INSTALLATION ET PROCEDE DE TORREFACTION DE GRAINES ALIMENTAIRES La présente invention concerne une installation et un procédé de torréfaction de graines alimentaires, notamment de graines de café. La torréfaction de graines alimentaires permet de fournir un arôme qui rappelle l'odeur des aliments légèrement grillés. La torréfaction est utilisée aussi bien dans la fabrication de la bière que du café, du cacao ou bien pour griller des amendes, des noisettes etc... Le principe de la torréfaction est d'exposer les graines alimentaires à une source de chaleur. Sous l'effet de la chaleur, les sucres et l'eau contenus dans les graines réagissent pour former du caramel, puis lorsqu'il n'y a plus d'eau, les sucres et les acides développent des arômes. Dans un procédé de torréfaction traditionnel et artisanal, la torréfaction dure au moins une quinzaine de minutes à des températures comprises entre 140 et 220°C ; les graines sont ensuite séchées à l'air. En revanche, les procédés de torréfaction industriels utilisent des températures de torréfaction beaucoup plus élevées, notamment supérieures à 500°C. Ces hautes températures permettent de réduire le temps de torréfaction à environ 2 à 8 min ; des quantités plus importantes de graines peuvent donc être torréfiées. Les graines torréfiées sont ensuite refroidies avec de l'eau ou de la vapeur d'eau. La torréfaction industrielle présente de nombreux inconvénients. En effet, cette torréfaction consomme énormément d'énergie pour atteindre de hautes températures et pour maintenir les appareils de torréfaction à ces températures de fonctionnement. Dans un traitement industriel, la source de chaleur est constituée de fumées issues de la combustion de combustibles d'origine fossile. Ces combustibles sont généralement du gaz naturel, du propane, du butane, un mélange propane/butane, du gasoil, fioul, etc. La torréfaction industrielle participe donc à la raréfaction des énergies fossiles.
Un second inconvénient de la torréfaction industrielle est qu'elle génère des quantités importantes de fumées et de sous-produits dont principalement du monoxyde et du dioxyde de carbone (gaz à effet de serre) et des composés organiques aromatiques, tel que par exemple des composés benzéniques. Les gaz issus de cette torréfaction sont en général évacués directement dans l'atmosphère. Ils participent donc à la pollution atmosphérique et au réchauffement climatique. Un autre inconvénient de la torréfaction industrielle est que les graines torréfiées peuvent contenir des composés chimiques plus ou moins dangereux pour la santé humaine. En effet, ces graines sont mises en contact direct avec les fumées issues de la combustion des combustibles précités. Or, il est bien connu que la combustion de ces combustibles, tel que le butane ou le fioul, dégage des gaz comprenant des composés chimiques nocifs tel que les oxydes d'azote, les particules fines, benzène et autres composés aromatiques. Ces composés chimiques se mélangent aux graines pendant la torréfaction et les contaminent. Compte tenu des évolutions climatiques observées ces dernières années, la maîtrise des émissions des gaz à effet de serre et la réduction de l'utilisation des énergies fossiles deviennent une exigence de plus en plus forte pour tous les secteurs économique, y compris pour les torréfacteurs industriels. Ainsi, il existe un besoin de fournir une installation de torréfaction ainsi qu'un procédé de torréfaction qui soient respectueux de l'environnement, notamment en utilisant des sources d'énergies issues de matières d'origine renouvelable. Il existe également un besoin de fournir des graines alimentaires torréfiées, notamment des graines de café torréfiées, peu contaminées en produits éventuellement toxiques pour l'organisme humain.
Le but de la présente invention est de fournir une installation et un procédé de torréfaction palliant au moins partiellement les inconvénients précités. Plus particulièrement, l'invention vise à fournir une installation de torréfaction et un procédé de torréfaction de graines alimentaires qui permettent avantageusement : de limiter les rejets de gaz à effet de serre dans l'atmosphère, d'obtenir des graines torréfiées comprenant peu ou pas de composés nocifs pour la santé, - de limiter l'utilisation de ressources issues de matière fossile. A cette fin, la présente invention propose une installation de torréfaction de graines alimentaires, notamment de graines de café, comprenant - au moins un dispositif de combustion d'un combustible issu de la biomasse 1 pour produire des gaz de combustion, - au moins un moyen de séparation gaz-solides 3a pour purifier lesdits gaz de combustion, - au moins un système de turbine à gaz 5 pour produire de l'électricité à partir desdits gaz de combustion, - au moins un échangeur thermique gaz-gaz 7 pour chauffer une charge gazeuse à partir desdits gaz de combustion, - au moins un dispositif de torréfaction 9 pour obtenir des graines alimentaires torréfiées à partir de ladite charge gazeuse et pour produire des gaz de torréfaction, - au moins une unité de refroidissement 11 pour refroidir les graines alimentaires torréfiées, - au moins une unité de filtration membranaire 13 permettant de traiter lesdits gaz de torréfaction et les gaz issus de l'unité de refroidissement afin de produire des gaz purifiés, et - au moins un dispositif de désacidification 15 pour traiter lesdits gaz purifiés et produire un effluent gazeux pauvre en gaz acides, ledit effluent gazeux étant recyclé pour former au moins une partie de ladite charge gazeuse utilisée dans le dispositif de torréfaction 9. Suivant des modes de réalisation préférés, l'installation comprend une ou plusieurs des caractéristiques suivantes : - ledit combustible issu de la biomasse est choisi parmi les produits à base de cellulose ou de ligno-cellulose notamment le bois et/ou les sous-produits issus de l'agriculture notamment la paille, les grignons d'olives et les grignons de dattes, - l'installation comprend en outre en amont du dispositif de combustion 1, un moyen de chauffage dudit combustible issu de la biomasse. Un autre objet de la présente invention vise un procédé de torréfaction de graines alimentaires, notamment de graines de café, comprenant au moins : a) une étape de combustion d'un combustible issu de la biomasse pour générer des gaz de combustion, b) une étape de chauffage d'une charge gazeuse à partir desdits gaz de combustion pour obtenir une charge gazeuse chaude, c) une étape de torréfaction de graines alimentaires à partir de ladite charge gazeuse chaude pour obtenir des graines alimentaires torréfiées et des gaz de torréfaction, d) une étape de refroidissement des graines alimentaires torréfiées à l'aide d'un fluide de refroidissement, e) une étape de purification desdits gaz de torréfaction et desdits gaz obtenus lors de l'étape (d) pour obtenir des gaz purifiés, f) une étape de désacidification desdits gaz purifiés pour obtenir un effluent gazeux appauvri en gaz acides, g) une étape de recyclage dudit effluent gazeux appauvri en gaz acides pour former au moins une partie de ladite charge gazeuse de l'étape (b). Suivant des modes de réalisation préférés, le procédé comprend une ou plusieurs des caractéristiques suivantes : - ledit combustible issu de la biomasse est choisi parmi les produits à base de cellulose ou de ligno-cellulose notamment le bois et/ou les sous-produits issus de l'agriculture notamment la paille, les grignons d'olives et les grignons de dattes, - la charge de l'étape (b) est chauffée à une température comprise entre 400 et 600°C, - le fluide de refroidissement est choisi parmi l'air ambiant, l'eau, la vapeur d'eau, - le fluide de refroidissement est constitué par une partie dudit effluent gazeux appauvri en gaz acides obtenu à l'étape (f), - l'étape de purification s'effectue par une filtration membranaire, - le procédé comprend en outre une étape de génération d'électricité à partir d'une partie desdits gaz de combustion de l'étape (a). D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront à la lecture de la description qui suit d'un mode de réalisation préféré de l'invention, donnée à titre d'exemple et en référence au dessin annexé. La figure 1 représente un schéma illustrant un exemple d'installation de torréfaction de graines alimentaires selon l'invention. Sur cette figure, l'installation de torréfaction de graines alimentaires comprend au moins un dispositif de combustion d'un combustible issu de la biomasse 1, des moyens de séparations gaz-solides 3a, 3b, 3c, 3d, au moins un système de turbine à gaz 5, au moins un échangeur thermique gaz-gaz 7 au moins un dispositif de torréfaction 9, au moins une unité de refroidissement 11, au moins une unité de filtration membranaire 13 et au moins un dispositif de désacidification 15. Le dispositif de combustion 1 est alimenté par un combustible issu de la biomasse via un moyen d'acheminement 36. Ce dispositif comprend une enceinte dans laquelle s'effectue le remplissage en combustible, l'admission d'air et la combustion du combustible et des moyens de récupération des gaz de combustion chauds. Ces gaz chauds alimentent via le conduit 2 un moyen de séparation gaz-solide 3a, notamment un cyclone, qui permet la séparation de fines et de poussières contenues dans ces gaz. Une partie des gaz de combustion chauds épurés est envoyée via le conduit 4 vers l'échangeur thermique gaz-gaz 7 tandis que l'autre partie de ces gaz est envoyée vers un système de turbine à gaz 5 via le conduit 6. Le système de turbine à gaz 5 employé dans le cadre de la présente invention comprend au moins un compresseur pour comprimer l'air, au moins un échange de chaleur pour chauffer l'air comprimé à partir de gaz chauds, au moins une turbine relié par un arbre à un générateur de courant électrique. Les gaz chauds issus de la combustion alimentés par le conduit 6 et les gaz alimentés par le conduit 42 traversent l'échangeur de chaleur du système 5 et transfert leur chaleur aux gaz comprimés du compresseur. Les gaz comprimés chauds arrivent à l'entrée de la turbine de détente avec une température et une pression suffisante pour la faire tourner. Sous l'impulsion de cette rotation, la turbine entraîne un arbre auquel elle est reliée et qui est également relié au compresseur. Un générateur de courant est couplé soit à la turbine, soit au compresseur et permet de produire un courant électrique alimentant la ligne électrique 8. Ce courant électrique est utilisé pour faire fonctionner des appareils utilisés dans l'installation de torréfaction notamment la chaîne de mouture, la chaîne d'emballage, etc. L'échangeur thermique gaz-gaz est alimenté par le conduit 38 en une charge gazeuse. Cet échangeur permet de chauffer ladite charge gazeuse à partir des gaz de combustion chauds amenés par le conduit 4. L'échangeur thermique gaz- gaz 7 est constitué d'ailettes ou de plaques. Ces échangeurs sont bien connus de l'homme du métier et permettent de chauffer ladite charge gazeuse à des températures comprises entre 400°C et 600°C. Dans un mode de réalisation de l'invention, la charge gazeuse alimentée par le conduit 38 est composée d'un appoint d'air ambiant amené par le conduit 10 et d'au moins une partie de l'effluent gazeux appauvri en gaz acides amené par le conduit 32. Dans une autre mode de réalisation de l'invention (non représentée sur la figure 1), la charge gazeuse alimentée par le conduit 38 est composée de la totalité de l'effluent gazeux appauvri en gaz acide amené par le conduit 32. Dans une variante de l'invention non limitative et non illustrée, l'invention peut comprendre en outre un échangeur thermique gaz-fluide disposé entre l'échangeur thermique gaz-gaz 7 et le dispositif de torréfaction 9. L'échangeur thermique gaz-liquide permet d'apporter de la chaleur à un gaz via un fluide caloporteur. Dans le cadre de la présente invention, le fluide caloporteur est chauffé à partir du rayonnement solaire. L'échangeur thermique gaz-liquide permet de chauffer les gaz alimentés par le conduit 38 à de plus hautes températures. Des moyens permettant de récupérer le rayonnement solaire, notamment des panneaux solaires, font en outre partie de cette variante de l'invention. Ces moyens permettent piéger la chaleur issue du rayonnement solaire et de la transférer ensuite à un fluide caloporteur. Ces moyens peuvent en outre convertir le rayonnement solaire en électricité.
L'électricité ainsi obtenue peut compléter le courant électrique alimentant la ligne électrique 8. La charge gazeuse chauffée est ensuite directement envoyée via le conduit 12 vers le dispositif de torréfaction 9. Les gaz de combustion refroidis par l'échangeur thermique 7 sont envoyés via le conduit 24 vers un moyen de séparation gaz-solides 3b, notamment un cyclone, puis via le conduit 36 vers l'unité de filtration membranaire 13. Le dispositif de torréfaction 9 comprend une enceinte fixe et isolée thermiquement, un tambour rotatif autour d'un axe horizontal, ledit tambour étant situé dans ladite enceinte, des moyens d'acheminement des graines alimentaires vertes dans le tambour et des moyens d'extraction des graines alimentaires torréfiées, un conduit d'acheminement de ladite charge gazeuse chaude et un conduit d'échappement de cette charge. Le tambour et l'enceinte forme un espace dans lequel la charge gazeuse chaude peut circuler. Cette charge chauffe par convection les parois du tambour rotatif. Le tambour est destiné à recevoir les graines alimentaires à torréfier. Il comporte sur sa paroi des trous qui permettent à ladite charge gazeuse chaude provenant du conduit 12 de passer également à travers le tambour et de manière transversale par rapport à son axe de rotation. Ladite charge gazeuse chauffée par les gaz de la combustion permet ainsi de chauffer par conduction et convection les graines à torréfier. Le dispositif de torréfaction comprend en outre une plaque disposée dans le conduit d'acheminement de ladite charge gazeuse, ladite plaque étant situé au-dessus du tambour et ayant la même la même longueur que le tambour. La plaque est également chauffée par cette charge gazeuse chaude provenant du conduit 12. Cette plaque permet de chauffer par irradiation les graines à torréfier. Dans l'art antérieur, les graines à torréfier sont directement chauffées avec des gaz issus de la combustion de fioul, de butane, de propane ou leur mélange. Les dispositifs de torréfaction de l'art antérieur comprennent dans la même enceinte, le four de torréfaction et la chambre de combustion du combustible issus de matières fossiles. Il en résulte que les graines à torréfier sont en contact direct avec les fumées combustion de ces matières fossiles. Or, ces fumées contiennent de nombreux composés toxiques pour la santé tels que des molécules aromatiques de type benzénique. Ces composés peuvent réagir avec les graines à torréfier et les contaminer. Le dispositif utilisé dans le cadre de la présente invention permet de diminuer la teneur de ces contaminants dans les graines torréfiées. En effet, contrairement aux dispositifs de l'art antérieur, les graines ne sont pas en contact direct avec les gaz de combustion du combustible issu de la biomasse. Selon un mode de réalisation de l'invention, les graines sont chauffées avec ladite charge gazeuse chaude qui est un mélange d'air ambiant (donc contenant essentiellement de l'azote et en environ 20% d'oxygène) et d'au moins une partie d'un effluent gazeux appauvri en gaz acides. Il s'en suit que les graines torréfiées selon l'invention comprennent moins de contaminants que les graines torréfiées avec les dispositifs de l'art antérieur. Le dispositif de torréfaction 9 est alimenté une charge en graines alimentaires verts par des moyens d'acheminement 14. Une fois torréfiées, les graines sont acheminées par des moyens d'acheminement 26 vers l'unité de refroidissement 11. Les gaz de torréfaction sont récupérés et alimentent via le conduit 20, un moyen de séparation solide/gaz 3d, notamment un cyclone. Ce moyen séparation 3d permet d'éliminer les poussières contenues dans les gaz de torréfaction avant que ces gaz ne soient envoyés par les conduits 36 et 44 vers l'échangeur thermique gaz-gaz 17. Les graines alimentaires vertes peuvent être choisis parmi les graines du caféier, les graines du caféier issues de l'agriculture biologique, les fèves de cacao, les fèves de cacao issues de l'agriculture biologique, les amendes, les noisettes, les céréales, les céréales issues de l'agriculture biologique. De préférence, les graines alimentaires utilisées dans le cadre de la présente invention sont des graines du caféier et plus particulièrement des graines du caféier issues de l'agriculture biologique. Ces graines comprennent peu ou pas de pesticides, fongicides et engrais. Dans la présente invention, l'expression «graines de café » ou « graines du caféier » ont le même sens. L'unité de refroidissement 11 comprend des moyens de brassage des graines torréfiées, des moyens d'alimentation en fluide de refroidissement et des moyens d'extraction de gaz de torréfaction. L'unité de refroidissement est alimentée par un fluide de refroidissement via le conduit 16. Ce fluide peut être de la vapeur d'eau, de l'eau ou un gaz tel que l'air ambiant. Le brassage des graines torréfiées en présence dudit fluide permet de stopper rapidement les réactions chimiques se déroulant pendant la torréfaction. Les propriétés organoleptiques des graines sont ainsi conservées et la production de composés indésirables tels que par exemple le benzopyrène, est limitée. Les graines torréfiées refroidies sont ensuite envoyées par un moyen d'acheminement 18 vers d'autres chaînes de traitement, tel que par exemple la chaîne de broyage ou mouture, la chaîne de stockage, la chaîne de conditionnement en paquets etc. Les gaz issus de l'étape de refroidissement sont envoyées via le conduit 22 dans un séparateur gaz/solide 3c, notamment un cyclone, afin que les fines et les poussières de graines torréfiées soient éliminées. Un échangeur thermique gaz/gaz 17 est alimenté via les conduits 28 et 44 par ces gaz. L'échangeur thermique gaz-gaz 17 est constitué d'ailettes ou de plaques. Il permet de refroidir les gaz de torréfaction et ceux issus de l'étape de refroidissement avant qu'ils ne soient envoyés l'unité membranaire 13 par le conduit 38. L'air ambiant amené via le conduit 40 est chauffé dans l'échangeur 17 au contact desdits gaz provenant du conduit 44. L'air ambiant chaud est ensuite envoyé via le conduit 42 vers le système de turbine à gaz 5 où il permet également la production d'électricité. L'unité de filtration membranaire 13 permet de purifier les gaz apportés par le conduit 38. Cette unité permet d'éliminer les poussières qui n'ont pas été séparées dans les séparateurs gaz/solide 3b, 3c, 3d. L'unité de filtration comprend au moins une première membrane à base de fibres synthétiques, ou de coton, de polyester et éventuellement une seconde membrane choisie parmi les membranes en céramique, les membrane en polytétrafluoroéthylène. Les gaz purifiés sont ensuite envoyés via le conduit 30 vers le dispositif de désacidification 15. Le dispositif de désacidification 15 permet de capter le dioxyde de carbone CO2 et les autres gaz acides tels que par exemple le sulfure de dihydrogène, le monoxyde de carbone qui sont contenus dans les gaz issus de la combustion, les gaz de torréfaction et ceux issues de l'étape de refroidissement. L'élimination de ces gaz acides s'effectue par absorption chimique. Les gaz purifiés entrant via le conduit 30 dans le dispositif de désacidification 15 sont lavés avec une solution aqueuse d'alcanolamines. Les gaz acides sont absorbés par la solution d'alcanolamines. On obtient ainsi un effluent gazeux appauvri en gaz acides et une solution aqueuse enrichie en gaz acides. Cette solution est ensuite envoyée via le conduit 34 vers une unité de régénération (non représentée sur la figure 1). L'effluent gazeux appauvri en gaz acides peut être recyclé et être utilisé pour la torréfaction des graines alimentaires. Au moins une partie dudit effluent gazeux appauvri en gaz acides est envoyée via le conduit 32 vers l'échangeur thermique gaz-gaz 7. Il est au préalable mélangé avec un appoint d'air ambiant capté par le conduit 10 pour former la charge gazeuse qui est envoyée via le conduit 38 à l'échangeur thermique 7. Dans une variante de l'invention non représentée sur la figure 1, au moins une partie de l'effluent gazeux appauvri en gaz acides peut être également recyclé pour le refroidissement des graines torréfiées. Il constitue alors le fluide de refroidissement de l'unité 11. Les conduits utilisés dans le cadre de la présente invention permettent d'acheminer des fluides tels que des gaz, fumées, vapeurs ou des liquides.
Les moyens d'acheminement utilisés dans le cadre de la présente invention permettent la circulation de matière solide. Ce sont par exemple et de manière non limitative des tapis roulants, des systèmes de transports pneumatiques, des trémies, des convoyeurs etc... Le combustible issu de la biomasse peut être une substance solide choisie à parmi les produits à base de cellulose ou de ligno-cellulose, notamment le bois et/ou les sous-produits issus de l'agriculture comme la paille, les grignons d'olives, les grignons de dattes etc. Le combustible utilisé dans le cadre de la présente invention est sous forme de particules, de pellets, granulés ou de buchettes ou sous forme de déchets. Le combustible issu de la biomasse selon l'invention à un taux d'humidité inférieur à 10%. De préférence, le combustible utilisé dans la présente invention est le grignon d'olives. Les grignons est un sous-produit constituant les résidus solides résultant de l'extraction d'huile d'olive. Les grignons utilisés sont composés de pulpes et de noyaux d'olives qui ont été au préalable séchés de manière à diminuer leur taux d'humidité et à augmenter leur pouvoir calorifique. De préférence, les grignons d'olives ont un taux d'humidité inférieur à 10%. Dans un mode de réalisation de l'invention, l'installation comprend en outre un moyen de séchage du combustible issu de la biomasse, en amont un dispositif de combustion 1. Ces moyens de séchage sont bien connus de l'homme du métier. Il peut s'agir de four chauffant ou de four de torréfaction de la biomasse. Ce moyen de séchage permet de traiter le combustible issu de la biomasse lorsqu'il est sous forme de déchets, c'est-à-dire lorsque son taux d'humidité est compris entre 25 et 50%.
Bien entendu, la présente invention n'est pas limitée aux exemples et au mode de réalisation décrits et représentés, mais elle est susceptible de nombreuses variantes accessibles à l'homme de l'art.