FR3055565A1 - Douillage en vis-a-vis pour la reparation de trous de serrage - Google Patents
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Abstract
L'invention proposée offre une solution pour la réparation des deux faces d'une paroi corrodée au niveau d'un trou de serrage traversant la paroi. L'invention porte sur un procédé de douillage en vis-à-vis basé sur la reprise des deux faces de la paroi au niveau du trou de serrage par deux lamages, la reprise de la surface interne du trou de serrage par un perçage sur toute la profondeur du trou, l'installation par frettage, sur la partie inférieure du trou de serrage élargi, d'une douille épaulée inférieure et l'installation d'une douille épaulée supérieure présentant un filetage complémentaire du filetage présent sur la douille épaulée inférieure et permettant de rendre solidaire les deux douilles. Les deux lamages, le perçage, l'insertion des deux douilles épaulées s'encastrant parfaitement dans les trous lamés et leur assemblage par un filetage complémentaire permet, sans démontage de la pièce supportant la paroi, de reprendre l'ensemble des zones éventuellement corrodées tout en restituant finalement l'ensemble des surfaces de contact présentes à l'origine (avant la réparation) au niveau du trou de serrage, et ce sans modification des dimensions utiles du trou de serrage.
Description
Domaine Technique
La présente invention se rapporte à un procédé de douillage en vis-à-vis pour la réparation de trous de serrage, par exemple des trous de serrage corrodés. Elle trouve des applications, en particulier, dans les carters de rétention de moteurs d’avion endommagés par la corrosion.
Arrière-plan Technologique
Au sein d’un turboréacteur un élément de structure appelé carter de rétention entoure le compresseur et s’intégre dans la nacelle. Cet élément, aussi appelé structure de rétention, a notamment pour rôle de retenir au maximum à l’intérieur du moteur les débris entraînés par le rotor à grande vitesse tangentielle. Le carter de rétention est conçu de manière à respecter les contraintes suivantes : aucun fragment ne doit traverser le carter, lequel doit en outre résister à l’érosion par les débris entraînés par le rotor ; la structure de rétention doit avoir une inertie suffisante pour ne pas subir de déformations importantes ou être le siège de résonnances vibratoires dangereuses, et elle doit s’inscrire dans les limites dimensionnelles normales de la nacelle. II en va à la fois du bon fonctionnement du turboréacteur et du respect du règlement de sécurité.
Pour répondre à ces exigences, des choix spécifiques et critiques sont fait quant aux matériaux utilisés, à leur agencement ou à la forme du carter de rétention.
Un carter de rétention est décrit, par exemple, dans le brevet EP0184962A1. Un tel carter comporte : un carter extérieur métallique et une garniture interne en matériau composite présentant trois zones aux caractéristiques différentes avec : une première zone comportant l’anneau d’étanchéité entourant l’aubage rotorique, une deuxième zone dans laquelle la garniture recouvre une ceinture de rétention, et une troisième zone dans laquelle la garniture délimite avec la paroi du carter un espace vide. Cette conception vise à répondre aux différents types d’agression auquel est soumis le carter lors du fonctionnement du turboréacteur.
En dépit des choix faits pour répondre aux exigences susmentionnées, des endommagements du carter de rétention par corrosion, impacts et coups d’outil, ou encore par usure par frottements sont régulièrement constatés. Ces endommagements affectent en particulier les deux faces des brides présentes sur le carter mais aussi la peau du carter ou encore la Virole de Carter Intermédiaire (VCI) ou le cône avant.
Les conséquences de ces endommagements ne sont pas acceptables lorsqu’elles affectent la tenue mécanique de la pièce concernée et/ou son bon assemblage dans son environnement. Ces endommagements peuvent d’ailleurs conduire à une dépose du moteur, lourde de conséquences, pour remplacer la pièce endommagée du carter de rétention et/ou de la VCI. En particulier, cela peut se produire lorsque la pièce impactée est utile à la fixation d’autres équipements du turboréacteur. C’est notamment le cas des trous de serrage traversant la paroi du carter de rétention et accueillant par exemple, comme décrit dans le brevet EP0184962A1 susmentionné, les fixations des aubes redresseuses.
Le démontage et le remplacement des pièces impactées par des pièces neuves entraîne des opérations longues et coûteuses. De plus, la dépose d’une pièce expose d’autres pièces et entraîne à son tour des contrôles et des coûts supplémentaires. Une indisponibilité et un démontage de moteur entraînent quant à eux des coûts d’intervention très importants (supérieurs à 150 000 euros). C’est pourquoi des solutions de réparations spécifiques pour les pièces présentant des dommages au niveau des trous de serrage sont proposées.
Le manuel d’atelier moteur (ou ESM, de l’anglais « Engine Shop Manual ») propose par exemple des réparations par mise en place d’une rondelle affleurant la paroi du trou de serrage ou par mise en place d’une douille épaulée dans le trou de serrage. Ces deux réparations sont toutefois limitées par le fait qu’elles ne permettent de reprendre qu’une seule face de la paroi y compris dans le cas d’un trou traversant. Une autre procédure de réparation consiste à mettre en place des rondelles noyées sur les deux faces d’une même paroi mais cette procédure de réparation dépend des dimensions des usures rapportées et ne peut être proposée qu’au cas par cas.
L’invention vise à proposer une alternative pour répondre au problème technique exposé ci-dessus, en proposant un procédé spécifique. Ce procédé est basé sur l’utilisation de deux douilles épaulées complémentaires montées en vis-à-vis, permettant de reprendre les deux faces d’une paroi. II peut s’agir de la paroi du carter de rétention, lorsqu’elle présente des dommages au niveau des trous de serrage, par exemple. La combinaison des effets du lamage des deux faces de la paroi et du trou avec l’utilisation des deux douilles complémentaires, rendues solidaires l’une de l’autre par des filetages respectifs complémentaires, forme un procédé offrant de nombreux avantages.
II est en effet possible, grâce à ce procédé de restaurer conjointement les deux faces d’une même paroi et de ce fait d’éviter la dépose de la pièce. Les éléments nécessaires à la mise en œuvre du procédé, en particulier les deux douilles complémentaires, sont facilement fabricables par usinage. Et enfin, cette réparation est adaptable à des pièces et à des moteurs différents.
Résumé de l'Invention
L’invention proposée offre une solution au problème technique lié à la réparation de l’une ou des deux faces d’une paroi corrodée au niveau d’un trou de serrage. Cette solution permet de reprendre les deux faces de la paroi sans avoir à démonter les pièces endommagées.
A cette fin, un aspect de l’invention se rapporte à un procédé de douillage en vis-à-vis pour la réparation d’un trou de serrage traversant une paroi suivant un axe longitudinal déterminé, ledit trou de serrage étant apte à recevoir un élément de fixation, la surface externe dudit élément de fixation étant apte à venir en contact avec la surface interne du trou de serrage. Le procédé est caractérisé en ce qu’il comprend les étapes suivantes :
- la reprise des deux faces de la paroi au niveau du trou de serrage par un premier lamage et un deuxième lamage de la face inférieure et de la face supérieure de la paroi, respectivement, centrés sur le trou, de diamètres supérieurs à celui du trou et de profondeurs suivant l’axe longitudinal du trou inférieures à la moitié de la profondeur du trou de serrage suivant l’axe longitudinal du trou ;
- la reprise de la surface interne du trou de serrage par un perçage sur toute la profondeur du trou suivant son axe longitudinal pour former un trou de serrage élargi, de diamètre supérieur au diamètre d’origine du trou de serrage et inférieur aux diamètres des premier et deuxième lamages de la paroi ;
- l’installation par frettage, sur la face inférieure du trou de serrage élargi, d’une douille épaulée inférieure dont la tête s’encastre dans le trou lamé sur la face inférieure de la paroi et dont le fût s’encastre dans le trou de serrage élargi, ledit fût ayant une épaisseur identique à la différence de rayon entre le trou de serrage et le trou de serrage élargi et présentant un filetage sur sa partie intérieure, ladite douille épaulée inférieure ayant une hauteur totale inférieure à la profondeur du trou de serrage ;
- l’installation d’une douille épaulée supérieure dont la tête s’encastre dans le trou lamé sur la partie supérieure de la paroi et dont le fût s’encastre dans le trou de serrage élargi, la différence entre le diamètre externe et le diamètre interne dudit fût étant identique à la différence entre le diamètre du trou de serrage élargi et le diamètre du trou de serrage d’origine, présentant un filetage sur sa partie extérieure complémentaire du filetage présent sur la partie intérieure du fût de la douille épaulée inférieure et permettant le serrage de la douille épaulée supérieure dans la douille épaulée inférieure, les deux douilles, une fois rendues solidaires l’une de l’autre par ledit serrage ayant une hauteur totale suivant la direction longitudinale du trou et un diamètre interne identiques à la profondeur d’origine et au diamètre interne, respectivement, du trou de serrage. Par profondeur et diamètre d’origine du trou de serrage, on entend sa profondeur et son diamètre avant les deux opérations de lamage et l’opération de perçage.
En résumé, les deux lamages, le perçage à un diamètre supérieur, l’insertion des deux douilles épaulées s’encastrant parfaitement dans les trous lamés et leur assemblage par un filetage complémentaire permettent, sans démontage de la pièce supportant la paroi, de reprendre l’ensemble des zones éventuellement corrodées de celle-ci tout en restituant finalement l’ensemble des surfaces de contact présentes à l’origine (avant la réparation) au niveau du trou de serrage, et ce sans modification des dimensions utiles du trou de serrage.
Outre les caractéristiques évoquées précédemment, le procédé selon l’invention peut présenter une ou plusieurs des caractéristiques complémentaires suivantes, considérées individuellement ou selon toutes les combinaisons techniquement réalisables.
Dans une forme de réalisation non limitative, la paroi visée par le procédé de réparation de trous de serrage traversant ladite paroi est la paroi d’un carter de rétention de moteur d’avion, notamment un turboréacteur.
Dans une forme de réalisation non limitative, le frettage de la douille épaulée inférieure dans le trou de serrage élargi est réalisé de façon à obtenir un ajustement serré de 0.025 mm à 0.04 mm au niveau du diamètre de ladite douille.
Dans une forme de réalisation non limitative, les éléments de fixation reçus par le trou de serrage comprennent une tête de vis et/ou un écrou et/ou une rondelle et/ou une bride. Ces éléments peuvent, par exemple, permettre la fixation d’aubes redresseuses au sein du turboréacteur.
Dans une forme de réalisation non limitative, après le serrage, un jeu de montage est laissé à la jonction entre la douille épaulée inférieure et la douille épaulée supérieure de manière à adapter la hauteur totale de l’ensemble des deux douilles solidaires à la profondeur d’origine du trou de serrage. De cette façon, la variation possible des épaisseurs de paroi est prise en compte et l’ensemble de deux douilles s’y adapte quel que soit le cas.
Dans une forme de réalisation non limitative, un outil avec des ergots aux formes complémentaires d’encoches prévues dans la tête de la douille épaulée supérieure est utilisé pour le vissage de la douille épaulée supérieure dans la douille épaulée inférieure. Cet outil permet en particulier d’appliquer un couple de serrage suffisant pour rendre les deux douilles solidaires.
Un autre aspect de l’invention porte sur un ensemble de deux douilles pour la réparation d’un trou de serrage traversant une paroi suivant un axe longitudinal déterminé, ledit trou de serrage ayant préalablement été repris par un premier lamage de la face inférieure et un deuxième lamage de la face supérieure de la paroi, respectivement, centrés sur le trou, de diamètres supérieurs à celui du trou et de profondeurs suivant l’axe longitudinal du trou inférieures à la moitié de la profondeur du trou, ainsi qu’un perçage sur toute la profondeur du trou pour former un trou de serrage élargi de diamètre supérieur à celui du trou de serrage d’origine et inférieur aux diamètres respectifs du lamage de la partie inférieure et du lamage de la partie supérieure de la paroi, ledit ensemble comprenant :
- une douille épaulée inférieure dont la tête est adaptée pour s’encastrer dans le trou lamé sur la partie inférieure de la paroi et dont le fût est adapté pour s’encastrer dans le trou de serrage élargi, ledit fût ayant une épaisseur identique à la différence de rayon entre le trou de serrage et le trou de serrage élargi et présentant un filetage interne, ladite douille épaulée inférieure ayant une hauteur totale inférieure à la profondeur du trou de serrage ;
- une douille épaulée supérieure dont la tête s’encastre dans le trou lamé sur la partie supérieure de la paroi et dont le fût s’encastre dans le trou de serrage, ledit fût ayant une épaisseur suivant une direction orthogonale à l’axe longitudinal de la douille identique à la différence de rayon entre le trou de serrage et le trou de serrage élargi, présentant un filetage sur sa partie extérieure complémentaire du filetage présent sur la partie intérieure du fût de la douille épaulée inférieure, l’ensemble ayant une hauteur totale après serrage identique à la profondeur totale du trou de serrage.
Outre les caractéristiques avantageuses mais non limitatives déjà évoquées précédemment, l’ensemble de douilles selon le second aspect de l’invention ci-dessus peut présenter une ou plusieurs caractéristiques complémentaires suivantes, considérées individuellement ou selon toutes les combinaisons techniquement réalisables.
Dans une forme de réalisation non limitative, la douille épaulée supérieure présente sur la face supérieure de sa tête des encoches pour permettre le vissage à l’aide d’un outil de la douille épaulée supérieure dans la douille épaulée inférieure.
Dans une forme de réalisation non limitative, les deux douilles sont fabriquées par usinage. Ce mode de fabrication présente l’avantage d’être simple et très répandu donc facile et économique.
Dans une forme de réalisation non limitative, la douille épaulée supérieure et la douille épaulée inférieure sont fabriquées à partir d’un alliage métallique connu sous la référence commerciale DMD0777. Ce métal est notamment vendu par l’entreprise VSMPO-AVISMA.
Brève Description des Dessins
D’autres caractéristiques et avantages de l’invention apparaîtront à la lecture de la description qui suit de modes de réalisation non limitatifs, en référence aux dessins annexés dans lesquels :
- La Figure 1 est une vue en coupe partielle d’un moteur d’avion du type d’un turboréacteur faisant en particulier apparaître, dans un cadre de détail, le carter de rétention ;
- La Figure 2A montre une vue en coupe d’un carter de rétention et la Figure 2B montre un zoom sur la partie dudit carter de rétention présentant un trou de serrage ;
- Les Figures 3A, 3B et 3C sont des vues en coupe d’un trou de serrage avec et sans les douilles épaulées complémentaires, qui illustrent les différentes étapes d’un mode de mise en œuvre du procédé selon le premier aspect de l’invention ;
- La Figure 4 est une combinaison d’une vue bidimensionnelle en coupe d’un carter de rétention avec une vue tridimensionnelle d’un ensemble de deux douilles épaulées complémentaires selon un mode de réalisation du second aspect de l’invention ; et,
- La Figure 5 présente une vue en coupe, centrée sur un trou de serrage, d’un carter de rétention réparé selon un mode de réalisation de l’invention.
Description détaillée de modes de réalisation
La Figure 1 est une vue en coupe d’un moteur d’avion 10, du type d’un turboréacteur, sur laquelle on distingue dans son contexte d’utilisation un carter de rétention 11 destiné notamment à retenir les débris entraînés par le rotor du moteur.
La Figure 2A est une vue en coupe du carter de rétention 11 de la Figure 1, sur laquelle apparaissent les extrémités d’un rotor 23 et d’une aube redresseuse 24 fixée au carter de rétention par des éléments de fixation 25. Ces éléments 25 sont reçus dans un trou de serrage 27 traversant la paroi 26 du carter de rétention. La figure 2B est un zoom de la zone de serrage 20 au niveau de trou de serrage 27 de la Figure 2A, qui montre notamment les éléments de fixation 25 et la paroi 26 au niveau du trou de serrage 27. Dans la figure 2A des éléments du carter de rétention qui peuvent être endommagés suite à une corrosion, des impacts et coups d’outil, ou encore par usure par frottements, ont été encadrés par des cadres en traits pointillés. Ces éléments sont, en particulier des brides 22a, 22b et 22c et les portions des faces externe et interne du carter de rétention dans sa partie centrale, respectivement 22d et 22e.
On notera que, à la figure 2B, on distingue plus précisément le trou de serrage 27 ainsi que la partie supérieure 26a et la partie inférieure 26b de la paroi 26 du carter de rétention au niveau du trou de serrage 27. L’une et/ou l’autre des deux parties de la paroi 26a et 26b peuvent être corrodées, par exemple, et ainsi nécessiter une réparation. L’Homme du métier appréciera que, dans le cadre d’une réparation effectuée sur une paroi et un trou destiné à accueillir des éléments de fixation, il avantageux de conserver la fonctionnalité du trou d’origine et notamment son adaptation dimensionnelle avec les éléments de fixation d’origine. Cela évite en particulier de nouvelles procédures de certification de qualité.
Le procédé de l’invention permet d’atteindre ce résultat comme il apparaîtra de la description qui va suivre en référence aux dessins des figures 3A, 3B et 3C. Ces figures illustrent les différentes étapes du procédé de réparation d’un trou de serrage traversant une paroi, par douillage en vis-à-vis. La paroi peut, par exemple, être la paroi d’un carter de rétention tel que décrit dans les figures 1 et 2. L’Homme du métier appréciera que le même procédé peut toutefois s’appliquer à d’autres types de paroi présentant des trous de serrage dans un turboréacteur.
La figure 3A montre un trou de serrage 27 traversant une paroi 26. On distingue la partie supérieure 26a de la paroi et la partie inférieure 26b de la paroi. Ce trou de serrage 27 est repris, c’est-à-dire réparé, par le procédé de réparation de l’invention.
La figure 3B montre les modifications subies par le trou d’origine 27 et les parties supérieures et inférieures 26a et 26b de la paroi. Ces parties de la paroi sont en effet lamées pour former un trou de diamètre supérieur à celui du trou d’origine et de profondeur inférieure à la moitié de la profondeur du trou 27. Les trous lamés 31 et 32 correspondent donc aux trous lamés au niveau de la partie supérieure 26a et au niveau de la partie inférieure 26b de la paroi, respectivement. Un perçage est effectué sur toute la profondeur du trou avec un diamètre supérieur à celui du trou d’origine et inférieur à ceux des trous lamés 31 et 32. Ce perçage forme un trou de serrage élargi 33. L’homme du métier appréciera que ces opérations sont réalisées, conformément à des modes de mise en œuvre du procédé, si/quand le trou est corrodé au niveau de la partie supérieure 26a de la paroi, ou au niveau de la partie inférieure 26b de la paroi, ou les deux.
La Figure 3C montre les trous lamés 31 et 32 ainsi que le trou de serrage élargi 33 dans lesquelles s’encastrent deux douilles épaulées, à savoir une douille supérieure 34 et une douille inférieure 35, respectivement. La douille épaulée inférieure 35 peut être encastrée dans le trou lamé 32 et dans le trou de serrage élargi 33 par frettage de manière à assurer le maintien serré de la douille dans le trou. Le frettage peut, par exemple, être effectué de manière à garantir un serrage au diamètre de 0.025 à 0.04 mm. La douille épaulée supérieure 34 vient ensuite s’encastrer dans le trou lamée 31 et dans le trou de serrage élargi 33.
On appréciera que la douille épaulée supérieure 34 présente sur la partie extérieure de son fût un filetage externe 36 ou filetage mâle, et que la douille épaulée inférieure 35 présente sur la partie intérieure de son fût un filetage interne 37 ou filetage femelle. Les deux filetages 36 et 37 sont complémentaires l’un de l’autre. Ces filetages 36 et 37 permettent de rendre solidaires les deux douilles après serrage par vissage des deux douilles 34 et 35 l’une dans l’autre. Il est possible de laisser un jeu de montage suivant la direction longitudinale des douilles, à la jonction entre les extrémités distales de la douille épaulée supérieure 34 et de la douille épaulée inférieure 35. Ce jeu permet d’adapter la hauteur totale de l’ensemble des deux douilles rendues solidaires l’une de l’autre, à un trou de serrage traversant pour différentes profondeurs du trou de serrage.
Il sera noté également que les épaisseurs de fûts des douilles épaulées et la hauteur totale des deux douilles rendues solidaires après serrage compensent idéalement la matière retirée au trou de serrage et à la paroi lors des opérations de lamage et de perçage. Cela permet de conserver identiques, une fois réalisés l’encastrement et le serrage des deux douilles, les surfaces de contact du trou de serrage d’origine 27 pour maintien de la correspondance dimensionnelle avec des éléments de fixation que celui-ci peut contenir. Le trou de serrage peut, par exemple, recevoir une tête de vis et/ou un écrou et/ou une rondelle et/ou une bride. Ces éléments peuvent, par exemple, permettre la fixation d’une aube redresseuse telle que celle représentée à la Figure 2.
La Figure 4 présente une vue en coupe bidimensionnelle d’une paroi 26 après réparation suivant le procédé de l’invention à laquelle s’ajoute une vue tridimensionnelle des deux douilles épaulées utilisées par ledit procédé. Les douilles 34 et 35 sont destinées à s’encastrer respectivement dans les trous lamés 31 et 32 et dans le trou de serrage élargi 33.
Les filetages 36 et 37 qui permettent de rendre les deux douilles solidaires entre elles après serrage par vissage de l’une dans l’autre, apparaissent sur la surface extérieure du fût de la douille épaulée supérieure 34 et sur la face intérieure du fût de la douille épaulée inférieure 35, respectivement. Dans cet exemple de réalisation, sont présentes des encoches 40 destinées à l’application d’un couple de serrage pour permettre de visser les deux douilles 34 et 35 l’une dans l’autre. Il est à noter que ces douilles peuvent être fabriquées, par exemple, par usinage d’un bloc de matériau brut. De plus, il est possible, dans un exemple de réalisation, d’utiliser pour ladite fabrication un métal ou un alliage métallique disponible commercialement. De cette façon, ces douilles peuvent être fabriquées simplement de manière à s’adapter à différents trous de serrage et sans générer de coût important.
La figure 5 montre un trou de serrage réparé suivant le procédé de l’invention. Dans le contexte de son utilisation sur un carter de rétention au sein d’un turboréacteur, les éléments de fixation 25 peuvent servir au maintien d’une aube redresseuse 24 dont une partie de la surface est en contact avec les douilles épaulées supérieures 34 et inférieure 35 utilisées dans le cadre de la réparation d’un trou de serrage traversant la paroi 26.
La présente invention ne se limite pas aux formes de réalisation présentées ici. D’autres variantes et modes de réalisation peuvent être déduits et mis en œuvre par la personne du métier à la lecture de la présente description et des dessins annexés.
Claims (10)
- REVENDICATIONS1. Procédé de douillage en vis-à-vis pour la réparation d’un trou de serrage (27) traversant une paroi (26) suivant un axe longitudinal déterminé, ledit trou de serrage étant apte à recevoir un élément de fixation (25), la surface externe dudit élément de fixation étant apte à venir en contact avec la surface interne du trou de serrage, le procédé étant caractérisé en ce qu’il comprend les étapes suivantes :- la reprise des deux faces de la paroi au niveau du trou de serrage par un premier lamage et un deuxième lamage d’une première face (26b) et d’une seconde face (26a) de la paroi (26), respectivement, centrés sur le trou (27), de diamètres supérieurs à celui du trou et de profondeurs suivant l’axe longitudinal du trou inférieures à la moitié de la profondeur du trou de serrage suivant l’axe longitudinal du trou ;- la reprise de la surface interne du trou de serrage par un perçage sur toute la profondeur du trou suivant son axe longitudinal pour former un trou de serrage élargi (33), de diamètre supérieur au diamètre d’origine du trou de serrage et inférieur aux diamètres des premier et deuxième lamages de la paroi ;- l’installation par frettage, sur une première face du trou de serrage élargi, d’une première douille épaulée (35) dont la tête s’encastre dans le premier trou lamé (32) sur la première face (26b) de la paroi (26) et dont le fût s’encastre dans le trou de serrage élargi (33), ledit fût ayant une épaisseur identique à la différence de rayon entre le trou de serrage et le trou de serrage élargi et présentant un filetage sur sa partie intérieure (36), ladite première douille épaulée ayant une hauteur totale inférieure à la profondeur du trou de serrage ;- l’installation d’une seconde douille épaulée (34) dont la tête s’encastre dans le second trou lamé (31) sur la seconde face (26a) de la paroi (26) et dont le fût s’encastre dans le trou de serrage élargi (33), la différence entre le diamètre externe et le diamètre interne dudit fût étant identique à la différence entre le diamètre du trou de serrage élargi et le diamètre du trou de serrage d’origine, présentant un filetage sur sa partie extérieure (37) complémentaire du filetage présent sur la partie intérieure du fût de la première douille épaulée et permettant le serrage de la seconde douille épaulée dans la première douille épaulée, les deux douilles, une fois rendues solidaires l’une de l’autre par ledit serrage ayant une hauteur totale suivant la direction longitudinale du trou et un diamètre interne identiques à la profondeur d’origine et au diamètre interne, respectivement, du trou de serrage.
- 2. Procédé selon la revendication 1, dans lequel la paroi (26) visée par le procédé de réparation de trous de serrage traversant une paroi est la paroi d’un carter de rétention de moteur d’avion, notamment un turboréacteur.
- 3. Procédé selon l’une quelconque des revendications 1 et 2, dans lequel le frettage de la première douille épaulée (35) dans le trou de serrage élargi (33) est réalisé de façon à obtenir un ajustement serré de 0.025 mm à 0.04 mm au niveau du diamètre de ladite douille.
- 4. Procédé selon l’une quelconque des revendications 1 à 3, dans lequel les éléments de fixation reçus par le trou de serrage comprennent une tête de vis et/ou un écrou et/ou une rondelle et/ou une bride.
- 5. Procédé selon l’une quelconque des revendications 1 à 4, dans lequel, après le serrage, un jeu de montage est laissé à la jonction entre la première douille épaulée et la seconde douille épaulée de manière à adapter la hauteur totale de l’ensemble des deux douilles solidaires à la profondeur d’origine du trou de serrage.
- 6. Procédé selon l’une quelconque des revendications précédentes dans lequel un outil avec des ergots aux formes complémentaires d’encoches dans la tête de la seconde douille épaulée (34) est utilisé pour le vissage de ladite seconde douille épaulée dans la première douille épaulée.
- 7. Ensemble de deux douilles pour la réparation d’un trou de serrage traversant une paroi suivant un axe longitudinal déterminé, ledit trou de serrage ayant préalablement été repris par un premier lamage d’une première face et un deuxième lamage d’une seconde face de la paroi, respectivement, centrés sur le trou, de diamètres supérieurs à celui du trou et de profondeurs suivant l’axe longitudinal du trou inférieures à la moitié de la profondeur du trou, ainsi qu’un perçage sur toute la profondeur du trou pour former un trou de serrage élargi de diamètre supérieur à celui du trou de serrage d’origine et inférieur aux diamètres respectifs du lamage de la première partie et du lamage de la seconde partie de la paroi, ledit ensemble comprenant :- une première douille épaulée dont la tête est adaptée pour s’encastrer dans le premier trou lamé sur la première face de la paroi et dont le fût est adapté pour s’encastrer dans le trou de serrage élargi, ledit fût ayant une épaisseur identique à la différence de rayon entre le trou de serrage et le trou de serrage élargi et présentant un filetage interne, ladite première douille épaulée ayant une hauteur totale inférieure à la profondeur du trou de serrage ;- une seconde douille épaulée dont la tête s’encastre dans le second trou lamé sur la seconde face de la paroi et dont le fût s’encastre dans le trou de serrage, ledit fût ayant une épaisseur suivant une direction orthogonale à l’axe longitudinal de la douille identique à la différence de rayon entre le trou de serrage et le trou de serrage élargi, présentant un filetage sur sa partie extérieure complémentaire du filetage présent sur la partie intérieure du fût de la première douille épaulée, l’ensemble ayant une hauteur totale après serrage identique à la profondeur totale du trou de serrage.
- 8. Ensemble de deux douilles selon la revendication 7, dans lequel la seconde douille épaulée présente sur une face de sa tête des encoches pour permettre le vissage à l’aide d’un outil de la seconde douille épaulée dans la première douille épaulée.
- 9. Ensemble de deux douilles selon l’une quelconque des revendications 6, 7 et 8 dans lequel les deux douilles sont fabriquées par usinage.
- 10. Ensemble de deux douilles selon l’une quelconque des revendications 6 à 9 dans lequel la première douille épaulée et la seconde douille épaulée sont fabriquées à partir d’un alliage métallique connu sous la référence commerciale DMD0777.1/4
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|---|---|---|---|---|
| WO2023083510A1 (fr) * | 2021-11-09 | 2023-05-19 | Voith Patent Gmbh | Dispositif de douille, système et procédé pour renforcer un trou traversant d'un matériau de base |
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2016
- 2016-09-02 FR FR1658175A patent/FR3055565B1/fr active Active
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| Publication number | Publication date |
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