SYSTEME DE FIXATION D'UNE COULISSE SUR UN OUVRANT DE VEHICULE [0001] Le domaine technique de l'invention concerne une coulisse d'ouvrant de véhicule, et plus spécifiquement un procédé de montage d'une telle coulisse. Une coulisse est une pièce assimilable à un joint, généralement montée sur le cadre d'une porte de véhicule, dotée d'une vitre coulissante, cette coulisse étant destinée à guider, le long dudit cadre, le déplacement de la vitre lors de son ouverture ou de sa fermeture. Cette coulisse peut être, soit souple, soit armée, en fonction de l'utilisation précise, que l'on souhaite en faire.
Généralement, le montage de cette coulisse sur le cadre d'un ouvrant s'avère être une opération difficile et compliquée. L'invention se rapporte à un procédé simplifié de montage de coulisse sur un cadre d'ouvrant. [0002] Les procédés de montage d'un joint sur un cadre de porte existent et ont déjà fait l'objet de brevets On peut, par exemple, citer le brevet JP2002205551, qui se rapporte à un outil de montage manuel d'un joint sur un cadre de porte. Cet outil comporte une roue permettant d'appliquer un effort localisé et suffisant sur le joint, pour le positionner dans une rainure de l'ouvrant prévue à cet effet. Le brevet FR2646370 concerne une installation pour la pose d'un joint d'entrée de porte sur la caisse d'un véhicule. Cette installation comprend un support central, duquel partent plusieurs vérins pneumatiques. Ces vérins comportent à leur extrémité, soit une platine, soit une partie rayonnée, pour s'adapter au rayon de courbure de l'entrée de porte. Enfin, le brevet JP2000211374, décrit un outil de montage d'une coulisse dans la feuillure de porte. L'outil comprend une portion, dont la largeur correspond à celle de la vitre et dont la hauteur permet un plaquage sur la face arrière de la coulisse, pour permettre un chaussage correct sur la feuillure. [0003] Selon d'autres méthodes couramment utilisées, le montage de la coulisse s'effectue en suivant une étape de pré-positionnement de la coulisse sur le cadre de la porte, suivie éventuellement d'une étape de chaussage partiel de la coulisse avec un outil spécifique, et terminée par une étape de chaussage manuel consistant à bien repousser la coulisse contre le cadre au moyen d'une succession de pressions locales, effectuées autour dudit cadre, une ultime étape éventuelle de retrait de l'outil spécifique pouvant clôturer ce procédé de montage. [0004] Les procédés de montage d'une coulisse sur le cadre d'un ouvrant de véhicule selon l'invention, proposent une étape de chaussage de la coulisse, effectuée sans interventions manuelles directes de l'opérateur sur la coulisse, et sans avoir recours à un quelconque outillage ou machine spécifique spécialement conçu pour cette fonction. Cette opération de chaussage de la coulisse est réalisée par l'opérateur, de façon indirecte et homogène, et sans effort particulier. [0005] La présente invention a pour objet un procédé de montage d'une coulisse sur un 10 ouvrant de véhicule, ledit ouvrant comportant un cadre destiné à recevoir une vitre coulissante, ledit procédé comprenant les étapes suivantes : - Pré-positionnement manuel de la coulisse sur le cadre, - Chaussage de la coulisse. La principale caractéristique d'un procédé de montage selon l'invention est qu'il comprend 15 une étape intermédiaire de montage de la vitre dans l'ouvrant, située entre l'étape de pré-positionnement manuel de la coulisse et l'étape de chaussage de la coulisse, l'étape de chaussage étant réalisée au moyen d'une interaction directe entre la vitre et ladite coulisse. De cette manière, l'opération de chaussage de la coulisse met en jeu un élément du véhicule, en l'occurrence une vitre, déjà installé sur la carrosserie et prévu pour une autre 20 fonction, comme outil de pression sur la coulisse, afin de l'insérer sur le cadre. Ce procédé ne fait intervenir aucun élément extérieur à la carrosserie du véhicule, que ce soit une machine ou un outil, en impliquant des pièces présentes sur celle-ci, et dont la fonction initiale, qui sera conservée, est quelque peu détournée pour assurer le chaussage de la coulisse. Cette façon de procéder engendre, à l'évidence, une économie d'espace et de 25 coûts. Généralement, le cadre d'un ouvrant de véhicule est délimité par des bords rectilignes d'une feuillure de tôle, et la coulisse vient s'emboîter à force sur cette feuillure. L'étape de pré-positionnement manuel consiste à placer, de façon un peu approximative, la coulisse sur le cadre de l'ouvrant, de manière à la faire tenir sur celui-ci.
[0006] Avantageusement, le chaussage de la coulisse sur le cadre est réalisé par le coulissement habituel de la vitre dans l'ouvrant. Autrement dit, le déplacement courant de la vitre dans l'ouvrant, est mis en oeuvre durant le procédé de fabrication du véhicule, pour assurer une fonction imprévue, en amont de son utilisation originelle d'ouverture et de fermeture de l'ouvrant. Par rapport à un chaussage de la coulisse, réalisé manuellement par un opérateur au moyen de poussées ponctuelles et successives autour du cadre, l'utilisation du déplacement courant de la vitre pour repousser la coulisse sur le cadre, permet un chaussage complet et homogène de la coulisse, en une seule phase, sur le principe d'une poussée isotrope sur la coulisse, alliant ainsi une bonne qualité de chaussage à un une rapidité accrue de mise en place de ladite coulisse sur le cadre. [0007] Selon un premier mode de réalisation préféré de l'invention, l'opération de coulissement de la vitre est effectuée manuellement, au moyen d'un organe solidaire de l'ouvrant, et prévu pour actionner, en temps normal, la vitre dans l'ouvrant. Il s'agit de la poignée manivelle , usuellement rencontrée sur la face interne d'un panneau de l'ouvrant, et que l'un des occupants tourne pour déplacer la vitre. D'autres moyens manuels peuvent être momentanément mis en oeuvre pour déplacer la vitre afin de chausser la coulisse, comme, par exemple, une visseuse électrique ou pneumatique, ou une clé débrayable. [0008] Selon un autre mode de réalisation préféré de l'invention, le coulissement de la vitre dans l'ouvrant est réalisé automatiquement, au moyen d'un moteur électrique, par pression sur un bouton déclencheur. Pour cette version de commande automatique du coulissement de la vitre, le moteur électrique est celui qui intervient dans le procédé communément appelé lève-vitres électrique , et qui permet de maîtriser le déplacement de la vitre, par pressions successives sur un bouton déclencheur. Ce moteur est donc déjà installé dans l'ouvrant du véhicule, et est utilisé prématurément dans le processus de fabrication du véhicule, non pas pour assurer un quelconque confort à un hypothétique occupant, mais pour chausser la coulisse sur le cadre de l'ouvrant. Selon un autre mode de réalisation préféré de l'invention, ce moteur électrique peut être utilisé sans être sollicité électriquement, comme il l'est initialement prévu, mais en étant directement sollicité au niveau de son rotor comportant une empreinte, au moyen d'un outil externe, de type visseuse, pouvant coopérer avec cette empreinte pour entraîner le rotor, et ainsi, déplacer la vitre. [0009] De façon préférentielle, la coulisse possède approximativement les dimensions du cadre, et a une section en forme de S, délimitant un premier compartiment longitudinal, prévu pour recevoir un bord de la vitre, et un deuxième compartiment longitudinal, parallèle au premier compartiment, et prévu pour chevaucher le cadre, les deux compartiments étant décalés selon un axe perpendiculaire à la direction de poussée de la vitre. Le chaussage de la coulisse s'effectue ainsi au niveau de son premier compartiment, et nécessite un effort minimum. [0010] Selon un autre mode de réalisation préféré de l'invention, la coulisse possède approximativement les dimensions du cadre, et a une section en forme de H, délimitant un premier compartiment longitudinal prévu pour recevoir un bord de la vitre, et un deuxième compartiment longitudinal, parallèle au premier compartiment, et prévu pour chevaucher le cadre, les deux compartiments étant alignés suivant la direction de poussée de la vitre. De façon générale, le procédé de montage de coulisse selon l'invention n'est pas limité à une forme particulière de coulisse, l'essentiel étant que cette coulisse soit conformée, pour posséder un premier compartiment destiné à recevoir un bord du cadre, et un deuxième compartiment pour servir de rail de guidage à la vitre, et ainsi subir une pression de la part de la vitre, dans le but de venir s'encastrer idéalement sur le cadre de l'ouvrant. [0011] Préférentiellement, la coulisse est réalisée en matériau souple. [0012] Selon un autre mode de réalisation préféré de l'invention, la coulisse est une coulisse armée, présentant une certaine rigidité. En effet, le procédé de montage de la coulisse n'est pas réservé à une texture particulière de la coulisse, celle-ci pouvant être particulièrement souple, ou au contraire être relativement rigide. [0013] De façon avantageuse, la coulisse est montée sur une porte latérale d'un véhicule automobile. [0014] Les procédés de montage d'une coulisse selon l'invention, présentent l'avantage de ne faire intervenir aucun élément extérieur à la carrosserie du véhicule, que ce soit une machine ou un outil, rendant ce procédé peu encombrant et autonome. Ils ont, de plus, l'avantage d'assurer une opération de chaussage de la coulisse sur le cadre de l'ouvrant, qui soit de bonne qualité et rapide à réaliser, puisque cette opération est exécutée en une seule phase. [0015] On donne ci-après une description détaillée d'un mode de réalisation préféré d'un procédé de montage d'une coulisse sur un ouvrant de véhicule, en se référant aux figures 1 à 4. - La figure 1 est une vue en coupe transversale zoomée de la partie supérieure d'un cadre de porte d'une coulisse pré-positionnée sur ledit cadre et d'une vitre coulissante, ladite vitre étant à distance de la coulisse. - La figure 2 est la vue des différentes pièces de la figure 1, la vitre étant en phase ascendante et se retrouvant au contact de la coulisse pour entamer la 15 phase de chaussage de celle-ci sur le cadre. - La figure 3 est la vue de la figure 2, mais pour laquelle la vitre est à une phase plus avancée de son ascension et a commencé à exercer une poussée sur la coulisse pour la chausser sur le cadre. - La figure 4 est la vue de la figure 3, la phase de chaussage étant terminée. 20 [0016] En se référant à la figure 1, un procédé de montage selon l'invention est particulièrement adapté à l'implantation d'une coulisse 1 sur une porte latérale 2 de véhicule automobile. Une telle porte 2 comprend généralement un panneau inférieur plein, surmonté d'un cadre 3 délimitant un espace de coulissement d'une vitre 4, dont l'amplitude maximale de déplacement varie d'une position rétractée, où elle est totalement logée dans 25 le panneau, provoquant ainsi une ouverture maximale de la porte 2, matérialisée par le contour du cadre 3, et une position de fermeture complète, pour laquelle les bords 5 de la vitre 4 viennent en butée contre les segments 6 du cadre 3. Le cadre 3 d'une porte latérale 2, comporte deux montants verticaux et parallèles prolongeant verticalement le panneau, les dits montants étant reliés à leur extrémité libre par un segment rectiligne et horizontal, 30 les montants et le segment de liaison étant constitués par une feuillure en tôle. Pour être plus précis, le coulissement de la vitre 4 dans la porte 2, entre ces deux positions extrêmes, est facilité par un joint, appelé coulisse 1, qui est implanté le long du cadre 3, sur les deux montants verticaux et sur le segment horizontal de liaison. Cette coulisse 1 est conformée, de manière à exhiber un premier compartiment 7 longitudinal, apte à coopérer avec le cadre 3 pour assurer son montage sur celui-ci, et un deuxième compartiment 8 longitudinal, parallèle au premier compartiment 7, et destiné à recevoir l'un des bords 5 de la vitre 4, ce deuxième compartiment 8 étant assimilable à un rail de guidage pour la vitre 4. La coulisse 1 peut ainsi présenter une section en forme de S, qui est le cas illustré sur les figures 1 à 4, mais également une section en forme de H. Suivant l'usage particulier que l'on en fait, la coulisse 1 peut être soit souple, soit être rigidifiée au moyen d'une armature interne. [0017] La pose de cette coulisse 1 sur le cadre de la porte 2 d'un véhicule automobile, est une opération qui intervient sur la chaîne de fabrication dudit véhicule. Le procédé de montage selon l'invention, d'une coulisse 1 sur le cadre 3 d'une porte 2 de véhicule automobile, suit trois premières étapes communes à tous les procédés de montage connus, et qui sont : - Lubrification de la coulisse 1 pour réduire les efforts de frottement lors du chaussage de ladite coulisse 1 sur le cadre 3, cette lubrification étant réalisée manuellement, par un opérateur, au moyen d'un pinceau tout le long de ladite coulisse 1, - Essuyage du surplus de lubrifiant sur la coulisse, effectué manuellement par l'opérateur, avec par exemple un chiffon, - Pré-positionnement manuel de la coulisse 1 sur le cadre 3, consistant à apposer sans effort la coulisse 1 sur le cadre 3, de manière à faire chevaucher le premier compartiment 7 de la coulisse 1 sur la feuillure du dudit cadre 3, cette phase de pré-positionnement nécessitant un effort minimum permettant de faire tenir toute seule, la coulisse 1 sur ce cadre 3. Cette phase de pré-positionnement est illustrée sur la figure 1. Ces trois étapes tant suivie d'une antépénultième phase d'insertion de la vitre 4 dans la porte 2 avec son mécanisme d'actionnement usuel, et d'une ultime phase de chaussage de la coulisse 1 sur le cadre 3 de ladite porte 2, illustrée sur les figures 2, 3 et 4, et réalisée au moyen de la remontée de la vitre 4 dans la porte 2, via son mécanisme d'actionnement usuel. Cette remontée correspond au coulissement de la vitre 4, entre sa position d'ouverture maximale où elle est logée intégralement dans le panneau , et sa position de fermeture complète, pour laquelle elle vient en butée à la fois contre les deux montants et le segment de liaison du cadre 3, repoussant au maximum, lors de cette étape de fermeture, la coulisse 1 sur ledit cadre 3, pour assurer son chaussage idéal sur celui-ci 3. Le mécanisme d'actionnement usuel de la vitre 4, s'effectue, soit manuellement avec une poignée manivelle traditionnelle, insérée sur la face interne de la garniture du panneau et accessible par un occupant du véhicule, soit automatiquement par l'intermédiaire d'un moteur électrique déclenché par pression sur un bouton poussoir. La figure 2 montre la vitre qui pénètre dans le deuxième compartiment 8 de la coulisse 1, qui est pré-positionnée sur les segments 6 du cadre 3. La figure 3 illustre l'instant d'après, au cours duquel la vitre 4 continue sa progression selon une direction matérialisée par la flèche, et repousse la coulisse 1 sur le cadre 3. Enfin, la figure 4 montre la fin du chaussage de la coulisse 1 sur le cadre 3, cette étape de chaussage étant terminée lorsque la coulisse 1 vient en butée contre un repli 9 du cadre 3.