La présente invention concerne un véhicule agricole, notamment pour la viticulture. Certains fruits, comme les raisins, poussent sur des arbustes qui sont cultivés en rang et qui nécessitent, outre la récolte, de nombreuses opérations telles que l'effeuillage, l'écimage, la taille, l'épandage de fumier ou la pulvérisation de produits phytosanitaires ou le travail du sol. Un véhicule pour la viticulture, destiné à au moins l'un de ces différents travaux, possède typiquement une architecture en portique c'est-à-dire permettant au véhicule d'enjamber un ou deux rangs de plantes (pied de vigne ou autre arbuste) tandis que les roues du véhicule circulent dans les espaces inter rangs. Un tel véhicule comprend typiquement un châssis sur lequel sont fixées deux roues arrière et deux roues avant généralement directrices, le châssis étant porté au dessus des roues pour enjamber un rang de plantes. Le poste de pilotage est placé au dessus de l'une des roues avant tandis que le bloc technique moteur est placé au dessus de l'autre roue avant. Le châssis est pourvu de moyens de connexion (mécanique, hydraulique et/ou électrique) d'un outil agricole. Le châssis peut ainsi recevoir : en partie avant, un outil d'effeuillage ou de palissage par exemple ; en partie arrière, un outil de travail du sol type herse, un épandeur ou un pulvérisateur, par exemple. Le terrain sur lequel le véhicule circule pour effectuer les opérations nécessaires n'est bien entendu pas toujours plan et horizontal ; au contraire, il présente souvent des parties en pente. Lorsqu'un véhicule de type connu se déplace sur les parties en pente, le châssis reste sensiblement parallèle à la pente, localement, c'est-à-dire sensiblement parallèle au plan formé par l'axe des roues. Il s'ensuit que la cabine peut prendre des positions inclinées par rapport à l'horizontale, en particulier vers l'avant ou vers l'arrière. Ceci n'est pas très confortable pour le conducteur qui, de plus, risque de ne pas pouvoir effectuer correctement un contrôle visuel des opérations. En outre, il existe un risque de basculement du véhicule. La présente invention vise à remédier aux inconvénients mentionnés ci-dessus, en fournissant un véhicule agricole adapté à la circulation sur des terrains en pente û en montée ou en descente. Selon une définition générale de l'invention, le véhicule agricole 35 comprend au moins deux roues avant et deux roues arrière, et un système de châssis couplé aux quatre roues de façon surélevée au-dessus des roues pour pouvoir surplomber un rang de plantes, le système de châssis comprenant : - un châssis primaire couplé aux roues à une hauteur fixe par rapport au plan formé par les axes des roues, ledit châssis primaire comportant des moyens de connexion d'un outil agricole ; - un châssis secondaire portant une cabine et un groupe technique, ledit châssis secondaire étant pourvu de moyens de liaison aux roues et/ou au châssis primaire agencés pour permettre l'inclinaison du châssis secondaire par rapport audit plan formé par les axes des roues vers l'avant et vers l'arrière. En d'autres termes, le véhicule comporte une structure fixe, formée par le châssis primaire et les roues, et une structure mobile, formée par le châssis secondaire. En prévoyant un châssis secondaire capable de s'incliner longitudinalement (c'est-à-dire de pivoter par rapport à un ou plusieurs axes transversaux au véhicule), l'invention permet de maintenir le châssis secondaire dans une position sensiblement horizontale même lorsque le véhicule monte ou descend une pente. La cabine et le groupe technique restent donc également sensiblement à l'horizontale, ce qui évite les problèmes précités. De plus, en montant l'outil sur le châssis primaire qui est couplé aux roues à une hauteur fixe, on s'assure que l'outil est toujours à la même hauteur par rapport au sol, quelle que soit l'inclinaison du châssis secondaire. Ceci permet de garantir la qualité et l'efficacité des travaux réalisés par le véhicule. Par exemple, dans le cas où l'outil est une herse, l'invention permet que cette herse soit toujours en contact avec la terre, et qu'elle ne soit pas trop enfoncée, même lorsque le terrain est en pente. Ainsi, l'invention propose un véhicule agricole dont la cabine peut rester sensiblement horizontale y compris lorsque le véhicule monte ou descend une pente, sans nuire à la qualité des travaux effectués avec les outils dont est équipé ledit véhicule. Selon une réalisation possible, les moyens de liaison comprennent un dispositif de type pantographe comportant un premier bras ayant une première extrémité associée au moyeu d'une roue et un deuxième bras ayant une première extrémité articulée à la deuxième extrémité du premier bras autour d'un axe sensiblement transversal et une deuxième extrémité associée au châssis secondaire. Avantageusement, les moyens de liaison peuvent comprendre un dispositif de type pantographe au niveau de chacune des roues.
En outre, les moyens de liaison peuvent comprendre un vérin reliant chaque roue équipée d'un dispositif de type pantographe au châssis secondaire, le vérin étant apte à provoquer le soulèvement du châssis secondaire par rapport au plan formé par les axes des roues. Les vérins sont par exemple actionnés par une pompe hydraulique agencée au niveau du moyeu de la roue correspondante. Les moyens de liaison peuvent également comprendre un vérin reliant le châssis primaire et le châssis secondaire. Selon une réalisation possible, le châssis primaire comporte deux longerons latéraux s'étendant chacun au-dessus d'une roue arrière et deux jambes s'étendant chacune, entre une roue avant et une roue arrière, à partir de l'extrémité avant d'un longeron en direction du plan formé par les axes des roues. On peut prévoir que l'extrémité inférieure de la jambe soit couplée à une extrémité du vérin reliant les châssis primaire et secondaire. On décrit à présent, à titre d'exemple non limitatif, un mode de 20 réalisation possible de l'invention, en référence aux figures annexées : La figure 1 est une vue en perspective du véhicule agricole selon l'invention ; Les figures 2 à 5 sont des vues simplifiées du véhicule, en coupe longitudinale médiane, respectivement : 25 - lorsque le véhicule circule sur un terrain horizontal ; - lorsque le véhicule monte une pente, le châssis secondaire étant incliné vers l'avant par rapport au châssis primaire ; - lorsque le véhicule circule sur un terrain horizontal, le châssis secondaire étant situé à l'horizontale en étant plus éloigné au-dessus du 30 châssis primaire que sur la figure 1 ; et - lorsque le véhicule descend une pente, le châssis secondaire étant incliné vers l'arrière par rapport au châssis primaire. La description qui va suivre est faite par rapport à un référentiel XYZ dans lequel l'axe X est l'axe longitudinal du véhicule et par 35 rapport auquel les termes notamment « avant », « arrière » se réfèrent, dans lequel l'axe Y est l'axe transversal du véhicule et par rapport auquel les termes notamment « latéral », « droite », « gauche » se réfèrent, et dans lequel l'axe Z est l'axe vertical par rapport auquel les termes notamment « haut », « bas » se réfèrent. En se référant à la figure 1, on peut voir que le véhicule 1 selon l'invention présente deux roues avant 2 d'axe 3 et deux roues arrière 4 d'axe 5 reliées à un châssis primaire 6. Les axes 3, 5 définissent un plan P sensiblement parallèle au sol S. Dans l'exemple de réalisation représenté, le châssis primaire 6 comporte deux longerons 7 latéraux parallèles s'étendant chacun au-dessus d'une roue arrière 4. Chaque longeron 6 est prolongé, à son extrémité avant, par une jambe 8 s'étendant en direction du plan P, entre une roue avant 2 et une roue arrière 4. Une ou plusieurs entretoises peuvent être disposées entre les longerons 7. Le châssis primaire 6 se trouve ainsi au dessus des roues 2, 4, à une hauteur fixe par rapport au plan P, de façon à présenter une garde au sol qui permette de passer au dessus d'un rang de plantes de type pieds de vigne. Le châssis primaire 6 comporte également une pièce de support 9 d'un outil faisant saillie depuis chaque longeron 7, à l'arrière de chaque roue arrière 4. La pièce de support 9 est pourvue de moyens de connexion d'un outil agricole (non représentés). Le véhicule 1 comprend de plus un châssis secondaire 10 présentant des longerons 11 latéraux parallèles reliés par une ou plusieurs entretoises. Dans la réalisation représentée, les longerons 11 du châssis secondaire 10 sont situés à proximité des longerons 7 du châssis primaire 6, du côté intérieur du véhicule 1. Le châssis secondaire 10 porte une cabine 12 qui est placée sur l'un des longerons 11 et un groupe technique 13 qui est placé sur l'autre longeron 11. Le groupe technique 13 comprend un moteur qui, de préférence, entraîne une pompe hydraulique. Le véhicule est, en effet, doté de plusieurs moteurs hydrauliques qui sont notamment disposés dans deux ou dans quatre roues pour assurer la propulsion. La cabine 12 et le groupe technique 13 sont généralement rendus solidaires, par exemple au moyen d'une poutre transversale. Selon l'invention, le châssis secondaire 10 est pourvu de moyens 35 de liaison aux roues 2, 4 et/ou au châssis primaire 6 agencés pour permettre l'inclinaison du châssis secondaire 10 par rapport au plan P, vers l'avant et vers l'arrière. Ces moyens de liaison comprennent, au niveau de chacune des roues 2, 4 : - d'une part un vérin 14 double effet reliant la roue au châssis secondaire 10. Le vérin 14 est apte à provoquer le soulèvement du châssis secondaire 10 par rapport au plan P et à maintenir le châssis secondaire 10 dans la position souhaitée ; il permet en outre l'abaissement du châssis secondaire 10 sans mouvement brusque. Le vérin 14 est actionné par une pompe hydraulique agencée au niveau du moyeu de la roue ; - d'autre part un dispositif 15 de type pantographe permettant de guider le mouvement du châssis secondaire 10. Le dispositif 15 comporte un premier bras 16 ayant une première extrémité associée au moyeu de la roue et un deuxième bras 17 ayant une première extrémité articulée à la deuxième extrémité du premier bras 16 autour d'un axe 18 sensiblement transversal et une deuxième extrémité associée au châssis secondaire 10. Dans la réalisation représentée, le deuxième bras 17 des dispositifs 15 associés aux roues arrière 4 possède une longueur plus faible que la longueur du deuxième bras 17 des dispositifs 15 associés aux roues avant 2. Ceci permet d'avoir l'amplitude de mouvement appropriée pour l'inclinaison du châssis secondaire 10 par rapport au plan P. Les moyens de liaison comprennent en outre deux vérins 19 reliant le châssis primaire 6 et le châssis secondaire 10, de chaque côté du véhicule 1. L'extrémité inférieure de chaque vérin 19 est ici associée à l'extrémité inférieure de la jambe 8 correspondante du châssis primaire 6. Lorsque le véhicule 1 se déplace sur un terrain sensiblement horizontal, le châssis secondaire 10 est maintenu sensiblement parallèle au châssis primaire 6, c'est-à-dire au plan P et au sol S (figure 2). Lorsque le véhicule 1 monte une pente (figure 3), le châssis secondaire 10 est incliné vers l'avant, au moyen des vérins 14 et dispositifs 15 de type pantographe agencés au niveau des roues arrière 4, qui relèvent l'arrière du châssis secondaire 10. On peut prévoir une position inchangée du châssis secondaire 10 par rapport au plan P au niveau des roues avant 2. Pour préparer le véhicule 1 à descendre une pente, on procède tout d'abord au soulèvement du châssis secondaire 10 par rapport au plan P, au moyen des quatre dispositifs 15, le châssis secondaire 10 restant sensiblement horizontal (figure 4). Puis on incline le châssis secondaire 10 vers l'arrière, au moyen des vérins 14 et dispositifs 15 de type pantographe agencés au niveau des roues arrière 4, qui abaissent l'arrière du châssis secondaire 10 (figure 5). On peut prévoir une position inchangée du châssis secondaire 10 par rapport au plan P au niveau des roues avant 2 depuis la position illustrée sur la figure 4. Ainsi, comme on le voit sur les figures 2 à 5, le châssis secondaire 10 û et donc la cabine 12 et le groupe technique 13 û restent sensiblement horizontaux que le sol S soit horizontal ou en pente montante ou descendante. De plus, la hauteur de la pièce de support 9 appartenant au châssis primaire 6 par rapport au sol S û c'est-à-dire la hauteur de l'outil par rapport au sol S û reste sensiblement constante, que le sol S soit horizontal ou en pente montante ou descendante. L'invention permet donc d'assurer le maintien en position horizontale de la cabine et l'efficacité du travail réalisé avec l'outil du véhicule, que le sol S soit horizontal ou incliné selon la direction longitudinale du véhicule. Il va de soi que l'invention n'est pas limitée au mode de réalisation décrit ci-dessus à titre d'exemple mais qu'elle en embrasse au contraire toutes 20 les variantes de réalisation.