FR3041732A1 - Couronne composite pour engrenages de grande dimension et procede pour realiser une telle couronne - Google Patents

Abstract

L'invention porte sur un élément d'engrenage présentant une zone d'entrainement comportant une structure dentée, les flancs de contact de chacune des dents de la structure dentée comporte un insert placé dans un logement en forme de cannelure formé dans l'épaisseur de la paroi du flanc considéré et configuré pour recevoir cet insert, ledit insert étant réalisé dans un matériau présentant une dureté comprise entre 350 et 450 HB, ledit insert étant solidarisé au corps de la dent, au niveau du logement par des moyens fonctions de la nature du matériau utilisé. L'invention porte également sur un procédé permettant de réaliser un tel élément d'engrenage. L'invention concerne en particulier la réalisation et la réparation de couronnes dentées de dimensions et de masse très importantes.

Description

Couronne composite pour engrenages de grande dimension et procédé pour réaliser une telle couronne

DOMAINE DE L'INVENTION L'invention se rapporte au domaine général des systèmes d’engrenages. Elle se rapporte plus particulièrement aux couronnes dentées et autres moyens similaires d’entrainement, pouvant équiper des systèmes d’engrenages de très grande taille.

CONTEXTE DE L'INVENTION - ART ANTERIEUR

Lorsqu’on utilise des systèmes d’entrainement à engrenages de grande, voire de très grande, dimension, un problème technique important consiste dans la maintenance périodique que nécessitent des tels systèmes d’engrenages, les opérations de maintenance consistant dans le remplacement régulier de certains éléments constitutifs d’un tel engrenage, en particulier des couronnes dentées.

En effet, dans tous les systèmes d’engrenages impliquant des roues ou des couronnes dentées qui s’engrènent les unes dans les autres, il se produit une usure des flancs des dents des couronnes, en particulier au niveau des flancs supportant l’effort de pression le plus important compte tenu du sens de rotation de la couronne (flancs actifs).

De manière connue, cette usure est notamment liée au glissement des surfaces de contact des dents les unes par rapport aux autres. L’usure des surfaces actives des dents est déterminée par leur glissement spécifique et par la contrainte de compression qui s’exerce au niveau des surfaces de contact des dents entre elles, le glissement spécifique maximal ayant lieu, de manière connue, pour deux dents entrant en contact l’une avec l’autre, en début d’approche et en fin de retraite.

Dans la mesure où, dans la zone du diamètre primitif, les profils ne glissent pas, l’usure maximale affecte principalement, de manière connue également, les zones de part et d’autre de cette zone à glissement nul, de sorte que la zone du diamètre primitif étant moins sujette à l’usure, il se produit au fil du temps une usure irrégulière des flancs des dents de la couronne, comme illustré par la figure 1.

Par suite en fonction de la dureté du matériau constituant une couronne dentée et principalement les dents de cette dernière, et de la contrainte de pression appliqué sur chacune des dents lorsque la couronne est entraînée en rotation et/ou entraîne en rotation un autre élément, une autre couronne, la période de fonctionnement nominal d’une couronne sera plus ou moins longue. Passé cette période il est rapidement nécessaire de procéder à une opération de maintenance du système. L’usure des dents perturbe le profil des flancs ce qui accroît notamment la charge dynamique, affaiblit la dent, déséquilibrant et augmentant ainsi la valeur des contraintes sur le profil actif.

Cette opération de maintenance peut consister, quand cela est possible, c’est-à-dire pour les couronnes dont les dents présentent une usure sur un seul flanc, à retourner ces couronnes. Elle consiste autrement à déposer les couronnes aux dents usées et à monter des couronnes neuves.

On précise ici que l’action de « retourner » une couronne, consiste à extraire la couronne de son emplacement dans le système d’engrenage, à faire pivoter la couronne de 180° autour de son diamètre puis à remettre la couronne en place dans sa nouvelle orientation.

Ces opérations de maintenance, sont tout à la fois fastidieuses et coûteuses en termes de prix d’achat des pièces de remplacement et de temps d’immobilisation. Elles mobilisent en outre du personnel de maintenance. Elles constituent donc des contraintes dont on essaie de s’affranchir le plus possible, soit en sur-dimensionnant le système par rapport aux efforts mécaniques qu’il doit subir et/ou imposer, soit en utilisant des matériaux présentant une dureté suffisante pour ralentir le plus possible cette usure, de sorte qu’elle ne limite pas, de manière trop rédhibitoire, la durée de la période de fonctionnement nominal du système.

Parmi toutes les catégories de systèmes d’engrenages fabriqués et utilisés à ce jour, les systèmes d’engrenages pour lesquels cette problématique de maintenance est la plus aigüe sont les systèmes de très grande taille.

En effet ces systèmes mettent généralement en jeu des couronnes dentées de grandes dimensions qui subissent des contraintes de pression énormes au niveau des flancs des dents directement impliqués dans le travail d’entrainement (flancs actifs). Or, du fait des pressions mises en jeu, il n’existe pas de matériau permettant à la fois de réaliser une telle couronne ayant une solidité suffisante et d’offrir une dureté suffisante pour assurer à la couronne une longévité économiquement satisfaisante. Par longévité satisfaisante on entend ici une longévité permettant aux systèmes mettant en œuvre de telles couronnes des durées de fonctionnement nominal comparables à celles que l’on peut enregistrer pour des systèmes d’engrenages de complexité comparable mais présentant des dimensions plus faibles. A ce jour, les couronnes dentées réalisées en fonderie ou par mécano soudage peuvent atteindre des duretés Brinnel avoisinant 340 à 350 HB. Cependant pour des couronnes de très grande taille, la massivité de structures réalisées, de l’ordre de plusieurs dizaines de tonnes (30-50 tonnes typiquement) fait que de telles duretés sont difficiles à obtenir, du fait en particulier de l’inertie thermique engendrée par la masse de telles structures, ainsi que par la composition des matériaux utilisés pour leur fabrication, des matériaux fortement alliés notamment.

Ainsi la fabrication de couronnes dentées aussi massives et présentant une grande dureté, de l’ordre par exemple de 400 à 450 HB, se trouve rendue très difficile, voire impossible, du fait des limites imposées par la métallurgie. L’atteinte de duretés approchant de telles valeurs (380 à 450 HB) pour des pièces aussi massives nécessite un traitement thermique particulier de la pièce ou encore l’addition de composants d’alliage, ces deux opérations induisant une fragilité excessive de la pièce réalisée, fragilité non compatible avec les contraintes de solidité requises pour la réalisation de systèmes d’engrenages intégrant des éléments d’une telle dimension.

On est donc contraint à ce jour de réaliser des couronnes présentant une dureté inférieure à la dureté optimale souhaitée et de prévoir de mettre en œuvre des opérations de maintenances plus rapprochées, qui consistent généralement soit à retourner la couronne, soit à la remplacer. Ces opérations de retournement et de remplacement engendrent des coûts importants en termes de logistique et d’achat de couronnes neuves.

PRESENTATION DE L'INVENTION

Un but de l’invention est de proposer des éléments de type couronne dentée, de grandes dimensions et de masse importante, présentant une structure capable d’offrir, au moins localement, au niveau des zones de glissement, une dureté suffisante pour éviter l’apparition trop rapide d’usures importantes requérant l’exécution d’opérations de maintenance rapprochées. A cet effet l'invention a pour objet un élément d’engrenage présentant une zone d’entrainement comportant une structure dentée caractérisé en ce que les flancs de contact de la structure de chacune des dents de la structure dentée comporte un insert réalisé dans un matériau présentant une dureté supérieure à une valeur de dureté nominale déterminée, ledit insert étant logé dans l’épaisseur de la paroi du flanc considéré, dans un logement configuré à cet effet et solidarisé à la structure par des moyens de fixation fonctions de la nature du matériau utilisé.

Selon diverses dispositions particulières, pouvant être considérées seules ou combinées à d’autres dispositions, le dispositif selon l’invention peut présenter diverses caractéristiques complémentaires mentionnées ci-après.

Ainsi, selon une disposition particulière l’insert peut être réalisé en alliage d’acier ou de fonte.

Alternativement, il peut être réalisé en céramique.

Alternativement encore, il peut être réalisé en matériau composite à matrice organique ou à matrice céramique.

De même, selon une autre disposition particulière, le logement dans lequel l’insert est logé comporte un bord externe présentant un angle de dépouille sensiblement nul et un bord interne présentant un angle de dépouille négatif.

Selon une variante de réalisation, le profil du bord interne présente un angle de dépouille négatif de l’ordre de cinq degrés. L'invention a également pour objet un procédé pour réaliser, à partir d’une ébauche, un élément d’engrenage selon l’invention comportant une zone d’entrainement comportant elle-même une structure dentée, chacune des dents de cette structure comportant, au moins sur son flanc actif, un insert. Ledit procédé comporte les opérations suivantes : - Une première opération d’usinage, dans le flanc considéré, d’un logement destiné à recevoir l’insert, ledit logement présentant un bord interne avec un angle de dépouille négatif ; - Une deuxième opération de mise en place d’une préforme réalisée dans le matériau de l’insert, ladite préforme présentant une semelle apte à se loger dans le logement, et une épaisseur supérieur à la profondeur du logement ; - Une troisième opération de solidarisation de la préforme avec le corps de l’ébauche de la dent considérée; - Une quatrième étape de finition de l’ébauche équipée de la préforme, durant laquelle le profil de la structure dentée est usiné de façon à adopter ses cotes définitives.

Selon un mode de mise en œuvre particulier du procédé selon l’invention, la préforme est mise en place sur le flanc de la dent considéré, en insérant la semelle de la préforme latéralement dans le logement et en faisant glisser la préforme latéralement jusqu’à ce que la semelle occupe le logement sur toute sa largeur. L'invention a encore pour objet un procédé pour réparer un élément d’engrenage comportant une zone d’entrainement formée par une structure dentée, dont les dents présentent des flancs avec un profil détérioré, la réparation étant réalisée par mise en place d’un insert au niveau de la structure dentée, sur au moins le flanc actif de chacune des dents de cette structure. Ledit procédé comporte les opérations suivantes : - Une première opération d’usinage, au niveau de chacun des flancs usés, d’un logement destiné à recevoir l’insert, ledit logement présentant un bord interne avec un angle de dépouille négatif : - Une deuxième opération de mise en place d’une préforme réalisée dans le matériau de l’insert, ladite préforme présentant une semelle apte à se loger dans le logement, et une épaisseur supérieur à la profondeur du logement ; - Une troisième opération de solidarisation de la préforme avec le corps de la dent considérée ; - Une quatrième étape de retaille de chacune des dents, durant laquelle le profil actif de chacune des dents est taillé de façon à adopter les cotes nominales de fonctionnement.

Le dispositif selon l’invention permet ainsi de disposer d’éléments d’engrenages de dimension et de masse très importantes (i.e. de l’ordre de plusieurs dizaines de tonnes), présentant au niveau des zones d’entrainement, de contact, une dureté plus importante que les duretés que peuvent atteindre des éléments d’engrenages de dimensions et de masse comparables disponibles à l’heure actuelle sur le marché.

Une telle structure permet avantageusement d’accroître l’intervalle de temps entre deux opérations de maintenance et permet d’éviter, dans le cas d’une couronne dentée, d’avoir recours au retournement de la couronne pour en allonger la durée d’utilisation.

De manière également avantageuse, le procédé permettant la réalisation de tels éléments d’engrenage peut s’appliquer à la réparation d’éléments d’engrenage usagés, en particulier dans le cas où l’usure subit par ces éléments est encore modérée.

Le procédé selon l’invention peut par ailleurs être mis en œuvre plusieurs fois sur un même élément pour procéder à des restaurations successives du profil des flancs actifs des dents de l’élément considéré et ce, autant de fois que la résistance mécanique des dents de la structure le permet.

DESCRIPTION DES FIGURES

Les caractéristiques et avantages de l'invention seront mieux appréciés grâce à la description qui suit, description qui s'appuie sur un exemple d’application de l’invention à une couronne dentée et sur les figures annexées qui présentent: - la figurel, une illustration en trois vues du phénomène d’usure pouvant affecter, à l’usage, les dents d’une couronne dentée ; - la figure 2, une illustration en trois vues du principe de réalisation de la structure d’une couronne dentée selon l’invention; - la figure 3, une vue schématique en perspective illustrant le principe de mise en place d’inserts sur une ébauche de couronne dentée, dans le but de réaliser une couronne dentée selon l’invention ; - la figure 4, une illustration en quatre vues du principe de réalisation de la réparation d’une couronne dentée usagée, en vue de lui conférer la structure d’une couronne dentée selon l’invention.

Il est à noter que sur les différentes figures, un même élément fonctionnel est identifié par un même repère de renvoi au texte.

DESCRIPTION DETAILLEE

Comme cela a été dit précédemment, la description qui suit présente le principe de l’invention au travers de son application à la réalisation de couronnes dentées. Cet exemple particulier est détaillé ici au seul fin de faciliter l’exposé de l’invention et n’a bien évidemment pas pour but d’en restreindre la portée ou l’étendue.

En particulier, outre le cas des couronnes dentées, l’invention trouve également tout naturellement son application dans la réalisation d’éléments d’engrenages comportant au moins sur une partie de leur structure un élément d’engrènement à denture, tel qu’une vis sans fin, une crémaillère, etc...

Les illustrations de la figure 1 présentent, dans l’état actuel de la technique, l’évolution de l’état de fonctionnement au cours du temps d’une couronne dentée soumise à des pressions de contact très élevées, semblables à celles que peut subir une couronne dentée de très grande taille et de masse très importante, telle que celles évoquées dans les paragraphes qui précèdent. L’illustration 1-a présente, de manière schématique, une dent 11 d’une couronne neuve, dont les flancs 12 et 13 ne présentent aucune altération de profil. L’illustration 1-b, quant à elle, présente de manière schématique une dent de couronne similaire à celle de l’illustration 1-a, mais présentant sur un de ses flancs 12, le flanc actif, une usure de profil correspondant à la pression exercée par les dents d’un élément d’engrenage dans lequel la roue dentée est engrenée à une autre roue dentée, un pignon ou encore une crémaillère par exemple.

De manière connue, cette usure se traduit par des enlèvements de matière qui déforment le profil des dents. Ainsi, sur les couronnes menées, le profil est usé de part et d’autre du cercle primitif où il forme un bourrelet 14 (cf. illustration 1-b), la dent présentant un creusement de part et d’autre du bourrelet. A l’identique, sur les couronnes menantes, on observe le même phénomène.

Une telle usure, due à une dureté insuffisante du métal ou de l’alliage dont est constituée la couronne, entraîne à la longue, une destruction complète du profil des dents qui peut conduire à la rupture de ces dernières. Par suite on est contraint de manière préventive d’intervenir sur l’engrenage à des intervalles de temps plus ou moins rapprochés en fonction de la rapidité d’apparition des signes d’usure.

Par soucis d’économie de pièces de rechange, ces interventions consistent dans un premier temps, pour les couronnes pour lesquelles les dents ne sont réellement sollicitées que sur l’un de leurs flancs (le flanc 12 sur l’illustration 1-b), à démonter et retourner la couronne de telle façon que pour un second cycle de fonctionnement de la couronne, le flanc soumis à l’usure soit le flanc resté intact (le flanc 13 sur l’illustration 1-b).

Puis, dans un second temps, lorsque le second flanc est lui-même usé comme illustré par l’illustration 1-c, il est nécessaire de redémontrer la couronne et de procéder à son remplacement par une couronne neuve. Une telle procédure, quand elle est possible fonctionnellement, permet de doubler le temps d’utilisation d’une même couronne. Cependant du fait de la masse et des dimensions des couronnes considérées, le retournement de la couronne constitue lui-même une opération délicate et coûteuse.

La figure 2 présente quant à elle les différentes étapes 2-a, 2-b et 2-c de réalisation d’une couronne composite selon l’invention, à partir d’une ébauche de couronne dentée comportant des dents 21 présentant un volume légèrement supérieur au volume des dents de la couronne définitive, volume symbolisé par la ligne pointillée 22.

Comme l’illustre l’illustration 2-a, l’ébauche 21 subit d’abord un usinage destiné à ménager, sur toute la largeur de la dent, un logement 23, en forme de cannelure large, de profondeur donnée s’étendant sur toute la largeur du flanc de manière sensiblement parallèle à la ligne de sommet de la dent, et dont le fond présente préférentiellement un profil plan.

La profondeur du logement 23 est définie de telle façon que l’usinage finale de la couronne ne laisse pas subsister un logement de profondeur trop faible. Ainsi, par exemple, pour une ébauche comportant des dents présentant une surépaisseur d’environ 2mm, la profondeur du logement 23 pourra par exemple prendre une valeur comprise entre 4 mm et 10 mm en fonction de la taille des dents.

Selon le mode de réalisation choisi, le logement 23 peut comporter, comme illustré par la figure 2, un bord externe 24 (i.e. le bord le plus éloigné du fond de la dent) présentant un angle de dépouille sensiblement nul et un bord interne 25 présentant un angle de dépouille légèrement négatif (4 ou 5 degrés par exemple).

Sur l’ébauche 21 ainsi usinée, on insère ensuite dans le logement 23, comme illustré sur l’illustration 2-b, une préforme 26 présentant une semelle dont les dimensions correspondent sensiblement aux dimensions internes du logement 23.

Cette préforme 26 présente toutefois une épaisseur légèrement supérieure à celle du logement 23, de sorte que seule la semelle est complètement insérée dans le logement.

Selon l’invention, cette préforme 26 est réalisée dans un matériau présentant une dureté au moins égale à la dureté requise pour éviter ou du moins retarder l’apparition d’une usure sur les flancs 12 des dents 11 de la couronne.

Selon le mode de réalisation choisi, le matériau utilisé peut consister en un alliage d’acier ou de fonte, ou encore en une céramique ou un matériau composite à matrice céramique ou organique.

Alternativement la préforme peut, dans un premier temps, être insérée dans le logement 23, puis dans un second temps, être solidarisée à l’ébauche 21 par tout moyen de fixation approprié en fonction du matériau constituant la préforme, par brasage par exemple.

Dans un mode de réalisation préférée, la préforme 26 est dimensionnée pour pouvoir être glissée latéralement à l’intérieur du logement 23, comme illustré par la figure 3, et fixée sur la dent au niveau des bords externe et interne du logement, comme indiqué par les flèches 29 et 211 sur l’illustration 2-b de la figure 2.

Après insertion de la préforme 26, l’ébauche 21 est finalisée par usinage aux cotes définitives de sorte que l’on obtient, comme illustré par l’illustration 2-c, une couronne dentée présentant des dents 11 comportant un insert 27 en matériau à très grande dureté, une dureté comprise entre 350 et 450 HB nominalement, dont la face externe 28 épouse le profil définitif du flanc de la dent.

On obtient ainsi une couronne dentée dite « composite » qui, avantageusement, peut tout à la fois être principalement réalisée, par tout moyen approprié connu, dans un matériau lui assurant une grande solidité, de la fonte ou bien un alliage approprié d’acier par exemple, et comporter des zones de résistance aux contraintes locales de pression principalement localisées au niveau des flancs des dents 11 de la couronne.

Une telle couronne présente l’avantage de disposer de dents plus résistantes à l’usure, ce qui permet d’allonger la durée d’utilisation de la couronne entre deux opérations de maintenance de sorte qu’il n’est en particulier pas nécessaire d’allonger le temps d’utilisation d’une couronne en procédant à son retournement.

Le procédé de fabrication décrit précédemment est principalement destiné à fabriquer une couronne dentée, ou plus généralement un élément d’engrenage présentant une zone d’entrainement comportant une structure dentée. Il concerne donc la réalisation d’un élément neuf, à partir de son ébauche par exemple.

Cependant ce procédé peut avantageusement être mis en oeuvre, moyennant des aménagements mineurs éventuels, pour effectuer la remise en état d’une couronne usagée présentant une déformation marquée au niveau des flancs de ses dents. La figure 4 illustre la mise en oeuvre du procédé selon l’invention dans le cas de la réfection d’une couronne dentée usagée.

Comme l’illustre la figure, en particulier l’illustration 4-a, la réfection d’une couronne aux dents usagées débute par la détermination d’un repère 41 à partir duquel est définie la position et l’orientation du logement 33 (cf. illustration 4-b) qui doit être ménagée dans la paroi de la dent 11 considérée.

Cette détermination étant réalisée le procédé de réfection des dents de la couronne denté usagée se poursuit en réalisant les mêmes opérations de réalisation d’un logement (cf. illustration 4-b), d’insertion d’une préforme (cf. illustration 4-c) et de réusinage des flancs de façon à obtenir une couronne dont les dents ont recouvré un profil et des dimensions optimaux (cf. illustration 4-d) en termes de fonctionnement.

Il est à noter que la réalisation d’une opération globale de remise en état peut être envisagé aussi bien pour la remise en état de couronnes dentées réalisées en une seule pièce que pour effectuer la maintenance périodique de couronnes composites, dont l’insert 27 finit par s’user, malgré sa plus grande dureté.

Dans ce dernier cas, l’opération de réalisation du logement 33 doit permettre d’extraire la totalité de l’insert 27 préalablement mis en place soit à la fabrication, soit lors de l’étape de remise en état précédente. L’opération de remise en état peut ainsi avantageusement être répétée plusieurs fois pour une même couronne, ce qui permet d’allonger de manière substantielle la durée de vie d’une couronne.

Claims (9)

1. REVENDICATIONS

   1. Elément d’engrenage présentant une zone d’entrainement comportant une structure dentée, caractérisé en ce que les flancs de contact (12, 13) de la structure de chacune des dents (11) de la structure dentée comporte un insert (27) réalisé dans un matériau présentant une dureté supérieure à une valeur de dureté nominale déterminée, ledit insert étant logé dans l’épaisseur de la paroi du flanc (12, 13) considéré, dans un logement (23) configuré à cet effet et solidarisé à la structure par des moyens de fixation fonctions de la nature du matériau utilisé.
2. 2. Elément d’engrenage selon la revendication 1, caractérisé en ce que ledit insert (27) est réalisé en alliage d’acier ou de fonte.
3. 3. Elément d’engrenage selon la revendication 1, caractérisé en ce que ledit insert (27) est réalisé en céramique.
4. 4. Elément d’engrenage selon la revendication 1, caractérisé en ce que ledit insert (27) est réalisé en matériau composite à matrice organique ou à matrice céramique.
5. 5. Elément d’engrenage selon l’une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que le logement (23) dans lequel l’insert (27) est logé présente un bord externe (24) présentant un angle de dépouille sensiblement nul et un bord interne (25) présentant un angle de dépouille négatif.
6. 6. Elément d’engrenage selon la revendication 5, caractérisé en ce que le profil du bord interne (25) présente un angle de dépouille négatif de l’ordre de 5 degrés.
7. 7. Procédé pour réaliser, à partir d’une ébauche (21) un élément d’engrenage selon l’une quelconque des revendications précédentes, par mise en place au niveau d’une zone d’entrainement comportant une structure dentée, au moins sur le flanc actif (12) de chacune des dents (11) de cette structure, d’un insert (27), caractérisé en ce qu’il comporte les opérations suivantes : - Une première opération d’usinage d’un logement (23) destiné à recevoir Γinsert, ledit logement (23) présentant un bord interne (25) avec un angle de dépouille négatif ; - Une deuxième opération de mise en place d’une préforme (26) réalisée dans le matériau de l’insert, ladite préforme présentant une semelle apte à se loger dans le logement (23), et une épaisseur supérieur à la profondeur du logement (23) ; - Une troisième opération de solidarisation de la préforme (26) avec le corps de l’ébauche (21 ) de la dent considérée (11); - Une quatrième étape de finition de l’ébauche (21) équipée de la préforme (26), durant laquelle le profil de la structure dentée est usiné de façon à adopter ses cotes définitives.
8. 8. Procédé selon la revendication 7, caractérisé en ce que la préforme (26) est mise en place sur un flanc (12) de la dent considérée en insérant la semelle de la préforme (26) latéralement dans le logement (23) et en faisant glisser la préforme (26) latéralement jusqu’à ce que la semelle occupe le logement (23) sur toute sa largeur.
9. 9. Procédé pour réparer un élément d’engrenage comportant une zone d’entrainement formée par une structure dentée, dont les dents (11) présentent des flancs (12) avec un profil détérioré, la réparation étant réalisée par mise en place au niveau de la structure dentée, au moins sur le flanc actif (12) de chacune des dents de cette structure, d’un insert (27), caractérisé en ce qu’il comporte les opérations suivantes : - Une première opération d’usinage, au niveau de chacun des flancs usés, d’un logement (23) destiné à recevoir l’insert (27), ledit logement (23) présentant un bord interne (25) avec un angle de dépouille négatif : - Une deuxième opération de mise en place d’une préforme (26) réalisée dans le matériau de l’insert, ladite préforme présentant une semelle apte à se loger dans le logement (23), et une épaisseur supérieur à la profondeur du logement (23) ; - Une troisième opération de solidarisation de la préforme (26) avec le corps de la dent (11) considérée ; - Une quatrième étape de retaille de chacune des dents (11), durant laquelle le profil actif (12) de chacune des dents (11) est taillé de façon à adopter les cotes nominales de fonctionnement.