FR2990292A1 - Disjoncteur a moyens de consignation ameliores - Google Patents

Abstract

Le disjoncteur (1) comporte un boîtier (10) qui porte, en saillie d'une face frontale (10A) de ce boîtier, une manette (20) de commande manuelle du disjoncteur, mobile entre deux positions opposées, respectivement de fermeture et d'ouverture électriques du disjoncteur. L'invention propose d'améliorer la consignation de la manette en position d'ouverture, en prévoyant que le disjoncteur comporte : - une pièce (30) de blocage mécanique de la manette (20), qui est portée de manière mobile par le boîtier entre une position escamotée dans laquelle au moins l'essentiel de la pièce de blocage est logée à l'intérieur du boîtier, et une position déployée dans laquelle au moins une partie (33) de la pièce de blocage est agencée à l'extérieur du boîtier et interfère mécaniquement avec la manette (20) pour s'opposer au déplacement de cette manette depuis la position d'ouverture vers la position de fermeture, et - un moyen de verrouillage amovible (40), qui est adapté pour être rapporté sur et coopérer mécaniquement avec une zone dédiée (32.3) de la pièce de blocage de manière à retenir par rapport au boîtier la pièce de blocage en position déployée.

Description

DISJONCTEUR A MOYENS DE CONSIGNATION AMELIORES La présente invention concerne un disjoncteur. De manière générale, l'invention s'intéresse aux dispositifs, aussi bien électromécaniques qu'électroniques, qui protègent une installation électrique aval en cas d'incident sur le circuit électrique de cette installation, en interrompant l'alimentation électrique de cette installation depuis l'amont du disjoncteur. De manière connue en soi, de tels disjoncteurs sont équipés de moyens de commande du disjoncteur, qui permettent sélectivement de fermer le disjoncteur, c'est-à-dire de mettre sous tension les matériels électromécaniques et/ou électroniques du disjoncteur lorsque ce dernier est alimenté en électricité, et d'ouvrir le disjoncteur, c'est-à- dire de couper son alimentation en électricité et ainsi de déconnecter l'installation aval vis-à-vis du réseau électrique amont. L'invention s'intéresse aux disjoncteurs dont les moyens de commande consistent en une manette de commande manuelle, qui est prévue en saillie d'une face frontale du boîtier du disjoncteur et qui est mobile par rapport au boîtier entre des positions opposées, respectivement de fermeture et d'ouverture électriques du disjoncteur : en cas de déclenchement du disjoncteur, la manette passe de sa position de fermeture à sa position d'ouverture sous l'effet d'un des matériels électromécaniques et/ou électroniques du disjoncteur, à l'origine du déclenchement provoqué par un incident électrique surveillé par ce matériel, tandis que, pour refermer ensuite le disjoncteur, l'utilisateur doit déplacer manuellement la manette de sa position d'ouverture jusqu'à sa position de fermeture. Pendant que la manette de commande est en position d'ouverture du disjoncteur, aussi bien suite à un déclenchement du disjoncteur, que suite à une action volontaire d'un opérateur pour couper la circulation du courant à travers le disjoncteur, il peut être souhaitable de mettre en consignation le disjoncteur, pour des raisons évidentes de sécurité : en effet, en consignant la manette en position d'ouverture, c'est-à-dire en matérialisant de façon sûre et en condamnant la position de la manette, associée à la coupure du disjoncteur, l'opérateur peut intervenir sans risque en n'importe quel endroit de l'installation aval, sans courir le risque d'une réalimentation accidentelle de cette installation. De même, dans certaines circonstances, l'opérateur peut également intervenir immédiatement en amont du disjoncteur, en ayant la certitude qu'aucune charge électrique ne sollicitera une circulation de courant en aval du disjoncteur : dans ce cas, il peut être nécessaire de mettre en consignation plusieurs disjoncteurs aval, alimentés par un même point du réseau électrique, sur lequel l'opérateur souhaite intervenir.

Dans tous les cas, la sécurité de l'opérateur repose sur l'efficacité des moyens mis en oeuvre pour consigner la manette de commande du disjoncteur. Bien que de tels moyens de consignation existent dans la technique actuelle, il y a un souci constant de les améliorer, en particulier en ce qui concerne leur fiabilité et leur facilité d'utilisation. Le but de la présente invention est ainsi de proposer un disjoncteur dont les moyens de consignation de la manette de commande sont améliorés.

A cet effet, l'invention a pour objet un disjoncteur, comportant : - un boîtier qui porte, en saillie d'une face frontale du boîtier, une manette de commande manuelle du disjoncteur, mobile par rapport au boîtier entre deux positions opposées, respectivement de fermeture et d'ouverture électriques du disjoncteur, et - des moyens de consignation de la manette en position d'ouverture, caractérisé en ce que les moyens de consignation comprennent : - une pièce de blocage mécanique de la manette en position d'ouverture, qui est portée de manière mobile par le boîtier entre une position escamotée, dans laquelle au moins l'essentiel, voire la totalité de la pièce de blocage est logé à l'intérieur du boîtier, et une position déployée, dans laquelle au moins une partie de la pièce de blocage est agencée à l'extérieur du boîtier et interfère mécaniquement avec la manette pour s'opposer au déplacement de cette manette depuis la position d'ouverture vers la position de fermeture, et - un moyen de verrouillage amovible, qui est adapté pour être rapporté sur et coopérer mécaniquement avec une zone dédiée de la pièce de blocage de manière à retenir par rapport au boîtier la pièce de blocage en position déployée. Une des idées à la base de l'invention est de proposer des moyens de consignation de la manette de commande d'un disjoncteur, qui, en plus d'un moyen de verrouillage rapporté, avantageusement de type cadenas, comportent principalement, voire uniquement, une pièce, portée à demeure par le boîtier, pour bloquer mécaniquement la manette en position d'ouverture du disjoncteur. Selon l'invention, cette pièce de blocage est, au moins pour l'essentiel, cachée à l'intérieur du boîtier du disjoncteur lorsqu'elle n'est pas en service, ce qui la protège, en empêchant par exemple sa dégradation accidentelle, et ce qui lui évite d'occuper une partie de l'espace, souvent exigu, autour du boîtier de manière inutile tant que cette pièce de blocage n'est pas utilisée pour consigner la manette. Puis, lorsqu'il faut mettre en consignation le disjoncteur, la pièce de blocage est, par l'opérateur, extraite du boîtier jusqu'à une position déployée dans laquelle elle se retrouve disposée sur la trajectoire que devrait suivre la manette depuis sa position d'ouverture du disjoncteur, qu'elle occupe alors, vers sa position de fermeture : ainsi, le blocage en position de la manette est réalisé par interférence mécanique entre elle et la pièce de blocage, c'est-à-dire entre la manette et une autre pièce portée par le boîtier, ce qui fiabilise l'interaction de ces deux composants pour un maximum de sécurité. Bien entendu, la pièce de blocage en position déployée doit être verrouillée dans cette position par un moyen rapporté ad hoc, qui va alors coopérer avec une zone dédiée de la pièce de blocage, prévue à cet effet, notamment en termes de structure et de positionnement : avantageusement, ce moyen de verrouillage est un cadenas standard ou universel, ou, à tout le moins, un cadenas non spécifique, qu'il est donc facile pour l'opérateur de se procurer dans le commerce, et ce quand bien même le disjoncteur est installé dans un espace exigu ou encombré, grâce à la possibilité avantageuse d'installer ce cadenas sur la pièce de blocage dans diverses configurations différentes comme expliqué plus en détail par la suite.

Suivant des caractéristiques additionnelles avantageuses du disjoncteur conforme à l'invention, prises isolément ou selon toutes les combinaisons techniquement possibles : - la zone dédiée de la pièce de blocage est accessible au moyen de verrouillage lorsque la pièce de blocage est en position déployée, tandis que cette zone dédiée est au moins partiellement occultée par le boîtier lorsque la pièce de blocage est en position escamotée ou lorsque la pièce de blocage occupe une position intermédiaire entre les positions escamotée et déployée ; - la zone dédiée de la pièce de blocage et le moyen de verrouillage sont adaptés pour coopérer l'un avec l'autre selon plusieurs agencements relatifs dans lesquels le moyen de verrouillage occupe des régions de l'espace autour du boîtier qui sont différentes les unes des autres ; - le moyen de verrouillage comporte, voire consiste en, un cadenas incluant une base, pourvue d'un mécanisme à serrure, et une tige, notamment conformée en une anse, verrouillable sur la base par le mécanisme à serrure ; - la zone dédiée de la pièce de blocage est un trou traversant de réception de la tige du cadenas ; - lorsque la pièce de blocage est en position déployée, elle est au moins partiellement en saillie de ladite face frontale du boîtier ; - lorsque la pièce de blocage est en position escamotée, elle est en totalité à l'intérieur de l'enveloppe géométrique du boîtier, avec une partie de cette pièce de blocage en affleurement de ladite face frontale du boîtier ; - le boîtier, en particulier sa face frontale, ou la pièce de blocage, en particulier sa partie en affleurement de ladite face frontale, est pourvu d'une encoche d'agrippement digital de la pièce de blocage, accessible depuis l'extérieur du boîtier lorsque la pièce de blocage est en position escamotée ; - la pièce de blocage est portée par le boîtier de manière basculante par rapport au boîtier autour d'un axe fixe qui est sensiblement parallèle à ladite face frontale du boîtier ; - la pièce de blocage inclut deux bras, qui présentent globalement des formes respectives de portion de tube centré sur l'axe, dont l'un des bras présente ladite zone dédiée de la pièce de blocage, et dont des extrémités respectives sont articulées sur le boîtier autour de l'axe, tandis que leur extrémité opposée sont reliées l'une à l'autre par une plaquette de la pièce de blocage, qui interfère avec la manette lorsque la pièce de blocage est en position déployée et qui s'étend de manière sensiblement parallèle à ladite face frontale du boîtier, en étant avantageusement reçue dans un logement complémentaire délimité dans cette face frontale, lorsque la pièce de blocage est en position escamotée ; - la pièce de blocage est ajourée de manière à, lorsqu'elle est en position déployée, laisser visible en partie ladite face frontale du boîtier à travers la pièce de blocage. L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui va suivre, donnée uniquement à titre d'exemple et faite en se référant aux dessins sur lesquels : - la figure 1 est une vue en perspective d'un disjoncteur conforme à l'invention, avec sa manette de commande en position d'ouverture du disjoncteur, mais non encore consignée ; - les figures 2 et 3 sont des vues en élévation, respectivement selon les flèches II et III de la figure 1, d'une partie du disjoncteur de la figure 1 ; - les figures 4 à 6 sont des vues respectivement similaires aux figures 1 à 3, illustrant le disjoncteur en cours de mise en consignation ; et - les figures 7 à 9 sont des vues respectivement similaires aux figures 1 à 3, illustrant le disjoncteur mis en consignation. Sur les figures 1 à 9 est représenté un disjoncteur 1 comportant un boîtier externe 10, qui est typiquement réalisé en une matière plastique et à l'intérieur duquel sont agencés, de manière connue et donc non représentée en détail, des matériels électromécaniques et/ou électroniques permettant d'assurer une protection électrique pour une installation aval au disjoncteur 1, en interrompant le courant électrique circulant à travers le disjoncteur en cas d'incident sur le circuit électrique de l'installation précitée, tel qu'un courant de surcharge ou un courant de court-circuit. En pratique, le boîtier 10 est fixé à demeure contre un mur ou une structure de bâtiment similaire, en laissant accessible à un opérateur une de ses faces frontales, à savoir la face qui est dirigée vers le lecteur à la figure 3 et qui, sur les figures, est référencée 10A. De manière classique, le boîtier 10 est installé de sorte que sa face frontale 10A s'étend dans un plan sensiblement vertical, étant cependant remarqué que ce positionnement n'est pas limitatif de l'invention. Le disjoncteur 1 comporte une manette de commande manuelle 20. De manière connue en soi et donc non représentée en détail sur les figures, cette manette 20 permet de contrôler la circulation du courant électrique à travers le disjoncteur 1, dans le sens où cette manette est, par rapport au boîtier 10, déplaçable entre deux positions opposées, dans lesquelles le circuit électrique interne du disjoncteur 1 est, respectivement, fermé, ce qui permet la circulation du courant à travers le disjoncteur, et ouvert, ce qui coupe cette circulation de courant. Lorsque le disjoncteur 1 est électriquement fermé et qu'un incident intervient sur le circuit électrique de l'installation aval précitée, l'un des matériels électromécaniques et/ou électroniques du disjoncteur se déclenche, en interrompant la circulation électrique à travers le disjoncteur et en entraînant le déplacement de la manette 20 depuis sa position de fermeture jusqu'à sa position d'ouverture. A l'inverse, lorsqu'un opérateur souhaite mettre ou remettre sous tension le disjoncteur 1, il entraîne manuellement la manette 20 depuis sa position d'ouverture jusqu'à sa position de fermeture. En pratique, de manière non limitative à l'invention, la manette 20 est par exemple liée à un mécanisme interne au boîtier 10, qui, selon que la manette est en position de fermeture ou en position d'ouverture, applique l'un contre l'autre ou, respectivement, sépare l'un de l'autre des éléments de contact électrique, également internes au boîtier 10 et permettant au courant de passer lorsqu'ils se touchent. La manette 20 est portée, de manière mobile entre les positions d'ouverture et de fermeture, par le boîtier 10, en étant agencée en saillie à l'extérieur du boîtier 10, depuis sa face frontale 10A, comme bien visible sur les figures 1 et 2. En pratique, pour indiquer, sélectivement que le disjoncteur 1 est électriquement fermé ou ouvert, la face frontale 10A présente des symboles respectivement associés à la position d'ouverture et à la position de fermeture qu'occupe sélectivement la manette 20 : ainsi, dans l'exemple de réalisation considéré sur les figures, le symbole « O » et le symbole « I » sont respectivement associés à la position d'ouverture et à la position de fermeture. Ainsi, on comprend que, sur toutes les figures, la manette 20 est représentée dans la position d'ouverture du disjoncteur 1, étant entendu que, pour passer la manette 20 de cette position d'ouverture jusqu'à la position de fermeture du disjoncteur, la manette est à entraîner vers le haut, par exemple par basculement autour d'un axe horizontal, sensiblement parallèle à la face frontale 10A. A titre de variante, d'autres cinématiques de déplacement de la manette 20 entre les positions d'ouverture et de fermeture sont envisageables, telles qu'un mouvement de translation ou un mouvement combinant une telle translation et un basculement. Plus généralement, la définition et la forme de réalisation de la mobilité de la manette 20 entre les positions de fermeture et d'ouverture du disjoncteur 1 ne sont pas limitatives de l'invention. Le disjoncteur 1 comporte en outre une pièce 30 permettant, comme expliqué en détail ci-après, de bloquer mécaniquement la manette 20 en position d'ouverture du disjoncteur. Comme bien visible sur les figures 4 à 6, cette pièce de blocage 30 inclut deux bras incurvés 31 et 32, qui sont globalement parallèles l'un à l'autre et dont des extrémités respectives 31.1 et 32.1 sont reliées l'une à l'autre par une plaquette 33 appartenant à la pièce de blocage 30, en formant avec cette plaquette un bloc d'un seul tenant. Comme bien visible sur les figures 4 et 6, les bras 31 et 32 s'étendent depuis une même face principale 33A de la plaquette 33, tandis que la face principale opposée 33B de la plaquette 33 est libre et sensiblement plane. De plus, comme indiqué en pointillés sur les figures 1, 2 et 5, les extrémités respectives 31.2 et 32.2 des bras 31 et 32, opposées à leur extrémité 31.1 et 32.1, sont, à l'intérieur du boîtier 10, articulées sur ce boîtier de manière basculante autour d'un axe géométrique X-X, qui est sensiblement parallèle à la face frontale 10A du boîtier 10 et sur lequel est avantageusement centrée la courbure des bras 31 et 32. Plus précisément, dans l'exemple de réalisation considéré sur les figures, chaque extrémité 31.2, 32.2 des bras 31 et 32 est pourvue d'un prolongement vers l'axe X-X, à l'extrémité libre duquel ce prolongement est monté à basculement autour de l'axe sur un pion ou similaire, non représenté sur les figures, lié fixement au boîtier 10, à l'intérieur du volume interne de ce boîtier. A l'état assemblé de la pièce de blocage 30 sur le boîtier 10, on comprend que cette pièce 30 est montée à basculement autour de l'axe X-X, et ce entre une position escamotée, qui est représentée sur les figures 1 à 3 et dans laquelle l'essentiel de la pièce de blocage 30, en particulier l'essentiel de ses bras 31 et 32, est logé dans le volume interne du boîtier 10, et une position déployée, qui est représentée sur les figures 4 à 9 et dans laquelle au moins une partie de la pièce 30, notamment la totalité de sa plaquette 33, est agencée à l'extérieur du boîtier 10 et interfère mécaniquement avec la manette 20 en position d'ouverture du disjoncteur 1.

Dans l'exemple de réalisation considéré ici, l'axe X-X est prévu horizontal dans le cas d'une installation du boîtier 10 rendant sa face frontale 10A sensiblement verticale : de cette façon, en prévoyant que, en position escamotée, la pièce de blocage 30 est située au-dessus de la manette 20, le basculement de la pièce de blocage vers sa position déployée implique son entraînement vers le bas, ce qui en facilite le basculement et, surtout, oblige l'opérateur à une action volontaire de soulèvement vers le haut de cette pièce de blocage pour la passer de sa position déployée à sa position escamotée.

Lorsque la pièce de blocage 30 est dans sa position escamotée, cette pièce est, au moins pour l'essentiel, cachée à l'intérieur du boîtier 10. Avantageusement, comme dans l'exemple de réalisation considéré ici, la totalité de la pièce de blocage 30 est prévue à l'intérieur de l'enveloppe géométrique externe du boîtier 10, en l'occurrence de forme parallélépipédique pour l'exemple de réalisation considéré ici, avec la face 33B de la plaquette 33 située en affleurement du reste de la face frontale 10A du boîtier 10, étant remarqué que cette face frontale 10A constitue une partie de l'enveloppe géométrique précitée. Plus généralement, lorsque la pièce de blocage est en position escamotée, sa plaquette 33 s'étend globalement de manière sensiblement parallèle à la face frontale 10A du boîtier 10, en étant avantageusement reçue dans un logement 10A.1 délimité en creux dans cette face frontale 10A. Ce logement 10A.1 est préférentiellement complémentaire à la plaquette 33 de manière à donner à la face frontale 10A l'aspect global d'une face sensiblement pleine et plane lorsque la pièce de blocage 30 est en position escamotée.

A titre d'option avantageuse, le pourtour du logement précité 10A.1 est pourvu d'une encoche 10A.2 en creux dans le reste de la face frontale 10A du boîtier 10 : ainsi, comme bien visible sur les figures 1 à 3, cette encoche 10A.2 permet à un opérateur d'agripper facilement, à l'aide d'au moins un de ses doigts et depuis l'extérieur du boîtier 10, la plaquette 33 de la pièce de blocage 30, se trouvant dans le logement 10A.1, en vue de l'entraîner, avec le reste de la pièce de blocage 30, depuis la position escamotée de cette dernière vers sa position déployée. Bien entendu, à titre de variante non représentée, plutôt que de prévoir l'encoche 10A.2 en creux dans la face frontale 10A, une encoche fonctionnellement similaire peut être prévue en creux dans la face 33B de la plaquette 33, notamment sur le pourtour de la plaquette.

Si l'on s'intéresse maintenant plus en détail à la position déployée de la pièce de blocage 30, notamment en considérant les figures 4 à 6, on note que la pièce de blocage 30 s'étend alors, au moins pour une partie d'elle, en saillie de la face frontale 10A du boîtier 10. Plus précisément, ses deux bras 31 et 32 émergent, pour la majeure partie de leur longueur, à l'extérieur du boîtier 10, en traversant de part en part la face frontale 10A, en particulier de part et d'autre du logement précité 10A.1, comme bien visible sur la figure 4. Les extrémités respectives 31.1 et 32.1 des bras 31 et 32, ainsi que la plaquette 33 se retrouvent alors à distance de la face frontale 10A, avec la plaquette 33 qui interfère mécaniquement avec la manette 20, c'est-à-dire avec la face 33B de cette plaquette 33 tournée vers la manette 20 et en contact direct avec cette manette, comme bien visible sur les figures 5 et 6. Avantageusement, eu égard à la structure ajourée de la pièce de blocage 30, c'est-à-dire au fait que cette pièce de blocage n'est pas pleine entre ses bras 31 et 32 sur toute la longueur de ces derniers, cette pièce de blocage 30 laisse visible, à travers elle, une grande partie de la face frontale 10A du boîtier 10 : ainsi, dans l'exemple de réalisation considéré sur les figures, dans lequel la plaquette 33 est agencée au-dessus de la manette 20, la pièce de blocage en position déployée forme, entre ses bras 31 et 32 et à l'aplomb vertical vers le haut de sa face 33A, une fenêtre d'observation de la face frontale 10A, en particulier de la région de cette face sur laquelle sont prévus les symboles « 0 » et « I ». Par ailleurs, à titre préférentiel, chacun des bras 31 et 32 présente une forme globale de portion de tube centré sur l'axe X-X, ce qui permet, entre autres, de guider leur déploiement par rapport au boîtier 10, tout en minimisant l'encombrement de ces bras à l'intérieur du volume interne du boîtier 10 lorsque la pièce de blocage est en position escamotée. Au vu des explications développées jusqu'ici, on comprend que, en position déployée, la pièce de blocage 30 est prévue pour s'opposer au déplacement de la manette 20 depuis la position d'ouverture du disjoncteur 1 vers sa position de fermeture, dans le sens où la plaquette 33 de cette pièce de blocage est située en travers de la trajectoire que devrait suivre la manette 20 pour passer de la position d'ouverture vers la position de fermeture. Afin de retenir par rapport au boîtier 10 la pièce de blocage 30 en position déployée et ainsi mettre en consignation la manette 20, c'est-à-dire empêcher physiquement la pièce de blocage 30 d'être basculée de sa position déployée vers sa position escamotée, le disjoncteur 1 est associé à un cadenas 40 rapporté, qui est montré en service sur les figures 7 à 9. Ce cadenas 40 est de type connu en soi, dans le sens où il inclut : - une base 41 pourvue, intérieurement et donc de manière non visible sur les figures, d'un mécanisme à serrure, commandé par exemple soit par une clé, soit par un système de roues chiffrées, et - une tige 42, notamment conformée en une anse, qui est verrouillable sur la base 41 par le mécanisme à serrure, étant remarqué que cette tige 42 est montée à pivotement et/ou à coulissement sur la base.

Afin de verrouiller de manière réversible la pièce de blocage 30 en position déployée, la tige 42 du cadenas 40 est introduite en longueur dans un trou traversant 32.3, qui délimité dans l'épaisseur du bras 32 et dont la section transversale es ajustée, à un jeu fonctionnel près, sur celle de la tige. Comme bien visible sur les figures 4 à 6, ce trou traversant 32.3 est situé, suivant la longueur du bras 32, dans la partie courante de ce bras de sorte que les débouchés opposés du trou traversant ne sont accessibles en totalité à la tige 32 afin d'engager cette tige dans le trou traversant que lorsque la pièce de blocage 30 occupe sa position déployée ou une position très proche de cette position déployée à un jeu fonctionnel près, tandis que, lorsque la pièce de blocage 30 est en position escamotée ou bien lorsqu'elle occupe une position intermédiaire entre les positions escamotée et déployée, tout ou partie de chacun des débouchés du trou traversant 32.3 est occulté par le boîtier 10, en étant caché à l'intérieur du volume interne du boîtier 10, le cas échéant directement par la face frontale 10A de ce boîtier, empêchant ainsi d'introduire la tige 42 dans le trou traversant. Autrement dit, pour que le trou traversant 32.3 puisse recevoir la tige 42 du cadenas 40, l'opérateur est avantageusement obligé de basculer la pièce de blocage 30 jusque dans sa position déployée, sécurisant ainsi son interférence mécanique avec la manette 20 occupant la position d'ouverture du disjoncteur 1. Bien entendu, une fois que la tige 42 est reçue dans le trou traversant 32.3 de la pièce de blocage 30, cette dernière est empêchée d'être basculée de sa position déployée vers sa position escamotée, par interférence de butée entre la face frontale 10A du boîtier 10 et l'une et/ou l'autre des parties de la tige 42, qui émergent du trou traversant 32.3. Suivant une disposition particulièrement avantageuse, mise en oeuvre dans l'exemple de réalisation montré sur les figures, le positionnement, sur la pièce de blocage 30, du trou traversant 32.3 par rapport au boîtier 10 et le dimensionnement, notamment en longueur, de la tige 42 sont prévus pour que cette tige puisse être reçue dans le trou traversant et verrouiller ainsi la pièce de blocage 30 non pas selon un unique agencement relatif entre le cadenas 40 et le boîtier 10, tel que l'agencement montré sur les figures 7 à 9, mais, au contraire, selon une pluralité d'agencements relatifs possibles, différents les uns des autres. Par exemple, en considérant que le boîtier 10 est installé de manière à rendre verticale sa face frontale 10A, la base 41 du cadenas 40 peut être prévue agencée non pas au-dessous de la tige 42 verrouillant la pièce de blocage comme sur les figures 7 à 9, mais au-dessus de cette tige. De même, plutôt que d'agencer le cadenas 40 de manière globalement parallèle à la face frontale 10A du boîtier 10, c'est-à-dire de manière que le plan géométrique contenant l'anse que forme la tige 42 soit sensiblement parallèle à cette face frontale 10A, comme sur les figures 7 à 9, le plan de cette anse peut être agencé de manière sensiblement perpendiculaire à la face frontale 10A, avec d'ailleurs la base 41 tournée vers le bas ou bien tournée vers le haut. Egalement de même, plutôt que d'agencer la tige 42 dans le trou traversant 32.3 de manière que les parties rectilignes de l'anse que forme cette tige soient sensiblement parallèles aux bords latéraux verticaux de la face frontale 10A du boîtier 10, comme sur les figures 7 à 9, les parties rectilignes précitées peuvent être agencées de manière à s'étendre suivant une direction transversale, le cas échéant perpendiculaire, à la direction verticale, la base 41 pouvant alors être agencée en totalité à l'extérieur du contour périphérique de la face frontale 10A, c'est-à-dire sans qu'aucune partie de cette face frontale 10A ne soit recouverte par la base 41 du cadenas 40. Plus globalement, on comprend que le trou traversant 32.3 de la pièce de blocage 30 et le cadenas 40 sont avantageusement adaptés, en particulier en ce qui concerne leur dimensionnement et leur positionnement, pour coopérer l'un avec l'autre, par engagement de la tige 42 dans ce trou traversant, selon plusieurs agencement relatifs dans lesquels le cadenas 40 occupe des régions de l'espace autour du boîtier 10, qui sont différentes les unes des autres. Le disjoncteur 1 peut être facilement mis en consignation même dans des cas où il est installé dans un espace exigu ou encombré.

Bien entendu, à titre de variantes non représentées, d'autres formes du moyen, autres que le cadenas 40, permettant de verrouiller de manière amovible la pièce de blocage 30 en position déployée, sont envisageables. De telles autres formes du moyen de verrouillage peuvent en particulier être considérées dans le cas où la coopération entre ce moyen de verrouillage et la pièce de blocage 30 n'est pas réalisée par un trou traversant, similaire au trou 32.3, mais, plus généralement, par une zone dédiée de la pièce de blocage 30, conformée de manière ad hoc aux fins de cette coopération. Divers aménagements et variantes au disjoncteur 1 décrit jusqu'ici sont par ailleurs envisageables.

Claims (1)

1. REVENDICATIONS1.- Disjoncteur (1), comportant : - un boîtier (10) qui porte, en saillie d'une face frontale (10A) du boîtier, une manette (20) de commande manuelle du disjoncteur, mobile par rapport au boîtier entre deux positions opposées, respectivement de fermeture et d'ouverture électriques du disjoncteur, et - des moyens (30, 40) de consignation de la manette en position d'ouverture, caractérisé en ce que les moyens de consignation comprennent : - une pièce (30) de blocage mécanique de la manette (20) en position d'ouverture, qui est portée de manière mobile par le boîtier (10) entre une position escamotée (figures 1 à 3), dans laquelle au moins l'essentiel, voire la totalité de la pièce de blocage est logé à l'intérieur du boîtier, et une position déployée (figures 4 à 9), dans laquelle au moins une partie (33) de la pièce de blocage (30) est agencée à l'extérieur du boîtier et interfère mécaniquement avec la manette (20) pour s'opposer au déplacement de cette manette depuis la position d'ouverture vers la position de fermeture, et - un moyen de verrouillage amovible (40), qui est adapté pour être rapporté sur et coopérer mécaniquement avec une zone dédiée (32.3) de la pièce de blocage (30) de manière à retenir par rapport au boîtier (10) la pièce de blocage en position déployée.

   2.- Disjoncteur suivant la revendication 1, caractérisé en ce que ladite zone dédiée (32.3) de la pièce de blocage (30) est accessible au moyen de verrouillage (40) lorsque la pièce de blocage est en position déployée, tandis que cette zone dédiée est au moins partiellement occultée par le boîtier (10) lorsque la pièce de blocage est en position escamotée ou lorsque la pièce de blocage occupe une position intermédiaire entre les positions escamotée et déployée.

   3.- Disjoncteur suivant les revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que ladite zone dédiée (32.3) de la pièce de blocage (30) et le moyen de verrouillage (40) sont adaptés pour coopérer l'un avec l'autre selon plusieurs agencements relatifs dans lesquels le moyen de verrouillage occupe des régions de l'espace autour du boîtier (10) qui sont différentes les unes des autres.

   4.- Disjoncteur suivant l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le moyen de verrouillage comporte, voire consiste en, un cadenas (40) incluant une base (41), pourvue d'un mécanisme à serrure, et une tige (42), notamment conformée en une anse, verrouillable sur la base (41) par le mécanisme à serrure,et en ce que ladite zone dédiée de la pièce de blocage (30) est un trou traversant (32.3) de réception de la tige (42) du cadenas (40).

   5.- Disjoncteur suivant l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que, lorsque la pièce de blocage (30) est en position déployée, elle est au moins partiellement en saillie de ladite face frontale (10A) du boîtier (10).

   6.- Disjoncteur suivant l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que, lorsque la pièce de blocage (30) est en position escamotée, elle est en totalité à l'intérieur de l'enveloppe géométrique du boîtier (10), avec une partie (33) de cette pièce de blocage en affleurement de ladite face frontale (10A) du boîtier (10).

   7.- Disjoncteur suivant l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le boîtier (10), en particulier sa face frontale (10A), ou la pièce de blocage (30), en particulier sa partie (33) en affleurement de ladite face frontale, est pourvu d'une encoche (10A.2) d'agrippement digital de la pièce de blocage, accessible depuis l'extérieur du boîtier lorsque la pièce de blocage est en position escamotée.

   8.- Disjoncteur suivant l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que la pièce de blocage (30) est portée par le boîtier (10) de manière basculante par rapport au boîtier autour d'un axe fixe (X-X) qui est sensiblement parallèle à ladite face frontale (10A) du boîtier.

   9.- Disjoncteur suivant la revendication 8, caractérisé en ce que la pièce de blocage (30) inclut deux bras (31 et 32), qui présentent globalement des formes respectives de portion de tube centré sur l'axe (X-X), dont l'un (32) des bras (31 et 32) présente ladite zone dédiée (32.3) de la pièce de blocage, et dont des extrémités respectives (31.2, 32.2) sont articulées sur le boîtier (10) autour de l'axe, tandis que leur extrémité opposée (31.1, 32.1) sont reliées l'une à l'autre par une plaquette (33) de la pièce de blocage (30), qui interfère avec la manette (20) lorsque la pièce de blocage est en position déployée et qui s'étend de manière sensiblement parallèle à ladite face frontale (10A) du boîtier (10), en étant avantageusement reçue dans un logement complémentaire (10A.1) délimité dans cette face frontale, lorsque la pièce de blocage est en position escamotée.

   10.- Disjoncteur suivant l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que la pièce de blocage (30) est ajourée de manière à, lorsqu'elle est en position déployée, laisser visible en partie ladite face frontale (10A) du boîtier (10) à travers la pièce de blocage.