre eux ; - la figure 4 est une demi-coupe longitudinale qui illustre une première étape pour raccorder les raccords mâle et femelle entre eux, dans laquelle les raccords sont alignés et en contact, sans être fixés l’un à l’autre ; - la figure 5 est une demi-coupe longitudinale, similaire à celle de la figure 4, qui illustre une deuxième étape pour raccorder les raccords mâle et femelle entre eux, dans laquelle les raccords sont fixés l’un à l’autre, dans une position d’obturation similaire à celle de la figure 3, dans laquelle le raccord mâle a une position similaire à celle de la figure 2 ; et, - la figure 6 est une demi-coupe longitudinale, similaire à celle de la figure 4, qui illustre une troisième étape pour raccorder les raccords mâle et femelle entre eux, dans laquelle ils sont fixés l’un à l’autre, en position d’ouverture.

La figure 1 illustre un premier raccord hydraulique 1, appelé raccord femelle 1, et la figure 2 illustre un deuxième raccord hydraulique 2, appelé raccord mâle 2. Les deux raccords 1, 2 sont prévus pour être raccordés entre eux de façon à former ensemble un système 3 de raccordement hydraulique selon l’invention. Ce système 3 est illustré en perspective à la figure 3. Chaque raccord a sensiblement une forme de révolution autour d’un axe longitudinal respectif XI, X2. A la figure 1, le raccord femelle 1 est représenté fixé à une extrémité d’une première conduite 5, illustrée en trait mixte. A la figure 2, le raccord mâle est représenté fixé à une extrémité d’une deuxième conduite 6, illustrée en trait mixte. Pour une plus grande lisibilité des dessins, les conduites ne sont pas représentées aux figures 3 à 5.

On appelle « arrières » les extrémités longitudinales des raccords auxquelles sont fixées les canalisations 5, 6. On appelle « avants » les extrémités des raccords longitudinalement opposées aux extrémités arrières. Les raccords 1, 2 sont prévus pour être raccordés l’un à l’autre par leurs extrémités avants. Les termes arrière et avant s’appliquent de la même façon aux autres éléments des raccords.

On va d’abord décrire le raccord femelle en référence à la figure 1. Le raccord femelle 1 comprend notamment : - un corps femelle 11 ; - une coulisse 12 ; - une chemise 13 ; - un volet 14 ; - une bague formant molette 15 ; - quatre griffes 16 ; - une bague formant verrou 17 ; et, - un ressort 18, hélicoïdal.

Le corps femelle lia une surface extérieure sensiblement cylindrique dont une partie arrière 20 est filetée. Une partie avant comprend dans son épaisseur quatre logements 21. L’intérieur du corps comprend une surface avant 22 et une surface arrière 23, toutes deux sensiblement cylindriques autour de l’axe XL Ces surfaces 22, 23 sont séparées par un épaulement 24, tourné vers l’arrière.

Le corps femelle 11 comprend en outre un centreur frontal 25 annulaire, formant une extrémité avant du corps femelle. Le centreur 25 comprend, à l’avant, une surface cylindrique intérieure 25A, et, à l’arrière de cette surface, un épaulement 25B.

La coulisse 12 comprend : - une surface extérieure de coulissage 26 montée coulissante longitudinalement contre la surface arrière 23 ; - une surface antérieure 27 sensiblement cylindrique, de diamètre inférieure à celui de la surface de coulissage ; et, - une surface annulaire 28, s’étendant radialement depuis l’arrière de la surface antérieure 27, en vis-à-vis de l’épaulement 24 du corps femelle 11. L’épaulement 24, la surface arrière 23, la surface antérieure 27 et la surface annulaire 28 définissent ensemble un logement pour le ressort 18. Ce logement 23, 24, 27, 28 a une longueur variable, en fonction des positions relatives du corps 11 et de la coulisse 12, lorsque la coulisse 12 coulisse dans le corps. Ainsi disposé, le ressort 18 tend à repousser la coulisse 12 vers l’arrière relativement au corps.

La coulisse 24 s’étend vers l’arrière au-delà du corps. Elle comprend une extrémité arrière 30 taraudée, de façon à pouvoir être vissée sur la conduite 5. Ainsi, l’extrémité arrière 30 de la coulisse 12 sert à fixer le raccord femelle 1 sur la conduite correspondante 5.

La molette 15 comprend une partie avant 31 taraudée pour venir en prise avec la partie arrière 20 filetée du corps femelle 11. La molette est montée rotative sur la partie arrière 30 de la coulisse et solidaire en translation de la coulisse. Ainsi, lorsque la molette est vissée sur le corps, la coulisse avance, et, lorsque la molette en est dévissée, la coulisse recule. Pour une meilleure prise en main, la surface extérieure 29 de la molette 15 est moletée. Line butée 35 est fixée à l’arrière du corps femelle 11 (voir figures 4 à 6). La butée est montée coulissante dans une rainure longitudinale 135, formée dans la surface de coulissage 26 de la coulisse. La butée et la rainure définissent ensemble une distance de coulissement D pour la coulisse 12 à l’intérieur du corps femelle 11. La butée et la rainure définissent ainsi deux positions extrêmes pour la coulisse relativement au corps : une position de fermeture complète, illustrée aux figures 1, 4 et 5, et, une position d’ouverture complète, illustrée à la figure 6. Le système vis-écrou formé par le corps femelle 11 et la molette 15, elle-même bloquée en translation relativement à la coulisse, assure que la coulisse est toujours dans une position longitudinale stable relativement au corps, c’est-à-dire que la coulisse 12 ne peut se déplacer longitudinalement que sous l’action de la molette 15.

La chemise 13 est montée solidaire de la coulisse, au moins en translation longitudinale, de sorte qu’elles ne forment qu’une seule pièce coulissante. Dans l’exemple illustré, cette pièce coulissante 12, 13 a été réalisée en deux parties pour des facilités de fabrication. La chemise 13 a la forme d’un tube qui habille intérieurement la coulisse 12, dont l’extrémité avant 32 s’étend vers l’avant au-delà de la coulisse et vers l’arrière en-deçà de l’extrémité arrière 30 taraudée de la coulisse. L’extrémité avant 32 est fermée longitudinalement par une paroi pleine formant bouchon 33. L’extrémité avant 32 est par ailleurs ouverte latéralement par quatre fenêtres 34. Les fenêtres sont découpées latéralement dans la paroi cylindrique de la chemise, régulièrement réparties autour de l’axe XI et s’étendent longitudinalement sensiblement depuis le bouchon 33 jusqu’à la coulisse 12.

Le volet 14 est disposé autour de l’extrémité avant 32 de la chemise 13. Il est monté coulissant autour de la chemise 13 et la coulisse 12. Dans la position de la figure 1, le volet 14 définit, à l’avant de la coulisse et autour de l’extrémité avant 32, une chambre annulaire 36 dans laquelle s’ouvrent les fenêtres 34.

Chaque griffe 16 comprend une partie formant came 38 et une partie formant crochet 39. La partie formant came est logée dans un logement respectif 21 et articulée par son extrémité arrière avec le corps femelle 11. Chaque cochet est disposé en dehors du logement, au-delà de l’extrémité avant du corps femelle 11 ; il s’étend radialement vers l’axe XI depuis l’avant de la came respective. Des moyens élastiques 37 sont disposés dans le logement et tendent à repousser la came radialement en dehors de son logement 21.

Le verrou 17 est monté coulissant sur le corps 11, de sorte que si on le déplace vers l’avant il agit sur la came 38, à l’encontre des moyens élastiques 37, ce qui tend à faire rentrer les cames 38 dans leurs logements et déplace les crochets en direction de l’axe XL Un cran de sécurité 41 peut être engagé par une rotation du verrou 17 autour de l’axe XI, de sorte que le verrou est maintenu dans une position longitudinale dans laquelle les crochets 39 sont les plus proches de l’axe XI, dans une position d’accrochage.

On va maintenant décrire le raccord mâle en référence à la figure 2.

Le raccord mâle 2 comprend un corps tubulaire 51 et une pièce mobile tubulaire montée librement coulissante dans le corps 51. Cette pièce mobile sert d’obturateur 52 pour le raccord mâle 2.

La surface extérieure 53-58 du corps mâle 51 comprend : - une zone arrière filetée 53 qui permet d’y fixer par vissage une extrémité de la deuxième conduite 6 correspondante ; - une zone avant 54 sensiblement lisse et cylindrique, pourvue d’une gorge annulaire 55 ; - une zone intermédiaire 56 de dimensions radiales plus grandes que les dimensions radiales des autres zones 53, 54 et pourvue de deux méplats 57 diamétralement opposés l’un à l’autre, prévus pour servir de prise pour visser le corps 51 sur la deuxième conduite 6 ; et, - une zone frontale 58.

La surface intérieure 61-63 du corps mâle 51 comprend : - une zone avant annulaire 61, cylindrique, pourvue d’un logement annulaire pour un joint d’étanchéité 64 annulaire, torique ; - une zone arrière cylindrique 62, de diamètre supérieur au diamètre de la zone avant ; et, - une zone intermédiaire 63, en forme de tronc de cône, reliant la zone avant à la zone arrière. L’obturateur 52 est creux. Il comprend : - une paroi frontale pleine 66 ; - une paroi annulaire avant 67 ; - une paroi cylindrique arrière 68 ; et, - une paroi intermédiaire 69 extérieurement tronconique, - des oculus 70 traversant la paroi intermédiaire 69.

La paroi arrière 68 est prévue pour coulisser contre la zone arrière 63 de la surface intérieure du corps mâle 51. La gorge annulaire 55 est prévue pour servir de prise aux crochets 39, dans leur position d’accrochage.

Dans la position illustrée à la figure 2 : - la paroi intermédiaire 69 est en appui contre la zone intermédiaire 63, cette dernière servant de butée pour l’obturateur 52 contre le corps 51. - les oculus 70 sont obturés par la zone intermédiaire 63 ; - le joint annulaire assure une étanchéité entre le corps et l’obturateur, autour de la paroi avant 67.

Dans cette position, dite position de fermeture, du fluide présent dans la deuxième conduite 6 ne peut pas traverser le raccord mâle 2, d’une part obturé par la paroi frontale 66 et d’autre part par le joint 64.

Si l’obturateur 52 est repoussé vers l’arrière relativement au corps 51, suffisamment pour que la paroi avant 67 ne soit plus engagée avec la surface avant 61 et le joint 64, du fluide peut circuler au travers du raccord mâle 2, en passant au travers des oculus 70, puis entre le corps 51 et l’obturateur 52.

On va maintenant décrire un fonctionnement du système 3 selon l’invention, en référence aux figures 4 à 6.

La figure 4 illustre une première position dans laquelle les deux raccords 1, 2 ont été mis frontalement en contact l’un avec l’autre. Le raccord mâle 2 est positionné dans le centreur 25, c’est-à-dire que : - la zone avant 54 du corps mâle 51, dans sa partie à l’avant de la gorge 55, est ajustée à l’intérieur de la surface cylindrique 25A du centreur 25, et que, - la zone frontale 58 du corps-mâle 51 est en butée contre l’épaulement 25B du centreur 25.

Les raccords sont ainsi coaxiaux, c’est-à-dire que leurs axes XI, X2 sont sensiblement confondus. Le bouchon 33 du raccord femelle est sensiblement contre, ou proche de, la paroi frontale 66 du raccord mâle. Les deux raccords 1, 2 sont dans les positions illustrées respectivement à la figure 1 et à la figure 2. Les deux conduites 5, 6 sont bouchées, de sorte qu’aucun fluide ne peut traverser les raccords.

La figure 5 illustre une deuxième position dans laquelle le verrou 17 a été repoussé vers l’avant du raccord femelle 1, de sorte que les griffes 16 ont pris leur position d’accrochage, en prise dans la gorge 55 du raccord mâle 2. Les deux raccords sont solidaires. Les deux conduites 5, 6 sont toujours bouchées, de sorte qu’aucun fluide ne peut traverser les raccords.

La figure 6 illustre une troisième position dans laquelle la molette 15 a été vissée sur le corps femelle 11, à fond, c’est-à-dire que la butée 35 s’est déplacée de la distance D dans la rainure 135. Ainsi, la coulisse 12 s’est déplacée vers l’avant du raccord femelle 1, en même temps que la molette 15. Le bouchon 33 étant solidaire de la coulisse 12, il repousse la paroi frontale 66 de l’obturateur 52 contre laquelle le bouchon 33 est en appui, ce qui rend possible une circulation de fluide au travers des oculus 70. Le volet 14 est maintenu en butée contre la zone frontale 58 du corps mâle, ce qui rend possible une circulation de fluide au travers des fenêtres 34. Une partie radialement en retrait du volet 14 vient former une étanchéité avec le joint annulaire 64 du raccord mâle ce qui assure une étanchéité du système 3.

Lorsque la molette 15 est complètement vissée, c’est-à-dire dans sa position la plus en avant possible, telle qu’illustrée à la figure 6, elle empêche le verrou 17 de reculer. Ainsi, dans la position d’ouverture, les raccords ne peuvent être séparés. Ceci constitue donc une sécurité, empêchant qu’un jet de fluide sous pression ne blesse un opérateur qui tenterait de désolidariser les raccords 1, 2 alors qu’ils ne sont pas en position de fermeture.

Dans la position d’ouverture de la figure 6, comme illustré par les flèches Fl-F5, un fluide en provenance de la deuxième conduite 6 peut circuler à travers le système 3 : - en pénétrant selon Fl d’abord dans le raccord mâle 6 ; puis, - en traversant selon F2 les oculus 70 ; et ainsi, - en pénétrant dans un volume commun aux deux raccords ; puis, - en traversant selon F3 les fenêtres 34 ; et ainsi, - pénétrant à l’intérieur de la chemise 13 ; et, - en parcourant selon F4 la chemise jusqu’à l’extrémité arrière 30 de la coulisse 12 ; puis enfin, - en pénétrant selon F5 dans la première conduite 5.

Pour refermer le système, c’est-à-dire empêcher de nouveau que du fluide ne le traverse, il suffît de dévisser la molette, de préférence à fond, c’est-à-dire en appui contre la butée 15, jusqu’à ce que l’obturateur 52 soit de nouveau dans sa position de la figure 2 et que la coulisse soit dans sa position de la figure 1. Les raccords peuvent alors être séparés sans effort.

Ainsi, dans l’exemple illustré aux figures, l’accrochage mécanique, qui est effectué dans un premier temps, est obtenu par un système de griffes 16 faisant partie intégrante de la partie femelle 1, déplacées par la manœuvre d’une bague 17 qui vient les engager dans une gorge 55 réalisée dans la partie mâle 2. Cette bague 17 une fois engagée, assure un verrouillage des griffes 16 qui ne peuvent plus sortir de la gorge 55. Le déverrouillage est obtenu par translation volontaire de la bague 17 par l’opérateur.

Dans cet exemple la bague de verrouillage 17 possède un deuxième verrouillage de sécurité obtenu par rotation de celle-ci bloqué par un cran de sécurité 41. L’opérateur doit alors, pour libérer les griffes 16, agir sur le cran de sécurité 41, puis effectuer une rotation de la bague 17 puis une translation, ce qui offre une double sécurité pour la libération mécanique des parties mâle 2 et femelle 2 du système 3 de raccords.

Comme illustré, lorsque l’accrochage mécanique est effectué, l’opérateur effectue la connexion hydraulique ; dans l’exemple illustré, cette connexion est obtenue par la rotation d’une bague 15 possédant un système vis-écrou, qui entraîne en translation une partie mobile 12,13 équipée d’un système d’étanchéité. La translation de cette partie mécanique et du système d’étanchéité associé, assure la libération du circuit hydraulique et permet au fluide de circuler d’un circuit à l’autre librement, sans fuite extérieure. Cette manœuvre est effectuée aisément sans effort.

Bien sûr, l'invention n'est pas limitée aux modes de réalisation préférés qui viennent d'être décrits mais, au contraire, l'invention est définie par les revendications qui suivent.

Il apparaîtra en effet à l'homme de l'art que diverses modifications peuvent être apportées aux modes de réalisation décrits ci-dessus, à la lumière de l'enseignement qui vient de lui être divulgué.

Ainsi, au lieu de griffes, on peut utiliser d’autres moyens pour fixer les raccords entre eux ; ainsi, on peut utiliser des moyens de vissage d’un raccord sur l’autre.

Par ailleurs, un système selon l’invention n’est pas limité à des usages hydrauliques. Il peut aussi être utilisé pour d’autres fluides, par exemple de l’air comprimé.

Un tel dispositif permet de relier deux circuits hydrauliques de façon à ce que le fluide puisse circuler librement d’un circuit à l’autre. Le fluide qui circule peut être un fluide hydraulique de transmission de puissance. Ce dispositif est équipé d’un système d’accrochage et d’un système de connexion hydraulique auto-obturant, le système d’accrochage mécanique étant actionné dans un premier temps, le système de connexion hydraulique étant actionné dans un deuxième temps.

Ce dispositif permet d’effectuer la connexion sans effort particulier ou avec une grande facilité de manœuvre, puisque le fluide est empêché de circuler durant toute la manœuvre de fixation.

Dans un premier temps, la manœuvre consiste en l’accrochage mécanique de la partie mâle sur la partie femelle, ou vice versa. Dans un deuxième temps, la manœuvre d’une pièce engage la connexion hydraulique qui libère le passage libre du fluide d’un circuit vers l’autre.

La déconnexion s’effectue également en deux temps. Dans un premier temps, la manœuvre d’une pièce désengage la connexion hydraulique et obture chacune des parties mâle et femelle. Dans un deuxième temps, l’accrochage mécanique est libéré, par action volontaire de l’opérateur, de façon à désolidariser les parties mâle et femelle du raccord.

Ceci va à l’encontre de l’enseignement de l’art antérieur, dans lequel l’accrochage mécanique se produit simultanément à la connexion hydraulique, par un mouvement unique. Le fait d’effectuer la connexion et la déconnexion en deux temps permet de réduire les efforts de connexion et de rendre la manœuvre plus aisée. Ceci est particulièrement intéressant lorsque la manœuvre doit être réalisée dans des positions qui ne sont ergonomiquement pas favorables à l’opérateur.

Ce dispositif peut notamment être utilisé pour relier une génération hydraulique mobile, semi-mobile ou fixe à un circuit muni de récepteurs. Ce dispositif peut notamment être utilisé pour relier une génération hydraulique mobile, semi-mobile ou fixe au circuit d’un aéronef pendant des opérations de maintenance ou pendant sa fabrication.

Claims (7)

1. Revendications

   1. Système (3) pour raccorder hydrauliquement deux conduites (5,6), comprenant un premier raccord (1) et un deuxième raccord (2) prévus pour être fixés l’un à l’autre dans une position de raccordement, caractérisé en ce que, le premier raccord (1) comprend : - un premier corps (11) ; - une première pièce mobile tubulaire (12, 13), ouverte à l’arrière et montée coulissante en translation dans ledit premier corps (11) entre une position d’ouverture et une position de fermeture, comprenant : - une première paroi pleine (33) à une extrémité avant de ladite pièce mobile : - des premières ouvertures latérales (34) formées dans une paroi latérale (32) autour de ladite première paroi pleine (33) ; - des moyens pour obturer (14) lesdites ouvertures (33) lorsque la pièce mobile est en position de fermeture ; et, - des moyens (15,20) pour déplacer et maintenir longitudinalement ladite pièce mobile relativement audit premier corps (11) ; le deuxième raccord (2) comprend : - un deuxième corps (51) ; et, - une deuxième pièce mobile tubulaire (52), ouverte à l’arrière et montée coulissante en translation dans ledit deuxième corps (51) entre une position d’ouverture et une position de fermeture, comprenant : - une deuxième paroi pleine (66) à une extrémité avant de ladite pièce partie mobile ; - des deuxièmes ouvertures latérales (70) formées dans une paroi (69) autour de ladite deuxième paroi pleine (66) ; ladite première pièce mobile (12, 13) comprenant des moyens (33) pour repousser ladite deuxième pièce mobile (52) vers l’arrière du deuxième raccord (2) ; et, lesdits raccords (1, 2) comprenant en outre des moyens (16, 17, 55) pour s’accrocher l’un à l’autre, prévus pour être manœuvrés lorsque lesdites pièces mobiles (52 ; 12,13) sont en position de fermeture, caractérisé en ce que lesdits moyens de déplacement (15, 20) comprennent une molette (15) formant un système vis-écrou avec ledit premier corps (11), montée en rotation et bloquée en translation sur la première pièce coulissante (12,13),
2. 2, Système selon la revendication 1, caractérisé en ce les moyens d’accrochage (16, 17, 55) comprennent : - des griffes (16) articulées sur le premier corps (11) ; - une bague de verrouillage (17) montée coulissante sur ledit premier corps ; et, - une gorge annulaire (55) formée sur le deuxième corps (51) ; lesdites griffes comprenant des moyens de came (38) et des moyens élastiques (37) de sorte que lorsqu’on fait coulisser longitudinalement ladite bague (17) elle coopère avec lesdits moyens de came (38) pour déplacer les griffes à l’encontre desdits moyens élastiques entre une première position, d’accrochage, dans laquelle elles peuvent venir en prise avec ladite gorge (55) et une deuxième position, libre,
3. 3, Système selon l’une des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que la molette (15) est avantageusement prévue pour, dans la position d’ouverture, maintenir la bague de verrouillage (17) et, par conséquent, les griffes (16) en position d’accrochage.
4. 4. Système selon l’une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que les moyens pour repousser la deuxième pièce mobile (52) vers l’amère du deuxième raccord (2) comprennent la première paroi pleine (33) prévue pour venir en appui contre la deuxième paroi pleine, lorsque les deux raccords sont fixés l’un à l’autre en position de raccordement.
5. 5, Système selon l’une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que les corps (11, 51) sont prévus pour venir en appui réciproque, lorsque les deux raccords sont fixés l’un à l’autre en position de raccordement.
6. 6. Système selon l’une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce qu’un corps (11) comprend des moyens (25) pour centrer l’autre corps.
7. 7, Système selon l’une des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que le premier corps (11) comprend une butée (35) montée en prise coulissante dans une ramure longitudinale (135) de la première pièce mobile (12,13) de façon à limiter le déplacement longitudinal (D) de ladite pièce mobile entre sa position d’ouverture et sa position de fermeture.