Le domaine technique de l'invention est celui des instruments, dispositifs ou procédés chirurgicaux, et a plus particulièrement pour objet, d'une part, un clou olécranien, d'autre part, un outillage associé et enfin le procédé d'utilisation associé. La problématique de l'ostéosynthèse de fractures de l'olécrane, partie saillante du cubitus correspondant à la région postérieure du coude, connaît déjà plusieurs dispositifs, notamment celui de la mise en place d'un implant spécifique. A ce titre, on connaît la demande de brevet d'invention EP1792578 qui décrit un dispositif d'implant pour l'ostéosynthèse du coude, caractérisé en ce qu'il comprend deux systèmes de fixation dont l'un applique une pression distale et dont l'autre admet une pression longitudinale, ou traction, à l'aide d'une rondelle munie de trois ergots pointus. Plus particulièrement, ce système de fixation par traction est constitué d'une tige munie d'un pas de vis à une extrémité pouvant accueillir une vis qui permet la mise en place d'une rondelle. De plus, il comporte un jeu entre ladite rondelle et l'ensemble tige et vis, ce qui permet d'épouser l'anatomie de l'os. Enfin la rondelle est caractérisée en ce qu'elle est circulaire et possède des ergots pointus pour une meilleure fixation du dispositif à l'os. Le verrouillage distal est, quant à lui, effectué à l'aide d'une vis disposée transversalement à la tige venant se visser dans un taraudage de la tige prévu à cet effet. Un tel dispositif a notamment les inconvénients, d'une part, d'imposer un diamètre important au clou olécranien, qui est de 6mm, ce qui risque de fragiliser l'olécrâne voir de le casser. D'autre part, la vis de compression peut se desserrer lors des mouvements répétitifs du coude. Cette méthode augmente les difficultés de solidarisation de ladite vis de compression au clou déjà en place et allonge le délai opératoire. En outre, la pression exercée sur l'os par la rondelle n'est pas uniforme.
L'un des buts de l'invention est de résoudre ces inconvénients en proposant un implant permettant une fixation permanente de ce dernier sans pour autant fragiliser le fragment proximal à l'aide d'un outil facilitant la mise en place et limitant ainsi le délai opératoire.
La solution apportée est un clou ainsi qu'une goupille mise en place à l'aide d'un ancillaire selon un procédé associé. Selon une caractéristique, le clou est monobloc, comporte une tige munie d'une tête à l'une de ses extrémités et est caractérisée en ce que la face inférieure de la tête forme un plan faisant avec l'axe longitudinal (x) de la tige un angle compris entre 10 et 80 degrés modulo ir . L'autre extrémité dudit clou est affinée pour faciliter son introduction. De plus, la tête dudit clou est caractérisée en ce qu'elle comporte deux faces parallèles, la face inférieure étant de forme ovoïdale. Ainsi, la tête dudit clou permet un appui sur la base de l'olécrâne et sa forme ovoïdale, plus large dans le sens antéro-postérieur que dans le sens médio-latéral, permet un meilleur contact osseux au travers des fibres du tendon tricipital. En effet, la forme ovoïdale permet une introduction plus facile au contact de l'olécrâne à travers les fibres tendineuses verticales du muscle triceps, ces parties molles pouvant gêner l'introduction du clou et venir s'interposer entre la tête dudit clou et l'os. Selon une autre caractéristique, la tête dudit clou comporte des ergots pointus permettant une meilleure accroche sur l'os et améliore la stabilité du fragment olécranien. Le clou peut aussi être caractérisé en ce qu'il comporte un alésage radial qui va permettre l'introduction d'une goupille permettant une parfaite fixation du clou dans l'os. Enfin, le clou peut également être caractérisé en ce qu'il comporte un taraudage au niveau de sa tête. En effet, la mise en place de la goupille dans l'alésage prévu à cet effet nécessite l'utilisation d'un ancillaire qui sera verrouillé audit clou à l'aide d'une vis avant d'être retiré. Enfin ce clou est caractérisé en ce qu'il peut être constitué d'un matériau résorbable. La goupille utilisée ici est caractérisée en ce qu'elle est apte à coopérer avec ledit clou. Ainsi, elle est munie d'une tête à l'une de ses extrémités, d'un filetage de diamètre nominal D' joint à cette tête et d'une partie lisse de diamètre D apte à glisser dans l'alésage de ladite tige, D' étant supérieur à D. Ainsi la partie lisse est destinée à pénétrer dans l'alésage radial dudit clou olécranien tandis que le filetage permettra une fixation de la goupille directement dans l'os. Enfin, un ancillaire de mise en place dudit clou et de ladite goupille comporte 25 un manche en forme de L inversé caractérisé en ce qu'il comporte à chacune de ses extrémités : d'une part, une butée positionnée orthogonalement au manche dont la face en contact avec le clou est biseautée d'un angle compris entre 10 et 80 degrés modulo 7r et comportant un moyen de verrouillage composé d'un alésage 30 pour l'introduction d'une vis de verrouillage. Ainsi, dans cette configuration, la tête de clou viendra en contact plan avec la butée dudit ancillaire et sera fixée par ladite vis de verrouillage; d'autre part, un alésage orthogonal au manche, support d'un système guide en liaison pivot glissant avec lui et dont l'extrémité comporte une fenêtre permettant la visualisation du vissage de la goupille dans l'os et comportant un alésage centré en son axe de symétrie étendu sur toute sa longueur. Ce dernier alésage servira ainsi de guide pour le foret qui viendra percer l'os. L'ancillaire ainsi décrit permet la mise en place très précise de la goupille dans l'os et ledit clou olécranien via ledit moyen de verrouillage avec le clou. Pour cela, le procédé de pose du clou est caractérisé en ce qu'il comporte les étapes suivantes : Solidarisation du clou à un ancillaire tel que décrit précédemment par l'intermédiaire d'une vis de verrouillage ; Perçage dans l'os d'un alésage de diamètre supérieur à celui du diamètre du clou ; Introduction manuelle du clou ; Perçage dans l'os d'un alésage de diamètre compris entre D et D' par l'intermédiaire d'un foret guidé par ledit ancillaire ; Vissage de la goupille guidée par l'ancillaire ; Désolidarisation de l'ancillaire et du clou.
D'autres avantages et caractéristiques apparaîtront dans la description d'un mode de réalisation de l'invention au regard des figures annexées parmi lesquelles : - la figure 1 montre un schéma du clou et de sa goupille optimisés selon un mode de réalisation de l'invention ; - la figure 2 montre un schéma du clou et de sa goupille selon ce mode de réalisation positionnés sur un cubitus ; - la figure 3 montre un schéma d'un ancillaire selon un mode de réalisation de l'invention, La figure 1 montre un schéma d'un clou et de sa goupille optimisés selon un mode de réalisation de l'invention. Ledit clou 1, de diamètre compris entre 4,5 et 5mm est monobloc en titane et de configuration longiligne suivant l'axe (x). Il est constitué d'un corps 2, d'une tête 3 à l'une de ses extrémités tandis que l'autre extrémité 4 est effilée pour permettre une meilleure mise en place dudit clou 1. La tête 3 dudit clou 1 comporte une face inférieure 5 et une face supérieure 6 toutes deux parallèles. De plus, la face inférieure 5 de la tête comporte des ergots pointus 7 et forme un plan faisant avec l'axe longitudinal (x) de la tige un angle de 20 degrés. Un taraudage 8 permet d'accueillir une vis pour permettre le verrouillage du clou 1 sur un ancillaire permettant la pose d'une goupille 9 de verrouillage longitudinale du clou 1 dans un os. Ladite goupille 9 est représentée dans l'alésage radial 10 du clou 1 prévu à cet effet (suivant l'axe (y)). Elle est de diamètre égal à 2,5mm sur sa partie non filetée et de diamètre nominal égal à 3,5mm sur sa partie filetée 11 en contact avec la tête 12 de ladite goupille, ici de configuration arrondie. La figure 2 montre un schéma du clou et de sa goupille selon un mode de réalisation positionnés sur un cubitus. Le clou 1 est ici représenté dans le cubitus 13 suivant l'axe longitudinal (x) de l'os 13. Ainsi le clou 1 permet le maintien de la base de l'olécrane 14 du reste du cubitus 13 car inséré longitudinalement (suivant l'axe (x)) et perpendiculairement à la lésion 15. Les ergots 7 dudit clou 1 sont encrés dans l'os 13 pour permettre une meilleure fixation du clou sur l'os et la goupille 9 est positionnée dans l'os 13 tout en traversant l'alésage 10 du clou 1. Sa partie filetée 11 permet une fixation directe dans l'os 13. Dans cette configuration, le clou 1 est verrouillé et il ne risque pas de créer un jeu entre ledit clou 1 et l'os 13 lors de mouvements répétitifs. Les risques de désolidarisation sont donc évités. La figure 3 montre un schéma de l'ancillaire selon un mode de réalisation de l'invention. Ainsi, l'ancillaire 16 comporte un manche 17 en L muni de deux extrémités dont l'une 18 est apte à verrouiller ledit clou 1 et l'autre 19 est apte à guider un foret et à pousser la goupille 9. Ainsi, l'extrémité 18 est constituée d'une butée 20 positionnée orthogonalement au manche 17 dont l'extrémité 21 est biseautée d'un angle égal à l'angle d'inclinaison de la tête 3 dudit clou 1 représenté figure 1 c'est-à-dire 20 degrés. Ainsi le contact entre le clou 1 et la butée formera une liaison plan. De plus, l'extrémité 18 dudit ancillaire 16 comporte un alésage 22 et la butée 20 comporte un autre alésage 23, suivant le même axe de symétrie dudit alésage 22 et de diamètre inférieur, qui sont ainsi aptes à recevoir une vis 24 permettant de verrouiller le clou 1 sur l'ancillaire 16 via le taraudage (8) du clou (1). La seconde extrémité 19 du manche 17 de l'ancillaire 16 comporte un alésage 25, lui-même orthogonal au manche 17. Cet alésage 25 forme avec un guide 26, une liaison pivot glissant dont une extrémité 27 intérieure à l'outil comporte une fenêtre 28 permettant de voir passer la tête de la goupille pour renseigner l'opérateur pendant l'étape de vissage. Le guide 26 est également caractérisé en ce qu'il comporte un alésage intérieur 29 sur toute sa longueur pour permettre d'y introduire un foret et ainsi avoir également le rôle de guide pour cedit forêt de diamètre légèrement supérieur au corps non fileté de la goupille.
De nombreuses modifications peuvent être apportées au mode de réalisation décrit précédemment sans sortir du cadre de l'invention. Ainsi, les formes générales du clou, de la goupille et de l'ancillaire peuvent être différentes et ne pas respecter les proportions indiquées aux modes de réalisation précédents. Le clou peut aussi être de longueur variable et se terminé effilé comme une broche sécable, ce qui permet dans cette configuration de traiter des fractures bifocales olécraniennes et diaphysaires du cubitus. Par ailleurs, le guide 26 peut être apte à pousser la goupille 9. En effet, elle est constituée à cette extrémité d'une fenêtre 28, orifice d'un diamètre éventuellement égale ou supérieur à la tête de ladite goupille 9 ce qui permet de la maintenir lors de son introduction. Ledit guide 26 a donc ici deux rôles distincts : un premier pour guider le foret et ainsi permettre un perçage précis de l'os avant la mise en place de la goupille 9 et un deuxième qui est de pousser la goupille 9 selon ce même axe sans dévier et ainsi assurer le verrouillage du clou 1 dans l'os. De plus, dans cette dernière configuration, la tête de la goupille peut être de forme hexagonale et le guide 26 de l'ancillaire peut ainsi comporter une extrémité apte à pousser la goupille dans l'os mais aussi apte à visser ladite goupille via un alésage hexagonal. Le procédé de mise en place de ladite goupille comportera alors une étape d'introduction et de vissage de la goupille à l'aide de l'ancillaire avant la désolidarisation de ce dernier avec ledit clou. De plus, un clou selon l'invention peut être en titane mais aussi en chrome cobalt ou encore en tout autre matériau adéquat éventuellement résorbable. En outre, plusieurs goupilles peuvent verrouiller un même clou, plusieurs alésages 25 radiaux audit clou seront alors prévus. Enfin, on peut insérer une goupille suivant un axe non radial avec le clou l'angle défini entre les axes (x) et (y) peut ainsi varier suivant la configuration de l'os et de la lésion. 30