FR3041717A1 - Cheville pour la fixation d'une piece a un materiau support creux ou plein - Google Patents

Abstract

Cheville (10) pour la fixation d'une pièce à un matériau support creux ou plein, ladite cheville comportant un fourreau (12) de forme allongée destiné à être engagé dans un trou dudit matériau support, ladite cheville comportant en outre des moyens d'appui (16) sur une face externe dudit matériau support qui sont situés à une première extrémité longitudinale dudit fourreau, et un organe (20) qui est situé à une seconde extrémité longitudinale (18) opposée dudit fourreau et qui est configuré pour coopérer avec une vis (22) destinée à être engagée dans ledit fourreau, caractérisée en ce que ledit organe est configuré pour être déplacé longitudinalement à l'intérieur dudit fourreau au moyen de ladite vis.

Description

Cheville pour la fixation d’une pièce à un matériau support creux ou plein

DOMAINE TECHNIQUE L’invention concerne une cheville, en particulier chimique, notamment pour la fixation d’une pièce à un matériau support, ainsi qu’un kit de fixation comportant une vis et une telle cheville.

ETAT DE L’ART L’état de l’art comprend notamment les documents FR-A1-2 896 283, FR-A1-2 903 784, FR-A1-2 917 792 et FR-A1-3 017 910.

Une cheville chimique est une cheville que l’on fixe à un matériau support à l’aide d’une résine thermodurcissable et d’un durcisseur ou activateur de polymérisation de la résine.

Il existe actuellement des chevilles chimiques pour matériaux pleins et des chevilles chimiques pour matériaux creux.

Dans un matériau plein, on peut forer un trou, y glisser une capsule de résine dans laquelle est logé un capillaire rempli de durcisseur, avant de broyer l'ensemble et de mélanger les deux composants. On peut aussi forer un trou et y injecter de la résine et un durcisseur ou activateur de polymérisation qui s'y mélangent. Une tige filetée ou une vis peut servir d'élément de fixation.

Dans un matériau creux, après avoir percé un trou dans la paroi du matériau, on peut y introduire un tamis tubulaire, dans lequel on injecte ensuite de la résine et un durcisseur, la résine chassée hors du tamis, après polymérisation, fixant le tamis à l'arrière de la paroi. Tige filetée et vis peuvent être aussi utilisées comme éléments de fixation.

Pour un matériau creux, on connaît encore un élément comportant une collerette d'appui de laquelle est solidaire une jupe fendue, la jupe étant agencée pour i) être rappelée contre la face arrière de la paroi sous l'action du lien la reliant à la collerette se trouvant en appui contre la face avant de la paroi et ii) recevoir par injection un mélange de résine et de durcisseur pour fixer l'élément à l'arrière de la paroi.

Toutes les chevilles évoquées ci-dessus, connues depuis longtemps, sont à fixation purement chimique. Un inconvénient de ces fixations chimiques est qu’il faut attendre la polymérisation du mélange de composants et son durcissement avant de pouvoir charger la tige filetée ou la vis.

Avec beaucoup de ces chevilles chimiques, il faut procéder à une injection de résine et la demanderesse a cherché à s'affranchir de cette relativement fastidieuse injection. De surcroît, la demanderesse a cherché à proposer une cheville chimique qui non seulement puisse s'adapter aussi bien à un matériau creux qu'à un matériau plein mais dont la fixation ne soit plus purement chimique mais également mécanique. Il serait ainsi envisageable de charger la vis avant même que la polymérisation des composants soit achevée.

La demanderesse a ainsi proposé, dans ces demandes antérieures FR-A-2 896 283 et FR-A1-2 903 742, une cheville chimique comportant une enveloppe tubulaire ajourée agencée pour être comprimée par une vis formant élément de traction, et comportant, à l'intérieur du fourreau, un composant résine et un composant durcisseur destinés à être mélangés et à polymériser sous l'action de la compression du fourreau, pour fixer la cheville.

Le fourreau de la cheville définit un logement interne dans lequel sont situés les composants de polymérisation. Ce logement traverse le fourreau sur toute son étendue longitudinale. Le logement débouche donc à chacune des extrémités longitudinales du fourreau. Une des extrémités longitudinales du fourreau comporte un filetage interne avec lequel la vis est destinée à coopérer pour provoquer la compression du fourreau et la sortie d’une partie des composants de polymérisation à l’extérieur de la cheville.

Les deux composants de polymérisation sont ensachés, en général dans des capsules en verre, qui sont destinées à se briser et à libérer leurs contenus lorsqu’une vis est engagée dans la cheville. Il est également possible de n’ensacher dans une capsule qu’un seul des deux composants. La capsule comportant l’un des composants est noyée dans l’autre composant qui est retenu à l’intérieur du fourreau par des membranes déchirables qui obturent les jours du fourreau. Ces membranes sont issues du même moule que le fourreau et sont formées d’une seule pièce avec cette dernière. Le fourreau et ses membranes sont ainsi réalisés dans le même matériau. On a déjà proposé de réaliser ces membranes au moyen d’une chaussette extérieure entourant le fourreau.

La présente invention propose un perfectionnement à la technique actuelle, qui est simple, efficace et économique.

EXPOSE DE L'INVENTION L’invention propose ainsi une cheville pour la fixation d’une pièce à un matériau support creux ou plein, ladite cheville comportant un fourreau de forme allongée destiné à être engagé dans un trou dudit matériau support, ladite cheville comportant en outre des moyens d’appui sur une face externe dudit matériau support qui sont situés à une première extrémité longitudinale dudit fourreau, et un organe qui est situé à une seconde extrémité longitudinale opposée dudit fourreau et qui est configuré pour coopérer avec une vis destinée à être engagée dans ledit fourreau, caractérisée en ce que ledit organe est configuré pour être déplacé longitudinalement à l’intérieur dudit fourreau au moyen de ladite vis. L’organe est ainsi assimilable à un piston apte à se déplacer longitudinalement à l’intérieur du fourreau. La vis est utilisée pour déplacer l’organe. Lors du vissage de la vis, l’organe est éloigné de la seconde extrémité du fourreau et donc rapproché de la première extrémité de ce dernier. Le fourreau n’est pas forcément destiné à se déformer lors du déplacement de l’organe et peut donc conserver sa forme tubulaire initiale. Le déplacement de l’organe peut permettre d’entraîner une résine polymérisable lorsque la cheville est destinée à être utilisée comme cheville chimique. L’entraînement de la résine dans le fourreau permet de la rassembler et de la compacter, évitant ainsi les poches d’air dans la résine. Il peut en outre permettre de faciliter le passage de la résine à l’extérieur du fourreau pour venir au contact dudit matériau support et favoriser ainsi la fixation chimique de la cheville. On comprend ainsi que le déplacement de l’organe peut entraîner un déplacement longitudinal et/ou radial de la résine vis-à-vis de l’axe longitudinal de la cheville et du fourreau.

La cheville selon l’invention peut comprendre une ou plusieurs des caractéristiques suivantes, prises isolément les unes des autres ou en combinaison les unes avec les autres : - l’organe est déplaçable dans une portion non déformable ou non compressible longitudinalement dudit fourreau, - la cheville comprend des moyens de butée configurés pour coopérer avec ledit organe afin de définir une position de fin de course de déplacement à l’intérieur dudit fourreau, - lesdits moyens de butée sont portés par ou montés sur ledit fourreau ; ils peuvent être montés mobiles ou déplaçables longitudinalement sur le fourreau, - lesdits moyens de butée comprennent un manchon en matériau compressible et élastique, et de préférence configuré pour être imbibé d’une ou traversé par une résine polymérisable, - ledit organe comprend un filetage interne, - la cheville comprend des moyens de guidage longitudinal dudit organe dans ledit fourreau, - la cheville comprend à l’intérieur dudit fourreau une résine polymérisable mono-composant ou bi-composant, tel qu’un composant résine et un composant durcisseur, - le ou les composants de ladite résine sont logés dans au moins une capsule en matériau déchirable ou cassable, - un premier composant est logé dans une première capsule qui est noyée dans un second composant logé dans une seconde capsule, lesdites première et seconde capsules ayant une forme allongée et s’étendant coaxialement entre elles et audit fourreau, - ledit organe est situé au voisinage immédiat de ladite capsule, - la cheville comprend à l’intérieur dudit fourreau une cavité vide s’étendant entre lesdits moyens d’appui et ladite résine, - ledit fourreau est ajouré, et éventuellement au moins en partie recouvert d’une chaussette extérieure en matériau élastiquement déformable, - ledit fourreau comprend une première portion longitudinale et une seconde portion longitudinale s’étendant entre lesdits moyens de butée et ladite première portion longitudinale, ladite seconde portion longitudinale étant ajourée et/ou compressible longitudinalement, et ladite seconde portion étant non ajourée et/ou non compressible longitudinalement.

La présente invention concerne encore un kit de fixation, caractérisé en ce qu’il comporte une cheville telle que décrite ci-dessus et une vis.

Avantageusement, ladite vis comprend une partie filetée, une tête, et une partie non filetée s’étendant entre ladite partie filetée et ladite tête.

De préférence, la partie filetée a un diamètre au moins égal à celui d’une capsule de la cheville, cette capsule comportant un composant résine ou durcisseur.

La présente invention concerne encore un procédé de fixation d’une pièce à un matériau support creux ou plein, au moyen d’un kit selon la revendication précédente, caractérisé en ce qu’il comprend les étapes consistant à : a) engager ledit fourreau dans un trou dudit matériau support jusqu’à ce que lesdits moyens d’appui coopèrent avec une face externe dudit matériau support, b) insérer ladite vis dans la cheville et la visser de façon à ce qu’elle coopère avec ledit organe et le déplace longitudinalement à l’intérieur dudit fourreau.

Le procédé peut comprendre une étape supplémentaire consistant à : c) poursuivre le vissage de ladite vis jusqu’à ce que ledit organe coopère avec des moyens de butée de ladite cheville, et éventuellement poursuivre encore le vissage de ladite vis jusqu’à ce que ledit manchon prenne appui sur une face interne dudit matériau support.

Le procédé peut comprendre, entre les étapes a) et b), une étape consistant à introduire dans ledit fourreau une résine polymérisable, le déplacement dudit organe à l’étape b) entraînant le déplacement d’au moins une partie de la résine à l’intérieur et/ou à l’extérieur dudit fourreau.

En variante, le procédé peut comprendre à l’étape b) une sous-étape consistant à mélanger ladite résine au moyen de la vis, le déplacement dudit organe à l’étape b) entraînant le déplacement d’au moins une partie de la résine à l’intérieur et/ou à l’extérieur dudit fourreau.

Le procédé peut comprendre à l’étape b) une sous-étape consistant à mettre directement ou indirectement en appui un épaulement de ladite vis sur lesdits moyens d’appui de ladite cheville.

BREVE DESCRIPTION DES FIGURES L’invention sera mieux comprise et d’autres détails, caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront plus clairement à la lecture de la description qui suit, faite à titre d’exemple non limitatif et en référence aux dessins annexés, dans lesquels : - la figure 1 est une vue schématique en perspective d’un kit de fixation selon un mode de réalisation de l’invention ; - la figure 2 est une vue très schématique en coupe axiale d’un mode de réalisation de la cheville selon l’invention ; - la figure 3 est une vue très schématique en coupe axiale d’une variante de réalisation de la cheville selon l’invention ; - la figure 4 est une vue schématique d’une vis selon l’invention ; - les figures 5a à 5g sont des vues correspondant à celle de la figure 2 et illustrent des étapes d’un procédé selon l’invention de fixation d’une pièce à un matériau support creux ; - les figures 6a à 6f sont des vues correspondant à celle de la figure 2 et illustrent des étapes d’un procédé selon l’invention de fixation d’une pièce à un matériau support plein ; - les figures 7 à 9 sont des vues très schématiques en coupe axiale de variantes de réalisation de la cheville selon l’invention ; - la figure 10 est une vue en coupe selon la ligne X-X de la figure 9 ; et - les figures 11a et 11b sont des vues correspondant à celle de la figure 8 et illustrent des étapes d’un procédé selon l’invention de fixation d’une pièce à un matériau support.

DESCRIPTION DETAILLEE

Les figures 1, 2 et 4 représentent un premier mode de réalisation d’un kit de fixation selon l’invention, qui comporte une cheville 10, ici chimique, cette cheville 10 servant notamment pour la fixation d’une pièce à un matériau support, qui peut être creux ou plein, comme cela sera décrit dans le détail en référence aux figures 5a à 5g, et 6a à 6f, respectivement.

La cheville 10 comporte un fourreau tubulaire 12, ici en matière plastique, d'axe longitudinal 14. Le fourreau 12 est par exemple réalisé en thermoplastique, tel qu’en polyamide (par exemple PA6).

Le fourreau 12 s'étend entre une première extrémité comportant des moyens de butée 16, qui sont ici formés par une collerette annulaire d'appui, et une seconde extrémité 18 opposée à la collerette 16.

Un organe 20 formant piston est logé dans le fourreau 12 au niveau de sa seconde extrémité 18. Dans l’exemple représenté, cet organe 20 comprend un filetage interne 20a qui peut comprendre une unique nervure en saillie à l'intérieur de l’organe.

Une vis 22 (figure 4) est destinée à être engagée dans la cheville 10 et à être vissée dans l’organe 20 afin de provoquer son déplacement longitudinal à l’intérieur du fourreau 12. Ce dernier peut comprendre des moyens de guidage longitudinal de l’organe 20. En variante, l’organe 20 pourrait ne pas comprendre de filetage interne et être réalisé dans un matériau plein mais souple (par exemple une mousse) destiné à coopérer avec la vis pour se déplacer longitudinalement dans le fourreau.

Dans l’exemple représenté, le fourreau 12 comprend deux portions longitudinales adjacentes : une première portion 12a comportant la seconde extrémité 18 et une seconde portion 12b comportant les moyens d’appui 16. La première portion 12a est ici formée par une enveloppe cylindrique pleine ou non ajourée au contraire de la seconde portion 12b qui est ajourée et comprend des lumières 24 traversantes en direction radiale vis-à-vis de l’axe longitudinal 14 de la cheville et du fourreau. La seconde portion 12b peut être recouverte d’une enveloppe externe en matériau élastique, de préférence déchirable paf traction et/ou compression.

Ces lumières 24 ont ici une double fonction. Elles autorisent d’une part le passage de résine polymérisable depuis l’intérieur du fourreau 12 vers l’extérieur, comme cela sera décrit plus en détail dans ce qui suit. Elles peuvent en outre autoriser une compression longitudinale de la seconde portion 12b du fourreau.

La seconde portion 12b définit une cavité interne cylindrique 26 qui est vide. Au contraire, la première portion 12a définit une cavité interne cylindrique 28 dans lequel est située la résine polymérisable.

De façon connue, la résine peut être mono-composant ou bi-composant. Elle peut ainsi comprendre un unique composant résine 30 destiné à polymériser au contact de l’air ou d’humidité par exemple, comme c’est le cas en figure 3, ou elle peut comprendre un composant résine 30a et un composant durcisseur 30b destinés à être mélangés.

Lorsque la résine comprend un seul composant, ce composant peut être logé dans une capsule 32 située dans la première portion 12a précitée du fourreau 12, comme cela est représenté en figure 3. Cette capsule 32 est de préférence réalisée en matériau déchirable ou cassable, et est par exemple en verre. Elle est de préférence sensiblement cylindrique et centrée sur l’axe longitudinal 14 de la cheville.

Lorsque la résine comprend deux composants et comme cela est représenté à la figure 2, un premier composant 30b est de préférence logé dans une première capsule 32b de forme générale cylindrique. Cette capsule est noyée dans le second composant 30a qui est lui-même logé dans une seconde capsule 32a de forme générale cylindrique. Avantageusement, les capsules 32a, 32b sont coaxiales entre elles et à l’axe longitudinal 14 de la cheville. L’organe 20 est situé au voisinage immédiat de la ou d’une des capsules 32, 32a, 32b. Comme cela sera expliqué dans ce qui suit, il est destiné à être déplacé par la vis 22 pour déplacer la résine dans le fourreau 12 et à la forcer à sortir du fourreau pour venir au contact du matériau support.

La vis 22, mieux visible à la figure 4, comprend essentiellement trois parties : une partie longitudinale 22a filetée s’étendant ici sur une majeure partie de la dimension longitudinale de la vis, une tête 22b, et une partie longitudinale non filetée 22c s’étendant entre la tête et la partie filetée.

La tête 22b peut être de n’importe quel type : mâle, femelle, à section circulaire ou polygonale, etc. Elle définit de préférence un épaulement ylindrique 34 d’appui destiné à coopérer par exemple avec la collerette 16 du Durreau 12. La partie non filetée 22c a une longueur D.

Le diamètre de la partie filetée 22a est de préférence au moins égal à elui de la première capsule 32b pour assurer sa rupture.

Le pas de vis de cette partie filetée 22a influence la vitesse linéaire de énétration de la vis. La plage idéale se situe par exemple entre 2,5 et 4,5 mm. Ine valeur plus faible pourrait entraîner une lenteur de mise en œuvre, voire un sque de coincement dans le cas d’un filetage métrique ISO. A l’inverse, un pas op grand risque de créer des défauts de mélange (résine bi-composant) et/ou es effets « dynamiques » indésirables (augmentation des pics de couple en fin e course).

Dans la pratique, une « attaque » à l’extrémité de la vis (type vis auto-creuse) est très favorable à la destruction de la capsule 32b.

La cheville 10 comprend en outre un manchon 36 monté sur le fourreau 2 à distance de ses extrémités longitudinales. Dans l’exemple représenté, le îanchon 36 a une forme annulaire et est traversé par le fourreau. Il a en ection longitudinale une forme sensiblement tronconique dont la grande base st située du côté des moyens de butée 16 de la cheville. Le manchon 36 peut tre formé à partir d’une mousse. Il peut comprendre des alvéoles et avoir une tructure spongieuse.

La cheville 10 comprend en outre des moyens de butée 38 destinés à oopérer avec l’organe 20 pour limiter sa course longitudinale à l’intérieur du curreau 12. Dans l’exemple représenté, ces moyens de butée 38 sont formés u niveau du ou par le manchon 36 et en particulier au niveau du ou par extrémité de plus petit diamètre du manchon. Une des fonctions du manchon st ainsi ici de limiter la course de l’organe 20 dans le fourreau 12 lors du issage de la vis 22. En variante, les moyens de butée pourraient être portés ar le fourreau 12.

Les autres fonctions du manchon 36 dépendent de l’utilisation qui est site de la cheville chimique 10. Dans le cas représenté aux figures 5a à 5g ans lequel la cheville est utilisée dans un matériau creux, le manchon 36 est estiné à être imprégné de résine. Après durcissement de la résine, le manchon est en appui axial sur une face interne 40b d’une paroi 40 du matériau support 42 pour améliorer l’ancrage de la cheville dans le matériau support.

Dans le cas représenté aux figures 6a à 6e dans lequel la cheville est utilisée dans un matériau 42 plein, le manchon est destiné à être comprimé radialement pour ne pas gêner l’introduction de la cheville dans le matériau support.

Les figures 5a à 5g sont décrites plus en détail dans ce qui suit. Elles illustrent un procédé de fixation d’une pièce à un matériau support 42 creux au moyen d’un kit tel que décrit dans ce qui précède.

Le matériau support 42 peut être formé à partir de briques ou parpaings par exemple. Il comprend une paroi extérieure 40 qui est percée d’un trou 44 de diamètre légèrement supérieur au diamètre extérieur du fourreau 12 de la cheville 10. La cheville 10 est introduite dans le trou 44 jusqu'à mise en appui de sa collerette 16 contre la face externe 40a de la paroi 40. Le manchon 36 est de préférence réalisé dans un matériau compressible et élastique. Il est destiné à se déformer élastiquement par compression lors de l’introduction de la cheville dans le trou puis à reprendre sa forme initiale après avoir traversé la paroi 40 du matériau support 42 (figures 5a et 5b).

On peut constater sur la figure 5b que la paroi 40 a une épaisseur E inférieure à la distance D. Ceci n’est pas indispensable mais permet au manchon 36 de reprendre sans difficulté par retour élastique sa forme originale.

Puis, à l'aide d'un outil et d'un embout de vissage approprié, on entraîne la vis 22 en rotation dans la cheville 10. La vis 22 est en premier lieu introduite dans la cheville jusqu’à ce que sa pointe perce ou casse la ou les capsules de résine. Le fait que la ou les capsules soient coaxiales à l’axe 14 de la cheville permet d’une part de faciliter le centrage de la vis dans la cheville par auto-centrage, et d’autre part d’optimiser le malaxage et le durcissement de la résine (figures 5b et 5c). L’extrémité libre de la partie filetée de la vis 22 commence à être engagée dans l’organe 20 et à être vissée dans celui-ci (figure 5d). La tête de la vis prend appui sur la collerette 16 de la cheville. Le vissage de la vis 22 est poursuivi ce qui permet de déplacer l’organe 20 à l’intérieur du fourreau et de l’éloigner ainsi de la seconde extrémité du fourreau (figure 5e).

Le déplacement de l’organe 20 du côté de la collerette 16 provoque le déplacement de la résine du côté de la collerette. La vis 22 occupe une place non négligeable à l’intérieur du fourreau si bien que la résine qui se déplace vers la collerette est forcée de sortir du fourreau en passant radialement vers l’extérieur à travers les lumières 24 du fourreau. La résine imprègne alors le manchon 36 (figures 5e et 5f). La position de fin de course de l’organe 20 est définie par le manchon, comme évoqué dans ce qui précède (figure 5f). L’utilisateur qui effectue le vissage peut alors ressentir que le couple de vissage augmente du fait de la résistance liée à l’appui de l’organe 20 sur le manchon 36. L’utilisateur peut poursuivre le vissage de la vis 22 de façon à ce que le fourreau 12 se déforme par compression longitudinale de sa seconde portion 12b. Cette déformation se termine lorsque le manchon 36 prend appui longitudinalement sur la face interne 40b du matériau support 42. L’utilisateur ressent alors une augmentation significative du couple de vissage de la vis qui l’informe sur le fait que la pose de la vis de fixation 22 est terminée.

Les figures 6a à 6f sont décrites plus en détail dans ce qui suit. Elles illustrent un procédé de fixation d’une pièce à un matériau support plein au moyen d’un kit tel que décrit dans ce qui précède.

Le matériau support 42 est percé d’un trou 44 de diamètre légèrement supérieur au diamètre extérieur du fourreau 12 de la cheville 10. La cheville 10 est introduite dans le trou 44 jusqu'à mise en appui de sa collerette 16 contre la face externe 40a du matériau support 42. Le manchon 36 est destiné à se déformer élastiquement par compression lors de l’introduction de la cheville dans le trou et à conserver sa position comprimé une fois inséré dans le trou (figures 6a et 6b).

Puis, à l'aide d'un outil et d'un embout de vissage approprié, on entraîne la vis 22 en rotation dans la cheville 10. La vis 22 est en premier lieu introduite dans la cheville jusqu’à ce que sa pointe perce ou casse la ou les capsules de résine. L’extrémité libre de la partie filetée de la vis 22 commence à être engagée dans l’organe 20 et à être vissée dans celui-ci (figures 6c et 6d). La tête de la vis prend appui sur la collerette de la cheville. Le vissage de la vis 22 est poursuivi ce qui permet de déplacer l’organe 20 à l’intérieur du fourreau et de l’éloigner ainsi de la seconde extrémité du fourreau (figure 6d).

Le déplacement de l’organe 20 du côté de la collerette 16 provoque le déplacement de la résine du côté de la collerette. La vis 22 occupe une place non négligeable à l’intérieur du fourreau si bien que la résine qui se déplace vers la collerette est forcée de sortir du fourreau en passant radialement vers l’extérieur à travers les lumières 24 du fourreau. La résine traverse les lumières de la seconde portion du fourreau et n’imprègne pas forcément le manchon. La position de fin de course de l’organe 20 est définie par le manchon 36, comme évoqué dans ce qui précède (figures 6e et 6f). L’utilisateur qui effectue le vissage peut alors ressentir que le couple de vissage augmente du fait de la résistance liée à l’appui de l’organe sur le manchon. Dans cette position, la résine a rempli un volume suffisant dans le fourreau (cavité vide précitée) et est au contact de la surface cylindrique interne trou 44, ce qui assure l’ancrage de la cheville dans le matériau support. Il n’est donc dans ce cas pas nécessaire voire pas possible de visser davantage la vis pour comprimer longitudinalement la cheville.

Les figures 7 à 10 représentent des variantes de réalisation de l’invention dans lesquelles les chevilles sont destinées à être remplies de résine lors de leur utilisation. Elles ne sont donc pas pré-remplies comme c’est le cas dans les exemples des figures 2 et 3.

Dans le cas de la figure 7, la cheville comprend le fourreau 12 et l’organe 20 précités mais est dépourvu de manchon.

Dans le cas de la figure 8, la cheville comprend le fourreau 12, l’organe 20 et le manchon 36.

Dans le cas des figures 9 et 10, la cheville comprend le fourreau 12 et l’organe 20. Le manchon 36’ a par contre une configuration différente de celle de la figure précédente. Le manchon 36’ comprend ici une rangée annulaire de voiles incurvées ou hélicoïdaux qui sont élastiquement déplaçables par compression radiale et permettent le passage de résine entre eux. Ils sont destinés à être rabattus sur la surface cylindrique externe du fourreau lors de l’insertion de la cheville dans un trou, et à reprendre leur position initiale à la ‘ sortie de ce trou dans le cas d’un matériau creux. L’avantage d’un tel manchon est qu’il peut plus facilement être réalisé d’une seule pièce avec le fourreau.

Les figures 11a et 11b montrent des étapes d’utilisation de la cheville de la figure 8, et en particulier d’injection de résine dans la cheville. De façon classique, cette injection a lieu avant ou après l’insertion de la cheville dans le trou d’un matériau support et avant l’insertion d’une vis dans la cheville. La résine peut être mono-composant ou bi-composant, comme évoqué dans ce qui précède.

Claims (20)

1. REVENDICATIONS

   1. Cheville (10) pour la fixation d’une pièce à un matériau support (42) creux ou plein, ladite cheville comportant un fourreau (12) de forme allongée destiné à être engagé dans un trou (44) dudit matériau support, ladite cheville comportant en outre des moyens d’appui (16) sur une face externe (40a) dudit matériau support qui sont situés à une première extrémité longitudinale dudit fourreau, et un organe (20) qui est situé à une seconde extrémité longitudinale (18) opposée dudit fourreau et qui est configuré pour coopérer avec une vis (22) destinée à être engagée dans ledit fourreau, caractérisée en ce que ledit organe est configuré pour être déplacé longitudinalement à l’intérieur dudit fourreau au moyen de ladite vis.
2. 2. Cheville (10) selon la revendication précédente, dans laquelle elle comprend des moyens de butée (38) configurés pour coopérer avec ledit organe (20) afin de définir une position de fin de course de déplacement à l’intérieur dudit fourreau (12).
3. 3. Cheville (10) selon la revendication précédente, dans laquelle lesdits moyens de butée (38) sont portés par ou montés sur ledit fourreau (12).
4. 4. Cheville (10) selon la revendication précédente, dans laquelle lesdits moyens de butée (38) comprennent un manchon (36) en matériau compressible et élastique, et de préférence configuré pour être imbibé d’une ou traversé par une résine (30, 30a, 30b) polymérisable.
5. 5. Cheville (10) selon l’une des revendications précédentes, dans laquelle ledit organe (20) comprend un filetage interne.
6. 6. Cheville (10) selon l’une des revendications précédentes, dans lequel elle comprend des moyens de guidage longitudinal dudit organe (20) dans ledit fourreau (12).
7. 7. Cheville (10) selon l’une des revendications précédentes, dans laquelle elle comprend à l’intérieur dudit fourreau (12) une résine (30, 30a, 30b) polymérisable mono-composant ou bi-composant.
8. 8. Cheville (10) selon la revendication précédente, dans laquelle le ou les composants de ladite résine sont logés dans au moins une capsule (30a, 30b) en matériau déchirable ou cassable.
9. 9. Cheville (10) selon la revendication précédente, dans laquelle un premier composant (30b) est logé dans une première capsule (32b) qui est noyée dans un second composant (30a) logé dans une seconde capsule (32a), lesdites première et seconde capsules ayant une forme allongée et s’étendant coaxialement entre elles et audit fourreau (12).
10. 10. Cheville (10) selon la revendication précédente, dans laquelle ledit organe (20) est situé au voisinage immédiat de ladite capsule (32, 32a, 32b).
11. 11. Cheville (10) selon l’une des revendications 7 à 10, dans laquelle elle comprend à l’intérieur dudit fourreau (12) une cavité (26) vide s’étendant entre lesdits moyens d’appui (16) et ladite résine (30, 30a, 30b).
12. 12. Cheville (10) selon l’une des revendications précédentes, dans laquelle ledit fourreau (12) est ajouré, et éventuellement au moins en partie recouvert d’une chaussette extérieure en matériau élastiquement déformable.
13. 13. Cheville (10) selon l’une des revendications précédentes, dans laquelle ledit fourreau (12) comprend une première portion longitudinale (12a) et une seconde portion longitudinale (12b) s’étendant entre lesdits moyens de butée (16) et ladite première portion longitudinale, ladite seconde portion longitudinale étant ajourée et/ou compressible longitudinalement, et ladite seconde portion étant non ajourée et/ou non compressible longitudinalement.
14. 14. Kit de fixation, caractérisé en ce qu’il comporte une cheville (10) selon l’une des revendications précédentes et une vis (22).
15. 15. Kit selon la revendication précédente, dans lequel ladite vis (22) comprend une partie filetée (22a), une tête (22b), et une partie non filetée (22c) s’étendant entre ladite partie filetée et ladite tête.
16. 16. Procédé de fixation d’une pièce à un matériau support (42) creux ou plein, au moyen d’un kit selon la revendication 14 ou 15, caractérisé en ce qu’il comprend les étapes consistant à : a) engager ledit fourreau (12) dans un trou (44) dudit matériau support jusqu’à ce que lesdits moyens d’appui (16) coopèrent avec une face externe (40a) dudit matériau support (42), b) insérer ladite vis (22) dans la cheville (10) et la visser de façon à ce qu’elle coopère avec ledit organe (20) et le déplace longitudinalement à l’intérieur dudit fourreau.
17. 17. Procédé selon la revendication précédente, dans lequel il comprend une étape supplémentaire consistant à : c) poursuivre le vissage de ladite vis (22) jusqu’à ce que ledit organe (20) coopère avec des moyens de butée (16) de ladite cheville, et éventuellement poursuivre encore le vissage de ladite vis jusqu’à ce que ledit manchon (36) prenne appui sur une face interne (40b) dudit matériau support (42).
18. 18. Procédé selon la revendication 16 ou 17, dans lequel il comprend, entre les étapes a) et b), une étape consistant à introduire dans ledit fourreau (12) une résine (30, 30a, 30b) polymérisable, le déplacement dudit organe (20) à l’étape b) entraînant le déplacement d’au moins une partie de la résine à l’intérieur et/ou à l’extérieur dudit fourreau.
19. 19. Procédé selon la revendication 16 ou 17, dans lequel, la cheville (10) étant telle que définie à l’une des revendications 7 à 11, le procédé comprend à l’étape b) une sous-étape consistant à mélanger ladite résine au moyen de la vis (22), le déplacement dudit organe à l’étape b) entraînant le déplacement d’au moins une partie de la résine à l’intérieur et/ou à l’extérieur dudit fourreau (12).
20. 20. Procédé selon l’une des revendications 16 à 19, dans lequel il comprend à l’étape b) une sous-étape consistant à mettre directement ou indirectement en appui un épaulement (34) de ladite vis (22) sur lesdits moyens d’appui (16) de ladite cheville (10).