Chaussette textile renforcée pour intégrer une semelle, notamment une semelle orthopédique. L'invention se rapporte au domaine général de la podologie et en particulier au domaine des semelles. Elle concerne plus particulièrement, mais de manière non exclusive, les semelles orthopédiques ainsi que la mise en place de semelles orthopédiques dans une chaussure et au retrait de ces dernières. L'utilisation de semelles orthopédiques peut, selon le caractère plus ou moins prononcé du trouble de la posture et de la marche qu'elles sont censées pallier, être nécessaire au bien-être de l'utilisateur de façon plus ou moins permanente. Ainsi dans certains cas, la présence des semelles dans les chaussures est nécessaire seulement lorsque l'utilisateur doit effectuer des marches ou des stations debout de longue durée. En revanche, dans certains autres cas, la présence des semelles sous les pieds de l'utilisateur est une nécessité permanente, y compris lorsque celui-ci est tranquillement installé à son domicile et chaussé de pantoufles. L'utilisation de telles semelles au quotidien n'est pas sans poser certains problèmes. En premier lieu on doit considérer que de telles semelles sont généralement coûteuses à l'achat. Elles ont en outre, parfois, une durée d'usage limitée, dans la mesure où il est dans certains cas nécessaire, pour des raisons médicales, de remplacer les semelles en cours d'utilisation par des semelles ayant une empreinte différente, et ce, bien avant que les semelles en cours d'utilisation soient hors d'usage. Par suite l'utilisateur ne possède bien souvent qu'une seule paire de semelles et est contraint, plus ou moins fréquemment au cours de la journée, d'extraire sa paire de semelles d'une paire de chaussure pour la placer dans une autre. Or, outre le fait que cette opération puisse devenir fastidieuse à la longue, elle n'est pas sans risque, dans la mesure où une mauvaise insertion d'une semelle dans une chaussure peut conduire à abîmer ladite semelle.
Par ailleurs lorsque, pour une raison quelconque, l'utilisateur est amené à marcher sur le sol en chaussettes, sur un plancher fragile d'une salle de rééducation par exemple, il se trouve dans l'impossibilité de reposer sur ses semelles de sorte qu'il peut se trouver fortement gêné dans ses déplacements ou sa station verticale. Un but de l'invention est principalement de proposer une solution qui 5 permettre de résoudre simultanément les deux problèmes cités précédemment. A cet effet l'invention a pour objet une chaussette, notamment pour semelle orthopédique, réalisée dans un matériau textile, comportant un corps 10 terminé par une pointe, un talon et une tige par laquelle on enfile la chaussette, dont la partie inférieure, sur laquelle repose la semelle orthopédique, est réalisée dans un textile renforcé présentant une résistance à la traction sensiblement supérieure à celle présentée par les autres parties de la chaussette. La partie inférieure renforcée présente des prolongements 15 latéraux, réalisés dans le même textile renforcé, qui couvrent partiellement les côtés de la chaussette. Ces prolongements se prolongent vers l'arrière et se rejoignent pour former à l'arrière de la chaussette une zone de traction et de reprise d'efforts qui remonte jusqu'au bord supérieur de la tige. Ladite chaussette présente en outre une cloison textile intérieure destinée à 20 ménager une poche interne dont les dimensions sont définies de façon que l'on puisse y loger une semelle orthopédique. Ladite cloison intérieure est agencée dans la chaussette de façon à ce que le pied de l'utilisateur repose sur la semelle par l'intermédiaire de celle-ci. 25 Selon l'invention, la partie inférieure, qui forme la base de la chaussette, est pourvue d'une ouverture permettant d'insérer une semelle orthopédique dans la poche de la chaussette ou bien de l'en extraire. Selon le mode de réalisation considéré et le caractère plus ou moins flexible de la semelle à insérer, cette ouverture est pratiquée soit à l'extrémité de la 30 chaussette, côté talon, soit sous le corps au niveau de la zone de flexion du pied de l'utilisateur. Selon une forme de réalisation, la totalité de la chaussette étant réalisée avec un même fil textile, la partie inférieure renforcée ainsi que ses prolongements sont réalisés en associant localement audit fil textile un fil de renfort. Selon une autre forme de réalisation, la cloison intermédiaire est 5 réalisée séparément puis montée dans la chaussette en regard de la face inférieure. L'invention a également pour objet une chaussette, notamment pour semelle orthopédique, qui présente les caractéristiques de la chaussette 10 précédente, mais dont la tige comporte en outre, sur l'arrière, un canal, ménagé dans l'épaisseur du textile, qui s'étend de la partie supérieur de la tige au talon. Ce canal est configuré pour loger ledit prolongement, la paroi de la chaussette présentant à l'arrière de la poche côté talon, une ouverture permettant au prolongement, quand la semelle est installée dans la poche, 15 de sortir de la poche pour venir se loger dans le canal ménagé dans la tige. Les caractéristiques et avantages de l'invention seront mieux appréciés grâce à la description qui suit, description qui s'appuie sur les figures annexées qui présentent: 20 - la figure 1, une vue de trois quart d'une chaussette standard, - la figure 2, une vue arrière de la même chaussette standard, - la figure 3, une vue de trois quart d'une chaussette selon l'invention dans une forme de réalisation particulière; 25 - la figure 4, une vue arrière de la même chaussette selon l'invention; - la figure 5, une vue de trois quart en coupe de la chaussette selon l'invention; - la figure 6, une vue partielle du corps d'une chaussette selon l'invention dans une première variante de réalisation de la poche de 30 logement d'une semelle; - la figure 7, une vue partielle du corps d'une chaussette selon l'invention dans une seconde variante de réalisation de la poche de logement d'une semelle; - la figure 8, une vue de dessous du corps d'une chaussette selon 35 l'invention dans la variante de réalisation de la figure 7. - la figure 9, une vue générale de la chaussette selon l'invention dans la version comportant un canal arrière. L'invention décrite ci-après trouve sont application principale dans le domaine des semelles orthopédiques. Elle peut cependant être utilisée avec tous types de semelles, des semelles de confort ou des semelles à usage sportif par exemple. L'avantage de l'invention réside principalement en ce qu'il facilite les opérations de mise en place de semelles dans une paire de chaussures et de retrait de ces dernières, opération particulièrement fastidieuse si l'on est un jeune enfant ou bien si l'on souffre d'un handicap affectant la mobilité des mains ou bien encore si la chaussure dans laquelle on introduit les semelles est une chaussure montante, par exemple. Il est cependant à noter que dans le contexte du port de semelles orthopédiques les chaussettes selon l'invention offre la possibilité à l'utilisateur de marcher avec ses semelles aux pieds sans nécessairement devoir porter des chaussures. Les figures 1 et 2 présentent des vues génériques d'une chaussette textile classique. Une telle chaussette 10 se présente de manière connue comme un objet ayant la forme d'un tube coudé, dont le coude présente un renflement 14 correspondant au talon de la chaussette, dans lequel vient se loger le talon de l'utilisateur. Une chaussette standard comporte ainsi un corps 11 présentant une extrémité fermée 13, généralement renforcée, dans laquelle vient se loger la pointe du pied, ainsi qu'une tige 12 par l'extrémité de laquelle on enfile la chaussette, cette tige étant terminée par un bord 15 généralement renforcé par lequel on tire sur la chaussette quand on enfile cette dernière. Elle présente également à la liaison entre le corps 11 et la tige 12 un renflement 14, généralement renforcée, destiné à loger le talon de l'utilisateur.
Les figures 3 et 4 présentent quant à elles, par comparaison, des vues externes d'une chaussette textile 20 selon l'invention. Comme une chaussette classique, connue de l'art antérieur, la chaussette selon l'invention présente la forme générale d'un tube coudé, avec un corps 11 et une tige 12. Cependant, à la différence d'une chaussette classique, celle-ci comporte une partie 21 réalisée en textile renforcé. Selon l'invention cette partie couvre la face inférieure du corps de la chaussette 11 en en couvrant partiellement les côtés et présente des prolongements latéraux 23 qui se prolongent vers l'arrière le long de la tige 12 et se rejoignent pour former, à l'arrière de la tige de la chaussette, une zone de traction et de reprise d'efforts 24 qui se termine au niveau du bord 15. Selon la forme de réalisation considérée, cette partie renforcée peut ou non recouvrir le talon 14. De même elle peut recouvrir plus ou moins complètement les côtés du corps 11, la pointe 13 et l'arrière de la tige 12 depuis le talon jusqu'au bord. A titre d'exemple, les figures 2 et 3 présentent une chaussette selon l'invention dont la partie renforcée 21 épargne le talon 14 ainsi que la partie 22 de la tige située au dessus du talon. Selon l'invention le renfort de la partie 21 et des prolongements latéraux 23 peut être réalisé par tout moyen connu de l'homme du métier. Il peut, par exemple être réalisé en associant localement au fil utilisé pour réaliser l'ensemble de la chaussette un fil de renfort, un fil comportant des fibres de polypropylène, de polyamide et d'élasthanne par exemple.
La figure 5 présente une vue en coupe de l'illustration de la figure 3. Elle permet de montrer l'intérieur de la chaussette selon l'invention. Comme on peut le constater sur la figure, celle-ci comporte une cloison intermédiaire 31 qui couvre la base de la chaussette d'avant en arrière. Cette cloison intermédiaire est réalisée de manière séparée, de préférence avec le même fil textile que celui utilisé pour réaliser le reste de la chaussette. Elle est montée à l'intérieur du corps de la chaussette de façon à ménager, à la base de celle-ci, une poche interne destinée à loger une semelle. Selon l'invention, la cloison intermédiaire 31 est montée sur le corps de la chaussette au niveau de la partie renforcée 21.
Grâce à la chaussette selon l'invention, l'utilisation d'une même paire de semelles avec différentes paires de chaussures se trouve facilitée. En effet, lorsque l'utilisateur veut utiliser une paire de chaussures donnée avec ses semelles, il lui suffit de mettre en place chacune des semelles dans la poche d'une chaussette et d'enfiler les chaussettes ainsi équipées. Chaque semelle est alors avantageusement maintenue en contact, par la chaussette elle-même, avec la plante d'un des pieds de l'utilisateur. Par suite, en enfilant sa chaussure, l'utilisateur met du même coup en place la semelle dans la chaussure. Inversement lorsqu'il se déchausse, 5 l'utilisateur retire simultanément son pied et la semelle de la chaussure, la semelle restant alors en contact avec le pied. L'utilisateur peut alors enfiler une autre paire de chaussures ou marcher en chaussettes, en prenant toujours appui sur ses semelles. L'opération consistant à changer de chaussures en déplaçant une paire de semelles, d'une paire de chaussures 10 à l'autre devient alors sensiblement moins fastidieuse. Afin de permettre l'insertion d'une semelle dans la poche prévue à cet effet dans la chaussette selon l'invention, ladite poche présente une ouverture appropriée. Selon le mode de réalisation considéré, cette 15 ouverture peut être située en différents endroits. Selon un premier mode de réalisation, illustré par la figure 6, la poche 41 formée à l'intérieur de la chaussette par la cloison 31 présente une ouverture arrière 61 par laquelle on peut glisser la semelle 51. Selon l'invention la taille de l'ouverture 61 est définie de façon à ce qu'il soit 20 possible de glisser la semelle 51 à l'intérieur de la poche par cette dernière, en jouant toutefois sur l'élasticité du tissu formant la chaussette. De la sorte, une fois mise en place, la semelle 51 ne peut pas ressortir spontanément de la poche 41. Selon un autre mode de réalisation alternatif, illustré par les figures 7 25 et 8, la poche 41 est pourvue d'une ouverture frontale 71 ménagée sous la chaussette au niveau de la zone de flexion du pied. Comme pour le mode de réalisation précédent, la taille de l'ouverture 71 est définie de façon à ce qu'il soit possible de glisser la semelle par cette dernière, en jouant toutefois sur l'élasticité du tissu formant la chaussette. De la sorte, une fois mise en place, 30 la semelle 51 ne peut pas ressortir spontanément de la poche 41. Il est à noter que, dans cette forme de réalisation, l'insertion de la semelle se fait en introduisant d'abord la partie arrière de la semelle 51 dans la partie arrière de la poche, comme indiqué sur la figure 7, puis en introduisant la partie avant de la semelle dans la partie avant de la poche, en pliant la semelle au niveau de la zone normalement en regard de la zone de flexion du pied, la semelle étant généralement plus flexible dans cette zone. Il est à noter que, selon l'invention, la partie constituée par les zones renforcée 21 et 23 est plus ou moins étendue selon la résistance du fil textile avec lequel la chaussette est principalement réalisée. En effet le but recherché par la réalisation d'une zone de renfort telle que décrite précédemment est que la partie renforcée puisse assurer une reprise des efforts de traction pouvant être imposés par l'utilisateur au bord 15 de la chaussette, notamment lorsque celui-ci tire sur la tige pour extraire son pied de la chaussure, lorsqu'il se déchausse. Par suite tout en couvrant nécessairement, au minimum, les zones décrites dans le texte qui précède, la zone de renfort 21 ainsi que les renforts latéraux 23 peuvent, si besoin est, couvrir une surface plus importe de la chaussette. C'est en particulier le cas si le fil textile utilisé pour réaliser la chaussette est d'une résistance à la traction relativement faible. La taille de la surface couverte par la zone de renfort dépend ainsi de la force de traction que l'on souhaite voir supporter sans dommage par la chaussette, de la nature du fil employé et de celle du fil de renfort utilisé, l'objectif étant d'assurer le plus grand confort possible d'utilisation. La figure 9 propose une variante de structure de la chaussette selon l'invention. Cette variante 90 est avantageusement adaptée pour loger une semelle 92 elle-même équipée d'un lien 93 permettant d'extraire plus facilement la semelle 92 de la chaussure dans laquelle elle est logée. Le lien 93 en question est par exemple inséré partiellement dans la structure de la semelle lors de sa fabrication, de sorte qu'il s'étend à l'extérieur de la semelle, par l'arrière, sur une longueur qui permet à l'utilisateur de s'en saisir même lorsque la semelle 92 est logée dans la chaussure. Ainsi lorsque l'utilisateur retire sa chaussure il peut en se saisissant du lien 93 extraire la semelle en même temps qu'il extrait son pied. Dans cette variante de structure, la chaussette selon l'invention 90 comporte un canal 91 ménagé dans l'épaisseur du textile sur la partie arrière de la tige et, de préférence, dans la zone de renfort. Comme l'illustre la 35 figure, ce canal 91 permet avantageusement, lorsque la semelle 92 est logée dans la chaussette, de loger également le lien 93 de sorte que celui-ci est masqué à la vue. Le lien ainsi logé peut avantageusement être saisie par l'utilisateur en même temps que le bord 15 de la chaussette au moment où celui-ci retire ses chaussures. Il contribue alors à limiter encore l'effort de traction appliqué à la partie non renforcée de la chaussette.