ATTACHE DE SIEGE D'AERONEF MUNI D'UNE LIAISON HELICOÏDALE DE SERRAGE L'invention porte sur une attache de siège d'aéronef munie d'une liaison hélicoïdale de serrage.
Les sièges passage d'avions civils sont généralement montés sur un rail 1 montré sur les figures la et 1 b. Le rail 1 est un profilé présentant une lèvre supérieure 2 sur laquelle l'attache du siège est serrée, cette lèvre 2 étant usinée pour permettre l'insertion de la partie inférieur de l'attache (tétons) sous la lèvre du rail.
Un siège est généralement fixé sur le rail au moyen de trois attaches au minimum, typiquement quatre, deux à l'avant du siège et deux à l'arrière. Typiquement, une attache de siège 3 passager, telle que celle montrée sur la figure 2, doit assurer deux fonctions principales à savoir: - le serrage de l'attache 3 sur la lèvre 2 du rail pour éviter tout mouvement, et - pour les attaches arrière, le transfert des charges longitudinales en cas de crash par exemple, du siège vers le rail. L'attache 3 comprend à cet effet au moins un téton 6 qui sera positionné sous la lèvre 2 du rail. Ce téton 6 est soit fixe par rapport à l'attache 3, et dans ce cas l'attache 3 doit comprendre un plongeur mobile 8 verticalement par rapport à un corps 4 de l'attache (cf. figure 2), soit mobile par rapport audit corps 4 de l'attache 3. Pour fixer le siège sur le rail 1, le téton 6 passe dans le perçage du rail, et ensuite bouger d'un demi-pas de perçage pour se positionner sous la lèvre 2 du rail 1. Ensuite, le téton 6 est déplacé verticalement afin de venir en contact avec la face inférieure de la lèvre 2 et créer un serrage positif sur la lèvre 2 du rail. Deux techniques sont utilisées habituellement pour générer l'effort de serrage de l'attache sur la lèvre 2 du rail: - utiliser une vis pour bouger verticalement le téton 6 ou le plongeur 8. Dans ce cas, un outil à main est nécessaire, et le couple de serrage doit être contrôlé afin de garantir le serrage. Cette solution permet en outre un réglage infini, permettant d'absorber les tolérances des pièces en jeu, ou - utiliser un système sans réglage demandant ou non l'utilisation d'outil à main, utilisant généralement un effet ressort, d'un élément élastique 9 (rondelle ressort, bloc d'élastomère, ressort etc..) permettant d'absorber les tolérances géométriques, et garantissant le serrage demandé. Le cas échéant, les charges longitudinales sont transférées au rail par un élément de cisaillement 10 issu d'une face inférieure du plongeur 8 venant se loger dans les perçages du rail.
Les systèmes sans réglage utilisent généralement un levier d'activation 11. Dans la plupart des cas, le levier 11 génère le serrage, et le chemin B1 de l'effort de serrage passe par le levier 11 comme cela est visible sur la figure 2. Pour maintenir le levier 11 en place, on utilise un système de verrouillage 12 par exemple situé à une extrémité du levier 11. Ce système 12 prend par exemple la forme d'un crochet destiné à coopérer avec un pion correspondant appartenant au corps 4. Toutefois, certains d'entre eux ne sont pas suffisamment sécurisés. En effet, le levier et/ou le verrouillage reste dans une position de verrouillage instable (cf. figure 3) dans la mesure où elle ne permet pas de maintenir le pic d'énergie correspondant au serrage en cas de contraintes subies par l'attache, telles que des vibrations. Dans d'autres systèmes, cette position de verrouillage n'est pas clairement identifiable. L'invention vise à remédier efficacement à au moins un de ces inconvénients en proposant une attache de siège d'aéronef caractérisée en ce qu'elle comporte un corps destiné à être fixé à un siège d'aéronef et un axe muni à une de ses extrémités d'un téton, ledit corps et ledit axe étant reliés entre eux par l'intermédiaire d'une liaison hélicoïdale irréversible sous un effort axial, en sorte qu'une rotation de l'axe générée via un dispositif de manoeuvre est apte entraîner un déplacement du téton en direction du corps de manière à assurer un serrage d'une lèvre d'un rail entre ledit téton et une face inférieure dudit corps. Selon une réalisation, la liaison hélicoïdale est formée par une première hélicoïde liée en rotation avec l'axe et une deuxième hélicoïde solidaire du corps en sorte que lors de la rotation de l'axe, l'hélicoïde de l'axe prend appui sur l'hélicoïde du corps de manière à entraîner le déplacement du téton vers le corps. Selon une réalisation, le dispositif de manoeuvre comporte un levier d'activation monté libre en rotation autour de l'axe et un moyen élastique assurant une liaison entre ledit levier d'activation et l'axe. Selon une réalisation, le moyen élastique est un ressort de torsion. Selon une réalisation, l'axe comporte à une de ses extrémités une pièce butée apte à créer un couple sur l'axe permettant un déverrouillage de la lo liaison hélicoïdale sous l'action du levier d'activation. Selon une réalisation, la pièce butée et le levier d'activation présentent des faces de contact dentées de manière à entraîner l'axe uniquement dans un sens de déverrouillage de la liaison hélicoïdale. Selon une réalisation, l'attache comporte un système 15 de blocage du levier d'activation. Selon une réalisation, le système de blocage comporte un loquet de fermeture mobile en rotation par rapport au corps apte à coopérer avec une face d'orientation radiale du levier d'activation. Selon une réalisation, le loquet de fermeture présente un axe de rotation 20 sensiblement perpendiculaire à une direction d'allongement de l'axe. Selon une réalisation, le corps présente une forme creuse constituant un boîtier. L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui suit et à l'examen des figures qui l'accompagnent. Ces figures ne sont données qu'à 25 titre illustratif mais nullement limitatif de l'invention. Les figures la et 1 b, déjà décrites, montrent des vues de dessus et en perspective d'un rail de sièges sur lequel sont destinés à être fixés des sièges d'avion via des attaches; La figure 2 montre une représentation schématique d'une attache de siège selon l'état de la technique munie d'un système à ressort pour générer l'effort de serrage sur le rail; La figure 3 montre une représentation graphique du niveau d'énergie d'un 5 levier d'activation de l'attache de la figure 2 dans un état déverrouillé et verrouillé; La figure 4 montre une représentation schématique fonctionnelle de l'attache de siège d'aéronef selon l'invention; Les figures 5a et 5b montrent des vues de côté de l'attache de siège selon 10 l'invention respectivement dans un état déverrouillé et dans un état verrouillé; Les figures 6a et 6b représentent des vues du dispositif de blocage du levier d'activation respectivement dans un état fermé et dans un état ouvert. Les éléments identiques, similaires ou analogues conservent la même référence d'une figure à l'autre. 15 Les figures 4, 5a, 5b, 6a, et 6b, montrent une attache 20 de siège selon l'invention comportant un corps 21 fixé au siège ayant une face 22 inférieure destinée à venir en appui contre une face supérieure d'une lèvre 2 d'un rail 1 de fixation de siège. L'attache 20 comporte également un axe 24 muni à son extrémité basse d'un 20 téton 25 destiné à venir en appui contre une face inférieure de la lèvre 2 du rail 1. L'axe 24 comporte également une pièce butée 27, prenant par exemple la forme d'un écrou, situé du côté de son extrémité haute. Le corps 21 et l'axe 24 sont reliés entre eux par l'intermédiaire d'une liaison hélicoïdale 30. En l'occurrence, comme cela est bien visible sur les figures 25 5a, 5b, 6a, et 6b, la liaison hélicoïdale 28 est formée par une première hélicoïde 31 liée en rotation avec l'axe 24 et une deuxième hélicoïde 32 solidaire du corps 21 dans sa partie basse. Les hélicoïdes 31, 32 sont telles que la liaison hélicoïdale 30 est maintenue par friction entre les hélicoïdes 31, 32 lorsque la liaison 30 est verrouillée, ce qui permet d'obtenir une irréversibilité de la liaison 30 sous un effort axial en sorte que l'attache 20 est quasiment insensible aux vibrations générées par le siège. L'attache 20 comporte en outre un dispositif de manoeuvre 34 formé par un levier d'activation 35 monté libre en rotation autour de l'axe 24 et un moyen élastique, en l'occurrence un ressort de torsion 36, assurant une liaison entre le levier 35 et l'axe 24. A cet effet, les extrémités du ressort 36 coopèrent avec des rainures d'orientations axiales ménagées respectivement dans le levier 35 et dans l'hélicoïde 31 de l'axe. On note que le corps 21 de forme creuse constitue un boîtier de l'attache 20 io à l'intérieur duquel sont positionnés les hélicoïdes 31, 32, ainsi que le ressort 36 et au moins une partie de l'axe 24 entourée par le boîtier. On décrit ci-après le verrouillage de l'attache 20 après avoir positionné le téton 25 sous la lèvre 2 du rail 1 et plaqué la face inférieure 22 du corps 21 contre la face supérieure de la lèvre 2. Ce verrouillage s'effectue par la 15 rotation du levier d'activation 35 qui entraîne, par le biais du ressort de torsion 36, la rotation de l'axe 24 et de l'hélicoïde 31 liée à l'axe 24. Cette dernière s'appuyant sur l'hélicoïde 32 du corps 21, entraîne la montée de l'axe 24 et donc du téton 25, jusqu'à ce que ce dernier soit en contact avec la face inférieure de la lèvre 2 du rail de fixation 1 (cf. figure 5b). 20 Une fois dans cette position, l'axe 24 et le téton 25 sont fixes et la rotation du levier 35 entraîne une torsion du ressort 36. L'attache 20 se trouve alors dans un état verrouillée. La liaison hélicoïdale dont les hélicoïdes 31, 32 sont maintenues par friction en position est également verrouillée. Une fois l'attache verrouillée, l'irréversibilité de la liaison hélicoïdale 28 25 suivant l'axe 24 et la tension due au ressort de torsion 36 maintiennent l'attache 20 en place et en contact avec le rail 1. On note que le chemin B2 de l'effort de serrage pour le maintien du verrouillage de l'attache représentée sur la figure 5b passe uniquement par des pièces rigides : le corps 21, le téton 25, l'axe 24, le rail 1, et la liaison hélicoïdale 30, sans faire 30 intervenir de pièce compressible du type ressort, élastomère ou autre, comme cela était le cas avec la configuration de la figure 2. On garantit ainsi un état stable du verrouillage de l'attache 20.
De préférence, le levier 35 est bloqué au moyen d'un système de blocage 40 du levier une fois que l'attache est verrouillée. A cet effet, le système de blocage 40 montré sur les figures 6a et 6b comporte un loquet de fermeture 41 mobile en rotation par rapport au corps 21 suivant un axe X' horizontal sensiblement perpendiculaire à une direction d'allongement de l'axe 24 correspondant à son axe X. Ce loquet 41 est apte à coopérer avec une face 42 du levier d'activation 35 d'orientation radiale par rapport à l'axe X. Le loquet 42 alors dans un état fermé permet de retenir la rotation du levier 35, comme cela est bien visible sur la figure 6a. La face 42 est située ici au niveau de la base du levier 35 mais pourrait en variante se situer au niveau de son extrémité libre. Lors d'un déverrouillage de l'attache 20, le loquet de fermeture 41 tourné de manière à se dégager de la face d'appui 42. Le loquet 41 est alors dans un état ouvert ce qui a pour effet de libérer le levier 35 comme cela est bien visible sur la figure 6b. Le déplacement du loquet 41 pourra être effectué par exemple au moyen d'un outil à main du type "Clef Allen" (marque déposée). La détente du ressort 36 force le levier 35 vers la pièce butée 27 de l'axe 24. La rotation du levier 35 entraîne la rotation de l'axe 24 par friction ou action mécanique entre la pièce butée 27 et le levier 35. Cela a pour effet d'entraîner la rotation de l'hélicoïde 31 de l'axe 24, ce qui tend à faire descendre l'axe 24 et donc le téton 25 pour faire passer l'attache 20 et la liaison hélicoïdale dans un état déverrouillé. Autrement dit, la pièce butée 27 est apte à créer un couple sur l'axe 25 permettant un déverrouillage de la liaison hélicoïdale sous l'action du levier d'activation 35.
Le cas échéant, la pièce butée 27 et le levier d'activation 35 présentent des faces de contact 271, 351 dentées de manière à entraîner l'axe 24 uniquement dans le sens de déverrouillage de la liaison hélicoïdale 30 (cf. figure 5b). On note ainsi que le loquet de fermeture 41 permet ainsi d'indiquer par son positionnement angulaire l'état ouvert ou fermé du verrou. Alternativement, le ressort de torsion 36 pourra être remplacé par un autre moyen élastique, tel qu'une rondelle élastique ou un élastomère.