FR2992244A1 - Outil et procede de retouche d'un cordon de soudure de carrosserie automobile - Google Patents

Abstract

L'invention concerne un outil (1) destiné à la retouche manuelle à froid d'un cordon de soudure (2), ledit outil comprenant une monture (5) qui présente une portion proximale (5P) pourvue d'au moins un organe de préhension (6, 7) permettant la manipulation de l'outil, ainsi qu'une portion distale (5D) opposée pourvue d'un logement de maintien (8), du genre sillon creusé entre deux mors (15, 16), qui accueille une lame de rectification (10), ladite lame de rectification présentant, en saillie de la monture, une face abrasive libre (11) destinée à venir s'appliquer contre le cordon de soudure et qui s'étend d'une part sur une largeur (W ) inférieure ou égale à la largeur souhaitée du cordon de soudure, et d'autre part, de façon sensiblement rectiligne, sur une longueur supérieure à ladite largeur, la monture (5) étant agencée de telle sorte qu'elle se trouve en retrait du plan de jauge (PO) contenant ladite face abrasive libre (11)

Description

OUTIL ET PROCÉDÉ DE RETOUCHE D'UN CORDON DE SOUDURE DE CARROSSERIE AUTOMOBILE La présente invention se rapporte au domaine général de la carrosserie automobile, et plus particulièrement aux procédés de retouche et de finition des cordons de soudure qui permettent l'assemblage entre elles de plusieurs pièces de carrosserie, par exemple du pavillon de toit sur un bord de caisse.

En effet, que les opérations de soudage ou brasage soient réalisées manuellement ou par un robot, notamment par laser, il arrive que la qualité du cordon de soudure obtenu soit insuffisante. Cela peut notamment être le cas si le cordon présente des défauts tels que des aspérités, des pores, des déviations de tracé, des portions de 15 largeur excessive ou insuffisante, etc. Outre leur éventuel caractère inesthétique, de tels défauts peuvent être à l'origine d'une fragilisation de l'assemblage, ou encore d'une sensibilité accrue à la corrosion. Il est donc connu de remédier à ces défauts en effectuant une 20 reprise de finition sur le ou les cordons défectueux. A cet effet, le document FR-2 928 569 enseigne notamment un procédé de retouche thermo-mécanique consistant à réchauffer et lisser ledit cordon au moyen d'une panne de lissage appropriée. Il est également connu d'opérer une retouche du cordon par 25 abrasion mécanique, au moyen d'une meuleuse à disque. Or, si de tels procédés donnent généralement satisfaction, ils peuvent toutefois souffrir de certains inconvénients. En effet, en premier lieu, l'échauffement, parfois important, causé par les procédés susmentionnés, peut parfois conduire à une altération locale 30 des propriétés mécaniques du cordon, ou des panneaux de tôles que ledit cordon sert à assembler. Ensuite, de tels procédés occasionnent parfois une forte consommation d'énergie, notamment électrique. En outre, le caractère manuel desdits procédés, et le soin qui doit 35 être apporté à la retouche, tendent à rendre lesdites opérations de retouche relativement longues, et par conséquent coûteuses.

Par ailleurs, il n'est pas exclu que de telles retouches puissent exceptionnellement conduire à un résultat peu satisfaisant, voire non conforme, par exemple si, suite à une inattention ou à un geste trop appuyé, l'outil (panne ou disque abrasif) pénètre accidentellement et trop profondément dans le cordon, à une ou plusieurs reprises, en occasionnant ainsi un trou, voire une succession d'ondulations. Enfin, les outils de retouche utilisés, parfois très chauds et/ou particulièrement lourds, peuvent être d'un maniement pénible voire dangereux. Les objets assignés à l'invention visent par conséquent à remédier 10 aux inconvénients susmentionnés et à proposer un nouveau moyen pour retoucher les cordons de soudure ou de brasure qui soit particulièrement rapide, efficace, sûr, économe en temps et en énergie, et respectueux de l'intégrité de l'assemblage. Les objets assignés à l'invention sont atteints à l'aide d'un outil 15 destiné à la retouche manuelle d'un cordon de soudure, ledit outil comprenant une monture qui présente une portion proximale pourvue d'au moins un organe de préhension permettant la manipulation de l'outil, ainsi qu'une portion distale opposée pourvue d'un logement de maintien qui accueille une lame de rectification, ladite lame de rectification présentant, en saillie de la monture, 20 une face abrasive libre destinée à venir s'appliquer contre le cordon de soudure pour pouvoir travailler ce dernier, ladite face abrasive libre s'étendant d'une part sur une largeur inférieure ou égale à la largeur souhaitée du cordon de soudure, et d'autre part, de façon sensiblement rectiligne, sur une longueur supérieure à ladite largeur, la monture étant agencée de telle sorte qu'elle se 25 trouve en retrait du plan de jauge contenant ladite face abrasive libre. Les objets assignés à l'invention sont également atteints à l'aide d'un procédé de retouche manuelle à froid d'un cordon de soudure au cours duquel on place contre une surface apparente du cordon de soudure une face abrasive d'une lame de rectification sensiblement rectiligne et de largeur 30 inférieure ou égale à la largeur du cordon souhaité, puis on confère manuellement à ladite lame un mouvement d'avance linéaire le long du cordon de soudure de sorte à en raboter les irrégularités. Avantageusement l'outil et le procédé conforme à l'invention permettent d'effectuer une reprise mécanique à froid, avec une vitesse d'outil 35 lente à modérée, qui ne provoque pas d'échauffement excessif de la zone retouchée, ni par conséquent d'altération de ses propriétés.

En outre, le dimensionnement spécifique, relativement étroit et saillant, de la lame permet d'accéder aisément au cordon de soudure, et de rectifier efficacement ce dernier sans risque de déborder accidentellement sur les panneaux de tôle voisins, ou de causer une interférence (accrochage, rayure...) entre la monture, avantageusement placée en retrait, et le cordon traité et/ou les panneaux de tôle. De surcroît, la mise en oeuvre manuelle, outre qu'elle économise de l'énergie, permet de conserver une vitesse modérée d'exécution, et notamment d'abrasion de la matière, ce qui minimise les risques ou les conséquences d'une déviation accidentelle ou d'un éventuel appui trop prononcé de l'outil. Par ailleurs, la longueur importante de la lame de rectification, et son agencement rectiligne, permettent avantageusement à l'outil de bénéficier d'une bonne assise sur le cordon, de répartir efficacement les contraintes de 15 coupe, et d'assurer un guidage efficace et précis de l'outil le long dudit cordon. Il devient donc possible de traiter rapidement le cordon, avec un minimum de surveillance du comportement de l'outil, et selon un geste simple et sûr. L'invention permet donc de conjuguer fiabilité et rapidité de la retouche, et procure ainsi un gain de temps notable. 20 En outre, l'agencement rectiligne et étendu de la lame assure la régularité de la retouche, et évite notamment la formation accidentelle, au cours de ladite retouche, d'ondulations prononcées, de creux ou d'amas de matière le long dudit cordon. Enfin, la structure simple et légère de l'outil conforme à l'invention, 25 et son agencement ergonomique qui permet une prise en main naturelle et stable, rendent le geste de retouche très intuitif, particulièrement sûr et peu fatigant. D'autres objets, caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront plus en détail à la lecture de la description qui suit, ainsi qu'à l'aide 30 des dessins annexés, fournis à titre purement illustratif et non limitatif, parmi lesquels : La figure 1 illustre, selon une vue de côté, dans un plan contenant la direction d'avance de l'outil, un exemple de réalisation d'outil conforme à l'invention. 35 La figure 2 illustre, selon une vue de face, dans un plan normal à la direction d'avance de l'outil, l'outil de la figure 1.

La figure 3 illustre, selon une vue partielle de côté, le détail de la portion distale de l'outil représenté sur les figures 1 et 2. La figure 4 illustre, selon une vue partielle en coupe normale à la direction d'avance de l'outil, le détail de la portion d'outil de la figure 3.

La présente invention concerne un outil 1 destiné à la retouche manuelle d'un cordon de soudure 2, en particulier, mais non nécessairement, dans le domaine de la carrosserie automobile. Ledit cordon de soudure 2 réalise de préférence la jonction de deux pièces 3, 4, du genre panneaux de tôle, par exemple un pavillon de toit et un 10 bord de caisse. Selon l'invention, ledit outil 1 comprend une monture 5 qui présente une portion proximale 5P pourvue d'au moins un organe de préhension 6, 7 permettant la manipulation de l'outil 1, ainsi qu'une portion distale 5D opposée pourvue d'un logement de maintien 8 qui accueille une lame de rectification 10. 15 Selon l'invention, ladite lame de rectification 10 présente, en saillie de la monture 5, une face abrasive libre destinée à venir s'appliquer contre le cordon de soudure pour pouvoir travailler ce dernier, face abrasive libre 11 qui s'étend d'une part sur une largeur W11 inférieure ou égale à la largeur souhaitée du cordon de soudure, et d'autre part, de façon sensiblement 20 rectiligne, sur une longueur L11 supérieure à ladite largeur W11. De surcroît, la monture 5 est avantageusement agencée de telle sorte qu'elle se trouve en retrait du plan de jauge PO qui contient ladite face abrasive libre 11 (ou à tout le moins qui vient tangenter le contour distal extrême de ladite face abrasive 11), tel que cela est visible sur les figures 1 à 25 4. Avantageusement, l'agencement de l'outil conforme à l'invention, avec une lame 10 distale saillante étroite et une monture 5 globalement en retrait de ladite lame, et plus particulièrement comprise dans la demi-région de l'espace située du côté du plan de jauge PO opposé à la face abrasive 11, 30 permet d'accéder aisément au cordon 2, en particulier lorsque celui-ci occupe une zone étroite et notamment concave, telle qu'une tranchée de section sensiblement triangulaire bordée par les deux pièces assemblées 3, 4, tel que cela est illustré sur la figure 4. En effet, une telle lame peut avantageusement pénétrer facilement 35 dans le creux des tôles, jusqu'au cordon, tout en étant maintenue et plaquée, par sa face abrasive 11, contre ledit cordon de façon ferme et stable, sans que la monture 5, ni les membres de l'opérateur, n'interfèrent accidentellement avec des éléments de la carrosserie étrangers au cordon. En outre, l'adaptation de la largeur W11 à celle du cordon 2, qui peut de préférence être sensiblement égale à celle dudit cordon 2, permet de 5 traiter efficacement ledit cordon 2, le cas échéant sur la majorité voire la totalité de sa largeur à chaque passe, et ainsi d'obtenir une surface rectifiée régulière. De surcroît, l'agencement allongé et rectiligne de la lame 10, et plus globalement de l'outil 1, de préférence sensiblement selon la direction X du mouvement d'avance Vc (mouvement de coupe) qui permet la retouche par 10 enlèvement de matière, permet d'amener la face abrasive 11 de la lame 10 au contact du cordon 2, le plan de jauge PO tangent à la surface à rectifier dudit cordon, et ainsi de guider ladite face abrasive le long dudit cordon de manière particulièrement stable, selon une trajectoire linéaire bien maîtrisée, permettant une finition régulière et nette. 15 Par convention, on fera référence dans ce qui suit à un repère orthonormé X, Y, Z associé à l'outil 1, dans lequel X correspond à la direction du mouvement d'avance Vc de la face abrasive 11, et plus globalement de l'outil 1, sensiblement parallèle au cordon 2 et à la direction longitudinale de la lame 10, Y correspond à la direction transverse (largeur) formant avec la 20 direction X un plan, horizontal sur les figures, qui correspond de préférence au plan de jauge PO, et Z correspond à la direction, ici verticale, formant avec les précédentes un trièdre direct. De façon particulièrement préférentielle, la lame de rectification 10 n'est pas motorisée, et notamment non rotative, de telle sorte que le 25 mouvement d'avance Vc de ladite lame 10, qui permet la rectification du cordon 2 par abrasion mécanique, résulte exclusivement d'une action manuelle de déplacement de l'outil 1 par rapport audit cordon 2, de préférence selon une trajectoire sensiblement linéaire parallèle à la direction principale d'extension du cordon 2. 30 A cet effet, la lame 10 sera de préférence montée fixe, en position invariante, sur la monture 5. Avantageusement, l'utilisation d'un outil manuel permet une retouche précise à froid, qui n'altère pas les propriétés mécaniques ou chimiques de la jonction, et qui limite considérablement le risque ou l'ampleur 35 d'une éventuelle dérive accidentelle dudit outil.

La lame de rectification 10 pourra être réalisée dans tout matériau adapté à l'abrasion ou à la coupe du métal, et présenter une rugosité appropriée au niveau de finition souhaité. Elle pourra en particulier, tel que cela est illustré sur la figure 3, comporter une pluralité de dents 21, de préférence toutes alignées en enfilade selon une même rangée, de hauteur sensiblement constante, qui suit sensiblement la direction X du mouvement d'avance Vc, ou bien encore présenter tout autre type de relief approprié, du genre stries, grains, etc. De préférence, la face abrasive 11 de la lame s'étend continûment 10 sur une longueur L11 supérieure ou égale à 150 mm, et de préférence inférieure ou égale à 200 mm, et par exemple voisine de 165 mm à 180 mm. Cette étendue procure une large assise à l'outil 1, et par conséquent une grande stabilité, en particulier vis-à-vis du tangage, sous l'effort d'appui exercé par l'opérateur à l'encontre du cordon, tout en étant 15 suffisamment courte pour autoriser la réalisation de manoeuvres précises, sans débordement. De préférence, tel que cela est notamment illustré sur la figure 1, la monture comprend un premier organe de préhension 6 et un second organe de préhension 7 distincts, étagés à distance l'un de l'autre selon la direction 20 d'extension longitudinale X de la lame 10, de sorte à permettre à un opérateur de prendre l'outil 1 à deux mains et de l'animer d'un mouvement d'avance Vc sensiblement porté par ladite direction d'extension longitudinale X. De préférence, afin d'accroître encore la stabilité de l'outil conférée par une telle répartition, lesdits organes de préhension 6, 7 pourront être 25 disposés de part et d'autre des extrémités longitudinales avant et arrière de la lame 10, en débord longitudinal de l'aplomb de ces dernières. Pour parfaire l'équilibre de l'outil, notamment en roulis autour de la direction longitudinale X de la lame 10, correspondant au mouvement d'avance Vc, lesdits organes de préhension 6, 7 pourront de surcroît être situés de part 30 et d'autre du plan sagittal (X, Z) de l'outil 1, perpendiculaire au plan de jauge PO et porté par ladite direction X., ou encore, de préférence, tous deux sensiblement centrés sur ledit plan sagittal (X, Z). De préférence, le premier organe de préhension 6, placé en tête dans le sens du mouvement d'avance Vc, est formé par un bulbe, de 35 préférence sphérique, et par exemple d'un diamètre de l'ordre de 40 mm.

De préférence, le second organe de préhension 7, placé en arrière, sera de forme différente du premier, et préférentiellement formé par un manche cylindrique sensiblement rectiligne, par exemple d'une longueur comprise entre 120 mm et 200 mm, qui pourra avantageusement être incliné par rapport au mouvement d'avance Vc, par exemple d'un angle a de l'ordre de 50 degrés à 60 degrés. A titre d'exemple, le premier organe de préhension 6 pourra être formé par une bille de bois, tandis que le second organe de préhension 7 pourra être par exemple taillé dans un rondin, en bois, en polymère ou en métal, d'un diamètre de l'ordre de 20 mm à 30 mm et d'une longueur de l'ordre de 120 mm à 180 mm, de préférence d'environ 160 mm. Lesdits organes de préhension 6, 7 pourront avantageusement être fixés, et notamment vissés et/ou emmanchés en saillie proximale (en saillie dorsale sur les figures 1 et 2) sur une embase 12 commune, formée par exemple dans un rondin ou un profilé, en métal, en polymère ou en bois, sensiblement rectiligne et parallèle à la lame de rectification 10 à l'aplomb de laquelle il s'étend, et par exemple de diamètre voisin de 20 mm à 30 mm et d'une longueur hors-tout comprise entre 300 mm et 400 mm, et notamment voisine de 360 mm.

Avantageusement, de tels agencements autorisent une bonne prise en main, particulièrement ergonomique et confortable, de l'outil 1, bien adaptée à un geste de rabotage selon une avance linéaire, le premier organe de préhension 6 offrant un guidage "de proue" précis, et le second organe de préhension 7 procurant une configuration de prise large et inclinée particulièrement bien adaptée pour un appui de placage et une poussée de propulsion "en poupe". Bien que le logement de maintien 8 puisse prendre toute forme appropriée, ledit logement de maintien 8 formera de préférence, tel que cela est illustré sur la figure 4, un sillon sensiblement linéaire qui vient coiffer la lame 10 et qui est pourvu d'au moins un épaulement 13 formant un rebord d'arrêt à l'encontre d'une face 14 de ladite lame opposée à la face abrasive libre 11 de celle-ci. Un tel épaulement 13, qui forme de préférence une corniche qui s'étend et soutient la lame 10 sur toute la longueur de cette dernière, de telle 35 sorte que ladite lame se trouve ainsi adossée à la portion distale 5D de la monture 5, ici la portion inférieure sur les figures, procure avantageusement un calage anti-enfoncement simple, bien réparti sur la longueur de la lame, particulièrement rigide et très résistant. La largeur W8 et la profondeur H8 dudit sillon seront bien entendu adaptées à celle de la lame 10, la largeur W8 pouvant ainsi être comprise entre 1,5 mm et 2 mm à 3 mm, et de préférence de l'ordre de 1,6 mm ou 1,7 mm, et la profondeur H8 comprise entre 1,5 mm et 5 mm, et de préférence de l'ordre de 2 mm. Bien entendu, on peut envisager toute technique d'arrimage, réversible ou non, pour assurer la fixation et le maintien en position, de 10 préférence invariante, de la lame 10 au sein du logement 8, tel que sertissage, vissage, soudage par point, collage, etc. Toutefois, selon une variante de réalisation préférentielle, qui peut constituer une invention à part entière, la monture 5 comprend au moins deux mors 15, 16 permettant le maintien réversible, par pincement, de la lame 10 15 dans son logement 8. Plus particulièrement, chaque mors 15, 16 pourra former une paroi latérale du sillon, et être épaulé de sorte à pouvoir bloquer l'enfoncement de la lame 10 à l'encontre au moins de l'effort d'appui, nécessaire au contact et à l'abrasion (en Z sur les figures), chaque mors formant ainsi un "demi-sillon" et 20 un "demi-fond", sensiblement en L, dont la réunion reconstitue le logement 8. A cet effet, la monture 5 peut en particulier comporter une plaque 17, de préférence métallique, fendue dans son épaisseur à partir de son chant distal de sorte à former un sillon linéaire 8 dans lequel la lame 10 est glissée, et qui est bordé par deux mors 15, 16, correspondant avantageusement aux 25 portions pleines de la plaque fendue situées de part et d'autre dudit sillon, et dont on force le rapprochement pour assurer le serrage de ladite lame, de préférence dans le sens de l'épaisseur de cette dernière. Chaque mors s'étendra de préférence ainsi d'un seul tenant sur toute la longueur de la lame10, offrant un maintien et un serrage robuste et 30 bien réparti. De préférence, la découpe fendant la lame se prolonge, au-delà de l'épaulement 13 marquant le fond du sillon 8, par une fente de dégagement 18, plus étroite que le sillon, et de préférence également parallèle aux faces principales apparentes de la plaque 17, ladite fente 18 étant agencée pour 35 autoriser un certain débattement, avantageusement en flexion élastique, desdits mors 15, 16.

La profondeur H18 de ladite fente 18, au-delà du fond du sillon 8, pourra être de l'ordre de 5 mm, ou davantage. La plaque 17 pourra quant à elle présenter une hauteur totale (en Z) pouvant avoisiner 60 mm à 80 mm, et par exemple 70 mm, une longueur sensiblement égale à celle de la lame, et/ou une épaisseur hors-tout de l'ordre de 3 mm à 5 mm, et de préférence voisine de 4 mm, sa relative étroitesse facilitant sa pénétration et sa liberté de mouvement, notamment en roulis, dans des zones exiguës. Ladite plaque 17 pourra avantageusement être fixée radialement 10 sous le rondin formant l'embase 12, par exemple par emboîtement, sertissage et/ou soudage, sensiblement en suivant le plan sagittal (X, Z) de l'outil 1. Le rapprochement des mors 15, 16 pourra être opéré par tout dispositif approprié, et notamment par serrage élastique intrinsèque ou par serrage à vis au moyen d'un ou plusieurs boulon 20 répartis sur la longueur du 15 sillon 8. Par ailleurs, quel que soit notamment le mode de fixation retenu, la hauteur de débordement H11 du plan de jauge PO, correspondant à l'écart entre l'extrémité distale saillante de la lame 10 de rectification, ici le plat de la face abrasive sur les figures, et le rebord de la portion distale 5D de la monture le 20 plus proche, ici les chants des mors parallèles à la face abrasive 11, est sensiblement comprise entre 1,5 mm et 3 mm, et de préférence voisine de 2 mm. Une telle hauteur de débordement permet un dégagement suffisant de la monture 5 par rapport à la face abrasive 11 pour éviter une interférence 25 indésirable entre ladite monture 5 et le cordon 2 ou les zones voisines apparentes des panneaux de carrosserie 3, 4, tout en assurant un maintien solide de ladite lame qui limite notamment les risques de flambage ou de glissement de celle-ci. Selon une variante de réalisation préférentielle, la lame de 30 rectification 10 est une lame de râpe plate, du genre râpe de carrossier, pourvue de deux séries de dents 21, 22 disposées longitudinalement respectivement sur un premier chant de ladite lame, formant la face abrasive libre 11, et sur le chant opposé de ladite lame, formant une face abrasive de réserve cachée 14. 35 Avantageusement, il est ainsi possible de maintenir efficacement la lame par un côté pourtant denté, les dents 22 de la face cachée 14 venant en appui contre le fond du sillon 8, la lame étant pincée par les mors 15, 16 sur ses faces principales, de préférence lisses, tandis que les dents de la face libre 11 font saillie en bout d'outil, les pointes successives desdites dents 21 suivant le tracé du plan de jauge PO, et lesdites dents 21 étant de préférence inclinées ou incurvées de sorte à pointer dans le sens du mouvement d'avance Vc, tel que cela est illustré sur la figure 3. En outre, il est envisageable de retourner la lame 10, de sorte à permuter ses faces libre 11 et cachée 14, lorsque les dents de l'une des séries correspondantes sont usées.

L'épaisseur, préférentiellement constante, de la lame 10, de préférence sensiblement égale à la largeur W8 du sillon 8 et à celle du cordon 2, pourra notamment être comprise entre 1,5 mm et 2,5 mm. Bien entendu, l'homme du métier sera à même d'adapter l'invention, notamment en isolant ou en combinant librement entre elles les 15 caractéristiques décrites plus haut. Par ailleurs, l'invention concerne également en tant que tel un procédé de retouche manuelle à froid d'un cordon de soudure au cours duquel on place contre une surface apparente du cordon de soudure une face abrasive 11 d'une lame de rectification 10 sensiblement rectiligne et de largeur 20 W11 inférieure ou égale à la largeur du cordon 2 souhaitée, puis on confère manuellement à ladite lame un mouvement d'avance Vc linéaire le long du cordon de soudure 2 de sorte à en raboter les irrégularités. Plus particulièrement, le procédé pourra consister à appliquer contre un cordon 2 la face abrasive libre 11 d'un outil 1 se présentant sous 25 l'une ou l'autre des variantes décrites plus haut, de sorte à plaquer et maintenir les dents 21 au contact de la surface dudit cordon, puis à exercer simultanément et manuellement, par l'intermédiaire des organes de préhension 6, 7, une contrainte d'appui (en Z) et une poussée d'avance (en X), transmises à la lame 10 par l'intermédiaire de la plaque 17, et ainsi de provoquer un 30 glissement linéaire avec frottement du plan de jauge PO le long dudit cordon, qui engendre une égalisation dudit cordon par arrachement de matière. Au besoin, on peut répéter plusieurs passes le long d'un même tronçon de cordon 2. A titre indicatif, la mise en oeuvre d'un tel procédé permet de 35 réduire le temps de retouche de plus de 50% par rapport à une retouche effectuée avec une meuleuse à disque, tout en obtenant un profil de cordon parfaitement régulier.5

Claims (10)

1. REVENDICATIONS1. Outil (1) destiné à la retouche manuelle d'un cordon de soudure (2), ledit outil comprenant une monture (5) qui présente une portion proximale 5 (5P) pourvue d'au moins un organe de préhension (6, 7) permettant la manipulation de l'outil, ainsi qu'une portion distale (5D) opposée pourvue d'un logement de maintien (8) qui accueille une lame de rectification (10), ladite lame de rectification présentant, en saillie de la monture, une face abrasive libre (11) destinée à venir s'appliquer contre le cordon de soudure pour pouvoir 10 travailler ce dernier, ladite face abrasive libre s'étendant d'une part sur une largeur (W11) inférieure ou égale à la largeur souhaitée du cordon de soudure, et d'autre part, de façon sensiblement rectiligne, sur une longueur (1-11) supérieure à ladite largeur, la monture (5) étant agencée de telle sorte qu'elle se trouve en retrait du plan de jauge (PO) contenant ladite face abrasive libre 15 (11).
2. 2. Outil selon la revendication 1 caractérisé en ce que la face abrasive de la lame s'étend continûment sur une longueur (L11) supérieure ou égale à 150 mm, et de préférence inférieure ou égale à 200 mm, et par exemple voisine de 165 mm à 180 mm. 20
3. 3. Outil selon la revendication 1 ou 2 caractérisé en ce que la monture (5) comprend un premier organe de préhension (6) et un second organe de préhension (7) distincts, étagés à distance l'un de l'autre selon la direction d'extension longitudinale (X) de la lame (10), de sorte à permettre à un opérateur de prendre l'outil à deux mains et de l'animer d'un mouvement 25 d'avance (Vc) sensiblement porté par ladite direction d'extension longitudinale.
4. 4. Outil selon la revendication 3 caractérisé en ce que le premier organe de préhension (6), placé en tête dans le sens du mouvement d'avance (Vc), est formé par un bulbe, de préférence sphérique, et par exemple d'un diamètre de l'ordre de 40 mm, et en ce que le second organe de préhension 30 (7), de forme différente du premier, est formé par un manche cylindrique sensiblement rectiligne et incliné par rapport au mouvement d'avance, par exemple d'une longueur comprise entre 120 mm et 200 mm.
5. 5. Outil selon l'une des revendications précédentes caractérisé en ce que le logement de maintien (8) forme un sillon sensiblement linéaire qui 35 vient coiffer la lame (10) et qui est pourvu d'au moins un épaulement (13)formant un rebord d'arrêt à l'encontre d'une face (14) de ladite lame opposée à la face abrasive libre (11) de celle-ci.
6. 6. Outil selon l'une des revendications précédentes caractérisé en ce que la monture (5) comprend au moins deux mors (15, 16) permettant le 5 maintien réversible, par pincement, de la lame (10) dans son logement (8).
7. 7. Outil selon la revendication 6 caractérisé en ce que la monture (5) comporte une plaque (17), de préférence métallique, fendue dans son épaisseur à partir de son chant distal de sorte à former un sillon linéaire (8) dans lequel la lame (10) est glissée, et qui est bordé par deux mors (15, 16) 10 dont on force le rapprochement pour assurer le serrage de ladite lame, de préférence dans le sens de l'épaisseur de cette dernière.
8. 8. Outil selon l'une des revendications précédentes caractérisé en ce que la hauteur de débordement (H11) du plan de jauge (PO), correspondant à l'écart entre l'extrémité distale saillante de la lame de rectification (10) et le 15 rebord de la portion distale de la monture le plus proche, est sensiblement comprise entre 1,5 mm et 3 mm, et de préférence voisine de 2 mm.
9. 9. Outil selon l'une des revendications précédentes caractérisé en ce que la lame de rectification (10) est une lame de râpe plate, pourvue de deux séries de dents (21, 22) disposées longitudinalement respectivement sur 20 un premier chant de ladite lame, formant la face abrasive libre (11), et sur le chant opposé de ladite lame, formant une face abrasive de réserve cachée (14).
10. 10. Procédé de retouche manuelle à froid d'un cordon de soudure au cours duquel on place contre une surface apparente du cordon de soudure 25 (2) une face abrasive (11) d'une lame de rectification (10) sensiblement rectiligne et de largeur (W11) inférieure ou égale à la largeur du cordon souhaitée, puis on confère manuellement à ladite lame un mouvement d'avance (Vc) linéaire le long du cordon de soudure (2) de sorte à en raboter les irrégularités. 30