/6' L'invention se rapporte à des procédés logiciels de sélection d'objet sur l'écran d'une interface homme-machine constituée d'un clavier et d'un écran et dépourvue de dispositif de pointage. Ces procédés améliorent des procédés décrits dans une précédente invention qui a fait l'objet des brevets INPI 04 06579 et INPI 06 02047 et des demandes de brevet : 0610749 et 08 05861.
Chaque touche du clavier selon la présente invention comme selon la précédente reçoit une commande, un caractère numérique et un nombre variable de caractères alphabétiques ou autres symboles relatifs à la saisie (fig. 1). L'ambiguïté créée par la double signification commande et alphanumérique de chaque touche est levée grâce à une barre d'outils BA qui reçoit à tout instant toutes les commandes actives sur l'écran courant. Un objet OA de l'écran y est dit actif lorsqu'il est doté d'un indicateur de sélection INS égal à l'un des caractères numériques du clavier et qu'il sera effectivement activé par une frappe sur la touche dont le caractère numérique est égal à cet indicateur : ainsi la conunande Favoris située en bas de l'écran de la figure 1 sera-t-elle activée par la touche qui porte le caractère numérique * . Cette touche est appelée homologue de l'objet parce qu'elle occupe sur le clavier une position homologue de celle qu'occupe l'objet sur l'écran, ce qui facilite son identification. Outre les objets actifs, l'écran peut contenir des objets non actifs mais néanmoins susceptibles d'être sélectionnés et qu'on appellera pour cela sélectionnables . La sélection de tels objets peut être effectuée par déplacement d'un curseur grâce aux commandes de direction, mais elle peut l'être aussi par l'un des procédés décrits dans la précédente invention. Elle s'exerce alors à l'intérieur d'un certain espace de sélection ES (liste, tableau, champ de caractères, etc.) et est toujours initialisée par une frappe sur une certaine touche T0. Elle peut consister à rendre provisoirement actifs chaque objet sélectionnable OS en lui attribuant un indicateur de sélection INS. Elle peut aussi présélectionner certains objets et attribuer aux autres un indicateur de direction INI) constitué d'une flèche sortant de l'objet dans la direction que doit prendre le doigt sur le clavier pour atteindre sa touche homologue (fig. 9). Lorsque l'espace de sélection ES se confond avec la totalité de l'espace utile de l'écran, la touche T0 est en général celle qui porte la commande de sélection CS, représentée par le symbole 4 en forme de pointeur de souris.
Les procédés décrits dans la présente invention améliorent la précédente invention en diminuant le traitement cognitif que doit effectuer l'aeil de l'utilisateur pour déterminer la touche qu'il doit frapper pour sélectionner un objet de l'écran ou pour poursuivre le processus de sélection qui lui donnera l'accès à cet objet. Leurs avantages apparaîtront à la lecture de la description qui en est faite à titre d'exemple illustratif et non limitatif, en référence aux figures annexées parmi lesquelles : Les figures 1 à 3 montrent comment s'effectue selon l'invention la sélection de liens hypertexte dans un texte, Les figures 4 à 7 montrent comment s'effectue selon l'invention la sélection des objets de l'écran lorsqu'ils sont contigus les uns aux autres, 6 Les figures 8 à 14 montrent comment s'effectue selon l'invention la sélection des objets extérieurs d'un espace de sélection, Les figures 15 à 18 Montrent comment s'effectue selon 1;invention la sélection d'un point quelconque dans une image, Les figures 19 à 21 montrent une variante de sélection qui permet dans certains cas d'accélérer le processus de sélection, Les figures 22 et 23 montrent une variante de sélection qui permet de sélectionner plus rapidement et commodément l'un des éléments d'une ligne d'objets, La figure 24 récapitule les différentes améliorations apportées par l'invention selon les types d'objets à sélectionner sur l'écran.
Lorsque les objets sélectionnables de l'espace de sélection sont suffisamment peu nombreux, la sélection selon la précédente invention consiste à doter chaque objet OS d'un indicateur de sélection qui désigne par son nom (caractère numérique) la touche T dont la frappe désignera cet objet OS. Dans un premier procédé de sélection selon la présente invention, le fonds visuel FV sur lequel est placé l'objet OS et son indicateur de sélection INS incorpore une flèche FL qui indique la direction dans laquelle se trouve sur le clavier la touche T. L'écran de la figure 1 reçoit ainsi un texte comportant un certain nombre de liens hypertexte qui sont les objets sélectionnables sur cet écran. La figure 2 montre alors le résultat de la frappe de la commande de sélection CS qui initialise la sélection de l'un de ces objets. Le lien France par exemple sera sélectionné par une frappe de la touche 7 et l'identification de cette touche sera facilitée par la flèche située sous le fonds visuel qui englobe ce lien France et qui est dirigée vers la touche 7. La figure 3 montre une variante du procédé dans laquelle les liens hypertexte se sont déplacés après la frappe de la touche 7 de façon à ce qu'ils soient tous situés juste à la verticale de leur touche homologue, d'où une facilitation accrue de la frappe puisque la coordonnée horizontale de la touche T sur le clavier est ainsi connue à l'avance. Ce déplacement doit de préférence être effectué de façon continue pour que l'utilisateur, qui a le regard posé sur l'objet cible au moment de la frappe de la commande CS, puisse suivre cet objet dans son mouvement vers sa position finale. Sur la figure 2 comme sur la figure 3 les flèches intégrées aux fonds visuels FV ont une longueur variable, d'autant plus grande que la touche T homologue de l'objet qu'ils entourent est éloignée de l'écran. Ainsi la flèche relative au lien France , dont la touche homologue est située sur la troisième ligne de touches du clavier, est trois fois plus longue que celle qui est relative au lien Navarre , dont la touche homologue est située sur la première ligne de touches. Les coordonnées verticales des touches homologues des objets OS sont de cette façon connues à l'avance de l'utilisateur et la frappe s'en trouvera là aussi facilitée.
La figure 4 montre un écran du type carte de géographie dont les objets sont contigus les uns aux autres et la figure 5 montre comment s'effectue selon la précédente invention la sélection de ces objets : une partition de l'écran a été effectuée, après la frappe de la commande de sélection CS, en neuf zones comportant chacune plusieurs objets et des indicateurs de sélection semi-transparents de valeur 1 à 9 ont /6 été placés sur ces zones. Cette solution n'est pertinente que si cette superposition ne nuit pas à la lisibilité de l'image initiale ce qui n'est pas toujours le cas. La figure 6 montre stir l'exemple de la zone dotée de l'indicateur 5 comment la présente invention évite cet inconvénient : cette zone a subi après la frappe de la commande CS un zoom négatif autour de son centre de façon à laisser apparaître sur son pourtour un tapis de 5 , évitant ainsi de superposer d'incruster l'indicateur sur l'objet. Un tapis de symboles S se définit comme une juxtaposition horizontale et verticale de symboles identiques à S. La figure 7 montre une variante de la figure 6 dans la quelle c'est une couronne de 5 qui entoure la zone zoomée. Une couronne de symboles S se définit comme un ensemble d'objets égaux ou homothétiques à S, extérieurs à l'objet OS, très proches de son contour et très proches les uns des autres. Cette deuxième solution, peut- être meilleure au plan ergonomique, est cependant plus coûteuse en temps calcul que la première.
Lorsque l'espace de sélection ES est intérieur à l'écran comme sur la figure 8, le traitement des objets OS de cet espace est selon la précédente invention différent selon qu'il s'agit d'objets intérieurs ou extérieurs de ES. Les objets intérieurs passent en effet en surbrillance afin de marquer qu'ils sont présélectionnés alors que les objets extérieurs sont dotés d'une flèche extérieure à ces objets qui indique la direction D que doit prendre le doigt sur le clavier pour atteindre la touche homologue des dits objets (fig. 9). La présente invention améliore ce traitement des objets extérieurs de l'espace ES grâce à des guides visuels qui donnent une perception plus immédiate et plus aisée de la direction D. Les figures 10 à 14 décrivent ces guides visuels qui peuvent être : une flèche donnant la direction D et placée simplement sur l'objet OS, mais cette solution n'est pertinente que si cela ne nuit pas à la lisibilité de l'objet ni à celle de son indicateur (fig. 10), une flèche qui traverse l'objet dans la direction D, sa partie médiane apparaissant en pointillé dynamique dans cette direction (fig. 11), une flèche qui traverse l'objet dans la direction D, la partie médiane apparaissant en tirets dynamiques dans cette direction (fig. 12), un effet de pluie recouvrant l'objet dans la direction D : petits cercles semi-transparents se déplaçant dans la direction D (fig. 13), ou tout effet analogue indiquant la direction D, un fond visuel entourant l'objet et intégrant une flèche indiquant la direction D (fig. 14).
Les figures 15 à 18 montrent comment est sélectionné selon la présente invention un point quelconque dans une itn ge. La figure 15 montre l'écran initial où un certain point P est supposé être celui que l'utilisateur souhaite sélectionner. La figure 16 est le résultat d'une frappe de la commande de sélection CS : l'écran a été divisé en neuf cases qui ont été dis des indicateurs de sélection 1 à 9. Le point P étant situé dans la case 5, l'utilisateur a alors tapé sur la touche 5 pour poursuivre la sélection et la figure 17 montre le résultat de cette action : la case centrale 5 a subi un zoom négatif de rapport 3 et les cases extérieures se sont agrandies en conséquence. Cette variation de la partition de l'écran ayant fait passer le point P dans la case 3, l'utilisateur a ensuite tapé sur la touche 3 pour poursuivre la sélection. La figure 18 /6 montre le résultat de cette action la partie de cette case 3 encore concernée par la sélection a été divisée en quatre zones égales et trois d'entre elles ont été attribuées aux cases voisines 2, 5 et 6, lesquelles se sont agrandies en conséquence et seule la dernière zone (la plus proche du centre de la case 3) a été conservée à la case 3, dont la dimension a été en conséquence réduite. A ce stade de la sélection, la zone encore concernée par le processus de sélection est la zone ZS située à cheval sur les cases 2, 3, 5 et 6 et marquée en pointillé sur la figure 18 (non visible dans un cas réel). Le point P appartenant maintenant à la sous-zone ZS' commune à la zone ZS et à la case 6, le processus se continuera donc par une frappe de la touche 6. Cette frappe entraînera de préférence un zoom de la sous-zone ZS' jusqu'à ce qu'elle recouvre la zone ZS, si bien que les cases 2, 3, 5 et 6 concernée par la prochaine frappe du processus de sélection ne changeront pas cette fois de dimension. La touche que doit frapper l'utilisateur à chaque étape du processus lui aura donc toujours été indiquée par un indicateur de bonne taille et l'image présentée à l'utilisateur n'aura changé que faiblement d'une étape à l'autre du processus. Ce changement pourra d'ailleurs être obtenu par déformation progressive des cases qui composent l'image précédente de façon à ce que l'utilisateur puisse suivre cette déformation des yeux. Enfin si la sélection concerne non un point quelconque d'une image mais un ensemble discret d'objets en grand nombre, le même procédé pourra être mis en oeuvre, à ceci près que les zones successives qui se partagent l'écran s'adapteront à la configuration et à la forme des objets eux-mêmes, et n'auront donc pas forcément une forme rectangulaire comme les cases des figures 15 à 18.
La figure 20 est le résultat de la frappe de la commande CS effectuée dans le but de sélectionner l'un des objets de l'espace utile ES de la figure 19 : cet espace a été divisé en neuf cases dotées d'un indicateur de sélection semi-transparent 1 à 9 et la sélection se poursuivra donc par la frappe d'une des touches 1 à 9. La présente invention offre un moyen plus efficace d'arriver à cette troisième frappe du processus de sélection. II consiste, après l'apparition de l'écran de la figure 19, à initialiser la sélection en effectuant un appui long sur l'une des touches 1 à 9 du clavier. La figure 21 montre ainsi le résultat d'un tel appui long sur la touche 5 à partir de l'écran de la figure 19 : la case 5 de la figure 20 apparaît en surbrillance alors que les cases extérieures, après avoir perdu leurs objets extérieurs, reçoivent un indicateur de même valeur que sur la figure 20, mais non transparent. La surbrillance de la case 5 indique qu'elle est non pas sélectionnée, mais présélectionnée : une nouvelle frappe sur la touche 5 sélectionnera cette case et la sélection de l'un des objets qu'elle contient se poursuivra selon l'un des procédés déjà décrits. Cette double frappe de la touche 5 (appui long, puis frappe brève) aura donc eu le même résultat que la frappe de la touche qui porte la commande de sélection CS suivie de la frappe de la touche 5 elle-même. Cette double frappe est plus facile à exécuter parce que la touche 5 est plus facile à atteindre, à l'instar des autres touches 1 à 9, que la touche qui porte la commande de sélection, surtout quand l'utilisateur tient et manipule le terminal d'une seule main. Le procédé évite de plus à l'utilisateur l'effort de perception visuelle de l'identité de l'indicateur de la case 5. Si cette case 5 ne contient pas l'objet cible , cet objet est forcément l'un de ceux qui en sont proches et il n'a donc pas été effacé après l'appui long sur la touche 5 : l'utilisateur tapera donc sur la touche homologue de la case où elle se trouve /6 et la sélection se poursuivra de façon simplifiée du fait de la diminution du nombre d'objets que cette case contient. L'utilisateur n'a pas été dans ces conditions astreint à un quelconque effort de précision lorsqu'il a effectué l'appui long d'initialisation, puisqu'il savait que s'il présélectionnait par cette frappe une autre case que celle qui contient l'objet cible (évènement peu probable), il pourrait néanmoins poursuivre le processus de sélection en tapant sur la touche homologue de la bonne case. Pour lui indiquer qu'il a la possibilité d'effectuer un appui long pour initialiser la sélection, un symbole approprié (petit disque) a été de plus placé, au moment de l'apparition de l'écran de la figure 19, sur la barre d'outils BA juste à côté de la commande de sélection CS.
Les objets sélectionnables de l'écran de la figure 22 sont les objets 01 à 07 qui occupent sa partie haute. Un procédé selon la présente invention permet de sélectionner ces objets plus commodément que selon la précédente invention. Dans ce procédé la frappe qui initie la sélection, ici la frappe la commande de sélection CS, place un curseur sur l'objet 07 et affiche un ensemble de trois boutons dont les significations sont respectivement la commande de direction vers la gauche , la validation et la commande de direction vers la droite (fig. 23). Ces boutons reçoivent les indicateurs de sélection # , 0 et * et seront donc activés par les touches du même nom. Le curseur pourra alors être déplacé jusqu'à l'objet cible OS par une succession de frappes sur la touche # sur laquelle il a déjà le doigt posé et la validation de cette sélection sera obtenue par une frappe sur la touche O. La sélection de OS aura donc été réalisée grâce à un. minimum de déplacement du doigt sur le clavier. 25