FR2938749A3 - Dispositif amovible de photopolymerisation pour tenon corono-radiculaire fibre - Google Patents

Abstract

Dispositif amovible destiné à permettre le positionnement d'un tenon corono-radiculaire dans l'axe du rayonnement émis par une lampe dentaire à photopolymériser, ledit dispositif se présentant sous la forme d'un embout apte à coopérer avec l'extrémité de la lampe au niveau de laquelle est émis le rayonnement, et présentant, dans l'axe du rayonnement émis, un orifice débouchant apte à recevoir le tenon, dont le diamètre est fonction du diamètre du tenon à sceller. Lampe équipée du dispositif.

Description

DISPOSITIF AMOVIBLE DE PHOTOPOLYMERISATION POUR TENON CORONO-RADICULAIRE FIBRE

L'invention a pour objet un dispositif destiné à permettre de positionner un tenon corono-radiculaire dans l'axe du rayonnement émis par une lampe dentaire à photopolymériser. Elle concerne également une lampe à photopolymériser équipée dudit dispositif. Elle se rapporte enfin à une méthode de mise en place d'un tenon corono-radiculaire dans la cavité radiculaire crée dans une racine pour son insertion, mettant en oeuvre ladite lampe.

Les tenons dentaires sont utilisés pour la reconstitution de dents dépulpées. On distingue les tenons métalliques ou céramiques des tenons composites, l'invention concernant exclusivement ces derniers.

Les tenons composites sont, en pratique, constitués de fibres longues de verre ou de carbone, noyées dans une matrice de résine thermodurcissable biocompatible.

Pour assurer le maintien du tenon dans la racine, celui-ci doit être collé puis scellé dans ladite racine. Pour ce faire, le praticien positionne le tenon puis le maintient en position grâce au comblement de l'espace existant, par une résine polymérique. La résine est alors polymérisée au moyen d'une lampe, jusqu'à durcissement. Le praticien comble ensuite les espaces restants au moyen d'une pâte composite. La prothèse ou couronne vient enfin recouvrir l'ensemble et est maintenue en position pour ajout supplémentaire d'un ciment éventuellement associé à un adhésif.

Les matériaux de scellement les plus utilisés aujourd'hui dans l'art dentaire sont généralement à base d'une résine photopolymérisable ou duale. Le temps d'exposition et la puissance mis en oeuvre sont définis de manière à assurer une polymérisation satisfaisante de la résine tout en évitant un échauffement trop important des tissus environnant la zone de traitement.

La polymérisation est effectuée au moyen de lampes mettant en oeuvre, comme source, des sources halogènes, plasma, laser ou plus récemment des diodes électroluminescentes. Quelle que soit la source lumineuse utilisée, il n'existe pas sur le marché des lampes à photopolymériser adaptées spécifiquement au scellement des tenons corono-radiculaires bien qu'il soit établi que les sources LED sont mieux adaptées à ce type d'application, notamment en raison de leur faible encombrement, de leur large spectre d'émission de longueur d'ondes comprise entre 405 et 500 nm et de leurs rendements très élevés.

En effet, outre leur encombrement, les lampes halogènes présentent l'inconvénient de posséder un rapport lumen/watt faible conduisant à une dissipation thermique élevée par rapport à l'énergie lumineuse produite. La source laser présente l'inconvénient essentiel d'être monochromatique ne garantissant pas la polymérisation de tous les composites de scellement même si le rapport lumen/watt est meilleur. Les lampes à source plasma/xénon sont également très volumineuses et dégagent une chaleur importante du fait de leur très mauvais rendement à ces longueurs d'ondes.

Les lampes à LED présentes sur le marché ne sont pas adaptées au scellement des tenons corono radiculaires.

La plupart d'entre elles se présentent sous la forme d'un boîtier dont l'extrémité est munie d'une tête au niveau de laquelle est positionnée une lentille et éventuellement une parabole réfléchissante permettant de concentrer le rayonnement sur le site à traiter ou dans un guide de lumière. Lorsque le praticien utilise ce type de lampe pour l'application préférée de la présente demande, il maintient le corps de la lampe dans la main à l'extérieur de la bouche et tente de rapprocher le plus possible, l'une de l'autre, la tête ou l'extrémité libre du guide de lumière et l'extrémité supérieure du tenon, l'objectif étant de conduire le rayonnement lumineux dans l'axe des fibres du tenon jusqu'à l'apex de la dent.

Un tel dispositif présente plusieurs inconvénients.

Tout d'abord, la fibre optique positionnée entre la source lumineuse et l'extrémité supérieure du tenon engendre une très forte perte d'énergie. En outre, le diamètre du guide de lumière ou de la lentille concentratrice n'est pas adapté à celui du tenon, et se trouve en général supérieur, de sorte qu'une quantité importante de lumière est perdue autour de la tête du tenon ou, du fait des règles de l'angle optique optimal des fibres du tenon, est réfléchie avant de pouvoir y pénétrer. Par ailleurs, même si les guides de lumière présentent une extrémité libre, en général courbée, pour autant, il est matériellement et cliniquement très difficile de faire coïncider l'axe de la fibre optique avec l'axe des fibres du tenon. Il s'ensuit non seulement une perte de lumière, mais également et surtout, une polymérisation seulement partielle de la résine en raison du fait que le rayonnement ne peut pas cheminer tout au long des fibres constitutives du tenon jusque vers l'apex. Il s'ensuit un descellement possible des prothèses et une pénétration des micro-organismes dans les zones sous polymérisées pouvant provoquer une infection dentaire obligeant à des traitements complexes et souvent coûteux.

L'inconvénient lié au diamètre du guide optique peut être partiellement évité en mettant en oeuvre des guides de diamètre adapté au diamètre du tenon. Néanmoins, on reste confronté au problème de la perte d'énergie en raison du non alignement des fibres avec le rayonnement lumineux. Cela nécessite en outre de disposer d'autant de guides que de diamètres possibles de tenon.

Les LED disponibles sur le marché ont dorénavant des tailles de plus en plus petites ce qui a pour avantage de miniaturiser les lampes. Certains fabricants ont en conséquence fait le choix de remplacer la fibre optique par une simple lentille. Les inconvénients évoqués ci-avant subsistent malgré tout, s'agissant notamment du positionnement de la lampe dans l'axe des fibres du tenon.

Pour résoudre le problème d'aligner l'axe du rayonnement lumineux avec l'axe des fibres du tenon, plutôt que de mettre au point une lampe spécifique pour le scellement des tenons, le Demandeur a eu l'idée de mettre au point un dispositif indépendant de positionnement du tenon corono-radiculaire, dont la forme est définie pour venir s'adapter sur la tête d'une lampe à photopolymeriser ou à l'extrémité du guide optique, dans l'axe du rayonnement lumineux.

En d'autres termes, l'invention a pour objet un dispositif amovible destiné à permettre le positionnement d'un tenon corono-radiculaire, dans l'axe du rayonnement émis par une lampe dentaire à photopolymériser, ledit dispositif se présentant sous la forme d'un embout apte à coopérer avec l'extrémité de la lampe au niveau de laquelle est émis le rayonnement et présentant, dans l'axe du rayonnement émis, un orifice débouchant apte à recevoir le tenon, dont le diamètre est fonction du diamètre du tenon à sceller.

Selon l'invention, l'orifice débouchant de l'embout apte à recevoir le tenon a un diamètre, qui est fonction du diamètre du tenon à sceller. Avantageusement, le diamètre de l'orifice est adaptable en fonction du diamètre du tenon. En d'autres termes, le chirurgien dentiste disposera d'un seul embout pour plusieurs diamètres de tenons.

Toujours selon l'invention, la source lumineuse mise en oeuvre au sein de la lampe est 20 au choix, une source halogène, plasma, laser ou une diode électroluminescente.

De manière connue, l'extrémité de la lampe au niveau de laquelle est émis le rayonnement lumineux se présente soit sous la forme d'une simple tête contenant la source lumineuse et munie d'une lentille de protection, soit sous la forme d'un guide 25 de lumière agencé en regard de ladite lentille.

Dans un premier mode de réalisation, l'embout se présente sous la forme d'une cupule réalisée, avantageusement en matière élastique, destinée à venir coiffer la tête de la lampe ou l'extrémité libre du guide de lumière. 30 La forme de la cupule sera définie en fonction de la forme de la tête ou du guide de lumière.

Quelle que soit la forme de l'extrémité de la lampe (tête ou guide de lumière) et afin de garantir le positionnement du tenon dans l'axe du rayonnement lumineux, la cupule présente une forme générale conique, la base du cône étant destinée à recouvrir la tête de la lampe ou le guide de lumière, tandis que le sommet est doté de l'orifice débouchant. Dans ce mode de réalisation, l'extrémité libre du tenon peut être mise en contact avec la lentille agencée au niveau de la tête ou avec l'extrémité libre du guide de lumière, sans risque de déplacement latéral du tenon pendant l'opération de photopolymérisation. De façon générale, plus l'extrémité libre du tenon sera proche de la source lumineuse et plus la polymérisation sera efficace.

Dans le cas du guide de lumière, pour ne pas risquer d'endommager son extrémité libre, la cupule peut être pourvue sur toute ou partie de sa périphérie interne d'un épaulement destiné à stopper la course du tenon au moment de sa mise en place. Cet épaulement est agencé de sorte à se trouver à proximité de la source lumineuse au moment de la mise en place du tenon.

Par ailleurs et selon une autre caractéristique avantageuse, la matière élastique est un polymère, par exemple un silicone, ce qui permet en outre de disposer d'un embout stérilisable.

Dans un second mode de réalisation, lorsque la lentille est positionnée en retrait de l'extrémité de la lampe, et que cette dernière n'est pas pourvue d'un guide de lumière, l'embout peut être choisi de forme générale cylindrique et présente des moyens de solidarisation à la périphérie de la lentille, tels que par exemple des clips ou des moyens de vissage, sans que ce soit limitatif.

En pratique, l'orifice est apte à permettre le positionnement de tenons de diamètre compris entre 0.6 et 2.3 mm. Il pourra être de diamètre supérieur si le tenon comporte une partie renflée à sa partie supérieure.

Il s'ensuit que le dispositif de l'invention pourra être vendu sous la forme de kit associant ledit dispositif ainsi à une série de tenon de diamètre constant ou variable. Le kit est également un des objets de l'invention.

L'un des avantages du dispositif de l'invention est qu'il peut s'adapter sur n'importe quel type de lampe. Cela signifie en pratique que le dentiste n'a besoin que d'une seule lampe pour effectuer la polymérisation des ciments, adhésifs ou composites indépendamment de l'application finale, en particulier le scellement de tenons. De ce point de vue, l'invention se rapporte également à une lampe dentaire, par exemple une lampe LED équipée du dispositif amovible de l'invention L'invention concerne également un procédé de mise en place d'un tenon coronoradiculaire dans la racine d'une dent consistant : - à positionner le tenon dans le dispositif précédemment décrit, - puis à solidariser ledit dispositif sur la tête d'une lampe à photopolymériser, - a enduire la base du tenon d'une couche d'un primer d'adhésion, - parallèlement, à combler de ciment le canal dentaire, - à venir positionner le tenon dans le canal, - à polymériser jusqu'à durcissement du primer, - enfin, à retirer la lampe équipée du dispositif.

Dans un mode de réalisation avantageux, l'extrémité du tenon est enfoncée dans l'orifice du dispositif, jusqu'à mise en contact rapproché de la lentille ou l'extrémité de la fibre optique de la lampe. Ainsi, le tenon est irradié par la totalité du rayonnement lumineux, ce qui favorise la polymérisation.30 Bien entendu, à l'issue de l'étape de polymérisation, la résine sera alors durci et le tenon restera prisonnier de ladite résine. Si tel n'était pas le cas, c'est-à-dire que le tenon reste solidaire de l'embout, cela signifierait que le processus de polymérisation n'est que partiel. L'invention et les avantages qui en découlent ressortiront bien de l'exemple de réalisation suivant à l'appui des figures annexées.

La figure 1 est une représentation d'une lampe dentaire LED. 10 La figure 2 est une représentation de la lampe de la figure 1 équipée du dispositif de l'invention et munie d'un tenon. La figure 3 est une représentation du dispositif de l'invention dans un premier mode de réalisation. La figure 4 est une vue de profil de la tête de la lampe équipée du dispositif de 15 l'invention dans le premier mode de réalisation. La figure 5 est une représentation du dispositif de l'invention selon un second mode de réalisation.

La figure 1 est une représentation d'une lampe dentaire LED. De manière classique, 20 cette lampe définie par la référence 1 est autonome et constituée d'un corps (2) correspondant au manche de l'appareil, muni à son extrémité d'une tête (3). Sur la figure 1, la lampe repose sur un socle (4) destiné à recharger les batteries présentes dans l'appareil. La tête (3) est de forme générale tubulaire orienté sensiblement perpendiculairement à l'axe du manche. La tête (3) présente à son extrémité terminale 25 une lentille (5). La LED, alimentée par la batterie, est positionnée dans la tête de la lampe de façon à émettre un rayonnement perpendiculaire au plan de la lentille. Dans un mode de réalisation non représenté, la tête de la lampe est munie non pas d'une lentille mais d'une fibre optique permettant le passage de la lumière.

30 Sur la figure 2, on a représenté la lampe équipée du dispositif de l'invention, lequel apparaît sur la figure 3. Plus précisément, il s'agit un embout élastique (6) de forme5 générale conique. L'embout présente sur sa face arrière ainsi qu'au niveau de sa base, une échancrure (7) permettant de venir coiffer la tête de la lampe au moment de sa mise en place. Au niveau de son extrémité libre (8), l'embout présente un orifice débouchant (9) permettant de positionner le tenon (10) dans l'axe du rayonnement lumineux émis par la LED. L'embout est réalisé en silicone. Sur la figure 2, on constate le parfait alignement du tenon avec la source lumineuse. Du fait de son élasticité, l'orifice débouchant (9) est apte à recevoir des tenons de diamètre distincts.

La figure 4 montre le parfait contact entre la surface interne de l'embout et la paroi de 10 la tête de la lampe permettant au praticien de disposer d'un système particulièrement compact.

Sur la figure 5, on a représenté un embout selon un second mode de réalisation plus particulièrement adapté au cas ou la tête de la lampe est pourvue d'une lentille en 15 retrait ou enchâssée dans la tête de la lampe.

L'embout se présente sous la forme générale d'un cône (11) réalisé par exemple en silicone dont la base cylindrique (12) est pourvue au niveau de sa périphérie de deux lèvres externes (13, 14) destinées à venir coopérer avec la tête de la lampe, à la 20 périphérie du creux renfermant la lentille. Au niveau de son extrémité libre (15), la forme conique de l'embout est moins prononcée et le diamètre interne de l'embout correspond au diamètre du tenon. Là encore, du fait de son élasticité, l'orifice débouchant (9) est apte à recevoir des tenons de diamètre distincts.

25 En pratique, le praticien positionne le tenon dans le dispositif puis le dispositif sur la tête de la lampe. Il enduit ensuite l'extrémité sortante du tenon d'un primer d'adhésion. Parallèlement, il comble le canal dentaire de ciment. Il vient ensuite présenter puis positionner l'extrémité de la lampe et donc le tenon au droit du canal dentaire. La lampe est ensuite mise en route et la polymérisation a lieu. Apres 30 durcissement, l'ensemble lampe/embout est retiré, le tenon restant fixé dans le canal.

L'avantage du dispositif de l'invention est donc d'être solidaire temporairement à la fois du tenon et de la lampe assurant le positionnement optimal de la source lumineuse par rapport au tenon et garantissant une polymérisation parfaite de la résine sur toute la longueur du tenon et à son extrémité, vers l'apex de la dent.5

Claims (1)

1. REVENDICATIONS1/ Dispositif amovible destiné à permettre le positionnement d'un tenon coronoradiculaire dans l'axe du rayonnement émis par une lampe dentaire à photopolymériser, ledit dispositif se présentant sous la forme d'un embout apte à coopérer avec l'extrémité de la lampe au niveau de laquelle est émis le rayonnement, et présentant, dans l'axe du rayonnement émis, un orifice débouchant apte à recevoir le tenon, dont le diamètre est fonction du diamètre du tenon à sceller. 2/ Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que le diamètre de l'orifice est adaptable en fonction du diamètre du tenon. 3/ Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'extrémité de la lampe au niveau de laquelle est émis le rayonnement se présente sous la forme soit d'une tête contenant la source lumineuse, soit d'un guide de lumière et en ce que l'embout se présente sous la forme d'une cupule destinée à venir coiffer ladite extrémité. 4/ Dispositif selon la revendication 3, caractérisé en ce que la cupule présente une forme générale conique dont la base est destinée à recouvrir l'extrémité de la lampe et 20 dont le sommet est doté de l'orifice débouchant. 5/ Dispositif selon la revendication 3, caractérisé en ce que la cupule est réalisée en un polymère. 25 6/ Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'extrémité de la lampe au niveau de laquelle est émis le rayonnement se présente sous la forme d'une tête munie d'une lentille et contenant la source lumineuse, ladite lentille étant positionnée en retrait de l'extrémité de la lampe, et en ce que l'embout est choisi de forme générale cylindrique et présente des moyens de solidarisation à la périphérie de la lentille. 307/ Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que le diamètre de l'orifice est compris entre 0.6 et

   2.3 mm 8/ Kit associant le dispositif objet de l'une des revendications 1 à 7, à une série de 5 tenons de diamètre constant ou variable. 9/ Lampe dentaire à photopolymériser munie, à son extrémité, du dispositif objet de l'une des revendications 1 à 7. 10 10/ Lampe selon la revendication 9, caractérisé en ce qu'il s'agit d'une lampe laser, halogène, plasma, LED.