INSTALLATION SOLAIRE POUR LE CHAUFFAGE ET LA PRODUCTION D'EAU CHAUDE SANITAIRE. Objet de l'invention [0001] La présente invention se rapporte au domaine de l'énergie solaire, en particulier au domaine du chauffage solaire et de la production d'eau chaude sanitaire solaire. Etat de la technique [0002] Les installations de chauffage solaires sont bien connues. Généralement, elles fonctionnent sur le principe suivant. Un capteur solaire absorbe l'énergie des rayons du soleil grâce à un fluide caloporteur, habituellement de l'eau additionnée d'antigel, puis grâce à un circuit primaire, le fluide caloporteur réchauffé est dirigé vers un ballon de stockage sous pression qui comprend un échangeur thermique, généralement sous forme d'un serpentin, pour transférer l'énergie solaire à un second fluide qui est froid et qui, grâce à un circuit secondaire va alimenter des radiateurs ou un plancher chauffant. Ensuite le fluide caloporteur refroidi, repart dans le circuit primaire, sous l'action d'un circulateur, éventuellement commandé par un dispositif de régulation, vers le capteur solaire où il est à nouveau chauffé tant que l'ensoleillement reste efficace. [0003] Les installations de production solaire d'eau chaude sanitaire fonctionnent sensiblement sur le même principe à la différence près que le fluide du circuit secondaire du ballon de stockage est de l'eau sanitaire provenant du réseau de distribution d'eau. [0004] Le ballon de stockage est un ballon sous pression, fonctionnant généralement à la pression du réseau de distribution d'eau sanitaire, d'une contenance d'une centaine de litres, qui est habituellement disposé dans le local ou l'habitation à chauffer. Néanmoins, il existe également des ballons de stockage qui sont intégrés aux panneaux solaires, il ne contient alors qu'une dizaine de litres de fluide caloporteur. [0005] De telles installations présentent l'inconvénient de ne pas couvrir la totalité des besoins en chauffage et en production d'eau chaude en hiver ou lors de longues périodes de mauvais temps, des périodes où classiquement les besoins en énergie sont importants et où l'énergie solaire est la moins disponible. Il faut alors recourir à un dispositif d'appoint de chauffage, utilisant soit une source d'énergie électrique ou fossile avec l'emploi de chaudières chauffant le fluide à l'intérieur des ballons de stockage. [0006] Un exemple d'installation mixte est décrit dans le document EP 2 306 096, une installation comprenant un capteur solaire thermique, une source d'appoint insérée dans un circuit hydraulique d'appoint, un ballon de stockage et des moyens hydrauliques de guidage pour diriger le fluide caloporteur circulant dans des circuits élémentaires de chauffage vers l'énergie solaire ou vers l'énergie d'appoint. [0007] Par ailleurs, le document EP 1 798 497 décrit une installation mixte comprenant un ballon de stockage comprenant un premier échangeur thermique d'un premier circuit à basse pression, pour récupérer l'énergie thermique provenant d'un panneau solaire, des moyens de chauffage d'appoint de l'eau du ballon et un second échangeur thermique pour transférer la chaleur de l'eau du ballon à de l'eau sanitaire dans un second circuit sous la pression d'un réseau de distribution d'eau, second circuit qui comprend également des moyens de chauffage d'appoint. [0008] Toutefois, ces installations présentent l'inconvénient de solliciter constamment les moyens de chauffage d'appoint en hiver ou en période de moindre ensoleillement. De plus, l'énergie stockée et l'économie d'énergie sont faibles du fait de la limitation de la température de stockage dans les ballons de stockage sous pression. [0009] Pour pallier au manque d'énergie solaire en hiver, il a été proposé, comme décrit dans le document FR 2 926 131, d'utiliser une cuve, directement connectée au panneau solaire, comprenant une eau, chauffée par le soleil durant les périodes chaudes, puis réinjectée dans le circuit pour assurer le chauffage d'une habitation, la cuve ayant un volume tel qu'elle contienne toute l'énergie calorifique nécessaire au maintien en hiver d'une température de confort. [0010] Le document WO 2007115727 décrit, quant à lui, l'utilisation de cuves enterrées comme source de chaleur ou de froid et la récupération de la chaleur ou le froid des liquides qu'elles contiennent par l'intermédiaire de serpentins entourant les cuves, des serpentins connectés à une pompe à chaleur pour la production de chauffage. [0011] Toutefois, ces solutions ne répondent que partiellement au besoin de chauffage et ne permettent pas de répondre aux besoins d'eau chaude sanitaire en toute saison. [0012] Par ailleurs, le document W02007116299 décrit un dispositif de chauffage et/ou de climatisation à thermopompe, 25 comprenant des circuits distincts pour la production d'eau chaude sanitaire d'une part et pour la production de chauffage d'autre part, avec, comme source de chaleur, un panneau solaire alimentant une pompe à chaleur ou un échangeur enterré dans une poche sous terre contenant un matériau perméable et 30 de l'eau et utilisé comme moyen de stockage de la chaleur. Néanmoins, ce dispositif est complexe et ne permet pas de répondre aux besoins d'eau chaude sanitaire en toute saison.
Buts de l'invention [0013] La présente invention vise à fournir une installation et une méthode de chauffage et de production d'eau chaude sanitaire solaire qui ne présentent pas les inconvénients de 5 l'état de la technique. [0014] La présente invention vise à fournir une solution qui est une alternative aux solutions déjà existantes. [0015] La présente invention vise en particulier à fournir une solution permettant la production, conjointe ou 10 alternative, d'eau chaude sanitaire et de chauffage grâce à l'énergie solaire tout au long de l'année, même durant l'hiver ou les périodes de moindre ensoleillement. Résumé de l'invention 15 [0016] La présente invention porte sur une installation solaire comprenant un ou plusieurs capteurs solaires permettant de chauffer un fluide caloporteur, une ou plusieurs cuves sous pression atmosphérique, comprenant le fluide caloporteur, et étant en communication de fluide avec le ou 20 les capteurs solaires par l'intermédiaire d'un premier circuit, des moyens de production d'eau chaude sanitaire et de chauffage comprenant un premier échangeur thermique en communication de fluide avec le ou les capteurs solaires et la ou les cuves par l'intermédiaire d'un second circuit disposé 25 en parallèle par rapport au premier circuit, l'échangeur thermique permettant l'échange de la chaleur entre le fluide caloporteur provenant du ou des capteurs solaires et/ou stocké dans la ou les cuves et les moyens de production d'eau chaude sanitaire et de chauffage, des moyens de circulation du fluide 30 caloporteur dans le premier circuit et/ou ledit second circuit. [0017] Selon des modes préférés de l'invention, l'installation selon l'invention comprennent au moins une, ou une combinaison quelconque appropriée, des caractéristiques suivantes : - la ou les cuves sont enterrées, - la ou les cuves enterrées sont faites d'un matériau permettant un échange d'énergie calorifique entre le fluide caloporteur qu'elles contiennent et le sol, - une ou plusieurs cuves contiennent du fluide caloporteur à 10 une température différente de celle du fluide caloporteur d'une ou plusieurs autres cuves, - les moyens de production d'eau chaude sanitaire et de chauffage comprennent un chauffe-eau de production d'eau chaude sanitaire comprenant le premier échangeur thermique et 15 un second échangeur thermique pour la production de chauffage, - le chauffe-eau comprend en outre des moyens de chauffage d'appoint, - le chauffe-eau fonctionne sous une pression correspondant sensiblement à la pression de l'eau du réseau de distribution 20 d'eau sanitaire, - l'installation comprend en outre des moyens d'anticipation des besoins en chauffage ou eau chaude sanitaire et/ou d'anticipation des apports en énergie solaire. [0018] La présente invention porte également sur une méthode 25 de production de chauffage et d'eau chaude sanitaire durant toutes les périodes de l'année comprenant les étapes de prendre l'installation selon l'invention, à l'aide du ou des capteurs solaires, chauffer le fluide caloporteur, en fonction de l'ensoleillement et/ou des besoins en eau chaude sanitaire 30 et/ou en chauffage, a) utiliser ledit fluide caloporteur chauffé directement et consécutivement pour la production d'eau chaude sanitaire et de chauffage, ou b) stocker ledit fluide caloporteur chauffé dans la ou les cuves ou c) utiliser ledit fluide caloporteur stocké dans la ou les cuves pour la production d'eau chaude sanitaire et de chauffage, en fonction de variations de l'ensoleillement et/ou des besoins en eau chaude sanitaire et/ou en chauffage, alterner les étapes a) à c). Brève description des figures [0019] La figure 1 est une représentation schématique de l'installation selon l'invention dans un premier mode de 10 fonctionnement. [0020] La figure 2 est une représentation schématique de l'installation selon l'invention dans un second mode de fonctionnement. [0021] La figure 3 est une représentation schématique de 15 l'installation selon l'invention dans un troisième mode de fonctionnement. [0022] La figure 4 est une représentation schématique de l'installation selon l'invention dans un mode particulier de réalisation.
20 Description détaillée de l'invention [0023] L'installation 1 selon l'invention comprend un ou plusieurs capteurs solaires 2 à fluide caloporteur, des moyens de stockage saisonnier 3 de la chaleur solaire en 25 communication de fluide avec le ou les capteurs solaires 2, des moyens d'utilisation de la chaleur solaire, en communication de fluide avec le ou les capteurs solaires 2 et les moyens de stockage saisonnier 3 de la chaleur solaire, et des moyens de circulation du fluide caloporteur entre le ou 30 les panneaux solaires, les moyens de stockage saisonnier 3 et les moyens d'utilisation de la chaleur solaire. [0024] Le ou les panneaux solaires permettent de chauffer un fluide caloporteur et ils fonctionnent de préférence, par effet de serre. Avantageusement, il s'agit de capteurs solaires thermiques plans, comprenant au moins un tube métallique, par exemple en cuivre, fixé sur une plaque métallique recouverte d'une couche d'un matériau absorbant l'énergie solaire. Il peut également s'agir de capteurs solaires à tubes sous vide comprenant des tubes en verre à double paroi isolés thermiquement par un vide dans l'espace annuaire entre les deux parois, dont la face interne de la paroi interne est recouverte d'une couche fine métallique absorbant le rayonnement solaire. A l'intérieur de chaque tube sous vide est placé un tube échangeur de type caloduc, par exemple en cuivre dont l'extrémité supérieure est thermiquement en contact avec le fluide caloporteur. [0025] Le ou les capteurs solaires 2 sont disposés de préférence de manière à capter l'énergie solaire, avantageusement ils sont disposés sur le toit du bâtiment ou de l'habitation pour laquelle l'installation solaire est 20 prévue. [0026] De préférence, l'installation solaire 1 selon l'invention peuvent être mobiles et peuvent comprendre des moyens de poursuite de la course du soleil afin que le ou les capteurs solaires 2 aient une exposition solaire maximale. 25 [0027] Les moyens de stockage saisonnier 3 de la chaleur solaire selon l'invention présente l'avantage de constituer une réserve de chaleur solaire pouvant être utilisée à tout moment pour la production de chauffage ou d'eau chaude sanitaire en complément ou en remplacement de la chaleur 30 provenant des panneaux solaires 2 ou de dispositifs de chauffage d'appoint. [0028] De préférence, les moyens de stockage saisonnier 3 de la chaleur solaire comprennent une ou plusieurs cuves 31 de 8 stockage du fluide caloporteur (figures 1 à 4), la ou les cuves 31 se trouvant sous pression atmosphérique. [0029] En fonctionnement, la ou les cuves 31 comprennent le fluide caloporteur et permettent son stockage pour une utilisation au sein de l'installation solaire selon l'invention. [0030] L'emploi d'une ou plusieurs cuves sous pression atmosphérique présente l'avantage de permettre une vidange par gravité du ou des panneaux solaires et des circuits du fluide caloporteur, durant la période d'inutilisation de l'installation selon l'invention, en particulier durant des périodes hivernales. [0031] De préférence, la ou les cuves 31 sont distinctes, séparées, se trouvent en un ou des lieux distants des moyens 15 d'utilisation de la chaleur solaire, à savoir des moyens de production d'eau chaude sanitaire et de chauffage 8. [0032] L'installation solaire 1 selon l'invention peut comprendre une multitude de cuves 31, connectées entre elles, ou pas, superposées ou disposées côte à côte. Ce mode de 20 réalisation présente l'avantage d'être moins onéreuse à produire et à mettre en place par rapport à une cuve unique de grande dimension. [0033] De préférence, l'installation solaire 1 selon l'invention comprend au moins une cuve de stockage du fluide 25 caloporteur qui est le plus froid et une autre comprenant le fluide caloporteur qui est le plus chaud, afin d'améliorer le phénomène de stratification. Ainsi, le puisage dans la cuve comprenant le fluide caloporteur le plus chaud, en un point haut de ladite cuve, peut servir pour le chauffage et/ou l'eau 30 chaude sanitaire, alors que le retour du fluide caloporteur le plus froid se fait en position basse de la cuve comprenant le fluide caloporteur le plus froid. Ce mode de réalisation permet également, lorsque les besoins en chauffage et/ou en eau sanitaire sont faibles et donc de conserver un maximum de chaleur, de puiser directement dans la cuve comprenant le fluide caloporteur le plus froid, le fluide caloporteur éventuellement nécessaire pour des besoins de chauffage et/ou d'eau chaude sanitaire. [0034] De préférence, la ou les cuves 31 sont enterrées, ou seulement une partie d'entre-elles le sont, d'autres ne l'étant pas pouvant être localisées dans le bâtiment comprenant l'installation solaire selon l'invention. [0035] L'utilisation de cuves 31 enterrées présente l'avantage supplémentaire de limiter les déperditions de chaleur du fluide caloporteur qu'elles contiennent par rapport à des cuves non-enterrées. En effet, le liquide caloporteur chauffe le sol, ce qui réduit à terme les déperditions et ce qui permet de pallier aux variations climatiques extérieures, pour des cuves 31 disposées à l'extérieur, ou des variations de température de l'habitation pour des cuves 31 disposées à l'intérieur du bâtiment. [0036] La ou les cuves 3 ont de préférence une forme sensiblement cylindrique, qui présente l'avantage de limiter les déperditions de chaleur, ou parallélépipédique, qui présente l'avantage d'être de fabrication, de transport et de mise en oeuvre aisé. Avantageusement, la ou les cuves 3 sont d'un volume compris entre 4 et 16 litres. [0037] De préférence, la ou les cuves 3 sont faites de béton, d'acier et/ou de matériaux plastiques, par exemple de PVC, ou comprennent de tels matériaux. [0038] De préférence, la ou les cuves 3, enterrées ou non, sont isolées thermiquement afin de limiter les déperditions de chaleur. Avantageusement, un matériau isolant thermiquement est disposé sur tout ou partie des parois internes et/ou externe de la ou des cuves 3. De préférence, le matériau isolant est disposé de telle manière à obtenir un optimum entre le niveau d'isolation nécessaire pour limiter les pertes de chaleur, le rendement de l'installation selon l'invention et les difficultés, y compris liées au coût, de la mise en oeuvre du matériau isolant. Avantageusement, la face inférieure de la ou des cuves 3, supportant le poids du fluide caloporteur et de la ou des cuves, ne comprend pas d'isolant évitant ainsi d'utiliser des matériaux résistants mécaniquement et donc onéreux. [0039] De préférence, la ou les cuves 31 comprennent une multitude de puisage du fluide caloporteur qu'elle contient. [0040] De préférence, la ou les cuves 31 coopèrent ou mettent en oeuvre des moyens de stockage saisonnier 3 de la chaleur solaire fonctionnant sur le principe de stockage par chaleur latente, de fusion ou de vaporisation. [0041] La mise en communication de fluide se fait par l'intermédiaire d'au moins un premier circuit 4, dit circuit 15 primaire. [0042] Le premier circuit 4 est apte à être parcouru par un premier fluide caloporteur et permet la circulation du fluide caloporteur des moyens de stockage saisonnier 3 de la chaleur solaire vers le ou les panneaux solaires 2 et inversement. 20 [0043] Le ou les panneaux solaires 2 sont directement en communication de fluide avec les moyens de stockage saisonnier 3 de chaleur par l'intermédiaire du circuit primaire 4. [0044] De préférence, le circuit primaire 4 comprend au moins une première conduite 41 qui amène le fluide caloporteur 25 depuis un ou plusieurs endroits des moyens de stockage saisonnier 3 de la chaleur solaire où le fluide est le plus froid, par exemple d'un ou plusieurs points bas d'une ou plusieurs cuves 31, vers le ou les panneaux solaires 2, et au moins une seconde conduite 42 qui amène le fluide caloporteur 30 du ou des panneaux solaires 3 vers les moyens de stockage saisonnier 3 de la chaleur solaire et débouchant en un ou plusieurs endroits des moyens de stockage saisonnier 3 de la chaleur solaire où le fluide est le plus chaud, par exemple en un ou plusieurs points haut d'une ou plusieurs cuves 31. [0045] Les moyens de production d'eau chaude sanitaire et de chauffage 8 comprennent un premier échangeur thermique 6 qui 5 est en communication de fluide avec les moyens de stockage saisonnier 3 de la chaleur solaire et le ou les panneaux solaires 2 par l'intermédiaire d'un second circuit 5, dit circuit parallèle, apte à être parcouru par le fluide caloporteur, l'échangeur thermique 6 n'étant pas disposé en 10 série, mais disposé en parallèle du circuit primaire 4, et donc en parallèle du ou des panneaux solaires 2 et du ou des cuves 31. [0046] De préférence, la seconde conduite 42 du circuit primaire 4, de retour du fluide vers les moyens de stockage 15 saisonnier 3 de la chaleur solaire se sépare en une troisième conduite 51 formant l'une des conduites du circuit parallèle 5 permettant au fluide caloporteur d'être amené du ou des capteurs solaires 2 vers le premier échangeur 6. Le circuit parallèle 5 comprend en outre une conduite 52, en sortie du 20 premier échangeur 6, permettant au fluide caloporteur de rejoindre le circuit primaire 4, et en particulier la conduite 41, pour rejoindre le ou les capteurs solaires 2. [0047] La disposition d'un premier échangeur thermique 6 en parallèle présente l'avantage de pouvoir utiliser le fluide 25 caloporteur chauffé par le ou les panneaux solaires dans le premier échangeur thermique 6 et/ou d'être stockée dans les moyens de stockage saisonnier 3 de la chaleur solaire. De plus, lorsque l'ensoleillement n'est pas suffisant, il est alors possible d'utiliser le fluide stocké dans les moyens de 30 stockage saisonnier 3 de la chaleur solaire dans le premier échangeur thermique 6 pour la production de chauffage et/ou de l'eau sanitaire. [0048] Le premier échangeur 6 permet l'échange de la chaleur entre le fluide caloporteur provenant du ou des capteurs solaires et/ou stocké dans la ou les cuves 31 avec les moyens de production d'eau chaude sanitaire et de chauffage. De préférence, le premier échangeur 6 est un échangeur à plaque, à serpentin ou à faisceau tubulaire, fait d'un matériau adéquat, de préférence en métal ce qui présente l'avantage de présenter une forte capacité d'échange thermique et une facilité de fabrication. Avantageusement, il s'agit d'acier inoxydable, d'un alliage d'acier inoxydable, d'aluminium, de cuivre. [0049] Les moyens de production d'eau chaude sanitaire et de chauffage 8 comprennent des moyens pour la production d'eau sanitaire 81 combinés à des moyens de production de chauffage 84. [0050] Dans un mode de réalisation particulier de l'invention, les moyens de production d'eau chaude sanitaire et de chauffage 8 comprennent un chauffe-eau 81, comprenant un corps, ou ballon, ayant toute forme adéquate, de préférence cylindrique, fait de tout matériau adéquat, apte à contenir, et contenant en fonctionnement, de l'eau sanitaire, c'est-à- dire de l'eau à usage domestique, dans par exemple une douche, une baignoire, un lavabo, un évier, un lave-vaisselle. De préférence, le chauffe-eau 81 comprend une conduite 82 d'amenée de l'eau froide sanitaire, connectée au réseau de distribution d'eau, de préférence connectée en partie basse du corps, et une conduite 83 de sortie de l'eau chaude sanitaire vers des points de distribution d'eau chaude sanitaire, de préférence connectée en partie haute du corps. [0051] L'eau sanitaire dans le chauffe-eau 81 est chauffée à l'aide du premier échangeur thermique 6, disposé à l'intérieur du corps, de préférence en partie basse, et ayant une forme et des dimensions adéquates pour permettre le transfert de la chaleur du fluide caloporteur qu'il véhicule à l'eau comprise dans le corps du chauffe-eau 81. [0052] Le chauffe-eau 81 comprend en outre des moyens de production de chauffage 84, disposé dans le corps du chauffe-eau 81, des moyens aptes à transférer la chaleur de l'eau comprise dans le corps du chauffe-eau 81 vers un circuit de 5 chauffage. De préférence, les moyens de production de chauffage 84 comprennent un échangeur thermique 85 et des canalisations formant un circuit à l'intérieur duquel circule un fluide caloporteur vers un plancher chauffant, ou un ou plusieurs dispositifs de chauffe, ou radiateurs, qui 10 transfèrent les calories véhiculées par le fluide caloporteur à l'air d'une pièce ou d'une chambre, le plancher chauffant et les dispositifs de chauffe pouvant être thermostatés ou pas. [0053] Le chauffe-eau 81 peut comprendre en outre des moyens de chauffage d'appoint 9 disposé dans le corps du chauffe-eau 15 81, des moyens aptes à transférer la chaleur produite par une source d'énergie électrique ou fossile à l'eau comprise dans le chauffe-eau 81, de préférence les moyens de chauffage d'appoint 9 comprennent un échangeur thermique 91 et des canalisations formant un circuit à l'intérieur duquel circule 20 un fluide caloporteur de la source d'énergie d'appoint, par exemple une chaudière, vers l'eau du chauffe-eau 81. Dans un autre mode de réalisation, les moyens de chauffage d'appoint 9 comprennent une résistance électrique disposée à l'intérieur du corps du chauffe-eau 81. 25 [0054] Le chauffe-eau 81 peut comprendre en outre des moyens d'agitation de l'eau qu'il contient afin d'homogénéiser sa température. [0055] Dans un premier mode de réalisation, l'eau dans le corps du chauffe-eau 81 est sous pression atmosphérique. Dans 30 ce cas, l'alimentation du chauffe-eau 81 en eau sanitaire et la distribution de l'eau chaude sanitaire peuvent être assurées par une ou plusieurs pompes ou circulateurs. [0056] Dans un second mode de réalisation, l'eau dans le corps du chauffe-eau 81 est sous pression, c'est-à-dire que la pression est supérieure à la pression atmosphérique. De préférence, la pression est comprise entre une valeur correspondant sensiblement à la pression du réseau de distribution d'eau sanitaire et une valeur limite de sécurité. [0057] Le circuit primaire 4, le circuit parallèle 5, le circuit des moyens de production d'eau chaude sanitaire et de chauffage 8, et éventuellement le circuit des moyens de chauffage d'appoint 9, sont de préférence hermétiques, avantageusement thermiquement isolés. De préférence, ils comprennent des conduites faites en un ou plusieurs matériaux chimiquement et thermiquement stables, résistants et compatibles avec le fluide caloporteur. Avantageusement, les conduites sont faites de cuivre. [0058] De préférence, les moyens de circulation du fluide caloporteur permettent la circulation d'un fluide caloporteur dans le circuit primaire 4 et le circuit parallèle 5 et éventuellement d'un autre fluide caloporteur dans les moyens de production d'eau chaude sanitaire et de chauffage 8 et/ou le circuit des moyens de chauffage d'appoint 9. [0059] De préférence, les moyens de circulation du fluide caloporteur comprennent des circulateurs ou des pompes, avantageusement fonctionnant de façon automatique à l'aide d'un ou plusieurs servomoteurs. De préférence, ces moyens comprennent au moins deux pompes afin de permettre la circulation du fluide caloporteur dans les deux sens de circulation dans le circuit primaire 4 et le circuit parallèle 5. [0060] De préférence, les moyens de circulation du fluide caloporteur dans les différents circuits de l'installation solaire 1 selon l'invention comprennent des vannes de barrage, avantageusement des vannes trois voies. En particulier, le circuit primaire 4 et/ou le circuit parallèle 5 comprennent des vannes de barrage permettant à tout ou partie du fluide caloporteur d'emprunter le circuit primaire 4 et/ou le circuit parallèle 5. De même, les moyens de production d'eau chaude sanitaire et de chauffage 8, en particulier les moyens de production de chauffage 84, peuvent comprendre une ou des vannes, limitant ou empêchant par exemple la circulation de 5 fluide caloporteur des moyens de production de chauffage 84 de l'échangeur thermique 85 vers les dispositifs de chauffe d'une pièce ou d'une chambre. [0061] De préférence, l'installation 1 selon l'invention comprend des moyens contrôlant les moyens de circulation du 10 fluide caloporteur. [0062] Le fluide caloporteur, circulant dans le circuit primaire 4 et le circuit parallèle 5, est de préférence de l'eau, avantageusement de l'eau additionné d'un antigel. Néanmoins, il peut également s'agir d'une solution saline, 15 d'huile ou mélange d'huiles. [0063] L'utilisation d'une solution saline présente l'avantage de fournir une stratification thermique en fonction de la stratification de l'eau contenant une quantité variable de sel. 20 [0064] Le fluide caloporteur circulant dans les moyens de production de chauffage 84 et/ou les moyens de chauffage d'appoint 9 peuvent être du même type ou différent de celui circulant dans les circuits primaire 4 et parallèle 5. [0065] L'installation 1 selon l'invention peut comprendre en 25 outre des moyens d'indication du niveau de fluide caloporteur dans les moyens de stockage saisonnier 3 de la chaleur solaire et/ou des moyens de mesure de la température du fluide caloporteur dans un ou plusieurs points des moyens de stockage saisonnier 3 de la chaleur solaire. 30 [0066] L'installation 1 selon l'invention peut comprendre en outre des moyens de contrôle de la température ambiante dans l'habitation. [0067] L'installation 1 selon l'invention peut comprendre en outre des moyens d'anticipation des besoins en chauffage ou eau chaude sanitaire et/ou d'anticipation des apports en énergie solaire. [0068] L'installation 1 selon l'invention peut être installée dans tout type de bâtiment, professionnel ou résidentiel, taille adaptée aux dimensions du bâtiment. [0069] La méthode d'utilisation de la chaleur solaire selon l'invention est décrite à présent pour un mode de réalisation particulier de l'installation 1, dans lequel des moyens de stockage saisonnier 3 de la chaleur solaire comprennent une unique cuve 31, néanmoins le principe décrit s'applique à tous les modes de réalisation de l'installation solaire selon l'invention. [0070] Initialement la cuve 31 est remplie de fluide caloporteur et les différents circuits de l'installation 1 sont amorcés. [0071] Lorsque l'ensoleillement est suffisant et qu'il y a un besoin de chauffage et/ou d'eau sanitaire, le capteur solaire permet de chauffer le liquide caloporteur à une température suffisante pour une utilisation consécutive, ou immédiate, et directe pour le chauffage ou l'eau chaude sanitaire (figure 1). Cela permet, le jour, de profiter directement de l'énergie disponible sur le moment avec un minimum de perte de chaleur. [0072] Lorsque l'ensoleillement est insuffisant et qu'il y a un besoin de chauffage et/ou d'eau sanitaire, le fluide caloporteur stocké dans la cuve 31 est utilisée comme vecteur de chaleur (figure 2). Ce cas se présente pendant la nuit par 30 exemple lorsque l'habitation doit être chauffée. [0073] Lorsque l'ensoleillement est suffisant, mais qu'il n'y a pas de besoin de chauffage et/ou d'eau sanitaire, le fluide caloporteur stocké dans la cuve 31 est alors chauffé grâce au panneau solaire (figure 3). Ce cas peut se présenter typiquement durant la mi-saison. [0074] De préférence, lorsque que l'énergie fournie par le capteur solaire n'est pas suffisante pour chauffer le fluide caloporteur dans la cuve 31, le circuit primaire 4 s'auto vidange afin d'éviter tout problème de gel par exemple. Avantageusement, la vidange se fait par gravité, mais elle peut également se faire de façon forcée à l'aide d'une ou plusieurs pompes. [0075] La succession des étapes d'utilisation de la chaleur du fluide caloporteur chauffé par le ou les capteurs solaires 2 immédiatement et directement pour la production de chauffage et/ou d'eau chaude sanitaire, et de stockage du fluide caloporteur dans la ou les cuves 31 et d'utilisation du fluide caloporteur stocké, se fait dans tout ordre adéquat en fonction de l'ensoleillement et/ou des besoins en eau chaude sanitaire et/ou en chauffage et des variations de l'ensoleillement et/ou des besoins en eau chaude sanitaire et/ou en chauffage. [0076] L'alternance entre le stockage du fluide caloporteur dans la cuve 31 et son utilisation direct pour la production de chauffage et/ou d'eau chaude sanitaire permet une diminution notable, voir une suppression, de l'utilisation des moyens de chauffage d'appoint 9. De plus, le fluide caloporteur chauffé par les panneaux solaires peut être directement utilisé comme apport d'énergie pour la production de chauffage et/ou d'eau chaude sanitaire ce qui limite les déperditions qui pourraient avoir lieu au niveau de la cuve 31 ou des conduites du circuit primaire 4. L'énergie apportée par le capteur solaire 2 est ainsi optimisée.