FR3045323A1

FR3045323A1 - Procede de coloration d'une composition cosmetique

Info

Publication number: FR3045323A1
Application number: FR1562878A
Authority: FR
Inventors: Franck Giron; Henri Samain
Original assignee: LOreal SA
Current assignee: LOreal SA
Priority date: 2015-12-18
Filing date: 2015-12-18
Publication date: 2017-06-23
Anticipated expiration: 2035-12-18
Also published as: FR3045323B1

Abstract

La présente invention concerne un procédé de coloration d'une composition cosmétique comportant les étapes suivantes : a) imprimer, à l'aide d'une imprimante à jet d'encre, au moins une encre sur un support, b) mettre en contact la composition et l'encre de façon à ce que la composition absorbe au moins partiellement l'encre.

Description

La présente invention concerne la coloration personnalisée d’une composition cosmétique en utilisant l’impression d’au moins une encre.

Art antérieur et problème technique

On cherche à obtenir des poudres de maquillage avec des couleurs personnalisables à la demande, et de préférence d’une façon suffisamment simple pour pouvoir le faire à la maison.

La demande WO 2015/168524 décrit un système consistant, à l’aide d’une imprimante jet d’encre spécifique, à recouvrir d’encre une composition cosmétique sous forme de poudre. Toutefois, cette solution est peu satisfaisante car elle ne fonctionne pas avec des imprimantes à jet d’encre classiques non modifiées. En effet, les imprimantes classiques sont conçues pour manipuler des feuilles. Elles les entraînent une par une dans le boîtier pour réalisation de l’impression puis les ressortent par une fente adaptée. Si l’on place une poudre libre sur une feuille puis qu’on introduit cette feuille pour impression dans une imprimante classique, la poudre se libère et le résultat final n’est pas satisfaisant. Peu ou pas de poudre reste sur la feuille et l’opération de maquillage ne peut être réalisée. Il est encore possible de pré-enduire la feuille d’un système auto-adhésif (encore appelé adhésif PSA) ou d’une huile pour bloquer la poudre sur la feuille et réduire les pertes pendant l’impression. Toutefois, la poudre ainsi bloquée ne peut pas être récupérée (sous forme libre) pour le maquillage.

Objectif de l’invention

Il existe ainsi un besoin pour pouvoir modifier de manière personnalisée la couleur d’une composition cosmétique sous forme de poudre, en utilisant une imprimante à jet d’encre classique et en fournissant, après impression, une composition cosmétique sous forme de poudre libre.

Procédé L’invention a ainsi pour objet un procédé de coloration d’une composition cosmétique comportant les étapes suivantes : a) imprimer, à l’aide d’une imprimante à jet d’encre, au moins une encre sur un support, b) mettre en contact la composition et l’encre de façon à ce que la composition absorbe au moins partiellement l’encre.

Grâce à l’invention, on bénéficie d’une composition colorée de manière personnalisée et simple, réalisée avec une imprimante jet d’encre classique en vente dans le commerce, sans modification de cette dernière, si ce n’est l’utilisation de cartouches d’encre cosmétique.

Le support est avantageusement non absorbant pour l’encre. Ainsi, l’encre déposée reste entièrement disponible pour son absorption par la composition. Le support peut par exemple être constitué par une feuille plastique ou un papier rendu imperméable en surface. L’étape b) de mise en contact de la composition et de l’encre peut avoir lieu avant séchage de l’encre.

Les étapes a) et b) du procédé peuvent être réalisées à deux moments différents et/ou sur deux sites différents, le support pouvant être fourni à l’utilisateur avec l’encre non sèche prêt pour l’étape b), notamment dans un conditionnement étanche.

La composition peut être pulvérulente, notamment sous forme de poudre libre, c’est-à-dire non compacte. Dans ce cas, l’étape b) peut être effectuée à l’aide de moyens de saupoudrage de la composition choisis dans le groupe constitué par un système à tamis, une éponge ou une houppette aptes à retenir une poudre et un pulvérisateur à poudre.

En variante, l’étape b) peut avoir lieu après séchage de l’encre. Dans ce cas, la composition est avantageusement liquide. Au sens de l’invention, on entend par composition « liquide », une composition ne se présentant pas sous une forme solide. En d’autres termes, elle manifeste une fluidité suffisante pour être dotée de propriétés d’écoulement. La viscosité d’une composition liquide selon l’invention mesurée à l’aide d’un viscosimètre Rhéomat 180 à 25 °C à la vitesse de rotation de 200 tours/minute après 10 minutes de rotation est par exemple inférieure ou égale à 2 Pa.s, notamment comprise entre 0,01 et 0,5 Pa.s.

Le procédé selon l’invention peut comprendre l’étape consistant à disposer la composition après absorption au moins partielle de l’encre dans un dispositif de stockage. Un tel dispositif de stockage peut consister en un récipient tel qu’une coupelle, une telle coupelle pouvant comporter des trous momentanément bouchés ou être dépourvue de trous.

Le procédé peut comprendre l’étape consistant à prélever la composition après absorption au moins partielle de l’encre à l’aide d’un applicateur, tel qu’une houppette par exemple en vue du maquillage des matières kératiniques concernées.

Le procédé peut comprendre l’étape consistant à laisser sécher la composition après absorption au moins partielle de l’encre.

Le procédé peut comprendre l’étape consistant à amener à l’étape b) la composition en une quantité suffisante pour absorber sensiblement toute l’encre présente sur le support.

La quantité totale d’encre déposée sur le support peut être comprise entre 0,1 mg/cm2 et 10 mg/cm2.

La quantité totale de composition déposée sur le support peut être comprise entre 1 mg/cm2 et 100 mg/cm2. L’étape b) peut être réalisée de manière automatique par l’imprimante ou par un autre appareil.

La composition peut être blanche avant d’être amenée au contact de l’encre sur le support. Ainsi, elle est prête à être colorée par l’encre. L’impression peut être une impression polychrome, notamment en trichromie, en quadrichromie, ou avec plus de quatre encres, de préférences en plusieurs passes superposées. La couleur imprimée est avantageusement mémorisée dans une mémoire électronique. L’impression peut être effectuée en fonction d’une information de couleur entrée par l’utilisateur, notamment sélectionnée sur un écran, ou mesurée, notamment sur la peau.

Le procédé peut comporter une étape de sélection de la couleur de l’impression en fonction de la couleur des matières kératiniques à maquiller, et notamment une acquisition par une caméra de la couleur desdites matières kératiniques et/ou en fonction d’une couleur cible à atteindre lors de l’application.

Ensembles pour la mise en œuvre du procédé :

Selon un autre aspect, l’invention a encore pour objet, en combinaison ce qui précède, un ensemble pour la mise en œuvre du procédé tel que défini plus haut, comportant, notamment au sein d’un même emballage: au moins un support sur lequel est présent un dépôt d’encre(s), et - au moins une composition à amener au contact du support pour se colorer.

Selon un autre aspect, l’invention a encore pour objet, en combinaison ce qui précède, un ensemble pour la mise en œuvre du procédé tel que défini plus haut, comportant, notamment au sein d’un même emballage : au moins un support, au moins une cartouche d’encre cosmétique pour imprimante à jet d’encre, permettant de déposer sur le support ladite encre, au moins une composition à amener au contact de l’encre déposée sur le support pour se colorer.

Composition cosmétique

Selon un premier aspect, la composition cosmétique est pulvérulente. Selon ce premier aspect, la composition cosmétique peut comporter au moins un composé pulvérulent.

Composé pulvérulent

Le ou les composés pulvérulents peuvent être choisis parmi les composés minéraux et/ou organiques. Ils peuvent notamment être choisis parmi les charges, les matières colorantes pulvérulentes, telles que les pigments, les nacres et/ou les particules réfléchissantes, et leurs mélanges.

Les charges peuvent être choisies parmi celles bien connues de l’homme du métier et couramment utilisées dans les compositions cosmétiques. Les charges peuvent être minérales ou organiques, lamellaires ou sphériques. On peut citer le talc, le mica, la silice, le kaolin, les poudres de polyamide comme le Nylon® commercialisé sous la dénomination Orgasol® par la société Atochem, de poly-p-alanine et de polyéthylène, les poudres de polymères de tétrafluoroéthylène comme le Téflon®, la lauroyl-lysine, l’amidon, le nitrure de bore, les micro sphères creuses polymériques expansées telles que celles de chlorure de polyvinylidène/acrylonitrile comme celles commercialisées sous la dénomination d’Expancel® par la société Nobel Industrie, les poudres acryliques telles que celles commercialisées sous la dénomination Polytrap® par la société Dow Corning, les particules de polyméthacrylate de méthyle et les microbilles de résine de silicone (Tospearls® de Toshiba, par exemple), le carbonate de calcium précipité, le carbonate et l’hydro-carbonate de magnésium, l’hydroxyapatite, les microsphères de silice creuses (Silica Beads® de MAPRECOS), les microcapsules de verre ou de céramique, les savons métalliques dérivés d’acides organiques carboxyliques ayant de 8 à 22 atomes de carbone, et en particulier de 12 à 18 atomes de carbone, par exemple le stéarate de zinc, de magnésium ou de lithium, le laurate de zinc, le myristate de magnésium.

Les charges peuvent représenter de 10 % à 95 %, en particulier de 40 % à 90 % en poids par rapport au poids total de la composition.

Les matières colorantes pulvérulentes peuvent être choisies parmi les pigments, les nacres, les particules réfléchissantes et leurs mélanges, et de préférence parmi les pigments.

Les pigments peuvent être blancs ou colorés, minéraux et/ou organiques, enrobés ou non. On peut citer, parmi les pigments minéraux, des oxydes métalliques, en particulier le dioxyde de titane, éventuellement traité en surface, les oxydes de zirconium, de zinc ou de cérium, ainsi que les oxydes de fer, de titane, ou de chrome, le violet de manganèse, le bleu outremer, l’hydrate de chrome et le bleu ferrique. Parmi les pigments organiques, on peut citer le noir de carbone, les pigments de type D & C, et les laques à base de carmin de cochenille, de baryum, strontium, calcium, aluminium.

Les nacres peuvent être choisies parmi les pigments nacrés blancs tels que le mica recouvert de titane ou d’oxychlorure de bismuth, les pigments nacrés colorés tels que le mica titane avec des oxydes de fer, le mica titane avec notamment du bleu ferrique ou de l’oxyde de chrome, le mica titane avec un pigment organique du type précité ainsi que les pigments nacrés à base d’oxychlorure de bismuth. On peut également citer, à titre d’exemple de nacres, le mica naturel recouvert d’oxyde de titane, d’oxyde de fer, de pigment naturel ou d’oxychlorure de bismuth.

Parmi les nacres disponibles sur le marché, on peut citer les nacres Timica, Flamenco et Duochrome (sur base de mica) commercialisées par la société ENGELHARD, les nacres Timiron commercialisées par la société Merck, les nacres sur base de mica Prestige commercialisées par la société Eckart et les nacres sur base de mica synthétique Sunshine commercialisées par la société Sun Chemical.

Les nacres peuvent plus particulièrement posséder une couleur ou un reflet jaune, rose, rouge, bronze, orangé, brun, or et/ou cuivré.

Par « particules réfléchissantes », on désigne des particules dont la taille, la structure, notamment l’épaisseur de la ou des couches qui la constituent et leurs natures physique et chimique, et l’état de surface, leur permettent de réfléchir la lumière incidente. Cette réflexion peut, le cas échéant, posséder une intensité suffisante pour créer à la surface de la composition ou du mélange, lorsque celui-ci est appliqué sur le support à maquiller, des points de surbrillance visibles à l’œil nu, c’est-à-dire des points plus lumineux qui contrastent avec leur environnement en semblant briller. Les particules réfléchissantes peuvent être sélectionnées de manière à ne pas altérer significativement l’effet de coloration généré par les agents de coloration qui leur sont associés et plus particulièrement de manière à optimiser cet effet en termes de rendu de couleur. Elles peuvent plus particulièrement posséder une couleur ou un reflet jaune, rose, rouge, bronze, orangé, brun, or et/ou cuivré. Ces particules peuvent présenter des formes variées, notamment être en forme de plaquettes ou globulaires, en particulier sphériques. Les particules réfléchissantes, quelle que soit leur forme, peuvent présenter une structure multicouche ou non et, dans le cas d’une structure multicouche, par exemple au moins une couche d’épaisseur uniforme, notamment d’un matériau réfléchissant. Lorsque les particules réfléchissantes ne présentent pas de structure multicouche, elles peuvent être composées par exemple d’oxydes métalliques, notamment des oxydes de titane ou de fer obtenus par synthèse.

Lorsque les particules réfléchissantes présentent une structure multicouche, celles-ci peuvent par exemple comporter un substrat naturel ou synthétique, notamment un substrat synthétique au moins partiellement enrobé par au moins une couche d’un matériau réfléchissant notamment d’au moins un métal ou matériau métallique. Le substrat peut être monomatière, multimatériau, organique et/ou inorganique. Plus particulièrement, il peut être choisi parmi les verres, les céramiques, le graphite, les oxydes métalliques, les alumines, les silices, les silicates, notamment les aluminosilicates et les borosilicates, le mica synthétique et leurs mélanges, cette liste n’étant pas limitative. Le matériau réfléchissant peut comporter une couche de métal ou d’un matériau métallique. Des particules réfléchissantes sont décrites notamment dans les documents JP-A-09188830, JP-A-10158450, JP-A-10158541, JP-A-07258460 et JP-A-05017710.

Toujours à titre d’exemple de particules réfléchissantes comportant un substrat minéral enrobé d’une couche de métal, on peut citer également les particules comportant un substrat de borosilicate enrobé d’argent. Des particules à substrat de verre revêtu d’argent, en forme de plaquettes, sont vendues sous la dénomination Microglass Metashine REFSX 2025 PS par la société Toyal. Des particules à substrat de verre revêtu d’alliage nickel/chrome/molybdène sont vendues sous la dénomination Crystal Star GF 550, GF 2525 par cette même société. On peut également utiliser des particules comprenant un substrat métallique tel que l’argent, l’aluminium, le fer, le chrome, le nickel, le molybdène, l’or, le cuivre, le zinc, l’étain, le magnésium, l’acier, le bronze, le titane, ledit substrat étant enrobé d’au moins une couche d’au moins un oxyde métallique tels que l’oxyde de titane, l’oxyde d’aluminium, l’oxyde de fer, l’oxyde de cérium, l’oxyde de chrome, les oxydes de silicium et leurs mélanges. On peut citer à titre d’exemple les poudres d’aluminium, de bronze ou de cuivre enrobées de S1O2 commercialisées sous la dénomination Visionaire par la société Eckart.

Selon un deuxième aspect, la composition cosmétique est liquide. Selon ce deuxième aspect, la composition cosmétique comporte au moins 10 % de solvant, et de préférence au moins 30 % de solvant. Une telle composition peut éventuellement comprendre en outre des charges colorées. Selon un autre aspect de l’invention, une telle composition ne comprend pas de charges colorées.

La composition peut comporter des agents fluides huileux tels que des composés peu ou pas miscibles à l’eau. De tels composés peuvent être choisis parmi l’acétate d’alkyle, l’isododécane, des agents fluides hydrosolubles tels que des alcools, des polyols ou de l’eau.

Par exemple, la composition peut être sous forme d’émulsion directe ou inverse.

Dans le cas d’une composition contenant des agents fluides huileux et hydrosolubles, la proportion massique des uns par rapport aux autres peut être comprise entre 1/9 et 9/1.

Autres ingrédients

La composition cosmétique peut contenir également tout composé usuellement utilisé dans des compositions cosmétiques, et notamment des agents de coloration annexes, par exemple hydrosolubles ou liposolubles, des actifs hydrosolubles, des agents de tenue notamment des polymères filmogènes, des agents gélifiants, des agents épaississants, des huiles, des cires, des beurres végétaux, des tensioactifs, des conservateurs, des parfums, des arômes, des filtres UV liposolubles, des bactéricides, des absorbeurs d’odeur, des extraits végétaux, des sels, des antioxydants, des agents basiques comme par exemple le carbonate de calcium, ou des agents acides comme par exemple les acides citrique ou lactique.

Il relève des opérations de routine de l’homme de l’art d’ajuster la nature et la quantité des additifs présents dans les compositions conformes à l’invention, de telle sorte que les propriétés cosmétiques désirées de celles-ci n’en soient pas affectées.

Galénique

Les compositions selon l’invention peuvent être des produits de maquillage, de préférence de type fonds de teint, bases de maquillage, fards à joues ou à paupières, produits anticemes, blush et plus généralement tout produit de maquillage, de coloration de la peau, des cheveux ou des cils.

De préférence, la composition cosmétique est un fond de teint, un blush ou un fard à paupières.

Encreisl

La ou les encres déposées, par impression, à l’étape a), sur le support, est(sont) avantageusement une ou des encres aqueuses, comprenant une concentration massique d’au moins 50 % en eau. La ou les encres peuvent comprendre un complément de solvant hydrophile choisi parmi les alcools, tels que les monoalcools inférieurs ayant de 1 à 5 atomes de carbone tels que l’éthanol et l’isopropanol, les glycols ayant de 2 à 8 atomes de carbone tels que l’éthylène glycol, le propylène glycol, le 1,3-butylène glycol et le dipropylène glycol, les cétones en C3 et C4, notamment l’acétone, et les aldéhydes en C2-C4 et les polyols comme par exemple choisi parmi l’éthylèneglycol, le pentaérythritol, le triméthylolpropane, le propylène glycol, le 1,3 propanediol, le butylène glycol, l’isoprène glycol, le pentylène glycol, l’héxylène glycol, le glycérol, les polyglycérols, tels que les oligomères du glycérol comme le diglycérol, les polyéthylènes glycols, et leurs mélanges.

La ou les encres déposées sur la composition par impression sont avantageusement des encres offset, pour flexographie et héliogravure, contenant des alcools tels que le propanol, l’éthanol, le butanol, des esters de glycols, des acétates d’alkyles, des cétones telles que l’acétone, le diacétone alcool, ou leurs mélanges.

La ou chaque encre comprend une matière colorante. La matière colorante peut être présente dans l’encre en une teneur massique allant de 0,01 à 60 %, par rapport à la masse totale de l’encre, de préférence allant de 0,1 à 40 %, voire de 0,1 à 30%, préférentiellement allant de 0,5 à 20 %. L’encre peut comporter une ou plusieurs matières colorantes choisies parmi les colorants hydrosolubles et les colorants liposolubles.

Parmi les colorants hydrosolubles, on peut citer le sel disodique de ponceau, le sel disodique du vert d’alizarine, le jaune de quinoléine, le sel trisodique d’amarante, le sel disodique de tartrazine, le sel monosodique de rhodamine, le sel disodique de fuchsine, la xanthophylle, le bleu de méthylène.

Parmi les colorants liposolubles, on peut citer le Rouge Soudan III (CTFA : D&C Red 17), la lutéine, le vert de quinizarine (CTFA : D&C green 6), le pourpre d’alizurol SS (CTFA : D&C violet n° 2), le brun Soudan, le DC Yellow 11, le DC orange 5, le jaune quinoléine, la curcumine, les dérivés des caroténoïdes tels que le lycopène, le bétacarotène, la bixine ou la capsantéine, et leurs mélanges. Les polymères colorants sont généralement des copolymères à base d’au moins deux monomères distincts dont l’un au moins est un colorant organique monomérique. De tels colorants polymériques sont connus de l’homme du métier. On peut, par exemple, se référer aux documents : US-5,032,670 ; US-4,999,418 ; US-5,106,942; US-5,030,708 ; US-5,102,980; US-5,043,376 ; US-5,104,913; US-5,281,659, US-5,194,463 ; US-4,804,719 ; WO92/07913, ou bien encore EPI048282. L’encre selon l’invention constitue un milieu cosmétiquement acceptable, c’est-à-dire compatible avec les matières kératiniques telles que la peau du visage ou du corps, les lèvres, les cheveux, les cils, les sourcils et les ongles. L’encre peut être liquide au moment de l’impression, et présenter par exemple une viscosité allant de lmPa.s à 500 mPa.s, et de préférence de lmPa.s à 300 mPa.s à 25 °C.

La viscosité d’une encre selon l’invention peut être mesurée selon tout procédé connu de l’homme de l’art, et notamment selon le procédé conventionnel suivant. A 25 °C à l’aide d’un Rhéomat 180, équipé d’un mobile tournant à 200 tours/mn, l’homme du métier choisit le mobile permettant la mesure de la viscosité, parmi les mobiles, Ml ou M2 ou M3 ou M4 sur la base de ses connaissances générales, de manière à pouvoir réaliser la mesure. L’encre peut être sous forme d’émulsion. L’encre peut être choisie parmi celles qui sont commercialisées pour l’imprimante alimentaire Gatocopy, notamment de référence A426.

Imprimante à jet d’encre L’imprimante utilisée à l’étape a) est de type numérique. On entend par imprimante numérique une machine capable d’imprimer sous forme de pixels à partir de données numériques, différente d’une machine comportant une forme d’impression. L’imprimante est une imprimante jet d’encre (« Inkjet »), par exemple thermique ou piézoélectrique. L’imprimante peut être une imprimante jet d’encre alimentaire de type Gatocopy A426 permettant l’impression sur des objets non plans.

Figures L’invention pourra être mieux comprise à la lecture de la description détaillée qui va suivre, et du dessin ci-annexé, illustrant des modes de réalisation, sur lequel : la figure 1 représente de manière schématique les différentes étapes d’un exemple de procédé conforme à l’invention, la figure 2 représente de manière schématique les différentes étapes d’un autre exemple de procédé conforme à l’invention, la figure 3 représente de manière schématique un exemple d’ensemble pour la mise en œuvre du procédé, la figure 4 représente de manière schématique un autre exemple d’ensemble pour la mise en œuvre du procédé, la figure 5 représente l’encre imprimée sur un support, la figure 6 représente la composition mise au contact de l’encre de la figure 5, et la figure 7 représente la composition de la figure 6 colorée après absorption de l’encre.

On a représenté sur la figure 1 les étapes d’un premier exemple de procédé conforme à l’invention. Dans une étape 1, on imprime une encre sous forme liquide sur un support à surface non absorbante. Dans une étape 2, on met en contact une composition cosmétique pulvérulente et l’encre, de manière à permettre l’absorption de l’encre par la composition.

Eventuellement, dans une étape non illustrée, on vient mélanger, à l’aide par exemple d’un racleur, l’encre et la composition, de façon à obtenir un mélange homogène. On peut enfin réaliser une étape, également non illustrée, de transfert de la composition colorée dans un dispositif de stockage, par exemple dans un récipient muni d’un organe de fermeture.

Les figures 5 à 7 illustrent le résultat obtenu par la mise en œuvre du procédé après chaque étape. La figure 5 illustre ainsi l’encre E déposée sur un support 10. La figure 6 représente la composition C sous forme de poudre blanche mise en contact avec l’encre E, la composition C ayant été déposée par saupoudrage sur l’encre E. Enfin, la figure 7 illustre la composition cosmétique sous forme de poudre colorée P obtenue par le procédé après absorption de l’encre E par la composition C. Sur cette figure, on voit également qu’un peu de composition C sous forme de poudre blanche reste présente sur le support, non colorée. Toujours sur cette figure, on observe que la poudre colorée P a été rassemblée au milieu du support, comme visible, par exemple à l’aide d’un racleur.

Dans le procédé illustré sur la figure 2, on réalise, dans une étape 3, une impression d’encre sous forme liquide sur un support, de type non absorbant, à l’aide d’une imprimante à jet d’encre. L’étape 4 consiste à laisser sécher l’encre. Puis, ultérieurement, par exemple sur un autre site et/ou à un autre moment, on réalise l’étape 5 consistant à mettre en contact une composition sous forme liquide avec l’encre séchée, de manière à permettre l’absorption au moins partielle par la composition de l’encre.

Sur la figure 3, on a représenté un ensemble 15 pour la mise en œuvre du procédé, notamment le procédé dont les étapes sont illustrées sur la figure 2. Cet ensemble 15 comporte un emballage 16. L’ensemble 15 comporte encore, contenu dans l’emballage 16, un support 17 sur lequel on a imprimé puis laissé sécher une encre E. L’ensemble 15 comporte enfin, selon cet exemple, un flacon 18 contenant la composition sous une forme liquide L, notamment de couleur blanche, destinée à être mise en contact avec l’encre E pour permettre l’absorption de l’encre E par la composition L, afin de colorer cette dernière.

Enfin, sur la figure 4, on a représenté un autre ensemble 20 selon l’invention, pour la mise en œuvre du procédé, notamment du procédé illustré sur la figure 1. L’ensemble 20 comporte un emballage 21, ainsi qu’un support 22 vierge, destiné à recevoir un dépôt d’impression d’encre, une cartouche 23 d’encre E sous forme liquide, ainsi qu’un récipient 24 fermé contenant la composition C sous forme de poudre blanche, destinée à être mise en contact avec l’encre E après impression de celle-ci sur le support 22. L’emballage 21 contient, dans cet exemple, le support 22, la cartouche 23 et le récipient 24. Bien entendu, l’ensemble 20 peut comporter une pluralité de cartouches 23 et/ou de supports 22 et/ou de récipients 24 sans sortir du cadre de l’invention.

Exemples 1 et 2 Exemple 1

On réalise une poudre de riz présentant la composition suivante :

Poudre de riz micronisé bio (30 pm)(Fournisseur= Aroma-zone) 80 g Oxyde de zinc 20 g

On imprime une encre de couleur rouge par le biais d’une imprimante Canon sur un support plastique du type Transparent (HP). L’imprimante a déposé 1,2 mg d’encre par cm2.

Puis, sans attendre, on saupoudre la poudre de riz en déposant 5 mg de poudre par cm2.

Pour cela, on prend de la poudre avec une houppette, on secoue la houppette pour faire tomber la poudre. Puis, 1 minute après, on prend la poudre (devenue rose) par le biais d’une houppette et on se maquille.

Exemple 2

On réalise, par mélange et broyage, une première formule composée de :

Talc 77%

Mica (oxyde de titane anatase 10-50μηι) 10%

Sericite synthétique (fluorophlogopite) 10%

Stéarate de magnésium 3%

On mélange cette première formule en proportion massique à 46% avec : Stéarate de magnésium 1,5%

Mica oxyde de titane (59% de CI77019+41 % de CI77891 ) 50%

Liant à base d’ester et de silicone phénylée 12%

Octane 1,2 diol 0,5%

Le tout est broyé en fine poudre.

On imprime une couleur rouge par le biais d’une imprimante Gatocopy en réalisant une passe d’impression sous forme d’un carré sur un support plastique du type Transparent (HP).

Puis on saupoudre la poudre (110 mg/cm2).

On racle et on obtient une poudre colorée à la couleur choisie.

Claims

REVENDICATIONS

1. Procédé de coloration d’une composition cosmétique comportant les étapes suivantes : a) imprimer, à l’aide d’une imprimante à jet d’encre, au moins une encre sur un support, b) mettre en contact la composition et l’encre de façon à ce que la composition absorbe au moins partiellement l’encre.
2. Procédé selon la revendication 1, le support étant non absorbant pour l’encre.
3. Procédé selon la revendication 1 ou 2, l’étape b) ayant lieu avant séchage de L’encre.
4. Procédé selon l’une quelconque des revendications 1 à 3, les étapes a) et b) du procédé étant réalisées à deux moments différents et/ou sur deux sites différents, le support pouvant être fourni à l’utilisateur avec l’encre non sèche prêt pour l’étape b), notamment dans un conditionnement étanche.
5. Procédé selon l’une quelconque des revendications 1 à 4, la composition étant pulvérulente.
6. Procédé selon la revendication 5, l’étape b) étant effectuée à l’aide de moyens de saupoudrage de la composition choisis dans le groupe constitué par un système à tamis, une éponge ou une houppette apte à retenir une poudre et un pulvérisateur à poudre.
7. Procédé selon l’une quelconque des revendications 1 et 2, l’étape b) ayant lieu après séchage de l’encre.
8. Procédé selon la revendication 7, la composition étant liquide.
9. Procédé selon l’une quelconque des revendications précédentes, comprenant l’étape consistant à disposer la composition après absorption au moins partielle de l’encre dans un dispositif de stockage.
10. Procédé selon l’une quelconque des revendications précédentes, comprenant L’étape consistant à prélever la composition après absorption au moins partielle de l’encre à L’aide d’un applicateur, tel qu’une houppette.
11. Procédé selon l’une quelconque des revendications précédentes, comprenant L’étape consistant à laisser sécher la composition après absorption au moins partielle de L’encre.
12. Procédé selon l’une quelconque des revendications précédentes, comprenant l’étape consistant à amener à l’étape b) la composition en une quantité suffisante pour absorber sensiblement toute l’encre présente sur le support.
13. Procédé selon l’une quelconque des revendications précédentes, la quantité totale d’encre déposée sur le support étant comprise entre 0,1 mg/cm2 et 10 mg/cm2.
14. Procédé selon l’une quelconque des revendications précédentes, la quantité totale de composition déposée sur le support étant comprise entre 1 mg/cm2 et 100 mg/cm2.
15. Procédé selon l’une quelconque des revendications précédentes, l’étape b) étant réalisée de manière automatique par l’imprimante ou par un autre appareil.
16. Procédé selon l’une quelconque des revendications précédentes, le support étant constitué par une feuille plastique ou un papier rendu imperméable en surface.
17. Procédé selon l’une quelconque des revendications précédentes, la composition étant blanche avant d’être amenée au contact de l’encre sur le support.
18. Procédé selon l’une quelconque des revendications précédentes, l’impression étant une impression polychrome, notamment en trichromie, en quadrichromie, ou avec plus de quatre encres, de préférences en plusieurs passes superposées.
19. Procédé selon l’une quelconque des revendications précédentes, la couleur imprimée étant mémorisée dans une mémoire électronique.
20. Procédé selon l’une quelconque des revendications précédentes, l’impression étant effectuée en fonction d’une information de couleur entrée par l’utilisateur, notamment sélectionnée sur un écran, ou mesurée, notamment sur la peau.
21. Procédé selon l’une quelconque des revendications précédentes, comportant une étape de sélection de la couleur de l’impression en fonction de la couleur des matières kératiniques à maquiller, et notamment une acquisition par une caméra de la couleur desdites matières kératiniques ou en fonction d’une couleur cible à atteindre lors de l’application.
22. Ensemble (15) pour la mise en œuvre du procédé tel que défini dans l’une quelconque des revendications précédentes, comportant, notamment au sein d’un même emballage: - au moins un support (17) sur lequel est présent un dépôt d’encre(s) (E), - au moins une composition (L) à amener au contact du support (17) pour se colorer.
23. Ensemble (20) pour la mise en œuvre du procédé tel que défini dans l’une quelconque des revendications précédentes 1 à 21, comportant, notamment au sein d’un même emballage : - au moins un support (22), - au moins une cartouche (23) d’encre cosmétique (E) pour imprimante à jet d’encre, permettant de déposer sur le support (22) ladite encre (E), - au moins une composition (C) à amener au contact de l’encre (E) déposée sur le support (22) pour se colorer.