FR3043325A1 - Materiel pour chirurgie de la main - Google Patents

Abstract

L'invention concerne un matériel pour l'opération chirurgicale de la main caractérisé en ce qu'il comprend une potence (6) comportant un mât (6a), un pied (6b) de mât parallèle et décalé par rapport à l'axe du mât et relié à ce dernier par un bras de manivelle (8), un moyen de fixation (7) dudit pied de mât à un support fixe (3) d'un bras du patient à opérer, dans lequel moyen le mât (6a) peut prendre au moins deux positions symétriques par rapport à l'axe du pied (6b), et une traverse supérieure (9) contenue dans le plan défini par le mât (6a) et le pied (6b) et comportant au moins une portion en surplomb du bras (8) de manivelle..

Description

La présente invention concerne un matériel spécifiquement adapté à la chirurgie de la main.

ARRIERE PLAN DE L'INVENTION

Dans le domaine des interventions chirurgicales, le patient se trouve en général allongé sur un support dit table d'opération. Cette table d'opération sert en outre de support pour de nombreux accessoires, généralement latéraux, qui sont soit généraux (des supports pour instruments ou flacons médicamenteux,...) ou spécifiques à la nature de l'opération. On citera, pour le cas d'espèce, une tablette latérale oblongue dont le grand axe est perpendiculaire à la table d'opération et qui est fixée à un bord latéral de celle-ci, son autre extrémité état en général soutenue par un pied.

Cette table permet de soutenir le bras du patient perpendiculairement à son corps et donc la main qu'il faut opérer. Elle sert également de soutien pour les avant-bras du chirurgien et de son assistant qui se font face de chaque côté de la table et de support pour les instruments à utiliser lors de l'opération. Cet équipement est relativement exigu et correspond mal aux interventions modernes qui requièrent l'usage de plus en plus fréquent de nombreux instruments chirurgicaux et d'un appareil d'imagerie encombrant .

Un exemple de ce matériel est illustré par les documents US 4.054.282, DE 2.946.987, US 4.045.011.

Il existe un besoin important d'un matériel plus ergonomique que celui existant sur le marché qui est le plus souvent conçu par les fabricants de tables d'opération comme un accessoire de ces dernières, étant en conséquence dédié à leurs fabrications, et ne présentant, bien entendu aucune souplesse d'adaptation à un autre matériel ni même à l'évolution des procédures opératoires. L'invention est une réponse à ce besoin, en partant d'une analyse fine des procédures mises en œuvre pour in- tervenir chirurgicalement sur une main.

OBJET DE 1/ INVENTION

La présente invention a donc objet un matériel pour l'opération chirurgicale de la main d'un patient, caractérisé en ce qu'il comprend une potence comportant un mât, un pied de mât parallèle et décalé par rapport à l'axe du mât et relié à ce dernier par un bras de manivelle, un moyen de fixation dudit pied de mât à un support fixe du membre du patient à opérer, dans lequel moyen le mât peut prendre au moins deux positions symétriques par rapport à l'axe du pied de la potence, et une traverse supérieure contenue dans le plan défini par le mât et le pied et comportant au moins une portion en surplomb du bras de manivelle.

Plus particulièrement, par sa forme en manivelle, cette potence peut être fixée, par exemple le long d'un bord latéral d'une table d'opération, avec le bras de manivelle sous le niveau de la table. En outre, selon l'orientation choisie autour de l'axe du pied du mât - qui forme le maneton de la manivelle - le mât peut être placé entre le pied de fixation et, par exemple, l'extrémité de la table d'opération supportant les jambes du patient, quel que soit le côté de la table auquel la potence est rapportée. Ainsi le mât peut-il toujours être dans la bonne position par rapport au patient (au voisinage de son aisselle), ce qui est avantageux pour le chirurgien ayant à préparer soutenir, manipuler et opérer le membre du patient.

La portion de la traverse de la potence en surplomb du bras de manivelle constitue un organe de fixation pour plusieurs éléments. L'un d'eux est un harnais de suspension du bras du patient lors de sa préparation (badigeonnage et désinfection). Le plus important de ces éléments possibles est un arceau s'étendant depuis cette traverse jusqu'en appui sur le support du bras du patient et dont la projection sur ce support est sensiblement dans l'axe de ce bras, cet arceau constituant un moyen d'ancrage réglable d'un dispo sitif de traction du bras du patient. Il est ainsi possible, grâce à cet arceau, de mettre en extension le bras, soit dans le plan horizontal de la table, soit sensiblement perpendiculairement à cette dernière. Dans le cas d'une extension horizontale, le mât de la potence, calé au voisinage de l'aisselle du patient, constitue le moyen de blocage du corps du patient à l'encontre de l'effort de traction appliqué au bras depuis la main. L'arceau est de préférence formé de tronçons tubulaires emboîtables pour en faciliter la stérilisation.

Par ailleurs, le mât sera avantageusement muni d'une traverse secondaire qui est orientable autour du mât et réglable en position le long de celui-ci pour former, soit une butée de blocage du bras au niveau du coude ou du bras afin de rendre possible une extension verticale de la main et l'avant-bras, soit un support pour le bras lors, par exemple, de son badigeonnage antiseptique.

Dans une version avantageuse de l'invention, le support fixe pourvu du moyen de fixation du pied du mât de la potence est constitué par une table indépendante montée sur des moyens de roulement immobilisables et formant le support du bras du patient portant la main à opérer.

Pouvoir associer la potence à une table auxiliaire, indépendante de la table d'opération classique offre un avantage important au sens où le patient n'a plus à être placé sur une table d'opération, nécessité incontournable aujourd'hui si l'on veut disposer d'une table auxiliaire pour intervenir sur le bras et la main. Le patient peut alors demeurer sur le brancard où il fut préparé avant d'entrer en salle d'opération sur lequel il jouit d'un confort beaucoup plus grand que sur une table d'opération classique. Le chirurgien et le personnel disposent en outre d'une plus grande latitude pour ajuster au mieux leur « poste de travail » en fonction du patient et non pas la position du patient par rapport au poste de travail clas- sique.

La table auxiliaire comporte une partie principale oblongue, munie à l'une de ses extrémités du moyen susdit de réception et fixation du pied du mât et offrant à son autre extrémité des moyens de fixation amovible d'une allonge de la longueur de la table.

De manière préférée, le matériel de l'invention comprendra deux allonges interchangeables pour pouvoir disposer de deux dimensions longitudinales possibles de la table. D'autres caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront de la description donnée ci-après d'un exemple de réalisation de l'invention.

BREVE DESCRIPTION DES DESSINS

Il sera fait référence aux dessins annexés dans lesquels : - la figure 1 illustre un matériel de chirurgie de la main conforme à l'invention, - la figure 2 est une vue extérieure de la potence du matériel de la figure 1, - la figure 3 illustre le moyen de fixation du pied de la potence, - la figure 4 illustre une variante de réalisation de la figure 1 dans laquelle la table d'opération est indépendante du support du patient, - la figure 5 et la figure 6 sont des vues de dessus du matériel de la figure 4 avec deux allonges différentes, - la figure 7 illustre un détail de la figure 4 qui est le moyen de fixation du tendeur à l'arceau, réglable en position.

DESCRIPTION DETAILLEE DE L'INVENTION

La description qui suit est donnée à titre explicatif mais non limitatif pour une application de l'invention à la chirurgie de la main. A la figure 1, la référence 1 est affectée à une table d'opération classique qui comporte sur son côté au moins un rail latéral 2, connu en lui-même, qui constitue une moyen d'assujettissement à la table pour de nombreux accessoires. L'un de ces accessoires possible est une table auxiliaire 3 pour la chirurgie d'un membre supérieur et notamment de la main. Cette table forme le support du bras du patient et comporte des moyens de fixation 4 à la table principale 1 supportant le patient et un pied d'extrémité 5.

Un élément important du matériel selon l'invention est constitué par une potence 6 rapportée dans le cas de la figure à la table 1 par des moyens de fixation 7 de son pied au rail 2.

Cette potence 6 est représentée en détail à la figure 2. Elle comprend un mât 6a et un pied 6b (maneton) parallèle au mât et relié à celui-ci par un bras de manivelle 8. Ces éléments sont contenus dans un plan P ainsi qu'une traverse supérieure 9 dont une branche 10 est en surplomb du bras de manivelle 8 et dont la branche opposée est en forme de râtelier 11 pour la suspension de divers accessoires habituels en salle d'opération.

La branche 10 est, quant à elle, équipée d'un moyen de fixation pour l'extrémité d'un arceau 13 représenté aux figures 1,4,5 et 6. Ce moyen de fixation comporte un fourreau 12 et un moyen de serrage, par exemple une vis.

Le moyen 7 de fixation de la potence, par exemple au rail 2 d'une table 1, est représenté à la figure 3 et comporte un fourreau 14 de section circulaire pour accueillir et soutenir et/ou fixer le pied 6b de la potence. La fixation de la pièce 7 à la table 1 est réalisée par tout moyen connu (claveaux, brides diverses, ....). Une goupille transversale 15 au bas de ce fourreau permet d'indexer l'orientation de la potence (dans son plan P) dont le pied est embrevé en V 6c comme illustré par la figure 2. Le fourreau peut être de section carrée comme le pied 6b de la potence 6 (variante non représentée) de sorte que l'indexation de la potence est réalisée par correspondance de forme.

Selon une autre caractéristique importante de l'invention, le matériel comporte une table d'opération indépendante 16, représentée aux figures 4, 5 et 6. Cette table possède un piètement 17 à la base duquel on a prévu des moyens de roulement 18 immobilisables, de manière connue en elle-même. Cette table 16 possède une partie principale 19 oblongue. L'une des extrémités de cette table est équipée du moyen 7 de fixation de la potence 6 tandis que l'autre extrémité est équipée d'une petite allonge 20 (figures 4 et 5) ou d'une grande allonge 21 (figure 6) pour pouvoir faire varier la dimension de la surface utile de cette table. Les allonges interchangeables possèdent de coulisses qui coopèrent de manière bien connue avec des glissières sous la partie centrale 19 de la table. L'arceau 13 (figures 1,4,5 et 6) est composé d'une succession de tronçons 13a, 13b, 13c, ... qui s'assemblent par emboîtement. Chaque tronçon est d'une longueur compatible avec celle des chambres de stérilisation. Le premier tronçon 13a est maintenu dans la traverse de la potence en étant logé dans le fourreau 12 de cette dernière et bloqué par une vis radiale tandis que le tronçon de l'autre extrémité possède un patin 22 d'appui sur la table 3 (figure 1). Dans une variante représentée à la figure 4, ce tronçon d'extrémité peut être calé sur la table 16 au moyen d'un enfichage de l'extrémité de l'arceau dans une réglette perforée 23 qui est fixée à cette table et qui possède une série d'orifices 24 discrets pour prendre en compte la variation possible de la longueur de l'arceau adaptée à la longueur du bras du patient.

Une noix de fixation 25 d'un dispositif d'extension (non représenté) du bras du patient est représentée à la figure 4 et plus en détail à la figure 7. Cette noix peut être immobilisée n'importe où le long de l'arceau 13 et notamment au voisinage des moyens 23,24 pour une extension du bras horizontale et au voisinage de la potence 6 pour une extension verticale de l'avant-bras. Dans ce dernier cas d'utilisation, le mât 6a est muni d'une butée de blocage du bras en amont du coude, formée par une traverse secondaire 26 parallèle à la traverse supérieure 9 pour s'étendre au niveau du bras du patient. La position de cette traverse est réglable le long du mât par tout moyen connu (fourreau et vis par exemple). Elle peut également servir de support pour le bras du patient, notamment lors du badigeonnage antiseptique de ce dernier.

Il est à noter que le bras de manivelle 8, reliant le pied maneton 6b au mât 6a est situé sous le plan de travail de la table (3 ou 16) de sorte qu'il ne constitue pas un obstacle au placement de ce bras sur la table.

On notera qu'en plus des avantages de l'invention déjà mentionnés, il suffit d'une seule potence pour pouvoir intervenir tant sur la main gauche que sur la main droite d'un patient. La mise en place est très simple et en combinaison avec la table 16, indépendante de la table d'opération elle permet d'intervenir sans avoir à planifier les interventions gauches ou droites, ce qui rend encore plus fluide la succession des interventions qu'un chirurgien doit pratiquer au cours de la journée, en complément de la fluidité déjà obtenue par le maintien du patient sur son brancard.

Le matériel de l'invention est réduit à une potence avec, si besoin est, un arceau, ce qui laisse un espace opératoire libre pour le chirurgien et son assistant. Il est alors aisé de placer dans cet espace tout ancillaire utile à l'intervention depuis le support du bras, le badigeon antiseptique, la vidange sanguine et un appareil d'imagerie et de fixer à la potence des instruments auxiliaires tels que par exemple un miroir, une caméra , ...qui permet de fournir au patient une image de l'intervention. La potence peut également constituer le support d'une caméra vidéo pour transmettre à un afficheur le film d'une intervention et permettre une discussion ou collaboration entre chirurgiens.

On indiquera enfin que le plateau et les allonges de la table 16 sont en matériau transparent aux rayons de 1'imagerie.

On mentionnera encore que le matériel selon l'invention peut trouver une application sans adaptation à la chirurgie du pied. En effet, il est connu pour ce type de chirurgie d'escamoter une partie de la table d'opération classique au niveau des membres inférieurs et de placer à cet endroit une table auxiliaire de support du membre sur l'extrémité duquel il faut intervenir, dans le prolongement de la table d'opération cette table auxiliaire pouvant être celle de l'invention pourvue de la potence décrite ci-dessus et de l'arceau pour mise en extension du pied, si nécessaire.

Claims (8)

1. REVENDICATIONS

   1. Matériel pour l'opération chirurgicale de la main d'un patient, caractérisé en ce qu'il comprend une potence (6) comportant un mât (6a), un pied (6b) de mât parallèle et décalé par rapport à l'axe du mât et relié à ce dernier par un bras de manivelle (8), un moyen de fixation (7) dudit pied de mât à un support fixe (3,16) d'un membre du patient à opérer, dans lequel moyen le mât (6a) peut prendre au moins deux positions symétriques par rapport à l'axe du pied (6b) de la potence, et une traverse supérieure (9) contenue dans le plan défini par le mât (6a) et le pied (6b) et comportant au moins une portion en surplomb du bras (8) de manivelle.
2. 2. Matériel selon la revendication 1, caractérisé en ce que la portion (10) de la traverse (9) de la potence en surplomb du bras (8) de manivelle porte un organe ((12) de fixation pour un arceau (13) s'étendant depuis cette traverse (9) jusqu'en appui sur le support (3,16), pour que sa projection sur ce support soit sensiblement dans l'axe du membre, cet arceau (13) constituant un moyen d'ancrage réglable d'un dispositif de traction du membre du patient.
3. 3. Matériel selon l'une des revendications 1 et 2, caractérisé en ce que l'arceau (13) est formé de tronçons (13a,13c,13c) tubulaires emboîtables pour en faciliter la stérilisation.
4. 4. Matériel selon la revendication 2 ou la revendication 3, caractérisé en ce que le mât (6a) est muni d'une traverse secondaire (26) pour le support ou le blocage du bras du patient en amont du coude, réglable le long du mât et en orientation autour de celui-ci.
5. 5. Matériel selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le support fixe pourvu du moyen de fixation (7) du pied du mât de la potence est constitué par une table (16) indépendante montée sur des moyens de roulement immobilisables et formant le support du bras du patient portant la main à opérer.
6. 6. Matériel selon la revendication 5, caractérisé en ce que la table indépendante (16) comporte une partie principale (19) oblongue, munie à l'une de ses extrémités du moyen (7) susdit de réception et fixation du pied du mât et offrant, à son autre extrémité, des moyens de fixation amovible d'une allonge (20,21) de la longueur de la table.
7. 7. Matériel selon la revendication 6, caractérisé en ce que la table comprend au moins deux allonges (20,22) interchangeables pour pouvoir disposer d'au moins deux dimensions longitudinales différentes.
8. 8. Matériel selon l'une des revendications 2 à 7, caractérisé en ce que l'extrémité de l'arceau en appui sur le support du bras du patient coopère avec des moyens de calage réglables de la position de cette extrémité sur le support du bras du patient.