FR3000353A1 - Systeme, appareils et methodes pour l'indexation et la detection de programmes audiovisuels - Google Patents

Abstract

La présente invention concerne l'interaction entre une application mise en œuvre sur un terminal et des programmes audiovisuels diffusés. Plus particulièrement elle concerne la détection de programmes particuliers, typiquement de type publicitaire, et la synchronisation d'une application mobile avec la diffusion du programme. L'invention propose une plateforme de service interactif permettant la détection et l'indexation des programmes diffusés visés. Elle permet également leur reconnaissance en temps réel lors de la diffusion et la notification de cette diffusion à un terminal.

Description

La présente invention concerne l'interaction entre une application mise en oeuvre sur un terminal et des programmes audiovisuels diffusés. Plus particulièrement elle concerne la détection de programmes particuliers, typiquement de type publicitaire, et la synchronisation d'une application mobile avec la diffusion du programme.

L'usage de téléphones intelligents (smartphone en anglais) se développe de manière importante. De même, le succès des ordinateurs sous forme de tablettes ne se dément pas. Ces appareils forment, avec les ordinateurs classiques, des terminaux mobiles ou non, permettant typiquement un accès sans fil à un réseau de communication de données tel qu'Intemet. Ces terminaux ont le grand avantage d'accompagner l'utilisateur et de lui permettre un accès immédiat au réseau de communication en l'accompagnant dans ses diverses activités.

Ainsi, les utilisateurs regardent de plus en plus souvent les programmes audiovisuels diffusés sur leur télévision accompagnés d'un terminal leur permettant une interaction avec des services disponibles au travers du réseau de communication de données. Bien que certaines expériences de services proposant une interaction entre une application fonctionnant sur le terminal et le contenu diffusé aient été proposées, aucun de ces services ne permet une interaction temps réel liée spécifiquement à la diffusion d'un programme court diffusé. Cette interaction devant être immédiate et être la plus simple possible à mettre en oeuvre pour l'utilisateur.

L'invention permet de résoudre au moins un des problèmes exposés précédemment. Elle propose une plateforme de service interactif permettant la détection et l'indexation des programmes diffusés visés. Elle permet également leur reconnaissance en temps réel lors de la diffusion et la notification de cette diffusion à un terminal. L'invention concerne un procédé de détection et de signature d'un programme audiovisuel visé diffusé au sein d'un flux transportant un service audiovisuel, ledit programme audiovisuel visé étant séparé des autres programmes du flux par une séquence intercalaire caractéristique, qui comprend une étape de détection d'une première séquence intercalaire ; une étape de calcul de l'écart-type des composantes spectrales des pixels d'au moins la première image suivant la première séquence intercalaire ; une étape de calcul d'une signature de la première image suivant la première séquence intercalaire dont l'écart-type est supérieur à un seuil prédéterminé ; une étape de détection d'une seconde séquence intermédiaire et une étape d'utilisation de cette signature calculée sur la première image suivant la première séquence intercalaire dont l'écart-type est supérieur à un seuil prédéterminé comme signature caractéristique du programme diffusé entre les deux séquences intermédiaires. Selon un mode particulier de réalisation de l'invention, le programme 20 audiovisuel visé étant un programme court, le procédé comporte en outre une étape de comparaison de la durée du programme diffusé entre les deux séquences intermédiaires à un seuil prédéterminé. Selon un mode particulier de réalisation de l'invention, l'étape de calcul 25 de la signature comporte une étape de passage en niveau de gris ; une étape de sous-échantillonnage ; une étape de calcul d'une DOT de l'image sous-échantillonnée en niveau de gris ; une étape de sélection d'une pluralité de coefficients DOT; une étape de calcul de la médiane des coefficients DOT sélectionnés et une étape de génération de la signature commune une suite de 30 bits, un bit par coefficient DOT sélectionné, la valeur du bit étant affectée en fonction de la comparaison du coefficient DOT associé à cette médiane.

L'invention concerne également un procédé d'indexation d'un programme audiovisuel visé diffusé au sein d'un flux transportant un service audiovisuel, ledit programme audiovisuel visé étant séparé des autres programmes du flux par une séquence intercalaire caractéristique, qui comprend une étape de détection et de signature selon l'invention et une étape d'indexation du programme détecté sur la base de cette signature. Procédé de notification d'un programme audiovisuel visé diffusé au sein d'un flux transportant un service audiovisuel, ledit programme audiovisuel visé étant séparé des autres programmes du flux par une séquence intercalaire caractéristique, qui comprend une étape de détection et de signature selon l'invention ; une étape de vérification du fait que le programme détecté est indexé et associé à un service interactif et une étape de notification d'au moins un terminal si le programme détecté est associé à un service interactif.

Selon un mode particulier de réalisation de l'invention, le procédé comporte en outre une étape de synchronisation dudit terminal avec le contenu audiovisuel diffusé tel qu'il est restitué dans l'environnement dudit terminal.

Selon un mode particulier de réalisation de l'invention, le procédé comporte en outre une étape de déclenchement d'un jeu sous forme de questions relatives au programme audiovisuel visé diffusé sur ledit terminal à réception de ladite notification.

Selon un mode particulier de réalisation de l'invention, le procédé comporte en outre une étape de mise à disposition de l'utilisateur de contenus additionnels relatifs au programme audiovisuel visé diffusé sur ledit terminal à réception de ladite notification.

L'invention concerne également un dispositif de détection et de signature d'un programme audiovisuel visé diffusé au sein d'un flux transportant un service audiovisuel, ledit programme audiovisuel visé étant séparé des autres programmes du flux par une séquence intercalaire caractéristique, qui comprend des moyens de détection d'une première séquence intercalaire ; des moyens de calcul de l'écart-type des pixels d'au moins la première image suivant la première séquence intercalaire ; des moyens de calcul d'une signature de la première image suivant la première séquence intercalaire dont l'écart-type est supérieur à un seuil prédéterminé ; des moyens de détection d'une seconde séquence intermédiaire et des moyens pour utiliser cette signature calculée sur la première image suivant la première séquence intercalaire dont l'écart-type est supérieur à un seuil prédéterminé comme signature caractéristique du programme diffusé entre les deux séquences intermédiaires. L'invention concerne également un dispositif d'indexation d'un programme audiovisuel visé diffusé au sein d'un flux transportant un service audiovisuel, ledit programme audiovisuel visé étant séparé des autres programmes du flux par une séquence intercalaire caractéristique, qui comprend un dispositif de détection et de signature selon l'invention et des moyens d'indexation du programme détecté sur la base de cette signature.

L'invention concerne également un dispositif de notification d'un programme audiovisuel visé diffusé au sein d'un flux transportant un service audiovisuel, ledit programme audiovisuel visé étant séparé des autres programmes du flux par une séquence intercalaire caractéristique, qui comprend un dispositif de détection et de signature selon l'invention ; des moyens de vérification du fait que le programme détecté est indexé et associé à un service interactif et des moyens de notification d'au moins un terminal si le programme détecté est associé à un service interactif. L'invention concerne également un système qui comporte au moins un dispositif d'indexation selon l'invention ; au moins un dispositif de notification selon l'invention et au moins un serveur de services interactif.

L'invention concerne également un programme d'ordinateur comprenant des instructions adaptées à la mise en oeuvre de chacune des étapes du procédé selon l'invention lorsque ledit programme est exécuté sur un ordinateur.

L'invention concerne également un moyen de stockage d'informations, amovible ou non, partiellement ou totalement lisible par un ordinateur ou un microprocesseur comportant des instructions de code d'un programme d'ordinateur pour l'exécution de chacune des étapes du procédé selon l'invention. D'autres avantages, buts et caractéristiques de la présente invention ressortent de la description détaillée qui suit, faite à titre d'exemple non limitatif, au regard des dessins annexés dans lesquels : la Figure 1 représente schématiquement l'architecture générale de la plateforme selon un exemple de réalisation de l'invention ; la Figure 2 représente schématiquement l'architecture générale du service selon un exemple de réalisation de l'invention ; la Figure 3 présente la structure d'une fenêtre publicitaire ; la Figure 4 illustre les principales étapes d'un procédé de calcul d'une signature d'une image selon un exemple de réalisation de l'invention ; la Figure 5 illustre les principales étapes d'un procédé d'indexation de programmes diffusés selon un exemple de réalisation de l'invention ; la Figure 6 présente la structure des successions d'images lors du 25 démarrage d'un programme publicitaire ; la Figure 7 illustre les principales étapes d'un procédé de notification de programmes visés selon un exemple de réalisation de l'invention ; la Figure 8 présente un dispositif pour la mise en oeuvre d'un ou plusieurs modes de réalisation de l'invention. 30 La Figure 1 représente schématiquement l'architecture générale de la plateforme selon un exemple de réalisation de l'invention. Une source 1.1 de diffusion de programmes audiovisuels assure la diffusion à destination des utilisateurs d'un service audiovisuel. Cette diffusion peut être une diffusion d'un bouquet de chaîne de télévision par satellite, câble, fibre optique, Internet ou autres. Le service diffusé peut l'être au sein d'un flux mélangeant un ensemble de services. On entend par service audiovisuel un ensemble de média comprenant typiquement des flux audio et vidéo et destinés à être restitués sur le terminal 1.3 d'un utilisateur. Typiquement le flux est compressé et potentiellement chiffré dans le cas des services payants. Un dispositif de décompression et/ou de déchiffrement 1.2 est typiquement nécessaire pour permettre la restitution du service sur le terminal de consommation 1.3. Un tel dispositif est connu sous le nom de décodeur dans le langage courant (set top box en anglais). Un même service audiovisuel est typiquement diffusé simultanément à un grand nombre d'utilisateurs. Un ensemble de services sont ainsi diffusés, l'utilisateur pouvant choisir le service qu'il regarde à un moment donné. L'utilisateur dispose d'un terminal 1.5 connecté à un réseau de communication de données. Ce terminal est capable d'exécuter des applications exécutées localement sur le terminal. Certaines de ces applications peuvent communiquer avec des services accessibles au travers du réseau de communication de données. Typiquement le terminal ne permet pas la communication directe avec le terminal de restitution 1.3. Ce terminal peut être constitué de tout dispositif de traitement de l'information possédant des moyens de connexion à un réseau de données. Par exemple, il peut s'agir d'un ordinateur classique, d'une tablette numérique, d'un téléphone intelligent ou autre. La plateforme de service 1.4 et 1.6 selon l'invention vise à permettre à une application exécutée sur le terminal 1.5 d'offrir une interaction 1.7 avec du contenu audiovisuel restitué au même moment sur le terminal de restitution 1.3. Cette plateforme est typiquement constituée d'un module d'indexage des programmes audiovisuels visés 1.4 et d'un module de services interactifs 1.6.

Le module d'indexage reçoit le flux de services audiovisuels diffusés en provenance de la source 1.1. Ce flux est donc le même flux que le flux diffusé à destination des utilisateurs. Ce flux est alors analysé par le module d'indexage 1.4 pour détecter et indexer les programmes audiovisuels visés par les applications interactives. Ces programmes sont typiquement des programmes publicitaires. Ce même module est également en charge de la détection des programmes audiovisuels visés lors de leur diffusion pour les identifier et notifier les terminaux 1.5 de l'occurrence de leur diffusion. Lorsque la diffusion d'un programme audiovisuel visé est détectée sur le service actuellement regardé par un utilisateur, l'application exécutée par le terminal interagit avec le module de service interactif 1.6 pour fournir à l'utilisateur une interaction avec le programme visé actuellement restitué par le terminal de restitution 1.3. Ce module est typiquement implémenté sous la forme de service Web accédé par le terminal selon le protocole HTTP (Hyper Text Transfer Protocol en anglais).

La Figure 2 représente schématiquement l'architecture générale du module d'indexation selon un exemple de réalisation de l'invention. Selon cet exemple, le module d'indexation est composé d'un module 2.1 d'extraction. Ce module extrait les flux audio et vidéo des différents services audiovisuels diffusés. Les flux audio sont dirigés vers le module de traitement audio 2.2 tandis que les flux vidéo sont dirigés vers le module de traitement vidéo 2.3. Le module de traitement audio alimente une base de données 2.4 de signatures audio (audio t-ingerprint en anglais) destinés à permettre la reconnaissance d'échantillons audio appartenant aux programmes. Le module de traitement vidéo alimente une base de données de signatures vidéo 2.5 permettant l'indexation et la reconnaissance des programmes audiovisuels visés sur la base de ces signatures. Le module de traitement vidéo peut aussi avantageusement utiliser le canal audio pour mesurer par exemple des silences profonds (deep silence en anglais) pouvant servir à indiquer une transition entre deux publicités. Avantageusement une seconde base de données 2.6 mémorise des contenus extraits du flux des données pour être utilisés par le module de service interactifs.

Un exemple détaillé de fonctionnement de l'invention va maintenant être décrit. Selon cet exemple, les programmes audiovisuels visés sont des programmes publicitaires. Dans un premier temps les programmes publicitaires diffusés sont analysés en vue de leur indexation. Il faut donc les détecter puis pour chaque programme détecté, vérifier s'il est déjà indexé et s'il ne l'est pas l'indexer. L'indexation est basée sur le calcul d'une signature effectuée sur la vidéo. Cette première phase peut être faite par un traitement a posteriorisur les données diffusées qui sont alors mémorisées ou en temps réel sur le flux diffusé. Une fois que les programmes visés sont indexés, une seconde phase consiste à détecter en temps réel la diffusion des programmes indexés. Pour ce faire, le flux diffusé est analysé, les programmes visés diffusés sont détectés, leurs signatures sont calculées et comparées avec les signatures des programmes indexés. Lorsqu'un programme visé est reconnu, les terminaux des utilisateurs regardant ce programme sont notifiés en temps réel. Avantageusement le système d'indexation et de notification est couplé avec un système de synchronisation permettant de connaître la chaîne regardée par l'utilisateur et la latence de restitution. La latence de restitution correspond au délai entre la diffusion du flux de référence indexé et la restitution effective du programme. Cette latence de restitution dépend du canal de diffusion, satellite, câble, Internet ou autre ainsi que du matériel utilisé tant pour le décodage que pour la restitution proprement dite. Cette latence peut, par exemple, être estimée en fonction du canal de diffusion. La connaissance de ce canal pouvant être une donnée de configuration du système renseignée par l'utilisateur. Il est également possible de fournir à l'utilisateur un moyen au sein de l'application interactive exécutée sur le terminal pour capturer soit un échantillon sonore, soit un échantillon vidéo, pouvant être réduit à une seule image, à l'aide de sa caméra. Cet échantillon est alors marqué temporellement et envoyé au module de service interactif pour être comparé aux programmes diffusés. De cette manière, on peut connaître et la chaîne regardée et la latence de restitution associée à l'utilisateur. Ainsi, le terminal est synchronisé avec le contenu audiovisuel diffusé tel qu'il est restitué dans l'environnement du terminal. Selon l'exemple de réalisation, les programmes visés sont des programmes publicitaires. Ces programmes ont la particularité d'être diffusés sous la forme de fenêtres publicitaires ayant une structure particulière.

La Figure 3 présente la structure d'une fenêtre publicitaire. Les programmes publicitaires 3.3 sont diffusés par groupe au sein d'un programme autre 3.1. Ils sont séparés des autres programmes publicitaires et du programme autre par des séquences intercalaires 3.2. Typiquement ces programmes sont courts, de l'ordre de quelques dizaines de secondes. Ils se caractérisent par un volume sonore élevé et des changements de plan rapides. Les séquences intercalaires 3.2 quant à elles sont typiquement constituées de séquences de 5 à 25 images et ont donc une durée de 0,2 secondes à 1 seconde. Ces séquences sont typiquement invariables pour un même service audiovisuel. Il en existe principalement trois types. Un premier type est constitué d'images monochromes fixes. Le plus souvent, ces images sont grises ou noires. Un second type est composé d'images représentant un logo fixe, généralement le logo du service audiovisuel. Un troisième type est composé d'images mobiles, typiquement un logo se déplaçant légèrement pendant la durée de la séquence intercalaire. Pour détecter les programmes publicitaires, on cherche à détecter les séquences intercalaires 3.2. La détection des images monochromes est faite par calcul de l'écart-type des valeurs des différentes composantes couleurs de chaque image. On compare alors cet écart-type à un seuil. Par exemple, on déclare qu'une image est de type monochrome lorsque l'écart-type d'au moins deux composantes couleurs sur trois est inférieur à un seuil fixé à 30. Bien évidemment, ces valeurs de seuil peuvent changer en fonction des caractéristiques des services audiovisuels utilisés, typiquement la précision des composantes couleurs, leur nombre etc.

La détection d'images de logo fixe est faite par calcul d'une signature des images et comparaison avec la signature des images. Le calcul de la signature peut, par exemple, être fait selon la méthode décrite plus loin en référence avec la Figure 4. D'autres méthodes de calcul de la signature connues de l'homme du métier peuvent être utilisées. Typiquement la comparaison est faite par le calcul d'une distance de Hamming et comparaison de cette distance à un seuil prédéterminé. La détection des images de logo mobile est faite de la même manière mais en comparant les signatures calculées sur les images du flux avec celles de toutes les images composants les séquences intercalaires. Du fait des caractéristiques particulières des images des séquences intercalaires cette méthode de détection donne d'excellents résultats. La Figure 4 illustre les principales étapes d'un procédé de calcul d'une signature d'une image selon un exemple de réalisation de l'invention. La signature est calculée sur une image 4.1 qui est typiquement une image couleur et donc composée de trois composantes couleurs. Chaque composante est donc une image où chaque pixel représente la valeur du point correspondant de l'image pour la couleur considérée. Lors d'une première étape 4.2, l'image couleur subie un passage en niveau de gris. On obtient alors une seule composante où chaque pixel est représentatif de la luminance seule du pixel correspondant de l'image. En fonction du système colorimétrique utilisé une formule permet le calcul de la luminance en fonction des composantes chromatiques.

Ensuite, l'image obtenue est sous échantillonnée lors d'une étape 4.3 pour obtenir une image basse résolution, typiquement 32 x 32 mais d'autres valeurs peuvent être utilisées. Ce sous échantillonnage permet de réduire la quantité de calculs nécessaires pour obtenir la signature et il agit également comme filtre passe bas pour éliminer de l'image les hautes fréquences, c'est-à-dire les détails non significatifs pour le calcul de la signature. Alternativement, le sous échantillonnage peut être fait avant le passage en niveau de gris. Un passage dans l'espace fréquentiel est alors effectué lors d'une étape 4.4 sous la forme d'un calcul de DOT (Discret Cosine Transform en anglais). Ce calcul produit une matrice 32 x 32 de coefficients relatifs aux fréquences présentes dans l'image. Les 64 premières valeurs des coefficients DOT sont alors sélectionnées lors de l'étape 4.5 dans un ordre prédéfini sur une seule dimension. Ce nombre de 64 peut être modifié en fonction de la précision recherchée et/ou de la taille d'image sous échantillonnée choisie. On en calcule la médiane lors de l'étape 4.6. Lors de l'étape 4.7 un vecteur de 64 bits est généré. Chaque bit est mis à 1 si le coefficient de DOT correspondant est supérieur à la médiane calculée, et à 0 dans le cas contraire. Ce vecteur possède ainsi la caractéristique d'avoir autant de bits à 1 que de bits à 0. C'est ce vecteur qui constitue la signature 4.8. La Figure 5 illustre les principales étapes d'un procédé d'indexation de programmes diffusés selon un exemple de réalisation de l'invention. Ce procédé va être décrit en relation avec la Figure 6 qui présente la structure des successions d'images lors du démarrage d'un programme publicitaire. Dans un premier temps on cherche à détecter et à signer le programme diffusé visé. Dans un second temps, la signature du programme est utilisée pour son indexation.

Le flux d'images diffusées est analysé image par image. Lors d'une première étape 5.1 on cherche à détecter une séquence intercalaire illustrée sur la Figure 6 par les images 6.1. Cette détection s'effectue selon l'une des méthodes décrites plus haut. Lorsqu'une telle séquence intercalaire est détectée, on passe à l'étape 5.2. En effet, on sait que l'on aborde une fenêtre publicitaire dont on va analyser les programmes en vue de leur indexation. La séquence intercalaire est suivie d'une séquence d'images 6.2 composant le début du programme suivant cette séquence intercalaire. L'étape 5.2 consiste à sélectionner la première image 6.3 de cette séquence suivant la séquence intercalaire. Cette image est logiquement la première image d'un programme publicitaire. C'est le cas sauf si la séquence intercalaire détectée est la dernière séquence intercalaire d'une fenêtre publicitaire. On calcule l'écart-type des composantes couleurs de l'image lors d'une étape 5.3. Cet écart type peut être une combinaison des écart-types des différentes composantes. L'écart-type associé à l'image est indicatif du niveau de contraste dans l'image. Il s'avère que le calcul de signature donne un résultat plus discriminant sur des images de fort contraste que sur des images ayant un faible contraste. On compare donc l'écart-type obtenu à un seuil prédéterminé lors de l'étape 5.4. Si l'écart-type est inférieur au seuil prédéterminé, on passe à l'image suivante lors de l'étape 5.5 et dont l'écart type est également calculé. Par exemple, on considèrera qu'une image est "suffisamment" contrastée si deux des trois composantes couleurs de l'image ont un écart type supérieur à environ 1/10 de l'amplitude maximale des composantes Le calcul de signature est effectué sur la première image 6.4 ayant un écart-type supérieur au seuil lors de l'étape 5.6. On s'assure ainsi que le calcul de signature est effectué sur une image ayant un contraste suffisant pour obtenir une signature discriminante. La signature de la première image ayant un contraste suffisant est utilisée comme signature caractéristique du programme publicitaire.

Si, la séquence intercalaire détectée lors de l'étape 5.1 était la dernière séquence intercalaire d'une fenêtre publicitaire, la signature que l'on a calculée est liée au programme non publicitaire diffusé après la fenêtre publicitaire. Dans ce cas, la signature n'est pas relative à un programme publicitaire et doit donc être écartée. Pour ce faire, on cherche à détecter une nouvelle séquence intercalaire au cours d'un temps déterminé lors d'une étape 5.7. En effet, les programmes publicitaires étant des programmes typiquement plus courts que les programmes autres, si une nouvelle séquence intercalaire intervient dans un délai d'une minute ou une minute et demie, la nature publicitaire du programme est déterminée. Cela revient à comparer la durée du programme diffusé entre les deux séquences intermédiaires à un seuil prédéterminé. La signature calculée est alors mémorisée lors de l'étape 5.8 pour indexer le programme publicitaire déterminé. Le contrôle revient à l'étape 5.2 pour analyser le programme suivant cette nouvelle séquence intercalaire. Dans le cas où aucune séquence intercalaire n'est détectée pendant ce délai, la nature non publicitaire du programme est déterminée. Le contrôle passe alors à l'étape 5.1 sans sauvegarde de la signature calculée. On attend alors la séquence intercalaire annonçant la prochaine fenêtre publicitaire. Ce procédé utilisé pour l'indexation permet de détecter les programmes publicitaires dans le flux diffusé pour les indexer dans une base de données. Des services interactifs peuvent alors être liés à ces programmes.

La Figure 7 illustre les principales étapes d'un procédé de notification de programmes visés selon un exemple de réalisation de l'invention. Ce procédé est similaire à celui de la Figure 5 pour la détection et la signature des programmes publicitaires. Il permet la détection et la notification en temps réel des programmes publicitaires diffusés. Une étape 7.8 est effectuée lorsqu'un programme publicitaire est détecté pour tester si le programme publicitaire détecté est associé à une application interactive et doit donc être notifiée. Ce test est fait par comparaison de la signature calculée avec les signatures des programmes indexés. Avantageusement cette comparaison comprend le calcul d'une distance, telle que la distance de Hamming, entre la signature calculée et les signatures mémorisées. Cette distance est comparée à un seuil et la signature est déterminée comme reconnue si la distance est inférieure à un seuil prédéterminé. Si le programme publicitaire est indexé on vérifie dans la base de données s'il est associé à un service interactif. Si c'est le cas, le programme doit être notifié aux terminaux des utilisateurs qui regardent le programme. Ceci est fait par l'étape 7.9. La notification peut prendre plusieurs formes. Elle peut être faite par message court du type SMS ou en utilisant tout type de protocole pouvant être utilisé par le réseau de communication de données entre le serveur d'applications interactives 1.6 et le terminal 1.5. Selon un mode de réalisation particulier, un jeu sous forme de questions relatives au programme publicitaire est déclenché sur le terminal à réception de la notification. Ainsi, l'attention de l'utilisateur est mobilisée sur le programme publicitaire. Selon un autre mode de réalisation, du contenu additionnel tel que des 20 liens vers des sites de e-commerce permettant d'acheter le produit ou encore des fiches produit en détaillant les caractéristiques sont mis à disposition de l'utilisateur sur le terminal à réception de la notification. Naturellement, pour satisfaire des besoins spécifiques, une personne 25 compétente dans le domaine de l'invention pourra appliquer des modifications dans la description précédente. La Figure 8 est un bloc-diagramme schématique d'un dispositif de traitement de l'information 8.0 pour la mise en oeuvre d'un ou plusieurs modes 30 de réalisation de l'invention. Le dispositif 8.0 de traitement de l'information peut être un périphérique tel qu'un micro-ordinateur, un poste de travail ou d'un terminal de télécommunication. Le dispositif 8.0 comporte un bus de communication connecté à: - une unité centrale de traitement 8.1, tel qu'un microprocesseur, notée CPU; - une mémoire à accès aléatoire 8.2, notée RAM, pour mémoriser le code exécutable du procédé de réalisation de l'invention ainsi que les registres adaptés à enregistrer des variables et des paramètres nécessaires pour la mise en oeuvre du procédé selon des modes de réalisation de l'invention, la capacité de mémoire de celui-ci peut être complété par une mémoire RAM optionnelle connectée à un port d'extension, par exemple; - une mémoire morte 8.3, notée ROM, pour stocker des programmes informatiques pour la mise en oeuvre des modes de réalisation de l'invention; - une interface réseau 8.4 est normalement connectée à un réseau de communication sur lequel des données numériques à traiter sont transmis ou reçus. L'interface réseau 8.4 peut être une seule interface réseau, ou composée d'un ensemble d'interfaces réseau différentes (par exemple filaire et sans fil, interfaces ou différents types d'interfaces filaires ou sans fil). Des paquets de données sont envoyés sur l'interface réseau pour la transmission ou sont lues à partir de l'interface de réseau pour la réception sous le contrôle de l'application logiciel exécuté dans le processeur 8.1; - une interface utilisateur 8.5 pour recevoir des entrées d'un utilisateur ou pour afficher des informations à un utilisateur; - un disque dur optionnel 8.6 noté H D - un module d'entrée/sortie 8.7 pour la réception / l'envoi de données 25 depuis / vers des périphériques externes tels que disque dur, support de stockage amovible ou autres. Le code exécutable peut être stocké dans une mémoire morte 8.3, sur le disque dur 8.6 ou sur un support amovible numérique tel que par exemple un 30 disque. Selon une variante, le code exécutable des programmes peuvent être reçu au moyen d'un réseau de communication, via l'interface réseau 8.4, afin d'être stocké dans l'un des moyens de stockage du dispositif de communication 8.0, tel que le disque dur 8.6, avant d'être exécuté. L'unité centrale de traitement 8.1 est adaptée pour commander et diriger l'exécution des instructions ou des portions de code logiciel du programme ou des programmes selon l'un des modes de réalisation de l'invention, instructions qui sont stockées dans l'un des moyens de stockage précités. Après la mise sous tension, le CPU 8.1 est capable d'exécuter des instructions de la mémoire RAM principale 8.2, relatives à une application logicielle, après ces instructions ont été chargées de la ROM ou le programme de 8.3 à disque dur (HD) 8.6 par exemple. Un tel logiciel, lorsqu'il est exécuté par le processeur 201, provoque les étapes des organigrammes présentés dans les figures 5 à 7 pour être exécutées.

Dans ce mode de réalisation, l'appareil est un appareil programmable qui utilise un logiciel pour mettre en oeuvre l'invention. Toutefois, à titre subsidiaire, la présente invention peut être mise en oeuvre dans le matériel (par exemple, sous la forme d'un circuit intégré spécifique ou ASIC).

Bien que la présente invention ait été décrite ci-dessus en référence à des modes de réalisation spécifiques, la présente invention n'est pas limitée aux modes de réalisation spécifiques, et les modifications qui se trouvent dans le champ d'application de la présente invention seront évidentes pour une personne versée dans l'art.25

Claims (14)

1. REVENDICATIONS1. Procédé de détection et de signature d'un programme audiovisuel visé diffusé au sein d'un flux transportant un service audiovisuel, ledit programme audiovisuel visé étant séparé des autres programmes du flux par une séquence intercalaire caractéristique, ce procédé étant caractérisé en ce qu'il comprend les étapes suivantes : - une étape (5.1) de détection d'une première séquence intercalaire ; - une étape (5.3) de calcul de l'écart-type des composantes spectrales des pixels d'au moins la première image suivant la première séquence intercalaire ; - une étape (5.6) de calcul d'une signature de la première image suivant la première séquence intercalaire dont l'écart-type est supérieur à un seuil prédéterminé ; - une étape (5.7) de détection d'une seconde séquence intermédiaire ; et - une étape d'utilisation de cette signature calculée sur la première image suivant la première séquence intercalaire dont l'écart-type est supérieur à un seuil prédéterminé comme signature caractéristique du programme diffusé entre les deux séquences intermédiaires.
2. 2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que le programme audiovisuel visé étant un programme court, le procédé comporte en outre : - une étape de comparaison de la durée du programme diffusé entre les deux séquences intermédiaires à un seuil prédéterminé.
3. 3. Procédé selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que l'étape de calcul de la signature comporte : - une étape (4.2) de passage en niveau de gris ; - une étape (4.3) de sous-échantillonnage ; - une étape (4.4) de calcul d'une DCT de l'image sous-échantillonnée en niveau de gris ; - une étape (4.5) de sélection d'une pluralité de coefficients DCT; - une étape (4.6) de calcul de la médiane des coefficients DCT sélectionnés ; et - une étape (4.7) de génération de la signature commune une suite de bits, un bit par coefficient DCT sélectionné, la valeur du bit étant affectée en fonction de la comparaison du coefficient DCT associé à cette médiane.
4. 4. Procédé d'indexation d'un programme audiovisuel visé diffusé au sein d'un flux transportant un service audiovisuel, ledit programme audiovisuel visé étant séparé des autres programmes du flux par une séquence intercalaire caractéristique, ce procédé étant caractérisé en ce qu'il comprend les étapes suivantes : - une étape de détection et de signature selon l'une des revendications 1 à 3 ; et - une étape d'indexation du programme détecté sur la base de cette signature.
5. 5. Procédé de notification d'un programme audiovisuel visé diffusé au sein d'un flux transportant un service audiovisuel, ledit programme audiovisuel visé étant séparé des autres programmes du flux par une séquence intercalaire caractéristique, ce procédé étant caractérisé en ce qu'il comprend les étapes suivantes : - une étape de détection et de signature selon l'une des revendications 1 à 3;- une étape (7.8) de vérification du fait que le programme détecté est indexé et associé à un service interactif ; et - une étape (7.9) de notification d'au moins un terminal si le programme détecté est associé à un service interactif.
6. 6. Procédé de notification selon la revendication 5, caractérisé en ce qu'il comporte en outre : - une étape de synchronisation dudit terminal avec le contenu audiovisuel diffusé tel qu'il est restitué dans l'environnement dudit terminal.
7. 7. Procédé de notification selon l'une des revendications 5 ou 6, caractérisé en ce qu'il comporte en outre : - une étape de déclenchement d'un jeu sous forme de questions relatives au programme audiovisuel visé diffusé sur ledit terminal à réception de ladite notification.
8. 8. Procédé de notification selon l'une des revendications 5 ou 6, caractérisé en ce qu'il comporte en outre : - une étape de mise à disposition de l'utilisateur de contenus additionnels relatifs au programme audiovisuel visé diffusé sur ledit terminal à réception de ladite notification.
9. 9. Dispositif de détection et de signature d'un programme audiovisuel visé diffusé au sein d'un flux transportant un service audiovisuel, ledit programme audiovisuel visé étant séparé des autres programmes du flux par une séquence intercalaire caractéristique, ce dispositif étant caractérisé en ce qu'il comprend : - des moyens de détection d'une première séquence intercalaire ; - des moyens de calcul de l'écart-type des pixels d'au moins la première image suivant la première séquence intercalaire ;- des moyens de calcul d'une signature de la première image suivant la première séquence intercalaire dont l'écart-type est supérieur à un seuil prédéterminé ; - des moyens de détection d'une seconde séquence intermédiaire ; et - des moyens pour utiliser cette signature calculée sur la première image suivant la première séquence intercalaire dont l'écart-type est supérieur à un seuil prédéterminé comme signature caractéristique du programme diffusé entre les deux séquences intermédiaires.
10. 10. Dispositif d'indexation d'un programme audiovisuel visé diffusé au sein d'un flux transportant un service audiovisuel, ledit programme audiovisuel visé étant séparé des autres programmes du flux par une séquence intercalaire caractéristique, ce dispositif étant caractérisé en ce qu'il comprend : - un dispositif de détection et de signature selon la revendication 9; et - des moyens d'indexation du programme détecté sur la base de cette signature.
11. 11. Dispositif de notification d'un programme audiovisuel visé diffusé au sein d'un flux transportant un service audiovisuel, ledit programme audiovisuel visé étant séparé des autres programmes du flux par une séquence intercalaire caractéristique, ce dispositif étant caractérisé en ce qu'il comprend : - un dispositif de détection et de signature selon la revendication 9; - des moyens de vérification du fait que le programme détecté est indexé et associé à un service interactif ; et - des moyens de notification d'au moins un terminal si le programme détecté est associé à un service interactif.
12. 12. Système caractérisé en ce qu'il comporte : - au moins un dispositif d'indexation selon la revendication 10; - au moins un dispositif de notification selon la revendication 11; et - au moins un serveur (1.6) de services interactif.
13. 13. Programme d'ordinateur comprenant des instructions adaptées à la mise en oeuvre de chacune des étapes du procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 8 lorsque ledit programme est exécuté sur un ordinateur.
14. 14. Moyen de stockage d'informations, amovible ou non, partiellement ou totalement lisible par un ordinateur ou un microprocesseur comportant des instructions de code d'un programme d'ordinateur pour l'exécution de chacune des étapes du procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 8.