FR3022767B1 - Orthese de membre inferieur et ensemble comprenant une telle orthese - Google Patents

Abstract

L'invention concerne une orthèse (1) de membre inférieur comprenant une armature (2) et une semelle (7). L'armature (2) se présente sous forme d'une lame (3) élastiquement déformable en forme générale de L avec la branche (4) horizontale du L positionnable sous le pied et la branche (5) verticale du L à l'arrière du pied et de la cheville, et la semelle (7) est une semelle (7) dite d'appui de l'avant-pied qui, à l'état couplé à la lame (3), est disposée au moins partiellement dans le prolongement de la branche (4) horizontale de la lame (3), et la branche (4) horizontale de la lame (3) présente, en vue de profil et en position d'appui au sol, sur au moins une partie de sa longueur, une arche (6).

Description

La présente invention concerne une orthèse de membre inférieur de type "releveur de pied" encore appelée orthèse suro-pédieuse de marche, ainsi qu’un ensemble comprenant une telle orthèse et une empreinte d’au moins une partie du membre inférieur et/ou des données représentatives de la morphologie du membre inférieur à équiper de ladite orthèse.

Elle concerne plus particulièrement une orthèse dite dynamique de membre inférieur comprenant une armature et une semelle. Une telle orthèse est notamment connue par la demande internationale WO 2011/128 588.

La marche nécessite, pour la mise en oeuvre de ses différentes phases, la sollicitation de muscles du membre inférieur. Cette sollicitation se traduit par des mouvements de la cheville. On parle ainsi de flexion dorsale ou de dorsiflexion lorsque le pied remonte en se rapprochant du tibia. Ce mouvement met en jeu les muscles dits releveurs formés par les muscles antérieurs de la cheville. La flexion plantaire ou extension correspond aux mouvements inverses. Le pied se déplace vers le bas, presque dans le prolongement de la jambe. Les muscles intervenant dans la flexion plantaire de la cheville sont les muscles postérieurs de la cheville, encore appelés muscles fléchisseurs. La position neutre correspond à un angle de 90° entre la jambe et le pied.

De nombreuses pathologies existent, liées à la déficience de ces muscles. Ainsi, le steppage correspond à un défaut de dorsiflexion du pied lors de la phase oscillante de la marche, en rapport avec un déficit des muscles releveurs et éverseurs du pied. Le pied ballant correspond à la perte de toute maîtrise musculaire du pied par paralysie étendue ou liaison traumatique.

Les orthèses de type releveur de pied, généralement utilisées en association avec une chaussure, ont pour objectif d’éviter les problèmes tels que les risques de chute par accrochage du pied résultant de cette déficience. De nombreuses orthèses sont sur le marché et peuvent se classer en deux catégories, à savoir les orthèses avec articulation au niveau de la cheville et les orthèses dépourvues d’articulation. Les premières se caractérisent par leur complexité et les secondes par leur rigidité, qui conduit à une marche saccadée.

Un but de la présente invention est de proposer une orthèse de conception simple, tout en permettant une marche proche de celle d’une personne en bonne santé.

Un autre but de la présente invention est de proposer une orthèse dont la conception permet de compenser un déficit des muscles releveurs.

Un autre but de la présente invention est de proposer une orthèse dont la conception permet une fabrication aisée, résultant de la modularité de ladite orthèse, notamment de la possibilité, pour un grand nombre de pièces, d’être utilisées indifféremment pour une orthèse de pied gauche ou de pied droit. À cet effet, l’invention a pour objet une orthèse de membre inférieur comprenant une armature et une semelle, caractérisée en ce que l’armature se présente sous forme d’une lame élastiquement déformable en forme générale de L avec la branche horizontale du L positionnable sous le pied et la branche verticale du L à l’arrière du pied et de la cheville, en ce que la semelle est une semelle dite d'appui de l'avant-pied qui, à l’état couplé à la lame, est disposée au moins partiellement dans le prolongement de la branche horizontale de la lame, et en ce que la branche horizontale de la lame présente, en vue de profil et en position d’appui au sol, sur au moins une partie de sa longueur, une arche.

Grâce à la combinaison d’une armature en L et d’une semelle et à la présence d’une arche au niveau de la branche horizontale du L de l’armature, il en résulte une aide mécanique au soulèvement de l’avant-pied et à l’avancée tibiale. Cette arche est située à l’aplomb de la zone de la lame qui, en utilisation, supporte la voûte plantaire. Cette arche peut ainsi être sollicitée par écrasement lors de la déformation de la voûte plantaire.

De préférence, la semelle est couplée à la lame de manière amovible, de préférence par un montage à emboîtement coulissant.

Grâce à son montage amovible, la semelle peut être une semelle réversible. Cette réversibilité permet d’utiliser des pièces identiques pour la réalisation de l’orthèse du pied droit et celle du pied gauche. Le montage à emboîtement coulissant permet de loger la lame dans l’épaisseur de la semelle pour éviter toute surépaisseur qui nuirait au confort de l’utilisateur et d’autoriser le montage avec des longueurs de lame différentes.

En variante, la semelle peut être surmoulée sur la lame.

De préférence, à l’état couplé de la semelle à la lame, la semelle vient, par sa partie dite postérieure, à recouvrement d’une partie de la branche horizontale de la lame.

Ce montage à recouvrement facilite la réversibilité et permet une bonne transmission des efforts entre la lame et la semelle.

De préférence, la zone du couplage entre semelle et lame est disposée entre la zone de la semelle qui, en utilisation, supporte la barre métatarsienne du pied et la zone de liaison des branches horizontale et verticale de la lame entre elles.

De préférence, l’orthèse comprend une pièce d’appui du mollet appelée dossier, ce dossier étant disposé, à l’état couplé à la lame, au moins partiellement dans le prolongement de la branche verticale de la lame. À nouveau, il est possible d’envisager de réaliser le dossier sous forme d’une pièce réversible.

De préférence, le dossier est couplé à la lame de manière amovible, de préférence par un montage à emboîtement coulissant.

De préférence, à l’état couplé du dossier à la lame, le dossier vient, par sa partie inférieure, à recouvrement d’une partie de la branche verticale de la lame.

De préférence, l’orthèse comprend deux liens élastiquement déformables de liaison de la semelle et du dossier entre eux et des moyens d’attache desdits liens à la semelle d’une part, et au dossier d’autre part.

Ces liens sont de préférence des liens ajustables en longueur. Ces liens permettent de contrôler la dorsiflexion et les mouvements d’éversion/inversion du pied pendant la marche.

De préférence, les moyens d’attache sont montés amovibles sur ladite semelle et/ou sur le dossier. Grâce à ce montage amovible, les moyens d’attache sont des moyens d’attache réversibles, aptes à être utilisés indifféremment par une orthèse de pied gauche ou de pied droit.

De préférence, les moyens d’attache sont couplés à la semelle et/ou au dossier par un montage à emboîtement coulissant. À nouveau, ce montage facilite la réversibilité et évite la présence d’une surépaisseur au niveau de la semelle.

De préférence, les moyens d’attache des liens à la semelle sont situés de part et d’autre de la semelle, au niveau de la partie de la semelle qui, en utilisation, supporte la barre métatarsienne du pied.

De préférence, les moyens d’attache des liens à la semelle comprennent deux attaches en regard, disposées chacune au niveau de l’un des bords dits longitudinaux s’étendant entre les bords avant et arrière de ladite semelle.

De préférence, les moyens d'attache des liens au dossier sont situés de part et d'autre du dossier au niveau de la partie du dossier qui, en position d'utilisation, est positionnée en regard de la base du mollet. Les moyens d’attache des liens au dossier comprennent deux attaches en regard, disposées chacune, au niveau de l’un des bords dits longitudinaux, s’étendant entre le bord libre dit supérieur et le bord dit inférieur de liaison du dossier à la lame dudit dossier. Chaque attache affecte la forme d’une équerre.

Cette conception des liens élastiques et des moyens d’attache permet de s’affranchir de systèmes de fixation traumatisants tels qu’embrasses au niveau de la barre métatarsienne et autour du tibia/mollet. Bien évidemment, à nouveau en variante, les moyens d’attache peuvent être surmoulés avec la semelle ou le dossier auxquels ils sont associés.

De préférence, l’orthèse comprend au moins une garniture de semelle se présentant sous forme d'un fourreau apte à être enfilé sur la semelle.

Cette garniture permet de faciliter l'enfilage du pied et d'amortir les contacts M1-M5 (métatarsiens) avec la chaussure.

De préférence, l’orthèse comprend au moins une garniture de la surface d'appui du dossier apte à être tournée vers le mollet.

Cette garniture permet d’amortir le contact avec le mollet lors de la marche.

De préférence, l’orthèse comprend encore au moins une sangle dans la zone de liaison des branches du L entre elles, cette sangle permettant de maintenir le pied en contact avec l’orthèse et d'éviter le décollement du talon.

De préférence, la lame est une lame conformable à froid, de préférence en métal ressort. Cette conception de la lame permet d’adapter aisément celle-ci à chaque morphologie de membre inférieur.

De préférence, la semelle est réalisée en un matériau découpable et est munie sur au moins l’une de ses faces de marquages correspondant chacun à un repère de pointure. Il en résulte une réduction du nombre de types de pièces à fabriquer et à stocker. L’invention a encore pour objet un ensemble du type comprenant une orthèse et une empreinte d’au moins une partie du membre inférieur et/ou des données représentatives de la morphologie du membre inférieur à équiper de ladite orthèse, caractérisé en ce que l’arche de la branche horizontale de la lame de l’orthèse est conformée pour se déformer par écrasement en position d’appui à plat du pied du membre inférieur équipé de ladite orthèse. L'invention sera bien comprise à la lecture de la description suivante d'exemples de réalisation, en référence aux dessins annexés dans lesquels : - La figure 1 représente une vue schématique partielle en perspective prise de côté d’une orthèse conforme à l’invention, les garnitures et les liens ayant été représentés en pointillé. - La figure 2 représente une vue schématique partielle de l’orthèse en position éclatée des éléments la constituant. - La figure 3 représente une vue schématique d’un membre appareillé à l’aide d’une orthèse conforme à l’invention. - La figure 4 représente une vue de dessus d’une semelle d’orthèse conforme à l’invention et une vue en perspective d’une attache apte à être associée à ladite semelle. - La figure 5 représente une vue de dessous d’un pied illustrant notamment la position de la barre métatarsienne. - Les figures 6 à 9 représentent à chaque fois sous forme d’une succession de deux schémas, les étapes de la marche d’un pied appareillé à l’aide d’une orthèse conforme à l’invention.

Comme mentionné ci-dessus, l’orthèse 1 de membre 30 inférieur objet de l’invention, comprend une armature 2 et une semelle 7. L’armature 2 se présente sous forme d’une lame 3 élastiquement déformable en forme générale de L avec les branches 4 horizontale et 5 verticale du L qui sont prévues pour prendre respectivement place en utilisation sous le pied du patient et derrière la jambe du patient, en particulier à l’arrière du pied et de la cheville 33 du patient.

La branche 4 horizontale de la lame 3 présente, en vue de profil et en position d’appui au sol, sur au moins une partie de sa longueur, une arche 6. Cette arche 6, ici en forme de cintre est, en utilisation, positionnée à l’aplomb de la voûte plantaire du pied équipé d’une telle orthèse.

Cette lame 3 est, dans l’exemple représenté, une lame conformable à froid, en métal ressort, en particulier en acier ou en inox ressort. Idéalement, la conformation de la lame s’opère par l’applicateur ou le fabricant de l’orthèse, à partir d’une empreinte du membre inférieur à équiper ou de données représentatives de la morphologie du membre inférieur ou in situ. Bien évidemment, la conformation de la lame peut également être effectuée à partir de modèles de pieds standards, lesdits standards étant déterminés par le fabricant.

Les points d’intérêt sont, comme illustré aux figures 3 à 5, le point A qui correspond à la tête du premier métatarsien, le point B qui correspond à la tête du cinquième métatarsien, le point C qui correspond au calcanéum, le point D qui correspond à l’extrémité du pied au niveau du gros orteil (ou pouce du pied), le point E qui correspond au sommet de l’aponévrose plantaire, le point F qui correspond au point d’insertion du tendon d’Achille, les points GA et GB qui correspondent au début des courbes intérieure et extérieure, en bas du mollet. La hauteur du point E par rapport au sol est également une donnée importante.

Le positionnement de ces points permet également de déterminer les longueurs CF et CG, de même que, par exemple, la longueur DC qui correspond à la longueur du pied, c’est-à-dire à la pointure. L’extrémité de la branche verticale du L est donc destinée à être disposée, en position d’utilisation, au niveau des points GA et GB correspondants. L’extrémité de la branche horizontale du L est destinée à être disposée entre la zone de l’orthèse située, en utilisation, à l’aplomb de la base métatarsienne du pied qu’elle équipe, et la zone d’intersection des branches du L.

Comme mentionné ci-dessus, la lame est une lame élastiquement déformable, dont l’angle formé entre les branches verticale et horizontale peut, sous l’effet de l’élasticité de la lame, varier entre 45° et 160°.

En l’absence de toute contrainte, l’angle formé entre les branches horizontale et verticale de la lame est de préférence voisin de 90°.

La semelle 7, qui se présente généralement sous forme d’une pièce moulée, telle qu’une plaque, en matière de synthèse, est une semelle d’appui qui, en utilisation, s’étend à l’aplomb de l’avant-pied 32 du pied 31 à équiper de ladite orthèse. Cette semelle 7 d’appui de l’avant-pied 32 est couplée à la lame 3 de manière amovible, par un montage à emboîtement coulissant avec la semelle 7 qui, à l’état couplé à la lame, est disposée au moins partiellement dans le prolongement de la branche 4 horizontale de la lame 3 et vient, par sa partie 8 postérieure, à recouvrement d’une partie de la branche 4 horizontale de la lame.

Dans l’exemple représenté, la semelle 7 se présente sous forme d’une plaque déformable délimitée par deux bords 73 longitudinaux qui s’étendent entre les bords avant 71 et arrière 72 de ladite semelle 7. Cette semelle 7 comprend donc une partie 9 antérieure libre et une partie 8 postérieure de raccordement à la branche horizontale de la lame. Cette semelle de type plaque comprend, dans son épaisseur, au niveau de sa partie 8 postérieure, un logement s'étendant le long de l'axe longitudinal de la semelle et débouchant dans le bord arrière de la semelle. Ce logement sert à la réception à emboîtement de la branche horizontale de la lame.

Dans l’exemple représenté, l’une des parois de ce logement formée, ici, par la face du dessus ou du dessous de la semelle est une paroi ajourée formée par une pluralité de barres parallèles au bord arrière de ladite semelle, ce qui entraîne un allégement de la semelle et permet de visualiser la lame à l’intérieur du logement de la semelle, pour s’assurer de son bon positionnement. Grâce à ce montage, la semelle 7 peut être aisément retournée pour former, en coopération avec la lame 3, une orthèse de pied droit ou de pied gauche.

Dans l’exemple représenté, la semelle 7 est réalisée en un matériau découpable, en particulier en élastique thermoplastique tel qu'un polystyrène-b-poly(éthylène butylène)-b-polystyrène (SEBS), un polypropylène (PP) ou un acrylonitrile butadiène styrène (ABS) et est munie, sur l’une de ses faces, de marquages 18 correspondant à un repère de pointure. Ces marquages 18 sont ici formés chacun par une ligne de marquage en forme d’arc disposée sur une face de la semelle à écartement du contour de la semelle et présentant une forme similaire à celle de la forme du contour de la semelle. L’orthèse 1 comprend encore une pièce d’appui du mollet appelée dossier 12. Ce dossier 12 est couplé de manière amovible par un montage à emboîtement coulissant à la lame 3 et est disposé, à l’état couplé à la lame 3, au moins partiellement dans le prolongement de la branche 5 verticale de la lame 3 et vient, par sa partie inférieure, à recouvrement d’une partie de la branche verticale de la lame 3.

Ce dossier se présente donc de manière similaire à la semelle, sous forme d’une plaque qui comprend un bord 121 supérieur dit libre et un bord 122 inférieur de liaison du dossier à la lame. Ce dossier est généralement une pièce moulée déformable, en matière de synthèse. Ce dossier, de type plaque, comprend dans son épaisseur, au niveau de sa partie inférieure, un logement débouchant dans le bord inférieur dudit dossier et se développant depuis ce bord inférieur en direction du bord supérieur du dossier. Ce logement sert à la réception de la branche 5 verticale de la lame 3.

Dans l’exemple représenté, l’une des parois de ce logement, formée par l'une des faces du dossier, est une paroi ajourée formée par une pluralité de barres parallèles au bord inférieur dudit dossier, ce qui entraîne un allégement du dossier et permet de visualiser la lame à l’intérieur du logement du dossier pour s’assurer de son bon positionnement. À nouveau, ce montage facilite l’utilisation du dossier pour une orthèse de pied droit ou de pied gauche. L’orthèse comprend encore deux liens 10 élastiquement déformables de liaison de la semelle 7 et du dossier 12 entre eux, et des moyens 11, 13 d’attache desdits liens 10 à la semelle 7 d’une part, et au dossier 12 d’autre part.

Les liens 10 sont formés par des tendeurs ou sangles élastiquement déformables, équipés par exemple de boucles pour leur réglage en longueur. Les liens peuvent être réalisés sous forme de deux éléments distincts indépendants ou être organisés sous forme d'une boucle dont ils forment chacun un brin. C'est cette deuxième solution qui est représentée. Dans ce cas, les extrémités de la boucle formée passent l'une sous la semelle, l'autre derrière le dossier.

Les moyens 11 d’attache des liens à la semelle sont montés amovibles sur la semelle 7. De même, les moyens 13 d’attache des liens au dossier sont montés amovibles sur le dossier 12.

Chaque lien 10 ou brin de la boucle formé par lesdits liens est couplé par une extrémité à la semelle 7 et par son autre extrémité au dossier 12. Les moyens 11 d’attache des liens 10 à la semelle 7 comprennent deux attaches 110, 111 en regard, en forme d’équerre, disposées chacune au niveau de l’un des bords 73 longitudinaux de la semelle. Ainsi, l’une 110 des attaches équipe l’un des bords 73 longitudinaux de la semelle, tandis que l’autre attache 111 équipe le bord 73 longitudinal en regard de ladite semelle 7.

Pour un montage à emboîtement coulissant desdites attaches 110, 111 sur la semelle 7, la semelle 7 comprend, dans son épaisseur, deux logements transversaux à l'axe longitudinal de la semelle débouchant chacun, dans un bord 73 longitudinal de la semelle, au niveau de zone de la semelle s’étendant en utilisation à l’aplomb de la barre métatarsienne du pied équipé de ladite orthèse et supportant ladite barre métatarsienne.

Ainsi, chaque attache 110, 111 est couplée par l’une de ses branches à la semelle 7 et par l’autre de ses branches à un lien 10 élastiquement déformable. À cet effet, la branche de liaison au lien de l’attache 110 ou 111 comprend une ouverture, telle qu’une fente, à l’intérieur de laquelle le lien peut être introduit pour être fixé à l’attache soit de manière fixe dans le mode de réalisation à deux liens indépendants, soit de manière libre à coulissement dans la fente dans le mode de réalisation de deux liens en boucle passant sous la semelle. L’autre branche de l’attache est introduite à emboîtement dans le logement de la semelle. Cette conception permet de rendre également les attaches réversibles, pour une utilisation sur une orthèse de pied droit ou sur une orthèse de pied gauche.

De la même manière, les moyens 13 d’attache des liens 10 au dossier 12 comprennent deux attaches 130, 131 en regard, en forme générale d’équerre, disposées chacune au niveau de l’un des bords 123 longitudinaux du dossier 12. Le dossier 12 comprend, de manière similaire à ce qui a été décrit ci-dessus pour la semelle 7, deux logements débouchant chacun dans un bord longitudinal du dossier, au niveau de la zone du dossier s’étendant, en utilisation, en regard de la base inférieure du mollet. Ainsi, chaque attache 130, 131 est couplée par l’une de ses branches au dossier et par l’autre de ses branches à un lien 10 élastiquement déformable. À cet effet, la branche de liaison au lien de l’attache 130 ou 131 comprend une ouverture telle qu’une fente 1301, à l’intérieur de laquelle le lien 10 peut être introduit pour être fixé à l’attache, soit de manière fixe ou à coulissement comme décrit ci-dessus. L’autre branche de l'attache 130 ou 131 est introduite à emboîtement dans le logement du dossier 12. Cette conception permet de rendre également les attaches réversibles au niveau du dossier, pour une utilisation sur une orthèse de pied droit ou sur une orthèse de pied gauche. Les attaches peuvent être réalisées sous forme de pièces moulées et ainsi, servir indifféremment pour la semelle ou le dossier d’orthèse de pied droit ou de pied gauche. Il en résulte une simplification de l’ensemble. À nouveau, la paroi de chaque logement formé par l’une des faces de la semelle ou du dossier est une paroi ajourée, formée par une pluralité de barres parallèles. L’orthèse 1 comprend encore au moins une garniture 14 de la semelle se présentant sous forme d’un fourreau apte à être enfilé sur la semelle 7. Ce fourreau peut être muni d’au moins deux fentes à travers lesquelles les moyens d’attache de la semelle 7 habillée par ladite garniture peuvent faire saillie. L’orthèse 1 comprend également au moins une garniture 16 de la surface d'appui du dossier tournée vers le mollet. Cette garniture peut également, si nécessaire, être munie de passages des attaches. Ces garnitures sont réalisées en matériau textile. L’orthèse peut enfin comprendre une sangle 19 positionnable au niveau de la zone de liaison des branches de la lame pour maintenir le talon en contact d'appui avec la lame.

Pour l’utilisation d’une telle orthèse, on procède comme suit : la semelle et le dossier sont couplés à l’armature par simple liaison à emboîtement. Les garnitures sont positionnées sur la semelle et le dossier, et les liens élastiquement déformables sont fixés par l’intermédiaire des attaches à la semelle et au dossier avec une longueur de lien relativement grande pour permettre une déformation aisée de la lame.

Le pied est prêt à être enfilé dans la garniture équipant la semelle, et à venir se positionner sur la semelle et l’armature, comme mentionné ci-dessus. Cette étape d’enfilage est représentée au schéma de gauche de la figure 6. Les liens élastiquement déformables sont ensuite retendus.

Le comportement de l’orthèse pendant la marche est reproduit aux figures 6 à 9. Pendant un cycle de marche, le pied est en contact avec le sol pendant environ 60 % du cycle, et perd contact avec le sol pendant environ 40 % du cycle. Les phases hors contact d’appui du cycle sont reproduites à la figure 9. Le schéma de droite de la figure 7 illustre plus particulièrement le rôle de l’écrasement de la voûte plantaire qui permet, via la lame ressort, un soulèvement mécanique de l’avant-pied et une participation à l’avancée tibiale par restitution de l’énergie ressort.

Les figures 8 et 9 illustrent plus particulièrement le stockage et la restitution de l’énergie provoqués par la résistance de la lame ressort à la traction des liens élastiquement déformables. L’orthèse telle que décrite ci-dessus permet, grâce à sa conception : -en phase oscillante de marche, de compenser le déficit des muscles releveurs du pied, de limiter le pied tombant, et d’éliminer le risque de chute par accrochage du pied ; -à l’attaque du pied, d’augmenter la force de réaction au sol, pour permettre une marche plus physiologique, et de permettre une flexion plantaire réduite au degré de liberté autorisé par les réglages élastiques ; -en phase d’appui, de stabiliser la cheville dans le plan frontal, et de stabiliser le genou dans le plan sagittal grâce au système d’attaches, de façon à ne pas utiliser les systèmes traditionnels d’embrasses métatarsiennes et tibiales peu efficaces et traumatisantes pour les patients.

Claims (15)

1. REVENDICATIONS

   1. Orthèse (1) de membre (30) inférieur comprenant une armature (2) et une semelle (7), caractérisée en ce que l’armature (2) se présente sous forme d’une lame (3) élastiquement déformable conformable à froid en forme générale de L avec la branche (4) horizontale du L positionnable sous le pied (31) et la branche (5) verticale du L à l’arrière du pied (31) et de la cheville (33), en ce que la semelle (7), dite d'appui, de l'avant-pied (32) est une semelle réversible couplée à la lame (3) de manière amovible, cette semelle (7) qui se présente sous forme d'une pièce moulée, telle qu'une plaque, étant, à l'état couplé à la lame (3), disposée au moins partiellement dans le prolongement de la branche (4) horizontale de la lame (3), et en ce que la branche (4) horizontale de la lame (3) présente, en vue de profil et en position d’appui au sol, sur au moins une partie de sa longueur, une arche (6).
2. 2. Orthèse (1) selon la revendication 1, caractérisée en ce que la semelle (7) est couplée à la lame (3) de manière amovible par un montage à emboîtement coulissant.
3. 3. Orthèse (1) selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que, à l’état couplé de la semelle (7) à la lame (3), la semelle (7) vient, par sa partie (8) dite postérieure, à recouvrement d’une partie de la branche (4) horizontale de la lame (3).
4. 4. Orthèse (1) selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que l’orthèse (1) comprend une pièce d’appui du mollet appelée dossier (12), ce dossier (12) étant disposé, à l’état couplé à la lame (3), au moins partiellement dans le prolongement de la branche (5) verticale de la lame (3).
5. 5. Orthèse (1) selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que l’orthèse comprend deux liens (10) élastiquement déformables de liaison de la semelle (7) et du dossier (12) entre eux et des moyens (11 ; 13) d’attache desdits liens (10) à la semelle (7) d’une part, et au dossier (12) d’autre part.
6. 6. Orthèse (1) selon la revendication 5, caractérisée en ce que les moyens (11 ; 13) d’attache sont montés amovibles sur ladite semelle (7) et/ou sur le dossier (12).
7. 7. Orthèse (1) selon l'une des revendications 5 ou 6, caractérisée en ce que les moyens (11 ; 13) d’attache sont couplés à la semelle (7) et/ou au dossier (12) par un montage à emboîtement coulissant.
8. 8. Orthèse (1) selon l'une des revendications 5 à 7, caractérisée en ce que les moyens (11) d’attache des liens (10) à la semelle (7) comprennent deux attaches (110, 111) en regard disposées chacune au niveau de l’un des bords (73) dits longitudinaux s’étendant entre les bords avant (71) et arrière (72) de ladite semelle (7).
9. 9. Orthèse (1) selon l'une des revendications 5 à 8, caractérisée en ce que les moyens (13) d’attache des liens (10) au dossier (12) comprennent deux attaches (130, 131) en regard disposées chacune, au niveau de l’un des bords (123) dits longitudinaux, s’étendant entre le bord libre dit supérieur (121) et le bord dit inférieur (122) de liaison du dossier (12) à la lame (3), dudit dossier (12).
10. 10. Orthèse (1) selon l'une des revendications 8 ou 9, caractérisée en ce que chaque attache (110, 111 ; 130, 131) affecte la forme d’une équerre.
11. 11. Orthèse (1) selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que l’orthèse comprend au moins une garniture (14) de la semelle se présentant sous forme d’un fourreau apte à être enfilé sur la semelle (7).
12. 12. Orthèse (1) selon l'une des revendications précédentes, prise en combinaison avec la revendication 4, caractérisée en ce que l’orthèse (1) comprend au moins une garniture (16) de la surface d'appui du dossier (12) apte à être tournée vers le mollet.
13. 13. Orthèse (1) selon la revendication 4, caractérisée en ce que le dossier (12) est une pièce réversible.
14. 14. Orthèse (1) selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que la semelle (7) est réalisée en un matériau découpable et est munie sur au moins l’une de ses faces de marquages (18) correspondant chacun à un repère de pointure.
15. 15. Ensemble du type comprenant une orthèse (1) et une empreinte d’au moins une partie du membre (30) inférieur et/ou des données représentatives de la morphologie du membre (30) inférieur à équiper de ladite orthèse (1), caractérisé en ce que l’orthèse (1) est conforme à l’une des revendications 1 à 14, et en ce que l’arche (6) de la branche (4) horizontale de la lame (3) de l’orthèse (1) est conformée pour se déformer au moins partiellement par écrasement en position d’appui à plat du pied (31) du membre (30) inférieur équipé de ladite orthèse (1).