FR3040262A1 - Article textile chaussant a confort ameliore - Google Patents

Abstract

Article textile chaussant (1) comportant au niveau du pied (2) au moins un fil de additionnel hydrophile, caractérisé en ce qu'il comprend également, au moins au niveau de l'articulation (7) entre le pied (2) et la tige (3) de l'article textile chaussant (1), une zone dont le textile a un coefficient d'élasticité d'au moins 50% et en ce que, au niveau du pied (2), toutes les coutures de l'article textile chaussant (1) sont du type couture plate.

Description

ARTICLE TEXTILE CHAUSSANT A CONFORT AMELIORE

La présente invention concerne un article textile chaussant à confort amélioré. On désigne par l’expression « article textile chaussant » tout article textile destiné à couvrir au moins le pied et, avantageusement, au moins une partie du mollet. En d’autres termes, cette expression se rapporte à des chaussettes, des bas, des collants ou encore des socquettes.

Il est connu de proposer de tels articles textiles qui assurent un certain confort en limitant autant que possible les effets de la transpiration. De tels articles sont destinés à, non seulement, améliorer le confort de la personne qui les porte mais également à limiter le développement bactériologique et à limiter les phénomènes de friction et d’échauffement. On connaît ainsi par FR-A-2 880 361 un tel article textile chaussant réalisé par tricotage dont la semelle comporte l’insertion d’un fil de renfort hydrophile dans la zone couvrant les régions du pied où se trouve une forte concentration en glandes sudoripares.

Or il s’avère que certaines personnes souffrent également de certaines pathologies du pied, liées essentiellement mais non exclusivement, au diabète. Ces personnes peuvent avoir des membres inférieurs gonflés (oedémiques) et sont donc d’autant plus sensibles à la compression sur la zone affectée. Par ailleurs, ces personnes présentent souvent des problèmes circulatoires associés à une sensibilité moindre des nerfs de contact. De ce fait, ils présentent souvent des micro-blessures qui ont du mal à cicatriser, induisant ainsi des risques infectieux importants.

Il s’avère donc important de proposer des articles textiles chaussant le plus confortable possible pour ces personnes, limitant autant que faire se peut les risques d’irritation et/ou d’échauffement de l’épiderme, et apportant un contrôle de la transpiration comme évoqué par la demande citée précédemment. L’invention vise à améliorer l’état de la technique évoqué ci-dessus. A cet effet, l’invention a pour objet un article textile chaussant comportant au niveau du pied au moins un fil additionnel hydrophile, caractérisé en ce qu’il comprend également, au moins au niveau de l’articulation entre le pied et la tige de l’article textile chaussant, une zone dont le textile a un coefficient d’élasticité d’au moins 50% et en ce que, au niveau du pied, toutes les coutures de l’article textile chaussant sont du type couture plate.

Ainsi, outre une minimalisation des risques de friction et d’échauffement sur l’avant pied du fait de la présence de coutures plates, l’article textile offre, au niveau des zones les plus sensibles aux effets garrot, une élasticité telle qu’elle évite les problèmes de compression excessive. Par ailleurs, une telle configuration élastique facilite l’enfilage et l’enlèvement de l’article textile chaussant par la personne.

Selon des aspects avantageux mais non obligatoires de l’invention, un tel article textile chaussant peut comprendre une ou plusieurs des caractéristiques suivantes: - la partie supérieure ouverte de la tige a un coefficient d’élasticité d’au moins 50%. - toute la tige a un coefficient d’élasticité d’au moins 50%. - Le coefficient d’élasticité est avantageusement compris entre 50% et 400%. - Le coefficient d’élasticité est avantageusement compris entre 100% et 350%. - Le coefficient d’élasticité est avantageusement compris entre 250% et 300%. - Un fil à base de cuivre ou de chitine est incorporé dans l’article textile chaussant. - Un fil équipé de microcapsules assurant un relargage d’un principe actif est incorporé dans l’article textile chaussant. - Un fil adapté pour collecter des paramètres physico-chimiques ou physiologiques est incorporé dans l’article textile chaussant. L’invention sera mieux comprise et d’autres avantages de celle-ci apparaîtront plus clairement à la lecture de la description ci-après de plusieurs modes de réalisation de l’invention, donnée à titre d’exemple non limitatif et faite en référence aux dessins annexés, dans lesquels: - La figure 1 est une vue de côté d’un article textile chaussant conforme à un mode de réalisation de l’invention, - La figure 2 est une vue similaire à la figure 1 et à la même échelle, de l’autre face de l’article textile chaussant, une fois celui-ci retourné et - La figure 3 est une vue en coupe, selon l’épaisseur et à plus grande échelle, du textile constitutif des articles illustrés aux figures 1 et 2.

La figure 1 illustre un article textile chaussant de type chaussette. On conçoit qu’un tel article peut être un bas, un mi-bas ou une socquette, ou d’une manière générale, tout article textile chaussant porté par une personne, quelle que soit l’âge, le sexe et/ou l’activité de la personne. Ici, une chaussette 1 est illustrée aux figures 1 et 2. Elle comprend un pied 2 et une tige 3. Ici, la tige 3 est d’une longueur L3, généralement comprise entre 9 cm et 15 cm, qui permet à la chaussette 1 de couvrir la cheville et éventuellement une partie du mollet de la personne qui porte la chaussette 1.

Au niveau au moins de la pointe 4 du pied 2 ainsi qu’au niveau d’au moins une partie du talon 5, la chaussette 1 comprend un renfort. Celui-ci est formé par au moins un fil supplémentaire 10 par rapport au tricotage utilisé pour le reste de la chaussette 1. Pour le reste du pied 2 le tricotage est formé, selon une technique connue en soi, par un fil de fond 11 et un fil de vanisage 12. La figure 3 illustre, schématiquement, la coupe d’une chaussette 1 au niveau d’une zone de renfort. Ici, le fil de renfort 10 est inséré dans le tricotage une chute sur deux, c’est-à-dire sur une rangée de mailles sur deux. Dans un autre mode réalisation non illustré, il est introduit sur toutes les chutes.

Au niveau des zones de renfort, donc au moins la pointe 4 et le talon 5, deux types de fils supplémentaires 10 sont utilisés. Il s’agit, pour l’un, d’un fil, par exemple mais non obligatoirement, de même nature textile que le fil de fond 11 pour autant que ce fil soit hydrophile et donc absorbe efficacement la transpiration. Cette caractéristique hydrophile du fil est particulièrement importante pour des pieds de diabétiques, ces personnes ayant une forte tendance à transpirer. A titre d’exemple préféré on peut citer un fil de coton, un tel fil étant non irritant et non abrasif, ce qui permet de délimiter les apparitions de dermatites. En variante il peut s’agir d’un fil en une autre matière, naturelle ou synthétique, tant qu’elle est hydrophile, non irritante et non agressive. Dans tous les cas, ce fil additionnel est d’un numéro métrique inférieur ou égal à celui du fil de fond. L’autre fil supplémentaire est, avantageusement, un fil de polyamide qui assure le renforcement donc la solidité de la pointe 4 et du talon 5. En variante, il peut s’agir d’un autre fil, par exemple du polyester. Il peut être avantageux, si la nature du fil le nécessite, que ce fil soit guipé dans du coton pour rester neutre vis-à-vis de pied du diabétique.

Le pied 2 est dépourvu de toute couture en relief sur sa face interne 20 en contact avec le pied de l’utilisateur. Pour cela, comme illustré à la figure 2, les coutures C sont du type couture plate également nommée couture invisible, même si une légère modification de l’aspect est visible sur l’extérieur de l’article textile chaussant. De telles coutures, du fait de l’absence de surépaisseur par rapport au reste du pied 2 permettent d’éviter, ou du moins de limiter, tout phénomène de friction, le tissu ayant au niveau du pied un aspect lisse.

Le confort du pied 2 peut être amélioré en introduisant dans le tricotage au moins un autre fil, non illustré, étant entendu que cette introduction peut être surnuméraire ou alternative, en remplacement d’un fil de renfort 10. A titre d’exemple non limitatif, on peut citer un fil à base de cuivre ou de chitine, tel celui commercialisé sous l’appellation CRABYON® par la firme japonaise OMIKENSHI et qui est constitué essentiellement de cellulose et de chitine. De tel matériaux présentent des propriétés fongistatique, voire bactériostatique. De plus, ils sont généralement anallergiques et biodégradables. On peut également introduire un fil d’origine végétale ou un fil d’origine animale comme un fil de laine.

Ainsi, en utilisant des fils de nature adaptée, des zones de renfort et avec un tricotage dit à couture invisible, on réalise des articles textiles chaussant offrant au niveau du pied un confort optimal pour les personnes à pied sensible, par exemple les diabétiques.

Comme mentionné précédemment, les personnes diabétiques ont, outre une transpiration et une sensibilité importantes des pieds, des membres inférieurs gonflés et extrêmement sensibles aux micro-blessures avec une cicatrisation difficile, cela, entre autres du fait que la circulation veineuse est défectueuse. Ceci génère non seulement des difficultés pour la personne à enfiler et/ou à ôter ses chaussettes mais aussi des compressions au niveau de la cheville et/ou du mollet qui peuvent entraîner des blessures.

Pour remédier à cela, la chaussette 1 objet de l’invention propose une tige 3 comprenant un tramage élastique réalisé par au moins deux fils, de sorte que cette tige 3 ait un coefficient d’élasticité d’au moins 50%, avantageusement compris entre 50% et 400%, et de préférence entre 100% et 350% et de manière particulièrement préférée entre 250% et 300%. Il est rappelé ici que le coefficient d’élasticité doit être compris comme une valeur illustrant la capacité de la chaussette 1 à s’étendre selon sa longueur. En l’espèce, l’élasticité est exprimée en pourcentage en appliquant la relation suivante : (L-Lo)/Lo.100 avec L la longueur maximale en extension de l’article et Lo la longueur d’équilibre de l’article, exprimé dans la même unité.

Afin d’optimiser l’élasticité de la tige 3, la partie supérieure 6 de la tige 3 délimitant l’ouverture de la chaussette 1 est également réalisée de sorte à avoir une élasticité maximale. Dans la mesure où l’introduction du pied s’effectue par la partie 6, celle-ci présente une élasticité proche du coefficient maximum d’élasticité de la tige 3, soit un coefficient d’élasticité compris entre 50% et 400%, de préférence entre 100% et 350% et de manière particulièrement préférée entre 250% et 300%. A titre d’exemple, pour une mi-chaussette d’une pointure de 41/43 le coefficient d’élasticité de la tige 3, mesuré au niveau de la partie 6, correspond à un allongement de la largeur de la chaussette de 8 cm à 26 cm, soit une élasticité de 325%.

La longueur L6 de la partie 6 est généralement comprise entre 1 cm et 3 cm, occupe environ 10% de la longueur L3 de la tige 3, dans le cas d’une mi-chaussette. Dans cette partie 6 il est avantageux d’utiliser un fil doté d’une âme en élasthanne ou en un autre matériau élastique. Dans la mesure où de tels fils peuvent induire des problèmes de friction et/ou d’allergie pour la personne diabétique, ils sont guipés, c’est-à-dire entouré par un matériau neutre, par exemple du coton, afin d’éviter tout contact direct avec la peau.

De plus, outre une élasticité élevée au niveau de la partie ouverte 6 de la tige 3, la zone 7 de la tige 3 située à proximité du pied 2 présente aussi une élasticité élevée, au moins égale à celle de la partie 6. En effet, cette zone 7 correspond sensiblement à la zone d’articulation entre le pied et le mollet, c’est-à-dire à la cheville. Cette zone correspond, du point de vue anatomique, à une zone non seulement en mouvement mais également avec une réorientation des vaisseaux sanguins provenant de la jambe et de liaisons entre tissus musculaires. Il est donc important de préserver la liberté de mouvement de la cheville en évitant tout phénomène de compression ou de garrotage. Par ailleurs, c’est au niveau de la cheville que le pied 2 de la chaussette 1 forme un angle supérieur à 45°, par rapport à la tige 3. De ce fait, l’enfilage de la chaussette doit être facilité pour compenser ce changement de direction.

En d’autres termes, l’élasticité doit être optimale au moins au niveau des zones 6 et 7 pour faciliter l’enfilage et améliorer le confort de l’utilisateur. De manière préférée, l’élasticité est similaire tout le long de la tige 3, donc selon la longueur L3, entre les zones 6 et 7 comprises.

Pour obtenir une telle élasticité, la Demanderesse modifie les paramètres du tricotage. En particulier, la serre et/ou le cylindrage sont modifiés, cela indépendamment de l’incorporation d’un fil en un matériau élastique.

Dans un autre mode de réalisation non illustré, un fil ayant des propriétés fongistatiques ou bactériostatiques, comme le fil évoqué précédemment pour le renfort du pied 2, est introduit dans la tige 3, cela en remplacement d’un des fils ou en surnuméraire. En d’autres termes, il s’agit de réaliser une chaussette 1 qui présentent, en tous points, des propriétés fongistatiques ou bactériostatiques.

Dans un autre mode de réalisation, un fil ayant des propriétés de régulation thermique, par exemple un fil de polyester avec en surface des particules de céramique ou un fil de nylon 6,6 tels ceux commercialisés par la société NILIT®, est utilisé, soit en fil de renfort soit en remplacement d’un des fils de fond 11.

Dans une autre variante, des fils de polymère comportant des microcapsules contenant un principe actif, par exemple un produit hydratant, fongicide, antiseptique ou destructeur d’odeur, sont utilisés. Les microcapsules sont adaptées pour assurer un relargage, régulier et prédéfini, du principe actif. Par exemple, des polymères lipophiles, devenant actifs lorsqu’ils sont soumis à un frottement et/ou à la chaleur, sont introduits dans le tricotage, au voisinage du pied de l’article chaussant. Il s’agit, par exemple, des zones de l’article chaussant correspondant au talon, à l’avant pied en appui, au coup de pied ou à l’avant tibia.

Dans encore une autre variante, un ou plusieurs fils dits intelligents ou connectés sont utilisés. De tels fils sont adaptés pour collecter et transmettre des paramètres physico-chimiques ou physiologiques, représentatifs de la biologie de la personne portant l’article textile, tels que la température, le degré d’humidité épidermique ou encore le rythme cardiaque de la personne. Pour cela, soit le fil est lui-même un capteur, de par son matériau constitutif soit il est équipé de nano-capteurs. Les informations collectées sont transmises à l’utilisateur et/ou à une personne assurant le suivi de l’utilisateur.

En variante, le pied de la chaussette est pourvu, au moins au niveau de la pointe et/ou du talon, d’un renfort en bouclettes, cela pour augmenter le confort.

Dans un autre mode de réalisation, le renfort est réalisé sur l’ensemble du pied et non uniquement sur la pointe et le talon.

Claims (9)

1. REVENDICATIONS

   1. - Article textile chaussant (1) comportant au niveau du pied (2) au moins un fil de additionnel (10) hydrophile, caractérisé en ce qu’il comprend également, au moins au niveau de l’articulation (7) entre le pied (2) et la tige (3) de l’article textile chaussant (1) , une zone dont le textile a un coefficient d’élasticité d’au moins 50% et en ce que, au niveau du pied (2), toutes les coutures (C) de l’article textile chaussant (1) sont du type couture plate.
2. 2. - Article selon la revendication 1, caractérisé en ce que la partie supérieure ouverte (6) de la tige (3) a un coefficient d’élasticité d’au moins 50%.
3. 3. - Article selon la revendication 2, caractérisé en ce que toute la tige (3) a un coefficient d’élasticité d’au moins 50%.
4. 4. - Article selon l’une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le coefficient d’élasticité est avantageusement compris entre 50% et 400%.
5. 5. - Article selon la revendication 4, caractérisé en ce que le coefficient d’élasticité est avantageusement compris entre 100% et 350%.
6. 6. - Article selon la revendication 5, caractérisé en ce que le coefficient d’élasticité est avantageusement compris entre 250% et 300%.
7. 7. - Article selon l’une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu’un fil additionnel ou de remplacement à base de cuivre ou de chitine est incorporé dans l’article textile chaussant (1).
8. 8. - Article selon l’une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu’un fil équipé de microcapsules assurant un relargage d’un principe actif est incorporé dans l’article textile chaussant (1).
9. 9. - Article selon l’une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu’un fil adapté pour collecter des paramètres physico-chimiques ou physiologiques est incorporé dans l’article textile chaussant(l).