FR3052634A1 - Appareil pour injection sous-corticale d'une substance dans une plante - Google Patents

Abstract

Appareil (1) pour injection sous-corticale d'une substance dans une plante, comprenant un corps (2), une aiguille (3) sensiblement rectiligne percée d'un canal (4), un premier actionneur (6) apte à mobiliser l'aiguille (3) selon l'axe (AA) de l'aiguille et selon une direction centrifuge (DF) de telle manière à permettre son introduction dans la plante, un injecteur (7) apte à injecter la substance phytosanitaire au travers de l'aiguille (3) via le canal (4), où l'appareil comprend encore un protecteur (8) conformé de manière à entourer l'aiguille (3), afin d'empêcher tout contact avec l'aiguille (3), et un moyen glissière (9) apte à permettre un mouvement d'escamotage selon une direction centripète (DP) du protecteur (8) lorsque un appui centripète est exercé sur le protecteur (8), afin de dévoiler l'aiguille (3) et permettre son introduction.

Description

' La présente invention concerne un appareil pour injection (micro-injection) sous-corticale d’une substance, de préférence d’une substance phytosanitaire, dans une plante.

Dans le domaine du traitement des plantes, par exemple pour répondre à une infestation par des insectes, à une infection bactérienne ou fongique, à une carence en éléments nutritifs ou pour corriger des problèmes de croissance, il est coimu d’administrer une substance de type insecticide, antibiotique, antifongique, nutriment, ou encore régulateur de croissance.

Une telle administration peut se faire selon au moins trois modes d’application. Une application foliaire nécessite une couverture foliaire minutieuse et est difficile pour de grands arbres. Une possible dérive aérienne cause un mauvais rendement et nécessite une quantité augmentée de substance phytosanitaire et crée de plus un risque de pollution aérienne et/ou sur des plantes voisines.

Une application au sol, du fait de la diffusion dans les sols, nécessite une quantité augmentée de substance, même si moindre que dans le cas de l’application foliaire. Ce mode crée de plus un risque de pollution des sols.

Une application par injection, où la substance est introduite directement dans la plante, permet avantageusement de réduire drastiquement la quantité de substance nécessaire. La substance n’est jamais en contact avec l’environnement extérieur. Ainsi, les risques de pollution sont quantitativement et qualitativement réduits. La substance est injectée de manière sous-corticale (sous l’écorce) au plus près du xylème, le système vasculaire de la sève ascendante, qui assure alors un transport de la substance vers les organes ciblés allant du tronc en passant par les feuilles et les éventuels fruits.

Cependant l’injection présente aujourd’hui quelques inconvénients. L’accès au xylème s’effectue le plus souvent au moyen d’un perçage, réalisé au moyen d’un foret. Cette technique échauffe la plante et réalise un trou de grande taille qui crée une blessure importante de la plante, augmente le risque de diffusion du pathogène (insecte, champignon, bactérie, etc.) et nécessite généralement une opération supplémentaire de bouchage/pansement.

La percolation (administration de la substance sans pression, uniquement gravitaire) ne permet ni de garantir la bonne administration, ni de maitriser sa durée.

Au contraire, une administration sous haute pression (> 10 bars) augmente sensiblement la blessure occasionnée aux tissus de la plante.

De plus, il n’existe aujourd’hui aucun appareil permettant de réaliser une injection de manière industrielle : rapide, précise, répétable, etc.

La présente invention remédie à ces différents inconvénients et propose un appareil industriel pour micro-injection sous-corticale d’une substance dans une plante, créer une marque très réduite à la plante, sans nécessiter de bouchage postérieur, apte à injecter de manière répétable, à une profondeur contrôlée, une dose configurable de substance, en un temps sensiblement constant, et avec un confort d’utilisation et une ergonomie satisfaisante.

Une telle substance est choisie dans le groupe comprenant les insecticides, les antibiotiques, les antifongiques, les antiparasitaires, les nutriments et les régulateurs de croissance. De préférence, la substance injectée est une substance phytosanitaire. L'invention a pour objet un appareil pour injection sous-corticale d’une substance dans une plante, comprenant un corps, une aiguille sensiblement rectiligne percée d’un canal, un premier actionneur apte à mobiliser l’aiguille selon l’axe de l’aiguille et selon une direction centrifuge de telle manière à permettre son introduction dans la plante, un injecteur apte à injecter la substance au travers de l’aiguille via le canal, comprenant encore un protecteur conformé de manière à entourer l’aiguille, afin d’empêcher tout contact avec l’aiguille, et un moyen glissière apte à permettre un mouvement d’escamotage selon une direction centripète du protecteur lorsque un appui centripète est exercé sur le protecteur, afin de dévoiler l’aiguille et permettre son introduction.

Selon une autre caractéristique, le moyen glissière comprend au moins une glissière rectiligne, d’axe sensiblement parallèle à l’axe de l’aiguille, préférentiellement plusieurs telles glissières disposées symétriquement autour de l’aiguille.

Selon une autre caractéristique, l’appareil comprend encore un deuxième actionneur apte à mobiliser le protecteur selon une direction centrifuge, de telle manière à assister l’extraction de l’aiguille.

Selon une autre caractéristique, la surface distale du protecteur, destinée à venir en contact avec la plante, présente une forme sensiblement cylindrique creuse d’axe sécant, préférentiellement sensiblement perpendiculaire, à l’axe de l’aiguille.

Selon une autre caractéristique, le premier actionneur eomprend un vérin et^ou préférentiellement un percuteur.

Selon une autre caractéristique, le deuxième actionneur comprend un percuteur et/ou préférentiellement un vérin.

Selon une autre caractéristique, l’appareil comprend un indicateur progressif de la position de l’aiguille relativement au protecteur.

Selon une autre caractéristique, l’appareil comprend encore un aecouplement avec l’aiguille, autorisant un jeu de l’aiguille perpendiculairement à son axe.

Selon une autre caractéristique, l’accouplement est encore tel qu’il ne transmette pas les efforts du premier actionneur à l’aiguille par défaut, et qu’il les transmette lorsqu’une action de couplage du premier aetionneur et de l’aiguille est réalisée.

Selon une autre caractéristique, l’action de couplage est réalisée par un déplacement selon une direction centripète de l’aiguille et/ou par un déplacement selon une direction centripète du protecteur.

Selon une autre caractéristique, l’accouplement est apte à permettre un couplage/découplage rapide, afin de permettre un changement rapide d’aiguille.

Selon une autre caractéristique, l’aiguille est fine, de diamètre moyen préférentiellement compris entre 2 et 5 mm et encore préférentiellement faiblement conique.

Selon une autre caractéristique, l’appareil comprend eneore une butée de profondeur, apte à limiter la longueur d’aiguille introduite, préférentiellement entre 1 et 15 cm, et de manière préférée entre 3 et 8 cm.

Avantageusement, cette butée de profondeur est solidaire de l’aiguille.

Selon une autre earaetéristique, l’aiguille eomprend au moins un, préférentiellement plusieurs, trou(s) distaux, formant des sorties du eanal, apte(s) à disperser la substance, disposé(s) à la périphérie de l’aiguille.

Selon une autre earaetéristique, l’appareil comprend encore un indicateur progressif de la quantité de substance injectée.

Selon une autre caractéristique, l’appareil comprend encore un réservoir apte à stocker la substance avant injection, préférentiellement disposé dans l’aiguille.

Selon une autre caractéristique, l’appareil en version portatif, comprenant un moyen de préhension et de guidage, tel au moins une poignée, ou en version supportée, comprenant encore un support, comprenant au moins une roue et un moyen de préhension et de guidage, tel un guidon, comprenant encore un moyen de commande du premier actionneur et/ou de l’injecteur et/ou du deuxième actionneur, sécurisé par un dispositif homme mort, préférentiellement un dispositif bimanuel, encore préférentiellement disposé sur le moyen de préhension et de guidage.

Selon une autre caractéristique, le premier actionneur et/ou l’injecteur et/ou le deuxième actionneur est apte à être actionné par une source de puissance pneumatique, de pression préférentiellement comprise entre 2 et 10 bars, préférentiellement comprise entre 4 et 8 bars, et encore préférentiellement externe à l’appareil. L’invention concerne encore un procédé de traitement d’une plante par injection sous-corticale d’une substance, de préférence d’une substance phytosanitaire, au moyen d’un tel appareil. L’invention concerne encore une utilisation d’un tel appareil pour le traitement d’une plante par injection sous-corticale d’une substance, de préférence d’une substance phytosanitaire. D'autres caractéristiques, détails et avantages de l'invention ressortiront plus clairement de la description détaillée donnée ci-après à titre indicatif en relation avec des dessins sur lesquels : - la figure 1 montre un appareil selon l’invention, en vue coupée latérale, protecteur déployé, - la figure 2 montre le même appareil, en vue coupée latérale, protecteur escamoté, - la figure 3 montre l’appareil de la figure 2, en vue coupée latérale selon une direction perpendiculaire. ' - la figure 4 montre un mode de réalisation préféré en vue coupée ou en perspective de l’aiguille utilisée dans l’appareil selon l’invention. - la figure 5 montre un mode de réalisation préféré en vue coupée ou en perspective du protecteur de l’aiguille de l’appareil selon l’invention

Les figures 1-5 illustrent un mode de réalisation selon l’invention d’un appareil 1 permettant de réaliser une injection sous-corticale d’une substance dans une plante (non représentée). Cet appareil 1 comprend un corps 2 qui permet d’intégrer tous les autres composants de l’appareil 1. Il emporte principalement une aiguille 3 sensiblement rectiligne, d’axe AA. L’aiguille 3 est avantageusement creuse, sur au moins une partie de sa longueur, en ce qu’elle est percée d’un canal 4 apte à transporter une substance. L’appareil 1 comprend encore un premier actionneur 6 apte à mobiliser l’aiguille 3 selon son axe AA et selon une direction centrifuge DF de telle manière à permettre l’introduction de l’aiguille 3 dans une plante, par exemple dans le tronc d’un arbre. L’appareil 1 comprend encore un injecteur 7 apte à injecter la substance au travers de l’aiguille 3, via le canal 4. L’injecteur 7 peut être tout dispositif apte à injecter une certaine quantité de substance. Il peut par exemple s’agir d’un compresseur, d’une pompe de tout type, ou encore d’xm vérin doseur. Il a été vu que l’injection haute pression était vulnérante pour la plante. Aussi l’appareil 1 proposé réalise préférentiellement une injection basse pression, soit sous une pression au maximum égale à 10 bars. Afin de proprement injecter il convient de vaincre au moins une tension intrinsèque du xylème sensiblement égale à 2 bars. Aussi la pression d’injection que peut réaliser l’injecteur 7 est avantageusement comprise entre 4 et 8 bars.

Selon une caractéristique importante de l’invention, l’appareil 1 comprend encore un protecteur 8. Ce protecteur 8 est conformé de manière à entourer l’aiguille 3, sensiblement sur toute sa périphérie et sur toute sa longueur. Ainsi le protecteur 8 interdit tout contact, potentiellement vulnérant, entre l’aiguille 3 et un opérateur. Ainsi l’appareil 1, grâce au protecteur 8, offre une sécurité d’utilisation pour l’opérateur. Cependant, afin de pouvoir, malgré cette sécurité, être utilisé pour une de ses fonctions premières : introduire l’aiguille 3 dans la plante, l’appareil 1 comprend encore un moyen glissière 9 apte à permettre un mouvement selon une direction centripète DP, soit en direction du centre de l’appareil 1, d’escamotage du protecteur 8 lorsque un appui centripète est exercé sur le protecteur 8. Ce mouvement d’escamotage permet de dévoiler l’aiguille 3 et autorise son introduction dans la plante. Ainsi, par défaut, le protecteur 8 est disposé autour de l’aiguille 3 et empêche tout contact. Un appui du protecteur 8, typiquement contre la plante à traiter, selon une direction centripète DP, escamote le protecteur 8 et permet une érection de l’aiguille 3 qui peut alors s’introduire. Ainsi avantageusement, l’aiguille 3, et particulièrement son extrémité distale, n’est découverte, que lorsqu’elle est en contact avec la plante, en position pour être introduite. Ceci supprime tout risque de contact avec l’opérateur. Le mouvement autorisé par le moyen glissière 9 peut être quelconque. Cependant, selon un mode de réalisation avantageux, ce mouvement est rectiligne. Pour cela le moyen glissière 9 comprend au moins une glissière 10 rectiligne. Avantageusement encore, l’axe AG du moyen glissière 9 est sensiblement parallèle à l’axe AA de l’aiguille 3. Ainsi le mouvement d’escamotage du protecteur 8 accompagne harmonieusement le mouvement d’introduction de l’aiguille 3 dans la plante, selon son axe AA, en réalisant un guidage de l’aiguille 3. Le moyen glissière 9 comprend encore préférentiellement plusieurs telles glissières 10 (de préférence deux) avantageusement disposées symétriquement autour de l’aiguille 3, de manière équitablement répartie angulairement.

Selon une autre caractéristique importante, l’appareil 1 comprend encore un deuxième actionneur 11. Ce deuxième actionneur 11 est apte à appliquer au protecteur 8 un mouvement selon une direction centrifuge DF, opposée à la direction centripète DP, relativement au corps 2, soit une direction s’éloignant du centre de l’appareil 1. Ce faisant le protecteur 8 s’éloigne du centre de l’appareil 1. L’aiguille 3 étant sensiblement fixe relativement au centre de l’appareil 1 et au corps 2, ou plus précisément mobile mais selon des amplitudes bien plus faibles, le protecteur 8 agit comme un extracteur en ce qu’il aide, de manière très avantageuse, à l’extraction de l’aiguille 3. Ce faisant, le protecteur 8 reprend la position où il recouvre et protège l’aiguille 3. Si l’actionnement du deuxième actionneur 11 fait suite à l’introduction de l’aiguille 3 (et à l’injection), la surface distale 12 du protecteur 8 est en contact avec la plante. Aussi, le protecteur 8, au moyen de cette surface distale 12, prend appui sur la plante et aide à l’extraction de l’aiguille 3. Cette caractéristique de l’appareil 1 est particulièrement avantageuse, en ce que, avec les formes d’aiguilles 3 effilées préférentiellement retenues, l’extraction de l’aiguille 3 est particulièrement délicate du fait d’un effort d’insertion dans la plante à vaincre important. Jusqu’à présent l’opération d’extraction, typiquement réalisée par l’opérateur seul, était problématique et cause de nombreuses torsions ou ruptures de l’aiguille 3. L’assistance conférée par le deuxième actionneur 11 et le protecteur 8, tout particulièrement lorsque l’assistance est équilibrée par des glissières 10 équitablement réparties, assurant une répartition et une application alignée avec l’axe AA de l’effort d’extraction, permet de réaliser l’extraction avantageusement quasiment sans effort pour l’opérateur et sans torsion ou rupture d’aiguille.

Selon une caractéristique avantageuse, la surface distale 12 du protecteur 8, destinée à venir en contact avec la plante et sur laquelle est appliqué l’appui centripète réalisant l’escamotage, présente une forme sensiblement cylindrique creuse. L’axe dudit cylindre est sécant à l’axe AA de l’aiguille 3. Préférentiellement, tel que représenté aux figures 1-3, ledit axe est sensiblement perpendiculaire à l’axe AA de l’aiguille 3. Ainsi, la surface distale 12 est plus à même d’épouser la surface de l’écorce de la plante, typiquement un tronc, dans le cas d’un arbre, de forme sensiblement cylindrique. Cette concordance de la forme de la surface distale 12 et de la forme de l’écorce de la plante en regard favorise un appui équilibré du protecteur 8 contre la plante, ainsi qu’un centrage de l’appareil 1 relativement à la plante, favorisant une bonne qualité d’introduction de l’aiguille 3.

Le premier actionneur 6 a pour fonction de mobiliser l’aiguille 3 selon son axe AA et une direction centrifuge DF, s’éloignant du centre de l’appareil 1, afin de réaliser l’introduction de l’aiguille 3 dans la plante. Pour cela, le premier actionneur 6 peut être de tout type apte à réaliser cette fonction : embiellage, système vis/écrou, vérin, masselotte, etc. Selon un premier mode de réalisation, le premier actionneur 6 comprend une masselotte (au sein d’une chambre de percussion) L’application d’une pression sur ladite masselotte (au sein de la chambre de percussion), correctement dimensionné, réalise alors un déplacement de l’aiguille 3 apte à réaliser son introduction dans la plante. Dans ce mode de réalisation, l’aiguille 3 est mobile relativement au corps 2, d’au moins l’amplitude nécessaire à l’introduction. Ce premier mode fonctionne mais peut, sous certaines conditions, produire un échauffement dommageable des tissus de la plante. Selon un autre mode de réalisation, préféré, le premier actionneur 6 comprend un percuteur. Un percuteur comprend typiquement une masse en mouvement qui vient percuter la base de l’aiguille 3, ou une pièce porte aiguille, de manière à lui imprimer un mouvement permettant son introduction. La percussion peut être unique, ou plus classiquement multiple, par exemple au moyen d’un excentrique ou d’un élément oscillant. Dans ce deuxième mode, l’aiguille 3 n’a pas à être mobile relativement au corps 2, de l’amplitude nécessaire à l’introduction : un jeu nettement plus faible suffit en ce que l’appareil 1 tout entier suit l’aiguille 3 lors de son introduction.

De manière analogue, le deuxième actionneur 11 peut être réalisé par tout actionneur apte à réaliser la fonction de repoussage/éloignement du protecteur 8, afin de procéder à l’extraction de l’aiguille 3. Selon un premier mode de réalisation, le deuxième actionneur 11 comprend un percuteur. Ce mode de réalisation fonctionne correctement. Cependant, selon un autre mode de réalisation, préféré, le deuxième actionneur 11 comprend au moins un vérin.

Selon une autre caractéristique avantageuse, l’appareil 1 comprend encore un indicateur 13 progressif de la position de l’aiguille 3 relativement au protecteur 8. Cet indicateur 13 indique la position relative de l’aiguille 3 et permet ainsi en fonction de l’escamotage du protecteur 8 lors de la phase d’introduction, de contrôler la profondeur d’introduction de l’aiguille 3. Cet indicateur est dit progressif en ce qu’il est indicatif en «temps réel» de la position de l’aiguille 3. Un tel indicateur 13 permet avantageusement à l’opérateur de suivre la progression de l’aiguille 3 relativement à la plante, tant lors de l’introduction, que lors de l’extraction, et ainsi de vérifier que l’opération se déroule correctement.

Un tel indicateur 13 peut être réalisé par tout moyen. Un exemple d’un mode de réalisation est présenté en figure 5 et comprend une fenêtre, ouverte, mais qui peut être obturée par un matériau transparent, avantageusement longitudinale, selon l’axe AG du moyen glissière 9 / l’axe AA de l’aiguille 3, pratiquée dans le protecteur 8, de telle manière à laisser apparente l’aiguille 3 ou un repère solidaire de l’aiguille 3. L’opérateur présente l’appareil 1 pour un traitement, selon une direction sensiblement perpendiculaire à l’axe de la plante de manière à introduire l’aiguille 3 sensiblement radialement. Ainsi lorsque la plante est un arbre, avec un tronc sensiblement vertical, l’appareil 1, l’aiguille 3 et son axe AA sont présentés sensiblement horizontalement, afin d’introduire l’aiguille radialement dans le tronc. L’appareil 1 comprend encore avantageusement un moyen d’accouplement, qui peut prendre la forme de billes 20 sur l’appareil qui coopèrent avec une ou plusieurs entailles 14 sur l’aiguille, de sorte de maintenir l’aiguille 3 en position dans l’appareil. Un tel moyen d’accouplement (14,20) est encore apte à permettre un couplage/découplage rapide, afin de permettre un changement rapide d’aiguille 3. Pour cela un tel moyen d’accouplement peut comprendre un mandrin de type SdS, la base des aiguilles 3 présentant une interface idoine. Un tel changement d’aiguille 3 est avantageux à plus d’un titre. La fonction première d’une aiguille 3 est de venir placer au moins un trou 5 distal, sortie du canal 4 par lequel la substance phytosanitaire est injectée, à une certaine profondeur dans la plante, sous l’écorce. Selon le type de plante, cette profondeur d’injection peut varier. Aussi un premier intérêt d’un changement d’aiguille 3 est de pouvoir changer la profondeur d’injection en fonction du type de plante à traiter. Cette profondeur peut encore évoluer au sein d’une même essence en fonction de l’âge de la plante. Ainsi un arbre de 2 ans nécessitera une profondeur d’injection plus faible qu’un arbre de 10 ans de même essence. Ceci augmente alors la fréquence de changement d’aiguille 3.

Selon le type de problème rencontré, ou selon le type de traitement, une contamination (par transport de bactérie, de champignon, d’insecte, ...) est possible, via l’aiguille, d’une plante traitée à une autre. Aussi est-il préférable, de n’utiliser une aiguille 3 pour le traitement que d’une seule plante. Aussi est-il intéressant de pouvoir changer d’aiguille 3 à chaque plante traitée, et ce d’autant plus rapidement que cette manœuvre de changement est fréquente. Une aiguille utilisée pour traiter un arbre pourra alors être jetée après usage, ou préférentiellement reconditioimée (lavée, stérilisée, etc.).

La forme d’une aiguille 3, pour la partie distale, est un compromis entre d’une part une capacité à permettre la réalisation de la fonction, à savoir une introduction d’au moins un trou 5 distal à la profondeur d’injection nécessaire pour la plante en supportant les contraintes d’introduction et de résistance de la plante et d’autre part une limitation des dommages occasionnés à la plante. Aussi l’aiguille 3 est préférentiellement fine, et présente un diamètre moyen préférentiellement compris entre 2 et 5 mm, pour une aiguille 3 en matériau métallique et creuse de manière à permettre la présence du canal 4 d’injection. Une telle dimension permet de former im trou dans la plante suffisamment petit pour ne pas nécessiter une opération supplémentaire, par exemple de pré-perforation, de rebouchage ou de masticage.

Selon une autre earaetéristique, l’aiguille 3 est encore préférentiellement faiblement conique, présentant un angle au sommet d’au plus quelques degrés. Cette conicité présente au moins deux avantages. Un premier avantage est qu’une telle forme offre une étanchéité améliorée entre l’aiguille 3 et le tissu de la plante en contact avec l’aiguille 3, surtout tant qu’un appui de l’aiguille 3 contre la plante est maintenu, ce qui est le cas pendant les phases d’introduction et d’injection. Un autre avantage de la conicité de l’aiguille 3 est qu’elle induit une conicité du trou pratiqué dans la plante inverse, qui réalise une dépouille favorisant l’extraction ultérieure de l’aiguille 3 hors dudit trou.

Afin de systématiser le procédé et obtenir une profondeur d’introduetion de l’aiguille 3, et ainsi une profondeur d’injeetion constante et reproductible, l’appareil 1 comprend encore avantageusement une butée de profondeur 15, apte à limiter la longueur d’aiguille introduite. Cette butée de profondeur 15 peut être solidaire du corps 2. Elle peut encore être réalisée au moyen du protecteur 8 ou du moyen glissière 9, qui peut être configuré pour limiter l’amplitude du mouvement d’eseamotage. De préférence, la butée de profondeur 15 est solidaire de l’aiguille 3, soit au moyen d’une bague rapportée sur l’aiguille 3, ou encore d’un épaulement réalisé de matière avec l’aiguille 3. Ce dernier mode de réalisation est avantageux en ce qu’une aiguille 3, avantageusement dédiée à un type de plante, intègre encore la profondeur d’introduction adaptée à ce t5φe de plante. La seule opération de changement d’aiguille 3 permet alors de réaliser plusieurs configurations associées à ce type de plante.

La butée de profondeur 15 est avantageusement configurable, typiquement en fonction de la plante à traiter, entre 1 et 15 cm, préférentiellement entre 3 et 8 cm. L’aiguille 3 comprend au moins un, préférentiellement plusieurs, trou(s) 5 distaux. Ces trous forment des sorties du canal 4, et permettent de disperser la substance phytosanitaire injectée via l’aiguille 3 et le canal 4. L’entrée du canal 4 est typiquement placée au niveau de la base ou extrémité proximale de l’aiguille 3 préférentiellement en son centre. Le(s) trou(s) 5 sont avantageusement disposé(s) à la périphérie de l’aiguille 3. Ceci exclut une disposition axiale, à l’extrémité distale, afin de réduire/supprimer le risque de bouchage dudit trou 5 par les fibres de la plante. Pour une raison identique, le(s)dit(s) trou(s) 5 est/sont encore avantageusement orienté(s) de manière à sensiblement regarder vers l’extrémité proximale de l’aiguille 3 et non vers l’extrémité distale.

Avantageusement tous les trous 5 sont disposés, à une même profondeur ou intervalle de profondeur, correspondant à la profondeur souhaitée d’injection, soit à la profondeur ou intervalle de profondeur où se trouve le xylème.

Selon une autre caractéristique avantageuse, l’appareil 1 comprend encore un indicateur 16 progressif de la quantité de substance phytosanitaire injectée. Cet indicateur 16 indique la quantité de substance injectée lors de la phase d’injection. Cet indicateur est dit progressif en ce qu’il est indicatif en « temps réel » de la quantité injectée. Un tel indicateur 16 permet avantageusement à l’opérateur de suivre la progression de l’injection, et ainsi de vérifier que l’opération se déroule correctement, par exemple sans bouchage. Un tel indicateur 16 peut être réalisé par tout moyen. Un exemple d’un mode de réalisation comprend un vérin doseur, injectant une dose renouvelée à chaque injection, le dit vérin comprenant une fenêtre transparente sur la chambre ou encore une tige solidaire de son piston, permettant de connaître la position dudit piston.

Le procédé de traitement réalisé par l’appareil 1 est mécanisé afin que tous les paramètres : force et profondeur d’introduction, quantité et vitesse de substance injectée, vitesse d’extraction, etc. soient maîtrisés. Pour l’injection, un bouton, avantageusement gradué permet de régler la pression et/ou la vitesse d’injection. Ceci permet encore de trouver la pression/vitesse qui permet une absorption optimale de la substance phytosanitaire par la plante et qui peut varier en fonction de la viscosité de la substance injectée et de la capacité d’absorption de la plante. L’appareil 1 peut comprendre un réservoir (non représenté) apte à stocker la substance avant injection. Dans un tel mode de réalisation, ce réservoir est intégré au corps 2 de l’appareil 1 et est alors apte à contenir la substance nécessaire pour une campagne de traitement, soit un volume qui peut aller jusqu’à plusieurs litres. Ce volume peut être réduit si l’appareil 1 est portatif. Selon un mode de réalisation préféré, un réservoir de substance est disposé directement dans l’aiguille 3. Un tel mode permet d’associer une aiguille 3 avec une plante et la dose de substance (ex. phytosanitaire) nécessaire au traitement de cette plante, soit un volume compris entre 1 et 50ml, de préférence entrel et 30 ml, préférentiellement entre 1 et 10 mL. Ce mode de réalisation est encore avantageux en ce qu’il évite tout risque de contamination par la substance ph)dosanitaire.

En fonction de la plante (essence et taille), il sera possible d’effectuer une ou plusieurs injections, lesquelles injections pourront être espacées dans le temps (de quelques jours, à plusieurs mois voir années. L’appareil 1 peut encore permettre de régler le volume injecté, pour s’adapter au type de traitement, au type et/ou à la taille de la plante. L’appareil 1 comprend encore au moins un moyen de commande. Une séquence de traitement comprend, dans l’ordre, une étape d’introduction de l’aiguille 3 dans la plante au moyen du premier actionneur 6, suivie, une fois l’aiguille 3 introduite, d’une opération d’injection au moyen de l’injecteur 7, suivie d’une opération d’extraction de l’aiguille 3, le cas échéant au moyen du deuxième actionneur 11. Il est possible de disposer un moyen de commande pour chaque opération, l’opérateur étant alors en charge de déterminer l’ordre et la durée de chaque opération. Préférentiellement, un unique moyen de commande, tel par exemple une gâchette, commande le début de la séquence complète. L’enchaînement des opérations peut être déterminé automatiquement, par exemple par des temporisations, avantageusement configurables, séparant les opérations. Alternativement, une opération suivante est déclenchée par la fin de l’opération précédente. La fin de l’opération d’introduction peut être déterminée par une mesure de la profondeur ou encore par une augmentation de l’effort résistant lorsque la butée de profondeur 15 est atteinte. La fin de l’opération d’injection peut être déterminée par l’atteinte de la dose de substance à injecter. L’appareil 1 peut se présenter suivant au moins deux versions. Selon une première version, l’appareil 1 est portatif Dans ce cas il comprend typiquement un moyen de préhension et de guidage, tel au moins une poignée, permettant à un opérateur de le transporter et de le manœuvrer pour la mise en place sur la plante. Le/les moyen(s) de commande de la séquence de traitement est/sont avantageusement disposé(s) à proximité dudit moyen de préhension et de guidage.

Selon une autre version, l’appareil 1 est supporté. Il comprend alors un support, comprenant au moins une roue, pour assister la mobilité, et un moyen de préhension et de guidage, tel un guidon, permettant à un opérateur de le déplacer, en le faisant rouler, et de le manœuvrer pour la mise en place contre la plante. Le/les moyen(s) de commande de la séquence de traitement est/sont avantageusement disposé(s) à proximité dudit moyen de préhension et de guidage.

Le/les moyen(s) de commande sont avantageusement sécurisé(s) par un dispositif homme mort, ou préférentiellement un dispositif bimanuel. Un dispositif homme mort comprend un organe de manœuvre, non commandé par défaut, dont la commande autorise la transmission d’une commande issu du moyen de commande sécurisé. Ainsi, un actionnement du moyen de commande, ne commande effectivement le premier actionneur 6 ou l’injecteur 7 ou le deuxième actionneur 11 ou la séquence complète de traitement qui si le dispositif homme mort est manœuvré. L’organe de manœuvre du dispositif homme mort est avantageusement disposé sur le moyen de préhension et de guidage, de type poignée ou de type guidon. Ainsi on s’assure que l’opérateur est présent et a une main sur le moyen de préhension et de guidage pour commander effectivement l’appareil 1. Un dispositif bi-manuel est similaire mais comprend deux organes de manœuvre. Ainsi on s’assure que les deux mains de l’opérateur sont sur le moyen de préhension et de guidage pour commander effectivement l’appareil 1. Ceci renforce encore la sécurité d’utilisation de l’appareil 1, en ce qu’un traitement ne peut être réalisé que si les deux mains de l’opérateur sont hors de portée des zones potentiellement dangereuses, telle que celle où évolue l’aiguille 3.

Le premier actionneur 6 et/ou l’injecteur 7 et/ou le deuxième actionneur 11 peuvent être mis en puissance par différentes énergies. Préférentiellement, une source de puissance pneumatique est retenue, avec une pression de travail comprise entre 2 et 10 bars, préférentiellement comprise entre 4 et 8 bars, soit une source classique couramment disponible. Une telle source peut être issue d’un générateur autonome, afin d’être embarquée sur l’appareil 1 ou son support. Ceci est adapté à des traitements en environnement difficile ou éloigné. Selon xm mode de réalisation préféré, la source de puissance pneumatique est externe à l’appareil 1. Une telle source est le plus souvent préexistante, soit sous forme d’un réseau pneumatique, soit sous forme d’un générateur indépendant pouvant être mobile, et auquel il est possible de raccorder l’appareil 1. Un tel mode de réalisation permet avantageusement de réduire le poids de l’appareil 1, ainsi que son coût. L’invention concerne encore un procédé de traitement d’une plante par injection sous-corticale d’une substance phytosanitaire au moyen d’un tel appareil 1. L’invention concerne encore une utilisation d’un tel appareil 1 pour le traitement d’une plante par injection sous-corticale d’une substance phjdosanitaire.

Les protocoles de traitement suivants ont été initiés.

Claims (10)

1. REVENDICATIONS

   1. Appareil (1) pour injection sous-corticale d’une substance, de préférence une substance phytosanitaire, dans une plante, comprenant un corps (2), une aiguille (3) sensiblement rectiligne percée d’un canal (4), un premier actionneur (6) apte à mobiliser l’aiguille (3) selon l’axe (AA) de l’aiguille et selon une direction centrifuge (DF) de telle manière à permettre son introduction dans la plante, un injecteur (7) apte à injecter la substance au travers de l’aiguille (3) via le canal (4), caractérisé en ce qu’il comprend encore un protecteur (8) conformé de manière à entourer l’aiguille (3), afin d’empêcher tout contact avec l’aiguille (3), et un moyen glissière (9) apte à permettre un mouvement d’escamotage selon une direction centripète (DP) du protecteur (8) lorsque un appui centripète est exercé sur le protecteur (8), afin de dévoiler l’aiguille (3) et permettre son introduction.
2. 2. Appareil (1) selon la revendication 1, comprenant encore un deuxième actionneur (11) apte à mobiliser le protecteur (8) selon une direction centrifiige (DF), de telle manière à assister l’extraction de l’aiguille (3).
3. 3. Appareil (1) selon l’une quelconque des revendications 1 à 2, où le premier actionneur (6) comprend un vérin et/ou un percuteur.
4. 4. Appareil (1) selon l’une quelconque des revendications 1 à 3, où l’aiguille (3) est fine, de diamètre moyen préférentiellement compris entre 2 et 5 mm.
5. 5. Appareil (1) selon l’une quelconque des revendications 1 à 4, où l’aiguille (3) comprend au moins un, préférentiellement plusieurs, trou(s) (5) distaux, formant une/des sortie(s) du canal (4), apte(s) à disperser la substance, disposé(s) à la périphérie de l’aiguille (3).
6. 6. Appareil (1) selon l’une quelconque des revendications 1 à 5, comprenant encore un indicateur (16) progressif de la quantité de substance injectée.
7. 7. Appareil (1) selon l’une quelconque des revendications 1 à 6, comprenant encore un réservoir apte à stocker la substance avant injection, préférentiellement disposé dans l’aiguille (3).
8. 8. Appareil (1) selon l’une quelconque des revendications 1 à 7, où le premier actionneur (6) et/ou l’injecteur (7) et/ou le deuxième actionneur (11) est apte à être actionné par une source de puissance pneumatique, de pression préférentiellement comprise entre 2 et 10 bars, préférentiellement comprise entre 4 et 8 bars.
9. 9. Procédé de traitement d’une plante par injection sous-corticale d’une substance, de préférenee phytosanitaire, au moyen d’un appareil (1) selon l’une quelconque des revendications 1 à 8.
10. 10. Utilisation d’un appareil (1) selon l’une quelconque des revendications 1 à 8, pour le traitement d’une plante par injection sous-corticale d’une substance, de préférence d’une substance phytosanitaire. -