FR2997440A1 - Procede et dispositif de chemisage d'un puits par hydroformage - Google Patents

Abstract

L'invention se rapporte à un procédé de chemisage d'une canalisation (C) selon lequel : a) on introduit à l'intérieur d'une chemise (3) un outil (1) avec deux obturateurs (2) radialement expansibles ; b) on positionne ledit outil (1) de sorte que les obturateurs (2) se trouvent en regard de ses portions d'extrémité (33) ; c) on les expanse légèrement pour rendre l'outil (1) solidaire de la chemise (3) ; d) on introduit l'ensemble dans la canalisation (C) ; e) on introduit un fluide sous pression à l'intérieur de la chemise (3), pour provoquer une expansion radiale, uniquement de la partie centrale de la chemise (3) ; g) on rétracte lesdits obturateurs (2), et on retire l'outil (1) de la canalisation (C), caractérisé par le fait que l'on procède à cette rétraction (2) par la mise en œuvre d'une dépression.

Description

La présente invention se rapporte à un procédé et un 5 dispositif de chemisage d'un puits ou d'une canalisation, par exemple d'un cuvelage, présentant une portion à traiter, notamment à réparer et/ou à boucher. L'invention s'applique plus particulièrement mais n on obligatoirement, au domaine de la production d'eau ou de pétrole. 10 Dans la suite de la description, l'invention sera décrite, à titre d'exemple, dans le domaine de la production pétrolière. Un cuvelage est un tube métallique désigné couramment par le terme anglais "casing", qui garnit l'intérieur d'un puits de pétrole sur une grande longueur. 15 Au fil du temps, il arrive qu'une partie de la paroi du cuvelage doive être étanchéifiée, notamment lorsqu'elle est dégradée, par exemple par usure prématurée et/ou fissuration, ou lorsque les perforations destinées au passage du pétrole doivent être bouchées, en particulier parce que le gisement est épuisé dans cette zone et que des 20 produits fluides indésirables (eau ou gaz notamment) risquent de traverser la paroi du cuvelage et pénétrer à l'intérieur de celui-ci. Différentes technologies, qui font usage de chemises métalliques expansées de façon plastique, formées en acier ductile, ont été proposées. 25 Une première méthode consiste à appliquer directement une pression radiale sur la chemise métallique pour l'expanser. Pour cela, on peut faire usage d'un outil en forme de cône que l'on déplace longitudinalement le long de la chemise métallique. Des exemples d'une telle technique sont par exemple décrits 30 dans les brevets américains suivants : 7 191 841, 7 216 701, 7 270 188 et 7 350 564.

En utilisant une telle technique, il est possible de déformer de grandes longueurs de chemise, en aboutant des longueurs unitaires, par exemple de 12 m environ chacune. Toutefois, le diamètre de la chemise expansée est dépendant 5 du diamètre du cône et peut ne pas se conformer au diamètre de la formation à réparer. Par ailleurs, l'expansion de la chemise se faisant généralement du haut vers le bas du puits, il est nécessaire de récupérer le cône après la fin de l'opération, ce qui est fastidieux. Quand cela est 10 difficile voire impossible, on le laisse en place et on le fore, de manière à ce que les fluides du puits circulent librement dans celui-ci. Par ailleurs, dans certaines situations, on rencontre des problèmes pour libérer le puits en cas de blocage du cône en cours d'expansion, ce blocage pouvant être dû, par exemple, à un effondrement 15 local de la paroi à traiter. Une autre technique consiste à faire usage d'une chemise tubulaire ou "patch" métallique qui est expansé à l'aide d'un outil cylindrique qui est axialement déplaçable à l'intérieur du patch. Une telle technologie est par exemple décrite dans le 20 document FR A 2 934 634 du présent Demandeur. Une telle technologie est pratique car la chemise tubulaire expansible se conforme au diamètre de la formation. Par ailleurs, du fait de l'utilisation d'un outil d'expansion cylindrique, il y a peu ou pas de risque de le voir se bloquer en phase d'expansion. 25 Toutefois, l'expansion est effectuée pas-à-pas, en déplaçant longitudinalement l'outil d'expansion, de sorte que le temps de traitement de la longueur totale d'une chemise de grande longueur est important. Encore une autre technologie consiste à exercer une pression radiale sur le corps du tube à expanser, par hydroformage. 30 On pourra se reporter notamment au document FR A 2 901 837 également au nom du présent Demandeur, dans lequel on fait usage de cette technique d'hydroformage. La pression est exercée par un fluide directement à l'intérieur de la chemise à expanser et on fait usage de deux outils 35 d'étanchéité aux extrémités opposées de la chemise.

Une telle solution est intéressante car l'expansion s'effectue en une seule fois par mise sous pression de l'intérieur de la chemise et déformation élastique, simultanée ou différée, des outils d'étanchéité. De grandes longueurs de chemise peuvent être traitées en 5 aboutant des longueurs unitaires de 12 m environ. Par ailleurs, le diamètre final de la chemise expansée n'est pas dépendant d'un outil d'expansion, mais de l'envoi d'une pression prédéterminée. Finalement, la chemise expansée se conforme au diamètre de la formation ou se limite au diamètre qui est donné par la 10 pression d'hydroformage. Une des difficultés que l'on rencontre avec ce genre de technique se situe au niveau de l'étanchéité entre la chemise et les outils d'étanchéité ou obturateurs. En effet, la chemise se déformant radialement pendant son 15 expansion, il est nécessaire de déformer de la même manière l'outil d'étanchéité tout en conservant une pression de contact suffisante entre cette chemise et cet outil de manière à maintenir la pression d'hydroformage à l'intérieur de la chemise. Cette technique complexe à mettre en oeuvre demande des 20 outils d'expansion compliqués et fragiles qui, de plus, ne permettent pas une circulation de fluide pendant la descente de l'outil de pose. Enfin, il est nécessaire de maintenir une pression dans les outils d'étanchéité si l'on veut que ceux-ci soutiennent la chemise par pression de contact pendant la descente dans le puits. 25 La présente invention a pour but de pallier ces difficultés et de proposer un procédé de chemisage par hydroformage ainsi qu'un dispositif correspondant qui permet de maintenir la chemise pendant la descente dans le puits sans qu'il soit nécessaire de maintenir une pression dans l'outil de pose, tout en permettant une circulation dans le puits de 30 façon à conserver le contrôle de celui-ci. Un autre objectif est de permettre de libérer l'outil de pose en fin d'opération, en utilisant des moyens simples et pratiques à mettre en oeuvre. Ainsi, un premier aspect de l'invention se rapporte à un 35 procédé de chemisage d'un puits ou d'une canalisation, par exemple d'un cuvelage, présentant une portion à traiter, notamment à réparer et/ou à boucher, par hydroformage d'une chemise tubulaire métallique dont le diamètre initial est sensiblement inférieur à celui du puits ou de la canalisation et dont les portions d'extrémité sont renforcées mécaniquement, selon lequel : a) on introduit axialement à l'intérieur de cette chemise un outil comprenant un mandrin sur lequel sont montés deux obturateurs radialement expansibles sous l'action d'une pression hydraulique interne, ces deux obturateurs étant axialement écartés l'un de l'autre, d'une distance sensiblement égale, ou légèrement inférieure, à la longueur de la chemise ; b) on positionne ledit outil à l'intérieur de la chemise de telle sorte que les obturateurs se trouvent en regard de ses portions d'extrémité ; c) on expanse légèrement les obturateurs de manière à 15 rendre l'outil solidaire, par friction, de ladite chemise sans déformer notablement celle-ci ; d) on introduit axialement dans le puits ou la canalisation l'ensemble constitué par l'outil et la chemise, et on le positionne en regard de la zone à chemiser ; 20 e) éventuellement, on introduit un fluide sous pression à l'intérieur de la chemise, entre les deux obturateurs, de manière à provoquer également une expansion radiale, par hydroformage, uniquement de la partie centrale de la chemise, située entre ses deux portions d'extrémité ; 25 f) on expanse à nouveau lesdits obturateurs avec une pression suffisante pour qu'ils provoquent l'expansion radiale des deux portions d'extrémité de la chemise en les appliquant de manière étanche contre la paroi interne du puits ou de la canalisation ; g) on rétracte lesdits obturateurs, et on retire l'outil du 30 puits ou de la canalisation, caractérisé par le fait que les étapes d'expansion des obturateurs sont réalisées par déformation plastique de ceux-ci et que, lors de l'étape g) l'on procède à la rétraction de ces obturateurs par la mise en oeuvre d'une dépression à l'intérieur de ceux-ci. 35 Ainsi, du fait de la déformation plastique des obturateurs, il n'est pas nécessaire de maintenir une pression élevée à l'intérieur de ceux- ci. De plus, malgré cette déformation plastique qui, a priori, est définitive, il est toutefois possible d'extraire aisément ces obturateurs par mise en oeuvre d'une dépression à l'intérieur de ceux-ci. Selon des caractéristiques avantageuses et préférentielles, 5 prises séparément ou selon une combinaison quelconque : - l'on fait usage d'obturateurs à paroi métallique deformable, de sorte qu'à l'étape g), ladite mise en oeuvre de la dépression provoque un effondrement de leur paroi ; - l'on utilise un mandrin présentant un unique conduit de 10 circulation d'un liquide sous pression, qui communique respectivement, par des orifices, avec lesdits obturateurs et la partie centrale de la chemise ; - l'on se dispense de mettre en oeuvre l'étape e) ; - lors de l'expansion desdits obturateurs, on procède à la 15 fermeture des orifices de communication entre ledit conduit et la partie centrale de la chemise. Un autre aspect de l'invention se situe dans un dispositif de chemisage d'un puits ou d'une canalisation, par exemple d'un cuvelage, présentant une portion à traiter, notamment à réparer et/ou à boucher, 20 par hydroformage d'une chemise tubulaire métallique dont le diamètre initial est sensiblement inférieur à celui du puits ou de la canalisation qui comporte : - un outil apte à être introduit axialement à l'intérieur de la chemise, cet outil comportant un mandrin sur lequel sont 25 montés deux obturateurs radialement expansibles sous l'action d'une pression hydraulique interne, ces deux obturateurs ayant, dans un état initial, un diamètre inférieur ou égal au diamètre interne de la chemise, et étant axialement écartés l'un de l'autre, d'une distance 30 sensiblement égale, ou légèrement inférieure, à la longueur de la chemise, ledit outil étant adapté pour être positionné à l'intérieur de la chemise de telle sorte que les obturateurs se trouvent en regard de ses portions d'extrémité ; - des moyens hydrauliques pour d'une part, expanser lesdits 35 obturateurs à une pression suffisante pour qu'ils provoquent l'expansion radiale des deux portions d'extrémité de la chemise en les appliquant de manière étanche contre la paroi interne du puits ou de la canalisation, après introduction de l'ensemble constitué par l'outil et la chemise dans le puits ou la canalisation et positionnement de cet ensemble en regard de la zone à chemiser et, d'autre part, expanser la partie intermédiaire de la chemise située entre lesdits obturateurs, caractérisé par le fait que ledit outil comporte un unique conduit de circulation d'un liquide sous pression, qui communique respectivement, par des orifices, avec lesdits obturateurs et la partie centrale de la chemise, et que lesdits obturateurs sont des obturateurs aptes à être déformés plastiquement. Selon des caractéristiques avantageuses et non limitatives de ce dispositif : - ledit conduit débouche, par une ouverture, à l'extrémité distale dudit outil et qu'il comporte un clapet externe d'obturation de cette ouverture, qui est apte à s'ouvrir dès lors que la pression à l'intérieur de l'outil est supérieure à la pression externe ; - ledit outil comporte, à l'intérieur dudit conduit, une chemise coulissante apte à masquer, respectivement découvrir, lesdits orifices de communication avec la partie centrale de la chemise ; - il comporte un bouchon prévu mobile à la demande dans le conduit, et apte à venir s'appliquer contre ladite ouverture, à l'extrémité distale dudit outil, pour l'obturer ; - il comporte un organe mobile généralement cylindrique qui, dans une position de repos est en appui sur ledit bouchon et qui, dans une première position de travail est apte à venir déplacer ladite chemise coulissante pour masquer lesdits orifices de communication dudit conduit avec la partie centrale de la chemise ; - ledit organe mobile est légèrement deformable et conformé de telle sorte qu'il est apte à traverser ladite chemise coulissante après l'avoir déplacée ; - ledit conduit comporte dans sa partie amont, située au-dessus de l'obturateur associé, une restriction de section ; - ledit organe mobile est conformé de manière à pouvoir être introduit dans ladite restriction de section et à la rendre étanche ; et - ledit organe mobile comporte une lèvre d'étanchéité périphérique. D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront à la lecture de la description détaillée de certains 10 modes de réalisation préférentiels. Cette description sera faite en référence aux dessins annexés dans laquelle : - la figure 1 est une vue longitudinale en coupe d'un dispositif de chemisage conforme à l'invention, placé à l'intérieur d'une chemise 15 tubulaire métallique et représenté dans un état initial non déformé ; - la figure 2 est une vue similaire à la figure 1 dans laquelle des obturateurs ont été déformés partiellement et uniquement de manière à ce que l'outil puisse être mis en contact par friction contre la chemise à expanser ; 20 - les figures 1A et 2A sont des demi-vues correspondant aux figures 1 et 2, mises côte-à-côte et destinées à bien illustrer les différents états du dispositif ; - la figure 3 est une vue en coupe partielle et longitudinale d'une chemise, au niveau d'une de ses portions d'extrémité renforcée 25 mécaniquement ; - la figure 4 est une vue similaire à la figure 2, qui montre l'état du dispositif selon l'invention et de la chemise associée lors de la descente de cet ensemble dans un puits ; - les figures 5A et 5B sont des demi-vues en coupe 30 longitudinale d'encore deux états du dispositif selon l'invention qui correspondent à deux étapes de mise en oeuvre du procédé ; - enfin, les figures 6A et 6B sont des demi-vues analogues représentant le dispositif en fin de procédé, préalablement et après le retrait de l'outil de la chemise déformée. 35 La description détaillée du dispositif selon l'invention sera essentiellement donnée en référence aux figures 1, 2, 1A et 2A dans lesquelles on suppose que l'outil 1 représenté sur ces figures n'est pas encore introduit à l'intérieur du puits à traiter. L'outil 1 précité est composé essentiellement d'un mandrin métallique de forme cylindrique qui est parcouru, selon son axe longitudinal X-X', par un conduit unique 16. La partie supérieure de l'outil est rattachée à un organe de convoyage tel des tiges de forage, un tube continu enroulé (en anglais "coiled tubing") 7 ou non (en anglais "liner"). Le conduit 16 le traverse de part en part. Il présente dans sa partie aval, située dans la moitié inférieure des figures, un diamètre nominal 16' relativement important, tandis que sa partie amont (située du côté de la surface du puits), comporte une section beaucoup plus réduite, référencée 16". Une zone de transition tronconique fait le lien entre les deux et est référencée 160 sur les figures.

La partie aval du conduit 16, de diamètre nominal 16', communique avec l'extérieur par trois séries d'orifices débouchants 14 et 15. Les orifices 14 se situent non loin des extrémités opposées de la partie de conduit de diamètre 16', tandis que les orifices 15 se situent 20 sensiblement à mi-distance des extrémités opposées. A l'intérieur du conduit 16, dans la partie aval précitée, est présente une chemise cylindrique et annulaire coulissante 13 apte à masquer, respectivement à découvrir, les orifices 15 précités. Son déplacement se fait par coulissement de la chemise, au 25 moyen des bouchons qui seront décrits ultérieurement. Cette chemise est maintenue en place dans ses positions extrêmes, par exemple par un système de butées à billes ou de cliquets rétractables (connu en soi et non représenté). Bien entendu, du fait de sa forme annulaire, la chemise peut 30 être traversée par un liquide qui serait introduit à l'intérieur du conduit 16. L'extrémité distale de l'outil, qui forme une ouverture 110, communique avec le conduit 16 via une zone de transition tronconique 11 qui, comme on le verra plus loin, forme un siège d'appui pour un bouchon 35 d'obturation.

L'ouverture 110 est pourvue d'un clapet d'obturation externe 4 qui est apte à s'ouvrir dès lors que la pression à l'intérieur de l'outil 1 est supérieure à la pression externe et, à l'inverse, se positionne en position de fermeture (comme montré à la figure 1) dès lors que la pression à l'intérieur de l'outil est inférieure à la pression externe. A la paroi extérieure du mandrin 1 est fixée une paire d'obturateurs référencée 2. Chaque obturateur est constitué de deux couronnes annulaires non déformables 22, fixées sur la paroi du mandrin, ces deux couronnes étant réunies par une paroi cylindrique 21 de faible épaisseur et en métal ductile tel que de l'acier, cette paroi délimitant avec les deux couronnes associées un espace interne E qui communique avec chacune des séries d'orifices 14 précitées. Ainsi qu'on le verra par la suite, la paroi 21 est apte à se déformer plastiquement, c'est-à-dire au-delà de la limite de déformation 15 élastique du matériau qui la constitue. A la figure 2 est représenté le même mandrin que précédemment, à l'intérieur duquel est positionné un outil 5 à l'extrémité duquel est présent un bouchon 51 dont l'extrémité inférieure est conformée de manière à pouvoir venir se positionner contre le siège 11 de 20 l'ouverture 110 situé en aval du mandrin. Ce bouchon s'inscrit dans une forme généralement cylindrique et son diamètre est tel qu'il peut être introduit par l'extrémité amont du mandrin via le conduit 16. On notera par ailleurs que cet outil 5 est en mesure d'en 25 recevoir un autre, coulissant sur le premier, qui porte à son extrémité distale un organe mobile 52 généralement cylindrique (voir figures 5A et 5B). Cet organe 52 est préférentiellement réalisé en un matériau élastiquement deformable, et il présente dans sa partie supérieure une lèvre d'étanchéité périphérique 520 qui, en l'absence de contrainte, est 30 déployée vers l'extérieur et, présente alors un diamètre nominal supérieur à celui du corps de l'organe 52 proprement dit. Le diamètre nominal de ce corps est légèrement inférieur au diamètre de l'ouverture de la chemise 13 et également légèrement inférieur au diamètre du conduit 16, dans sa zone de diamètre réduit 16".

Le dispositif, tel qu'il est représenté à la figure 1, est mis en place à l'intérieur d'une chemise que l'on se propose de positionner à l'intérieur d'un cuvelage pour le réparer et/ou le boucher. Cette chemise cylindrique 3 présente, en l'absence de 5 déformation radiale, un diamètre légèrement supérieur au diamètre des obturateurs 2 de sorte que l'outil 1 peut être glissé à l'intérieur de celle-ci. Sa longueur totale est légèrement inférieure à l'écartement des extrémités opposées des deux obturateurs 2.

10 La zone intermédiaire centrale de la chemise 3 est référencée 31 tandis que ses parties d'extrémité (ou portions d'extrémité) sont référencées 33. Ces dernières sont renforcées mécaniquement, ce qui signifie qu'elles présentent la capacité à moins se déformer que le reste de la 15 chemise 3, sous l'effet d'une même pression. Pour ce faire et comme illustré à la figure 3, les portions d'extrémité 33 peuvent recevoir, sur leur face externe, un manchon M qui augmente (par exemple double) leur épaisseur. On peut aussi faire usage de portions d'extrémité rapportées et par exemple soudées au reste de la 20 chemise 3, réalisées dans un métal différent, présentant une limite d'élasticité plus importante. Dans ce cas, il n'existe pas, à proprement parler, de surépaisseur notable. Pour des raisons de clarté des figures, et à l'exception de la figure 3, les portions 33 ont été représentées sans surépaisseur notable.

25 De manière connue, au niveau de ces portions d'extrémité, la paroi externe de la chemise 3 reçoit un revêtement élastomère référencé 32. Nous allons maintenant décrire la mise en oeuvre du procédé de la présente invention, d'abord en référence aux figures 1 et 2 qui, 30 comme déjà dit plus haut, sont préférentiellement mises en oeuvre avant l'introduction du dispositif de chemisage à l'intérieur d'un puits ou d'un cuvelage. La première étape du procédé selon l'invention consiste à introduire l'outil 1 précité à l'intérieur de la chemise 3, et l'opération 35 suivante consiste à positionner l'outil de manière à lui faire adopter la position de la figure 1, c'est-à-dire position dans laquelle les obturateurs 2 se trouvent sensiblement en regard de ses portions d'extrémité 33. On vient alors positionner longitudinalement à l'intérieur du conduit 16 l'outil 5, de manière à ce que le bouchon 51 vienne en appui 5 contre le siège 11 de l'ouverture distale 110. Ainsi, le conduit 16 se trouve obturé et la chemise 13 masque les orifices de communication 15. On envoie alors une pression de fluide à l'intérieur du conduit 16, pression suffisante pour légèrement expanser plastiquement la 10 paroi 21 des obturateurs 2 de manière à ce que celle-ci devienne solidaire, par friction, de la chemise 3, sans notablement déformer celle-ci. On se trouve alors dans la situation de la figure 2 dans Laquelle ladite chemise est rendue solidaire de l'outil via les obturateurs 2.

15 L'outil 5 (et donc te bouchon 51) est ensuite retiré. On déplace alors la chemise 13, à l'aide d'un outil non représenté, de façon à découvrir les orifices 15. Il est alors possible de descendre l'ensemble des outils 1 et 3 dans le puits où la canalisation pour te positionner face à la zone à traiter 20 référencée C sur la figure 3 et les suivantes. Bien entendu, te diamètre moyen de cette canalisation est supérieur au diamètre de la chemise 3 dans sa position non expansée de la figure 2. L'état qu'occupe l'ensemble lors de cette descente est représenté à la figure 4. Les orifices 15 sont découverts. L'intérieur du 25 conduit 16 est à la même pression que l'extérieur. Préférentiellement, le clapet 4 aura été ouvert pour permettre la circulation de liquide à travers l'ensemble. Dans une étape suivante, on fait descendre dans l'organe de convoyage, puis dans l'outil 1, l'outil 5 au moyen par exemple d'un câble.

30 L'outil 5 est muni des bouchon 51 et organe 52, de sorte que ceux-ci traversent la chemise coulissante tubulaire 3 et viennent se positionner sur l'ouverture 110. Ainsi, l'extrémité aval du mandrin est fermée. L'ouverture des orifices 15 fait donc communiquer la partie intermédiaire de la chemise 3 avec l'intérieur de l'outil 1.

35 On envoie alors une pression de fluide d'hydroformage à l'intérieur de l'outil de sorte que la chemise 3 se déforme essentiellement dans sa partie centrale jusqu'à venir se plaquer contre ta paroi Cp de la canalisation. La pression appliquée est par exemple de l'ordre de 200 à 250 bars. Une fois cette déformation effectuée, le niveau de pression 5 peut être ramené à zéro. On procède alors au déplacement de l'organe mobile 52 par actionnement de la tige à laquelle il est lié, tout en laissant le bouchon 51 en place. Ce faisant, l'organe 52 déplace la chemise 13 dans le sens de 10 fermeture des orifices 15, sa lèvre 520 contribuant à ce déplacement. Dans une étape suivante, on expanse à nouveau tes obturateurs 2 avec une pression supérieure suffisante pour qu'elle provoque l'expansion radiale et de manière plastique des deux portions d'extrémité 33 de la chemise en les appliquant de manière étanche contre 15 la paroi interne Cp de la canalisation C. La présence d'un revêtement d'élastomère 32 permet de parfaire cette étanchéité. On se retrouve donc dans la situation de la figure 5B dans laquelle la canalisation est parfaitement chemisée.

20 Après cette opération, on peut éventuellement "ré-ouvrir" les orifices 15 par déplacement du bouchon 51 et de l'organe 52 pour "regonfler" la partie centrale de la chemise 3, afin de s'assurer que la liaison entre celle-ci et la paroi Cp est correcte. Il est alors nécessaire de procéder au retrait de l'outil 1 et de 25 ses obturateurs associés. Pour ce faire, on procède au coulissement d'aval en amont du bouchon 51 et de l'organe mobile 52, par traction sur la tige 5. Le clapet 4 se ferme alors. Lorsque l'organe mobile 52 arrive dans la partie du conduit 16 30 de diamètre réduit 16", sa lèvre périphérique 520 se rétracte radialement vers l'intérieur et cet organe mobile fait alors office de bouchon étanche qui permet de réaliser à l'intérieur du conduit une dépression relative par rapport à la pression extérieure, à l'intérieur du puits, par exemple de l'ordre de 100 bars.

35 Cette dépression est suffisante pour provoquer la rétraction des obturateurs 2 et plus précisément l'affaissement de leur paroi 21 déformée plastiquement, qui revient à un état initial non déformé, voire à au moins partiellement à un état dans lequel l'espace E est réduit par rapport à son état initial. En quelque sorte, on assiste à un effondrement de cette 5 paroi (figure 6A). Ainsi, par la simple mise en oeuvre d'une dépression à l'intérieur du conduit, on arrive facilement à désolidariser les obturateurs 2 de la chemise 3 et à permettre un retrait de l'outil (figure 6B).

10 Ceci se fait en faisant usage d'un seul conduit pour le fluide d'hydroformage, ce qui simplifie grandement la structure de l'ensemble. Si cette opération d'effondrement n'est pas réalisée dès sa première mise en oeuvre, on déplace alors alternativement l'organe mobile 52 d'amont en aval et inversement, de manière à provoquer une 15 sorte de "pompage" qui permet d'améliorer l'efficacité de la dépression à l'intérieur du conduit. Bien entendu et si nécessaire, on peut se dispenser d'expanser la partie centrale de la chemise 3, pour autant que l'on cherche seulement à réaliser une étanchéité localisée.

20 Les obturateurs sont avantageusement prévus pour être facilement démontés et remplacés par d'autres, puisque l'effondrement de leur paroi les rend impropres à une nouvelle utilisation.

Claims (14)

1. REVENDICATIONS1. Procédé de chemisage d' un puits ou d' une canalisation (C), par exemple d'un cuvelage, présentant une portion à traiter, notamment à réparer et/ou à boucher, par hydroformage d'une chemise tubulaire métallique (3) dont le diamètre initial est sensiblement inférieur à celui du puits ou de la canalisation (C) et dont les portions d'extrémité (33) sont renforcées mécaniquement, selon lequel : a) on introduit axialement à l'intérieur de cette chemise (3) un outil (1) comprenant un mandrin sur lequel sont montés deux obturateurs (2) radialement expansibles sous l'action d'une pression hydraulique interne, ces deux obturateurs (2) étant axialement écartés l'un de l'autre, d'une distance sensiblement égale, ou légèrement inférieure, à la longueur de la chemise (3) ; b) on positionne ledit outil (1) à l'intérieur de la chemise (3) de telle sorte que les obturateurs (2) se trouvent en regard de ses portions 15 d'extrémité (33) ; c) on expanse légèrement les obturateurs (2) de manière à rendre l'outil (1) solidaire, par friction, de ladite chemise (3) sans déformer notablement celle-ci ; d) on introduit axialement dans le puits ou la 20 canalisation (C) l'ensemble constitué par l'outil (1) et la chemise (3), et on le positionne en regard de la zone à chemiser ; e) éventuellement on introduit un fluide sous pression à l'intérieur de la chemise (3), entre les deux obturateurs (2), de manière à provoquer également une expansion radiale, par hydroformage, 25 uniquement de la partie centrale de la chemise (3), située entre ses deux portions d'extrémité (33) ; f) on expanse à nouveau lesdits obturateurs (2) avec une pression suffisante pour qu'ils provoquent l'expansion radiale des deux portions d'extrémité (33) de la chemise (3) en les appliquant de manière 30 étanche contre la paroi interne (Cp) du puits ou de la canalisation (C) ; g) on rétracte lesdits obturateurs (2), et on retire l'outil (1) du puits ou de la canalisation (C),caractérisé par le fait que les étapes d'expansion des obturateurs sont réalisées par déformation plastique de ceux-ci et que, lors de l'étape g), l'on procède à la rétraction de ces obturateurs (2) par la mise en oeuvre d'une dépression à l'intérieur de ceux-ci.
2. 2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé par le fait que l'on fait usage d'obturateurs (2) à paroi métallique plastiquement deformable (21), de sorte qu'à l'étape g), ladite mise en oeuvre de la dépression provoque un effondrement de leur paroi.
3. 3. Procédé selon l'une des revendications 1 et 2, caractérisé par le fait que l'on utilise un mandrin présentant un unique conduit (16) de circulation d'un liquide sous pression, qui communique respectivement, par des orifices (14, 15), avec lesdits obturateurs (2) et la partie centrale de la chemise (3).
4. 4. Procédé selon la revendication 3, caractérisé par le fait 15 que, lors de l'expansion desdits obturateurs (2), on procède à la fermeture des orifices de communication (15) entre ledit conduit (16) et la partie centrale de la chemise (3).
5. 5. Procédé selon l'une des revendications précédentes, caractérisé par le fait que l'on se dispense de mettre en oeuvre l'étape e). 20
6. 6. Dispositif de chemisage d'un puits ou d'une canalisation (C), par exemple d'un cuvelage, présentant une portion à traiter, notamment à réparer et/ou à boucher, par hydroformage d'une chemise tubulaire (3) métallique dont le diamètre initial est sensiblement inférieur à celui du puits ou de la canalisation (C) qui comporte : 25 - un outil (1) apte à être introduit axialement à l'intérieur de la chemise, cet outil comportant un mandrin sur lequel sont montés deux obturateurs (2) radialement expansibles sous l'action d'une pression hydraulique interne, ces deux obturateurs (2) ayant, dans un état initial, un diamètre inférieur ou égal au diamètre interne de la chemise (3), et 30 étant axialement écartés l'un de l'autre, d'une distance sensiblement égale, ou légèrement inférieure, à la longueur de la chemise (3), ledit outil (1) étant adapté pour être positionné à l'intérieur de la chemise (3) de telle sorte que les obturateurs (2) se trouvent en regard de ses portions d'extrémité (33) ; 35 - des moyens hydrauliques pour d'une part, expanser lesdits obturateurs (2) à une pression suffisante pour qu'ils provoquentl'expansion radiale des deux portions d'extrémité (33) de la chemise (3) en les appliquant de manière étanche contre la paroi interne (Cp) du puits ou de la canalisation (C), après introduction de l'ensemble constitué par l'outil (1) et la chemise (3) dans le puits ou la canalisation (C) et positionnement de cet ensemble en regard de la zone à chemiser et, d'autre part, expanser la partie intermédiaire de la chemise (3) située entre lesdits obturateurs (2), caractérisé par le fait que ledit outil (1) comporte un unique conduit (16) de circulation d'un liquide sous pression, qui communique respectivement, par des orifices (14, 15), avec lesdits obturateurs (2) et la partie centrale de la chemise (3), et que lesdits obturateurs sont des obturateurs aptes à être déformés plastiquement.
7. 7. Dispositif selon la revendication 6, caractérisé par le fait que ledit conduit (16) débouche, par une ouverture (110), à l'extrémité distale dudit outil (1) et qu'il comporte un clapet externe (4) d'obturation de cette ouverture (110), qui est apte à s'ouvrir dès lors que la pression à l'intérieur de l'outil (1) est supérieure à la pression externe.
8. 8. Dispositif selon l'une des revendications 6 ou 7, caractérisé par le fait que ledit outil (1) comporte, à l'intérieur dudit conduit (16), une chemise coulissante (13) apte à masquer, respectivement découvrir, lesdits orifices de communication (15) avec la partie centrale de la chemise (3).
9. 9. Dispositif selon l'une des revendications 6 ou 7, caractérisé par le fait qu'il comporte un bouchon (51) prévu mobile à la 25 demande dans le conduit (16), et apte à venir s'appliquer contre ladite ouverture (110), à l'extrémité distale dudit outil (1), pour l'obturer.
10. 10. Dispositif selon les revendications 8 et 9 prises en combinaison, caractérisé par le fait qu'il comporte un organe mobile (52) généralement cylindrique qui, dans une position de repos, est en appui sur 30 ledit bouchon (51) et qui, dans une première position de travail est apte à venir déplacer ladite chemise coulissante (13) pour masquer lesdits orifices (15) de communication dudit conduit (16) avec la partie centrale de la chemise (3).
11. 11. Dispositif selon la revendication 10, caractérisé par le 35 fait que ledit organe mobile (52) est légèrement deformable et conforméde telle sorte qu'il est apte à traverser ladite chemise coulissante (13) après l'avoir déplacée.
12. 12. Dispositif selon la revendication 10, caractérisé par le fait que ledit conduit (16) comporte dans sa partie amont, située au-5 dessus de l'obturateur associé, une restriction de section (16").
13. 13. Dispositif selon la revendication 12, caractérisé par le fait que ledit organe mobile (52) est conformé de manière à pouvoir être introduit dans ladite restriction de section (16") et à la rendre étanche.
14. 14. Dispositif selon la revendication 13, caractérisé par le 10 fait que ledit organe mobile (52) comporte une lèvre d'étanchéité périphérique (520).