FR3036858A1

FR3036858A1 - Connecteur electrique et dispositif de raccordement electrique

Info

Publication number: FR3036858A1
Application number: FR1554938A
Authority: FR
Inventors: Michael Jacquot
Original assignee: Michaud SAS
Current assignee: Michaud SAS
Priority date: 2015-06-01
Filing date: 2015-06-01
Publication date: 2016-12-02
Anticipated expiration: 2035-06-01
Also published as: FR3036858B1

Abstract

Le connecteur électrique (1) comprend une mâchoire (10) avec deux bras (11, 12) qui définissent une zone de réception de l'une des pièces de connexion (16) d'un organe de sécurité (14), et qui peuvent être écartés l'un de l'autre par déformation élastique vers un état contraint pour assurer un serrage. Chaque bras est électriquement conducteur comporte : - une pièce de support (20) en un premier matériau conducteur ; - une pièce de contact (30) en un deuxième matériau conducteur différent du premier matériau et capable de résister aux contraintes électriques et thermiques liées à l'insertion de l'organe de sécurité dans la mâchoire, en charge. La pièce de contact est distincte mais solidaire de la pièce de support et comporte une portion de contact permanent (31) et une portion de contact transitoire (32) avec la pièce de connexion (16), ces portions étant distinctes.

Description

1 La présente invention concerne un connecteur électrique ainsi qu'un dispositif de raccordement électrique comprenant au moins un tel connecteur électrique. Plus précisément, l'invention concerne un connecteur électrique destiné à permettre de relier électriquement un conducteur électrique et un organe de sécurité du type fusible. En particulier, l'invention s'applique au cas de fusibles à couteaux, mais elle trouve également son application avec des fusibles cylindriques, et pour les barrettes de sectionnement de neutre. Le connecteur peut être du type borne à cage, cosse, sertissage, etc.

L'organe de sécurité comprend typiquement d'une part un bloc contenant un élément fusible et d'autre part deux pièces de connexion, et fait partie d'une gamme d'organes de sécurité dont les pièces de connexion ont des dimensions transversales variables. De façon classique, un tel connecteur électrique comprend une mâchoire comportant deux bras, dont au moins l'un est électriquement conducteur, qui définissent une zone de réception d'une pièce de connexion de l'organe de sécurité. Lorsque la mâchoire ne reçoit pas d'organe de sécurité, les deux bras sont dans un état de repos, c'est-à-dire qu'ils ne sont pas sollicités. En outre, les deux bras peuvent être écartés l'un de l'autre par déformation élastique d'au moins l'un des bras, vers un état contraint, dans lequel ils peuvent appliquer un effort de serrage sur la pièce de connexion afin de garantir un bon contact électrique. Cet effort de serrage est obtenu par l'élasticité et la géométrie de la mâchoire, et éventuellement par un moyen ressort additionnel. La phase d'insertion / de retrait de l'organe de sécurité dans! hors de la mâchoire est critique lorsqu'elle a lieu « en charge », c'est-à-dire lorsque des appareils en aval sont branchés, donc lorsque du courant transite. En effet, il se produit alors un appel de courant dès que la pièce de connexion de l'organe de sécurité vient toucher la mâchoire. Cette densité de courant concentrée en un point, puisque la pièce de connexion n'est pas encore totalement insérée dans la mâchoire, est très agressive (arc électrique, étincelle, point chaud, arrachement de matière en fusion) et peut provoquer une dégradation néfaste de la zone de contact de la mâchoire si la matière de cette zone n'est pas adaptée. Pour limiter l'impact négatif de cette étincelle sur la qualité du contact, il est connu de réaliser les bras de la mâchoire en un matériau possédant à la fois de 35 très bonnes propriétés de conductivité électrique et un point de fusion assez élevé 3036858 2 (pour que la chaleur de l'étincelle ne provoque pas la fusion localisée de la mâchoire, ce qui dégraderait grandement la qualité du contact électrique). Un tel matériau peut classiquement être un matériau métallique dit « noble », et en particulier du cuivre généralement revêtu d'argent ou d'étain pour 5 améliorer ses caractéristiques, y compris la résistance à la corrosion. Afin de limiter le coût de la mâchoire, il est connu de prévoir un revêtement localisé uniquement dans la zone de contact entre la pièce de connexion et la mâchoire au moment de l'insertion ou du retrait de l'organe de sécurité. Malgré cette astuce, la mâchoire reste très chère. En effet, il s'agit d'une 10 pièce généralement longue, pour l'obtention d'un bras de levier et d'une élasticité suffisants, qui de plus est intégralement réalisée en cuivre, dans la mesure où les autres matériaux ne s'argentent pas ou plus difficilement. La présente invention vise à remédier aux inconvénients mentionnés ci- dessus.

15 A cet effet, l'invention concerne un connecteur électrique destiné à recevoir un organe de sécurité du type fusible qui comprend un bloc et deux pièces de connexion, le connecteur électrique comprenant une mâchoire comportant deux bras définissant une zone de réception de l'une des pièces de connexion de l'organe de sécurité, la mâchoire étant configurée de sorte que les deux bras, depuis un état de 20 repos, puissent être écartés l'un de l'autre par déformation élastique d'au moins l'un des bras, vers un état contraint, au moins l'un des bras étant électriquement conducteur. Selon une définition générale de l'invention, le ou chacun des bras électriquement conducteur comporte : 25 - une pièce de support réalisée en un premier matériau électriquement conducteur ; - une pièce de contact réalisée en un deuxième matériau électriquement conducteur qui est différent du premier matériau et qui est capable de résister aux contraintes électriques et thermiques liées à l'insertion / au retrait de 30 l'organe de sécurité dans / hors de la mâchoire, en charge, la pièce de contact étant distincte de la pièce de support et solidarisée à celle-ci par des moyens d'assemblage mécanique, la pièce de contact comportant : - une portion de contact permanent avec la pièce de connexion de l'organe de sécurité, en position d'utilisation ; - et une portion de contact transitoire avec la pièce de connexion de l'organe de sécurité, lors de l'insertion / du retrait de l'organe de 3036858 3 sécurité dans / hors de la mâchoire, la portion de contact transitoire étant distincte de la portion de contact permanent. Ainsi, en prévoyant l'assemblage mécanique de deux pièces distinctes, l'invention s'affranchit des problèmes liés à la nécessité d'appliquer un revêtement, et 5 permet ainsi de limiter l'utilisation d'un matériau dit « noble » à la pièce de support. La pièce de contact peut avoir des dimensions réduites, juste nécessaires à sa fonction de contact, la résistance mécanique étant conférée par la pièce de support, qui peut donc être plus épaisse, notamment. Si le deuxième matériau doit pouvoir résister aux fortes contraintes précitées (et donc posséder une conductivité électrique et un point 10 de fusion élevés), en revanche le premier matériau peut posséder une conductivité électrique et thermique bien moindres. Le coût de ce deuxième matériau étant moins élevé que le premier, le coût de la mâchoire s'en trouve considérablement diminué. En pratique, la pièce de support est rapportée sur la pièce de contact et solidarisée à celle-ci, de préférence de façon imperdable, tout en assurant le contact 15 électrique entre ces deux pièces. De plus, le fait de dissocier la portion de contact permanent et la portion de contact transitoire permet de garantir dans le temps la très bonne qualité du contact électrique, puisque la zone potentiellement dégradée - à savoir la portion de contact transitoire - est une zone non utilisée en régime permanent. Plus 20 précisément, au moins une partie de la portion de contact permanent ne fait pas partie de la portion de contact transitoire et reste donc préservée. Il est à noter que, si la portion de contact permanent et la portion de contact transitoire sont distinctes, elles peuvent néanmoins, selon une réalisation possible, être solidaires et portées par la même pièce.

25 Par ailleurs, la pièce de connexion de l'organe de sécurité peut elle aussi présenter une zone de contact permanent et une zone de contact transitoire distinctes. De façon concrète, le premier matériau électriquement conducteur peut comprendre de l'aluminium ou être constitué d'aluminium.

30 Quant au deuxième matériau électriquement conducteur, il peut comprendre un matériau cuivreux ou être constitué d'un matériau cuivreux. De plus, il peut posséder, au moins dans la portion de contact transitoire, un revêtement d'argent ou d'étain. Selon une réalisation possible, les deux bras de la mâchoire sont 35 électriquement conducteurs et comprennent chacun une pièce de support et une pièce de contact. Les pièces de contact peuvent former une seule et même pièce, par 3036858 4 exemple en forme d'étrier. En variante, les pièces de contact peuvent être des pièces distinctes. Quant aux pièces de support, elles peuvent former une seule et même pièce, par exemple en forme d'étrier, ou être des pièces distinctes. La portion de contact permanent peut comporter une surface 5 intérieure - c'est-à-dire tournée vers l'intérieur de la mâchoire - qui est globalement plane et qui représente au moins 30%, de préférence au moins 50%, de la surface intérieure totale de la pièce de contact. En d'autres termes, la portion de contact permanent est suffisamment grande pour assurer un contact satisfaisant avec la pièce de connexion de l'organe de sécurité. Par exemple, la surface intérieure de la portion 10 de contact permanent peut représenter au moins 50%, de préférence au moins 60% de la surface latérale de la pièce de connexion avec laquelle est elle destinée à venir en contact en position d'utilisation, c'est-à-dire en régime permanent. Selon une réalisation possible, la portion de contact transitoire est décalée le long de la direction principale des bras, dans le sens allant de la base des 15 bras vers leur extrémité libre, par rapport à la portion de contact permanent. De plus, la portion de contact transitoire est décalée vers l'intérieur de la mâchoire, par rapport à la position occupée par la portion de contact permanent lorsque la mâchoire reçoit la pièce de connexion. En d'autres termes, la dimension transversale de la mâchoire au niveau de la portion de contact transitoire est inférieure à la dimension 20 transversale de la pièce de connexion de l'organe de sécurité. Ainsi, la portion de contact transitoire est bien la première partie touchée par la pièce de connexion lors de l'insertion de l'organe de sécurité dans la mâchoire, et la dernière touchée lors du retrait. C'est donc bien au niveau de cette zone que sont localisées les contraintes susceptibles de dégrader la zone de contact.

25 On peut prévoir que la portion de contact transitoire d'un bras soit inclinée par rapport au plan moyen dudit bras, en direction de l'extérieur de la mâchoire, le long de la direction principale des bras, dans le sens allant de la base des bras vers leur extrémité libre. La mâchoire présente ainsi au voisinage de son ouverture une forme convergente permettant un guidage de l'insertion de la pièce de 30 connexion et favorisant le fait que le premier contact s'effectue au niveau de la portion de contact transitoire. Selon un mode de réalisation, la pièce de contact d'un bras est sensiblement fixe par rapport à la pièce de support dudit bras, au moins la portion de contact transitoire de ladite pièce de contact étant configurée pour pouvoir être 35 élastiquement déformée lors de l'insertion / du retrait de l'organe de sécurité dans / hors de la mâchoire.

3036858 5 En variante ou en complément, selon un mode de réalisation, la portion de contact transitoire de la pièce de contact d'un bras est située sur une partie mobile par rapport à la pièce de support dudit bras, ladite partie mobile de la pièce de contact étant configurée pour pouvoir être rapprochée dudit bras depuis un état de 5 repos, dans laquelle ladite partie mobile fait saillie vers l'intérieur de la mâchoire par rapport à la portion de contact permanent, vers un état contraint dans lequel ladite partie mobile exerce une force de rappel élastique vers l'état de repos. On a ainsi un déplacement en plus d'une éventuelle déformation. Selon ce mode de réalisation, la pièce de contact peut comporter une 10 partie principale fixe par rapport à la pièce de support dudit bras et la partie mobile peut comporter une lame possédant une base articulée à la partie principale et une partie extrême libre sur laquelle est ménagée la portion de contact transitoire. La portion de contact transitoire est par exemple ménagée sur un bossage en saillie vers l'intérieur de la mâchoire, ledit bossage étant configuré pour 15 pouvoir être légèrement aplati par déformation élastique lors de l'insertion / du retrait de l'organe de sécurité dans / hors de la mâchoire. Selon une réalisation possible, les moyens d'assemblage mécanique sont ménagés sur la pièce de support et/ou sur la pièce de contact. L'assemblage peut être obtenu par emboîtement, clipage, clinchage, sertissage. Il peut notamment s'agir d'un 20 encliquetage mutuel (par exemple par la coopération d'une saillie et d'une cavité, ou par l'accrochage d'un crochet d'une pièce sur un rebord de l'autre pièce, etc.). En variante, la pièce de contact et la pièce de support peuvent être assemblées via un organe n'appartenant ni à la pièce de support ni à la pièce de contact (par exemple une vis), ou être soudées l'une à l'autre.

25 Le connecteur électrique peut en outre comprendre un logement destiné à recevoir un conducteur électrique, et des moyens de liaison électrique entre le ou les bras électriquement conducteur(s) et le conducteur électrique lorsqu'il est présent dans le logement, et ce afin de permettre de relier électriquement le conducteur électrique et l'organe de sécurité.

30 Typiquement, le connecteur électrique peut comprendre un corps dans lequel est ménagé le logement, ledit corps étant réalisé en un matériau électriquement conducteur formant en partie les moyens de liaison électrique, le ou au moins l'un des bras en matériau électriquement conducteur étant réalisé d'une seule pièce avec le corps ou fixé sur le corps au moyen d'un organe de fixation 35 électriquement conducteur.

3036858 6 Selon un deuxième aspect, l'invention concerne un dispositif de raccordement électrique comprenant au moins un connecteur électrique tel que précédemment décrit, et un organe de sécurité, par exemple un fusible à couteaux. On décrit à présent, à titre d'exemples non limitatifs, plusieurs modes de 5 réalisation possibles de l'invention, en référence aux figures annexées : La figure 1 est une vue en perspective d'un connecteur électrique selon un premier mode de réalisation de l'invention, comprenant une mâchoire comportant deux bras, chaque bras comportant une pièce de support et une pièce de contact ; La figure 2 est une vue en perspective d'un organe de sécurité pouvant 10 être monté sur un tel connecteur électrique ; Les figures 3 et 4 sont des vues schématiques, selon une direction longitudinale, de deux variantes de réalisation différentes de la mâchoire ; La figure 5 est une vue simplifiée, selon la direction longitudinale, de l'organe de sécurité dont l'une des pièces de connexion est insérée dans la mâchoire, 15 en position d'utilisation ; La figure 6 est une vue en perspective similaire à la figure 5, seule la pièce de contact étant représentée ; La figure 7 est une vue similaire à la figure 5, plus complète et en perspective ; 20 La figure 8 est une vue schématique de la pièce de contact appartenant à la mâchoire et d'une pièce de connexion de l'organe de sécurité, avant l'insertion, en cours d'insertion, et complètement insérée en position d'utilisation ; La figure 9 est une représentation schématique, en perspective, d'un deuxième mode de réalisation d'une mâchoire d'un connecteur électrique selon 25 l'invention ; La figure 10 est une vue schématique de la pièce de contact appartenant à la mâchoire de la figure 9 et d'une pièce de connexion de l'organe de sécurité, en cours d'insertion, et complètement insérée en position d'utilisation ; Les figures 11 et 12 sont des vues similaires aux figures 9 et 10, pour un 30 troisième mode de réalisation ; Les figures 13 et 14 sont des vues similaires aux figures 9 et 10, pour un quatrième mode de réalisation. Un connecteur électrique 1 selon l'invention est illustré schématiquement sur la figure 1.

3036858 7 Le connecteur électrique 1 comprend généralement un corps 2 qui est réalisé en un matériau électriquement conducteur, par exemple en aluminium, et qui peut avantageusement être fabriqué par extrusion. Le corps 2 comprend un logement 3 destiné à recevoir un conducteur 5 électrique (non représenté) qui peut typiquement comprendre une âme électriquement conductrice dans une gaine isolante. Le logement 3 présente un axe 4 définissant la direction longitudinale X. Le logement 3 peut comporter des dents 5 faisant saillie vers l'intérieur du logement 3 et aptes à percer la gaine du conducteur pour l'établissement d'un 10 contact électrique avec l'âme du conducteur. En variante, le logement 3 peut être dépourvu de telles dents, la partie du conducteur située dans le logement 3 étant alors dénudée. Dans un cas comme dans l'autre, le contact électrique avec l'âme du conducteur est obtenu via une vis conductrice (non représentée) insérée dans un orifice taraudé 6 du corps 2 et venant serrer le conducteur contre la paroi opposée du 15 logement 3. Le connecteur 1 comprend également une mâchoire 10 comportant un premier bras 11 et un deuxième bras 12 définissant entre eux une zone de réception 13 pour une pièce de connexion d'un organe de sécurité 14. Le terme « intérieur» se réfère à deux éléments situés entre les deux bras 11, 12, par 20 opposition au terme « extérieur ». La direction transversale Y est définie comme la direction orthogonale à la direction longitudinale X, allant d'un bras 11 à l'autre 12. La direction Z est définie comme la direction orthogonale aux directions X et Y (voir figure 1). Les bras 11, 12 de la mâchoire 10 s'étendent sensiblement dans un plan (X,Z) ; la direction principale des bras 11, 12 correspond à la direction (Z).

25 L'organe de sécurité 14 peut typiquement être un fusible, et notamment un fusible à couteaux, comme illustré sur la figure 2. Toutefois, d'autres types de fusibles peuvent être utilisés avec un connecteur selon l'invention. Un tel organe de sécurité 14 comprend un bloc 15 renfermant un élément apte à fondre au-delà d'un certain courant, et deux pièces de connexion 16. Dans le cas d'un fusible à couteaux, 30 le bloc 15 peut être sensiblement parallélépipédique et les couteaux 16 sous forme de barres plates. Ces barres s'étendent sensiblement selon la direction longitudinale X lorsque l'organe de sécurité 14 est monté sur le connecteur 1, l'une des pièces de connexion 16 étant située dans la zone de réception 13 entre les mâchoires 10. Dans le cas d'un fusible cylindrique, le bloc 15 est sensiblement cylindrique et les pièces de 35 connexion 16 forment des embouts coiffant le bloc 15 à chacune de ses extrémités.

3036858 8 En pratique, le connecteur 1 est destiné à recevoir un organe de sécurité 14 choisi dans une gamme d'organes de sécurité dont les pièces de connexion 16 ont des dimensions transversales comprises entre une dimension minimale et une dimension maximale. Dans le cas d'un fusible à couteau, la dimension 5 transversale est la largeur I d'une pièce de connexion 16, comme illustré sur la figure 2. Au moins l'un des bras de la mâchoire 10 est électriquement conducteur. Dans la réalisation représentée, qui sera décrite ci-après, chacun des deux bras 11, 12 est électriquement conducteur.

10 En outre, la mâchoire 10 est configurée de sorte que les deux bras 11, 12, depuis un état de repos, puissent être écartés l'un de l'autre par déformation élastique d'au moins l'un des bras 11, 12, vers un état contraint. Dans la réalisation représentée, les deux bras 11, 12 sont élastiquement déformables. L'état non contraint, ou position de repos, correspond à un état dans 15 lequel les bras 11, 12, n'étant pas sollicités, ne sont pas élastiquement déformés. A l'état non contraint, les bras 11, 12 sont espacés l'un de l'autre, selon la direction transversale Y, d'une distance d légèrement inférieure à la dimension minimale des pièces de connexion 16 de la gamme. Lors de l'insertion d'une pièce de connexion 16 dans la zone de réception 13 de la mâchoire 10, les bras 11, 12 s'écartent l'un de 20 l'autre - selon la direction Y - par déformation élastique, vers un état contraint dans lequel ils exercent une force de rappel élastique l'un vers l'autre. Ceci est obtenu de façon concrète par la géométrie et le matériau constitutif des bras 11, 12. Ainsi, les deux bras 11, 12 peuvent enserrer, par ladite force de rappel élastique, la pièce de connexion 16 de tout organe de sécurité 14 appartenant à la gamme, et donc garantir 25 un bon contact électrique. Chacun des bras 11, 12 électriquement conducteur comporte deux pièces qui sont distinctes l'une de l'autre et qui sont solidarisées par des moyens d'assemblage mécanique, par exemple mais non exclusivement par encliquetage mutuel. L'assemblage peut être irréversible.

30 Chaque bras 11, 12 comporte d'une part une pièce de support 20 réalisée en un premier matériau électriquement conducteur. La fonction de la pièce de support 20 est d'assurer la tenue de la mâchoire 10, et non d'être au contact direct de l'organe de sécurité 14, tout en participant à la connexion électrique avec le conducteur inséré dans le logement 3. De ce fait, si la pièce de support 20 doit être 35 réalisée en un matériau conducteur, la conductivité électrique et la conductivité 3036858 9 thermique de ce matériau n'ont pas besoin d'être très élevées. Ainsi, en pratique, la pièce de support 20 peut être réalisée en aluminium. Chacun des bras 11, 12 comporte d'autre part une pièce de contact 30 réalisée en un deuxième matériau électriquement conducteur. La fonction de la pièce 5 de contact 30 est d'être en contact direct avec l'organe de sécurité 14, et ce lors de l'utilisation, mais également pendant les phases transitoires, c'est-à-dire lors de l'insertion / du retrait de l'organe de sécurité 14 dans / hors de la mâchoire 10. Le deuxième matériau doit donc être capable de résister aux contraintes électriques et thermiques lors de ces phases transitoires, en charge. Le deuxième matériau doit donc 10 posséder une conductivité électrique importante et un point de fusion élevé. En outre, le deuxième matériau doit de préférence facilement accepter un traitement de surface (anticorrosion par exemple). Ainsi, en pratique, le deuxième matériau est différent du premier matériau, car il serait inutile et trop coûteux de réaliser la pièce de support 20 - qui ne vient pas au contact direct de l'organe de sécurité 14 - en un 15 tel deuxième matériau dit « noble ». En outre, la pièce de contact 30 comprend : - une portion de contact permanent 31 avec la pièce de connexion 16 de l'organe de sécurité 14, en position d'utilisation ; - et une portion de contact transitoire 32 avec la pièce de connexion 16 20 de l'organe de sécurité 14, lors de l'insertion / du retrait de l'organe de sécurité 14 dans / hors de la mâchoire 10, la portion de contact transitoire 32 étant distincte de la portion de contact permanent 31. De façon concrète, la pièce de contact 30 peut être réalisée en un matériau cuivreux possédant, au moins dans la portion de contact transitoire 32, un 25 revêtement d'argent ou d'étain. En prévoyant sur les bras 11, 12 de la mâchoire 10 une zone dédiée au contact transitoire, à savoir la portion de contact transitoire 32, on s'assure que les fortes contraintes intervenant en phase transitoire n'endommagent pas la portion de contact permanent 31, et on garantit ainsi dans le temps la bonne qualité du contact 30 électrique. De plus, pour assurer que la portion de contact transitoire 32 soit bien la zone dans laquelle se situent ces fortes contraintes, il faut garantir que la portion de contact transitoire 32 soit la première partie touchée par la pièce de connexion 16 lors de l'insertion de l'organe de sécurité 14 dans la mâchoire 14, et la dernière touchée 35 lors du retrait. A cet effet, on peut prévoir que la portion de contact transitoire 32: 3036858 10 - soit décalée en Z par rapport à la portion de contact permanent 31, en direction de l'ouverture de la mâchoire 10; - et soit décalée vers l'intérieur de la mâchoire 10 par rapport à la position occupée par la portion de contact permanent 31 lorsque la mâchoire 10 5 reçoit la pièce de connexion 16. On peut en outre prévoir que la portion de contact transitoire 32 soit inclinée pour former une sorte de surface de guidage convergeant vers l'intérieur de la mâchoire 10. Dans la réalisation représentée sur les figures, les pièces de support 20 10 des bras 11, 12 forment une unique pièce (par exemple en étrier, figure 1) ou deux pièces (figure 3) qui sont distinctes du corps 2 du connecteur électrique 1 et fixées sur le corps 2 au moyen d'au moins un organe de fixation électriquement conducteur tel qu'une ou plusieurs vis 17. De la sorte, grâce au connecteur 1, il existe une liaison électrique entre le conducteur électrique et l'organe de sécurité 14, via l'âme, les 15 dents 5 lorsqu'elles sont présentes, le corps 2, la ou les pièces de support 20 du ou des bras 11, 12- et le cas échéant l'organe de fixation 17- et la pièce de connexion 16. Selon une variante non illustrée, au moins une pièce de support 20 d'au moins l'un des bras 11, 12 pourrait être réalisée d'une seule pièce avec le corps 2. La mâchoire 10 peut en outre comporter un organe élastique tel qu'un 20 anneau 8 tendant à rapprocher les deux bras 11, 12 l'un de l'autre pour assurer un serrage approprié de la pièce de connexion 16 de l'organe de sécurité 14. Par ailleurs, comme on le voit sur la figure 7, le connecteur 1 peut comporter une pièce isolante 9, par exemple en matière plastique, qui recouvre la zone de contact initial, servant à éviter tout contact fortuit du doigt avec une partie sous tension et à faciliter l'insertion 25 de l'organe de sécurité 14. On se rapporte aux figures 1 et 3 à 8 qui illustrent un premier mode de réalisation de l'invention. La pièce de contact 30 d'un bras 11, 12 comprend des moyens d'accrochage 33 destinés à coopérer avec des moyens d'accrochage 23 30 complémentaires ménagés sur la pièce de support 20 du bras 11, 12. Ainsi, la pièce de contact 30 peut comporter des pattes 33a venant s'accrocher sur le rebord 23a de la pièce de support 20, des ergots 33b en saillie vers l'extérieur venant se loger dans des orifices 23b de la pièce de support 20, des ergots 33c en saillie vers l'intérieur venant se loger dans des orifices 23c de la pièce de support 20, et/ou un retour 33d venant 35 coopérer avec la face extérieure 23d de la pièce de support 20 de sorte que la pièce 3036858 11 de contact 30 coiffe une partie de la pièce de support 20. D'autres moyens d'assemblage mécanique peuvent être envisagés. La pièce de contact 30 comprend une partie principale 34 située à l'intérieur de la mâchoire 10, sensiblement contre la pièce de support 20 du bras 11, 5 12 correspondant, et qui est ici sensiblement rectangulaire et plane. La face intérieure de la partie principale 34 forme la portion de contact permanent 31, comme illustré schématiquement sur les figures 3 et 4. Dans la réalisation de la figure 3, les parties principales 34 des pièces de contact 30 des deux bras 11, 12 sont reliées par une base 35 en U : les pièces de 10 contact 30 des deux bras 11, 12 forment ainsi une unique pièce, en forme d'étrier. Dans la variante illustrée sur la figure 4, les pièces de contact 30 des deux bras 11, 12 sont des pièces distinctes, fixées chacune à la pièce de support 20 du bras 11, 12 correspondant. La pièce de contact 30 comprend également un appendice 36 15 prolongeant la partie principale 34 au-delà de l'ouverture de la mâchoire 10. L'appendice 36 comprend ici un bossage 37 tourné vers l'intérieur dont une partie de la face intérieure - tournée à l'opposé de la mâchoire 10 - forme la portion de contact transitoire 32, comme illustré schématiquement sur les figures 3 et 4. Des trous peuvent être ménagés dans l'appendice 36 pour former des moyens de fixation 20 mécanique de la pièce isolante 9. On décrit maintenant les différentes étapes de l'insertion d'une pièce de connexion 16 d'un organe de sécurité 14 dans la mâchoire 10, comme illustré schématiquement sur la figure 8. Il est précisé que le retrait de la pièce de connexion 16 suit les mêmes étapes, de façon inversée.

25 Le premier contact entre la pièce de connexion 16 et la mâchoire 10 s'effectue dans la portion de contact transitoire 32, du fait de la présence des bossages 37 tournés vers l'intérieur de la mâchoire 10 (la pièce de connexion étant alors dans la position représentée en pointillés). Puis l'opérateur continue à insérer l'organe de sécurité 14, jusqu'à ce que la pièce de connexion 16 soit située entre les 30 portions de contact permanent 31 (la pièce de connexion étant alors dans la position représentée en traits forts). Lors de cette poursuite du mouvement d'insertion, il peut se produire un léger aplatissement élastique des bossages 37 et/ou un écartement mutuel des appendices 36 et/ou un écartement mutuel des bras 11, 12, pour autoriser le passage de la pièce de connexion 16. Une fois l'organe de sécurité 14 en position 35 d'utilisation, les bras 11, 12 se rapprochent l'un de l'autre par retour élastique pour assurer le serrage de la pièce de connexion 16 et donc le contact électrique.

3036858 12 Ainsi, l'invention prévoit que chacun des bras 11, 12 - et plus précisément la pièce de contact 30- comprenne deux parties distinctes, à savoir : - une partie dédiée au contact initial avec la pièce de connexion 16 de l'organe de sécurité 14 : la portion de contact transitoire 32; 5 - et une partie dédiée au fonctionnement normal : la portion de contact permanent 31. Ces parties étant distinctes, la portion de contact permanent 31 est préservée des dommages liés à la connexion en charge, ce qui garantit la préservation de la qualité du contact électrique dans le temps.

10 On se rapporte aux figures 9 et 10 qui illustrent un deuxième mode de réalisation de l'invention. La pièce de contact 30 comprend une partie principale 34 fixée sensiblement contre la face intérieure de la pièce de support 20 correspondante, à l'intérieur de la mâchoire 10. La partie principale 34 est ici sensiblement rectangulaire 15 et plane. La face intérieure de la partie principale 34 forme au moins en partie la portion de contact permanent 31, comme illustré schématiquement sur la figure 10. Dans la réalisation représentée, les pièces de contact 30 des deux bras 11, 12 sont des pièces distinctes. A titre d'exemple, les moyens d'assemblage mécanique de la pièce de 20 contact 30 à la pièce de support 20 correspondante comprennent une gorge 23e longitudinale ouverte vers le bas, ménagée dans la pièce de support 20, du côté de l'ouverture de la mâchoire 10, recevant une nervure 33e longitudinale ménagée sur la partie principale 34 de la pièce de contact 30. La pièce de contact 30 comprend en outre une partie mobile par rapport 25 à la partie principale 34. Dans la réalisation représentée, la partie mobile comporte une lame 38 qui possède une base articulée à la partie principale 34, autour d'un axe sensiblement longitudinal, et une partie extrême libre sur la face intérieure de laquelle est ménagée la portion de contact transitoire 32, comme illustré schématiquement sur la figure 10.

30 Au repos (position représentée en pointillés sur la figure 10), la lame 38 fait saillie vers l'intérieur de la mâchoire 10 par rapport à la partie principale 34, c'est-à-dire par rapport à la portion de contact permanent 31. De plus, la partie extrême libre de la lame 38 forme une face intérieure inclinée vers l'intérieur de la mâchoire 10 en direction de la base de la lame 38. Ceci permet de guider l'insertion de la pièce de 35 connexion 16 de l'organe de sécurité 14 et d'assurer que la zone qui vient en premier 3036858 13 au contact de la pièce de connexion 16 est la portion de contact transitoire 32, située sur la partie extrême libre de la lame 38. Lorsque l'insertion de la pièce de connexion 16 se poursuit, la lame 38 est poussée par la pièce de connexion 16 et pivote autour de sa base par rapport à la 5 partie principale 34, pour se rapprocher de ladite partie principale 34, par déformation élastique. La pièce de support 20 d'au moins l'un des bras 11, 12 peut également subir une déformation élastique pour permettre le passage de la pièce de connexion 16. En position d'utilisation (position représentée en traits pleins sur la 10 figure 10), la lame 38 est dans un état contraint dans lequel elle exerce une force de rappel élastique vers l'état de repos. La pièce de connexion 16 est alors en contact avec la portion de contact permanent 31 située sur la partie principale 34 de la pièce de contact 30, et sur la lame 38, en dehors de la partie extrême libre. Toutefois, pour des questions de lisibilité du dessin, un léger espace a été représenté sur la figure 10 15 entre la pièce de connexion 16 et chacune des portions de contact permanent 31. Là encore, la portion de contact permanent et la portion de contact transitoire sont distinctes. On se rapporte aux figures 11 et 12 qui illustrent un troisième mode de réalisation de l'invention.

20 Ce troisième mode de réalisation est similaire dans sa géométrie et son fonctionnement au deuxième mode de réalisation, à l'exception des principales différences énumérées ci-après. La pièce de contact 30 est assemblée à la pièce de support par coopération de moyens d'accrochage mécanique 23, 33 complémentaires qui sont 25 situés du côté de la base des bras 11, 12 c'est-à-dire à l'opposé de l'ouverture de la mâchoire 10. La partie principale 34 de la pièce de contact 30 est bombée vers l'intérieur de la mâchoire 10, au repos, comme illustré sur la figure 11. De plus, la partie principale 34 est formée de lamelles 39 adjacentes séparées par des 30 nervures 40 s'étendant globalement dans la direction Z. Cette configuration permet à la partie principale 34 d'être déformée élastiquement vers un état contraint dans lequel elle adopte une forme plus plate (voir figure 12). En outre, au moins l'une des pièces de contact 30 présente un retour 41 s'étendant globalement dans un plan (X,Y), opposé à l'ouverture de la mâchoire 10. Ce 35 retour 41 peut former une butée limitant l'insertion de la pièce de connexion 16 dans la mâchoire 10.

3036858 14 Lorsque la pièce de connexion 16 est insérée dans la mâchoire 10, elle vient dans un premier temps en contact uniquement avec la portion de contact transitoire 32 située sur la partie extrême libre de la lame 38, cette partie extrême libre étant en saillie vers l'intérieur de la mâchoire 10 et inclinée comme décrit 5 précédemment. Ceci est représenté en pointillés sur la figure 12. En position d'utilisation, c'est-à-dire lorsque la pièce de connexion 16 est totalement insérée dans la mâchoire 10, les pièces de contact 30 sont dans un état contraint, où elles se sont écartées l'une de l'autre par rapport à la position de repos et où elles sont moins bombées. La pièce de connexion 16 est en contact uniquement 10 avec la portion de contact permanent 31 située sur la partie principale 34 de la pièce de contact 30, et sur la lame 38, en dehors de la partie extrême libre. Ceci est représenté en traits pleins sur la figure 12. Enfin, on se rapporte aux figures 13 et 14 qui illustrent un troisième mode de réalisation de l'invention.

15 Dans la réalisation représentée, les pièces de contact 30 des deux bras 11, 12 sont des pièces distinctes. De plus, chaque pièce de contact 30 est sensiblement fixe par rapport à la pièce de support 20 correspondante. La pièce de contact 30 comprend une partie principale 34 fixée sensiblement contre la face intérieure de la pièce de support 20 correspondante, à 20 l'intérieur de la mâchoire 10. La partie principale 34 est ici sensiblement rectangulaire et plane. La face intérieure de la partie principale 34 forme la portion de contact permanent 31, comme illustré schématiquement sur la figure 14. La pièce de contact 30 comprend en outre un bossage 37 qui est décalé vers l'ouverture de la mâchoire 10 par rapport à la partie principale 34 et qui est 25 tourné vers l'intérieur de la mâchoire 10. Une partie de la face intérieure du bossage 37 - tournée à l'opposé de la mâchoire 10 - forme la portion de contact transitoire 32, comme illustré schématiquement sur la figure 14. A titre d'exemple, les moyens d'assemblage mécanique de la pièce de contact 30 à la pièce de support 20 correspondante comprennent : d'une part des 30 ergots 33b ménagés sur la partie principale 34 de la pièce de contact 20, en saillie vers l'extérieur et venant se loger dans des orifices 23b de la pièce de support 20; et d'autre part des pattes 33a formant des crochets, situées à la partie extrême libre de la pièce de contact 30 et venant s'accrocher sur le rebord 23a de la pièce de support 20.

35 Le premier contact entre la pièce de connexion 16 et la mâchoire 10 s'effectue dans la portion de contact transitoire 32, du fait de la présence des 3036858 15 bossages 37 tournés vers l'intérieur de la mâchoire 10. Ceci est illustré en pointillés sur la figure 14. Puis l'opérateur continue à insérer l'organe de sécurité 14, jusqu'à ce que la pièce de connexion 16 soit située entre les portions de contact permanent 31, comme illustré en traits pleins sur la figure 14. L'insertion de la pièce de connexion 16 5 jusqu'à la position d'utilisation, c'est-à-dire en régime permanent, peut occasionner un léger aplatissement élastique des bossages 37 et/ou un écartement mutuel des bras 11, 12 vers un état contraint. Une fois l'organe de sécurité 14 en position d'utilisation, les bras 11, 12 se rapprochent l'un de l'autre par retour élastique pour assurer le serrage de la pièce de connexion 16 et donc le contact électrique. Pour des 10 questions de lisibilité du dessin, un léger espace a été représenté sur la figure 14 entre la pièce de connexion 16 et chacune des portions de contact permanent 31, bien que la pièce de connexion 16 et chacune des portions de contact permanent 31 soient en réalité en contact. Il va de soi que l'invention n'est pas limitée aux modes de réalisation 15 décrits ci-dessus à titre d'exemples mais qu'elle comprend tous les équivalents techniques et les variantes des moyens décrits ainsi que leurs combinaisons.

Claims

REVENDICATIONS1. Connecteur électrique destiné à recevoir un organe de sécurité (14) du type fusible qui comprend un bloc (15) et deux pièces de connexion (16), le 5 connecteur électrique (1) comprenant une mâchoire (10) comportant deux bras (11, 12) définissant une zone de réception (13) de l'une des pièces de connexion (16) de l'organe de sécurité (14), la mâchoire (10) étant configurée de sorte que les deux bras (11, 12), depuis un état de repos, puissent être écartés l'un de l'autre par déformation élastique d'au moins l'un des bras (11, 12), vers un état contraint, au 10 moins l'un des bras (11, 12) étant électriquement conducteur, caractérisé en ce que le ou chacun des bras (11, 12) électriquement conducteur comporte : - une pièce de support (20) réalisée en un premier matériau électriquement conducteur ; - une pièce de contact (30) réalisée en un deuxième matériau 15 électriquement conducteur qui est différent du premier matériau et qui est capable de résister aux contraintes électriques et thermiques liées à l'insertion / au retrait de l'organe de sécurité (14) dans / hors de la mâchoire (10), en charge, la pièce de contact (30) étant distincte de la pièce de support (20) et solidarisée à celle-ci par des moyens d'assemblage mécanique (23, 33), la pièce de contact (30) comportant : 20 - une portion de contact permanent (31) avec la pièce de connexion (16) de l'organe de sécurité (14), en position d'utilisation ; - et une portion de contact transitoire (32) avec la pièce de connexion (16) de l'organe de sécurité (14), lors de l'insertion / du 25 retrait de l'organe de sécurité (14) dans / hors de la mâchoire (10), la portion de contact transitoire (32) étant distincte de la portion de contact permanent (31).
2. Connecteur électrique selon la revendication 1, caractérisé en ce que 30 le premier matériau électriquement conducteur comprend de l'aluminium.
3. Connecteur électrique selon la revendication 1, caractérisé en ce que le deuxième matériau électriquement conducteur comprend un matériau cuivreux possédant de préférence, au moins dans la portion de contact transitoire (32), un 35 revêtement d'argent ou d'étain. 3036858 17
4. Connecteur électrique selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que les deux bras (11, 12) de la mâchoire (10) sont électriquement conducteurs et comprennent chacun une pièce de support (20) et une pièce de contact (30), les pièces de contact (30) formant une seule et même pièce.
5. Connecteur électrique selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que la portion de contact permanent (31) comporte une surface intérieure qui est globalement plane et qui représente au moins 30%, de préférence au moins 50%, de la surface intérieure totale de la pièce de contact (30).
6. Connecteur électrique selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que la portion de contact transitoire (32) : - est décalée le long de la direction principale des bras (11, 12), dans le sens allant de la base des bras (11, 12) vers leur extrémité libre, par rapport à la 15 portion de contact permanent (31) ; - et est décalée vers l'intérieur de la mâchoire (10), par rapport à la position occupée par la portion de contact permanent (31) lorsque la mâchoire (10) reçoit la pièce de connexion (16). 20
7. Connecteur électrique selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que la portion de contact transitoire (32) d'un bras (11, 12) est inclinée par rapport au plan moyen dudit bras (11, 12), en direction de l'extérieur de la mâchoire (10), le long de la direction principale des bras (11, 12), dans le sens allant de la base des bras (11, 12) vers leur extrémité libre. 25
8. Connecteur électrique selon l'une des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que la pièce de contact (30) d'un bras (11, 12) est sensiblement fixe par rapport à la pièce de support (20) dudit bras (11, 12), au moins la portion de contact transitoire (32) de ladite pièce de contact (30) étant configurée pour pouvoir 30 être élastiquement déformée lors de l'insertion / du retrait de l'organe de sécurité (14) dans / hors de la mâchoire (10).
9. Connecteur électrique selon l'une des revendications 1 à 8, caractérisé en ce que la portion de contact transitoire (32) de la pièce de contact (30) 35 d'un bras (11, 12) est située sur une partie mobile (38) par rapport à la pièce de support (20) dudit bras (11, 12), ladite partie mobile de la pièce de contact (30) étant 3036858 18 configurée pour pouvoir être rapprochée dudit bras (11, 12) depuis un état de repos, dans laquelle ladite partie mobile (38) fait saillie vers l'intérieur de la mâchoire (10) par rapport à la portion de contact permanent (31), vers un état contraint dans lequel ladite partie mobile (38) exerce une force de rappel élastique vers l'état de repos. 5
10. Connecteur électrique selon la revendication 9, caractérisé en ce que la pièce de contact (30) comporte une partie principale (34) fixe par rapport à la pièce de support (20) dudit bras (11, 12) et en ce que la partie mobile comporte une lame (38) possédant une base articulée à la partie principale (34) et une partie 10 extrême libre sur laquelle est ménagée la portion de contact transitoire (32).
11. Connecteur électrique selon l'une des revendications 1 à 10, caractérisé en ce que la portion de contact transitoire (32) est ménagée sur un bossage (37) en saillie vers l'intérieur de la mâchoire (10), ledit bossage (37) étant configuré pour pouvoir être légèrement aplati par déformation élastique lors de l'insertion / du retrait de l'organe de sécurité (14) dans / hors de la mâchoire (10).
12. Connecteur électrique selon l'une des revendications 1 à 11, caractérisé en ce que les moyens d'assemblage mécanique (23, 33) sont ménagés sur 20 la pièce de support (20) et/ou sur la pièce de contact (30).
13. Connecteur électrique selon l'une des revendications 1 à 12, caractérisé en ce qu'il comprend en outre un logement (3) destiné à recevoir un conducteur électrique, et des moyens de liaison électrique entre le ou les bras (11, 12) 25 électriquement conducteur(s) et le conducteur électrique lorsqu'il est présent dans le logement (3).
14. Dispositif de raccordement électrique, caractérisé en ce qu'il comprend au moins un connecteur électrique (1) selon l'une des revendications 1 à 13 30 et un organe de sécurité (14).