FR3002420A3 - Brosse pour outil de surfacage - Google Patents

Abstract

L'invention propose une brosse (1) rotative de surfaçage, comportant une tête (3) présentant une face d'attaque (20) sur laquelle sont assemblés les poils (4) de la brosse, la tête étant en outre traversée par au moins un conduit d'arrosage débouchant sur la face d'attaque (20). Les poils (4) sont disposés en spirale sur la face d'attaque (20), et la face d'attaque (20) est creusée d'au moins une rainure (10) en spirale dans laquelle débouche ledit conduit d'arrosage.

Description

Brosse pour outil de surfaçage L'invention concerne les brosses de surfaçage. L'invention concerne plus particulièrement une brosse de surfaçage permettant d'obtenir un niveau de rugosité maîtrisé d'une surface métallique, par exemple d'une surface métallique préalablement fraisée. De telles brosses rotatives sont connues et peuvent par exemple être utilisées pour la finition des faces fraisées des culasses ou des carters de cylindres de moteurs à combustion interne.

Une telle brosse comporte typiquement une portion de queue configurée pour pouvoir être maintenue dans un support rotatif d'une machine, par exemple dans un mandrin rotatif. La portion de queue est assemblée sur une tête sensiblement plane ou cylindrique comportant une face d'attaque plane dont émergent les poils, également appelés soies, de la brosse. La tête et la portion de queue peuvent être monoblocs, ou, la tête constituant une pièce d'usure, la tête peut être assemblée sur la portion de queue. Afin de faciliter l'évacuation des particules métalliques arrachées à la pièce surfacée ainsi que d'éventuels débris de poils de la brosse, du liquide de coupe est amené par des trous d'arrosage au travers de la tête de manière à s'écouler le long des poils de la brosse. Cependant, du fait de la force centrifuge, une partie du liquide de coupe s'écoule le long de la face d'attaque vers la périphérie de celle- ci, est pour partie projetée à distance de la portion de pièce en cours de surfaçage et pour partie ne s'écoule que le long des poils périphériques de la brosse. L'évacuation des débris générés vers le centre de la brosse n'est donc pas optimale. L'invention a pour but de proposer une brosse de surfaçage qui permet avec un même débit de liquide de coupe d'évacuer plus efficacement les débris générés par la brosse, ce qui permet notamment de ralentir l'usure des poils de la brosse et d'éviter l'encrassement de la brosse par des copeaux ou des particules coincés entre les poils de la brosse. A cette fin, l'invention propose une brosse rotative de surfaçage, comportant une tête présentant une face d'attaque sur laquelle sont assemblés les poils de la brosse, la tête étant en outre traversée par au moins un conduit d'arrosage débouchant sur la face d'attaque. Les poils sont disposés en spirale sur la face d'attaque, et la face d'attaque est creusée d'au moins une rainure en spirale dans laquelle débouche ledit conduit d'arrosage.

En d'autres termes, l'ensemble de poils garnissant la face d'attaque est interrompu par au moins un intervalle radial entre les poils, cet intervalle s'enroulant en spirale de la périphérie de la surface d'attaque vers le centre de la surface d'attaque. La face d'attaque est en outre creusée d'une rainure en spirale s'étendant sur le fond de l'intervalle en spirale. Le ou les conduits d'arrosage débouchent en un ou plusieurs orifices d'arrosage sur la face d'attaque, et la rainure passe par au moins une partie des orifices d'arrosage. De préférence, la face d'attaque de la tête est sensiblement plane et de contour circulaire, et les poils sont assemblés de manière à être sensiblement perpendiculaires à la face d'attaque. Par intervalle radial, on entend une portion de la face d'attaque dépourvue de poils, cette portion s'étendant en forme de bande et la dimension transversale de cette bande s'étendant au moins pour partie suivant la direction radiale de la face d'attaque. Par spirale, on entend une courbe plane ou une portion de courbe plane s'enroulant d'une zone périphérique de la brosse vers le centre de la brosse, la courbe s'approchant continûment du centre de la brosse pendant que le rayon de courbure de la courbe diminue, ou, à la limite reste constant. Un arc de cercle joignant la périphérie et le centre de la brosse est ainsi un cas limite de courbe en spirale qui peut être utilisé pour l'invention, même si on préfère pour l'invention utiliser des courbes spirales à rayon de courbure variable. L'intervalle peut décrire une spirale à pas variable telle qu'une spirale logarithmique. Selon un mode de réalisation préféré, un seul intervalle décrit une seule spirale entre les poils. La spirale peut alors être de préférence une spirale à pas radial constant ou spirale d'Archimède. Selon un autre mode de réalisation, plusieurs intervalles peuvent dessiner chacun une spirale entre les poils, les spirales étant par exemple obtenues par rotation d'un angle fixe l'une par rapport à l'autre. On obtient alors des spirales imbriquées. Les spirales imbriquées sont de préférences toutes centrées sur le centre géométrique de la face d'attaque. On peut cependant imbriquer des portions de spirales identiques centrées (c'est-à-dire tracées par rapport à un centre géométrique de spirale) chacune sur un centre de spirale décalé par rapport au centre de la face d'attaque. Les centres de spirales sont alors de préférence sur un même cercle centré lui même par rapport à la face d'attaque. Selon un mode de réalisation préféré, la brosse comporte une portion de queue configurée pour pouvoir être maintenue dans un logement d'assemblage rotatif d'une machine à surfacer. La tête peut être solidaire en rotation, ou être solidarisable en rotation, de manière démontable, de la portion de queue. Selon un mode de réalisation préféré, un seul intervalle est défini sur la face d'attaque, qui forme une spirale s'étendant de la périphérie extérieure de la face d'attaque jusqu'à la zone centrale de la face d'attaque. La zone centrale peut être une zone d'assemblage prévue pour recevoir une vis ou un autre moyen permettant de fixer la tête de la brosse sur la queue de la brosse. Dans la suite de la description, on entend par largeur de l'intervalle, en un point donné de cet intervalle, la plus petite distance entre un premier poil ou une première touffe de poils la plus proche de ce point, et un second poil ou une seconde touffe de poils située de l'autre côté de l'intervalle par rapport au premier poil/à la première touffe de poils. Selon une variante de réalisation, les poils ne sont pas strictement perpendiculaires à la surface d'attaque, mais forment tout de même des rangées perpendiculaires à la face d'attaque.

Chaque rangée peut comprendre au moins deux sous rangées de poils inclinées d'un angle opposé par rapport à la face d'attaque, de manière à former une barrière de poils croisés permettant de mieux piéger le liquide de coupe à l'intérieur de l'intervalle en spirale, et éviter une fuite trop rapide du liquide de coupe par centrifugation vers l'extérieur de la face d'attaque. Selon un mode de réalisation préféré, la densité de poils sur la brosse est telle que la distance entre deux poils voisins est inférieure à la plus proche distance de poils placés de part et d'autre de l'intervalle en spirale. Selon un mode de réalisation, l'ensemble de poils comprend des touffes de poils disposées entre les intervalles en spirale, l'espacement minimal entre deux touffes de poils voisines étant inférieur à la plus proche distance de deux touffes de poils placées de part et d'autre d'un intervalle en spirale. De préférence, la rainure en spirale est en creux par rapport aux zones d'implantation des poils dans la face d'attaque. Selon un mode de réalisation préféré, la rainure présente une largeur au moins égale à la moitié de la largeur radiale de l'intervalle, et de préférence au moins égale aux deux tiers de la largeur radiale de l'intervalle. Avantageusement, la profondeur de la rainure est comprise entre 0,5 et 1 fois la largeur de la rainure. Avantageusement, la rainure présente une largeur radiale d'au moins 2 mm. De préférence la rainure présente une largeur radiale inférieure ou égale à 8mm. Au-delà de cette taille, la rétention du liquide de coupe par la rainure devient moins efficace. Selon une variante de réalisation, la tête et la queue de la brosse peuvent former un ensemble monobloc, et la spirale peut alors s'étendre jusqu'au centre de la face d'attaque. Selon une variante de réalisation, plusieurs intervalles peuvent former des spirales imbriquées les unes dans les autres, chaque intervalle étant séparé de l'intervalle voisin par une zone pourvue de poils. Chaque intervalle est alors de préférence creusé d'une rainure dans lequel débouche au moins un orifice d'arrosage. Selon une variante de réalisation, le profil de la rainure peut être symétrique selon une coupe transversale de la rainure. Selon une autre variante de réalisation, le rebord radialement extérieur de la rainure peut être plus abrupt que le rebord radialement intérieur de la rainure. Le rebord extérieur peut être bordé par une rainure surélevant le rebord de la rainure par rapport à la face d'attaque. Selon une autre variante de réalisation, la rainure peut être remplacée par un relief de rétention placé le long de l'intervalle, de préférence placé le long du bord radialement extérieur de l'intervalle. Le relief de rétention peut être localisé au voisinage des orifices d'arrosage, et ne pas courir sur toute la longueur de la spirale. En présence d'une rainure et/ou d'un relief de rétention en spirale, l'espacement minimal des poils/touffes de poils peut être supérieur ou égal à la largeur minimale de l'intervalle. Selon encore une autre variante de réalisation, des poils peuvent être implantés dans la face d'attaque suivant des bandes formant une ou des spirales, et la face d'attaque peut présenter un relief en pente ou en escalier descendant entre le bord radialement intérieur et le bord radialement extérieur de chaque bande en spirale. Avantageusement, tous les conduits d'arrosage débouchent dans une rainure en spirale, Selon un mode de réalisation préféré, les orifices de la face d'attaque dans lesquelles débouchent les conduits d'arrosage sont sensiblement équirépartis angulairement par rapport au centre de la face d'attaque.

De manière préférentielle, la brosse est destinée à être montée pour tourner dans un sens prédéfini sur une machine à surfacer, le sens d'enroulement de la rainure en spirale étant choisi pour que l'extrémité radialement extérieure de la spirale pointe dans la direction de rotation de la brosse. De cette manière, du liquide sortant des orifices d'arrosage est poussé par une force d'inertie tangentielle le long de l'intervalle vers le centre de la spirale délimitée par l'intervalle. En d'autres termes, le liquide s'échappant des orifices d'arrosage est happé par la rainure en spirale du fait du sens de rotation de celle-ci. La force d'inertie tangentielle s'exerçant sur le liquide sortant des orifices, équilibre en partie la force centrifuge tendant à chasser le liquide le long de l'intervalle vers la périphérie de la surface. On obtient alors un écoulement plus lent et plus régulier du liquide le long de la rainure en spirale, que si la spirale était tournée dans l'autre sens. La rainure en spirale permet éventuellement de distribuer radialement une partie du liquide sortant des orifices, voire de limiter une fuite trop rapide du liquide vers la périphérie de la brosse. Selon une autre variante de réalisation, l'extrémité radialement extérieure de la spirale pointe dans la direction opposée au sens de rotation de la brosse. Dans cette variante de réalisation, les orifices d'arrosage sont placés près du centre de la face d'attaque, par exemple au moins un orifice est placé radialement sur le premier tiers intérieur de la surface implantée de poils de la face d'attaque. La force d'inertie tangentielle s'exerçant sur le liquide sortant des orifices, contribue alors ensemble avec la force centrifuge à chasser le liquide le long de l'intervalle vers la périphérie de la surface. Les poils peuvent être au moins en partie constitués de métal, revêtus de métal, comprendre du silicium ou être revêtus de silicium. Les poils peuvent par exemple être en acier, en polymère revêtu de métal, en polymère chargé de silicium abrasif, par exemple sous forme d'oxyde, de nitrure, de carbure ou de borure, en polymère (par exemple en polyamide) ou en métal revêtu de silicium, en fibres animales ou végétales revêtues de métal ou de silicium. Selon un mode de réalisation avantageux, chaque rainure en spirale décrit au moins deux révolutions autour du centre de la face d'attaque. Par "deux révolutions", on entend que la spirale décrit une portion de trajectoire curviligne correspondant à une trajectoire angulaire de 720° autour du centre de la face d'attaque. Selon un mode de réalisation, la largeur de la rainure en spirale, sur au moins deux révolutions de la spirale, est sensiblement constante. Selon une variante de réalisation, la largeur de l'intervalle s'étendant de part et d'autre de la rainure peut varier entre la périphérie extérieure et le centre de la face d'attaque, les bords de l'intervalle étant par exemple délimités par deux spirales à pas variable décalées angulairement. Selon un mode de réalisation préférentiel, la surface occupée par l'intervalle en spirale occupe au moins un huitième de la surface implantée de poils de la face d'attaque. On comptabilise comme surface implantée de poils, une portion de la face d'attaque comprise entre la limite radiale intérieure et la limite radiale extérieure d'implantation de poils. La surface occupée par la rainure représente de préférence au moins un dixième de la surface totale de la face d'attaque. Par surface de la face d'attaque on entend la surface de la face d'attaque implantée de poils ou se trouvant sensiblement dans le même plan que la face implantée de poils. Selon un mode de réalisation, la rainure en spirale est unique. La brosse peut comprendre en outre une portion de queue configurée pour être solidarisée en rotation avec la tête, apte à être insérée dans un mandrin d'une machine de surfaçage et traversée par un ou des conduits d'arrosage venant se placer dans la continuité du ou des conduits d'arrosage de la tête. D'autres buts, caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront à la lecture de la description suivante, donnée uniquement à titre d'exemple non limitatif, et faite en référence aux dessins annexés su lesquels : la figure 1 est une coupe simplifiée par un plan axial d'une brosse selon l'invention, la figure 2 est une vue de face d'une tête de brosse selon l'invention, la figure 3 est une vue de face d'une autre tête de brosse selon l'invention, la figure 4 est une vue en coupe d'une autre variante de tête de brosse selon l'invention. Tel qu'illustré sur la figure 1, une brosse référencée 1 comprend une portion de queue 2 configurée pour être saisie par le mandrin d'une machine de surfaçage de manière à être entraînée en rotation par cette machine de surfaçage et comprend une tête 3 assemblée sur la portion de queue 2, ici à l'aide d'une rondelle 5 appuyée sur les rebords d'un trou central 11 de la tête de vis et d'une vis 6 traversant axialement la rondelle 5 et venant s'accrocher dans la portion de queue 2.

La portion de queue 2 est traversée par des premiers conduits d'arrosage 8 permettant d'amener du liquide de coupe d'un canal d'alimentation situé sur la machine (non représenté) vers les seconds conduits d'arrosage 7 traversant axialement la tête 3.

La tête 3 peut être en outre bloquée en rotation par rapport à la portion de queue 2 par exemple à l'aide d'une goupille antirotation 9 logée dans un creux 19 de la tête 3. La tête 3 comprend une face d'attaque 20 sensiblement plane et circulaire, et sur laquelle sont fixés les poils 4 de la brosse.

L'axe des poils est sensiblement parallèle à l'axe de rotation x-x' de la brosse. Des variantes peuvent être envisagées, les poils sont plantés légèrement en oblique par rapport à la face d'attaque de la brosse, l'extrémité de brossage définie par l'ensemble des extrémités des poils, formant néanmoins sensiblement un plan parallèle à la face d'attaque 20. La face d'attaque 20 est elle-même perpendiculaire à l'axe x-x' de rotation de la brosse. Des rainures 10 sont ménagées sur la surface d'attaque 20, qui forment un canal permettant de répartir le liquide de coupe arrivant par les seconds conduits d'arrosage 7. Chacun des conduits d'arrosage 7 débouche donc dans une rainure ou canal 10. Suivant la géométrie des pièces à surfacer, on peut bien sûr envisager des variantes de réalisation dans lesquelles l'extrémité de brossage 21 est taillée de manière à s'adapter à une courbure de la pièce à surfacer.

Dans le mode de réalisation illustré, tous les poils 4 sont parallèles entre eux. L'utilisation de la brosse impliquant une usure progressive des poils, la brosse à l'état neuf est ici équipée de poils dont la longueur libre en avant de la face d'attaque 20 est sensiblement égale au tiers du diamètre de la face d'attaque 20. On peut envisager des variantes de réalisation dans lesquelles les poils sont plus courts, mais présentent de préférence tout de même une longueur supérieure ou égale à au moins 20 mm. La figure 2 est une vue de face de la tête de brosse de la figure 1. On retrouve sur la figure 2 des éléments communs à la figure 1, les mêmes éléments étant désignés par les mêmes références. La figure 2 est une vue du côté de l'extrémité des poils c'est-à-dire à partir de l'avant de la brosse. On s'aperçoit sur la figure 2 que les canaux 10 ne forment ici en fait qu'un seul canal s'enroulant en hélice de la périphérie extérieure de la tête 3 vers une zone centrale correspondant ici au trou central 11. Le canal 10 s'arrête un peu avant d'atteindre la périphérie extérieure et la périphérie intérieure de la face d'attaque 20. Comme on peut le constater en comparant les figures 1 et 3, la profondeur du canal 10 est sensiblement égale à sa largeur. On peut envisager des variantes de réalisation avec un canal plus ou moins profond, de préférence on réalise un canal dont la profondeur est au moins égale à la moitié de sa largeur. Les seconds conduits d'arrosage 7 sont ici au nombre de quatre, angulairement répartis à 45° l'un par rapport à l'autre et tous placés le long du canal 10. Une ligne médiane 22 de canal décrit une hélice à pas sensiblement constant et des touffes 12 de poils sont disposées dans les espaces laissés libres entre deux révolutions du canal 10. Le pas de l'hélice 22 a été choisi de manière à ce que la largeur des touffes 22 remplisse sensiblement la largeur de l'espace laissé libre entre deux révolutions du canal 10. Les touffes 12 sont ainsi alignées selon une autre hélice 23 en une seule rangée s'enroulant de la périphérie de la face d'attaque 20 vers le trou central 11. Dans le mode de réalisation illustré, une seule rangée de touffes est intercalée entre deux circonvolutions du canal 10 mais on peut envisager des variantes où plusieurs rangées de poils ou de touffes de poils sont interposées entre deux circonvolutions du canal 10. Il subsiste ainsi, sur la largeur du canal 10, et éventuellement sur un espace réduit de part et d'autre du canal 10, une zone dépourvue de poils qui définit un intervalle 13 s'enroulant suivant une même ligne médiane 22 en hélice entre la périphérie extérieure de la tête 3 et le trou central 11.

On peut convenir de mesurer la largeur de l'intervalle ainsi laissé dépourvu de poils mesuré en un point M comme la plus petite distance entre un premier poil ou une première touffe de poils la plus proche de ce point M et un second poil ou une seconde touffe de poils suivant comment les poils sont implantés, située de l'autre côté de l'intervalle par rapport au premier poil ou touffe de poils. On peut envisager des variantes de réalisation dans lesquelles on ménage un intervalle en hélice au sein d'un ensemble de poils implantés à la surface de la face d'attaque sans creuser de canal correspondant. Il faut alors une densité minimale de poil, le long d'une rangée de poils s'enroulant suivant une spirale correspondante afin que les poils contribuent à piéger le liquide de coupe arrivant par les seconds conduits d'arrosage 7. Les seconds conduits d'arrosage 7 débouchent au niveau de la face d'attaque par des orifices 27 interceptant le canal 10. Le sens d'enroulement des spirales 22 et 23 est choisi de manière à contribuer à piéger le liquide de coupe arrivant par les orifices 27 en dirigeant ce liquide de coupe le long du canal 10 autour de la face d'attaque 20 en le rapprochant légèrement du centre de la face d'attaque.

En fonction de la vitesse de rotation de la brosse, le liquide de coupe est distribué sur une plus ou moins large portion de la face d'attaque par le canal 10, et dispose toujours d'une longueur d'écoulement suffisante disponible pour se répartir à la surface de la face d'attaque. Des variations de débit relatives entre les débits de liquide arrivant par les différents orifices 27 peuvent se produire, mais sont partiellement compensées par les différents types de régimes d'écoulement aptes à s'établir le long de la spirale 22. Le liquide de coupe peut ainsi séjourner plus longtemps sur la face d'attaque 20 notamment l'intérieur du canal 10, et se distribuer de manière plus uniforme lorsqu'il finit par s'écouler le long des poils 4. Les poils 4 ou les touffes de poils 12 sont répartis de manière à couvrir la majeure partie de la surface disponible sur la face d'attaque 20, la limite radiale extérieure 18 de la zone implantée de poils étant proche de la circonférence extérieure de la face d'attaque 10, voire confondue avec ce bord extérieur, et la limite radiale intérieure 17 de la zone implantée étant proche de l'espace laissé disponible par les moyens d'assemblage de la tête de la brosse sur la queue de la brosse. Sur la figure 2, la flèche 15 indique le sens de rotation de la brosse, ce sens correspond à la direction vers laquelle pointe l'extrémité extérieure de la spirale 22. Lorsque la brosse tourne suivant ce sens de rotation, le liquide arrivant par les orifices 27 est, d'une part soumis à une force centrifuge qui tend à le plaquer contre la paroi périphérique extérieure du canal 10, et d'autre part à une force d'inertie tangentielle de direction indiquée par la flèche 16 qui tend à ramener le liquide suivant une trajectoire circonférentielle le long de l'hélice 22 en direction du centre de la face d'attaque 20. La figure 3 illustre une variante de réalisation d'une brosse selon l'invention. On retrouve sur la figure 3 des éléments communs aux figures 1 et 2, les mêmes éléments étant désignés par les mêmes références. Sur la figure 3, les poils 4 sont implantés de manière individuelle et suivant des rangées s'enroulant en spirale du trou central 11 jusqu'à la périphérie extérieure, qui coïncide ici avec la limite radiale extérieure de zone implantée 18. Entre les rangées de poils 4 en spirales, sont ménagés trois intervalles suivant également une trajectoire en hélice identique aux trajectoires des rangées de poils. La ligne médiane 28 des canaux 100 ménagés sur le fond des intervalles correspondants est ici une hélice à pas variable. Une largeur d'intervalle dp peut être définie en tous points P situés dans l'intervalle 14 au fond duquel court le canal 100. Deux orifices d'arrosage 27 débouchent dans chacun des canaux 100. Dans chaque canal 100 débouchent deux orifices d'arrosage 27. Les orifices d'arrosage des trois canaux sont situés sensiblement à une même distance radiale du centre géométrique O de la face d'attaque 20. En définissant des canaux 100 suivant une ligne médiane 28 qui est une spirale à pas variable, on impose au liquide piégé dans le canal 100 une déflection radiale plus importante que dans le cas où le canal forme une spirale d'Archimède. Une seule spirale permet alors plus difficilement d'irriguer de manière homogène toute la surface de la face d'attaque, ce que l'on compense en utilisant plusieurs canaux décalés angulairement les uns par rapport aux autres. Si l'implantation des poils 4 est suffisamment dense ou si les poils 4 sont placés de manière à former les parois denses sur les bords de l'intervalle en hélice dépourvu de poils, on peut omettre de creuser un canal sur le fond de l'intervalle. Inversement, en présence d'un canal, les poils ou les touffes de poils peuvent être plus espacés puisque c'est le canal lui-même qui « piège » le liquide de coupe à répartir. On peut donc, dans ce cas, accepter une configuration où la distance entre deux touffes de poils ou entre deux poils est par endroits supérieure à la largeur de l'intervalle en hélice. On remarque sur la figure 1 que le canal 10 présente un profil en section transversale qui est symétrique, et que la largeur de l'intervalle dépourvu de poils est ici légèrement supérieure à celle du canal lui-même. Les brosses abrasives de surfaçage comportent de préférence des poils relativement rigides, réalisés en métal, en polymère revêtu de métal, ou encore en polymère chargé de céramique. Du fait de la rigidité des fibres, l'intervalle en hélice défini à la base des poils s'étend sur une majeure partie de la longueur des poils et subsiste même pendant l'utilisation de la brosse. L'intervalle ainsi créé permet de distribuer de manière homogène le liquide de coupe ou d'autres liquides de travail, non seulement pendant la phase ou le liquide ruisselle sur la face d'attaque mais aussi ensuite tandis qu'il ruisselle le long des poils. L'invention ne se limite pas aux exemples de réalisation décrits et peut se décliner en de nombreuses variantes. On peut envisager de remplacer le canal en hélice par un relief de rétention en hélice permettant de canaliser l'écoulement du liquide de coupe circonférentiellement et en direction du centre de la face d'attaque suivant le même principe. La figure 4 illustre ainsi une variante de profil possible pour la face d'attaque 20 dans laquelle un intervalle en hélice 29 circule entre les poils. Afin de canaliser le liquide de coupe délivré par les orifices 27, le relief de la face d'attaque 20 présente une série de marches 30 s'enroulant elles aussi en hélice et présentant un rebord montant longeant l'extérieur ou interceptant les orifices 27. L'intervalle 29 correspond à la région la plus en creux du relief des marches 30.

Le liquide de coupe peut ainsi, pour partie être ramené le long de la paroi verticale des marches 30, en suivant la trajectoire en hélice, en direction du centre de la face d'attaque 20, pendant qu'une autre partie du liquide s'écoule le long des faces obliques des marches 30, vers les touffes de poils 4 se trouvant au voisinage immédiat de l'intervalle 29. Le principe de distribution de fluide de travail suivant une trajectoire en hélice peut être utilisé pour d'autres types de brosses de surfaçage que des brosses abrasives, par exemple pour des brosses de nettoyage avec des poils souples non abrasifs.

Claims (10)

1. REVENDICATIONS1. Brosse (1) rotative de surfaçage, comportant une tête (3) présentant une face d'attaque (20) sur laquelle sont assemblés les poils (4) de la brosse, la tête étant en outre traversée par au moins un conduit d'arrosage (7) débouchant sur la face d'attaque (20), caractérisée en ce que les poils (4) sont disposés en spirale sur la face d'attaque (20), et la face d'attaque (20) est creusée d'au moins une rainure (10, 100) en spirale dans laquelle débouche ledit conduit (7) d'arrosage.
2. 2. Brosse selon la revendication 1, dans laquelle tous les conduits d'arrosage (7) débouchent dans une rainure (10,100) en spirale.
3. 3. Brosse selon les revendications 1 ou 2, dans laquelle les orifices (27) de la face d'attaque (20) dans lesquelles débouchent les conduits d'arrosage (7) sont sensiblement équirépartis angulairement par rapport au centre (0) de la face d'attaque.
4. 4. Brosse selon l'une quelconque des revendications précédentes, destinée à être montée pour tourner dans un sens prédéfini sur une machine à surfacer, le sens d'enroulement de la rainure (10, 100) en spirale étant choisi pour que l'extrémité radialement extérieure de la spirale (22) pointe dans la direction de rotation de la brosse (15).
5. 5. Brosse selon l'une quelconque des revendications précédentes, dont les poils (4) sont au moins en partie constitués de métal, ou de polymères, de fibres végétales ou animales, revêtus de métal ou de silicium et peuvent comprendre du silicium sous forme d'oxyde, de nitrure, de carbure ou de borure.
6. 6. Brosse selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans laquelle chaque rainure en spirale (10) décrit au moins deux révolutions autour du centre (0) de la face d'attaque (20).
7. 7. Brosse selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans laquelle la largeur de la rainure en spirale (10, 100)sur au moins deux révolutions de la spirale, est sensiblement constante.
8. 8. Brosse selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans laquelle la surface occupée par la rainure (10, 100) représente au moins un dixième de la surface totale de la face d'attaque.
9. 9. Brosse selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans laquelle la rainure (10) en spirale est unique.
10. 10. Brosse selon l'une quelconque des revendications précédentes, comprenant en outre une portion de queue (2) configurée pour être solidarisée en rotation avec la tête (3), apte à être insérée dans un mandrin d'une machine de surfaçage et traversée par un ou des conduits d'arrosage (8) venant se placer dans la continuité du ou des conduits d'arrosage (7) de la tête.