FR2994220A1 - Dispositif de commande d'une tuyere a section variable d'un aeronef - Google Patents

Abstract

L'objet de l'invention est un dispositif de commande d'une tuyère à section variable d'une motorisation d'un aéronef, ladite tuyère à section variable comprenant une ou plusieurs parties mobiles (56) entre une première position ouverte correspondant à la section la plus importante de la tuyère et une seconde position fermée correspondant à la section la plus faible de la tuyère, la ou lesdites parties mobiles étant reliées par l'intermédiaire d'une chaîne de transmission mécanique (60) à un actionneur (58), ledit dispositif comprenant un système de régulation (62) de la motorisation relié à un organe de contrôle (64) apte à contrôler l'actionneur (58), caractérisé en ce que le dispositif de commande comprend une commande (72) indépendante du système de régulation (62) permettant de bloquer la ou les parties mobiles (56) de la tuyère dans une position déterminée.

Description

DISPOSITIF DE COMMANDE D'UNE TUYERE A SECTION VARIABLE D'UN AERONEF La présente invention se rapporte à un dispositif de commande d'une tuyère à section variable d'un aéronef. Pour réduire la consommation de carburant, certains aéronefs disposent d'une motorisation avec une tuyère à section variable. Ainsi, il est possible d'adapter le flux traversant la tuyère, en modifiant sa section, aux conditions extérieures et au régime de fonctionnement du moteur afin d'optimiser le rendement de la motorisation. Selon un mode de réalisation illustré sur la figure 1, un ensemble propulsif d'un aéronef comprend une nacelle 10 dans laquelle est disposée de manière sensiblement concentrique une motorisation 12 reliée par l'intermédiaire d'un mât au reste de l'aéronef. La nacelle 10 comprend une paroi intérieure délimitant un conduit 14 avec une entrée d'air 16 à l'avant, une première partie du flux d'air entrant, appelée flux primaire, traversant la motorisation 12 pour participer à la combustion, la seconde partie du flux d'air, appelée flux secondaire, étant entrainée par une soufflante 18 et s'écoulant dans un conduit annulaire 20 délimité par la paroi intérieure de la nacelle et la paroi extérieure de la motorisation. A l'arrière, le flux primaire s'échappe via une tuyère fixe 22 avec une portion tronconique dont le diamètre se réduit selon le sens d'écoulement des flux. Le flux secondaire s'échappe via une sortie 24 délimitée à l'intérieur par la tuyère fixe 22 et à l'extérieur par une tuyère mobile 26 correspondant à la tuyère à section variable 26 prévue à l'extrémité arrière de la nacelle.

Selon un mode de réalisation, la tuyère à section variable 26 peut se translater selon une direction de déplacement parallèle à la direction longitudinale du moteur (correspondant à l'axe du moteur référencé 28) entre deux positions extrêmes correspondant à une première position avant illustrée en trait fort sur la figure 1 et une position arrière illustrée en pointillés sur la figure 1. Dans la mesure où la tuyère fixe a une forme tronconique, il est possible de contrôler la section de sortie de la tuyère à section variable en ajustant la position de cette dernière selon la direction de déplacement. Selon un mode de réalisation illustré sur la figure 2, la tuyère à section variable 26 comprend des parties mobiles 30 qui se déplacent grâce à une chaîne de transmission mécanique 32 entrainée par un moteur 34. La chaîne de transmission mécanique 32 permet de transformer le mouvement de rotation de l'arbre de sortie du moteur 34 en un mouvement de translation selon la direction de déplacement des parties mobiles.

L'invention se rapporte plus particulièrement à une tuyère à section variable qui n'est pas sujette à l'accrétion de givre, comme par exemple celle décrite dans le document US-3.797.785. Sur la figure 2, on a illustré un dispositif de commande d'une tuyère à section variable selon l'art antérieur.

Pour contrôler la position des parties mobiles, la chaîne de commande comprend un système de régulation 42 de la motorisation appelé FADEC (pour Full Authority Digital Engine Control), et un organe de contrôle 44 appelé PE (pour Power Electronics) assurant le contrôle du moteur 34. Ainsi, lorsque le système de régulation 42 transmet un signal à l'organe de contrôle 44, ce dernier impulse une rotation au moteur 34 qui par l'intermédiaire de la chaîne de transmission mécanique 32 génère la translation des parties mobiles 30. L'organe de contrôle 44 assure entre autre la fonction de convertisseur de puissance entre un circuit de commande en amont et un circuit de puissance en aval. Pour répondre aux contraintes imposées par les autorités de certification, le dispositif de commande utilise des moyens de redondance pour améliorer la fiabilité de pilotage. Ainsi, le dispositif de commande comprend deux moteurs 34 et 34', chacun d'eux étant capable d'engendrer le mouvement de toutes les parties mobiles 30, deux organes de contrôle 44 et 44', un pour chaque moteur et deux alimentations 46 et 46' pour alimenter en énergie électrique les organes de contrôle et les moteurs associés. Pour assurer la transmission des signaux entre les organes de contrôle et le système de régulation 42 en respectant les contraintes de ségrégation, il est prévu quatre séries de câbles, deux pour chaque organe de contrôle 44, 44'. Cette solution permet de respecter les contraintes imposées par les autorités de certification. Si un organe de contrôle est défaillant, l'autre peut assurer le contrôle des moteurs et ainsi le contrôle de la position des parties mobiles de la tuyère à section variable. Si une alimentation est défaillante, la seconde alimentation peut la remplacer.

Pour chaque organe de contrôle, si une série de câbles est défaillante, les communications entre le système de régulation et l'organe de contrôle peuvent être assurées par la seconde série de câbles. Enfin, si un moteur est défaillant, le mouvement des parties mobiles de la tuyère à section mobile peut être assuré par le second moteur qui est dimensionné pour.

Selon un autre aspect, le système de régulation 42 doit connaître la position réelle des parties mobiles de la tuyère à section variable pour assurer notamment la protection de la motorisation et éviter par exemple une activation de la poussée maximale de la motorisation alors que la tuyère à section variable n'est pas en position adéquate. Selon un mode de réalisation, le contrôle de la position des parties mobiles de la tuyère est assuré par des capteurs redondés et indépendants, à savoir des capteurs au niveau de la chaîne de transmission mécanique 32 ou du moteur 34 et des capteurs de présence répartis le long de la course des éléments mobiles de la tuyère, qui renseignent le système de régulation 42 sur la position réelle des éléments mobiles et permet ainsi au système de régulation de détecter un éventuel dysfonctionnement du dispositif de commande.

Selon l'art antérieur présenté ci-dessus, la tuyère à section variable est entièrement et exclusivement pilotée par le système de régulation 42 et le niveau de sécurité repose sur la fiabilité des composants, la redondance des éléments du dispositif de commande et la redondance intrinsèque à l'architecture du système de régulation 42. bans un souci d'amélioration continue, la présente invention vise à augmenter le niveau de sécurité du dispositif de commande d'une tuyère à section variable d'un aéronef. Selon un autre objectif, l'invention vise à réduire le nombre de composants pour diminuer la masse et simplifier l'intégration à niveau de sécurité égal.

A cet effet, l'invention a pour objet un dispositif de commande d'une tuyère à section variable d'une motorisation d'un aéronef, ladite tuyère à section variable comprenant une ou plusieurs parties mobiles entre une première position ouverte correspondant à la section la plus importante de la tuyère et une seconde position fermée correspondant à la section la plus faible de la tuyère, la ou lesdites parties mobiles étant reliées par l'intermédiaire d'une chaîne de transmission mécanique à un actionneur, ledit dispositif comprenant un système de régulation de la motorisation relié à un organe de contrôle apte à contrôler l'actionneur, caractérisé en ce que le dispositif de commande comprend une commande indépendante du système de régulation permettant de bloquer la ou les parties mobiles de la tuyère dans une position déterminée. D'autres caractéristiques et avantages ressortiront de la description qui va suivre de l'invention, description donnée à titre d'exemple uniquement, en regard 5 des dessins annexés sur lesquels - La figure 1 est une vue latérale d'un ensemble propulsif d'un aéronef avec un arrachement partiel permettant de montrer de manière schématique une tuyère à section variable, - La figure 2 est une représentation schématique d'une architecture de 10 commande d'une tuyère à section variable selon l'art antérieur, et - La figure 3 est une représentation schématique d'une architecture de commande d'une tuyère à section variable selon une première variante de l'invention, - La figure 4 est une représentation schématique d'une architecture de 15 commande d'une tuyère à section variable selon une deuxième variante de l'invention, - La figure 5 est une représentation schématique d'une architecture de commande d'une tuyère à section variable selon une troisième variante de l'invention, et 20 - La figure 6 est une représentation schématique d'une architecture de commande d'une tuyère à section variable selon une quatrième variante de l'invention. Une tuyère à section variable comprend au moins une partie mobile 56 reliée par l'intermédiaire d'une chaîne de transmission mécanique 60 à un actionneur 58 tel 25 qu'un moteur, comme illustré de manière schématique sur la figure 3. La motorisation, la tuyère à section variable, la ou les parties mobiles 56, la chaine de transmission mécanique et l'actionneur 58 ne sont pas plus décrits car ils sont connus de l'homme du métier.

A titre d'exemple seulement, la tuyère à section variable et la chaine de transmission mécanique peuvent être identiques à celles décrites dans le document EP-779.429. Toutefois, l'invention n'est pas limitée à ce mode de réalisation de la tuyère à section variable, ni à cette chaine de transmission mécanique. La tuyère à section variable est susceptible d'occuper une première position ouverte dans laquelle la section de passage est maximale et une seconde position fermée dans laquelle la section de passage est minimale. Pour assurer la commande de la tuyère à section variable, l'aéronef comprend un système de régulation 62 de la motorisation appelé également FADEC et au moins un organe de contrôle 64 appelé également PE permettant de contrôler un actionneur 58. Comme pour l'art antérieur, l'organe de contrôle 64 assure la fonction de convertisseur entre un circuit de commande en amont et un circuit de puissance en aval.

Selon des variantes illustrées sur les figures 3 à 5, l'aéronef comprend pour chaque tuyère à section variable deux organes de contrôle 64 en parallèle. Selon une autre variante illustrée sur la figure 6, l'aéronef comprend pour chaque tuyère à section variable un unique organe de contrôle 64. Selon un premier mode de réalisation, l'aéronef comprend pour chaque tuyère à 20 section variable un actionneur 58 apte à déplacer grâce à une chaîne cinématique toutes les parties mobiles de la tuyère à section variable, ledit actionneur étant contrôlé par un organe de contrôle 64. Selon un autre mode de réalisation, l'aéronef comprend pour chaque tuyère à section variable, plusieurs actionneurs 58, chacun d'eux étant relié à des parties 25 mobiles via des chaînes de transmission mécanique, l'ensemble des actionneurs permettant de déplacer toutes les parties mobiles d'une tuyère à section variable et étant contrôlé par un organe de contrôle 64. Bien que la chaîne de transmission soit plus complexe dans le cas d'un unique actionneur, cette solution sera privilégiée car elle permet de réduire la masse embarquée, et de simplifier le fonctionnement et l'intégration. Selon un mode de réalisation, un actionneur 58 se présente sous la forme d'un moteur électrique dont l'arbre de sortie est relié à une première extrémité de la chaîne de transmission mécanique, l'autre extrémité ou plus précisément les autres extrémités de cette dernière étant reliées chacune à une partie mobile. L'aéronef comprend pour chaque organe de contrôle 64 deux séries de câbles 66, 66' assurant la transmission des signaux entre le système de régulation 62 et l'organe de contrôle 64 et deux alimentations 68, 68' en énergie électrique.

De préférence, le dispositif de commande comprend des moyens 70 pour déterminer la position réelle de la ou des parties mobiles 56 sous forme d'au moins un capteur au niveau de la chaîne de transmission mécanique 60 ou du moteur 58 et/ou de capteurs de présence répartis le long de la course de la ou des parties mobiles 56, qui renseignent le système de régulation 62.

Selon une caractéristique importante de l'invention, le dispositif de commande comprend une commande 72, 72', 72", 72"' indépendante du système de régulation 62 permettant de bloquer la ou les parties mobiles 56 de la tuyère dans une position déterminée. Cette commande 72, 72', 72", 72"' agit sans passer par le système de régulation 62 sur l'alimentation de l'organe de contrôle 64, sur l'organe de contrôle 64, sur l'actionneur 58, sur l'un des éléments de la chaîne de transmission mécanique 60 ou sur la ou les parties mobiles 56. Cette commande 72, 72', 72", 72"' peut être actionnée manuellement et disposée dans le poste de pilotage ou actionnée automatiquement. Cette commande 72, 25 72', 72", 72"' est actionnée de préférence pendant les phases critiques du vol, au décollage, en montée ou en remise des gaz. Avantageusement, le dispositif de commande comprend des moyens 74 pour détecter une anomalie de fonctionnement de la tuyère à section variable, notamment une incohérence entre la position réelle déterminée par les moyens 70 et la position calculée. Selon un mode de réalisation, les moyens 74 pour détecter une anomalie de fonctionnement peuvent être intégrés dans le système de régulation 62 ou être indépendants. La dernière solution sera privilégiée si l'on souhaite s'affranchir du système de régulation 62 et pallier à son dysfonctionnement. Selon les cas, les moyens 74 peuvent renseigner le pilote qui agit en fonction de l'information sur la commande 72, 72', 72", 72"' ou ils peuvent par un automatisme déclencher de manière automatique la commande 72, 72', 72", 72"'.

De préférence, la commande 72, 72', 72", 72"' bloque la tuyère à section variable en position ouverte. Avantageusement, l'actionnement de la commande 72, 72', 72", 72"' déclenche le passage de la tuyère à section variable en position ouverte si cette dernière ne l'occupe pas et le blocage de la tuyère à section variable dans cette position 15 ouverte. Selon une première variante illustrée sur la figure 3, la commande 72 envoie un signal à un relais 76 prévu au niveau de l'organe de contrôle 64 qui coupe l'alimentation en énergie électrique dudit organe de contrôle 64. Selon cette variante, chaque organe de contrôle 64 comprend d'une part une entrée 78 à 20 laquelle est reliée la commande 72 notamment via une liaison filaire 80, et d'autre part, un relais 76 relié à l'entrée 78 qui coupe ou non la ou les alimentation(s) 68, 68'. Selon un mode de réalisation privilégié de cette variante, la commande 72 peut être utilisée pour transmettre à l'organe de contrôle 64 un signal afin qu'il 25 alimente l'actionneur 58 jusqu'à la position ouverte de la tuyère à section variable préalablement à la coupure de l'alimentation en énergie électrique dudit organe de contrôle 64.

Ainsi, lorsque la commande 72 est activée, la tuyère à section variable est bloquée en position ouverte. Selon une deuxième variante illustrée sur la figure 4, le dispositif de commande comprend un verrou mécanique 82 contrôlé par une commande 72' indépendante 5 du système de régulation 62, ledit verrou mécanique étant apte à bloquer la ou les parties mobiles 56 de la tuyère dans une position. Selon un mode de réalisation, le verrou mécanique 82 est couplé à un électroaimant dont l'alimentation électrique est contrôlée par un relais lui-même relié par une liaison filaire 84 à la commande 72'. 10 Selon un mode de réalisation privilégié, la commande 72' peut être utilisée pour transmettre à l'organe de contrôle 64 un signal afin qu'il alimente l'actionneur 58 jusqu'à la position ouverte de la tuyère à section variable préalablement à l'activation du verrou mécanique 82. Ainsi, lorsque la commande 72' est activée, la tuyère à section variable est 15 bloquée en position ouverte. Selon une troisième variante illustrée sur la figure 5, le dispositif de commande comprend une commande 72" reliée par une liaison filaire 86 à un organe de contrôle 64, ce dernier comprenant une logique 88 lui permettant à réception d'un signal transmis par la commande 72" de bloquer la ou les parties mobiles 56 20 de la tuyère dans une position déterminée. Selon un mode de réalisation privilégié, la logique 88 de l'organe de contrôle 64 peut intégrer une fonction lui permettant d'alimenter l'actionneur 58 jusqu'à la position ouverte de la tuyère à section variable préalablement à son blocage. Selon ces différentes variantes, la tuyère à section variable est bloquée en 25 position ouverte pendant les phases critiques du vol. Cette position a l'avantage de palier à tout risque de vibrations à régime maximum.

Même si la poussée n'est pas adaptée à la phase de croisière, l'augmentation du régime moteur permet de récupérer le manque de poussée moyennant une faible augmentation du carburant consommé. Quelle que soit la variante, la redondance intrinsèque à l'architecture du système de régulation permet de considérer que la tuyère à section variable est contrôlée par deux moyens indépendants et redondants. La présence d'une commande 72, 72', 72" selon l'invention constitue un troisième moyen indépendant et redondant de contrôle de la tuyère à section variable qui permet d'améliorer le niveau de sécurité.

Avantageusement, la commande 72, 72', 72" permet de déplacer la tuyère à section variable en position ouverte indépendamment du système de régulation 62 et de contourner sa commande lorsqu'il devient incontrôlable. Selon une autre variante, l'aéronef comprend pour chaque tuyère à section variable un unique organe de contrôle 64 et des moyens d'immobilisation 90 de toutes les parties mobiles 56 qui sont en permanence activés et qui sont désactivés uniquement lors du changement de position de la ou des parties mobiles 56. Ainsi tant que le déplacement des parties mobiles 56 d'une tuyère à section variable n'est pas commandé notamment par le système de régulation 62 (via l'organe de contrôle 64), les moyens d'immobilisation 90 bloquent la ou les parties mobiles 56. Les moyens d'immobilisation 90 sont susceptibles d'occuper deux états, un premier état activé dans lequel ils interfèrent physiquement avec la chaîne de transmission mécanique et empêchent tout mouvement de la ou des parties mobiles 56 et un second état désactivé dans lequel ils n'interfèrent pas avec la chaîne de transmission et autorisent le mouvement de la ou des parties mobiles 56. Ainsi, lorsque les moyens d'immobilisation 90 sont à l'état activé, la tuyère à section variable fonctionne comme une tuyère à section constante alors que lorsque les moyens d'immobilisation 90 sont à l'état désactivé elle fonctionne comme une réelle tuyère à section variable dont la section peut être ajustée. De préférence, les moyens d'immobilisation comprennent un corps et une partie mobile susceptible d'être en contact avec un élément de la chaîne de transmission mécanique à l'état activé et distante dudit élément de la chaîne de transmission mécanique à l'état désactivé, ainsi qu'un moyen de rappel (comme un ressort par exemple) apte à maintenir la partie mobile à l'état activé et un actionneur apte en réponse à un signal à maintenir la partie mobile à l'état désactivé à l'encontre du moyen de rappel.

Ainsi, à l'état repos, en l'absence de signal, les moyens d'immobilisation sont activés. Parmi les solutions envisageables pour assurer la fonction des moyens d'immobilisation, celle qui sera choisie devra avoir une fiabilité inférieure à 10E6 par heure de vol.

Pour répondre à ce critère, l'actionneur des moyens d'immobilisation est un électroaimant. Selon un mode de réalisation, les moyens d'immobilisation 90 se présentent sous la forme d'un frein à disque comportant d'une part un étrier avec deux mâchoires qui serrent un élément de la chaîne de transmission, et d'autre part au moins un ressort tendant à maintenir les mâchoires rapprochées et au moins un électroaimant qui, lorsqu'il est activé, écarte les mâchoires à l'encontre du ressort. Ainsi, lorsque l'électroaimant n'est pas parcouru par un courant, il n'exerce aucun effort si bien que les mâchoires sous l'action du ressort maintiennent la chaîne 25 de transmission mécanique immobilisée. Selon une première variante, les moyens d'immobilisation 90 sont commandés par l'organe de contrôle 64 et une liaison est prévue entre les moyens d'immobilisation 90 et l'organe de contrôle 64. Cette variante est plus particulièrement adaptée lorsque l'actionneur 58 est un moteur à courant continu. bans ce cas, lorsque l'organe de contrôle 64 alimente en courant le moteur pour déplacer la ou les parties actives 56, il alimente également en parallèle ou en série l'électroaimant des moyens d'immobilisation qui passent alors à l'état désactivé. Selon un premier avantage, lorsque l'organe de contrôle est défaillant en raison d'une coupure de l'alimentation électrique ou d'un dysfonctionnement interne, aucun signal n'est transmis aux moyens d'immobilisation 90 qui restent ainsi à l'état activé. En variante, les moyens d'immobilisation 90 pourraient être commandés par le système de régulation 62 et une liaison pourrait être prévue entre les moyens d'immobilisation 90 et le système de régulation 62. bans ce cas, lorsque ce dernier transmet un signal électrique à l'organe de contrôle pour provoquer le mouvement de la ou des parties mobiles 56, il transmet en parallèle un signal aux moyens d'immobilisation pour les désactiver.

En complément des moyens d'immobilisation, l'aéronef comprend pour chaque tuyère des moyens 92 pour déterminer la position réelle de la ou des parties mobiles reliés au système de régulation 62. Ainsi, ces moyens 92 sont indépendants de l'organe de contrôle et de l'actionneur et peuvent renseigner le système de régulation 62 même en cas de défaillance d'un de ces éléments. be préférence, les moyens 92 pour déterminer la position réelle de la ou des parties mobiles comprennent un capteur incrémental angulaire de type RVDT (pour Rotary Variable Differenthal Transformer) Ce capteur peut être installé au niveau de l'actionneur, au niveau de la chaîne de transmission mécanique ou au niveau de la ou des parties mobiles par 25 l'intermédiaire d'un capteur de type LVDT (pour Linear Variable Differential Transformer).

En fonctionnement normal, avant chaque changement de configuration, les moyens 92 renseignent le système de régulation 62 et lui indiquent la position réelle de la ou des parties mobiles de la tuyère à section variable. En suivant, le système de régulation 62 transmet un signal à l'organe de contrôle 5 64 afin que ce dernier déclenche la rotation du moteur 58 d'une certaine valeur angulaire. En parallèle, une instruction est transmise aux moyens d'immobilisation 90 afin de les désactiver. A la réception du signal, l'organe de contrôle 64 commande la rotation du moteur 58 selon la valeur angulaire donnée qui lui-même provoque via la chaîne de transmission mécanique le mouvement de la ou des 10 parties mobiles de la tuyère à section variable. Ce mouvement est rendu possible du fait que les moyens d'immobilisation sont désactivés. Après un laps de temps, les moyens d'immobilisation sont de nouveau activés. Ce laps de temps peut être généré par une temporisation. Avantageusement, les moyens 92 indiquent au système de régulation 62 la 15 nouvelle position réelle de la ou des parties mobiles 56 de la tuyère à section variable après chaque changement configuration. Ce retour d'informations permet d'indiquer au système de régulation 62 si l'organe de contrôle et/ou l'actionneur 58 sont défaillants. En effet, si la position réelle détectée par les moyens 92 et transmise au système de régulation 62, après la modification de la 20 configuration de la tuyère à section variable, ne correspond pas à la valeur théorique calculée par le système de régulation 62 alors cela traduit une défaillance d'un des éléments. Comme pour les variantes illustrées sur les figures 3 à 5, le dispositif de commande comprend une commande 72' qui permet de bloquer la tuyère à 25 section variable dans une position donnée, avantageusement après l'avoir déplacée en position ouverte. Selon les cas, cette commande 72"' peut piloter un relais à la manière de la variante illustrée sur la figure 3, un verrou mécanique à la manière de la variante illustrée sur la figure 4 ou une logique de l'organe de contrôle à la manière de la variante illustrée sur la figure 5.

Claims (9)

1. REVENDICATIONS1. Dispositif de commande d'une tuyère à section variable d'une motorisation d'un aéronef, ladite tuyère à section variable comprenant une ou plusieurs parties mobiles (56) entre une première position ouverte correspondant à la section la plus importante de la tuyère et une seconde position fermée correspondant à la section la plus faible de la tuyère, la ou lesdites parties mobiles étant reliées par l'intermédiaire d'une chaîne de transmission mécanique (60) à un actionneur (58), ledit dispositif comprenant un système de régulation (62) de la motorisation relié à un organe de contrôle (64) apte à contrôler l'actionneur (58), caractérisé en ce que le dispositif de commande comprend une commande (72, 72', 72", 72"') indépendante du système de régulation (62) permettant de bloquer la ou les parties mobiles (56) de la tuyère dans une position déterminée.
2. 2. Dispositif de commande selon la revendication 1, caractérisé en ce que la commande (72, 72', 72", 72"') indépendante assure le blocage de la ou des parties mobiles (56) de la tuyère en position ouverte.
3. 3. Dispositif de commande selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce qu'il comprend un relais (76) prévu au niveau de l'organe de contrôle (64) contrôlé par la commande (72) indépendante, apte à couper ou non l'alimentation électrique dudit organe de contrôle (64).
4. 4. Dispositif de commande selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce qu'il comprend un verrou mécanique (82) contrôlé par la commande (72') indépendante du système de régulation (62), ledit verrou mécanique étant apte à bloquer la ou les parties mobiles (56) de la tuyère.
5. 5. Dispositif de commande selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce 25 que l'organe de contrôle (64) comprend une logique (88) lui permettant àréception d'un signal transmis par la commande (72") de bloquer la ou les parties mobiles 56 de la tuyère dans une position.
6. 6. Dispositif de commande selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il comprend des moyens (70, 92) pour déterminer la position réelle de la ou des parties mobiles (56).
7. 7. Dispositif de commande selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il comprend des moyens (74) pour détecter une anomalie de fonctionnement de la tuyère à section variable.
8. 8. Dispositif de commande selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il comprend pour chaque tuyère à section variable un unique organe de contrôle (64) et des moyens d'immobilisation (90) de toutes les parties mobiles (56) qui sont en permanence activés et qui sont désactivés uniquement lors du changement de position de la ou des parties mobiles (56).
9. 9. Nacelle comprenant une tuyère à section variable commandée par un dispositif selon l'une des revendications 1 à 8.