La présente invention a pour objet une pièce d'ornement à apposer de manière amovible sur une surface réceptrice telle que celle d'une carrosserie d'automobile. Dans le cadre de ce genre d'application, elle concerne en particulier les pièces qui constituent des emblèmes évoquant une gamme de fabrication quand ils sont apposées sur le capot des véhicules, comme quand autrefois ils servaient de bouchon de radiateur. Ces pièces sont couramment en matière métallique ou en un matériau similaire dur et indéformable, et elles sont solidement /0 fixées à la plaque de carrosserie réceptrice, de manière définitive.. La plaque réceptrice étant elle-même faite d'une tôle métallique peinte ou d'un élément similaire, la fixation de la pièce d'ornement, emblème de marque de voiture ou autre, a généralement lieu au moyen de vis ou d'organes de montage similaire demandant un /5 perçage de la plaque réceptrice. La solidité assurée par une telle conception n'est pas sans contrepartie. En particulier, comme la pièce répond à des spécifications de forme qui sont d'ordre figuratif, voire esthétique, sans rapport avec cette solidité, elle risque fort de présenter des proéminences agressives qui les rendent dangereuses zo en cas de choc. La présente invention vise à proposer des pièces d'ornement d'usage similaire qui soient réalisées souples de manière à éviter cette dangerosité, et à permettre leur montage sur les carrosseries dans de bonnes conditions de sécurité et fiabilité. Elle 25 prévoit pour cela d'avoir recours à un mode de fixation par contact au niveau d'une partie centrale de la pièce, ce qui apporte en atout supplémentaire le fait qu'il n'est nul besoin de percer la pièce sur laquelle la pièce d'ornement est apposée et fixée. De manière avantageuse l'invention prévoit en outre de 30 concevoir ce mode de fixation de manière à rendre la pièce amovible de la plaque réceptrice sans détérioration de celle-ci, grâce aux propriétés particulières que présentent les couches d'adhésif par contact de favoriser une bonne adhérence obtenue par pression de la pièce contre la surface réceptrice, de s'opposer à un décollement 35 par arrachement global de la pièce et de permettre par contre un décollement par des efforts s'exerçant progressivement, de proche en proche, à l'interface de contact, dans un mouvement dit de pelage de la couche d'interface. Suivant d'autres caractéristiques de l'invention la matière constituant la pièce d'ornement est choisie à base de résines élastomères, qui durcissent par polymérisation lors de la réalisation de cette pièce par moulage. Les élastomères à base de résines de silicones sont particulièrement avantageux à utiliser quand on se place dans le cadre de l'application de l'invention au cas des pièces 10 souples se fixant sur les carrosseries d'automobile, car ces matières conduisent à de bonnes propriétés de résistance aux contraintes thermiques, aux rayonnements solaires, aux intempéries, ainsi qu'au nettoyage, y compris dans le cas du lessivage agressif des véhicules. 15 Par d'autres particularités de l'invention dans des modes de mise en oeuvre préférés touchant notamment à la constitution des moyens de fixation de la pièce d'ornement à l'interface avec la surface de la pièce réceptrice, on assure la résistance de la fixation aux contraintes diverses telles que celles qu'entraînent la vitesse et 20 les accélérations du véhicule sur la pièce d'ornement ou celles qui résultent des efforts mécaniques subis en cas de tentative de vol de l'ornement, tout en permettant néanmoins l'enlèvement de la pièce d'ornement quand les utilisateurs le souhaitent, ceci sans altérer la surface de la carrosserie, notamment la peinture. 25 Par encore d'autres caractéristiques de la pièce d'ornement suivant l'invention dans ses modes de réalisation préférés, l'invention vise à résoudre les difficultés que peuvent poser les propriétés anti-adhérentes des élastomères de silicones, ainsi que le risque de voir une pièce trop souple se détacher trop facilement 30 sous l'effet d'efforts d'arrachement se traduisant en effets de pelage progressif. C'est ainsi que l'invention propose une pièce d'ornement destinée notamment à être apposée sur une carrosserie d'automobile qui forme un corps en matière souple muni d'un 35 élément de fixation amovible lié de manière permanente à la surface de ce corps de pièce par accrochage physique au sein de la matière le constituant. Un tel accrochage physique impliquant une interpénétration entre les matériaux des surfaces en regard s'obtiendra en utilisant un complexe multicouche ayant une structure apte à incruster des aspérités dans la matière élastomère formant le corps de la pièce d'ornement, de telle manière que la séparation du corps de la pièce de l'ornement et du complexe de fixation ne se fasse que par rupture mécanique de la matière du corps de la pièce d'ornement ou des matériaux de ce complexe. lo Selon l'invention, le complexe de fixation porte sur sa face se fixant sur le corps de pièce des éléments de pontage individualisés, qui se laissent envelopper dans la matière formant le corps de l'ornement quand, lors du moulage de la pièce, elle n'est pas encore durcie, et qui, après le durcissement, se retrouvent 15 noyés dans une zone d'interpénétration des matières respectives de la pièce et de l'élément multicouche. Pour la commodité de l'exposé, on considère que le complexe multicouche faisant interface entre la pièce et sa surface réceptrice de fixation est lié au corps de la pièce en sa face 20 supérieure. Du côté opposé, c'est donc en sa face dite inférieure que le complexe multicouche présente une couche adhésive par laquelle il se fixe par adhésivité de contact sur la surface réceptrice. En outre selon l'invention, le complexe de fixation est dégagé de toute matière du corps de la pièce d'ornement sur tout 25 son pourtour, le cas échéant sur une partie au moins de ce pourtour, c'est-à-dire qu'il n'y est pas en contact avec la matière de la pièce. Il est évidemment dépourvu de la matière de la pièce sur toute l'étendue de sa face inférieure, pour laisser libre la couche d'adhésif de fixation qui vient en contact avec la surface réceptrice sur 30 laquelle on fixe la pièce. Dans des modes de mise en oeuvre préférés de l'invention la zone dépourvue de matière élastomère autour du complexe de fixation forme un évidement libre creusé au sein d'une cavité ménagée dans le corps de la pièce d'ornement dans laquelle se loge 35 ledit complexe de fixation. Cet évidement sépare une partie centrale du corps de pièce qui porte le complexe de fixation d'une zone de pourtour qui vient en cache protecteur autour de l'ensemble jusqu'à reposer sur la surface réceptrice de la pièce mais sans se fixer dessus. Cette zone vide de matière est de préférence facilement accessible depuis un bord du corps de la pièce d'ornement, la pièce s'écartant de la surface de réception par déformation élastique de la matière élastomère lorsqu'on tire sur ladite pièce, de manière à avoir accès aux bords du complexe de fixation pour amorcer un pelage 10 volontaire au niveau de la couche d'adhésif de fixation afin de déposer la pièce d'ornement comme cela est explicité plus loin. Une telle configuration permet de ne pas traduire un effort d'arrachement par traction de la pièce d'ornement en un effort de pelage de l'adhésif. En effet, l'effort de traction sur la pièce 15 d'ornement se traduit en un effort d'arrachement global qui se répartit sur la surface de liaison entre le complexe de fixation et le corps de la pièce d'ornement, dans la mesure où, compte tenu de la souplesse de la matière du corps de la pièce d'ornement et de l'absence de cette matière en prise sur le pourtour du complexe de 20 fixation, il ne peut s'exercer d'effort de pelage. La pièce d'ornement ne pourra donc pas être facilement arrachée en cas de tentative de vol ni lors des contraintes mécaniques subies. Pour décoller la pièce d'ornement, il faudra fournir volontairement un effort d'amorçage du pelage au sein d'une des 25 couches constituant le complexe de fixation, notamment au niveau de la couche d'adhésif de fixation, en partant d'un bord dudit complexe de fixation, volontairement par exemple avec l'ongle, ou en tirant sur une languette d'amorçage présente sur les bords dudit complexe, cette zone d'amorçage étant rendue accessible lorsqu'on 30 tire sur la pièce d'ornement en la soulevant localement par déformation élastique de la matière souple. Avantageusement selon l'invention la couche d'adhésif de fixation est détachable afin que la pièce d'ornement puisse être déposée de sa surface réceptrice sans abîmer celle-ci. Cette couche 35 d'adhésif est retirée de la surface réceptrice par pelage. Selon une variante de ce mode de réalisation, la couche d'adhésif de fixation est également détachable de la face du complexe de fixation qui la supporte, ce qui permet notamment de renouveler cette couche d'adhésif pour repositionner la pièce d'ornement sur une surface réceptrice. Avantageusement cette couche d'adhésif de fixation est formée d'un adhésif double-face. On peut prévoir que la partie de la couche d'adhésif en contact avec la face inférieure du complexe qui supporte ladite couche présente un pouvoir adhésif supérieur au pouvoir adhésif entre la partie de la couche d'adhésif en contact avec la surface réceptrice afin de pouvoir aisément détacher le complexe de la surface réceptrice et de ne pas risquer de délaminer le complexe multicouche. Selon une variante de l'invention, la pièce d'ornement peut 15 être repositionnable grâce à la qualité repositionnable de l'adhésif de fixation collant par contact la pièce sur la surface réceptrice. Le complexe de fixation peut être conçu spécifiquement par création d'un matériau plan muni d'éléments de pontage faisant saillie en sa surface. De préférence ces éléments de pontage 20 comporte deux points d'attache à la surface dudit matériau afin d'être mieux retenus dans la matière dans laquelle ils sont noyés, en particulier quand la matière est par elle-même anti-adhérente, ce qui est en général le cas des élastomères du marché à base de silicones. 25 Selon une configuration préférée et avantageuse de l'invention, on réalise le complexe de fixation à partir de composants existants. Pour ce faire le complexe de fixation se compose d'un matériau d'interface plan dont la face supérieure est munie de boucles tirées à la surface de la dite bande comme éléments de 30 pontage s'interpénétrant avec la matière élastomère du corps de la pièce d'ornement, et d'une première couche d'adhésif sous la face inférieure dudit matériau. Un tel matériau d'interface enduit avec la couche d'adhésif se trouve disponible dans le commerce, il est la partie dite « velours » d'un système auto-agrippant, ledit matériau 35 étant encollé sur la face opposée à celle comportant les boucles, ou bouclettes. Il est en particulier en matière à base de résines de polyamide, matière ayant une grande résistance mécanique: De tels matériaux du commerce sont fins et souples, c'est pourquoi le complexe de fixation comprend en outre un matériau 5 auxiliaire rigidifiant qui est lié par sa face supérieure à ladite première couche d'adhésif et qui est pourvu en sa face inférieure d'une couche d'adhésif de fixation. Cette dernière couche sera mise en contact avec la surface de réception pour la fixation de la pièce d'ornement. Le matériau rigidifiant a pour but de régler la résistance 10 au pelage du complexe de fixation, plus spécifiquement par amorçage volontaire. Plus le matériau sera rigide, plus le pelage sera difficile. Selon un cas particulier de l'invention, le matériau rigidifiant est un matériau plan présentant une rigidité fonction de 15 son épaisseur. Selon un cas particulier, ce matériau rigidifiant est une feuille de polychlorure de vinyle. De préférence selon l'invention, le matériau d'interface à boucles comporte des boucles ou bouclettes selon une densité comprise entre 100 et 200 éléments par centimètre carré de surface, 20 et de préférence entre 130 et 180 boucles par centimètre carré. De préférence aussi selon l'invention, la hauteur des boucles est comprise entre 1,5 et 2,5 mm, et de préférence entre 2 et 2,5 mm. Les adhésifs utilisés pour la première et la deuxième couches d'adhésifs sont choisis de manière à avoir une résistance à 25 l'arrachement élevée. De préférence cette résistance à l'arrachement est comprise entre 60 et 100 N/cm2 selon la norme ASTM D-897. De préférence aussi ces adhésifs ont une résistance au pelage comprise entre 30 et 50 N/cm2 selon la norme ASTM D3330, selon un angle de pelage de 90 degrés. 30 L'invention sera maintenant plus complètement décrite dans le cadre de caractéristiques préférées et de leurs avantages, en faisant référence aux figures 1 à 3 dans lesquelles : - la figure 1 illustre, dans une vue selon un plan de coupe médian supposé vertical, une pièce d'ornement El pourvue d'un complexe multicouche pour sa fixation sur une plaque de carrosserie C1 ; la figure 2 représente de même une pièce d'ornement E2 apposée sur une plaque de carrosserie C2, dans une variante préférée de réalisation qui diffère du précédent par la constitution du complexe de fixation ; - la figure 3 représente une vue de dessus selon le plan de coupe transversal A-A de la figure 1 qui fait apparaître l'évidemment présent dans le corps de la pièce tout autour du complexe de 10 fixation. Dans les deux modes de réalisation d'une pièce suivant l'invention décrits à titre d'exemples ci-après, il s'agit d'une pièce d'ornement destinée à être apposée sur le capot d'un véhicule automobile. En conséquence, dans la pratique, la pièce a une forme 15 complexe reproduisant par exemple l'emblème d'une marque de voiture qui n'apparaît nullement sur les figures. Par ailleurs, les conditions d'utilisation de la pièce font qu'elle est particulièrement exposée aux agressions extérieures et qu'il existe des situations dans lesquelles le propriétaire de la 20 voiture souhaitera pouvoir enlever ladite pièce, ne serait-ce que d'une manière temporaire. On peut penser par exemple à une question de commodité au moment de faire passer la voiture dans des installations de lavage automatique. D'une manière générale, la pièce d'ornement selon 25 l'invention ne présentera pas dans sa globalité la section circulaire illustrée sur la figure 3. Par contre, il sera en général particulièrement commode de donner cette forme circulaire à une partie centrale de la pièce, là où celle-ci est destinée à se fixer sur la carrosserie. Toutefois, la forme en section circulaire pourra tout 30 aussi bien être une forme ovale. Dans un cas comme dans l'autre, on conserve une zone de pourtour annulaire venant s'appliquer sur la surface réceptrice de la carrosserie tout autour d'une partie centrale, et c'est au niveau de cette partie centrale que se trouve l'élément d'interface assurant la fixation de la pièce sur la surface 35 réceptrice.
Il convient encore de relever des figures qu'autour de la partie centrale supportant l'interface de fixation, il est ménagé un évidement 4 s'étendant de manière annulaire (plus précisément circulaire sur la figure 3) tout autour de cette partie centrale, entre celle-ci et la zone de pourtour 10. Le corps de la pièce est réalisé dans sa totalité en un matériau souple, soit d'une manière générale un matériau à base de résine élastomère, et plus particulièrement de résines de silicones. Une fois la pièce apposée fixe sur la surface réceptrice, lo l'évidement 4 (ou 8 sur la figure 2) constitue une chambre vide de matière qui fait barrière à la transmission des contraintes entre la partie centrale du corps de la pièce et sa zone de pourtour 10. Dans le même temps, cette zone de pourtour venant en contact avec la carrosserie forme un cache protecteur autour de l'élément 15 d'interface de fixation présent en sous-face de la partie centrale. En troisième fonction cet évidement facilite l'accès à la partie centrale quand l'utilisateur cherche à détacher la pièce de la carrosserie. Par les efforts qu'il peut exercer de l'extérieur de la pièce, il peut provoquer une déformation élastique de la matière du 20 corps de la pièce qui soulève celui-ci sur un bord et livre accès manuel à l'intérieur de l'évidement. Il convient maintenant de décrire l'élément d'interface de fixation entre la pièce d'ornement et la surface réceptrice de carrosserie d'automobile, après avoir relevé que, d'une part, cette 25 dernière est généralement plane et lisse sur toute l'étendue réceptrice de la pièce d'ornement, du moins pour ce qui concerne le corps de celle-ci illustré sur les figures, et que, d'autre part, la matière en est relativement rigide par rapport à la matière souple constituant le corps de la pièce. Il est à noter d'autre part que 30 l'échelle des proportions des éléments représentés sur les figures n'est pas respectée pour une plus grande lisibilité des figures. L'élément d'interface sera souvent désigné par sa nature dans ce qui suit, s'agissant en pratique d'un complexe multicouche dans lequel on distingue un matériau d'interface constituant le coeur de l'élément multicouche entre une couche de liaison permanente avec le corps de la pièce en sa partie centrale et une couche adhésive par contact servant à fixer l'ensemble sur la réceptrice. A ce niveau on prévoit . avantageusement un matériau d'interface adhésivé c'est-à-dire enduit d'un adhésif apportant une capacité de collage par contact qui est mise en oeuvre en exerçant sur la pièce une pression tendant à l'appuyer contre la surface réceptrice. On comprendra plus loin que plutôt que de prévoir cette couche adhésive par contact directement sur le matériau d'interface, on peut avantageusement faire comporter au complexe multicouche une couche constituée d'une bande doublement collante. Une telle bande collante double-face ayant un pouvoir adhésif plus fort vis-à-vis du coeur de l'élément d'interface que vis-à-vis de la surface réceptrice, conduit à la réalisation d'une pièce repositionnable que l'on peut retirer de la carrosserie de manière provisoire pour l'y fixer à nouveau après avoir remplacé la bande de collage double-face par une nouvelle. On verra d'autre part dans le courant de la description qui suit que le coeur ou matériau d'interface présente avantageusement une rigidité choisie en fonction des propriétés respectives de la matière de part et d'autre, avec l'objectif de réaliser un compromis entre le pouvoir d'adhérence sur la carrosserie rigide sur toute la surface de contact plane du complexe multicouche et la faisabilité d'un décollement par pelage, le pelage étant provoqué par l'utilisateur se servant du bord libre du complexe qui dépasse à l'intérieur de l'évidement 4 (au moins en sa couche adhésive par contact, dite ici couche inférieure) comme d'une languette d'amorce de pelage. Dans la recherche d'une rigidité appropriée il peut être 30 utile, comme on l'expliquera plus loin, d'incorporer une couche de raidissement à l'intérieur du complexe multi-couche. Dans le complexe multi-couche, à l'opposé des couches inférieures servant à la fixation de la pièce sur la surface réceptrice, on trouve la couche de liaison ferme avec le corps de la pièce en sa 35 partie centrale. On a évoqué schématiquement sur les figures le fait que cette couche, solidaire du coeur d'interface, est munie sur sa face extérieure du complexe de bouclettes ou autres picots, de préférence à de simples protubérances, de tels éléments étant relativement rigides vers l'extérieur de la surface du complexe pour pénétrer dans la matière du corps de la pièce lors du moulage de celle-ci sans se laisser écraser. Si maintenant l'on se réfère de manière plus précise à la figure 1, on y voit que la pièce El se compose d'un corps d'ornement 10 dont la partie centrale supporte un élément complexe muticouche qui se compose d'un coeur ou matériau d'interface 20 dont la face supérieure 202 est liée à la matière du corps de la pièce d'ornement 10, et d'une couche d'adhésif de fixation 3 appliquée sur la face inférieure 201 du matériau d'interface. Cette couche d'adhésif 3 est appliquée sur la surface de 15 carrosserie C1. Initialement elle est recouverte d'un film protecteur anti-adhérent qui n'a pas été schématisé sur la figure et qu'il convient d'ôter au moment de poser la pièce. Selon cet exemple, le complexe de fixation est circulaire, d'un diamètre d'environ 25 mm. Le matériau d'interface 20 est un 20 disque plan muni d'éléments de pontage individualisés 200 faisant saillie en sa face supérieure 202. Le matériau d'interface 20 est lié par les éléments de pontage 200, présents sur sa face supérieure 202, qui ont été imbriqués dans une partie surfacique 101 de la matière de la pièce 25 10 lorsqu'elle était non durcie et qui se trouvent noyés et ancrés physiquement dans cette matière lors du durcissement de celle-ci. On obtient ainsi une liaison physique entre l'interface adhésivée et la matière du corps de la pièce d'ornement à fixer. La matière du corps de la pièce d'ornement n'est pas liée 30 au matériau d'interface 20 sur toute la surface de sa face supérieure 202. Il subsiste une zone 4 exempte de matière sur tout le pourtour du complexe de fixation. L'évidement 4 s'étend autour de la face supérieure 202 du matériau d'interface sur une distance D suffisante pour éviter un effet de pelage lors d'un effort d'arrachement de la pièce d'ornement ; cette distance est par exemple égale à environ 3 mm. Le pourtour exempt de matière élastomère s'étend aussi lei long des faces latérales dudit complexe de fixation, dégageant un espace libre d'environ 1 mm entre les bords dudit complexe de fixation et la matière du corps de la pièce à son voisinage Selon un cas particulier préféré de l'invention, pour réaliser le complexe de fixation de la pièce d'ornement, on peut le réaliser en créant un assemblage utilisant la partie à bouclettes d'un système dit auto-agrippant. Une telle pièce d'ornement selon lo l'invention est représentée schématiquement sur la figure 2 dans un plan de coupe vertical. Dans la variante avantageuse de la figure 2, la pièce d'ornement E2 est pourvue du complexe de fixation dans la partie centrale de son corps 50.
15 Le complexe de fixation est de forme circulaire, par exemple d'un diamètre de 25 mm. Il se compose d'un disque plan 60 du type d'une bande auto-agrippante, sa face supérieure 602 étant munie de bouclettes 600. Ce disque 60 est enduit sous toute sa face inférieure d'une couche d'adhésif 603 qui est liée à un matériau 20 auxiliaire rigidifiant 604. Ce matériau rigidifiant 604 est enduit sous sa face inférieure d'une couche d'adhésif 7 formant la couche d'adhésif de fixation pour fixer la pièce d'ornement à la surface réceptrice. La pièce d'ornement E2 est représentée comme en figure 1, 25 telle que fixée sur une carrosserie de véhicule C2. Comme pour l'exemple de la pièce d'ornement de la figure 1, le complexe de fixation est dépourvu et dégagé de toute matière élastomère sur tout son pourtour 8, c'est-à-dire sur le pourtour de sa face supérieure 602 sur une courte distance et le long de ses parois latérales.
30 Le matériau rigidifiant 604 a pour fonction de donner une rigidité spécifique au complexe de fixation, le matériau d'interface 60 étant un disque relativement mince et souple. La rigidité de ce matériau rigidifiant 604 peut par exemple être réglée par son épaisseur. Dans le cas d'exemple illustré ici, le matériau rigidifiant 604 est un film de PVC ayant une épaisseur de 0,2 mm. Selon l'invention, le matériau d'interface 60 comporte des bouclettes 600 en sa face 602 qui ont été imbriquées dans la matière élastomère formant le corps de la pièce d'ornement 50, lorsque la matière n'était pas encore durcie. La liaison entre ces bouclettes 600 et la matière d'ornement dans la zone de contact 501 prends corps lorsque la matière élastomère est durcie. Selon l'invention, le matériau de l'interface 60 est en polyamide, il comporte environ 150 boucles par cm2, la hauteur de boucle étant de 2,2 mm. L'épaisseur du fil constituant les boucles est de 0,04mm. Il s'agit d'un disque à bouclettes utilisé dans les systèmes dits auto-agrippants. Les adhésifs des couches d'adhésif 603 et 7 sont choisis en fonction de leur compatibilité et affinité avec les matériaux qui les supportent. Ces adhésifs ont une résistance à l'arrachement de 90 N/cm2 selon la norme ASTM D-897 et une résistance au pelage de 38 N/cm2 selon la norme ASTM D-3330 selon un angle de pelage à 90 degrés. La couche d'adhésif de fixation 7 se présente de préférence sous forme d'une couche d'adhésif double-face qui a la propriété d'être facile à mettre en oeuvre. La couche d'adhésif de fixation 7 dans le cadre particulier de cet exemple est un adhésif double-face détachable par pelage de la surface de la carrosserie C2. On peut prévoir aussi que cet adhésif soit détachable du matériau rigidifiant pour l'enlever et le remplacer par une nouvelle couche d'adhésif appliquée par pression sur la face du matériau rigidifiant et ainsi pouvoir à nouveau appliquer sur une surface réceptrice. La matière souple utilisée pour réaliser l'ornement est à base d'élastomères de silicones qui sont durcis par polymérisation à 30 chaud ou en présence d'un catalyseur. Elle a une résistance à la traction selon cet exemple de 4 N/mm2 une fois durcie. La description qui précède explique clairement comment l'invention permet d'atteindre les objectifs qu'elle s'est fixés. En particulier, l'invention fournit une pièce d'ornement pour une carrosserie de véhicule qui ne présente de dangerosité, et qui reste convenablement maintenue sur la carrosserie compte tenu des contraintes diverses qu'elle subit, tout en permettant la dépose de la pièce d'ornement quand les utilisateurs le souhaitent, ceci sans altérer la peinture de la carrosserie. Il ressort néanmoins de ce qui précède que l'invention n'est pas limitée aux modes de mise en oeuvre qui ont été spécifiquement décrits et représentés sur les figures et qu'elle s'étend au contraire à toute variante passant par le 10 biais de moyens équivalents.