DESCRIPTION La présente invention relève du domaine des équipements pour installation électrique, notamment installation domestique, et a pour objet un module de raccordement électrique, un bloc de raccordement, ainsi qu'un procédé d'obtention particuliers.
De tels blocs de raccordement sont utilisés dans l'appareillage électrique, dans des boîtes de raccordement, des coffrets de distribution ou autre, pour relier à un même potentiel électrique différents conducteurs électriques, généralement bien plus de deux conducteurs. Ces blocs de raccordement sont généralement fabriqués en fonction du nombre de connecteurs à relier : la connexion d'un connecteur représentant un certain encombrement, puisqu'il est accueilli dans un orifice dédié, le nombre de connecteurs à relier définit la longueur totale du bloc. Ainsi, la fabrication est très peu polyvalente, et la réalisation d'un bloc de raccordement de dimension autre est coûteuse.
La présente invention a pour but de pallier au moins une partie et préférentiellement tous ces inconvénients et vise donc à simplifier l'obtention d'un bloc de raccordement ainsi que d'en réduire le coût, en le réalisant avec des modules de raccordement assemblés les uns aux autres. A cet effet, l'invention a tout d'abord pour objet un module de raccordement électrique essentiellement constitué de matière conductrice électrique et présentant au moins un orifice de passage pour conducteur électrique. Ce module de raccordement est caractérisé en ce qu'il présente des moyens de maintien réciproque, arrangés pour pouvoir maintenir fermement ensemble deux modules de raccordement placés côte à côte, les moyens de maintien d'un des modules pouvant coopérer avec les moyen de maintien d'un autre module adjacent. L'invention a aussi pour objet un bloc de raccordement comprenant au moins deux tels modules, caractérisé en ce que les modules de raccordement sont reliés les uns aux autres à l'aide de leurs moyens de 30 maintien réciproque. L'invention a enfin pour objet un procédé pour fabriquer un tel bloc de raccordement, comprenant les étapes suivantes : - fabriquer des modules de raccordement -2- - assembler les uns aux autres les modules, de sorte à obtenir un seul bloc de raccordement. L'invention sera mieux comprise, grâce à la description ci-après, qui se rapporte à un mode de réalisation préféré, donné à titre 5 d'exemple non limitatif, et expliqué avec référence aux dessins schématiques annexés, dans lesquels : - la figure 1 illustre un module de raccordement selon l'invention ; - la figure 2 illustre un bloc de raccordement selon l'invention, 10 comprenant plusieurs modules assemblés. L'invention a donc tout d'abord pour objet un module 1 de raccordement électrique essentiellement constitué de matière conductrice électrique et présentant au moins un orifice 2 de passage pour conducteur électrique. Ce module 1 est destiné à être assemblé à d'autres qui lui sont 15 identiques, dans le but de former un bloc 4 de raccordement complet, dont la dimension et la capacité, en termes de nombre de conducteurs qu'il peut relier, est différente d'une réalisation à l'autre, simplement en fonction du nombre de modules 1 utilisés. Le module 1 a une forme proche d'un parallélépipède rectangle, les orifices 2 étant alignés les uns à côtés des 20 autres. Ils peuvent être débouchants ou non. Comme il sera décrit plus loin, le module 1 peut être obtenu par moulage, et donc présenter différents congés et dépouilles permettant d'en faciliter la fabrication. L'orifice 2 est généralement adapté pour accueillir un conducteur filaire, sous forme de câble, et le module 1 peut donc aussi 25 présenter, pour chaque orifice 2, un taraudage perpendiculaire à l'orifice 2 lui-même, dans lequel une vis peut venir et serrer le conducteur filaire. Comme le module 1 est en matière conductrice électrique, les conducteurs présents dans les différents orifices 2 sont au même potentiel électrique, grâce au contact avec le module 1, ce qui permet au module 1 lui-même 30 d'assurer une fonction de repiquage électrique entre les différents conducteurs. En outre, le contact électrique entre deux modules 1 adjacents assure aussi l'équipotentialité. Préférentiellement, le module 1 présente une pluralité d'orifices 2. Ainsi, une fois assemblés pour former un bloc 4 de raccordement, le 35 nombre des modules 1 n'est pas excessif et la tenue mécanique du bloc 4 est satisfaisante. - 3 - Selon l'invention, le module 1 présente des moyens de maintien 3 réciproque, arrangés pour pouvoir maintenir fermement ensemble deux modules 1 de raccordement placés côte à côte, les moyens de maintien 3 d'un des modules 1 pouvant coopérer avec les moyens de maintien 3 d'un 5 autre module 1 adjacent. Les moyens de maintien 3 permettent donc de retenir l'un à l'autre les modules 1 placés côte à côte. Il peut par exemple s'agir d'une solution d'emboîtement géométrique forcé, permettant entre autres de maintenir les modules 1 serrés, ou de taraudages pour accueillir une vis ou un pion, par exemple, voire de surfaces adaptées pour une 10 soudure. Préférentiellement, les moyens de maintien 3 présentent chacun une première partie et une deuxième partie pouvant coopérer entre elles, notamment géométriquement, la première partie des moyens de maintien 3 d'un module 1 pouvant ainsi coopérer avec la deuxième partie des moyens 15 de maintien 3 d'un module 1 adjacent de sorte à créer un maintien réciproque. Les moyens de maintien 3 présentent alors deux parties géométriquement complémentaires, permettant une similitude des modules 1 adjacents entre eux. Cette similitude permet donc d'utiliser le même moule pour produire des modules 1 en grande quantité, indépendamment de 20 la capacité finalement souhaitée pour le bloc 4, et qui peuvent ensuite être fixés les uns aux autres. Le même moule permettra d'obtenir des modules 1 identiques, qui portent des formes géométriquement complémentaires pour un assemblage serré. Il convient de noter que le maintien serré de deux modules 1 adjacents contribue particulièrement à la qualité de contact 25 électrique entre eux. Selon une caractéristique avantageuse, le module 1 est obtenu par moulage. Dans l'art antérieur, les blocs de raccordement sont généralement obtenus par sciage de tronçons d'une barre extrudée ou tréfilée, dans laquelle chaque orifice 2 est préalablement, ou ensuite, réalisé 30 par perçage. En procédant par moulage, il est possible de réaliser un grand nombre de modules 1 de tailles égales, puis de les assembler, grâce aux moyens de maintien 3, en fonction de la capacité souhaitée du bloc 4. Il n'est donc pas nécessaire d'avoir un outillage de fabrication adapté à la capacité souhaitée du bloc 4. La capacité souhaitée du bloc 4 détermine 35 simplement le nombre de modules 1 qui seront assemblés. Selon une caractéristique avantageuse, le module 1 est essentiellement constitué de métal à base de Zinc, notamment du Zamak. - 4 - Un tel alliage est particulièrement compatible avec une réalisation par moulage et est beaucoup moins onéreux qu'un métal essentiellement cuivreux. Comme il est difficile de mettre en forme un tel alliage avec un procédé d'extrusion, le recours au moulage est nécessaire. Par conséquent, la réalisation de blocs 4 de raccordement par moulage de ce type d'alliage nécessiterait un outillage spécifique pour chaque capacité souhaitée pour le bloc 4, c'est-à-dire le nombre d'orifices 2 et donc sa dimension. Afin de réduire le coût, il est donc particulièrement avantageux de réaliser le bloc 4 sous formes de modules 1 moulés puis assemblés.
Dans des modes de réalisation avantageux, et comme déjà évoqué, les moyens de maintien 3 réciproque utilisent des géométries complémentaires du module 1 de raccordement lui-même pour le maintien entre eux des modules 1. Il s'agit alors de moyens de maintien 3 géométriquement complémentaires, et présentant donc chacun une géométrie complémentaire à celle de l'autre. Ainsi, dans des réalisations possibles, illustrées à la figure 1 notamment, les moyens de maintien 3 réciproque comprennent, d'une part une queue d'aronde 3', et, d'autre part, une rainure 3" correspondante, chaque module 1 de raccordement présentant ainsi une queue d'aronde 3' et une rainure 3" correspondante, la queue d'aronde 3' d'un module 1 pouvant coopérer avec la rainure 3" d'un autre module 1, la queue d'aronde 3' et la rainure 3"' pouvant bien entendu s'étendre dans n'importe quelle direction par rapport à celle dans laquelle s'étendent les orifices 2, notamment parallèlement ou perpendiculairement. La queue d'aronde 3' et la rainure 3" forment donc respectivement la première et la deuxième partie des moyens de maintien 3. La queue d'aronde 3' est géométriquement complémentaire de la rainure 3". L'avantage d'avoir recours à une telle complémentarité de forme est que le montage d'un module 1 sur l'autre peut être fait avec un mouvement simple, et donc éventuellement aussi automatisé. Bien entendu, d'autres formes géométriques peuvent être envisagées. Le module 1 porte donc à la fois une partie d'accouplement et sa partie complémentaire, formant ensemble les moyens de maintien 3. Selon une caractéristique additionnelle possible, les moyens de maintien 3 réciproque sont arrangés pour former ensemble un montage serré. Ainsi, il suffit de monter l'un contre l'autre les modules 1 pour qu'ils soient fermement maintenus ensemble, ce qui contribue aussi à une bonne circulation du courant entre les modules 1, grâce à un contact de bonne - 5 - qualité. Il suffit par exemple pour cela, dans le cas d'un montage par queue d'aronde 3' et rainure 3", que cette dernière soit de dimensions légèrement plus faibles que la première, ou que l'une et l'autre présentent des profils de section respectivement croissante et décroissante dans le sens de l'introduction ayant pour effet de se coincer en fin d'engagement de l'une dans l'autre. Comme il est encore décrit plus loin, un enrobage isolant sous la forme d'un support pourra aussi être envisagé pour le bloc 4. L'invention a aussi pour objet un bloc 4 comprenant au moins deux modules 1 tels que décrits ci-dessus. Selon l'invention, les modules 1 de raccordement sont reliés les uns aux autres à l'aide de leurs moyens de maintien 3 réciproque, notamment une queue d'aronde 3' portée par l'un des deux modules 1 et une rainure 3" adaptée dans l'autre module 1, le bloc 4 de raccordement comprenant éventuellement aussi un enrobage isolant sous forme de support autour desdits modules 1. Ce bloc 4 se différencie donc de l'existant par le fait qu'il se présente sous la forme d'un assemblage et non d'une pièce monobloc. Dans des modes de réalisation possibles, le bloc 4 comprend aussi d'autres pièces assemblées aux modules 1 constitutifs. Les modules 1 peuvent donc être assemblés les uns aux autres directement ou par l'intermédiaire d'autres pièces, par exemple des simples pièces d'espacement ou des modules dont les orifices 2 sont orientés différemment ou de forme et section différentes pouvant accueillir le câble ou la cosse de câble principal de mise au potentiel. Il peut aussi être envisagé, par exemple, de placer les modules 1 successifs dans des orientations inverses l'un par rapport à l'autre. Selon une caractéristique additionnelle possible, le bloc 4 comprend une pluralité de modules 1 de raccordement alignés les uns avec les autres de sorte à former un bloc 4 de raccordement sous forme de barre. Les modules 1 sont adjacents les uns aux autres et fixés les uns aux autres 30 grâce aux moyens de maintien 3 réciproque, comme il a déjà été décrit. L'invention a enfin aussi pour objet un procédé de fabrication d'un bloc 4 de raccordement tel que décrit ci-dessus, avec des modules 1 tels que décrits ci-dessus. Le procédé comprend les étapes suivantes : - fabriquer des modules 1 de raccordement 35 - assembler les uns aux autres les modules 1, de sorte à obtenir un seul bloc 4 de raccordement, en particulier un bloc 4 de raccordement équipotentiel. - 6 - Le bloc 4 de raccordement est donc obtenu à l'aide d'un assemblage de modules 1 et non à l'aide d'un enlèvement de matière à partir d'un socle de matière brute, comme c'est généralement le cas dans la technique actuelle. L'assemblage consiste donc à fixer les modules 1 les uns aux autres à l'aide des moyens de maintien 3 réciproque, et notamment fixer l'un à l'autre deux modules 1 se trouvant côte à côte. Il est ainsi possible de choisir le nombre de modules 1 à assembler, en fonction du nombre d'orifices 2 souhaité pour le bloc 4. L'étape d'assemblage consiste donc à faire coopérer entre eux les moyens de maintien 3 de deux modules 1 côte à côte, indépendamment de leur principe de fixation : maintien par géométrie complémentaire, par vissage, soudage, brasage, encastrement, ou autre. Les moyens de maintien 3 peuvent par exemple, si les modules 1 sont soudés les uns aux autres, consister simplement en une surface particulièrement adaptée pour une telle opération. Dans des modes de réalisation particuliers, la fabrication des modules 1 se fait par moulage, notamment par moulage d'un alliage à base de Zinc, comme du Zamac. Les avantages d'avoir recours à un tel matériau ont déjà été cités plus haut. Selon une caractéristique supplémentaire possible, assembler les modules 1 est réalisé en faisant coopérer ensemble des moyens de maintien 3 réciproque géométriques des modules 1, du type queue d'aronde 3' et rainure correspondante 3". Bien entendu, le module 1 peut, après sa fabrication, être directement utilisé comme bloc 4 de raccordement sans montage avec un autre module 1. Il suffit alors que le nombre d'orifices 2 soit suffisant pour la fonction envisagée. Il n'est alors pas nécessaire que le module 1 soit muni de moyens de maintien 3. Dans ces cas, le module 1 présente alors une pluralité d'orifices 2 et est préférentiellement obtenu directement par moulage de matière conductrice électrique, notamment un alliage de zinc comme du Zamac, aucune opération d'assemblage n'étant ensuite nécessaire pour constituer un bloc 4 fonctionnel.
Selon une variante possible, chacun des modules 1 et/ou le bloc 4 comporte des formes d'accrochage ou de positionnement permettant de les encastrer dans au moins un support isolant, notamment plastique. Une telle construction présente le double avantage d'isoler électriquement les parties sous tension vis-à-vis de leur environnement, et aussi de rigidifier le bloc 4 obtenu à partir d'un assemblage de plusieurs modules 1. Le au moins un support isolant peut être lui-même moulé selon des formes de liaison - 7 - entre eux destinées à y étendre l'avantage de modularité offert par les modules 1 au niveau du bloc 4. Ainsi, selon une caractéristique additionnelle possible du module 1, celui-ci présente une portion pour un accrochage d'un support isolant par complémentarité géométrique avec lui. Il peut à nouveau s'agir d'un accrochage par un principe de queue d'aronde, ou encore par clip élastique, le module 1 présentant la rainure ou la nervure correspondante. Il peut aussi s'agir d'un simple trou disposé de façon adéquate au niveau du support ou d'un module 1. Le support isolant vient ensuite être fixé au module 1, de sorte à l'isoler de l'extérieur. Cette fixation peut se faire par assemblage, voire par moulage de matière plastique. Dans de tels modes de réalisation, le bloc 4 de raccordement présente, en outre, un support isolant dans lequel au moins une partie des différents modules 1 sont ancrés à l'aide d'un maintien par géométrie réciproque. Il n'est pas indispensable que l'ancrage entre le support isolant et le bloc 4 se fasse au niveau de chacun des modules 1. Ce support isolant peut donc être surmoulé ou monté directement sur l'assemblage de modules 1. Par conséquent, le procédé de fabrication d'un tel bloc 4 de raccordement comprend, en outre, une étape supplémentaire consistant essentiellement à placer un support isolant autour du ou des modules 1 assemblés, à l'aide d'un accrochage par formes géométriques complémentaires, ce qui peut être fait par un assemblage, surmoulage ou autre. Ce support isolant permet donc d'enrober le bloc 4 et de l'isoler, de sorte que sa manipulation ne présente aucun risque électrique.
Bien entendu, l'invention n'est pas limitée au mode de réalisation décrit et représenté aux dessins annexés. Des modifications restent possibles, notamment du point de vue de la constitution des divers éléments, par combinaison des caractéristiques techniques ci-dessus, ou par substitution d'équivalents techniques, sans sortir pour autant du domaine de protection de l'invention.