-1- La présente invention concerne le domaine des systèmes photovoltaïques, permettant de transformer de l'énergie solaire en énergie électrique. Plus précisément, l'invention s'intéresse aux systèmes photovoltaïques comprenant un édifice dont le toit porte des moyens photovoltaïques.
On connaît déjà, notamment dans le document EP 1 688 033, une serre pour la culture de végétaux, munie d'un toit de forme classique, composé de deux versants disposés de façon symétrique de part et d'autre du sommet du toit. Ce toit est composé de zones transparentes et de zones opaques, des moyens optiques permettant de dévier la lumière selon la position du soleil, dans le but de diminuer les changements de chaleur à l'intérieur de la serre. Afin de profiter des zones opaques lorsqu'elles reçoivent la lumière du soleil déviée, on prévoit des modules photovoltaïques sur ces zones opaques. On profite donc de l'exposition d'un versant du toit pour produire de l'électricité. Les inventeurs à l'origine de la présente invention proposent d'augmenter la quantité d'électricité pouvant être générée par la lumière solaire reçue par le toit d'un édifice.
A cet effet, l'invention a pour objet un système photovoltaïque, comportant un édifice muni d'un toit, ce toit comprenant au moins deux panneaux parallèles et non coplanaires, ces panneaux portant chacun des moyens photovoltaïques. Ainsi, les inventeurs ont eu l'idée, non pas d'utiliser une forme classique de toit pour disposer des moyens photovoltaïques, mais de modifier la structure intégrale de l'édifice (ou bâtiment) portant les moyens photovoltaïques, afin d'augmenter la surface de l'édifice exposée à la lumière solaire. En effet, en prévoyant un toit dont les panneaux sont parallèles, donc orientés dans la même direction, en particulier une direction optimale pour recevoir la lumière solaire, et en munissant chacun de ces panneaux de moyens photovoltaïques, on peut obtenir une quantité considérable d'électricité. Dans le système ainsi obtenu, on utilise le toit de l'édifice pour produire de l'électricité, non pas en apposant de façon facultative des moyens photovoltaïques sur ce toit, mais en transformant tout l'édifice et en lui donnant la forme adéquate pour recevoir la plus grande quantité possible d'énergie lumineuse. Ainsi, la structure de l'édifice est adaptée pour qu'il devienne un véritable générateur photovoltaïque.
L'utilisation d'un toit, c'est-à-dire d'une surface surélevée par rapport au sol, pour porter les moyens photovoltaïques, permet une double utilisation du sol : non seulement on peut utiliser le sol pour la culture de plantes, ou pour d'autres applications telles qu'un parking, un hangar ou un bâtiment d'élevage, mais on utilise en outre cette surface en tant que générateur photovoltaïque. Cette double utilisation du sol est particulièrement intéressante lorsque l'édifice est sur une île, du fait que les surfaces cultivables sont généralement limitées. 2932833 -2- On notera que les panneaux sont configurés de façon que sensiblement toute la surface du toit qui est exposée au soleil soit recouverte de cellules photovoltaïques. En d'autres termes, les panneaux fournissent, au moins à certains moments de la journée, une surface pleine de réception des rayons solaires directs (rayons émis directement par 5 le soleil, sans avoir été réfléchis préalablement par une surface). Ainsi, la surface du toit vue du soleil à certains moments de la journée ne présente pas de trou laissant passer de rayons directs du soleil à l'intérieur de l'édifice, de façon que tous ces rayons directs soient transformés en électricité. On comprend que les panneaux parallèles peuvent être espacés les uns des autres, par exemple en disposant l'extrémité arrière de l'un à une 10 certaine distance au dessus de l'extrémité avant de l'autre, mais lorsque le soleil est à certaines positions dans la journée, cet espace ne laisse pas passer de rayons directs du soleil à l'intérieur de l'édifice, uniquement des rayons réfléchis, lesquels sont d'amplitude moins importante que les rayons directs. Certes, l'espace peu laisser passer des rayons directs à certains moments de la journée, par exemple lorsque le soleil est au zénith, mais 15 la quantité de rayons directs pouvant passer à l'intérieur de l'édifice est réduite autant que possible. On notera que, les panneaux parallèles étant de préférence disposés à une certaine distance l'un de l'autre, l'espace laissé entre le sommet d'un panneau et la base de l'autre panneau peut être laissé vide, ou encore délimité par un panneau transparent, ce qui 20 permet de laisser passer un peu de lumière entre les deux panneaux, de préférence de la lumière réfléchie, par exemple la quantité minimale de lumière nécessaire à la culture de plantes requérant peu de lumière. De préférence, le toit est constitué d'un certain nombre de panneaux, tous parallèles les uns aux autres et orientés dans une direction optimale pour recevoir les rayons du 25 soleil, cette position dépendant de la position géographique de l'édifice par rapport à l'équateur. On notera qu'un panneau peut comprendre une plaque d'un seul bloc portant des modules de cellules photovoltaïques, ou bien peut être composé de modules de cellules photovoltaïques juxtaposés les uns aux autres, éventuellement légèrement espacés les uns des autres. Ainsi, on n'entend pas uniquement par "panneau" un élément 30 d'un seul tenant, mais également un ensemble de plusieurs éléments, pas forcément en contact les uns avec les autres, s'étendant dans un même plan. Un système tel que décrit ci-dessus peut en outre comporter l'une ou plusieurs des caractéristiques suivantes. - Les panneaux composant le toit sont configurés de façon que plus de 70 % de leur 35 surface totale soit recouverte par des cellules photovoltaïques, de préférence plus de 80 % de leur surface totale. Cette surface recouverte par des moyens photovoltaïque 2932833 -3- correspond très avantageusement à toute la surface du toit vue par le soleil lorsqu'il est dans une certaine position dans la journée. On peut ainsi constater que la plus grande surface possible du toit est utilisée pour la transformation d'électricité. - Les panneaux sont inclinés par rapport à la direction horizontale, d'un angle 5 compris entre 5 et 12°. On notera que la direction horizontale est définie par rapport au référentiel terrestre. Ainsi, si l'édifice est construit sur un terrain non pentu, la direction horizontale est confondue avec la direction horizontale de l'édifice. - Chaque panneau comporte plusieurs modules de cellules photovoltaïques, les modules ayant de préférence une largeur comprise entre 60 et 120 cm (centimètres), et une longueur comprise entre 10 120 et 250 cm. On notera que le panneau peut être composé des modules de cellules photovoltaïques, ou bien comprendre une plaque d'un seul bloc portant plusieurs modules de cellules photovoltaïques. Un avantage particulier, lorsque les panneaux sont constitués uniquement des modules de cellules photovoltaïques, réside dans le fait qu'il n'est pas nécessaire de prévoir une structure de toit à rapporter sur la charpente de l'édifice, ce toit 15 étant intégralement, ou quasiment intégralement, constitué des modules de cellules photovoltaïques. Ainsi, les modules étant directement fixés sur la charpente du toit, la réalisation de l'édifice est plus économique et plus simple. - Les modules d'un même panneau sont légèrement espacés entre eux, ce qui a pour avantage de fournir une luminosité homogène. Les modules sont par exemple 20 espacés d'une distance comprise entre 2 et 5 cm les uns des autres. On notera que l'espacement entre les modules peut dépendre des plantes que l'on souhaite cultiver sous l'édifice. Cet espacement peut avoir lieu dans la direction verticale ou/et dans la direction horizontale des modules. L'avantage, lorsque les modules ne sont pas espacés dans la direction horizontale, réside dans le fait que l'on peut récupérer l'eau de pluie issue du 25 haut du panneau, laquelle ruisselle le long des modules. Ainsi, en espaçant les modules dans la direction verticale, sans les espacer dans la direction horizontale, on homogénéise la luminosité tout en pouvant récupérer l'eau de pluie. - Au moins l'un des panneaux comporte une zone exposée au soleil, portant les moyens photovoltaïques, et une zone généralement non exposée au soleil, dépourvue de 30 moyens photovoltaïques. Par exemple, cette zone non exposée subit l'ombre d'un autre panneau voisin. En laissant cette zone non exposée dépourvue de moyens photovoltaïques, on peut favoriser l'entrée de lumière réfléchie à l'intérieur du bâtiment, sans pour autant devoir réduire la surface du toit recueillant les rayons directs du soleil. Cette zone non exposée est de préférence transparente pour augmenter la luminosité à 35 l'intérieur de l'édifice. 2932833 -4- - L'édifice comporte des moyens de récupération des eaux de pluie et/ou de drainage. De tels moyens ont pour effet de recueillir de l'eau afin de la réinjecter dans la terre. - L'édifice comporte des moyens de filtrage de la lumière, par exemple sous forme 5 de toile ou de filet opaque ou semi-opaque, prévus entre les panneaux ou modules de cellules photovoltaïques, permettant de diminuer la lumière passant à l'intérieur de l'édifice lorsque cela s'avère nécessaire, par exemple pour des plantes requérant une très faible luminosité. - L'édifice comporte des renforts. Ces renforts peuvent prendre la forme d'une 10 poutre s'étendant en diagonale, depuis le bas d'un pilier vertical vers le haut d'un autre pilier vertical de l'édifice, et/ou la forme de connecteurs, par exemple en bois ou métalliques, reliant entre eux différents éléments de la charpente de l'édifice, permettant de reprendre les efforts en cisaillement et en traction. On notera qu'il est particulièrement intéressant de prévoir de tels renforts sur l'édifice présenté ci-dessus. En effet, du fait que 15 l'édifice présente des panneaux parallèles les uns par rapport aux autres, cet édifice peut être particulièrement soumis au vent, les panneaux réalisant une grande surface majoritairement lisse susceptible d'être prise au vent et risquant donc d'être arrachée par le vent. Les renforts permettent donc d'adapter l'édifice afin qu'il puisse remplir convenablement sa fonction de générateur photovoltaïque. 20 - L'édifice est une ombrière, utilisée pour la culture de plantes nécessitant peu de lumière. On notera qu'une ombrière se distingue d'une serre, l'ombrière étant un édifice ouvert, muni d'un toit, alors que la serre est un édifice fermé sur les côtés. On notera que de telles ombrières sont généralement des édifices particulièrement simples et peu coûteux à réaliser. En combinant deux domaines a priori lointains, à savoir le domaine 25 agricole et le domaine photovoltaïque, les inventeurs ont eu l'idée de réaliser un générateur photovoltaïque, en constatant que ces coûts liés à la modification de la structure de l'ombrière pourraient être rentabilisés par la production d'électricité. Les plantes dont la culture nécessite peu de lumière sont par exemple des orchidées, telles que la vanille, des plantes aromatiques, telles que la coriandre ; des plantes maraîchères, 30 telles que le melon, le fruit de la passion, la salade, le cresson, le champignon ; des fleurs coupées, de l'anthurium. - L'édifice est composé de plusieurs box identiques, chaque box portant au moins l'un des panneaux. Chaque box constitue ainsi une unité standard, donc facile à réaliser, porteuse d'au moins un panneau muni de moyens photovoltaïques. L'édifice est ainsi 35 formé par la juxtaposition d'un certain nombre de box, et peut donc avoir des dimensions facilement adaptables au terrain sur lequel il est installé. 2932833 -5- - L'édifice comprend une charpente munie d'au moins un pilier vertical portant au moins deux panneaux parallèles non coplanaires, ou du moins au moins deux modules appartenant à des panneaux parallèles non coplanaires, ce pilier vertical pouvant prendre la forme de deux piliers fixés l'un à l'autre. On dispose ainsi d'une structure simple pour 5 porter les moyens photovoltaïques. De plus, ces deux panneaux ou modules sont de préférence directement fixés sur le pilier. L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui va suivre, donnée uniquement à titre d'exemple et faite en se référant aux figures dans lesquelles : - la figure 1 est une vue schématique en perspective d'un système 10 selon un premier mode de réalisation ; - la figure 2 est une vue en perspective d'une partie d'un système selon un second mode de réalisation ; - la figure 3 est une vue en perspective d'un box appartenant au système de la figure 2 ; 15 - la figure 4 est une vue de côté du box de la figure 3 ; - la figure 5 est une autre vue de côté du box de la figure 3 ; - la figure 6 est une vue similaire à celle de la figure 3, d'un box selon un troisième mode de réalisation ; - la figure 7 est une vue plus détaillée de la figure 1, illustrant des 20 modules photovoltaïques ; - la figure 8 est une vue de dessus d'un panneau de la figure 7. Comme on peut le voir sur la figure 1, un système 10 selon un mode de réalisation comporte un édifice 10, ou bâtiment 10, muni d'une charpente 12, recouverte par un toit 14. Le toit 14 est, dans cet exemple, constitué de quatre panneaux 16a, 16b, 16c, 16d, 25 portant chacun des moyens photovoltaïques. Les panneaux 16a, 16b sont juxtaposés, et s'étendent donc dans un même plan. Les panneaux 16c, 16d sont également juxtaposés, s'étendant dans un même plan. Les panneaux 16a, 16b sont parallèles aux panneaux 16c, 16d, de façon non coplanaire. En d'autres termes, les panneaux 16a, 16b sont contenus dans un plan parallèle au plan contenant les panneaux 16c, 16d. Les panneaux 30 16a, 16b, 16c, 16d sont par ailleurs à une hauteur voisine de 2 m du sol sur lequel le bâtiment 10 est posé. On peut voir sur la figure 2 un système 10 similaire à celui de la figure 1. Néanmoins, sur la figure 2, les panneaux portant les moyens photovoltaïques, similaires aux panneaux 16a, 16b, 16c, 16d, n'ont pas été représentés, de façon à mieux 35 comprendre comment est réalisée la charpente 12. Dans cet exemple, le bâtiment 10 est composé de douze box 18 répartis en trois rangées de quatre box juxtaposés. Les box 18 2932833 -6- sont identiques et ont pour avantage de pouvoir modifier facilement la géométrie du bâtiment 10. Comme on peut le voir plus précisément sur la figure 3, chaque box 18 comprend quatre piliers verticaux, répartis en deux premiers piliers 20, appelés petits piliers, et en deux seconds piliers 22, appelés grands piliers. Par ailleurs, des traverses 5 24, 26 relient entre eux les différents piliers 20 et 22. Comme on peut le constater, les petits piliers 20 ont une hauteur moins grande que les grands piliers 22, de façon que les traverses 26 reliant les piliers 20 aux piliers 22 soient inclinées par rapport au plan horizontal P du bâtiment, représenté sur la figure 2. Plus précisément, l'angle a (alpha) d'inclinaison de ces traverses 26 par rapport au plan P est compris entre 5 et 12°, de 10 préférence entre 6 et 10°. Le box 18 comporte en outre des renforts 28, 30, destinés à renforcer le bâtiment 10, notamment en cas de vent. Ces renforts prennent d'une part la forme d'une poutre transversale 28, s'étendant depuis la base d'un grand pilier 22 vers le sommet d'un petit pilier 20 disposé en face, et d'autre part de connecteurs en bois 30, fixant entre eux les 15 différents éléments 20, 22, 24, ces derniers pouvant être en bois, et permettant de reprendre les efforts en travaillant en cisaillement et en traction. On notera que ces renforts peuvent être réalisés en métal. Les box 18 sont en outre pourvus de moyens d'assemblage 32, permettant d'assembler les box 18 les uns aux autres. La continuité entre les différents box 18 est 20 réalisée par exemple par boulonnage. On notera que la quantité de box juxtaposés les uns par rapport aux autres, donc la géométrie du bâtiment général 10, est faite en tenant compte de la stabilité individuelle de chaque box lorsqu'ils sont soumis aux efforts d'entraînement du vent. On prévoit que les box soient suffisamment résistants pour résister à des efforts conformément à la norme EC1.
25 Selon un exemple, les box 18 ont une largeur de 5 m (mètres) et une longueur de 5,5 m. Selon un autre exemple, représenté sur la figure 8, les box 18 ont une largeur de 5 m et une longueur de 10 m. On peut éventuellement prévoir dans ce cas des renforts supplémentaires 34. Comme on peut le constater, les panneaux 16a à 16d sont raccordés les uns aux 30 autres. Notamment, les panneaux 16a et 16c sont raccordés l'un à l'autre par l'intermédiaire des moyens de fixation 32, qui permettent de relier entre eux les grands piliers 22 portant le panneau 16a et les petits piliers 20 portant le panneau 16c. On notera que pour stabiliser le système 10, notamment pour l'ancrer au sol, chaque pilier 20, 22 est porté par un socle 33. Ce socle 33 a en outre pour effet de consolider le raccordement 35 entre les petits piliers 20 et grands piliers 22. 2932833 -7- Par ailleurs, comme on peut le voir notamment sur les figures 3 et 6, outre les traverses 24, 26, on prévoit des traverses 36, ou pannes 36, parallèles aux traverses 24, pour porter les panneaux 16a à 16d, comme cela est décrit dans la suite. Dans cet exemple, la charpente 12 est principalement en bois, mais elle pourrait 5 être réalisée, au moins partiellement, en métal. Par ailleurs, l'ensemble de la charpente 12 et du toit 14 définit, toujours dans cet exemple, une enceinte ouverte. Les moyens photovoltaïques portés par des panneaux similaires aux panneaux 16a à 16d vont à présent être décrits, en référence aux figures 7, 8. Chaque panneau 16a à 16d est composé de plusieurs modules 40 de cellules 10 photovoltaïques. Par exemple, le module 16a est composé de vingt-huit modules 40, et le module 16c de vingt. Chaque module 40 a une forme sensiblement rectangulaire, de longueur L et de largeur I. Dans cet exemple, la longueur L des modules est de 1,2 m, et la largeur I est de 0,6 m, mais l'on pourrait envisager d'autres dimensions, par exemple L = 1,8 m et I = 0,9 m, ou encore L = 1,6 m et I = 0,8 m. Par ailleurs, afin de laisser passer 15 un minimum de lumière, et de façon homogène, on prévoit d'espacer légèrement les largeurs I des modules 40 les uns des autres, c'est-à-dire dans la direction verticale, d'une distance d comprise entre 2 et 5 cm. On peut envisager d'espacer également les modules 40 le long de leur longueur L, c'est-à-dire dans la direction horizontale, d'une distance comprise entre 2 et 5 cm. Cette distance d permet de faire passer une faible quantité de 20 lumière dans l'ombrière, de façon la plus homogène possible. Un avantage, lorsque les modules ne sont pas espacés dans la direction horizontale, réside dans le fait que l'on peut récupérer l'eau de pluie, puisque l'eau peut s'écouler sur les panneaux accolés. Par ailleurs, dans cet exemple, chaque module 40 est directement fixé sur la charpente 12. Dans ce cas, les modules, seuls, constituent le toit, en étant par exemple 25 vissés sur la charpente, par exemple sur les pannes 36 et/ou sur les piliers 20, 22. Comme on peut le constater sur la figure 8, certains panneaux, notamment les panneaux 16c, 16d comportent une zone 42, exposée au soleil, portant les moyens photovoltaïques 40, et une zone 44, non exposée au soleil, dépourvue de moyens photovoltaïques. En effet, cette zone 44 subit l'ombre des panneaux voisins 16a, 16b, si 30 bien qu'il est inutile de prévoir des moyens photovoltaïques dessus, et que l'on peut même profiter de cette zone non exposée pour faire entrer de la lumière réfléchie à l'intérieur du bâtiment 10, ou encore de la lumière directe, par exemple lorsque le soleil est au zénith. On prévoit de préférence que les panneaux 16a, 16b de la première rangée soient composés uniquement d'une zone 42 pourvue de cellules photovoltaïques, du fait 35 qu'ils sont intégralement exposés au soleil. 2932833 -8- Le bâtiment 10 décrit ci-dessus peut être utilisé pour différentes applications. En particulier, une utilisation particulièrement intéressante du bâtiment 10 concerne le domaine agricole, plus précisément des ombrières destinées à la culture de plantes nécessitant peu de lumière. En effet, de telles ombrières sont généralement des 5 bâtiments particulièrement simples, ayant pour unique fonction de maintenir des plantes à l'ombre. Les inventeurs ont eu l'idée de valoriser cette structure, traditionnellement peu coûteuse, en la transformant pour qu'elle puisse produire la plus grande quantité possible d'électricité. Les inventeurs ont eu l'idée de cultiver, sous ce bâtiment, des plantes adéquates, permettant de recueillir la plus grande quantité possible d'électricité, à savoir 10 des plantes nécessitant peu de lumière, dont des exemples ont été donnés ci-dessus. On pourrait également envisager que le bâtiment 10 soit, non pas une ombrière, mais une serre, c'est-à-dire un bâtiment fermé. On notera que, de façon avantageuse, les modules photovoltaïques 40 peuvent être amovibles, de façon à augmenter la luminosité selon les plantes cultivées. Par ailleurs, on 15 peut prévoir des filets amovibles entre les panneaux 16a, 16c ou 16b, 16d, afin de procurer davantage d'ombre à l'intérieur du bâtiment 10, ces filets étant opaques ou semiopaques. De façon avantageuse, le bâtiment 10 est pourvu de moyens de récupération des eaux de pluie et/ou de drainage. En effet, afin d'éviter le ruissellement de l'eau de pluie 20 sur les modules, pouvant endommager les cultures situées en dessous, on prévoit de récupérer cette eau de pluie à l'extrémité inférieure des panneaux, et de la diriger pour l'utiliser par la suite. On comprendra que les panneaux du bâtiment 10 sont orientés en fonction de la position générale du soleil dans la région où le bâtiment 10 est installé. Ainsi, les 25 panneaux 16 sont orientés face au sud dans l'hémisphère nord, et inversement dans l'hémisphère sud. On comprendra que les panneaux décrits ci-dessus offrent une très grande surface de cellules photovoltaïques exposées au soleil. Quasiment la totalité de la surface du toit 14 vue par le soleil, est recouverte de cellules photovoltaïques. Cette surface vue par le 30 soleil, pouvant recevoir tous les rayons directs du soleil (selon la position du soleil), représente plus de 75% de la surface des panneaux. Plus précisément, on peut prévoir que 75 % de la surface des panneaux composant le toit 14 est recouvert par des cellules photovoltaïques lorsque les panneaux 16a à 16d sont orientés d'un angle a voisin de 10°, et que 85 % de la surface des panneaux est recouvert par des cellules photovoltaïques 35 lorsque les panneaux sont orientés d'un a angle voisin de 6°. Lorsque le soleil est dans certaines position, par exemple lorsqu'il est au zénith, il est possible que des rayons 2932833 -9- directs passent à l'intérieur de l'ombrière, du fait de l'espace entre le sommet de panneaux 16a, 16b et la base d'autres panneaux 16c, 16d. Néanmoins, comme les piliers portant ces différents panneaux sont juxtaposés, la quantité de rayons directs est relativement restreinte. Ainsi, la bande ensoleillée arrivant sur le sol de l'ombrière peut 5 atteindre 50 cm ou lm de large lorsque le soleil est dans la position la moins favorable, mais a priori pas davantage. Si cette bande lumineuse est désavantageuse, en fonction de la plante cultivée sous l'ombrière, on pourra prévoir les filets opaques ou semiopaques entre les panneaux ou entre les modules pour la diminuer ou la supprimer. On notera que l'invention n'est pas limitée aux modes de réalisation précédemment 10 décrits. Parmi les avantages, on comprend que le système est en particulier très intéressant lorsqu'il est installé sur une île. En effet, les surfaces agricoles, qui sont souvent limitées sur une île, ne sont pas hypothéquées par la construction d'un système photovoltaïque tel qu'une centrale solaire disposée à même le sol.
15 On notera que le toit 14 forme une unité et que les panneaux tels que les panneaux 16a, 16b, 16c, 16d sont reliés les uns aux autres, directement ou indirectement. Par exemple, un pilier 22 portant un panneau 16a est relié à un pilier 20 portant un panneau 16c voisin, en étant confondu avec lui, en étant raccordé directement à ce pilier 20, ou encore en étant juxtaposé à ce dernier. En raccordant ainsi les panneaux les uns aux 20 autres, on peut maximiser la double utilisation du sol, sans perdre d'espace entre les panneaux, de façon que le plus possible de rayons directs du soleil soient reçus par des moyens photovoltaïques.