FR3003636A1 - Caloduc comportant un bouchon gazeux de coupure - Google Patents

Caloduc comportant un bouchon gazeux de coupure Download PDF

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Abstract

Un dispositif comporte une enceinte étanche (18, 22, 26, 28) renfermant un fluide (38) dont la phase liquide est en équilibre avec la phase vapeur, l'enceinte (18, 22, 26, 28) étant divisée entre un premier volume (18, 22, 26) et un second volume (28) communiquant au travers d'un passage (32, 34), le second volume (28) comportant un réservoir (36) en communication avec le passage (32, 34) et apte à contenir du fluide en phase liquide lorsque le dispositif est dans une position prédéterminée (D). Le second volume (28) renferme un gaz non condensable (40) et non soluble dans la phase liquide du fluide (38), et ledit gaz (40) et le second volume (28) sont choisis de sorte que, lorsque le dispositif est placé dans la position prédéterminée (D), ledit gaz (40): o remplit au moins partiellement le passage (32, 34) lorsque la température du gaz est inférieure à une première température prédéterminée (Tlimmax) de la gamme de températures; et o libère le passage (32, 34) lorsque la température du gaz est supérieure à la première température prédéterminée (7limmax) de la gamme de températures.

Description

CALODUC COMPORTANT UN BOUCHON GAZEUX DE COUPURE DOMAINE DE L'INVENTION L'invention concerne des dispositifs de transfert de chaleur par transition de phase d'un fluide, notamment des caloducs. ETAT DE LA TECHNIQUE Comme cela est connu en soi, un caloduc est un dispositif de transfert de chaleur qui comprend une enceinte étanche, c'est-à-dire ne laissant passer ni les liquides ni les gaz, classiquement réalisée sous la forme d'un tube ou plusieurs tubes coaxiaux, qui contient un fluide dit « caloporteur », dont la phase liquide est en équilibre avec la phase vapeur, également nommé « système diphasique ». L'enceinte se compose d'un évaporateur, localisé à une extrémité de celle-ci et destiné à être chauffé par une source chaude, un condenseur, localisé à l'autre extrémité de l'enceinte et destiné à être refroidi par une source froide, et d'une zone intermédiaire dite « adiabatique », localisée entre l'évaporateur et le condenseur. Sous l'effet de la chaleur de la source chaude, le liquide contenu dans l'évaporateur se vaporise et la vapeur ainsi produite migre vers le condenseur dans lequel elle se condense en transférant de la chaleur à la source froide. Le liquide condensé retourne alors vers l'évaporateur pour un nouveau cycle d'évaporation. Les caloducs sont classiques et peuvent prendre différentes dénominations en fonction du mécanisme utilisé pour faire revenir le liquide condensé vers l'évaporateur. Ainsi, lorsque la gravité est utilisée, on parle plutôt de « thermosiphons », alors que le terme « caloduc » (« heat pipe » en anglais) est utilisé plutôt pour les mécanismes différents de la gravité, comme par exemple la capillarité, des forces centripètes, électrocinétiques, magnétiques ou osmotiques.
Dans ce qui suit, le terme de « caloduc » est utilisé comme un terme générique quel que soit le mécanisme de retour de liquide utilisé. Pour plus de détails sur les différents types de caloducs et leur fonctionnement, on pourra par exemple se référer au manuel « Heat Pipes, Theory, Design and Application » de David Reay et Peter Kew, Sème édition, Butterworth-Heinemann, Oct. 2006.35 Les caloducs trouvent de nombreuses applications. Dans un premier type d'application, le caloduc a pour fonction de réchauffer une source froide en lui transférant de la chaleur fournie par une source chaude. Par exemple, dans les capteurs solaires, les caloducs sont prévus pour chauffer de l'eau à usage domestique d'un bâtiment à l'aide du rayonnement solaire. Comme cela est connu en soi, un capteur solaire, ou « chauffe-eaux solaires », comporte un caloduc, un circuit dit « primaire » dans lequel circule un fluide caloporteur et un ballon de stockage de l'eau à chauffer. Une première partie du circuit primaire est en échange thermique avec le condenseur du caloduc, et forme ainsi la source froide pour ce dernier, et une seconde partie du circuit primaire est en échange thermique avec le ballon de stockage. Le fluide caloporteur du circuit primaire circulant entre ces deux parties transfert ainsi la chaleur du le caloduc à l'eau du ballon. Les caloducs sont également classiquement utilisés pour transférer de la chaleur depuis une source chaude à des modules à effet Peltier. Dans un second type d'application, le caloduc a pour fonction de refroidir une source chaude en lui prélevant de la chaleur et en transférant la chaleur prélevée à une source froide. C'est le cas par exemple des applications de refroidissement de composants électroniques. Les composants transfèrent leur chaleur au caloduc qui la transmet à son tour au fluide de refroidissement (eau, air...). Ce type de refroidissement est largement utilisé dans le domaine du ferroviaires ou pour le refroidissement des ordinateurs portables.
Toutefois, pour des raisons d'efficacité thermique, les caloducs sont souvent conçus pour capter et emmagasiner un maximum de chaleur en provenance de la source chaude. Ainsi par exemple dans le domaine des capteurs solaires, l'évaporateur d'un caloduc est enfermé dans plusieurs couches de matériaux transparents aux rayonnements solaires entre lesquelles du vide est formé. Le rayonnement solaire se retrouve ainsi piégé dans le caloduc et la chaleur véhiculée par le rayonnement solaire incident est transférée sensiblement en totalité au liquide présent dans l'évaporateur. Des températures supérieures à 250°C peuvent ainsi être atteintes dans l'évaporateur, et ce même pour des ensoleillements faibles. Ces niveaux de température sont alors transmis au fluide du circuit primaire destiné à assurer le transfert entre le caloduc et le ballon de stockage. Ce fluide du circuit primaire est généralement constitué de propylène glycol. Toutefois, les fluides caloporteurs usuellement utilisés pour les caloducs, ainsi que les fluides caloporteurs des circuits primaires, supportent difficilement les fortes températures sur une longue période sans se dégrader. Notamment, le fluide du circuit primaire s'oxyde et perd ses capacités de transport de chaleur. Sans précautions particulières, on observe ainsi une diminution de l'efficacité des caloducs et/ou de l'efficacité du circuit primaire, et donc du capteur solaire dans son ensemble, parfois au bout de quelques mois, alors que les capteurs solaires sont usuellement destinés à fonctionner sur une période de 20 ans. L'oxydation du fluide du circuit primaire peut également conduire à une attaque chimique des canalisations et des conduites.
Pour pallier ce problème, certains constructeurs, comme par exemple la société Thermomax Ltd., ont conçu un caloduc équipé d'un réservoir de protection ménagé dans le prolongement du condenseur. Le réservoir communique avec ce dernier au travers d'un mécanisme à base de valve thermique qui s'ouvre lorsque la température du caloduc est supérieure à une température prédéterminée. La vapeur du fluide caloporteur entre alors dans le réservoir où elle se condense et est stockée. Etant stocké loin de l'évaporateur, et proche de la source froide, le liquide caloporteur est ainsi protégé des températures excessives. Par ailleurs, la réduction du volume de fluide caloporteur disponible entraîne un assèchement du tube caloduc, ce qui limite la puissance transférée au fluide du circuit primaire et donc sa température. Toutefois, cette solution utilise des pièces mécaniques, c'est-à-dire des organes physiques qui s'ouvrent et se ferment en fonction de la température. Or, des pièces mécaniques s'usent, se grippent, s'oxydent, etc..., ce qui posent un problème de fiabilité sur le long terme. Cette perte de fiabilité, induite par la présence desdites pièces, contrebalance le gain en fiabilité réalisé par ailleurs par la protection apportée au fluide caloporteur.
On notera qu'un problème similaire se pose quel que soit le type d'application envisagée. Notamment, dans de nombreuses applications, un caloduc est associé à un dispositif formant la source froide susceptible d'être endommagée par un chauffage excessif, ou bien il comprend et/ou il est en contact avec des matériaux pouvant se dégrader suite à un tel chauffage. Dans de tels cas, il convient de prévoir un mécanisme de sécurité qui stoppe de manière efficace le transfert de chaleur depuis la source chaude vers la source froide. Un réservoir accessible au fluide caloporteur pour des températures supérieures à une température seuil permet d'obtenir un tel résultat. En effet, à mesure que le fluide caloporteur s'accumule dans le réservoir, l'efficacité du transfert thermique du caloduc diminue jusqu'à être sensiblement nulle lorsqu'il ne reste plus de phase liquide dans l'évaporateur. Le réservoir et le mécanisme d'ouverture et de fermeture du passage entre le condenseur et le réservoir mettent ainsi en oeuvre une fonction de coupure du caloduc. Ainsi, une fois la fonction de coupure du caloduc mise en oeuvre, le fonctionnement de celui-ci s'arrête. Il n'y a donc plus de transport de chaleur.35 Plus généralement, le problème se pose dans tout dispositif pourvu d'une enceinte étanche renfermant un système diphasique dont on souhaite stocker la phase liquide en partie ou en totalité dans un réservoir situé hors de la portion fonctionnelle de l'enceinte pour des températures supérieures à une température de seuil prédéterminée.
EXPOSE DE L'INVENTION Le but de la présente invention est de résoudre le problème de fiabilité susmentionné en proposant un dispositif équipé d'un réservoir de stockage du liquide, dont l'accès est commandé en fonction de la température sans utiliser de pièce mécanique. A cet effet, l'invention a pour objet un dispositif comportant une enceinte étanche renfermant un fluide dont la phase liquide est en équilibre avec la phase vapeur dans une gamme prédéterminée de températures, l'enceinte étant divisée en un premier et un second volumes communiquant au travers d'un passage de circulation du fluide, le second volume comportant un réservoir en communication avec ledit passage de circulation, et apte à contenir du fluide en phase liquide lorsque le dispositif est dans une position prédéterminée par rapport à la direction de la gravité.
Selon l'invention : ^ le second volume renferme un gaz non condensable dans la gamme prédéterminée de températures et non soluble dans la phase liquide du fluide; et ^ ledit gaz et le second volume sont choisis de sorte que, lorsque le dispositif est placé dans la position prédéterminée, ledit gaz : - remplit au moins partiellement le passage de circulation lorsque la température du gaz est inférieure à une première température prédéterminée de la gamme de températures; et - libère le passage de circulation lorsque la température du gaz est supérieure à la première température prédéterminée de la gamme de températures.
En d'autres termes, l'enceinte est divisée en deux volumes, le premier volume définissant le volume utile du dispositif où se déroulent les cycles d'évaporation/condensation en présence de sources chaude et froide, le second volume définissant quant à lui un espace de stockage du fluide permettant de soustraire le fluide du premier volume. Le dispositif comporte au moins une position permettant un tel stockage, par exemple définie par rapport à la direction de la gravité, le dispositif étant usuellement conçu pour fonctionner dans certaines positions.
Avantageusement, le réservoir, qui correspond à une partie, ou à la totalité, du second volume, est accessible au travers d'un passage dont l'ouverture est contrôlée par un bouchon gazeux, c'est-à-dire un volume de gaz dont la fonction est de former un bouchon « mobile » en fonction de la température en occupant une partie variable du réservoir, et donc par un mécanisme qui ne comporte aucune pièce mécanique. Etant non condensable dans une gamme de températures de fonctionnement du dispositif, et non soluble dans la phase liquide du fluide, le gaz formant le bouchon reste donc localisé principalement au niveau du second volume et conserve une masse sensiblement 10 constante. Avantageusement, le gaz et la phase vapeur du fluide sont non miscibles, c'est-à-dire que la vapeur et le gaz ne se mélangent sensiblement pas, définissant ainsi essentiellement deux volumes bien distincts, hormis une faible zone de transition entre la vapeur et le gaz 15 dans laquelle il peut exister un mélange de ceux-ci. Par exemple, le fluide et le gaz sont respectivement polaire et apolaire, ou vice versa. En variante, la phase liquide du fluide est saturée en gaz non condensable de sorte qu'elle ne peut absorber de quantité supplémentaire de celui-ci. 20 Ainsi, à mesure que la température du fluide et du gaz non condensable augmente, la pression de la phase vapeur du fluide devient de plus en plus importante. Comme la masse de gaz non condensable est constante, l'augmentation de la pression du fluide va se traduire par une réduction du volume occupé par le gaz non condensable. Le gaz non 25 condensable est donc repoussé dans le second volume, libérant ainsi le passage vers ce dernier. La vapeur pénètre alors dans le second volume où elle se condense, la vapeur ainsi condensée étant stockée dans le réservoir prévu dans le second volume. Par ailleurs, lorsque le réservoir est conçu pour accueillir la totalité de la phase liquide du 30 fluide, on obtient alors une fonction de coupure du dispositif. En effet, une fois la phase liquide stockée dans le réservoir, l'évaporateur ne contient que de la phase vapeur, rendant donc impossible le transfert de chaleur au moyen des cycles d'évaporation et de condensation. 35 De plus, la libération du passage vers le second volume est réalisée pour une température de seuil unique du fluide et du gaz, dépendant des caractéristiques du gaz, du fluide et de l'enceinte, cette température pouvant être estimée à l'aide de lois simples de la thermodynamique.
Selon un mode de réalisation, le réservoir est apte à contenir la totalité du fluide dans sa phase liquide pour une seconde température prédéterminée de la gamme de températures, supérieure à la première température.
Selon un mode de réalisation, le premier et le second volumes sont séparés par au moins un bouchon solide traversé par une ouverture appartenant audit passage, notamment une ouverture débouchant sur un tube interne au second volume. Le réservoir est ainsi délimité de manière simple par les parois de l'enceinte, le bouchon solide et le tube.
Notamment, le bouchon est formé d'un matériau apte à permettre le passage de la phase liquide du fluide depuis le second volume vers le premier volume avec une forte perte de charge qui conduit à un débit massique inférieur au débit massique défini par le passage de circulation du fluide. Le bouchon peut être un matériau poreux et/ou comporter au moins un capillaire apte à permettre le passage de la phase liquide du fluide depuis le second volume vers le premier volume avec un débit massique inférieur au débit massique définit par le passage de circulation du fluide. Avantageusement, le débit via les pores ou les capillaires du bouchon est inférieur à 10% du débit défini par le passage de circulation du fluide, par exemple égal à 5% De cette manière, il existe une faible fuite de liquide depuis le réservoir vers le premier volume, ce qui permet au dispositif de redémarrer de manière automatique une fois la température du fluide redescendue en dessous de la température de seuil. En variante, le bouchon est totalement étanche, hormis l'ouverture le traversant, et le redémarrage du dispositif est réalisé manuellement.
Selon un mode de réalisation, le dispositif comporte plusieurs bouchons disposés entre le premier et le second volumes et traversés chacun par une ouverture, les ouvertures des bouchons étant décalées angulairement l'une par rapport à l'autre, notamment trois bouchons comportant respectivement trois ouvertures séparées angulairement de 120°.
De cette manière, les erreurs de positionnement du dispositif lors de son installation sont minimisées, voire éliminées. Selon un mode de réalisation, le gaz non condensable est neutre vis-à-vis des matériaux avec lequel il est en contact dans l'enceinte, ce qui permet de prolonger la durée de vie du dispositif. En variante, un gaz plus efficace en termes de contrôle de l'accès au réservoir et/ou en termes de non dissolution ou miscibilité, mais réagissant avec les matériaux avec lesquels il est en présence, peut être utilisé si l'application le nécessite, par exemple dans le cadre d'un dispositif de plus courte durée de vie.
Selon un mode de réalisation, le gaz non condensable est non miscible avec le fluide. Notamment, le fluide caloporteur est de l'eau ou un alcane, notamment du butane, du pentane ou de l'hexane, et le gaz non condensable est de l'air, de l'azote, du dioxyde de carbone ou un gaz rare, notamment de l'argon.
Selon un mode de réalisation particulier, le premier volume est divisé entre un condenseur, en communication avec le passage de circulation du fluide, et un évaporateur, en communication avec le condenseur, et, lorsque le dispositif est dans la position prédéterminée, le gaz non condensable occupe au moins partiellement le condenseur lorsque la température du gaz est inférieure à une troisième température prédéterminée de la gamme prédéterminée de températures du fluide, ladite troisième température étant inférieure à la première température prédéterminée. Notamment, le gaz non condensable occupe la totalité du condenseur lorsque la température de celui-ci est inférieure à une quatrième température de la gamme prédéterminée de température, ladite quatrième température étant inférieure à la troisième température prédéterminée. En d'autres termes, le gaz non condensable permet également de protéger le fluide caloporteur pour des températures basses jugées dommageable pour le dispositif. Ainsi, à mesure que la température du fluide diminue et s'approche d'une température basse, de moins en moins de surface du condenseur est accessible au fluide, protégeant de ce fait une partie de plus en plus importante de ce dernier de la partie la plus froide du dispositif. Avantageusement, la quantité de gaz non condensable est choisie pour que ce dernier occupe totalement le volume du condenseur, avantageusement pour des températures négatives concernant le domaine des capteurs solaires, obligeant ainsi le fluide caloporteur à rester dans l'évaporateur, et donc à occuper la partie la plus froide du dispositif. Ceci permet également de protéger de températures jugées trop basses des éléments avec lequel le caloduc est au contact. Notamment, dans le cadre de capteurs solaires à circuit primaire, ceci limite également les risques de gel du fluide du circuit primaire. En fonctionnement, le dispositif est donc positionné dans la position prédéterminée, une source chaude est appliquée à l'évaporateur, et une source froide est appliquée au moins au condenseur, et de préférence également au second volume.35 Le bouchon gazeux selon l'invention permet ainsi de définir de manière efficace une gamme de températures de fonctionnement pour le dispositif, à savoir une température haute du fluide au-delà de laquelle ce dernier est stocké dans le réservoir, et une limite basse du fluide en deçà de laquelle ce dernier est stocké dans l'évaporateur, le dispositif étant désactivé pour toute température du fluide en dehors de cette gamme. BREVE DESCRIPTION DES FIGURES L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui va suivre, donnée uniquement à titre d'exemple, et réalisée en relation avec les dessins annexés, dans lesquels : ^ le figure 1 est une vue en coupe schématique d'un dispositif selon un premier mode de réalisation de l'invention ; ^ les figures 2A, 2B et 2C sont des vues en coupe schématiques du premier mode de réalisation selon l'invention illustrant un fonctionnement nominal de celui-ci ; ^ les figures 3A, 3B et 3C sont des vues en coupe schématiques du premier mode de réalisation selon l'invention illustrant la coupure du dispositif lorsque la température est supérieure une température de seuil haute ; ^ les figures les figures 4A, 4B et 4C sont des vues en coupe schématiques du premier mode de réalisation selon l'invention illustrant la coupure du premier mode de réalisation lorsque la température est inférieure une température de seuil basse ; ^ la figure 5 est une vue schématique en coupe d'un bouchon de réservoir muni d'un mécanisme de redémarrage selon une première variante selon l'invention ; ^ la figure 6 est une vue schématique en coupe d'un bouchon de réservoir muni d'un mécanisme de redémarrage selon une seconde variante selon l'invention ; ^ les figures 7A et 7B sont des vues schématiques en coupe du premier mode de réalisation pourvu d'un bouchon de réservoir muni d'un mécanisme de redémarrage illustrant le redémarrage du dispositif ; ^ la figure 8 est une vue schématique en coupe d'un dispositif selon un second mode de réalisation ; ^ la figure 9A est une vue schématique en coupe d'un dispositif selon un troisième mode de réalisation ; ^ la figure 9B est une vue schématique illustrant la répartition angulaire des ouvertures ménagées dans des bouchons du troisième mode de réalisation ; et ^ la figure 10 est une courbe illustrant l'efficacité du transfert de chaleur du dispositif selon l'invention lorsque la température dépasse la température de limite haute.
DESCRIPTION DETAILLEE DE L'INVENTION Dans ce qui suit, pour des raisons de simplicité de description, les termes « haut », « bas » « au-dessus » et « en dessous » se réfèrent à l'orientation des figures.
En se référant à la figure 1, un caloduc à gravité 10, ou thermosiphon, comprend une enceinte étanche 12 formée d'une partie tubulaire basse 14 et d'une partie tubulaire haute 16 coaxiales et en communication, la partie haute étant par exemple de plus grand diamètre que la partie basse.
La partie tubulaire basse 14 comporte au moins dans sa partie la plus basse un évaporateur 18 destiné à recevoir de la chaleur d'une source chaude 20, par exemple un rayonnement solaire, ainsi qu'une portion adiabatique 22 disposée entre l'évaporateur 18 et la partie tubulaire haute 16. La partie tubulaire haute 16 est quant à elle destinée à être refroidie par une source froide 24, par exemple un système de tuyauterie dans lequel circule un fluide caloporteur, ou circuit primaire, transportant la chaleur collectée à un ballon de stockage d'eau froide à chauffer. La portion adiabatique est optionnelle, ou de très faible longueur, la partie tubulaire basse 14 étant par exemple exposée sur toute sa longueur à la source chaude 20.
La partie haute 16 est divisée entre un condenseur 26, disposé dans le prolongement de la partie tubulaire basse 14, et un volume de rétention 28, positionné en partie haute, le condenseur et le volume de rétention étant séparés par un bouchon solide 30. Le bouchon 30 est scellé de manière étanche sur le pourtour de la paroi interne de la partie tubulaire haute 16, et est traversé, par exemple en son centre, par une ouverture 32 se prolongeant par un tube interne 34. La partie tubulaire basse 14 et la portion basse 26 de la partie tubulaire haute 16 forment donc la partie utile du caloduc dans laquelle est mis en oeuvre le transfert de chaleur par des cycles d'évaporation/condensation.
La paroi du volume de rétention 28, le bouchon 30 et le tube interne 34 forment conjointement un réservoir 36 apte à contenir du liquide lorsque le caloduc 10 est dans une position de fonctionnement prédéterminée D, par exemple définie par rapport à la gravité g, plus particulièrement une position D d'angle A par rapport à la gravité g appropriée au fonctionnement par gravité du caloduc, par exemple une position D comprise entre 0 = 0 et 0 = 30°, comme cela est connu en soi de l'état de la technique. De préférence, le réservoir 36 est apte à stocker la totalité de la phase liquide du fluide caloporteur, autorisant ainsi une fonction de coupure du caloduc 10, comme cela sera expliqué plus en détail ci-dessous.
Un fluide caloporteur 38, par exemple de l'eau, ou un alcane, notamment du butane, du pentane ou de l'hexane, est en outre présent dans le caloduc 10 et forme un système diphasique dans lequel la phase liquide et la phase vapeur du fluide sont en équilibre au moins dans une gamme prédéterminée de températures du fluide ; Enfin, un gaz 40 non condensable et non soluble dans la phase liquide du fluide caloporteur 38 dans ladite gamme de températures est également prévu au-dessus du fluide 38. Le gaz 40 est par exemple de l'air, de l'azote, du dioxyde de carbone, ou un gaz rare, notamment de l'argon.
Le gaz 40 est non miscible dans le fluide 38, le fluide et le gaz étant par exemple respectivement des fluides polaire et apolaire, ou bien la phase liquide du fluide est saturée en gaz 40 de sorte qu'elle ne peut absorber de quantité supplémentaire dudit gaz. Etant non condensable et non soluble dans le fluide 38, la masse de gaz 40 est donc sensiblement constante et reste en permanence localisée au-dessus du fluide 38. Plus particulièrement, le gaz non condensable 40, notamment sa masse, ainsi que la position du bouchon 30, et donc le volume de rétention 28, sont choisis de manière à définir différentes plages de fonctionnement en température pour le caloduc 10.
En se référant également aux figures 2, 3 et 4, les différentes plages de fonctionnement dans la gamme [Turin ; i'max] sont notamment : - une plage de températures du fluide 38 [Tirtiiiirit2; Tm x ], dans laquelle le caloduc 10 présente un fonctionnement nominal, notamment une efficacité thermique variable. Dans cette plage de températures, le gaz non condensable 40 occupe au maximum un volume limité ou nul dans le condenseur 26 à la température inférieure de la gamme , tout en obstruant le passage formé de l'ouverture 32 et du tube 34 (figure 2A).
Le condenseur 26 présente ainsi une surface de condensation minimale et par conséquent le caloduc 10 présente une efficacité thermique minimale. En fonctionnement, le liquide caloporteur 38 contenu dans l'évaporateur 18 se vaporise sous l'effet de la chaleur communiquée par la source chaude 20, et la vapeur monte dans le condensateur 26 où elle se condense sur la portion de paroi du condenseur 26 libre de gaz 40 en transférant par conduction de la chaleur à la source froide 24 au travers de ladite paroi. Le liquide condensé retourne alors par gravité dans l'évaporateur en suivant principalement la paroi du caloduc 10. A mesure que la température du fluide caloporteur augmente, le gaz non condensable 40 est repoussé vers le volume de rétention 28, libérant de ce fait une surface plus importante du condenseur 26, tout en continuant d'obstruer le passage 32, 34 vers le volume 28 (figure 2B). Le caloduc 10 a alors une efficacité thermique croissante jusqu'à devenir maximale à la température supérieure de la gamme Tl', lorsque la totalité du condenseur est libéré du gaz 40. A la température supérieure de la gamme Tmiiam, , le gaz non condensable 40 est entièrement contenu dans le volume de rétention 28 et affleure à la sortie du tube interne 34, et s'oppose donc encore au passage de la vapeur vers le volume de rétention 28 (figure 2C). 15 Dans une variante avantageuse, la longueur du passage formé de l'ouverture 32 et du tube interne 34 est choisie pour régler la plage de températures du fluide dans laquelle l'efficacité thermique du caloduc 10 est constante. En effet, une fois le gaz 40 chassé du condenseur 26, le gaz 40 occupe le passage 32, 34 sur une plage de 20 températures prédéterminée dépendant notamment de la longueur du passage 32, 34, et le caloduc 10 a donc une efficacité constante et maximale sur cette plage de températures. - une plage de températures du fluide 'Tintin; T co in aux? ) de diminution d'efficacité 25 thermique du caloduc 10. Lorsque la température du fluide est supérieure à la température Tmiiam, , la pression de la phase vapeur du fluide caloporteur est suffisante pour repousser le gaz non condensable 40 hors du passage 32, 34, permettant ainsi à la vapeur du fluide 30 caloporteur contenue dans le condenseur 26 de pénétrer dans le volume de rétention 28. Le volume de rétention 28 étant au contact de la source froide et/ou du condenseur 26, la vapeur se condense sur la paroi du volume de rétention 28 et le liquide s'accumule alors par gravité dans le réservoir 36. 35 Parallèlement, le cycle d'évaporation/condensation continue de s'exercer dans le caloduc avec une efficacité dégradée (figure 3A). En effet, à mesure que la température du fluide augmente, la pression de la vapeur du fluide caloporteur augmente et chasse une quantité croissante du gaz non condensable 40 dans le 10 réservoir 36. Le volume que peut occuper le liquide condensé dans le volume de rétention 28 augmente donc en fonction de la température, de sorte qu'une quantité croissante de liquide est stockée dans le réservoir 36 (figure 3B). La quantité de fluide dans l'évaporateur diminuant en proportion, la longueur efficace du caloduc, c'est-à-dire la longueur de la portion d'évaporateur dont la paroi est recouverte de fluide dans sa phase liquide, diminue, et par conséquent l'efficacité thermique du caloduc diminue. - une plage de températures du fluide T > Tmcoauxp pour laquelle le caloduc 10 est coupé. 10 A la température Tinc°auxP, la pression de la vapeur du fluide caloporteur est suffisante pour libérer un volume du réservoir 36 correspondant à la quantité totale de phase liquide du fluide caloporteur. Ce dernier est alors stocké en totalité dans le réservoir 36 et seule de la vapeur du fluide est contenu dans l'évaporateur 18, la zone 15 adiabatique 22 et le condenseur 26 (figure 3C). Le transfert de chaleur entre la source chaude 20 et la source froide 24 est ainsi interrompu par la disparition du cycle d'évaporation/condensation du fluide caloporteur. Le caloduc 10 est donc coupé. En outre, le fluide est stocké au niveau de la source froide où il est protégé d'un échauffement excessif. 20 - une plage de températures du fluide 1Tinc°inuP; TmuT,[ de diminution de l'efficacité thermique du caloduc 10. Lorsque la température du fluide caloporteur 38 et du gaz non condensable 40 décroit 25 depuis la température Tiniiiinn (figure 4A), le gaz 40 occupe une portion de plus en plus importante du condenseur 26, de sorte que la surface de condensation diminue, et corollairement l'efficacité thermique du caloduc 10 qui devient inférieure aux performances nominales du caloduc (figure 4B). 30 - une plage de températures de fluide T T:inuP pour laquelle le caloduc est coupé. La masse de gaz 40 est avantageusement choisie pour qu'à une température Tinc°,72uP, le gaz occupe la totalité du volume du condenseur 26 (figure 4C). La surface de condensation étant nulle, le cycle d'évaporation/condensation est alors stoppé, le 35 caloduc 10 étant par conséquent coupé. Le fluide caloporteur est en outre stocké dans l'évaporateur 18 et la zone adiabatique 22, ce qui protège notamment le fluide du circuit primaire d'un refroidissement excessif.
Comme on peut le constater, l'invention permet à l'aide d'un seul élément non mobile, par exemple prenant la forme du bouchon solide 30, et d'une masse de gaz non condensable constante, de régler de manière efficace le fonctionnement du caloduc 10, et ce pour plusieurs plages de températures.
Les plages de températures sont choisies en fonction de l'application visée, notamment de la nature du fluide caloporteur et/ou des sources chaude et froide. Concernant les capteurs solaires, la température maximale Tmc°,,u,Pà laquelle le caloduc est coupé est comprise entre 100 °C et 200 °C, et de préférence 150 °C, ce qui permet de protéger notamment le fluide du circuit primaire d'un échauffement excessif, et la température minimale Tmc°,72uP à laquelle le caloduc est également coupé est comprise entre 0 et 10 °C, ce qui protège notamment le fluide du circuit primaire du gel.
De manière avantageuse, le caloduc 10 est muni d'un mécanisme de redémarrage automatique depuis l'état coupé, pour lequel le fluide est stocké dans le réservoir 36 lorsque la température du fluide descend au-dessous d'une température prédéterminée. Plus particulièrement, le caloduc 10 comporte un mécanisme qui met en oeuvre une fuite du liquide stocké dans le réservoir 36 avec un débit faible, de préférence contrôlé par une circulation au travers d'un milieu à forte perte de charge, notamment un milieu poreux, ou comportant des mèches. Dans une première variante, illustrée à la vue en coupe schématique 5, le bouchon 30 est réalisé en un matériau poreux définissant des passages de fluide, alors en phase liquide, depuis le réservoir 36 vers le condenseur 26. Notamment, le bouchon 30 est réalisé en une poudre métallique frittée. Dans une seconde variante, illustrée à la vue en coupe schématique 6, le bouchon 30 est réalisé en un matériau étanche et est traversé, outre par l'ouverture 32, d'au moins un capillaire 50 formé de préférence au plus proche de la paroi du caloduc 10, notamment entre le bouchon 30 et la paroi du caloduc 10. Comme cela est connu en soi, un capillaire est un passage dont le diamètre choisi est très faible de manière à provoquer de fortes pertes de charges afin de limiter le débit de liquide. Le ou les milieux à fortes pertes de charge sont par exemple des trous traversant de faibles diamètre, des milieux poreux ou des toiles métalliques tissées très finement. De telles toiles, également connues sous le nom de « mèches », consistent en un tissu de fils métalliques d'un diamètre inférieur à 100 micromètres, par exemple 40 micromètres.
Les chemins de fuite dans le bouchon 30 sont avantageusement choisis pour définir un débit massique faible par rapport au débit massique au travers de l'ouverture 32 du bouchon 30, à savoir un débit inférieur à 10% du débit au travers de l'ouverture 32, et de préférence un débit égal à 5%.
En se référant aux figures 7A et 7B qui illustrent par exemple la variante à base de capillaires, en fonctionnement, lorsque la température du fluide caloporteur est supérieure ou égale à 42%7, et que par conséquent la phase liquide du fluide caloporteur est stockée dans le réservoir 36 (figure 7A), du liquide s'écoule au travers du bouchon 30. Toutefois en raison du faible débit, la quantité de liquide ayant fui du réservoir 36 est instantanément vaporisée, la quantité de vapeur supplémentaire ainsi produite remontant dans le volume de rétention 28 pour être condensée. Lorsque la température du fluide diminue pour être inférieure à la température Tintin de fermeture du passage 32, 34 par le gaz non condensable 40 (figure 7B), le liquide stocké dans le réservoir 36 fuit au travers du bouchon 30 et s'écoule le long de la paroi de caloduc pour rejoindre l'évaporateur 18. Après une durée prédéterminée dépendant du débit de fuite, le caloduc 10 est ainsi à nouveau pleinement opérationnel. La durée de redémarrage du caloduc peut être élevée, de l'ordre de quelques minutes, sans que cela suit dommageable compte tenu de l'inertie importante constatée dans le domaine des capteurs solaires et de manière plus générale dans le domaine des transferts thermiques. Il a été décrit des caloducs à gravité. Bien entendu, le mécanisme de coupure décrit ci-dessus s'applique à tout type de caloduc, le fonctionnement de ce mécanisme étant en effet indépendant du phénomène utilisé pour le retour du fluide caloporteur vers l'évaporateur. De même, il a été décrit un caloduc dont la position de fonctionnement est proche de la verticale. L'invention s'applique bien évidemment quel que soit le type d'orientation du 30 caloduc. Notamment, l'invention s'applique à des caloducs destinés à être utilisé dans une position horizontale ou proche de l'horizontale, par exemple dans une position inclinée par rapport à la direction de la gravité avec un angle supérieur à 60°, comme illustré à la vue en 35 coupe schématique de la figure 8 dans laquelle un caloduc 60 est positionné perpendiculairement par rapport à la gravité g.
Un tel caloduc reprend par exemple les éléments décrits précédemment, le tube 34 interne pouvant en outre être omis. De préférence, le bouchon 30 diffère par la position de l'ouverture 32 qui est décentrée, l'ouverture 32 étant réalisé dans une portion haute du bouchon 30, au-dessus de l'axe A des parties tubulaires 12, 14, lorsque le caloduc 60 est correctement positionné. Décentrer l'ouverture 32 permet de stocker une quantité plus importante de liquide dans le réservoir 62 formé de la paroi du volume de rétention 28 et du bouchon 30. Lorsque le diamètre de la partie tubulaire 14 est plus important que le diamètre de la partie tubulaire 12, une quantité de liquide 66 reste à demeure dans le réservoir 62, et la quantité de liquide stockée dans le réservoir une fois que le gaz non condensable 40 libère l'ouverture 32 correspond au volume 66 situé au-dessus du volume occupé par la quantité de liquide à demeure. Contrairement au caloduc destiné à fonctionner à la verticale, ou dans une position proche de la verticale, le positionnement de l'ouverture 32 est important pour mettre en oeuvre le mécanisme de bouchon gazeux décrit précédemment. Afin de minimiser les erreurs de positionnement, plusieurs bouchons solides sont prévus avec des ouvertures décalées angulairement les unes par rapport aux autres. En se référant par exemple aux figures 9A et 9B, le bouchon 30 décrit précédemment est remplacé par trois bouchons 70, 72, 74, chacun pourvu d'une ouverture traversante 76, 78, 80 réalisée en périphérie du bouchon, et de préférence formée sur le bord du bouchon. Les ouvertures sont séparées angulairement d'un angle de 120°, de sorte que pour toute position du caloduc, il existe toujours une ouverture positionnée au-dessus de l'axe A du caloduc, dont l'accès est contrôlé par le gaz condensable. Un nombre plus important de bouchons peut également être envisagé, par exemple quatre bouchons dont les ouvertures sont angulairement espacées de 90°, cinq bouchons dont les ouvertures sont angulairement espacées de 72°, etc... Il a été décrit des caloducs dans lesquels la phase liquide du fluide caloporteur est contenue entièrement dans le réservoir pour des températures supérieures à une température de seuil haute. En variante, seule une partie de la phase liquide peut être stockée, afin par exemple de définir une longueur efficace minimale de l'évaporateur et/ou de permettre l'utilisation de deux sources chaudes supérieure et inférieure différentes et que l'on veuille tirer profit uniquement de la source supérieure.
Notamment, le volume du réservoir est conçu pour ne contenir qu'une partie seulement de la phase liquide du fluide caloporteur.
De même, il a été décrit des caloducs ayant un mécanisme de coupure pour des températures inférieures à une température de seuil basse. En variante, la masse de gaz non condensable introduite dans le caloduc n'est pas suffisante pour occuper la totalité du volume du condenseur, mais uniquement par exemple une partie minoritaire de celui-ci.
Il va à présent être décrit en relation avec l'organigramme de la figure 10, un procédé de conception d'un caloduc selon un premier mode de réalisation. Le procédé débute par le choix de la géométrie de la partie fonctionnelle du caloduc, à savoir l'évaporateur, le cas échéant la portion adiabatique, et le condenseur, le choix du fluide caloporteur ainsi que le choix des températures Tinc°,72uPet Tliinx définissant la coupure du caloduc, ces paramètres étant usuellement dictés par l'application visée Le procédé se poursuit ensuite par le choix du gaz non condensable. Ce choix est par exemple réalisé en fonction de son caractère non condensable aux températures de fonctionnement du caloduc, ainsi que ses propriétés de non miscibilité avec le fluide caloporteur, ou encore la toxicité ou la dangerosité de ce gaz. Le gaz peut également être choisi comme étant neutre vis-à-vis des matériaux avec lesquels il est en contact dans le caloduc de manière à obtenir un mécanisme de coupure qui soit stable sur une longue période. De préférence, le volume de rétention est choisi le plus faible possible de manière à limiter l'encombrement du caloduc. A cet effet, les gaz non condensables ayant un rapport de pression le plus faible possible entre les températures de coupure Tinc°inuP et Tincoauxp sont choisis, et par conséquent des gaz qui sont utilisés loin de leur point critique pour la gamme de températures et la gamme de pressions de fonctionnement du caloduc.
Une fois le gaz non condensable sélectionné, la masse de ce dernier ainsi que le volume de rétention sont choisis en fonction de la géométrie particulière du caloduc et les propriétés du fluide caloporteur.
Plus particulièrement, la masse du gaz non condensable et le volume de rétention satisfont aux relations suivantes : 1149 = Vret *109(7;ex,Psat(TZx * p9 (Tinconup, psat (Tinconup) 3 Mg = (Vret ) Vcond) (Tcoauxp)) (M f luide calo * Psat,vapm 9 Vret = (Tmcoauxp ) p (Tmcoauxp ,psat(Tmcoauxp)) Psat,liq où : - Mg est la masse du gaz non condensable, cette masse étant constante puisque le gaz est non miscible dans le fluide caloporteur ; - p9 (T, P) est la densité volumique du gaz non condensable en fonction de la température et de la pression ; - Vret est le volume de rétention ; - V cond est le volume du condenseur ; - Vcalo est le volume de la partie fonctionnelle du caloduc (évaporateur, partie adiabatique et condenseur) ; M f laide est la masse du fluide caloporteur dans le caloduc ; - - sat ,vap (T) est la densité volumique de la phase vapeur du fluide fonction de la température ; ^ P sat dia fonction de la température ; et - Psat(T) est la pression de la phase vapeur du fluide caloporteur. Le fluide caloporteur étant un système diphasique dans lequel la phase liquide est en équilibre avec la phase vapeur, la pression de saturation est donc fonction uniquement de la température. En outre, le gaz étant en équilibre avec le fluide caloporteur, la pression du gaz est donc également celle de la vapeur du fluide caloporteur. En outre, il est posé que la température du gaz non condensable est égale à celle de la vapeur du fluide caloporteur. En effet, un grand volume de rétention 28 peut éventuellement induire des écarts de température de l'ordre de quelques degrés, mais les inventeurs ont constaté que de tels écarts influences peu les résultats des calculs.
La relation (1) exprime, qu'à la température Tinuam, , le gaz non condensable est confiné dans le volume de rétention qu'il occupe en totalité. La relation (2) exprime, qu'à la température Tinc°,nuP, le gaz non condensable occupe exactement le volume de rétention et le condenseur. La relation (3) exprime, qu'à la température Tinc°au,P, le volume de rétention se divise sensiblement entre le volume du gaz non condensable et le volume correspondant à la quantité totale de la phase liquide du fluide caloporteur. On notera que pendant la phase d'accumulation du liquide caloporteur dans le réservoir, la quantité de vapeur présente dans le volume de rétention est minime, ce volume étant en effet essentiellement rempli du liquide et du gaz non condensable. caloporteur en (T) est la densité volumique de la phase liquide du fluide caloporteur en La densité du gaz non condensable est par exemple approximée par un modèle de fluides parfaits, notamment de gaz parfaits pour les gaz, les inventeurs ayant constaté que ce type de modèle permet de concevoir un caloduc avec suffisamment de précision. Evidemment, pour une précision recherchée plus importante, il est possible de choisir des modèles plus complexes. Par contre les propriétés des phases liquides et vapeur du fluide caloporteur sont prises dans les conditions de saturation. Ainsi, les relations (1) et (2) forment un système de deux équations à deux inconnues, à savoir la masse Mg de gaz non condensable, et le volume de rétention Vret, et sont solvables aisément. La température Tinc°,,u,P de coupure totale du caloduc est alors donnée par la relation (3). Selon un second mode de réalisation du procédé de conception, l'utilisateur impose comme températures fixées à l'avance, les températures T omc inup et Tinc°,,uxP . Les valeurs Mg et Vret sont alors déterminées à l'aide des relations (1) et (3), et la température Tlimx à partir de laquelle du liquide caloporteur commence à être stocké dans le volume de rétention est alors donnée par la relation (2). Selon un troisième mode de réalisation du procédé de conception, l'utilisateur impose le volume de rétention et l'une des températures T c m oinup Tinuainx Tincoauxp. La masse Mg est alors déterminée selon la relation parmi les relations (1), (2) et (3) faisant intervenir la température choisie, les deux autres températures étant alors données par les relations restantes.
En outre, la longueur efficace du caloduc pour une température comprise entre Tinuamx et Tmcoauxp peut être calculée de la manière suivante. Comme cela est connu, la longueur efficace détermine notamment le pourcentage de puissance calorifique reçue par le caloduc qui est effectivement transmise au condenseur, et par conséquent l'efficacité thermique maximale du caloduc. Par exemple, si la portion exposée au soleil d'un caloduc a une longueur de 2 mètres mais que la longueur efficace du caloduc est égale à 1 mètre, seule la moitié de la puissance calorifique reçue est transférée au condenseur. De manière connue en soi, la quantité de phase liquide du fluide caloporteur dans un caloduc, quel que soit son mécanisme de retour de la vapeur condensée, est choisie de préférence pour être minimale. Notamment, cette quantité est choisie pour juste saturer les réseaux de capillaires utilisée dans un caloduc à capillarité, et dans le cadre de thermosiphon, la phase liquide est sensiblement uniquement présente sous la forme d'un film liquide sur la paroi du caloduc.
Par exemple dans le cas d'un thermosiphon de géométrie circulaire, dont les parties tubulaires sont de diamètre identique, la masse de liquide s'exprime selon la relation : Mf luide 71- * D calo * e f ilm * L calo * P sat,liq (TZtx) Vcalo * Psat,vap(TZx) (4) où : - D calo est le diamètre du caloduc ; ^L calo est la longueur de la partie fonctionnelle du caloduc ; ^ Vcalo est le volume de la partie fonctionnelle du caloduc ; et - efain est l'épaisseur du film de phase liquide recouvrant la paroi de la partie fonctionnelle du caloduc, cette épaisseur étant constante mais dépendante du fluide caloporteur, de l'inclinaison du caloduc et de la température. La longueur efficace Lely du caloduc pour une température T comprise entre Tinuain, et Tincoinup est ainsi calculable en fonction des relations suivantes : Mg (5) Vpiege(T) = Vret pfl(T ,Psat(T)) M fluide - Vpiege (T) * Psat,liaCT) = 7r * Dcalo * e film * Leff * Psat,lia(T) Vcalo * Psat,vap (T) (6) OÙ Vpiege est le volume de liquide caloporteur stocké dans le volume de rétention à la température T. A titre d'exemples numériques d'un caloduc à gravité utilisant de l'azote comme gaz non condensable, présentant une température T:inuP = 60°C, une température Tintin = 100°C et une température Tinc°au,P = 150°C, et : - ayant un condenseur de volume Veend = 16 cm3, un volume de rétention Vret = 4 cm3, utilisant de l'eau comme fluide caloporteur, on obtient un volume disponible de stockage pour le liquide caloporteur égal à 3,2 cm3 ; - ayant un condenseur de volume Veend = 13,8 cm3, un volume de rétention Vret = 6,2 cm3, utilisant de l'hexane comme fluide caloporteur, on obtient un volume disponible de stockage pour le liquide caloporteur égal à 4 cm335 La figure 10 est un tracé illustrant la longueur efficace en fonction de la température d'un caloduc selon l'état de la technique et selon l'invention, le caloduc ayant un évaporateur de section cylindique de 8 mm de diamètre interne et de 10 mm de diamètre externe et de longueur égale à 2000 mm, pas de zone adiabatique, un condenseur de section cylindrique de 25 mm de diamètre interne et de 27 mm de diamètre externe et de longueur égale à 84 mm. Le caloduc selon l'invention dispose en outre d'un volume de rétention de même section que le condenseur et de longueur égale à 36mm. La température Tl', est égale à 90°C, et la température 42%7 est égale à 115°C.
Comme, on peut l'observer à la vue de la courbe « Edt » illustrant la longueur efficace du caloduc selon l'état de la technique, celle-ci reste constante pour toute température, de sorte que le caloduc fonctionne à puissance maximale, le fluide caloporteur, comme le condenseur, étant ainsi porté à des températures très importantes.
Selon l'invention, illustrée par la courbe « Inv », la longueur efficace commence à décroitre dès 90°C pour être nulle à 115°C. A cette température, le caloduc est coupé de sorte que le caloduc ne transfère plus de puissance au-delà de cette température hormis la puissance correspondant au débit de fluite du bouchon 30.20

Claims (11)

  1. REVENDICATIONS1. Dispositif comportant une enceinte étanche (18, 22, 26, 28) renfermant un fluide (38) dont la phase liquide est en équilibre avec la phase vapeur dans une gamme prédéterminée de températures, l'enceinte (18, 22, 26, 28) étant divisée entre un premier volume (18, 22, 26) et un second volume (28) communiquant au travers d'un passage de circulation du fluide (32, 34), le second volume (28) comportant un réservoir (36) en communication avec le passage (32, 34) et apte à contenir du fluide en phase liquide lorsque le dispositif est dans une position prédéterminée (D) par rapport à la direction de la gravité (g), caractérisé : - en ce que le second volume (28) renferme un gaz non condensable (40) dans la gamme prédéterminée de températures et non soluble dans la phase liquide du fluide (38); - et en ce que ledit gaz (40) et le second volume (28) sont choisis de sorte que, lorsque le dispositif est placé dans la position prédéterminée (D), ledit gaz (40): o remplit au moins partiellement le passage de circulation (32, 34) lorsque la température du gaz est inférieure à une première température prédéterminée ( nain, ) de la gamme de températures; et o libère le passage de circulation (32, 34) lorsque la température du gaz est supérieure à la première température prédéterminée (Tintin) de la gamme de températures.
  2. 2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que le réservoir (36) est apte à contenir la totalité du fluide dans sa phase liquide pour une seconde température prédéterminée (TZu,P) de la gamme de températures, supérieure à la première température ( n'am, ).
  3. 3. Dispositif selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que le premier volume (18, 22, 26) et le second volume (28) sont séparés par au moins un bouchon solide (30) traversé par une ouverture (32) appartenant audit passage de circulation du fluide, notamment une ouverture débouchant sur un tube (34) interne au second volume (28).
  4. 4. Dispositif selon la revendication 3, caractérisé en ce que le bouchon (30) est formé d'un matériau apte à permettre le passage de la phase liquide du fluide (38) depuis le second volume (28) vers le premier volume (18, 22, 26) avec une perte de charge conduisant à un débit massique inférieur au débit massique défini par le passage decirculation du fluide (32, 34), et de préférence un débit inférieur à 10% du débit défini par le passage de circulation du fluide.
  5. 5. Dispositif selon la revendication 4, caractérisé en ce que le bouchon (30) est formé par un matériau poreux et/ou comporte au moins un capillaire (50).
  6. 6. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 3 à 5, caractérisé qu'il comporte plusieurs bouchons (70, 72, 74) disposés entre le premier volume (18, 22, 26) et le second volume (28) et traversés chacun par une ouverture (76, 78, 80), les ouvertures des bouchons étant décalées angulairement l'une par rapport à l'autre, notamment trois bouchons comportant respectivement trois ouvertures séparées angulairement de 120°.
  7. 7. Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que ledit gaz (40) est neutre vis-à-vis des matériaux avec lequel il est en contact dans l'enceinte.
  8. 8. Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que ledit gaz (40) est non miscible avec la phase liquide du fluide (38).
  9. 9. Dispositif selon la revendication 8, caractérisé en ce que le fluide (38) est choisi parmi au moins l'eau, le butane et l'hexane, et en ce que ledit gaz (40) est choisi parmi au moins de l'air, l'azote, l'argon et le dioxyde de carbone.
  10. 10. Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le premier volume (18, 22, 28) est divisé entre un condenseur (18), en communication avec le passage de circulation du fluide (32, 34), et un évaporateur (26), en communication avec le condenseur (18), et en ce que, lorsque le dispositif est dans la position prédéterminée (D), le gaz non condensable (40) occupe au moins partiellement le condenseur (26) lorsque la température du gaz est inférieure à une troisième température prédéterminée (71,2i7i, ) de la gamme prédéterminée de températures, ladite troisième température (Tmiiiirit2) étant inférieure à la première température prédéterminée (nain, ).35
  11. 11. Dispositif selon la revendication 10, caractérisé en ce que le gaz non condensable occupe la totalité du condenseur (18) lorsque la température de celui-ci est inférieure à une quatrième température (T:inuP) de la gamme prédéterminée de température, ladite quatrième température (T:inuP) étant inférieure à la troisième température prédéterminée (71nift, ).
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