R 2971101 -1- Le transport de l'énergie électrique, en courant alternatif ou continu, est le plus généralement effectué au moyen de lignes aériennes comportant des conducteurs suspendus à des pylônes par l'intermédiaire de chaines d'isolateurs. Cependant, pour des raisons d'esthétique ou de sécurité sanitaire au regard des populations survolées par ces lignes, le besoin est apparu de disposer de moyens de transport de l'énergie électrique souterrains ou en surface du sol (comme les terre-pleins entre les deux voies d'une autoroute par exemple). Ces moyens terrestres se sont avérés jusqu'à présent plus chers que les lignes aériennes. Il faut cependant noter que leurs capacités de transport sont souvent bien supérieures et c'est le coût des Mégawatts transportés qui doit servir de base de comparaison et non pas la tension. Les câbles souples à isolation solide sont des solutions connues ; elles sont cependant limitées par l'échauffement des conducteurs, l'isolant en matière organique ne supportant pas, en général, des températures supérieures à 140° environ. Il est possible, par circulation d'un fluide à l'intérieur ou autour des conducteurs, de refroidir ceux-ci. Il n'en reste pas moins que pour le transport sur de longues distances, l'utilisation de ces câbles souples est pratiquement impossible pour des tensions élevées et des énergies de plus de 500 Mégawatts. De plus, le matériau isolant, le plus souvent du polyéthylène réticulé (XLPE), peut être sujet à un vieillissement, plus ou moins accéléré, dû à divers facteurs tels que: humidité, inclusions, inhomogénéité et champ électrique. La désintégration naturelle inhérente aux matériaux organiques, par dépolymérisation spontanée, qui peut être très lente (plusieurs centaines d'années), s'ajoute à ces phénomènes. Une enveloppe métallique au potentiel de la terre est généralement disposée pour assurer la tenue mécanique. L'obtention d'une très grande fiabilité pour les câbles, surtout en très haute tension et pour une très longue durée est très difficile à obtenir. Un autre système connu pour le transport de l'énergie électrique consiste à utiliser des conducteurs électriques rigides isolés par du gaz de la ou des enveloppes métalliques qui les entourent. Il a fait l'objet de nombreux brevets tels que les brevets français n°7234188 ou 8901029 ou encore 9315355. Le gaz, utilisé généralement est l'hexafluorure de soufre, (SF6), employé pur ou en mélange avec un gaz inerte, majoritairement de l'azote. Maïs le SF6 est un gaz polluant, tant au regard de l'effet de serre que de la couche d'ozone. Lors de l'installation de ces lignes isolées au gaz ou lors d'une réparation, la manipulation de ce gaz est très onéreuse. L'emploi dé l'azote ou de l'air comprimé sec offre une tenue 2971101 -2- lignes isolées au gaz ou lors d'une réparation, la manipulation de ce gaz est très onéreuse. L'emploi de l'azote ou de l'air comprimé sec offre une tenue diélectrique bien inférieure à celle du SF6 à pression égale ; il est donc nécessaire de les utiliser à une pression de 4 à 5 fois supérieure pour obtenir la même tenue diélectrique. Par 5 ailleurs le SF6 a l'inconvénient de se liquéfier à basse température aux pressions usuelles d'utilisation ; l'azote ou l'air sec, par contre, ne se liquéfient qu'à des températures cryogéniques et peuvent donc être utilisés à des pressions très élevées. La pression de 40 bars, par exemple, est un bon compromis au regard de la résistance mécanique et de la tenue diélectrique, permettant des distances 10 d'isolement relativement faibles. En outre l'azote ou l'air peuvent être relâchés dans' l'atmosphère sans problème de pollution. Il s'en suit que le niveau d'étanchéité demandé est considérablement moindre que dans le cas du SF6, ce qui induit des coûts plus réduits, les légères fuites éventuelles pouvant être compensées à partir de réserves ou de compresseurs haute pression (pour l'air comprimé). Il 15 apparait cependant un +phénomène perturbant: D'une façon aléatoire, les gaz présentent des baisses de tenue diélectrique pouvant entraîner des claquages diélectriques. Ceci est très accentué pour l'azote. Il est donc nécessaire de prévoir un surcroit de distance d'isolement, ce qui augmente les coûts. Selon l'invention, la fiabilité indispensable est obtenue par le moyen d'une isolation 20 mixte, en associant, pour la tenue diélectrique entre conducteur(s) et masse, les deux moyens d'isolation déjà cités : gaz inerte, préférentiellement de l'azote ou de l'air sec et isolant solide. Dans une variante de l'invention la distance dans le gaz est plus grande que l'épaisseur d'isolant solide. Le coefficient de perméabilité diélectrique d'un isolant solide étant généralement de 3 à 4 fois supérieur à celui 25 d'un gaz, ceci fait que la plus grande partie de la tension, 90 à 95% dans la majorité des cas, se trouve devant être tenue par le gaz. C'est seulement à l'occasion d'effondrement aléatoire de la tenue diélectrique du gaz (claquage) que l'isolant solide est sollicité, polir une durée très courte, selon l'invention, car un claquage se caractérise par un courant capacitif très bref et très faible, l'isolant solide ne 30 permettant pas l'installation d'un chemin de courant. Il n'est donc pas nécessaire d'effectuer une surveillance des décharges partielles. Un matériel électrique, de quelque nature que ce soit, est installé, dans la quasi- 2971101 -3- totalité des cas, pour une durée maximale de cent ans ; au-delà il est remplacé par un produit ayant bénéficié d'une évolution inhérente au progrès technique. L'installation d'un système selon l'invention, pour satisfaire à la condition de bon fonctionnement requise, doit satisfaire, selon l'invention, à l'équation fondamentale suivante : « L'épaisseur d'isolant solide doit être telle que l'application permanente de la part de tension dévolue à cet isolant solide, cumulée avec les temps de reports sur lui de la totalité de la tension, lors des claquages diélectriques aléatoires de l'espace gazeux, n'induise pas un vieillissement conduisant à un claquage de cet isolant solide, durant la totalité de la durée de service requise avec une probabilité loi assignée ». Cette probabilité peut être déterminée suivant l'implantation de l'installation, en terrain facilement accessible, par exemple, ou au contraire dans un tunnel inaccessible induisant un démontage complet de l'installation pour effectuer une réparation. Bien entendu, la tenue diélectrique dans le gaz inclue la tenue en ligne de fuite des supports isolants qui soutiennent les barres transportant l'énergie 15 électrique. A titre d'exemple non limitatif, pour une installation en zone facilement accessible, c'est-à-dire avec une probabilité de bon fonctionnement la moins exigeante, par exemple non limitatif, un amorçage par cent ans pour 1000 mètres de conducteur installé, on peut prendre, de façon toujours non limitative, pour paramètres satisfaisant à l'équation fondamentale, les valeurs suivantes : - gradient clans l'air secs 40 bars : 2,5 Kilovolts par millimètre - gradient dans le polyéthylène réticulé : 14 Kilovolts par millimètre rapport entre la distance « d » dans l'air sec à 40 bars et l'épaisseur « e » de ce polyéthylène : die = 6 . Ainsi pour un transport d'énergie électrique fonctionnant sous une tension de 245 Kilovolts triphasée, soit 141 Kilovolts monophasée, on 25 obtient : d = 60 min, e = 10 mm. La tension permanente à tenir dans le gaz est alors de 136 KV et celle appliquée à l'isolant solide de 5 KV. Ces valeurs sont en Kilovolts efficaces, les tenues en ondes de choc et en surtension de manoeuvre ne sont pas prises en çompte car elles s'amortissent complètement en quelques centaines de mètres, étant donné la très grande capacité linéique du système. Selon 30'! l'invention également, l'isolant solide peut être enrobé autour du conducteur de l'énergie électrique ou plaqué sur une enveloppe métallique disposée au potentiel de la masse, ou les deux dispositions à la fois. Dans ce dernier cas, en variante, il 2971101 -4- est possible de réduire l'un des deux à une couche de vernis isolant. Toujours selon l'invention, dans le cas d'un transport d'énergie électrique par courant alternatif polyphasé, cette enveloppe métallique peut entourer toutes les phases ou bien chaque phase peut comporter sa propre enveloppe métallique au potentiel de la 5 masse. Dans ce dernier cas le conducteur peut être supporté par des isolateurs coniques, des bras isolants ou des supports colonnes. Ces deux derniers moyens sont d'utilisation seule possible lorsque l'enveloppe est unique pour toutes les phases. Le but des enveloppes métalliques est d'agir comme écran afin qu'aucun champ magnétique ne soit sensible à l'extérieur du système. Dans le cas d'une 10 enveloppe par phase cette enveloppe doit être réalisée en matériau bon conducteur de l'électricité car elle doit acheminer un courant retour pratiquement égal au courant du conducteur central, par effet de boucle, étant entendu que cette enveloppe est mise au potentiel de la masse à chacune de ses extrémités, faute de quoi il est impossible d'annuler le champ magnétique. Dans le cas d'une enveloppe 15 commune à toutes les phases, en régime normal équilibré, le champ magnétique extérieur est nul à une certaine distance, mais il a néanmoins une valeur résiduelle très près des conducteurs. Un écran est donc encore nécessaire. Dans le cas d'un système triphasé, pour réduire le champ magnétique, les trois phases peuvent être avantageusement disposées selon une configuration équilatérale. Ceci n'est 20évidemment pas nécessaire lorsque chaque phase possède sa propre enveloppe assurant le passage d'un courant retour. Ces enveloppes peuvent assurer l'étanchéité et la tenue de- la pression du gaz. Dans le cas ou les trois phases sont contenues flans une enveloppe unique, celle-ci peut être de faible épaisseur, n'étant pas appelée à conduire de grands courants permanents, étant donné que la somme 25 des courants retour des trois phase est nulle. Elle doit toutefois assurer le passage d'un court-circuit monophasé pendant 3 secondes selon les normes. Il peut être économiquement avantageux de confier l'étanchéité et la tenue de la pression à un cylindre en acier enveloppant tout le système. Selon l'invention, dans le cas ou le conducteur du courant électrique transportant l'énergie est enrobé d'un manchon en 30matériau isolant, pour éviter un contact direct du conducteur, éventuellement très chaud, avec ce matériau chargé de l'isolation électrique, il peut être utile, d'interposer entre les deux une pièce d'espacement non conductrice du courant 2971101 -5- électrique, mais métallisée sur sa surface extérieure en contact avec ledit matériau chargé de l'isolation électrique afin de fixer le potentiel électrique de cette surface extérieure au potentiel du conducteur. Ceci doit s'effectuer préférentiellement en un seul point pour ne pas présenter un chemin de courant. Cette pièce d'espacement 5 peut comporter avantageusement des passages pour laisser s'écouler un fluide éventuel de refroidissement, liquide ou gazeux. Toujours selon l'invention cette pièce d'espacement peut être réalisée en matériau semi- conducteur, ce qui assure ipso facto la mise au potentiel du conducteur de la face interne du manchon isolant. Selon l'invention le fluide de refroidissement est préférentiellement le gaz 10 d'isolation lui-même. Selon l'invention également la circulation forcée de ce gaz peut être obtenue, au moyen de moto-ventilateurs, par aspiration à une extrémité du conducteur, le gaz pénétrant par son autre extrémité mise en communication avec le volume du gaz contenu dans la ou les enveloppes. Une autre façon d'obtenir cette circulation du gaz consiste à l'injecter sous pression à une extrémité du 15 conducteur, le gaz étant refoulé dans la ou les enveloppes à l'autre extrémité. "Comme vu plus haut, l'hexafluorure de soufre ne peut guère être utilisé à des pressions supérieures à 5 bars car il se liquéfie à basse température et à l'opposé, l'azote ou l'air sec peuvent l'être des pressions très élevées sans risques. Mais, à des pressions très grandes, la grande densité d'oxygène présente dans l'air 20! comprimé peut provoquer l'inflammation spontanée des matériaux plastiques si leur température dépasse 200 ou 250 0.11 est donc prudent d'utiliser, dans ce cas, pour les organes en contact avec les conducteurs, comme les supports isolant, un matériau minéral, céramique ou verre par exemple. L'utilisation de l'air comprimé sec rend donc dangereux de placer un manchon isolant, en polyéthylène par 25 exemple, autour du conducteur d'énergie électrique. Par contre, un isolant plastique plaqué contre l'enveloppe au potentiel de la terre peut être utilisé sans risque. Dans cette dernière configuration, un refroidissement de l'ensemble du système peut être organisé en faisant circuler le gaz contenu dans l'enveloppe dans un radiateur, ventilé en général. Pour obtenir un faible diamètre, il est avantageux, selon 30 l'invention, d'utiliser un conducteur central formé de plusieurs tubes concentriques. Mais il est alors utile de les connecter de façon dite transposée, de tronçons en tronçons, à savoir que chaque tube est mis en communication avec un autre du 2971101 -6- tronçon suivant et ainsi de suite par permutation circulaire, ceci afin d'éviter que, par effet électrodynamique (effet de peau), le courant ne se concentre que dans le tube extérieur. L'invention est décrite dans les figures suivantes La Figure 1 de la planche 1 est une coupe transversale d'une des phases d'un 5 système rigide de transport d'énergie électrique à phases séparées. La Figure 2 représente une coupe transversale d'un système rigide de transport d'énergie électrique avec les trois phases contenues dans une même enveloppe. La Figure 3 représente une coupe longitudinale d'un conducteur d'énergie électrique composé de deux tubes en configuration dite transposée par tronçons. . I 0 La Figure 4 est un schéma d'un conducteur à trois tubes transposés par tronçons . La Figure 5 de la planche 2 est une coupe longitudinale d'un système selon la Figure 4. La Figure 6 représente une coupe longitudinale d'un système rigide de transport de l'énergie électrique à phases séparées ne comprenant qu'une épaisseur d'isolant 15 solide plaquée sur l'enveloppe métallique au potentiel de la masse et montrant la disposition des extrémités des isolateurs sur le conducteur et sur l'enveloppe. . La Figure 7 est une coupe longitudinale d'un système selon la Figure 6 montrant la procédure d'assemblage pour obtenir de grandes longueurs. La Figure 8 est une coupe transversale d'un système selon les figures 6 et 7 où les 20 trois phases sont placées dans une enveloppe en acier assurant l'étanchéité. En référence à la Figure 1, le conducteur central (1) de l'énergie électrique est entouré d'un manchon (2) en matériau isolant tel que le polyéthylène réticulé (XLPE). L'enveloppe métallique (3) en matériau amagnétique bon conducteur de l'électricité, tel que l'aluminium ou ses alliages, assure l'étanchéité du gaz en même 25 temps que le passage du courant retour, étant connectée au potentiel de la masse à ses deux extrémités, de telle sorte qu'aucun champ magnétique n'est sensible à l'extérieur du système. Une épaisseur (4) de matériau isolant est plaquée contre l'enveloppe (3). L'espace (5) est rempli d'azote ou d'air sec sous pression, 40 bars par exemple non limitatif Des isolateurs (6) en matériau isolant, céramique, verre 30 ou matière plastique supportent les conducteurs (1), à la tension de service, les isolent des enveloppes (3) au potentiel de la masse et assurent la tenue aux efforts électrodynamiques. Un partage judicieux des épaisseurs de gaz et d'isolant solide, 2971101 -7- permet d'obtenir une solution à l'équation fondamentale citée plus haute' et d'assurer le bon fonctionnement du système. En référence à la figure 2, un écran (7) en matériau bon conducteur ale l'électricité entoure les trois phases et supprime le champ magnétique résiduel. Une enveloppe 5 (8) en acier entoure l'ensemble ainsi constitué, assurant l'étanchéité et une tenue écanique 'supérieure pour un moindre coût. En référence à la Figure 3, le conducteur (1) est composé d'une série de tronçons identiques composés chacun de deux tubes concentriques (9) et (10) reliés par des connecteurs (11) et (12) soudés alternativement sur ces tubes (9) et (10). Des 10 bagues isolantes (13) thermorésistantes, préférentiellement en matériau minéral, empêchent les tubes tels que (9) et (10) de se toucher. En référence à la Figure 4 on peut constater que le chemin de courant électrique emprunte successivement chacun des trois tubes disposés concentriquement, dans des tronçons identiques, grâce à des connexions (14), (15) et (16), la connexion 15 (14) reliant le tube extérieur (17) du premier tronçon au tube central (1.8) du deuxième tronçon, la connexion (15) le tube central. (19) du premier tronçon au tube médian (20) du deuxième et la connexion (16) reliant le médian (21) du premier tronçon au tube extérieur (22) du deuxième. En procédant ainsi par permutation circulaire, on constate que tous les trois tronçons on retrouve la situation de départ. 20 11 est alors possible, tous les trois tronçons, donc, de relier ensemble les trois tubes, extérieur, médian et central par une connexion unique(23). En référence à la Figure 5, représentation pratique du schéma de la Figure 4, le conducteur (1) est composé d'une série de tronçons identiques composés chacun de trois tubes concentriques, connectés d'un tronçon à l'autre par des connexions (14), 25 (15) et (16), selon l'arrangement de la Figure 4. Comme sur la Figure 4, tous les trois tronçons il est possible de souder les trois tubes ensemble par des pièces (23), ce qui permet ensuite d'unir un groupe de trois tronçons au groupe suivant de trois tronçons par soudure¢de ces pièces (23) sur tout ou partie de leur circonférence externe. Des bagues minces isolantes (13), comme sur la Figure 3 évitent aux 30! différents tubes de se toucher, autorisant un encombrement le plus réduit possible Tl serait possible d'étendre cette technique à un plus grand nombre de tubes, mais de grosses difficultés d'assemblage pourraient surgir. 2971101 -8- En référence à la figure 6, les isolateurs supports (6) comportent une pointe (24) pénétrant dans le conducteur (1), dépourvu de manchon (2) et assurant son maintien et une extrémité (25) arrondie reposant sur l'épaisseur d'isolant (4) et permettant à l'ensemble, conducteur central (1) et supports isolant (6), de glisser sur cet isolant 5 (4) pour les opérations d'emboîtage des enveloppes (3) et des parties isolantes(4). En référence à la figure 7, décrivant les opérations d'assemblage sur site d'une phase selon la figure 6, il est représenté sur la moitié supérieure, à gauche l'extrémité du dernier tronçon déjà en place et à droite le nouveau tronçon, approché, prêt pour être uni à celui-ci, l'ensemble formé par l'enveloppe métallique 10 (3) et l'épaisseur d'isolant (4) étant reculé pour laisser un espace suffisant pour effectuer la soudure des pièces (23), extrémités des tronçons à raccorder. L'épaisseur d'isolant (4) comporte un décrochement (26) sur son extrémité appartenant au tronçon déjà en place. Un décrochement apparié complémentaire - (27) est prévu sur l'épaisseur de l'isolant (4), destiné à s'emboîter dans le 15 décrochement (26) lors de l'assemblage du nouveau tronçon à celui déjà en place. La longueur de cet emboîtage est destinée à assurer une ligne de fuite suffisante pour éviter tout risque d'amorçage électrique. Dans la moitié inférieure, sans que cela soit limitatif, les enveloppes (3) sont représentées assemblées par emboîtage de deux décrochages (28) et (29) et vis radiales (30), l'étanchéité étant assurée par 20 un ou plusieurs joints (31). En complément on peut avantageusement coller les décrochements 26 et 27 de l'isolant solide. En référence à la Figure 8 où les trois phases sont contenues dans l'enveloppe en acier (8), il apparaît que, pour les enveloppes (3) de chaque phase, il n'est plus nécessaire qu'elles assurent une fonction d'étanchéité, celle-ci étant confiée à 25 l'enveloppe en acier (8). Il n'y a ainsi qu'une seule ligne d'étanchéité au lieu de trois, ce qui augmente la fiabilité. Les enveloppes (3) sont connectées entre elles, avantageusement, selon l'invention, de loin en loin et à chaque extrémité, par des ponts métalliques (32). La somme des courants retour étant nulle, les épaisseurs de métal de ces enveloppes (3) peuvent alors être faibles et leur coût moindre, en 30 prenant en compte toutefois le fait qu'elles doivent assurer le passage du courant retour d'un éventuel court-circuit monophasé. L'encombrement apparait plus réduit que pour les systèmes sous enveloppes métalliques avec un seul isolant, gazeux. 2971101 -9- Les applications de l'invention concernent principalement le transport de grandes puissances électrique, quelle que soit la distance. Dans ce domaine sa supériorité par rapport aux systèmes connus est manifeste pour trois raisons principales : a) La capacité de transport rapportée au coût. 5 b) La fiabilité. c) Le respect de l'environnement. a) En première approximation, la puissance caractéristique Wc d'un conducteur d'énergie électrique, c'est-à-dire la puissance qu'il peut transporter sans qu'il soit besoin de compensation inductive ou capacitive, est donnée par Wc = U2/Z 10 avec U tension nominale et Z impédance d'onde, sachant que Z=NiUc (1=inductance linéique et c capacité linéique). Les valeurs de 1 pour les lignes aériennes, les câbles et les conducteurs sous enveloppes métalliques sont assez voisines, par _ contre la valeur de c est environ 100 fois plus faible pour les lignes aériennes que pour les autres cités. En première approximation 1 = 300 SZ pour les lignes 15-aériennes et 30 SZ pour les autres cités. Il en ressort que la puissance caractéristique d'une ligne aérienne 420 KV est d'environ 600 Mégawatts tandis que celle d'un conduit sous enveloppe métallique 420 KV est d'environ 6000 Mégawatts. Ces chiffres sont des ordres grandeur car, de fait, Z peut aller de 250 à 400 S2 pour les lignes aériennes et de 25 à 40 SI pour les autres conducteurs cités. Si l'on prend le 20 cas d'une grosse centrale thermique moderne, avec quatre coeurs nucléaires, par exemple, ce sont 6000 MW qui doivent être transmis au réseau. Cela nécessite au moins six lignes aériennes, surchargées de 600 à 1000 MW chacune, ce qui nécessite de la compensation capacitive, alors qu'un seul conduit sous enveloppes métallique suffirait. Pour des raisons évidentes de sécurité (la perte de 6000 MW 25 d'un coup pouffait entraîner l'écroulement du réseau), il est préférable d'utiliser deux conduits sous enveloppe métallique, à la tension de 245 KV, surchargés de 2000 à 3000 MW, le fait que les conduits selon l'invention puissent être ventilés le permettant thermiquement. Mais la perte subite de 3000 MW pourrait encore être fatale au réseau et il sera plus sûr d'utiliser trois conduits (sans compensation). Une 30 analyse montre que le coût matière de ces trois conduits 245 KV n'est que de peu supérieur à celui de six lignes aériennes 420KV, mais le coût de la main d'oeuvre est environ dix fois inférieur. Au total, pour de grandes puissances, le transport 2971101 -10- d'énergie par conducteurs sous enveloppes métalliques, selon l'invention, est d'un coût comparable à celui des lignes aériennes. Il est de plus à noter que le coût des transformateurs et de la compensation éventuelle est environ deux fois moins chère pour trois conduits 245 KV que pour six lignes 420 KV. 5 . b) Comme vu plus haut, les câbles souples ne peuvent assurer la fonction requise; les conduits sous enveloppes métalliques isolés au SF6 sont très sensibles aux poussières et doivent faire l'objet d'une surveillance attentive concernant les décharges partielles. Pour eux, les amorçages conduisent inéluctablement à des court-circuits qui, même éliminés rapidement par les protections, peuvent 10 endommager l'installation et nécessiter une réparation. Il n'y a pour l'heure guère plus d'une centaine de kilomètres de tels conduits installés (au SF6), en incluant les jeux de barres des postes blindés et il est difficile d'établir une statistique __ précise concernant la fiabilité. II semblerait que l'on puisse estimer celle-ci à un amorçage tous les cent ans par kilomètre. Ceci conduirait à un amorçage tous les 15.ans pour une liaison de 100 Km et tous les six mois pour 200 Km, ce qui n'est pas admissible, même multiplié par un facteur dix. Le système selon l'invention, comprenant un isolant solide empêchant l'établissement d'un chemin de courant en cas de claquage dans le gaz (air sec à 40 bars par exemple déjà cité), permet de fournir une solution à l'équation fondamentale déjà citée: « L'épaisseur d'isolant 20 solide doit être telle que l'application permanente de la part de tension dévolue à cet isolant solide, cumulée avec les temps de reports sur lui de la totalité de la tension, lors des claquages diélectriques aléatoires de l'espace gazeux, n'induise pas un vieillissement conduisant à un claquage de cet isolant solide, durant la totalité de la durée de service requise avec une probabilité assignée. » Les systèmes 25 selon l'invention sont donc les seuls capables d'assurer la fiabilité nécessaire. c) Les systèmes selon l'invention, ne relâchant dans l'atmosphère, en cas de fuite, que de l'azote ou de l'air ne sont pas polluants, contrairement au SF6. Par ailleurs aucun champ électromagnétique n'est émis. Enfin la pollution visuelle est très faible ou nulle, l'encombrement réduit permettant d'enterrer ou de dissimuler le 30 système. En conclusion, les systèmes selon l'invention sont seuls capables d'assurer le transport d'une forte puissance à un coût comparables à celui des lignes aériennes.