1 Le secteur technique de la présente invention est celui des charnières reliant les branches à la monture des verres de lunettes. Actuellement, il existe deux principaux types d'articulation par charnières pour les montures de lunettes. Dans la majorité des montures, les branches sont fixées aux verres par des charnières composées de plusieurs éléments réunis par une vis dont le filetage vient s'engager dans le taraudage ménagé dans un des composants de la charnière. Ce type de charnière est délicat et coûteux à réaliser et peut s'avérer contraignant pour l'utilisateur. En effet, si la vis est trop serrée, c'est inconfortable pour l'utilisateur et si elle ne l'est pas assez alors les lunettes ne tiennent pas en place. De plus, la présence de vis conduit l'utilisateur à devoir retourner chez l'opticien à chaque intervention mineure nécessaire telle que le resserrage des vis. De nos jours, certaines montures par l'absence de vis permettent à l'utilisateur de changer de branches afin de faire varier l'aspect ou la couleur de la monture de ses lunettes sans l'intervention d'un opticien. Le brevet FR-2904877 concerne une monture de lunettes permettant ce changement des branches. Dans ce brevet, la charnière-fille fixée à la branche s'encastre dans la charnière-mère fixée à un des verres en coulissant dans une cannelure creuse présente sur la face interne de la charnière-mère. L'ensemble ainsi formé est bloqué par l'insertion des boutons de la charnière-fille dans les orifices situés sur la charnière-mère. Afin de retirer les branches, il faut extraire les boutons des orifices, ce qui constitue une opération délicate demandant à l'utilisateur une certaine habileté. Le brevet FR-2748826 décrit une monture de lunette dont la branche mâle est démontable et comporte à son extrémité proximale un axe transversal. Cet axe s'engage dans une rainure transversale de la monture proprement dite comportant un siège de réception axial de réception de l'axe transversal. Un mécanisme à ressort permet de maintenir l'axe transversal dans la rainure.
Quel que soit le type de lunettes, les montures sont généralement composées des mêmes pièces, à savoir deux branches qui sont parallèles l'une par rapport à l'autre en position ouverte, une charnière reliant chaque branche et chaque verre ou la monture proprement dite et permettant la fermeture et l'ouverture des branches, et un élément de liaison entre les deux verres. Selon les modèles de lunettes, la monture peut également comporter deux cerclages autour des verres sur lesquels le cas échéant la charnière viendra se fixer. Les branches de lunettes passent fréquemment d'une position ouverte lorsque les lunettes sont portées à une position fermée lorsque les lunettes sont ôtées. Il est donc important que les charnières reliant les branches aux verres soient résistantes et ne soient pas affaiblies au cours du temps. Or dans le cas de charnière à vis, ce mouvement répétitif a tendance à desserrer la vis, ce qui nécessite l'intervention d'un opticien pour le resserrage et est donc contraignant pour l'utilisateur.
En outre, la fabrication de charnière à vis est complexe, car chaque élément doit être fabriqué avec précision, par exemple le taraudage de la monture doit être extrêmement précis pour que le filetage de la vis s'y insère parfaitement. De plus, l'assemblage des différents éléments est souvent long et délicat du fait notamment de la petite taille des composants. Ces inconvénients rendent la fabrication des charnières à vis coûteuse. De plus, ce type de charnière ne permet pas à l'utilisateur de changer de branches quand il le souhaite afin de changer sa silhouette/de style. Actuellement, il existe également des charnières sans vis pour lunettes, mais ces dispositifs nécessitent une habilité particulière de l'utilisateur. Si celui-ci souhaite changer les branches de sa monture sans endommager les verres, il doit faire preuve d'adresse et de patience. Le but de la présente invention est de fournir une charnière pour monture de lunettes reliant les branches et les verres ou la monture proprement dite des verres permettant un changement simple et rapide des branches et une efficacité constante des charnières. Le dispositif de charnière selon l'invention permet de remédier aux inconvénients liés aux charnières à vis de l'art antérieur, mais également d'améliorer les systèmes de charnières sans vis actuels. La présente invention a donc pour objet une charnière pour montures de lunettes reliant une des branches à un des verres ou à la monture proprement dite des verres et ï0 permettant l'ouverture ou la fermeture de chaque branche, caractérisée en ce qu'elle est constituée de deux éléments monoblocs séparables, un élément mâle et un élément femelle comportant un moyen d'articulation par rapport auquel l'élément mâle vient s'articuler, permettant ainsi un 25 changement rapide et simple de chaque branche. Selon une caractéristique de l'invention, l'élément mâle est solidaire de chaque branche et l'élément femelle est solidaire des verres ou bien de la monture proprement dite des verres. 20 Selon une autre caractéristique de l'invention, l'élément femelle comporte un corps dans lequel une lumière est pratiquée et dont les bords sont réunis par le moyen d'articulation. Selon encore une autre caractéristique de l'invention, 25 l'élément monobloc mâle est constitué par au moins une griffe fixée à l'extrémité proximale de chaque branche, ladite extrémité étant prolongée par un moyen de butée venant en appui contre l'élément femelle. Selon encore une autre caractéristique de l'invention, la 30 griffe de l'élément monobloc mâle coopère avec l'élément femelle en s'insérant et se clipsant dans la lumière par rotation autour du moyen d'articulation. Selon encore une autre caractéristique de l'invention, l'élément femelle comporte un corps muni de deux tourillons 35 d'axe commun en saillie par rapport audit corps constituant ainsi le moyen d'articulation. Selon encore une autre caractéristique de l'invention, l'élément monobloc mâle est constitué par deux griffes au voisinage de l'extrémité proximale de chaque branche, ladite extrémité étant prolongée par un moyen de butée venant en appui contre l'élément femelle. Selon encore une autre caractéristique de l'invention, le moyen de butée délimite deux faces perpendiculaires coopérant avec les faces d'une découpe de forme correspondante de l'élément femelle. Selon encore une autre caractéristique de l'invention, l'élément femelle et la branche intégrant l'élément mâle se présentent sous forme de pièces moulées en matière plastique. Selon encore une autre caractéristique de l'invention, l'élément femelle est muni de deux ailes entre lesquelles le verre est fixé. L'invention vise donc à fournir des charnières simplifiées qui permettront à l'utilisateur de changer rapidement et sans difficultés les branches de sa monture par un simple déclipsage des branches en place sans risquer d'abîmer les charnières ou les verres. De plus, les charnières selon l'invention présentent de nombreux avantages au niveau de leur production. En effet, chaque pièce de la charnière est produite en une seule fois. Le charnon mâle est moulé en même temps que la branche et le charnon femelle est formé en un seul bloc. La diminution des étapes de fabrication des charnières de montures de lunettes induit donc une réduction des coûts de production. En outre, la charnière selon l'invention simplifie considérablement le montage des montures, ce qui là aussi génère une réduction des coûts de production. D'autres caractéristiques, détails et avantages de l'invention apparaîtront plus clairement à la lecture de la description donnée ci-après à titre d'exemple de modes de réalisation sur lesquels : - les figures 1 à 3 représentent différentes vues de l'élément femelle, - la figure 4 représente une vue de face de la branche comportant l'élément mâle, - les figures 5, 6 et 7 représentent différentes phases de l'assemblage de la charnière, - la figure 8 représente la charnière assemblée, la branche étant en position fermée, et - la figure 9 la charnière en position assemblée, la branche étant en position ouverte.
La figure 1 représente une vue perspective de trois quarts de l'élément femelle monobloc 1 constituant le charnon femelle de la charnière selon l'invention. Cet élément 1 comporte d'une part deux ailes 3 et 4 délimitant un espace intermédiaire 2, et une troisième aile 5 sensiblement 1'0 perpendiculaire aux deux autres. Les faces de ces ailes sent globalement des surfaces planes. L'espace intermédiaire 2 est destiné à recevoir soit un verre de lunettes soit la monture proprement dite des verres. A cette fin, l'aile 4 est percée des trous 4a, 4b et l'aile 3 15 des taraudages 3a, 3b alignés respectivement deux à deux afin d'y fixer l'élément femelle par exemple par des vis. L'aile 3 est munie sur sa face interne 6 de deux renflements 7 dont un seul est visible sur la figure 2 pour faciliter le positionnement du verre de lunettes.
20 La troisième aile 5 de l'élément femelle est munie une lumière 8 médiane débouchant de part et d'autre et dont les deux bords sont réunis par un axe 9 sous la forme d'un cylindre plein constituant le moyen de rotation de l'élément mâle comme cela sera expliqué ci-après.
25 La figure 2 est une coupe de l'élément femelle 1 pratiquée au niveau de la lumière 8. On voit que l'élément 1 présente à sa base une découpe 10 délimitant une première face plane 11 sensiblement parallèle à la surface plane 5a de la troisième aile 5 et une seconde face plane 12 sensiblement 30 parallèle à la surface plane 6. Comme il sera expliqué ci-après, cette découpe 10 constitue avec ses faces planes 11 et 12 un moyen de butée de la branche de lunette. La figure 3 est une vue de dessus de l'élément femelle 1 sur laquelle on peut voir l'aile 4 munie des trous 4a et 4b, 35 la lumière 8 et l'axe 9. La figure 4 est une vue perspective de trois quarts face d'une branche 13 de lunettes comportant un élément monobloc mâle 14 et dont l'extrémité proximale 14 est munie en saillie d'une griffe 15 constituant l'élément mâle et est prolongée par un ergot 16 perpendiculaire. L'extrémité distale 17 de la branche 13 en forme de règle mince comporte un amincissement 18 pour permettre le positionnement de la branche sur l'oreille de l'utilisateur. La branche 13 peut être munie d'un percement 18 destiné à recevoir par exemple une chaîne de fixation. Sur la figure 5, on a illustré la première phase de mise en place de la banche 13 en représentant uniquement son -0 extrémité proximale 14 pour des raisons de clarté. Sur cette figure, on voit que l'ergot 16 comporte une paroi 19 et une paroi 20 perpendiculaires entre elles. Pour des raisons de clarté, on a réduit les dimensions des ailes 3 et 4 afin de faire mieux apparaître l'axe 9. L'extrémité proximale 14 de 'S la branche 13 est amenée en rapprochement de la surface plane de l'aile 4. Sur la figure 6, on a représenté l'engagement de la griffe 15 autour de l'axe 9 et en poursuivant le mouvement on engage complètement cet axe 9 entre ladite griffe et 20 l'extrémité proximale 14 de la branche 13 comme cela est représenté sur la figure 7. Sur la figure 8, on a représenté la charnière constituée des deux éléments mâle 15 et femelle 1 assemblés, la branche 13 de lunettes étant en position repliée. Sur cette figure, 25 on voit que la branche peut tourner librement autour de l'axe 9 par rapport à l'élément femelle 1 pour occuper toutes les positions intermédiaires. Sur la figure 9, on a représenté la branche 13 de lunettes en position ouverte, c'est-à-dire en position de 30 port par l'utilisateur. On voit que dans cette position, au niveau de la découpe 10 de l'élément femelle 1, ses faces 11 et 12 sont en contact intime respectivement avec les parois 19 et 20 de l'ergot 16. Ainsi, la branche de lunettes est en position de blocage et ne peut pas s'échapper de l'élément 35 femelle 1. Avec un matériau approprié, on peut proposer une interchangeabilité des branches de lunette afin de la personnaliser suivant l'utilisateur par des couleurs ou des formes, voir de la customiser/ou encore par des accessoires. Pour séparer la branche de lunette, il suffit de l'amener dans la position représentée sur la figure 8 et d'exercer one traction suivant la flèche F. Dans la description ci-dessus, on a décrit un mode particulier de réalisation de la charnière selon l'invention. Toutefois, ce mode de réalisation n'est pas limitatif. En effet, les éléments mâle et femelle peuvent être inversés, c'est-à-dire l'élément femelle peut être intégré à la branche de lunette tandis que l'élément mâle sera lui solidaire de la monture proprement dite sans modification importante. D'autre part, on a décrit une branche de lunette comportant une seule griffe. On peut avantageusement prévoir '5 plusieurs griffes, par exemple deux griffes. On a décrit l'élément femelle comportant lumière 8 et un axe 9. Une réalisation équivalente consisterait à réaliser l'axe 9 sous la forme de deux tourillons en saillie par rapport à l'aile 5 de l'élément femelle pour délimiter deux 20 lumières ouvertes. L'élément mâle serait alors muni de deux griffes sur la branche de lunette séparées par un espace.