La présente invention entre dans le domaine agricole du palissage de plantation. L'invention trouvera une application préférentielle, mais aucunement limitative, dans le palissage de plantes en 5 viticulture, en arboriculture, mais aussi pour certaines plantations maraîchères. L'invention pourra être transposée de façon alternative aux domaines techniques nécessitant la pose et la mise en tension de fil, comme des fils métalliques, notamment dans la 10 pose et le maintien de grillage ou de paroi maillée. De manière connue, le palissage consiste à construire une structure destinée à guider et supporter une plante au cours de sa croissance. Une telle structure comprend des piquets entre lesquels sont tendus des fils, notamment métalliques. 15 Un problème récurrent provient de la rupture d'un fil, qui n'assure alors plus aucune tension. S'il est possible de le changer, cette opération étant souvent fastidieuse en fonction de la longueur du fil rompu, on préfère raccorder les deux fils séparés au niveau de leur extrémité sectionnée. 20 Pour ce faire, il existe de nombreux dispositifs de raccordement, permettant de rabouter lesdites deux extrémités. Certains d'entre eux permettent même, une fois la jonction effectuée, d'agir sur la tension du fil ainsi réparé. Il a été imaginé de nombreux dispositifs, notamment au 25 travers des documents WO 2011/004152, WO 2007/071804, WO 2011/135126, FR 2 844 857 ou encore FR 2 832 778. Ces dispositifs connus sont constitués d'un corps à l'intérieur duquel sont ménagés des canaux, situés au niveau de deux bords opposés. Chaque canal est destiné à recevoir, en insertion, 30 l'extrémité d'un fil. De plus, à l'intérieur de l'élément, chaque canal comprend des moyens de blocage de l'extrémité du fil une fois insérée. De tels moyens de blocage assurent, dans le sens d'introduction, le libre passage de l'extrémité du fil autorisant son coulissement et, dans le sens inverse, une force 35 de retenue empêchant l'arrachement et l'extraction de ladite extrémité insérée. En particulier, ces moyens de blocage sont souvent constitués d'une pièce mobile, parfois combinée avec des moyens de rappel élastique. Ladite pièce mobile vient au contact du fil et offre une résistance à l'arrachement due aux frottements ainsi générés le long de ce dernier.
Si de tels dispositifs permettent de rabouter les deux extrémités d'un fil rompu, ils sont toutefois complexes à mettre en oeuvre. En effet, ils nécessitent de détendre au moins d'une des extrémités pour effectuer la liaison à l'aide du dispositif, puis de retendre le fil ainsi réparé, obligeant l'opérateur à se rendre au piquet de tête pour effectuer ces opérations de modification de la tension du fil. De plus, il arrive qu'il soit nécessaire de recouper l'une des extrémités du fil, pour éviter de couper trop court les extrémités, certains autres de ces dispositifs présentent des 15 canaux décalés, mais si ce décalage permet de rabouter les extrémités sans les sectionner, il provoque un problème dans l'alignement des fils. De plus, de tels dispositifs restent complexes et, de ce fait, onéreux, de sorte qu'un agriculteur se verra contraint, pour un coût sensiblement équivalent, à 20 remplacer le fil rompu. Une solution alternative est décrite au travers du document EP 1 094 243, visant un dispositif de raccordement de deux extrémités d'un câble. Un tel dispositif comprend un élément, constitué de deux demi-coquilles, au sein et le long 25 duquel est ménagé un unique canal traversant. D'un côté, ce canal présente une ouverture de moindre diamètre, autorisant le passage d'une première extrémité du fil. Cette dernière vient coopérer par sertissage au sein d'un connecteur venant en butée contre le pourtour intérieur de ladite ouverture. Du côté 30 opposé, la seconde extrémité du fil est aussi sertie au sein d'un tube, présentant un filetage sur une partie de sa longueur. Ce filetage vient coopérer par vissage avec une rondelle insérée dans le canal au niveau dudit côté opposé. Ainsi, en tournant le dispositif, on ressert le câble ainsi 35 rabouté.
Si un tel dispositif est assez simplifié, il nécessite de sertir les extrémités du fil, opération fastidieuse qui doit être opérée parfaitement en vue d'assurer la tension ultérieure du câble rabouté. De plus, il reste assez complexe à fabriquer, avec plusieurs pièces différentes, rendant encore une fois son coût non négligeable. La présente invention a pour but de pallier les inconvénients de l'état de la technique, en proposant un dispositif considérablement simplifié de raccordement des deux 10 extrémités d'un fil rompu. Pour ce faire, un tel dispositif de raccordement est constitué d'un corps longitudinal pourvu de deux parties latérales de part et d'autre d'une partie centrale, chaque partie latérale comprenant un canal destiné à recevoir en 15 insertion une desdites extrémités dudit fil, chaque canal comprenant intérieurement des moyens de blocage de l'extrémité dudit fil qui y est insérée. Il se caractérise par le fait que chaque canal se présente sous la forme d'un orifice avec une ouverture d'un côté dudit 20 dispositif, et par le fait que lesdits moyens de blocage se présentent sous la forme d'au moins un redent en saillie uniquement sur une partie de la section de son canal, de manière à ménager un espace pour le passage de ladite extrémité dudit fil, et orienté en biais depuis l'ouverture vers le fond 25 de son canal. Ainsi, un tel dispositif permet de raccorder les deux extrémités d'un fil rompu ou sectionné, rapidement, aisément et sans opération complexe, ni outillage particulier. De plus, ces extrémités sont maintenues à l'intérieur des canaux du 30 dispositif, en empêchant leur arrachement. De plus, selon d'autres caractéristiques additionnelles, non limitatives, lesdits moyens de blocage peuvent se présenter sous la forme d'au moins une rondelle d'arrêt de type « à griffe », constituée d'un élément annulaire prolongé 35 intérieurement par au moins un redent s'étendant radialement.
Selon un mode de réalisation alternatif, ladite rondelle à griffe peut comprendre au moins quatre redents s'étendant radialement par rapport audit élément annulaire, chaque redent venant en saillie à l'intérieur de son canal selon une longueur de manière à ménager ledit espace. Selon un autre mode de réalisation, ledit corps peut être constitué d'un matériau plastique. Lesdits moyens de blocage peuvent alors être noyés au sein dudit corps lors du moulage. Dès lors, un tel dispositif présente une fabrication 10 simplifiée, diminuant considérablement son coût. Selon encore un autre mode de réalisation, ledit orifice peut être constitué d'un trou borgne avec ladite ouverture d'un côté dudit dispositif et un fond fermé au niveau de ladite partie centrale. 15 D'autres caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront de la description détaillée qui va suivre des modes de réalisation non limitatifs de l'invention, en référence aux figures annexées, dans lesquelles : - la figure 1 représente schématiquement une vue en 20 perspective d'un mode de réalisation préférentiel d'un dispositif selon l'invention, lors de sa mise en oeuvre pour le raccordement de deux extrémités d'un fil ; - la figure 2 représente schématiquement une vue selon une coupe longitudinale de la figure 1, montrant une première 25 extrémité du fil rompu insérée et bloquée au sein du dispositif ; - la figure 3 représente schématiquement une vue des moyens de blocage selon un premier mode de réalisation, avec un seul redent, montrant en pointillés la section du canal et 30 l'espace de réception de l'extrémité du fil rompu montrant en pointillés la section du canal et le décalage de l'espace de réception de l'extrémité du fil rompu à l'intérieur dudit canal ; - la figure 4 représente schématiquement une vue similaire 35 d'une rondelle à quatre redents des moyens de blocage selon un autre mode de réalisation, montrant en pointillés la section du canal et l'espace de réception central de l'extrémité du fil rompu ; et - la figure 5 représente schématiquement une vue similaire d'une rondelle à six redents des moyens de blocage selon un encore autre mode de réalisation, montrant encore en pointillés la section du canal et l'espace de réception central de l'extrémité du fil rompu. La présente invention concerne le raccordement des deux extrémités 2A,2B d'un fil 1 rompu, après avoir sectionné OU coupé. En particulier, un tel fil 1 peut être constitué en matériau métallique, gainé ou non d'un revêtement, notamment plastique, composite ou métallique. A cet effet, l'invention a pour objet un dispositif 3 de raccordement de deux extrémités 2A,2B d'un fil rompu 1. Un tel dispositif 3 est à même de recevoir chacune des extrémités 2A,2B, afin de les maintenir et de reproduire la continuité dudit fil 1 avant sa rupture. Pour ce faire, ledit dispositif 3 est constitué d'un corps longitudinal 4 pourvu de deux parties latérales 5A,5B de part 20 et d'autre d'une partie centrale 6. De préférence, un tel corps 4 est formé d'un unique élément, dont les parties latérales 5A,5B et centrale 6 constituent des portions, comme visible sur la figure 2. Ce sont les parties latérales 5A,5B qui sont destinées à 25 recevoir lesdites extrémités 2A,2B, tandis que la partie centrale 6 assure la jonction entre lesdites parties latérales 5A,5B et la continuité du corps 4. De plus, chaque partie latérale 5A,5B comprend un canal 7A,7B destiné à recevoir en insertion une desdites extrémités 30 2A,2B dudit fil 2. Pour ce faire, chaque canal 7A,7B se présente sous la forme d'un orifice avec une ouverture 8 d'un côté dudit dispositif 3. Un tel orifice peut être prévu traversant depuis l'une des extrémités jusqu'à l'autre extrémité opposée, les canaux 7A,7B 35 ne formant qu'un seul et unique canal traversant les parties latérales 5A,5B et la partie centrale 6.
Selon un autre mode de réalisation, chaque canal 7A,7B se présente sous la forme d'un orifice avec une ouverture 8 d'un côté dudit dispositif 3 et un fond 9 fermé au niveau de ladite partie centrale 6. Un tel mode de réalisation est représenté sur les figures 1 et 2. En somme, les trous formant les canaux 7A,7B sont ménagés depuis chaque extrémité distale dudit dispositif 3, dans son sens longitudinal, uniquement sur une partie de la longueur du corps 4. Selon le mode préférentiel de réalisation, chaque canal s'étend selon l'axe médian longitudinal dudit corps 4. A ce titre, le corps 4 peut présenter toute forme, préférentiellement cylindrique ou conique, mais peut notamment être parallélépipédique ou prismatique. Selon un mode préférentiel de réalisation, non représenté, ledit corps 4 présente une forme de double tronc de cône, à savoir que son diamètre le plus large est situé au niveau du milieu ou de la partie centrale, allant en se rétrécissant vers chacune des extrémités. De plus, afin de recevoir en insertion les extrémités 2A/2B dudit fil 1, la section intérieure de chaque canal 7A/7B, en particulier son diamètre, est prévue équivalente à la section du fil 1, à savoir égale ou légèrement supérieure, de un à plusieurs dixièmes de millimètre, voire un à plusieurs millimètres de différence.
Selon un mode de réalisation spécifique, afin d'améliorer le guidage en insertion des extrémités 2A,2B dudit fil 1 au sein et le long de chaque canal 7A,7B, ces derniers peuvent présenter une paroi interne de forme globalement tronconique, à savoir que chaque canal 7A,7B présente un diamètre plus grand au niveau de son ouverture 8, diminuant ou décroissant vers la partie centrale 6. Cette configuration du dispositif 3 permet de constituer un raccord simple à fabriquer, mais surtout à apposer sur le fil 1 rompu. En outre, la partie centrale 6 présente une longueur moindre que les canaux 7A/7B, par rapport à la longueur totale du dispositif 3, permettant de relier lesdites extrémités 2A/2B avec un espacement minimum. Ce dernier correspond généralement à l'espacement constaté résultant de la rupture d'un fil 1 sous tension. Une fois lesdites extrémités 2A/2B insérées, la continuité 5 du fil 1 est de nouveau assurée. Afin d'empêcher cet assemblage de se défaire, le dispositif 3 prévoit de maintenir lesdites extrémités 2A/2B en insertion au sein de chaque canal 7A/7B. Pour ce faire, chaque canal 7A/7B comprend intérieurement des moyens 10 de blocage de l'extrémité 2A/2B dudit fil 1 qui y est 10 insérée. Avantageusement, lesdits moyens de blocage 10 se présentent sous la forme d'au moins un redent 11 en saillie uniquement sur une partie de la section de son canal 7A/7B, de manière à ménager un espace 12 pour le passage de ladite 15 extrémité 2A/2B dudit fil 1. En somme, un élément vient dépasser à l'intérieur dudit canal 7A/7B, venant contraindre l'extrémité 2A/2B lorsqu'elle y est insérée, à savoir en force. De plus, un tel redent 11 est orienté en biais depuis l'ouverture 8 vers le fond 9 de son canal 7A/7B. En somme, le 20 redent 11 est orienté de façon inclinée, comme visible sur la figure 2, de sorte que, dans le sens d'insertion de l'extrémité 2A/2B il n'oppose pas de résistance, mais, dans le sens inverse, vient en prise avec la surface de ladite extrémité 2A/2B, apposant ainsi une force de frottement 25 empêchant l'extraction de l'extrémité 2A/2B de son canal 7A/7B. En particulier, dans le cas d'un seul redent 11, comme visible sur le mode de réalisation spécifique de la figure 3, il vient pousser et appuyer l'extrémité 2A/2B contre la paroi intérieure du canal 7A/7B. Dans le cas de plusieurs redents 11, 30 comme visible sur les autres modes de réalisation particuliers des figures 4 et 5, l'extrémité 2A/2B se retrouve enserrée ou pincée au sein de l'espace 12 ménagé entre les bords distaux desdits redents 11. On notera que, lors de l'insertion de l'extrémité 2A/2B, 35 en forçant, comme visible sur la partie gauche de la figure 2, les redents 11 peuvent être déformés localement, de sorte que leur résilience augmente la force de retenue ainsi appliquée à ladite extrémité 2A/2B pour la retenir contre son extraction dudit canal 7A/7B. En d'autres termes, les redents 11 offrent une résistance à une poussée selon l'axe dudit fil 1, ladite poussée étant orientée depuis l'intérieur vers l'extérieur du canal 7A/7A, depuis le fond 9 vers l'ouverture 8, depuis la partie centrale 6 vers l'une des parties latérales 5A/5B. Afin de simplifier la fabrication dudit dispositif 3, selon les modes préférentiels de réalisation, lesdits moyens de blocage 10 peuvent se présenter sous la forme d'au moins une rondelle 13 d'arrêt de type « à griffe ». Une telle rondelle 13 est constituée d'un élément annulaire 14 prolongé intérieurement par au moins un redent 11 s'étendant radialement, comme visible sur la figure 1. Selon un autre mode de réalisation, plusieurs rondelles 13 peuvent être disposées de façon coaxiale, parallèlement les unes aux autres, espacées et centrées selon l'axe médian longitudinal de leur canal 7A/7B respectif.
En outre, dans le cas d'une unique rondelle 13, elle peut être positionnée au moins à la moitié de la longueur dudit canal 7A/7B, de préférence positionnée vers le fond 9, comme schématisé sur la figure 2, ou bien plus près de l'ouverture 8. Selon le mode particulier de réalisation visible sur la 25 figure 4, ladite rondelle à griffe 13 comprend au moins quatre redents 11 s'étendant radialement par rapport audit élément annulaire 14, chaque redent 11 venant en saillie à l'intérieur de son canal 7A/7B selon une longueur de manière à ménager ledit espace 12. 30 Selon un troisième mode de réalisation, visible sur la figure 5, ladite rondelle à griffe 13 comprend six redents 11 s'étendant radialement par rapport audit élément annulaire 14, chaque redent 11 venant en saillie à l'intérieur de son canal 7A/7B selon une longueur de manière à ménager ledit 35 espace 12.
Dans ces deux dernières configurations, lesdits redents 11 sont alors répartis uniformément, à intervalles réguliers sur le pourtour de l'élément annulaire 14, deux redents 11 étant alors diamétralement opposés, se faisant face, mais orientés de manière à constituer un cône convergent depuis l'ouverture 8 vers le fond 9 dudit canal 7A/7B. Par ailleurs, selon une caractéristique additionnelle, non limitative, ledit corps 4 peut être constitué d'un matériau plastique, tandis que lesdits moyens de blocage 10 sont noyés au sein dudit corps 4 lors du moulage, notamment lors de l'injection plastique. En outre, lesdites rondelles 13 sont réalisées en matériau métallique. De plus, elles peuvent présenter un diamètre extérieur inférieur au diamètre du corps 4, de sorte qu'elles soient entièrement noyées au sein du dispositif 3. Cette conception particulière permet encore une fois de simplifier et diminuer considérablement le coût de fabrication.