FR2995766A1 - Chaussure a etancheite amelioree - Google Patents

Abstract

Chaussure (1) comprenant un semelage externe (2) et une tige (3), la chaussure (1) s'étendant en longueur depuis une extrémité arrière (4) jusqu'à une extrémité avant (5 ), en largeur entre un côté latéral (6) et un côté médial (7), et en hauteur depuis le semelage externe (2) jusqu'à une extrémité supérieure (12), la chaussure (1) comprenant un premier élément chaussant (15) ainsi qu'un deuxième élément chaussant (16), le deuxième élément chaussant (16) étant prévu pour être inséré dans le premier élément chaussant (15) de manière amovible. Le deuxième élément chaussant (16) présente une structure étanche.

Description

Chaussure à étanchéité améliorée L'invention se rapporte à une chaussure comprenant un semelage externe et une tige. Le semelage et la tige de la chaussure sont souples, pour permettre un bon déroulement du pied et des flexions ou des inclinaisons du bas de jambe d'un utilisateur.

La chaussure peut être utilisée dans des domaines tels que la marche ou la course sur un terrain horizontal ou en montagne, l'alpinisme, la planche à roues, un sport de balle, le ski de fond ou de télémark, le surf sur neige, la raquette à neige, ou autre. Pour les utilisations envisagées, il s'agit d'accueillir le pied avec un confort suffisant, notamment en veillant à une bonne gestion de la température et de l'humidité dans la 10 chaussure. C'est important par exemple en course à pied ou en alpinisme, activités pour lesquelles les performances de l'utilisateur sont conditionnées entre autres par ces facteurs. Il est connu depuis longtemps de fabriquer la tige d'une chaussure avec une ou plusieurs couches de matériaux tels que du cuir, des tissus de fibres naturelles ou synthétiques, ou tout équivalent. La tige de cette chaussure est généralement bien adaptée à l'activité pratiquée: elle 15 apporte au pied un confort suffisant, en le maintenant au chaud sans excès. Cependant, dans certains cas, il arrive que le confort devienne insuffisant. Cela se produit par exemple lorsque la chaussure est utilisée sous la pluie, dans l'herbe mouillée, ou qu'elle est immergée lors d'un parcours tel qu'une course. Il suffit en effet de traverser un torrent ou de marcher dans une flaque. 20 Les conditions d'utilisation ci-dessus mentionnées provoquent des entrées d'eau à l'intérieur de la chaussure. En effet, les matériaux constitutifs de la tige présentent une certaine porosité qui, à la longue, laisse entrer l'eau. La tige s'imbibe progressivement jusqu'à saturation, seuil à partir duquel l'entrée d'eau est possible. Il s'ensuit que la chaussure devient inconfortable. Le pied est refroidi. La peau peut s'irriter ce qui, de fait, engendre des traumatismes. 25 Afin d'améliorer les chaussures, l'art antérieur a cherché à empêcher l'entrée d'eau. Pour ce faire la tige d'une chaussure a été rendue étanche. Par exemple il a été prévu d'ajouter une membrane dans l'épaisseur de la tige. La membrane, généralement réalisée en matière synthétique de faible épaisseur, empêche le passage de l'eau. Celle-ci ne peut donc traverser pour entrer dans la chaussure, même si des 30 couches externes de la tige sont saturées. Cela préserve le pied des intrusions. Cependant, dans certains cas, il arrive là encore que le confort devienne insuffisant. Cela se produit par exemple lorsque la chaussure est utilisée longtemps, ou de manière intense. Dans ce cas de l'eau rentre dans la chaussure au niveau du sommet de la tige. L'eau ne peut être évacuée hors de la chaussure, à cause de l'étanchéité de la chaussure. 35 Paradoxalement l'utilisateur se retrouve dans des conditions où chaque pied est humide et chaud. Cela lui permet de conserver une bonne mobilité, mais cette situation provoque elle aussi des irritations qui peuvent engendrer des traumatismes. Il apparaît donc que les chaussures selon l'art antérieur ne sont pas totalement satisfaisantes, dans le sens où elles n'apportent pas un confort suffisant dans toutes les situations, ou dans toute la durée d'une phase d'utilisation. Cela est particulièrement vrai pour les chaussures de course, lors d'épreuves qui durent quelques heures et au cours desquelles les conditions climatiques et les sollicitations liées à l'utilisation sont diverses. Le problème ci-avant évoqué est également vrai pour les chaussures de montagne, ou les chaussures d'alpinisme, lesquelles sont utilisées dans des situations qui comportent des expositions à l'eau, à la neige ou à la glace. Un problème corrélé à la rétention d'eau est celui du séchage. En effet, une fois l'eau entrée, la chaussure a besoin de beaucoup de temps pour sécher. Cela prolonge la durée de l'inconfort pendant l'utilisation en cours, ou la durée d'attente de séchage avant l'utilisation suivante. Un autre problème, qui parfois s'ajoute à l'intrusion d'eau comme expliqué avant, est celui de la défectuosité de la membrane. Il arrive que celle-ci soit détériorée, même localement, au moment de la fabrication de la chaussure, à cause de la difficulté de mise en oeuvre du procédé de fabrication. C'est particulièrement vrai lorsque la tige de la chaussure comprend une enveloppe associée à une semelle de montage par collage, pour former un élément chaussant. Dans cette structure classique, l'enveloppe est collée sur la semelle de montage par une couche de colle. Le collage se fait en tirant l'enveloppe pour la plaquer sur la semelle, sachant qu'une forme est insérée dans l'élément chaussant. On appelle cela le montage traditionnel sur forme, lequel permet d'exercer une pression suffisante pendant le chauffage de la colle, pour obtenir l'élément chaussant. La traction sur l'enveloppe peut provoquer des détériorations de la membrane, laquelle est relativement fragile par rapport aux autres constituants de l'enveloppe. En conséquence, l'eau aura plus de facilités pour s'introduire dans la tige, car les détériorations sont souvent des déchirures. Un problème encore observé sur les chaussures connues est celui de la durée de vie. Plus précisément, la présence prolongée d'eau au niveau de la tige tend à en abimer la structure, que ce soit au niveau du collage de l'enveloppe sur la semelle de montage, au niveau du collage de l'élément chaussant sur un semelage externe, ou encore au niveau des matériaux constitutifs de l'enveloppe ou du semelage. Cela revient à dire que la présence prolongée d'eau peut réduire la longévité d'une chaussure.

Par rapport à cela l'invention a pour but général d'améliorer une chaussure destinée aux pratiques évoquées en préambule. Notamment l'invention a pour but de préserver le confort de la chaussure. Plus précisément l'invention cherche à réduire, voire à supprimer, le volume d'eau qui peut se trouver dans la chaussure. Dans le même esprit l'invention cherche à rendre plus rapide le séchage d'une chaussure imbibée d'eau. L'invention a aussi pour but la préservation d'une membrane utilisée pour lutter contre l'intrusion d'eau. Il s'agit de faire en sorte que la membrane ne se détériore pas au moment de la fabrication de la chaussure. Un but encore de l'invention est d'augmenter la durée de vie de la chaussure, notamment en réduisant, voire en supprimant, les effets pénalisants liés à la présence d'eau dans la tige. Un autre but de l'invention est d'élargir le choix possible pour les matériaux pouvant être utilisés pour fabriquer la chaussure. Pour ce faire, l'invention propose une chaussure comprenant un semelage externe et une tige, la chaussure s'étendant en longueur depuis une extrémité arrière jusqu'à une extrémité avant, en largeur entre un côté latéral et un côté médial, et en hauteur depuis le semelage externe jusqu'à une extrémité supérieure, la chaussure comprenant un premier élément chaussant ainsi qu'un deuxième élément chaussant, le deuxième élément chaussant étant prévu pour être inséré dans le premier élément chaussant de manière amovible. La chaussure selon l'invention est caractérisée par le fait que le deuxième élément chaussant présente une structure étanche. Le deuxième élément chaussant est celui qui vient au plus près du pied. Ainsi la partie étanche de la chaussure, laquelle on le verra par la suite, peut comprendre une membrane totalement étanche ou bien à la fois étanche à l'eau et poreuse à la vapeur d'eau, a été le plus possible éloignée de l'extérieur de la chaussure pour être placée le plus possible à l'intérieur.

La fonction du deuxième élément chaussant est donc de disposer la structure étanche au plus près du pied, voire contre le pied. Il s'ensuit que la quantité d'eau susceptible d'entrer dans le deuxième élément chaussant est minimale, voire nulle. En effet, il ne subsiste que très peu, voire pas du tout, d'espace entre le pied et le deuxième élément chaussant. L'eau qui a pu entrer au contact de la chaussure prend place à l'extérieur du deuxième élément chaussant.

Cela revient à dire que l'eau imprègne seulement le premier élément chaussant. Etant donné que ce dernier n'est pas étanche comme le deuxième, il est à même de laisser l'eau s'échapper si celle-ci est présente en abondance. Parmi les avantages qui en découlent, on cite tout d'abord un meilleur confort. En effet, le pied n'est pas soumis ici à l'action de l'eau en provenance d'une source externe à la chaussure.

Par corollaire un autre avantage est celui du séchage plus rapide du premier élément chaussant. En effet l'eau s'échappe par là où elle est arrivée, car en fait aucun obstacle ne s'y oppose. Un autre avantage apporté par l'invention est celui de la préservation de la structure étanche. En effet, si le premier élément chaussant est parfois fabriqué selon la technique du montage traditionnel sur forme, le deuxième élément chaussant quant à lui est fabriqué selon des techniques qui nécessitent peu de sollicitations mécaniques de la structure. Par exemple, le deuxième élément chaussant est mis en forme par couture d'une ébauche d'un matériau composite découpé à plat. Une membrane partie de ce matériau est préservée lors de la fabrication, car aucun effort n'est susceptible de la déchirer. Par conséquent le deuxième élément chaussant conserve son étanchéité. Un avantage supplémentaire est la longévité accrue de la chaussure. En effet, l'eau qui a pu imprégner le premier élément chaussant peut s'en aller rapidement car cet élément n'est pas étanche. Cela préserve les zones de collage et les matériaux constitutifs du premier élément.

Un autre avantage encore de l'invention est d'augmenter les choix de matériaux pour réaliser la chaussure. Notamment, il est possible de choisir des membranes très efficaces au niveau de l'étanchéité, ou de l'étanchéité à l'eau en conjugaison avec la porosité à la vapeur d'eau, membranes qui n'auraient pas donné satisfaction si elles avaient été disposées dans une structure de tige montée sur forme. On peut dire d'une manière générale que l'invention a amélioré une chaussure destinée aux pratiques évoquées en préambule. D'autres caractéristiques et avantages de l'invention seront mieux compris à l'aide de la description qui va suivre, en regard du dessin annexé illustrant, selon des formes de réalisation non limitatives, comment l'invention peut être réalisée, et dans lequel : - la figure 1 est une vue en perspective avant d'une chaussure, selon une première forme de réalisation de l'invention, dans un cas où le deuxième élément chaussant est inséré dans le premier élément chaussant, - la figure 2 est similaire à la figure 1, dans un cas où le deuxième élément chaussant est 15 retiré du premier élément chaussant, le deuxième élément présentant un volume minimal, - la figure 3 est similaire à la figure 2, dans un cas où le deuxième élément présente un volume maximal, - la figure 4 est une coupe selon IV-IV de la figure 2, - la figure 5 est une coupe selon V-V de la figure 1, 20 - la figure 6 est similaire à la figure 1, selon une deuxième forme de réalisation de l'invention. La première forme de réalisation qui va être décrite après concerne par exemple une chaussure de course à pied, pour évoluer sur un sol régulier ou sur un terrain montagneux. Cependant l'invention s'applique à d'autres domaines tels que ceux évoqués avant. 25 La première forme de réalisation est décrite à l'aide des figures 1 à 5. Comme le montre la figure 1, une chaussure de course est prévue pour accueillir le pied de l'utilisateur. De manière connue la chaussure 1 comprend un semelage externe 2 et une tige 3 solidarisée au semelage. La chaussure s'étend en longueur, selon une direction longitudinale L, entre une extrémité arrière ou talon 4 et une extrémité avant ou pointe 5, et en largeur, selon 30 une direction transversale W, entre un côté latéral 6 et un côté médial 7. Telle que représentée la tige 3 comprend une portion basse 10, prévue pour couvrir le pied, à l'exclusion de toute portion haute. Cependant, l'invention s'applique aussi à une chaussure comprenant une portion haute, prévue pour couvrir la cheville et éventuellement une partie du bas de jambe de l'utilisateur. 35 Selon la première forme de réalisation décrite, la tige 3, et donc aussi la portion basse 10, présente un dessus ou extrémité supérieure 12. Ainsi la chaussure s'étend en hauteur depuis le semelage externe 2 jusqu'à l'extrémité supérieure 12.

On observe que l'extrémité supérieure 12 délimite une ouverture arrière 13, située près de l'extrémité arrière 4, prévue pour accueillir le dessous de la cheville ou une partie de la cheville. La chaussure 1 est structurée pour permettre des inclinaisons du bas de jambe pendant la 5 conduite d'une planche, un bon déroulement du pied pendant la marche, des transmissions d'informations sensorielles, et des transmissions d'impulsions pour des appuis ou des réceptions. C'est pourquoi le semelage externe 2 et la tige 3 sont relativement souples. La chaussure 1 comprend encore un premier dispositif de serrage 14, prévu pour serrer la tige 3 de manière réversible. Ce dispositif 14 n'est pas décrit ici car il est bien connu de 10 l'homme du métier. On observe néanmoins que, toujours dans l'esprit de l'invention, on peut prévoir de ne pas équiper la chaussure 1 de dispositif de serrage. Comme on le comprend à l'aide de l'ensemble des figures 1 à 5, la chaussure 1 comprend un premier élément chaussant 15 ainsi qu'un deuxième élément chaussant 16. On verra mieux après que le premier élément chaussant 15 est un élément extérieur, directement exposé à 15 d'éventuels contacts avec des obstacles et pouvant parfois recevoir des projections d'eau, de neige ou de glace. Le premier dispositif de serrage 14 est d'ailleurs disposé sur cet élément 15. Par corollaire le deuxième élément chaussant 16 est un élément intérieur, prévu pour être inséré dans le premier élément 15 de manière amovible. Cela signifie que l'utilisateur peut, à volonté, placer manuellement le deuxième élément 16 dans le premier ou, au contraire, le 20 retirer. Le premier élément chaussant 15 et le deuxième élément 16 constituent la chaussure 1 lorsque le deuxième est inséré dans le premier. C'est pourquoi ce dernier délimite le talon 4, la pointe 5, ainsi que les côtés latéral 6 et médial 7 de la tige 3 et que, lui aussi, le deuxième élément chaussant 16 délimite le talon 4, la pointe 5, ainsi que les côtés latéral 6 et médial 7 de 25 la tige 3. Selon l'invention, le deuxième élément chaussant 16 présente une structure étanche. On verra mieux par la suite que si elle est toujours imperméable à l'eau, la structure du deuxième élément chaussant 16 peut être, sans que cela ne soit obligatoire, perméable à la vapeur d'eau. Au final le deuxième élément chaussant 16 place au plus près du pied de l'utilisateur la partie 30 de la chaussure 1 qui confère à cette dernière la caractéristique de l'étanchéité. C'est le deuxième élément chaussant 16 qui empêche l'eau extérieure d'entrer en contact avec le pied. Etant donné que le deuxième élément chaussant 16 est au plus proche du pied, l'eau projetée ou appliquée sur la chaussure 1 tend à imprégner le premier élément chaussant 15, seulement, sans créer de gêne pour l'utilisateur. L'eau qui aurait pu s'infiltrer à l'intérieur de la tige 3, par 35 exemple au niveau de l'ouverture supérieure 13, est guidée contre le premier élément chaussant 15 par le deuxième élément chaussant 16. Au final le pied est préservé des projections d'eau, et le confort de l'utilisateur est meilleur. Des traumatismes sont évités. Toujours selon la première forme de réalisation de l'invention, comme on peut le voir sur la figure 5, le premier élément chaussant 15 comprend une enveloppe souple 21 ainsi que le semelage externe 2. De manière non limitative, le semelage externe 2 comprend une couche d'usure 22, prévue pour entrer en contact avec le sol, ainsi qu'une couche d'amortissement 23, prévue pour amortir les chocs liés à l'utilisation de la chaussure. Le nombre de ces couches 22, 23 n'est pas limitatif. Il peut y en avoir une seule, ou plus de deux. Il peut aussi être prévu que chaque couche soit une pièce monobloc ou, au contraire, un ensemble de pièces séparées exerçant la même fonction. On observe également que le premier élément chaussant 15 comprend une semelle de montage 24. A titre d'exemple la première forme de réalisation fait appel à une semelle de montage de type Strobel, ce qui signifie que le moyen de solidarisation de l'enveloppe souple 21 à la semelle de montage 24 comprend une couture 25. Mais il pourrait alternativement être prévu une solidarisation par collage, ou par tout autre moyen. Dans le même ordre d'idées, le deuxième élément chaussant 16 comprend une enveloppe souple 31 et une semelle de montage 32. Là encore la première forme de réalisation de l'invention fait appel à une semelle de montage 32 de type Strobel. Le moyen de solidarisation 15 de l'enveloppe souple 31 à la semelle de montage 32 comprend une couture 33. Par l'emploi d'une couture 25 entre l'enveloppe 21 et la semelle de montage 24, le premier élément chaussant 15 présente une grande souplesse. Cela signifie que la souplesse de cet élément 15 est plus grande qu'elle ne l'aurait été par la technique traditionnelle du montage par collage sur forme. Bien entendu le deuxième élément chaussant 16 est lui aussi très souple, car 20 lui aussi obtenu par une technique autre qu'un montage par collage sur forme. En conséquence la chaussure 1 présente une grande souplesse, notamment au niveau de la jonction entre la tige 3 et le semelage externe 2. Il s'ensuit que le déroulement du pied, pendant la marche ou la course, est facilité. L'avantage ci-avant évoqué est obtenu, pour ce qui concerne le premier élément chaussant 25 15, avec une enveloppe 21 de structure générale connue. Cette enveloppe 21 comprend, selon les applications, une ou plusieurs couches. Par exemple, l'enveloppe 21 comprend une couche extérieure 35, qui confère à la tige 3 une certaine résistance à l'abrasion et des aptitudes mécaniques qui lui font supporter les tensions du dispositif de serrage 14. L'enveloppe 21 comprend aussi une couche intérieure 36 ou doublure interne, laquelle protège le deuxième 30 élément chaussant 16 des frottements exercés par le premier 15. Dans le même esprit l'enveloppe souple 31 du deuxième élément chaussant 16 comprend une ou plusieurs couches. De manière non limitative, l'enveloppe 31 du deuxième élément chaussant 16 est constituée d'une superposition de trois couches 37, 38, 39. Mais ce nombre pourrait être différent. L'emploi de trois couches 37, 38, 39 permet de constituer un complexe 35 où la couche centrale 38 est protégée, par son insertion entre les deux autres 37, 39, des actions du premier élément chaussant 15 et du pied de l'utilisateur. Selon la première forme de réalisation de l'invention, la couche centrale 38 est celle qui confère à l'enveloppe souple 31 du deuxième élément chaussant 16 son étanchéité. Par corollaire, la couche externe 37 de cet élément 16 est une couche de protection qui résiste à l'usure par frottement contre le premier élément chaussant. La couche interne 39 de l'élément chaussant 16, quant à elle, est une doublure qui résiste au frottement du pied. Elle apporte aussi un certain confort à l'utilisateur. En rapport avec l'esprit de l'invention, selon la première forme de réalisation, l'enveloppe 5 31 du deuxième élément chaussant 16 comprend une membrane 38 imperméable à l'eau et perméable à la vapeur d'eau, cette membrane étant la couche centrale. Comme on l'a vu la membrane est protégée des agressions externes par sa localisation entre les deux autres couches 37, 39. A titre d'exemple, la couche 38 est constituée par une membrane respiroétanche tel que film PU, membrane connue sous la dénomination commerciale Gore®, 10 Sympatex®, Event®, sachant que d'autres matériaux peuvent convenir. Toujours à propos des matériaux, la couche externe 37 est constituée par exemple en un matériau extensible à base de polyester, polyamide, et présentant une résistance à l'abrasion minimum de 30 cycles selon la norme DIN/ISO 05470-2. La couche interne 39, quant à elle, est constituée par exemple de maille ou de filet (mesh) polyester ou polyamide. La couche 15 interne 39 peut être supprimée dans certaines zones moins sollicitées (par exemple zone de confort talon) et peut aussi être associée à une mousse de confort comportant (ou non) des perforations de 1 à 8mm, laminée en même temps. L'exemple des trois couches constitue un complexe légèrement extensible, pouvant avoir un taux d'élongation compris entre 15% et 150%, ce qui est intéressant pour obtenir une bonne 20 adaptation de l'enveloppe 31 au volume du pied. Comme on peut l'observer notamment sur les figures 4 et 5, l'enveloppe souple 31 du deuxième élément chaussant 16 comprend une subdivision latérale 41 et une subdivision médiale 42, lesquelles sont solidarisées l'une à l'autre par un moyen de solidarisation qui comprend ici une couture 43 et une bande d'étanchéité 44. Cet agencement rend la fabrication 25 du deuxième élément chaussant plus simple. En effet, les couches 37, 38, 39 constitutives de l'enveloppe souple 31 peuvent être découpées à plat. La bande d'étanchéité 44 est par exemple un ruban vendu sous la dénomination commerciale Capri de Framis et est constitué d'une couche de colle polyuréthane ou autre matériau adhésif thermofusible, et d'une couche de textile en matériau résistant à l'abrasion et extensible. 30 Selon la forme de réalisation la couche textile comporte du polyamide et de l'élasthanne et la composition du ruban 18 est 62,3% polyuréthane, 27,3% polyamide, 10,4% élasthanne. Bien entendu d'autres matériaux peuvent être choisis pour le ruban, notamment en fonction du ou des matériaux de l'enveloppe. Le ruban a par exemple une largeur de 12mm, et pouvant être comprises entre 5mm et 35 20mm. Un tel ruban 18 est étanche et également très extensible. Son taux d'élongation est dans l'exemple représenté de l'ordre de 200% et peut être avantageusement compris entre 15% et 300%. L'extensibilité du ruban 18 lui permet de se déformer et de s'adapter facilement au contour de l'enveloppe.

On observe en complément que le deuxième élément chaussant 16 comprend une semelle d'usure 45. Celle-ci est par exemple constituée d'une couche de matière synthétique telle que du caoutchouc, du polyuréthane, ou tout équivalent. Elle permet à l'utilisateur de marcher en ayant aux pieds seulement les deuxièmes éléments chaussants 16, lesquels servent par exemple de pantoufles à la maison ou dans un refuge en montagne. Une semelle d'usure 45 sert aussi à rendre étanche le deuxième élément chaussant 16 au niveau de la semelle de montage 32. C'est donc grâce à cela que l'intégralité de l'élément chaussant 16 est étanche En référence à l'ensemble des figures 1 à 5, on observe que l'empeigne 46 du deuxième élément chaussant 16 est continue depuis son côté latéral 6 jusqu'à son côté médial 7.

L'empeigne 46 est la subdivision de l'enveloppe souple 31 située entre l'ouverture 13 de la tige 3 et l'extrémité avant 5. Ainsi l'empeigne 46 est destinée à couvrir le dessus du pied de l'utilisateur. La continuité de cette empeigne garantit une protection contre les intrusions d'eau par le dessus de la chaussure. La présence de la couture 43 et de la bande d'étanchéité 44 préserve la continuité de l'empeigne dans le sens où l'étanchéité est maintenue partout sur l'enveloppe 31 entre le côté latéral 6 et le côté médial 7. Comme on le comprend notamment à l'aide des figures 2 et 3, le volume extérieur du deuxième élément chaussant 16 déployé est supérieur au volume intérieur du premier élément chaussant 15. Plus précisément, comme on le voit sur la figure 2, l'empeigne 46 doit être pliée en avant de l'ouverture supérieure 13 pour que le deuxième élément chaussant 16 puisse être facilement inséré dans le premier élément chaussant 15. Le pliage de l'enveloppe 31 réduit le volume externe du deuxième élément 16 au niveau de l'empeigne. On peut dire aussi qu'au niveau d'une même section transversale de la chaussure 1 en avant de l'ouverture 13, cette section étant située depuis l'ouverture à une distance comprise entre 0 et 70% de la distance qui sépare l'ouverture 13 de l'extrémité avant 5, la longueur de l'enveloppe souple du deuxième élément 16 est supérieure à la longueur de l'enveloppe souple du premier élément 15. Cette caractéristique permet de chausser ou de déchausser facilement le deuxième élément chaussant 16. Le chaussage et le déchaussage, ainsi que la marche, se font d'autant plus facilement que le deuxième élément chaussant 16 est souple. Toujours selon la première forme de réalisation de l'invention, le premier élément chaussant 15 présente une certaine perméabilité à l'eau. En d'autres termes, s'il présente une certaine résistance au passage de l'eau, il n'est pas imperméable. Cela permet au premier élément chaussant 15 de sécher plus vite, en particulier après utilisation de la chaussure et notamment si le deuxième élément chaussant 16 a été séparé du premier. Cela augmente la longévité de la chaussure 1.

On observe en complément, toujours à propos de la première forme de réalisation de l'invention, que le deuxième élément chaussant 16 comprend seulement une portion basse 10. Etant donné que le premier élément 15 comprend lui aussi seulement une portion basse, au final la chaussure 1 présente une tige 3 basse. Cette chaussure légère est bien adaptée à la course.

La deuxième forme de réalisation de l'invention est présentée ci-après sommairement à l'aide de la figure 6. Seules les différences par rapport à la première forme de réalisation sont mises en évidence. Selon la deuxième forme, une chaussure 1 comprend un semelage externe 2 et une tige 3.

5 Là encore la chaussure comprend un premier élément chaussant 15 et un deuxième élément chaussant 16. Ce qui est spécifique à cette chaussure, c'est que le deuxième élément chaussant 16 comprend une portion basse 10 et une portion haute 11. En fait la portion haute 11 du deuxième élément 16 est la seule partie de la chaussure 1 qui est destinée à couvrir une étendue du bas de jambe de l'utilisateur. Au final la hauteur maximale du deuxième élément 10 chaussant 16 est comprise entre 120 et 200% de la hauteur maximale du premier élément chaussant 15, sachant que cette hauteur est mesurée depuis le semelage externe 2 dans une direction perpendiculaire à ce dernier. La chaussure 1 selon la deuxième forme de réalisation est plus adaptée à des conditions extrêmes d'utilisation. Dans tous les cas l'invention est réalisée à partir de matériaux et selon des techniques de 15 mise en oeuvre connus de l'homme du métier. Bien entendu l'invention n'est pas limitée aux formes de réalisation ci-avant décrites, et comprend tous les équivalents techniques pouvant entrer dans la portée des revendications qui vont suivre. En particulier il peut être prévu d'ajouter encore un ou plusieurs éléments chaussants. Ainsi 20 la chaussure peut comprendre un troisième élément chaussant. Il peut aussi être prévu d'utiliser un premier élément chaussant qui comprend à la fois une portion basse et une portion haute. Encore, il peut être prévu que la membrane 38 de l'enveloppe 31 du deuxième élément chaussant soit imperméable à l'eau et également imperméable à la vapeur d'eau. L'enveloppe 25 31 est de ce fait totalement étanche.

Claims (10)

1. REVENDICATIONS1- Chaussure (1) comprenant un semelage externe (2) et une tige (3), la chaussure (1) s'étendant en longueur depuis une extrémité arrière (4) jusqu'à une extrémité avant (5), en largeur entre un côté latéral (6) et un côté médial (7), et en hauteur depuis le semelage externe (2) jusqu'à une extrémité supérieure (12), la chaussure (1) comprenant un premier élément chaussant (15) ainsi qu'un deuxième élément chaussant (16), le deuxième élément chaussant (16) étant prévu pour être inséré dans le premier élément chaussant (15) de manière amovible, caractérisée par le fait que le deuxième élément chaussant (16) présente une structure étanche.
2. 2- Chaussure (1) selon la revendication 1, caractérisée par le fait que le deuxième élément 10 chaussant (16) comprend une enveloppe (31) et une semelle de montage (32).
3. 3- Chaussure (1) selon la revendication 2, caractérisée par le fait que l'enveloppe (31) du deuxième élément chaussant (16) comprend une membrane (38) imperméable à l'eau et perméable à la vapeur d'eau.
4. 4- Chaussure (1) selon la revendication 2 ou 3, caractérisée par le fait que l'enveloppe 15 (31) du deuxième élément chaussant (16) est constituée d'une superposition de trois couches (37, 38, 39).
5. 5- Chaussure (1) selon l'une des revendications 2 à 4, caractérisée par le fait que le deuxième élément chaussant (16) comprend une semelle d'usure (45).
6. 6- Chaussure (1) selon l'une des revendications 2 à 5, caractérisée par le fait que 20 l'empeigne (46) du deuxième élément chaussant (16) est continue depuis son côté latéral (6) jusqu'à son côté médial (7).
7. 7- Chaussure (1) selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisée par le fait que le volume extérieur du deuxième élément chaussant (16) déployé est supérieur au volume intérieur du premier élément chaussant (15). 25
8. 8- Chaussure (1) selon l'une des revendications 1 à 7, caractérisée par le fait que le deuxième élément chaussant (16) est souple.
9. 9- Chaussure (1) selon l'une des revendications 1 à 8, caractérisée par le fait que le premier élément chaussant (15) comprend une enveloppe souple (21) ainsi que le semelage externe (2). 30
10. 10- Chaussure (1) selon la revendication 9, caractérisée par le fait que le premier élément chaussant (15) comprend une semelle de montage (24).