DESCRIPTION La présente invention concerne un dispositif de fixation osseuse externe des fractures ouvertes des phalanges en chirurgie de la main utilisant des tiges métalliques (broches) trans-osseuses transversales et transfixiantes recourbées dorsalement et solidarisées entre elles en cadre par quatre autres tiges métalliques et quatre boules de ciment chirurgical. Les fractures comminutives (petits fragments multiples) ouvertes des phalanges au niveau de la main concernent souvent une grande partie de l'os et peuvent alors s'étendre jusqu'à l'articulation sus et sous-jacente, ainsi que s'associer à une perte de substance osseuse au niveau du foyer de fracture. Elles contre-indiquent le plus souvent l'emploi d'une ostéosynthèse interne en raison des risques d'infection au profit de montages de type fixateurs externes. Actuellement, ceux-ci sont de deux types : le fixateur externe dorsal constitué de quatre tiges métalliques bicorticales dorsales et obliques, deux proximales et deux distales par rapport à la fracture, reliées entre elles par quatre tiges métalliques et quatre boules de ciment chirurgical, en cadre. les fixateurs -pians latéraux, artisanaux ou du commerce, constitués de deux à quatre tiges métalliques épiphysaires proximales et distales reliées entre elles par une structure solide ou du ciment chirurgical dans un plan frontal. Ces deux derniers types de montage ne sont pas adaptés aux fractures très étendues des phalanges, lorsqu'il existe un ou plusieurs traits articulaires, pour lesquelles ils doivent 25 s'ancrer dans la phalange adjacente en bloquant l'articulation inter-phalangienne. Ils ne s'adaptent pas à la troisième phalange par leur manque de stabilité et le risque de lésion de l'ongle. Le premier type de fixateur est par ailleurs nocif pour l'appareil extenseur qu'il traverse à quatre reprises, et le second présente un encombrement latéral le rendant difficile à utiliser au niveau des doigts médians (troisième et quatrième doigts). 30 La présente invention, ou fixateur externe statique transversal et transfixiant en cadre dorsal, évite les défauts des deux précédentes méthodes. Elle est constituée de deux tiges métalliques trans-phalangiennes transversales et transfixiantes (diamètre 0.8 à 1.6 mm), la première proximale au foyer de fracture et la seconde distale inter-condylienne, recourbées une fois passées au moteur par le chirurgien 35 au ras de ta peau de chaque côté du doigt en direction dorsale et à angle droit, puis sectionnées à deux centimètres de la face dorsale du doigt, alors reliées entre elles par quatre autres tiges métalliques solidarisées par quatre boules solides de ciment chirurgical 20 d'un diamètre proche de un centimètre (valeur non limitative) : figure 1. Dans cette forme, le fixateur externe permet de stabiliser la fracture principale mais aussi le trait articulaire associé qu'il traverse, il évite donc de s'ancrer dans la phalange adjacente et de bloquer l'articulation inter phalangienne. Il ne traverse pas, ou très peu, l'appareil extenseur, il présente un encombrement latéral minime. Tiges métalliques utilisées : entre 1 et 1.6 mm de diamètre pour la première phalange, entre 0.8 et 1.4 mm de diamètre pour la deuxième phalange et entre 0.8 et 1.2 mm de diamètre pour la troisième phalange, aux extrémités affûtées pour traverser l'os, stérilisées. Il est possible (figure 3) de rajouter dans les fractures articulaires une tige métallique 10 épiphysaire transversale et transfixiante légèrement divergente par rapport à la première pour stabiliser encore le ou les traits de fracture épiphysaire. Ce fixateur externe permet une mobilisation articulaire précoce, gage de bon résultat fonctionnel sur la mobilité du doigt. Dans les fractures qui sont très instables en extension, il nécessite la mise en place 15 systématique d'une à deux tiges métalliques distales anti-rotation (figure 6). Le dispositif selon l'invention est particulièrement destiné à l'usage du chirurgien de la main au bloc opératoire stérile dans le but de stabiliser des fractures complexes comminutives et ouvertes des première, deuxième et troisième phalanges, en particulier avec trait de fracture articulaire (épiphysaire), il permet aussi si nécessaire de réaliser 20 l'imobilisation temporaire d'une articulation inter-phalangienne. Les dessins annexes illustrent l'invention : La figure 1 représente le fixateur mis en place dans une phalange en perspective, vu par l'arrière et le dessus. La figure 2 le représente respectivement vu de profil strict et de face (au dessus). 25 La figure 3 représente sa partie distale avec une deuxième broche épiphysaire légèrement divergente. La figure 4 représente une broche filetée sur 1 cm en son milieu et les broches filetées mises en place, une proximale et une distale. La figure 5 représente une boule de 1 cm de diamètre de ciment chirurgical (méthyl 30 méthacrylate polymère) sous forme de poudre entourée imperméablement par un film en plastique souple et l'injection du solvant au sein de la poudre par une aiguille montée sur une seringue au travers du film plastique. La figure 6 représente les tiges métalliques anti rotation. DESCRIPTION The present invention relates to an external bone fixation device for open fractures of the phalanges in hand surgery using transverse and transfixing transverse bone stems (pins) curved dorsally and secured together in a frame by four other metal rods and four balls. of surgical cement. Comminuted fractures (small open multiple fragments) of the phalanges at the level of the hand often involve a large part of the bone and can then extend to the joint above and below, as well as associate with a bone loss at the fracture site. They most often contraindicate the use of internal osteosynthesis because of the risk of infection in favor of fixations external fixators type. Currently, these are of two types: the dorsal external fixator consisting of four dorsal and oblique bicortical metal rods, two proximal and two distal to the fracture, interconnected by four metal rods and four balls of surgical cement, in frame. lateral fixators, lateral, craft or commercial, consisting of two to four proximal and distal epiphyseal metal rods interconnected by a solid structure or surgical cement in a frontal plane. These last two types of assembly are not adapted to very extensive fractures of the phalanges, when there is one or more articular features, for which they must anchor in the adjacent phalanx by blocking the inter-phalangeal joint. They do not adapt to the third phalanx by their lack of stability and the risk of nail lesion. The first type of fixator is also harmful for the extensor device it passes through four times, and the second has a lateral size making it difficult to use at the middle fingers (third and fourth fingers). The present invention, or transversal static external fixation and transfixing in a back frame, avoids the defects of the two previous methods. It consists of two trans-phalangeal metal rods transverse and transfixing (diameter 0.8 to 1.6 mm), the first proximal to the fracture site and the second inter-condylar distal, bent once passed to the motor by the surgeon 35 flush skin on each side of the finger in the dorsal direction and at right angles, then sectioned two centimeters from the dorsal surface of the finger, then interconnected by four other metal rods secured by four solid balls of surgical cement 20 with a diameter close to one centimeter (non-limiting value): figure 1. In this form, the external fixator stabilizes the main fracture but also the associated joint line that it crosses, so it avoids anchoring in the adjacent phalanx and blocking the inter-phalangeal articulation. It does not cross, or very little, the expander device, it has a minimal lateral size. Metal rods used: between 1 and 1.6 mm in diameter for the first phalanx, between 0.8 and 1.4 mm in diameter for the second phalanx and between 0.8 and 1.2 mm in diameter for the third phalanx, with sharp ends to cross the bone, sterilized . It is possible (FIG. 3) to add, in the articular fractures, a transverse and transfixing epiphyseal metal rod slightly divergent with respect to the first, in order to further stabilize the epiphyseal fracture line (s). This external fixator allows early joint mobilization, guaranteeing a good functional result on the mobility of the finger. In fractures that are very unstable in extension, it requires the systematic introduction of one to two distal anti-rotation metal rods (FIG. 6). The device according to the invention is particularly intended for the use of the surgeon's hand in the sterile operating room in order to stabilize comminuted and open complex fractures of the first, second and third phalanges, in particular with articular fracture line (epiphyseal ), it also allows if necessary to achieve the temporary imobilization of an inter-phalangeal joint. The attached drawings illustrate the invention: FIG. 1 represents the fixer set up in a phalanx in perspective, seen from the rear and the top. Figure 2 represents it respectively seen in strict profile and face (above). Figure 3 shows its distal portion with a second slightly divergent epiphyseal pin. Figure 4 shows a threaded spindle on 1 cm in the middle and the threaded pins in place, a proximal and a distal. FIG. 5 shows a 1 cm diameter ball of surgical cement (methyl polymeric methacrylate) in the form of a powder imperviously surrounded by a flexible plastic film and injection of the solvent into the powder by a needle mounted on a syringe through the plastic film. Figure 6 shows the anti-rotation metal rods.
La figure 7 représente le blocage possible de l'articulation inter-phalangienne adjacente par le fixateur. En référence aux figures 1 et 2, le dispositif comporte deux tiges métalliques stériles (1) mises en place à travers l'os de façon transversale et transfixiante, puis coudées à angle droit en direction dorsale et sectionnées à 2 cm de la phalange (2) par le chirurgien. Les diamètres de ces tiges métalliques dépendent de la taille de l'os : diamètre 1.2mm, 1.4mm ou 1.6mm pour la première phalange, diamètre 1mm,1.2mm ou 1.4mm pour la deuxième phalange et diamètre 0.8mm, lmm ou 1.2mm pour la troisième phalange. Apres préparation comme décrit ci-dessus des tiges métalliques(1), le chirurgien injecte dans chaque boule de 1 cm de diamètre de ciment chirurgical en poudre (poly méthacrylate de méthyle) (5) limitée par un film plastique souple (6) la dose adéquate de solvant liquide (7) (méthacrylate de méthyle monomère), à l'aide d'une seringue munie d'une aiguille (8) comme décrit dans la figure 5. Apres malaxage de chaque boule pour mélanger les composants, on obtient une pâte qui durcit en quelques minutes, toujours bien enfermée dans le film plastique pour garder sa forme sphéroïde. Le chirurgien prépare selon besoin entre quatre et six boules de ciment. Avant durcissement complet des boules de ciment, le chirurgien les plante sur les quatre extrémités recourbées et recoupées des tiges métalliques (1) lors de la précédente étape et les relie par quatre autres tiges métalliques (3) de diamètre 1.2, 1.4 ou 1.6mm formant un trapèze (cadre) dans un plan parallèle a la face dorsale de la phalange (2). Le chirurgien maintient la réduction de la fracture jusqu'au durcissement complet des boules de ciment (4): le fixateur externe est alors rigide et stabilise la fracture (figures 1 et 2). Selon la variante illustrée par la figure 3, le chirurgien peut, dans une fracture présentant un trait de refend articulaire(10), mettre en place en même temps que les deux premières tiges métalliques (1) une troisième tige (9) légèrement divergente au niveau de l'épiphyse fracturée, recourbée et sectionnée de la même manière puis plantée dans les mêmes boules de ciment que la tige métallique la plus proche. Selon la variante illustrée par la figure 4, le chirurgien peut remplacer les tiges métalliques transversales et transfixiantes précédentes (1) par des tiges métalliques de même diamètre filetées sur une longueur de 1 a 1.5 cm en leur milieu (11) (valeur non limitative), mises en place au moteur pour que le filetage soit positionné dans la phalange, ce qui lui donne une valeur de stabilisation du trait articulaire (10) et un effet anti-rotation du fragment épiphysaire. Figure 7 shows the possible blockage of the adjacent interphalangeal joint by the fixator. With reference to FIGS. 1 and 2, the device comprises two sterile metal rods (1) placed across the bone in a transverse and transfixing manner, then bent at right angles in the dorsal direction and sectioned at 2 cm from the phalanx (2). ) by the surgeon. The diameters of these metal rods depend on the size of the bone: diameter 1.2mm, 1.4mm or 1.6mm for the first phalanx, diameter 1mm, 1.2mm or 1.4mm for the second phalanx and diameter 0.8mm, lmm or 1.2mm for the third phalanx. After preparation as described above of the metal rods (1), the surgeon injects into each 1 cm diameter ball of surgical cement powder (poly methyl methacrylate) (5) limited by a flexible plastic film (6) the dose liquid solvent (7) (methyl methacrylate monomer), using a syringe equipped with a needle (8) as described in FIG. 5. After mixing each ball to mix the components, one obtains a paste that hardens in minutes, always well enclosed in the plastic film to keep its spheroid shape. The surgeon prepares as needed between four and six balls of cement. Before complete hardening of the cement balls, the surgeon plants them on the four ends bent and intersected metal rods (1) during the previous stage and connects them by four other metal rods (3) of diameter 1.2, 1.4 or 1.6mm forming a trapezoid (frame) in a plane parallel to the dorsal face of the phalanx (2). The surgeon maintains the reduction of the fracture until complete hardening of the cement balls (4): the external fixator is then rigid and stabilizes the fracture (Figures 1 and 2). According to the variant illustrated in FIG. 3, the surgeon can, in a fracture having an articular joint line (10), put in place at the same time as the first two metal rods (1) a third rod (9) slightly divergent at the level of the fractured epiphysis, curved and severed in the same way and planted in the same cement balls as the nearest metal rod. According to the variant illustrated in FIG. 4, the surgeon can replace the previous transverse and transfixing metallic rods (1) with metal rods of the same diameter threaded over a length of 1 to 1.5 cm in their middle (11) (non-limiting value) , placed in the engine so that the thread is positioned in the phalanx, which gives it a value of stabilization of the joint line (10) and an anti-rotation effect of the epiphyseal fragment.
Selon une variante illustrée par la figure 6, le chirurgien peut rajouter en cas de fracture très instable une à deux tiges métalliques anti rotation (12) parallèles aux premières (1) et plantées dans la même boule de ciment (4) que la tige métallique (1) la plus proche. According to a variant illustrated in FIG. 6, the surgeon can add, in the event of a very unstable fracture, one or two anti-rotation metal rods (12) parallel to the first ones (1) and planted in the same cement ball (4) as the metal rod. (1) the nearest.
Selon une variante illustrée par la figure 7, le chirurgien peut mettre en place, en plus du montage initial et dans le même temps, une tige métallique transversale et transfixiante (13) dans la phalange adjacente (14), parallèle aux précédentes (1) et reliée à elles par deux boules de ciment (15) et un prolongement du cadre (16). According to a variant illustrated in FIG. 7, the surgeon can set up, in addition to the initial assembly and at the same time, a transverse and transfixing metal rod (13) in the adjacent phalanx (14), parallel to the preceding ones (1). and connected to them by two balls of cement (15) and an extension of the frame (16).
Le dispositif selon l'invention est particulièrement destiné à l'usage du chirurgien au bloc opératoire aseptique dans le but de stabiliser des fractures comminutives et ouvertes des première, deuxième et troisième phalanges, y compris avec trait de refend articulaire et épiphysaire. II peut également servir à immobiliser une articulation inter-phalangienne en position de protection articulaire lors d'une arthrite septique. Il peut enfin être utilisé pour réaliser une arthrodèse inter phalangienne, particulièrement en milieu septique. De manière préférentielle, les tiges (1) métalliques transfixiant la phalange (2) transversalement sont solidarisées entre elles entre un centimètre et trois centimètres au dessus de la face dorsale du doigt. 20 25 30 5 1) 10 2) 15 3) 4) 5) 6)35 The device according to the invention is particularly intended for the use of the surgeon in the aseptic operating room in order to stabilize comminuted and open fractures of the first, second and third phalanges, including with articular and epiphyseal resection. It can also be used to immobilize an inter-phalangeal joint in joint protection position during septic arthritis. It can finally be used to perform inter-phalangeal arthrodesis, particularly in septic environments. Preferably, the rods (1) transfixing metal phalanx (2) transversely are secured between them between one centimeter and three centimeters above the dorsal face of the finger. 1) 10 2) 15 3) 4) 5) 6) 35