FR3049485A1 - Outil de maintien temporaire d'un joint et procede de raccordement de deux elements de tuyauterie - Google Patents

Abstract

Un outil (100) de maintien temporaire d'un joint de raccordement entre deux éléments de tuyauterie, comprend une partie (10) de maintien du joint qui est contenue entre deux surfaces de glissement (S1, S2), et un organe de positionnement (20) qui est rigidement connecté à la partie de maintien du joint. L'outil détermine une position du joint par rapport à l'un des éléments de tuyauterie lorsque ledit organe de positionnement est en contact par butée contre ledit élément de tuyauterie. L'outil peut ensuite être retiré latéralement au cours du raccordement des deux éléments de tuyauterie. La fiabilité et l'étanchéité du raccordement sont améliorées.

Description

OUTIL DE MAINTIEN TEMPORAIRE D’UN JOINT ET PROCEDE DE RACCORDEMENT DE DEUX ELEMENTS DE TUYAUTERIE

La présente invention concerne un outil de maintien temporaire d’un joint ainsi qu’un procédé de raccordement de deux éléments de tuyauterie.

De nombreux types de raccordement entre des éléments de tuyauterie ou de canalisation, quelque soit le fluide liquide ou gazeux qui est destiné à circuler dans ces éléments, mettent en oeuvre un joint d’étanchéité entre les éléments de tuyauterie ou de canalisation à raccorder. En outre, les éléments à raccorder peuvent être quelconques : segments de tuyauterie ou de canalisation, vannes, robinets, raccords coudés ou orientables, soupapes, dispositifs de purge, etc. Dans la suite, le terme de tuyauterie est utilisé en tant que synonyme de canalisation ou conduite.

Or la disposition du joint d’étanchéité entre les deux éléments de tuyauterie présente notamment les difficultés suivantes : /i/ le joint et les surfaces d’application des éléments de tuyauterie ne doivent pas être endommagés pendant l’opération de raccordement. En particulier, toute rayure ou griffure sur le joint et/ou les surfaces d’application doivent être évitées ; /ii/ la position du joint par rapport aux éléments de tuyauterie à raccorder doit être correcte, conformément à la conception du raccordement ; et /iii/ le raccordement des éléments de tuyauterie en insérant le joint d’étanchéité entre ceux-ci doit pouvoir être effectué avec un nombre d’opérateurs qui est minimal et une durée opératoire qui est réduite.

De façon générale, et encore plus pour certaines applications à risques ou qualifiées, la fiabilité du raccordement, notamment son étanchéité, est un enjeu important. De telles applications sont par exemple des circuits de refroidissement d’unité de production d’énergie électrique ou de moteurs de grande puissance.

Le modèle d’utilité chinois CN203650426 propose un outil de positionnement de joint qui comporte une plaque de butée et deux piges réglables en débordement par rapport à la plaque de butée. La plaque de butée est destinée à être mise en contact avec le bord de l’un des deux éléments de tuyauterie à raccorder, et les deux piges réglables servent à positionner correctement le joint dans la section du raccordement. Mais, un tel outil ne protège ni le joint ni aucune des surfaces d’application des éléments de tuyauterie. En outre, le réglage des piges nécessite d’être vérifié avant chaque utilisation. Enfin, l’outil doit être maintenu par l’opérateur pendant l’opération du raccordement des éléments de tuyauterie, en position contre l’un de ces éléments, ce qui réduit la disponibilité de l’opérateur pour amener chaque élément de tuyauterie contre le joint, et finaliser l’assemblage du raccordement. A partir de cette situation, l’invention a pour but de proposer un nouvel outil d’aide pour raccorder l’un à l’autre deux éléments de tuyauterie, avec un joint intermédiaire, qui résolve dans une mesure améliorée l’une au moins des difficultés /i/ à /iii/ indiquées plus haut.

Pour cela, un premier aspect de l’invention propose un outil de maintien temporaire d’un joint de raccordement entre deux éléments de tuyauterie, cet outil comprenant une partie de maintien du joint et un organe de positionnement. La partie de maintien du joint est contenue entre deux surfaces de glissement parallèles, inférieure et supérieure, de cette partie de maintien, et comprend, entre ces surfaces de glissement, deux guides qui sont connectés l’un à l’autre par une portion de fond, de sorte que le joint puisse être inséré par translation entre les deux guides, parallèlement aux surfaces de glissement, jusqu’à ce que le joint vienne en contact avec la portion de fond. La portion de fond et les deux guides ont une configuration qui est adaptée pour définir un centrage du joint par rapport à l’outil lorsque le joint est en contact avec la portion de fond entre les deux guides, le joint étant maintenu en position centrée par pression des deux guides contre ce joint, latéralement par rapport au contact du joint contre la portion de fond. En outre, les deux guides comprennent chacun un rebord du côté de la surface de glissement inférieure, qui est adapté pour écarter le joint de cette surface de glissement inférieure. Simultanément, les deux guides présentent un premier espace de séparation entre des extrémités respectives de ces deux guides qui sont opposées à la portion de fond, ce premier espace de séparation étant adapté pour que le joint puisse être extrait de la partie de maintien par translation et glissement du joint sur les rebords des guides.

Par ailleurs, l’organe de positionnement, qui est rigidement connecté à la partie de maintien du joint, est formé de façon à déterminer une position de cette partie de maintien du joint par rapport à un premier des éléments de tuyauterie lorsque l’organe de positionnement est en contact par butée contre ce premier élément de tuyauterie.

Ainsi, l’outil de l’invention protège le joint et l’une au moins des surfaces d’application des deux éléments de tuyauterie au niveau du raccordement, au moins pendant des phases de présentation des deux éléments de tuyauterie l’un par rapport à l’autre, de rapprochement de ces éléments l’un vers l’autre, et aussi éventuellement pendant une première phase de l’assemblage du raccordement.

En outre, l’outil de l’invention permet un placement plus précis du joint dans la section de raccordement.

Enfin, grâce au maintien du joint par l’outil de l’invention, il suffit à l’opérateur de tenir l’outil, ou bien l’outil peut être fixé de façon indépendante, pour maintenir le joint en position dans la section du raccordement. La disponibilité de l’opérateur pour réaliser l’assemblage du raccordement est donc augmentée. En outre, l’ergonomie de l’opération de raccordement est améliorée, même en milieu exigu ou lorsque l’emplacement du joint entre les deux éléments de tuyauterie est d’accès difficile pour l’opérateur avec ses mains.

Pour ces raisons, le raccordement des deux éléments de tuyauterie présente une fiabilité qui est améliorée grâce à l’utilisation de l’outil de l’invention. En outre, la durée opératoire qui est nécessaire à la réalisation du raccordement est réduite.

Dans des modes de réalisation préférés de l’invention, l’un au moins des perfectionnements suivants peut être mis en oeuvre, seul ou en combinaison de plusieurs d’entre eux : - les deux guides peuvent être adaptés pour presser latéralement le joint lorsque celui-ci est placé entre ces deux guides et est en contact avec la portion de fond, par déformation élastique de la partie de maintien du joint ; - la portion de fond peut aussi comporter un rebord du côté de la surface de glissement inférieure, les trois rebords respectivement de la portion de fond et des deux guides ayant une épaisseur identique perpendiculairement aux surfaces de glissement ; - la partie de maintien du joint peut être à base d’un matériau polymère, par exemple à base de polyéthylène, de polyamide, de tétrafluoroéthylène, ou de polyimide, pour ne pas causer de rayures ou de griffures sur le joint et/ou sur les surfaces d’application des deux éléments de tuyauterie à raccorder ; et - la partie de maintien du joint et l’organe de positionnement peuvent être continus de matière.

Selon des modes de réalisation préférés de l’invention, l’organe de positionnement peut être adapté pour être fixé de façon démontable sur le premier élément de tuyauterie, lorsque cet organe de positionnement est en contact par butée contre le premier élément de tuyauterie. Ainsi, l’outil maintient le joint dans la section de raccordement, d’une façon autonome, ou indépendante de l’opérateur. Ce dernier a alors encore plus de disponibilité pour réaliser l’assemblage du raccordement, par exemple par un serrage de vis ou d’écrou. La fiabilité, notamment l’étanchéité, et l’ergonomie du raccordement sont ainsi encore améliorées. En particulier, l’organe de positionnement peut être adapté pour être fixé par déformation élastique et encastrement, ou plus couramment dit clipsage, sur le premier élément de tuyauterie. Par exemple, l’organe de positionnement peut comporter pour cela deux bras élastiques et opposés, qui sont configurés pour enserrer latéralement le premier élément de tuyauterie. Les deux bras présentent alors un second espace de séparation entre des extrémités libres respectives de ceux-ci, de sorte que le premier espace de séparation entre les deux guides de la partie de maintien du joint et le second espace de séparation entre les deux bras de l’organe de positionnement soient situés dans une même orientation angulaire autour d’un axe qui est perpendiculaire aux surfaces de glissement.

Un second aspect de l’invention propose un procédé de raccordement de deux éléments de tuyauterie l’un à l’autre, en plaçant un joint entre ces deux éléments de tuyauterie, le procédé comprenant les étapes suivantes : - fournir un outil de maintien temporaire du joint qui est conforme au premier aspect de l’invention, et dont un emplacement entre les deux guides contre la portion de fond possède des dimensions qui coïncident avec un diamètre externe du joint, et dont les rebords des guides du côté de la surface de glissement inférieure possèdent une hauteur adaptée pour écarter le joint de la surface de glissement inférieure lorsque ce joint est dans l’emplacement ; - placer le joint dans l’emplacement entre les deux guides, contre la portion de fond et en appui sur les rebords des guides, de sorte que le joint soit maintenu dans l’outil ; - positionner l’outil par rapport à un premier des éléments de tuyauterie, du côté de la surface de glissement supérieure, avec l’organe de positionnement en butée contre ce premier élément de tuyauterie ; - amener le second élément de tuyauterie en alignement avec le premier élément de tuyauterie, par devant la surface de glissement inférieure ; - pré-assembler les deux éléments de tuyauterie l’un avec l’autre, en maintenant le joint au moyen de l’outil dans une position d’alignement par rapport au premier élément de tuyauterie ; - retirer l’outil par translation parallèlement aux surfaces de glissement, pendant que le joint est retenu entre les deux éléments de tuyauterie dans sa position d’alignement par rapport au premier élément de tuyauterie ; et - assembler les deux éléments de tuyauterie l’un avec l’autre en serrant chaque élément de tuyauterie contre le joint. L’efficacité des rebords des guides à maintenir le joint à distance de la surface de glissement inférieure assure la protection du joint du côté de cette surface. En effet, le joint est ainsi préservé contre des frottements involontaires, notamment des frottements avec le second élément de tuyauterie.

Préférablement, l’outil de maintien temporaire du joint peut être sélectionné de sorte que le joint ne déborde pas au-delà de la surface de glissement supérieure lorsqu’il est placé entre les deux guides, contre la portion de fond et en appui sur les rebords des guides. De cette façon, le joint est aussi protégé contre des frottements avec le premier élément de tuyauterie, notamment lorsque l’outil est retiré par translation parallèlement aux surfaces de glissement.

Alternativement, l’outil de maintien temporaire du joint peut être sélectionné de sorte que le joint déborde au-delà de la surface de glissement supérieure lorsqu’il est placé entre les deux guides, contre la portion de fond et en appui sur les rebords des guides. De cette façon, le joint peut être retenu entre les deux éléments de tuyauterie par le premier élément de tuyauterie, au niveau de la surface de glissement supérieure, lorsque l’outil est retiré par translation parallèlement aux surfaces de glissement. Le débordement du joint au-delà de la surface de glissement supérieure, lorsque le joint est dans remplacement et l’outil maintenu contre le premier élément de tuyauterie, peut ainsi assurer que le joint reste à sa place dans la section de raccordement lorsque l’outil est ensuite retiré. D'autres particularités et avantages de la présente invention apparaîtront dans la description ci-après d'exemples de réalisation non limitatifs, en référence aux dessins annexés, dans lesquels : - les figures 1a à 1c sont des vues en perspective d’un premier outil de maintien temporaire de joint, qui est conforme à l’invention ; - les figures 2a à 2d sont des vues en perspective d’un second outil de maintien temporaire de joint, qui est aussi conforme à l’invention ; - la figure 3 est une vue en coupe de deux éléments de tuyauterie à raccorder l’un à l’autre, en utilisant un outil de maintien temporaire de joint qui est conforme à l’invention ; - les figures 4a à 4d illustrent un procédé de raccordement des deux éléments de tuyauterie de la figure 3, en utilisant un outil de maintien temporaire de joint qui est conforme à l’invention ; et - la figure 5 correspond aux figures 1a à 1c pour un troisième outil de maintien temporaire de joint, qui est aussi conforme à l’invention.

Pour raison de clarté, les dimensions des éléments qui sont représentés dans ces figures ne correspondent ni à des dimensions réelles ni à des rapports de dimensions réels. En outre, des références identiques qui sont indiquées dans des figures différentes désignent des éléments identiques ou qui ont des fonctions identiques.

Conformément aux figures la-lc et 2a-2d, un outil de maintien temporaire de joint de raccordement, qui est désigné globalement par la référence 100, comprend une partie 10 de maintien du joint et un organe de positionnement 20. La partie 10 de maintien du joint et l’organe de positionnement 20 sont de préférence fixes l’un par rapport à l’autre. Ils peuvent notamment former une pièce unique, dite continue de matière, ou bien être deux pièces qui sont assemblées de façon à être connectées rigidement l’une à l’autre pendant l’utilisation de l’outil 100. L’outil 100 peut être en un matériau quelconque, mais il est de préférence en un matériau moins dur que de l’acier, afin de réduire ou supprimer le risque de rayer ou d’endommager des surfaces d’application d’éléments de tuyauterie à raccorder. En outre, et comme expliqué plus loin, la partie 10 de maintien du joint et possiblement aussi l’organe de positionnement 20 peuvent avantageusement être capables de se déformer élastiquement. Ainsi, des réalisations de l’outil 100 en matériau à base de polyéthylène (PE), notamment à haute densité (PEHD), de polyamide, connu sous l’appellation commerciale Nylon®, ou de tétrafluoroéthylène, connu sous l’appellation commerciale Téflon®, sont particulièrement avantageuses et économiques.

La partie 10 de maintien du joint est contenue entre deux surfaces, dites surfaces de glissement, inférieure SI et supérieure S2. Les deux surfaces SI et S2 sont parallèles, et peuvent être distantes par exemple de 3 mm (millimètre) selon un axe A-A qui est perpendiculaire aux deux surfaces de glissement S1 et S2. La partie 10 de maintien du joint comprend deux guides 1 et 2 qui sont réunis par une portion de fond 3, de façon à constituer un profil général en U entre les deux surfaces de glissement SI et S2, et parallèlement à celles-ci. Les bords respectifs B1 et B2 des deux guides 1 et 2 sont en vis-à vis à l’intérieur du U, en étant parallèles ou sensiblement parallèles, pour permettre à un joint 200 d’être introduit par translation entre les deux bords B1 et B2, parallèlement aux surfaces SI et S2, jusqu’à venir en butée contre la portion de fond 3. Les profils des deux bords B1 et B2, au moins au niveau de la portion de fond 3, et le profil de cette dernière sont adaptés en fonction du joint 200 pour imposer une position prédéterminée du joint dans la partie 10 lorsque le joint 200 est en butée contre la portion de fond 3. Par exemple, ces profils peuvent former un demi-cercle de diamètre 19 mm. Toutefois, les guides 1 et 2 peuvent être plus écartés l’un de l’autre à leurs extrémités opposées à la portion de fond 3, par rapport à leur écartement au niveau de cette dernière, pour faciliter l’introduction du joint 200 entre les deux guides 1 et 2 à partir de ces extrémités.

Avantageusement, la partie 10 peut être conçue pour retenir le joint 200 dans la position en butée contre la portion de fond 3, entre les deux guides 1 et 2, par exemple par coincement et/ou frottement du joint 200 contre les bords B1 et B2. Pour cela, la partie 10 peut avantageusement être en matériau capable de se déformer élastiquement, pour que les deux guides 1 et 2 puissent être écartés légèrement par le joint 200 en position de butée contre la portion de fond 3. Ainsi, le joint 200 est retenu dans la partie 10 par une pression latérale qui est exercée par les deux bords B1 et B2 des deux guides 1 et 2.

Avantageusement aussi, les deux guides 1 et 2 peuvent présenter des rebords en vis-à-vis, le long d’une partie au moins des bords B1 et B2 à proximité de la portion de fond 3, et du côté de la surface de glissement inférieure SI. De tels rebords permettent de contrôler la hauteur du joint 200 en position dans la partie 10, contre la portion de fond 3. Ils permettent aussi de supporter le joint 200. Dans les réalisations de l’outil 100 qui sont représentées dans les figures, ces rebords des guides 1 et 2 se prolongent continûment sur la portion de fond 3 et sont indiqués par la référence commune 4. Le rebord continu 4 qui est ainsi formé peut avoir une épaisseur de 1 mm mesurée parallèlement à l’axe A-A. De façon générale pour l’invention, l’épaisseur du rebord 4 est adaptée pour éviter que le joint 200 en position entre les bras 1 et 2, en butée contre la portion de fond 3 et en appui sur le rebord 4, déborde au-delà de la surface de glissement inférieure S1, en direction du bas des figures. De cette façon, le joint 200 est en retrait par rapport à la surface de glissement inférieure S1, et est ainsi au moins partiellement préservé contre des contacts involontaires avec des pièces qui sont déplacées devant la surface de glissement inférieure 1, y compris des contacts involontaires avec l’un des éléments de tuyauterie à raccorder. Une protection complémentaire peut être obtenue pour certaines configurations des éléments de tuyauterie en ajustant la largeur radiale du rebord 4, parallèlement aux surfaces de glissement S1 et S2, pour que ce rebord 4 recouvre partiellement ou totalement le joint 200 du côté de la surface de glissement inférieure S1. Par exemple, le rebord 4 peut avoir une largeur radiale de 2,75 mm à partir de chacun des bords B1 et B2.

Les figures 1b et 2c montrent le joint 200 en position dans la partie 10, en butée contre la portion de fond 3 et en appui sur le rebord 4. Le joint 200 est tracé en traits interrompus dans ces figures.

En outre, encore en fonction de la configuration des éléments de tuyauterie à raccorder, il peut être avantageux que le joint 200 en position dans la partie 10, en butée contre la portion de fond 3 et sur le rebord 4, déborde ou non en épaisseur au-delà de la surface de glissement supérieure S2. L’absence de débordement peut procurer une protection partielle du joint 200 contre des contacts involontaires avec des pièces qui sont déplacées devant la surface de glissement supérieure S2, y compris avec l’élément de tuyauterie 301 contre lequel l’outil 100 est appliqué (figure 1c), ou sur lequel l’outil 100 est fixé (figure 2d).

Dans la réalisation de l’outil 100 qui est représentée sur les figures la à 1c, l’organe de positionnement 20 est constitué par une portion de cylindre 13 qui s’étend perpendiculairement à partir de la surface de glissement supérieure S2 de partie 10, avec un axe de cylindre qui est parallèle à l’axe A-A. L’extension angulaire de la portion de cylindre 13 autour de l’axe A-A peut être comprise entre 45° (degré) et 180°, par exemple égale environ à 90°. En utilisation, cette portion de cylindre 13 est mise au contact d’une surface périphérique externe de l’un des éléments de tuyauterie à raccorder, de façon à déterminer la position du joint 200 qui est maintenu dans la partie 10, par rapport à cet élément de tuyauterie. La figure 1c montre en traits interrompus l’élément de tuyauterie 301 contre la surface périphérique extérieure duquel est appliqué l’organe de positionnement 20 du l’outil 100. Eventuellement, la portion de cylindre 13 peut comporter une lumière au niveau de la surface de glissement supérieure S2, pour permettre de contrôler visuellement le placement de l’élément de tuyauterie 301 contre la portion de fond 3 et en appui sur la surface de glissement supérieure S2.

Dans la réalisation de l’outil 100 qui est représentée sur les figures 2a à 2d, l’organe de positionnement 20 comprend encore la portion de cylindre 13, mais comprend en outre deux bras 11 et 12 qui s’étendent latéralement à partir de la portion de cylindre 13. Comme représenté sur la figure 2d qui correspond à la figure 1c pour la seconde réalisation de l’outil 100, les deux bras 11 et 12 sont destinés à enserrer la surface périphérique externe de l’élément de tuyauterie 301 pour retenir l’outil 100 sur cet l’élément de tuyauterie 301. Pour cela, les deux bras 11 et 12 et la portion de cylindre 13 occupent un secteur angulaire supérieur à 180° autour de l’axe A-A, de sorte que l’organe de positionnement 20 permette de fixer l’outil 100 par déformation élastique et encastrement, couramment appelé clipsage, sur la surface périphérique externe de l’élément de tuyauterie 301. Les deux bras 11 et 12 présentent un espace entre leurs extrémités libres, à l’opposé de la portion de cylindre 13, qui est orienté angulairement autour de l’axe A-A de la même façon que l’espace entre les extrémités libres des deux guides 1 et 2.

On décrit maintenant une utilisation de l’outil 100 pour raccorder l’un à l’autre deux éléments de tuyauterie 301 et 302, en produisant un raccordement étanche, en référence aux figures 3 et 4a à 4d.

Dans l’exemple de raccordement qui est considéré, l’élément de tuyauterie 301, appelé premier élément de tuyauterie dans la partie générale de la description, est un raccord orientable, et l’élément de tuyauterie 302, appelé second élément de tuyauterie dans la partie générale de la description, est un disque de fermeture qui présente un orifice traversant 302a muni d’un taraudage. Un tel raccordement peut être utilisé dans un circuit de refroidissement de centrale nucléaire de production d’électricité, par exemple. Conformément à la figure 3, l’élément de tuyauterie 301 est composé par un corps cylindrique 301c (apparaissant dans les figures 1c et 2d sous la référence générale 301) avec un perçage axial traversant, un bouchon 301e, et un segment de tuyau latéral 301 d qui est perpendiculaire à l’axe du corps cylindrique 301c. L’intérieur du segment de tuyau latéral 301 d communique avec le perçage axial du corps cylindrique 301c, à hauteur d’une gorge circulaire 301a qui est prévue à l’intérieur du corps cylindrique 301c, à partir du perçage axial et autour de celui-ci. L’élément de tuyauterie 301 est complété par le bouchon à filetage 301e et un joint supérieur 301 f. Le bouchon 301e a une forme de vis percée et est destiné à être enfilé dans le perçage axial du corps cylindrique 301c de l’élément de tuyauterie 301, par l’ouverture de ce perçage axial du corps cylindrique opposée à celle destinée à faire face à l’élément de tuyauterie 302, puis à être vissé dans ce dernier pour enserrer l’élément de tuyauterie 301. Le bouchon 301e possède un trou axial borgne, dont l’ouverture est destinée à être orientée vers l’élément de tuyauterie 302 lors de l’opération de raccordement. Il est aussi muni d’une tête hexagonale à l’opposé de l’ouverture du trou axial borgne, pour permettre de serrer avec une clé son vissage dans l’élément de tuyauterie 302, à travers l’élément de tuyauterie 301. Enfin, la paroi latérale du bouchon 301e est munie de passages radiaux 301b pour faire communiquer le trou axial borgne interne au bouchon 301e avec la gorge circulaire 301a à l’intérieur du corps cylindrique 301c de l’élément de tuyauterie 301.

Le joint 200 est destiné à être placé entre l’élément de tuyauterie 302 et le corps cylindrique 301c de l’élément de tuyauterie 301, autour du perçage axial de ce dernier, pour faire étanchéité entre les deux éléments 301 et 302. Possiblement, une gorge peut être ménagée dans le corps cylindrique 301c de l’élément de tuyauterie 301, autour du perçage axial de celui-ci, pour guider le centrage du joint 200 par rapport au perçage axial.

Le joint 200 peut être constitué par un anneau en polymère ou caoutchouc qui est enserré radialement entre une bague interne en acier et un limiteur d’écrasement. Le limiteur d’écrasement a la forme d’une bague externe, dont l’épaisseur est supérieure à celle de la bague interne. Evidemment, l’anneau en polymère ou caoutchouc a une épaisseur sans charge de pression, qui est supérieure à celle du limiteur d’écrasement.

Le joint supérieur 301 f peut avoir une constitution identique à celle du joint 200. Toutefois, la préservation de l’état du joint supérieur 301 f n’a pas été identifiée comme étant critique pour la fiabilité et l’étanchéité du raccordement, si bien que l’invention peut n’être appliquée qu’au joint 200 lors de l’opération de raccordement. L’outil 100 est d’abord sélectionné en fonction du joint 200 à utiliser, et aussi de la surface périphérique externe du corps cylindrique 301c de l’élément de tuyauterie 301. En particulier, l’espacement entre les guides 1 et 2, le rayon et l’épaisseur du rebord 4, et la distance entre les surfaces de glissement SI et S2 sont sélectionnés en fonction du joint 200, et aussi en fonction de la forme de l’élément de tuyauterie 301. La forme et les dimensions de l’organe de positionnement 20 sont aussi sélectionnées en fonction de la surface périphérique externe du corps cylindrique 301 c de l’élément de tuyauterie 301.

Dans une première étape, le joint 200 est placé dans la partie 10 de l’outil 100, comme déjà décrit en référence aux figures 1 b et 2c.

Dans une deuxième étape, l’outil 100, retenant le joint 200 entre ses guides 1 et 2, est appliqué contre la surface périphérique externe du corps cylindrique 301c de l’élément de tuyauterie 301 (figure 1c), ou fixé sur celle-ci (figure 2d). De cette façon, le joint 200 est maintenu en alignement, dans une position de centrage, par rapport au corps cylindrique 301c de l’élément de tuyauterie 301.

Dans une troisième étape qui est illustrée par la figure 4a, l’élément de tuyauterie 301, avec l’outil 100, est amené devant l’orifice 302a de l’élément de tuyauterie 302. L’approche de l’élément de tuyauterie 301 vers l’élément de tuyauterie 302, et son orientation angulaire dans une direction qui est désirée pour le tuyau latéral 301 d parallèlement au disque de l’élément de tuyauterie 302, peuvent être effectuées grâce à l’invention sans risquer d’endommager le joint 200, au moins par la surface inférieure S1 de l’outil 100.

Dans une quatrième étape qui est illustrée par la figure 4b, le bouchon 301e est enfilé dans le perçage axial du corps cylindrique 301c de l’élément de tuyauterie 301, puis vissé partiellement à travers cet élément 301 dans le taraudage de l’orifice 302a de l’élément de tuyauterie 302, sans être serré. Ce vissage partiel peut être manuel et a été appelé pré-assemblage dans la partie générale de la présente description.

Dans une cinquième étape qui est illustrée par la figure 4c, l’outil 100 est tiré latéralement pour être retiré, alors que le joint 200 est retenu en position entre les éléments de tuyauterie 301 et 302, par le bouchon 301e en position enfilée et partiellement vissé. Pour d’autres conceptions d’éléments de tuyauterie, le joint 200 peut être maintenu en position entre les éléments de tuyauterie pendant que l’outil 100 est retiré latéralement, par l’un de ces éléments sur un débordement du joint 200 au delà de la surface de glissement supérieure S2. De façon générale, l’outil 100 est retiré par glissement de ses deux surfaces inférieure SI et supérieure S2 contre les surfaces d’application des éléments de tuyauterie 302 et 301, respectivement.

Enfin, dans une sixième étape qui est illustrée par la figure 4d, l’assemblage du raccordement l’un à l’autre des éléments de tuyauterie 301 et 302, avec le joint 200 qui reste définitivement en position entre ces éléments, est terminé en continuant le vissage du bouchon 301e, de façon à serrer définitivement les éléments de tuyauterie 301 et 302 contre le joint 200, des deux côtés de celui-ci.

La fiabilité du raccordement qui est ainsi réalisé, et notamment son étanchéité, présente un niveau de sûreté amélioré par rapport à une opération de raccordement qui n’utilise par l’outil 100 de l’invention. Néanmoins, le raccordement peut être effectué par un seul opérateur sans rallonger significativement la durée opératoire.

La figure 5 montre encore une autre réalisation d’un outil conforme à l’invention, qui est particulièrement adaptée à l’élément de tuyauterie 301 de la figure 3. Par rapport au mode de réalisation des figures 2a à 2d, la fonction de clipsage sur le corps cylindrique 301c est remplacée par un clipsage sur le segment de tuyau latéral 301 d. Pour cela, les deux bras 11 et 12 sont remplacés par la partie latérale 14 qui est formée pour recevoir le segment de tuyau latéral 301 d, et que ce segment de tuyau latéral 301 d puisse être extrait de la partie latérale 14 lorsque l’outil 100 est retiré à la cinquième étape décrite ci-dessus.

De façon générale, les fonctions des différentes parties de l’outil 100 sont : - partie 10 : fonction de maintien du joint 200 ; - portion de cylindre 13 : fonction de positionnement de l’outil 100 contre l’élément de tuyauterie 301 ; et - bras 11, 12 ou partie latérale 14 : fonction d’auto-maintien de l’outil 100 sur l’élément de tuyauterie 301.

Il est entendu que l’invention peut être reproduite en en modifiant certaines caractéristiques secondaires par rapport à la description détaillée qui vient d’être donnée, tout en conservant certains au moins des avantages cités. En particulier, les valeurs numériques de mesures qui ont été citées ne l’ont été qu’à titre d’exemples.

Claims (10)

1. REVENDICATIONS

   1. Outil (100) de maintien temporaire d’un joint (200) de raccordement entre deux éléments de tuyauterie (301,302), ledit outil comprenant une partie (10) de maintien du joint qui est contenue entre deux surfaces de glissement parallèles inférieure (SI) et supérieure (S2) de ladite partie de maintien, et qui comprend, entre lesdites surfaces de glissement, deux guides (1,2) connectés l’un à l’autre par une portion de fond (3), de sorte que le joint (200) puisse être inséré par translation entre les deux guides, parallèlement aux surfaces de glissement, jusqu’à ce que le joint vienne en contact avec la portion de fond, la portion de fond et les deux guides ayant une configuration adaptée pour définir un centrage du joint par rapport à l’outil lorsque le joint est en contact avec la portion de fond entre les deux guides, le joint étant maintenu en position centrée par pression des deux guides contre ledit joint, latéralement par rapport au contact du joint contre la portion de fond, et les deux guides comprenant chacun un rebord (4) du côté de la surface de glissement inférieure (SI), adapté pour écarter le joint de ladite surface de glissement inférieure, et les deux guides présentant un premier espace de séparation entre des extrémités respectives desdits deux guides qui sont opposées à la portion de fond, le premier espace de séparation étant adapté pour que le joint puisse être extrait de la partie de maintien par translation et glissement dudit joint sur les rebords des guides, l’outil comprenant en outre un organe de positionnement (20), qui est rigidement connecté à la partie (10) de maintien du joint, et qui est formé de façon à déterminer une position de ladite partie de maintien du joint par rapport à un premier (301) des éléments de tuyauterie lorsque ledit organe de positionnement est en contact par butée contre ledit premier élément de tuyauterie.
2. 2. Outil (100) selon la revendication 1, dans lequel les deux guides (1, 2) sont adaptés pour presser latéralement le joint (200) lorsque ledit joint est placé entre lesdits deux guides et est en contact avec la portion de fond (3), par déformation élastique de la partie (10) de maintien du joint.
3. 3. Outil (100) selon la revendication 1 ou 2, dans lequel la portion de fond (3) comporte aussi un rebord (4) du côté de la surface de glissement inférieure (SI), les trois rebords respectivement de la portion de fond et des deux guides (1, 2) ayant une épaisseur identique perpendiculairement aux surfaces de glissement (SI, S2).
4. 4. Outil (100) selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans lequel l’organe de positionnement (20) est adapté pour être fixé de façon démontable sur le premier élément de tuyauterie (301), lorsque ledit organe de positionnement est en contact par butée contre ledit premier élément de tuyauterie.
5. 5. Outil (100) selon la revendication 4, dans lequel l’organe de positionnement (20) est adapté pour être fixé par déformation élastique et encastrement sur le premier élément de tuyauterie (301 ).
6. 6. Outil (100) selon la revendication 5, dans lequel l’organe de positionnement (20) comporte deux bras (11, 12) élastiques et opposés, configurés pour enserrer latéralement le premier élément de tuyauterie (301), et les deux bras présentant un second espace de séparation entre des extrémités respectives desdits deux bras, le premier espace de séparation entre les deux guides (1, 2) de la partie (10) de maintien du joint et le second espace de séparation entre les deux bras (11, 12) de l’organe de positionnement (20) étant situés dans une même orientation angulaire autour d’un axe (A-A) perpendiculaire aux surfaces de glissement (SI, S2).
7. 7. Outil (100) selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans lequel la partie (10) de maintien du joint est à base d’un matériau polymère, par exemple à base de polyéthylène, de polyamide, de tétrafluoroéthylène, ou de polyimide.
8. 8. Outil (100) selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans lequel la partie (10) de maintien du joint et l’organe de positionnement (20) sont continus de matière.
9. 9. Procédé de raccordement de deux éléments de tuyauterie (301, 302) l’un à l’autre, en plaçant un joint (200) entre lesdits deux éléments de tuyauterie, le procédé comprenant les étapes suivantes : -fournir un outil (100) de maintien temporaire du joint (200), qui est conforme à l’une quelconque des revendications précédentes, et dont un emplacement entre les deux guides (1, 2) contre la portion de fond (3) possède des dimensions qui coïncident avec un diamètre externe du joint, et dont les rebords (4) des guides du côté de la surface de glissement inférieure (SI) possèdent une hauteur adaptée pour écarter le joint de ladite surface de glissement inférieure lorsque ledit joint est dans ledit emplacement ; - placer le joint (200) dans l’emplacement entre les deux guides (1, 2), contre la portion de fond (3) et en appui sur les rebords (4) desdits guides, de sorte que le joint soit maintenu dans l’outil (100) ; - positionner l’outil (100) par rapport à un premier (301) des éléments de tuyauterie, du côté de la surface de glissement supérieure (S2), avec l’organe de positionnement (20) en butée contre ledit premier élément de tuyauterie ; - amener le second élément de tuyauterie (302) en alignement avec le premier élément de tuyauterie (301), devant la surface de glissement inférieure (SI) ; - pré-assembler les deux éléments de tuyauterie (301, 302) l’un avec l’autre, en maintenant le joint (200) au moyen de l’outil (100) dans une position d’alignement par rapport au premier élément de tuyauterie ; -retirer l’outil (100) par translation parallèlement aux surfaces de glissement (SI, S2), pendant que le joint (200) est retenu entre les deux éléments de tuyauterie (301, 302) dans la position d’alignement dudit joint par rapport au premier élément de tuyauterie (301 ) ; et - assembler les deux éléments de tuyauterie (301, 302) l’un avec l’autre en serrant chaque élément de tuyauterie contre le joint (200).
10. 10. Procédé selon la revendication 9, dans lequel l’outil (100) de maintien temporaire du joint (200) est sélectionné de sorte que le joint ne déborde pas au-delà de la surface de glissement supérieure (S2) lorsque ledit joint est placé entre les deux guides (1, 2), contre la portion de fond (3) et en appui sur les rebords (4) desdits guides.