Porte-fusible étanche L'invention concerne le domaine des porte-fusibles, et notamment des porte-fusibles pour les applications automobiles.
En particulier, des porte-fusibles de ce type peuvent être utilisés pour protéger des circuits de charge de véhicules électriques. Avantageusement, ces fusibles sont placés le plus en amont possible dans le circuit de charge, par exemple, au niveau de la prise de charge, afin de protéger le véhicule et ses éventuels occupants, d'un court-circuit, d'un échauffement excessif, voire d'un incendie. Dans ce type de circuit, les fusibles sont situés hors de l'habitacle, et donc soumis aux intempéries, jets d'eau, etc. Etant donné l'importance du rôle de protection joué par ces fusibles, des perfectionnements à ces fusibles sont recherchés afin d'en augmenter l'efficacité et la fiabilité. A cette fin, il est prévu selon l'invention un porte-fusible comportant deux éléments de boîtier. Par exemple, ces deux éléments de boîtier forment, une fois assemblés, un tube fermé à chacune de ses extrémités. Ils permettent alors de loger au moins un fusible. Plusieurs fusibles peuvent être éventuellement logés en parallèle entre deux éléments de boîtier. Chaque fusible comporte deux bornes de connexion. Chaque élément de boîtier comporte au moins un contact destiné à réaliser une connexion électrique avec l'une de ces bornes. Plus précisément, pour chaque fusible, deux contacts sont prévus, chacun respectivement situé dans un élément de boîtier. Chaque contact est destiné à établir alors une connexion électrique avec l'une des deux bornes de connexion d'un fusible. Chaque contact est électriquement relié, par exemple par sertissage et/ou soudure, à un câble. Chaque élément de boîtier comporte un passage pour ce ou ces câble(s) et un joint filaire pour assurer l'étanchéité entre la gaine isolante externe de chaque câble et ce passage. Dans le cas d'un porte-fusible recevant un seul fusible, ce joint peut être un joint unitaire filaire. Sinon, on peut prévoir un joint unitaire filaire pour chaque câble ou un joint commun à plusieurs câbles, comportant un passage pour chaque câble. L'un des deux éléments de boîtier comporte un culot, destiné à recevoir au moins un fusible et s'étendant longitudinalement selon une direction d'assemblage des deux éléments de boîtier l'un avec l'autre. Cet élément de boîtier comporte en outre un joint interfacial disposé sur le culot. Il s'agit par exemple d'un joint torique qui s'étend essentiellement dans un plan perpendiculaire à la direction d'assemblage. Ce joint interfacial est recouvert par l'autre élément de boîtier lorsque les deux éléments de boîtier sont assemblés l'un avec l'autre. Le joint interfacial se trouve donc pris en sandwich entre les deux éléments de boîtier. Plus précisément, le joint interfacial est pris en sandwich entre la surface externe du culot de l'un des éléments de boîtier et la surface interne de l'autre élément de boîtier. Ainsi, le ou les fusible(s) logé(s) dans le porte-fusible se trouve(nt) dans une zone étanche. Afin de de protéger le joint interfacial, par exemple lorsque les deux éléments de boîtier ne sont pas assemblés l'un avec l'autre, on peut prévoir un rebord s'étendant d'une part tout autour du culot et d'autre part dans la direction d'assemblage des deux éléments de boîtier l'un avec l'autre. Le rebord surplombe alors le joint interfacial. Afin de retenir le joint interfacial sur l'élément de boîtier sur lequel il est monté, notamment tant que les éléments de boîtier ne sont pas assemblés l'un avec l'autre, par exemple pendant des phases de transport et de livraison, on peut prévoir des moyens de maintien de ce joint interfacial. Cette disposition permet de livrer le porte-fusible avec un support pré-monté sur un élément de boîtier et avec un joint déjà en place sur celui-ci, alors que les contacts, les câbles et le fusible ne seront montés qu'à une étape ultérieure. Les moyens de maintien sont par exemple amovibles et/ou mobiles entre une position ouverte et une position fermée. Dans la position ouverte des moyens de maintien, le joint interfacial peut coulisser relativement librement sur une portion du culot. Dans la position fermée des moyens de maintien, le déplacement du joint interfacial sur le culot est plus limité et est essentiellement maintenu sous le rebord, ou du moins une zone suffisamment proche de celui-ci pour que le rebord rende le joint interfacial plus difficilement accessible. Les moyens de maintien du joint interfacial peuvent être par exemple venus de matière avec un support dans lequel au moins un fusible est logé. Ainsi, deux fonctions (maintien du joint interfacial et support de fusible) sont réalisées par un unique élément ce qui rend les procédés de fabrication et d'assemblage du porte-fusible selon l'invention, plus simple et plus économique. La position ouverte des moyens de maintien/support de fusible permet l'insertion d'au moins un fusible sur le support et leur position fermée permet la connexion de ce fusible avec un contact. Afin de maintenir les éléments de boîtier assemblé l'un avec l'autre, on peut prévoir des moyens de verrouillage dont une partie est située sur l'un des éléments de boîtier et une autre partie est située sur l'autre des éléments de boîtier. Ces deux parties s'engagent alors, par exemple par encliquetage, l'une avec l'autre, pour verrouiller les éléments de boîtier lorsqu'ils sont assemblés l'un avec l'autre. Afin de protéger ces moyens de verrouillage des chocs ou d'un déverrouillage involontaire, ceux-ci peuvent être au moins partiellement recouverts et protégés par le rebord. Pour faciliter la mise en place du joint interfacial, on peut prévoir une surface biseautée sur l'un des éléments de boîtier. Cette surface biseautée est située au moins en partie sous le rebord. Elle s'évase dans un sens d'assemblage correspondant à l'insertion d'une portion de l'autre élément de boîtier sous le rebord. Cette surface biseautée forme alors une rampe pour faire coulisser, lors de l'assemblage des éléments de boîtier l'un avec l'autre, le joint interfacial sur le culot de la position dans laquelle il était retenu par les moyens de maintien, à une position dans laquelle il repose sur une assise avec laquelle il établit un contact étanche. Pour loger le joint interfacial, on peut prévoir, sur l'un des éléments de boîtier, une ouverture évasée au niveau de laquelle sont insérés l'assise et le joint situés sur l'autre élément de boîtier. De cette manière, on évite d'avoir à réaliser une gorge sur le culot dont le moulage aurait été incompatible avec la réalisation du rebord. D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront à la lecture de la description détaillée qui suit ainsi que sur les dessins annexés. Sur ces dessins : -la figure 1 représente schématiquement en perspective un exemple de mode de réalisation d'un porte-fusible conforme à l'invention ; -la figure 2 représente schématiquement en perspective et de manière éclatée le porte-fusible de la figure 1 ; -les figures 3A et 3B représentent schématiquement, en perspective, un support monté sur un élément de boîtier du porte-fusible des figures 1 et 2, avec le support respectivement en position ouverte et fermée ; -la figure 4 représente schématiquement en coupe longitudinale selon un plan axial, le porte-fusible des figures 1 et 2; et - la figure 5 représente schématiquement en coupe longitudinale selon un plan axial, perpendiculaire à celui de la figure 4, le porte-fusible des figures 1 et 2. Un exemple de porte-fusible 1 est représenté sur la figure 1. Ce porte-fusible 1 est inséré entre deux portions de câbles 2, dans un circuit électrique, tel qu'un circuit de charge d'un véhicule électrique. Chaque portion de câbles 2 est reliée électriquement, par exemple par sertissage ou soudure à un contact 3 (par exemple un contact femelle DCS1 6.3 de Delphi -visible sur les figures 4 et 5). Chaque contact 3 est logé dans un élément de boîtier 4, 5. Un premier élément de boîtier 4 comporte des moyens de verrouillage 6 permettant de maintenir le deuxième élément de boîtier 5, formant couvercle. Une fois assemblés les premier 4 et deuxième 5 éléments de boîtier forment un tube fermé à chacune de ses extrémités par une paroi 7 munie d'un passage 8 pour chaque portion de câbles 2. Comme représenté sur la figure 2, ce porte-fusible comporte, outre les contacts 3 et les premier 4 et deuxième 5 éléments de boîtier, un support de fusible 9, un fusible 10 et un joint d'étanchéité 11 torique. Le fusible 10 est logé dans le support 9, lui-même logé dans le tube constitué des premier 4 et deuxième 5 éléments de boîtier assemblés l'un avec l'autre. Le joint 11, monté sur le premier élément de boîtier 4, est intercalé entre les premier 4 et deuxième 5 éléments de boîtier, à la manière d'un joint interfacial, afin d'assurer l'étanchéité entre eux (voir figures 4 et 5). Les moyens de verrouillage 6, ici constitués de deux attaches 6a élastiques sont disposées, de manière diamétralement opposée, sur le premier élément de boîtier 4, et munies chacune respectivement d'une encoche 6b dans laquelle vient s'encliqueter un ergot 6c située en correspondance sur le deuxième élément de boîtier 5 (Voir figure 5). Le premier élément de boîtier 4 est essentiellement constitué d'un culot 4a sensiblement cylindrique avec une face externe 4b partiellement entourée d'une jupe 4c. Les moyens de verrouillage 6 sont partiellement recouverts par un rebord constitué d'une jupe 4c. Comme représenté sur la figure 3A, le support 9 présente une forme de berceau avec deux parois latérales 12 s'étendant longitudinalement entre deux flasques 13. Deux oreilles latérales 14 élastiques s'étendent chacune respectivement à partir d'une paroi latérale 12. Chacune de ces oreilles latérales 14 est munie d'un cran 14a pour former des moyens de rétention d'un fusible 10 dans son support 9. Le support 9 comporte également des moyens de guidage et de fixation 15 (Figure 3A). Ceux-ci comprennent deux pattes 15a, diamétralement opposées, comportant chacune respectivement un crochet 15b destiné à retenir ou verrouiller le support 9 sur le premier élément de boîtier 4 (Voir figure 4), dans des évidements postérieurs 17a (position ouverte du support 9) ou antérieurs 17b (position fermée du support 9). Ces deux pattes 15a constituent des moyens de guidage qui permettent de guider et de positionner précisément le support 9 par rapport au premier élément de boîtier 4. Ces deux pattes 15a constituent également des moyens de maintien du joint 11 sur le premier élément de boîtier 4. Les moyens de maintien du joint 11 sont venus de matière avec le support 9.
Les figures 3A et 3B illustrent respectivement les positions ouverte et fermée du support 9 sur le premier élément de boîtier 4. Dans la position correspondant à la figure 3A, le support 9 est en position ouverte, ou pré-verrouillée. Dans cette position, le fusible 10 peut être introduit dans le support 9 sans avoir à démonter celui-ci du premier élément de boîtier 4. Le support 9 reste maintenu, mais mobile, sur le premier élément de boîtier 4 grâce au fait que les crochets 15b restent engagés dans les évidements postérieurs 17b. N'ayant pas à démonter complètement le support 9 du premier élément de boîtier 4 pour introduire le fusible 10 dans celui-ci, le joint 11 reste maintenu par les pattes 15a sur le culot 4a. Lorsque le fusible 10 est bien positionné entre les oreilles latérales 14, sous les crans 14a et avec les bornes 10a insérées dans les fentes 13a, le support 9 peut être déplacé longitudinalement, vers sa position fermée, à l'intérieur d'une cavité 18 ménagée dans le culot 4a du premier élément de boîtier 4 et débouchant sur une ouverture 19. Dans ce déplacement, les pattes 15a coulissent dans des rainures 20 disposées longitudinalement, de manière diamétralement opposée, sur la face externe 4b du culot 4a (voir figure 2). Ainsi, lors de l'insertion du support 9 dans le premier élément de boîtier 4, celui-ci ne peut être que correctement orienté, de manière à ce que l'ouverture du contact femelle 3 qui est logé dans le premier élément de boîtier 4 soit alignée avec la borne 10a correspondante. Dans cette position fermée du support 9, le deuxième élément de boîtier 5 peut être enfilé sur le support 9 et autour du culot 4a, pour être verrouillé grâce aux moyens de verrouillage 6. Comme on peut le voir notamment sur la figure 1, le deuxième élément de boîtier 5 comporte des moyens de détrompage 16 permettant à un opérateur d'orienter correctement celui-ci par rapport au support 9. Ainsi, lors de son insertion sur le support 9, le deuxième élément de boîtier 5 ne peut être que correctement orienté, de manière à ce que l'ouverture du contact femelle 3 qui est logé dans celui-ci soit alignée avec la borne 10a correspondante.
Comme représenté sur la figure 4, les premier 4 et deuxième 5 éléments de boîtier ainsi assemblés forment un tube fermé et maintenu étanche grâce au joint interfacial 11 et aux joints unitaires filaires 19 sertis avec les câbles 2 sur les contacts 3. Comme on peut également le voir sur la figure 4, le joint 11 est disposé sur le culot 4a essentiellement dans un plan perpendiculaire à la direction d'assemblage A. Il est recouvert par le deuxième élément de boîtier 5 lorsque les deux éléments de boîtier 4, 5 sont assemblés l'un avec l'autre. Le premier élément de boîtier 4 comporte une surface biseautée 20, située sous le rebord constitué de la jupe 4c. Elle s'évase dans un sens d'assemblage correspondant à l'insertion d'une portion du deuxième élément de boîtier 5 sous ce rebord. Cette surface biseautée 20 forme une rampe pour amener le joint interfacial 11 sur une assise 21 lors de l'assemblage des premier 4 et deuxième 5 éléments de boîtier l'un avec l'autre. Le deuxième élément de boîtier 5 comporte une ouverture 22 évasée au niveau de laquelle sont insérés l'assise 21 et le joint 1.
Le joint 11 est donc au moins en partie protégé par le rebord constitué de la jupe 4c. Ce rebord s'étendant d'une part tout autour du culot 4a et d'autre part dans la direction d'assemblage des premier 4 et deuxième 5 éléments de boîtier l'un avec l'autre. Ainsi, le joint 11 est protégé même lorsque que le deuxième élément de boîtier 5 n'est pas assemblé avec le premier 4. En outre, les pattes 15a peuvent maintenir le joint 11 sur le premier élément de boîtier 5, sous la jupe 4c, lorsque que le support 9 est en position fermée (qui correspond avantageusement à la position de livraison de l'ensemble constitué du premier élément de boîtier 4 et du support 9). On peut également remarquer sur les figures 4 et 5 que le deuxième élément de boîtier 5, enserre de manière étroite le support 9, dans lequel est logé de manière précise le fusible 10, qui lui-même est connecté à des contacts 3 verrouillés de manière fiable et solide dans leur logement respectif. Il a été décrit ci-dessus un porte-fusible 1 avec un seul support 9 pour un seul fusible 10, mais selon des variantes, le porte-fusible 1 selon l'invention peut comporter un seul support 9 mais pouvant loger plusieurs fusibles 10 ou encore plusieurs supports 9 logeant chacun un ou plusieurs fusibles 10. Pour toutes ces variantes, on peut prévoir une ou plusieurs caractéristiques définies dans les revendications.