PROCEDE POUR DONNER ACCES A UN SERVICE SUR UN TERMINAL PAR L'INTERMEDIAIRE D'UNE PASSERELLE DOMESTIQUE La présente invention concerne l'accès à des services sur un terminal d'utilisateur par l'intermédiaire d'une passerelle domestique.
Les passerelles domestiques se sont multipliées ces dernières années. Généralement fournies par un opérateur et disposées chez l'utilisateur, elles permettent à ce dernier de bénéficier de divers services offerts par l'opérateur. Parmi ces services, on peut par exemple citer l'accès à des chaînes de télévision, la vidéo à la demande (VoD), la voix sur IP (VoIP), la possibilité de stocker à distance voire de mettre en réseau des images, photos ou vidéos, l'enregistrement de vidéos, etc. La plupart de ces services requièrent l'usage de fonctionnalités qui vont au-delà des opérations de base d'une passerelle domestique. Ces fonctionnalités peuvent être intégrées à la passerelle domestique elle-même, ou bien être supportées par un terminal distinct également fourni par l'opérateur et donc le plus souvent propriétaire. Or, de par la multiplication des acteurs sur le marché de l'électronique grand public, des terminaux capables de rendre les services susmentionnés peuvent facilement être trouvés, sans pour autant être liés à un opérateur.
Un utilisateur disposant d'un tel terminal pourrait souhaiter s'en servir pour avoir accès à certains services offerts par son opérateur. Mais ceci n'est généralement pas possible, car l'opérateur en question n'est pas capable de savoir quels services le terminal acquis par l'utilisateur pourrait permettre de rendre.
La présente invention permet de limiter cet inconvénient. L'invention propose ainsi un procédé pour donner accès à au moins un service sur un terminal d'utilisateur par l'intermédiaire d'une passerelle domestique capable de modifier un flux reçu dans le cadre dudit service. Ce procédé comprend les étapes suivantes : - obtenir un ensemble de capacités du terminal ; 2931328 -2- comparer certaines capacités au moins parmi l'ensemble de capacités du terminal avec des capacités requises par ledit service ; - donner accès au service sur le terminal par l'intermédiaire de la passerelle domestique, lorsque la comparaison révèle une concordance 5 entre les capacités du terminal et les capacités requises par ledit service. De ce fait, un opérateur offrant ledit service peut savoir, à l'aide de la passerelle domestique qu'il contrôle et du résultat de l'étape de comparaison, s'il y a concordance entre les capacités, et donc de savoir si le terminal 10 d'utilisateur est capable de rendre ce service. Dans l'affirmative, un accès à ce service peut alors être donné à l'utilisateur sur ce terminal. La concordance entre les capacités du terminal et les capacités requises par le service peut être parfaite. En alternative, elle peut être partielle, c'est-à-dire que les capacités du 15 terminal et les capacités requises par le service se correspondent moyennant une modification, par la passerelle domestique, du flux reçu dans le cadre dudit service. En effet, du fait des spécificités de chaque terminal, il est assez probable que le terminal acquis par l'utilisateur ne possède pas exactement les capacités requises par tout ou partie des services offerts par l'opérateur. Ainsi, 20 si le terminal ne possède pas exactement les capacités requises par le service, la passerelle domestique peut modifier le flux reçu dans le cadre dudit service pour compenser les capacités manquantes dans le terminal. Cette modification du flux reçu est donc telle que les capacités du terminal et les capacités requises par le service se correspondent. 25 De cette façon, moyennant une modification appropriée du flux reçu par la passerelle domestique, le service pourra être rendu par le terminal considéré. Selon des modes de réalisation avantageux qui peuvent être combinés de toutes manières envisageables : 30 - l'ensemble de capacités du terminal est obtenu à la passerelle domestique dans une requête DHCP transmise par le terminal ; ceci 2931328 -3- présente l'intérêt d'assurer que les capacités du terminal seront disponibles à la passerelle domestique le plus tôt possible, c'est-à-dire juste après la connexion du terminal à la passerelle domestique ; et/ou - les capacités requises par ledit service sont mémorisées dans une 5 base de données, cette base de données pouvant être incluse dans la passerelle domestique ; et/ou - l'ensemble de capacités du terminal comprend certains au moins parmi : la présence ou non d'un écran, une résolution d'écran, la présence ou non d'une enceinte pour le son, la présence ou non d'un 10 micro, la présence ou non d'une webcaméra, une résolution de webcaméra, un mode de gestion des droits numériques (DRM), des codecs audio (dispositifs logiciels ou matériels permettant de convertir des signaux audio en signaux numériques ou d'effectuer l'opération inverse) disponibles, des codecs vidéo (dispositifs logiciels ou matériels 15 permettant de convertir des signaux vidéo en signaux numériques ou d'effectuer l'opération inverse) disponibles et des protocoles disponibles ; et/ou - la passerelle domestique est capable de modifier un flux reçu dans le cadre dudit service, en effectuant une opération au moins parmi : un 20 transcryptage pour prendre en compte le mode de gestion des droits numériques par le terminal, le transcrytage consistant en une modification d'un flux reçu crypté selon un mode de gestion de droits numériques en un flux crypté selon un mode de gestion de droits numériques associé au terminal, un transcodage pour prendre en compte le mode de gestion des 25 codecs disponibles au terminal et éventuellement un redimensionnement d'image pour prendre en compte une résolution d'écran du terminal ; cette modification de flux permet de connecter à la passerelle des terminaux ayant des modes de gestion variés, ainsi que des résolutions d'écran variées, et/ou 30 - lorsque la comparaison révèle une concordance partielle entre les capacités du terminal et les capacités requises par ledit service, le fait de donner accès au service sur le terminal par l'intermédiaire de la -4- passerelle domestique comprend ladite modification, par la passerelle domestique, du flux reçu dans le cadre dudit service et la délivrance du flux modifié au terminal. L'invention propose en outre une passerelle domestique capable de modifier un flux reçu dans le cadre d'un service à rendre sur un terminal d'utilisateur par l'intermédiaire de ladite passerelle domestique. La passerelle domestique comprend : - une unité d'obtention d'un ensemble de capacités du terminal ; - au moins une unité agencée pour modifier le flux reçu dans le cadre 1 o dudit service, de façon que certaines capacités au moins parmi l'ensemble de capacités du terminal et des capacités requises par ledit service se correspondent moyennant ladite modification du flux reçu dans le cadre dudit service ; et - une unité de délivrance du flux modifié au terminal. 15 L'invention propose aussi un produit programme d'ordinateur comprenant des instructions de code pour mettre en oeuvre les étapes suivantes, lorsqu'il est chargé et exécuté sur une passerelle domestique capable de modifier un flux reçu dans le cadre d'un service à rendre sur un terminal d'utilisateur par l'intermédiaire de ladite passerelle domestique : 20 - obtenir un ensemble de capacités du terminal ; - modifier le flux reçu dans le cadre dudit service, de façon que certaines capacités au moins parmi l'ensemble de capacités du terminal et des capacités requises par ledit service se correspondent moyennant ladite modification du flux reçu dans le cadre dudit service ; et 25 - délivrer le flux modifié au terminal. D'autres particularités et avantages de la présente invention apparaîtront dans la description ci-après d'exemples de réalisation non limitatifs, en référence au dessin annexé, dans lequel : - la figure 1 est un schéma montrant un exemple de système capable de 30 mettre en oeuvre un service offert par un opérateur, à l'aide d'un terminal d'utilisateur non lié à cet opérateur. 2931328 -5- La figure 1 montre un système dans lequel une partie 1 centralisée concerne les équipements d'un opérateur destinés à rendre des services à une pluralité d'utilisateurs, tandis qu'une partie 2 décentralisée concerne les équipements situés à un endroit fréquenté par un utilisateur donné, tel que son 5 domicile. Ainsi, la partie 1 peut par exemple comprendre un serveur 3 ou plusieurs serveurs capables de transmettre un flux d'informations crypté Fe dans le cadre d'un ou plusieurs services. Ce flux Fe est transmis à des utilisateurs par l'intermédiaire de tous moyens appropriés 17, tels qu'un réseau 1 o de télécommunication filaire (câble coaxial, ligne téléphonique, fibre optique, etc.), sans fil (radio, etc.) ou autre. Ces services peuvent être divers. Ils peuvent par exemple être l'un quelconque parmi : un accès à des chaînes de télévision sur IP (Internet Protocol), de la vidéo à la demande (VoD), de la voix sur IP (VoIP), un 15 stockage à distance voire une mise en réseau d'images, photos ou vidéos, un enregistrement de vidéos, etc. Bien sûr, d'autres exemples sont également envisageables. De façon traditionnelle, un utilisateur donné, ayant souscrit à un ou plusieurs services auprès de cet opérateur, dispose d'une passerelle 20 domestique 4. Un exemple d'une telle passerelle est la "Livebox" de France Télécom. Cette passerelle domestique 4 est contrôlée et généralement fournie à l'utilisateur par l'opérateur. Elle reçoit le flux Fe transmis par le serveur 3 et l'achemine vers un terminal d'utilisateur 16. 25 Ce terminal 16 est connu voire fourni par l'opérateur, si bien qu'il est adapté pour rendre le ou les services souscrits. Dans l'exemple illustré sur la figure 1, ce terminal 16 se compose d'un boîtier décodeur (set top box) capable de décoder le flux Fe, ainsi que d'un téléviseur connecté au boîtier décodeur. Lorsque cette opération n'est pas menée directement par la passerelle 30 domestique 4, le terminal 16 peut en outre décrypter le flux crypté Fe. Si le flux Fe est transmis dans le cadre d'un service vidéo (accès à des chaînes de télévision sur IP, vidéo à la demande (VoD), etc.), le téléviseur -6- pourra alors restituer les signaux vidéo à l'utilisateur considéré. On se place désormais dans le cas où l'utilisateur dispose, à son domicile 2, d'un ou plusieurs terminaux (pouvant aussi être désignés par le terme "périphériques") non contrôlés par l'opérateur. Ces terminaux ont par exemple été acquis par l'utilisateur auprès d'acteurs du marché de l'électronique grand public sans lien avec l'opérateur. Dans l'exemple illustré sur la figure 1, l'utilisateur dispose d'un terminal 5a sous la forme d'un ordinateur personnel (PC) et d'un terminal 5b composé d'une console de jeu et d'un écran par exemple de télévision. Bien sûr, d'autres 1 o types de terminaux pourraient être envisagés. Selon l'invention, on tire profit de l'existence de ces terminaux pour rendre un ou plusieurs services offerts par l'opérateur à l'utilisateur considéré, et ce, en dépit du fait que ces terminaux ne sont pas totalement contrôlés par l'opérateur. 15 A titre purement illustratif, et sans que cela limite aucunement la portée de l'invention, on envisage ci-après la possibilité de donner accès à un service de télévision sur IP sur le terminal d'utilisateur 5b. A cet effet, on obtient à la passerelle domestique 4 un ensemble de capacités du terminal 5b. En variante, l'ensemble de capacités du terminal 5b 20 pourrait être obtenu à un équipement différent de la passerelle domestique 4. Cet ensemble de capacités du terminal peut comprendre des capacités physiques et/ou des capacités logicielles. Il comprend par exemple certains au moins parmi : la présence ou non d'un écran, une résolution d'écran, la présence ou non d'une enceinte pour le 25 son, la présence ou non d'un micro, la présence ou non d'une webcaméra (webcam), une résolution de webcaméra, des codecs audio disponibles, un mode de gestion des droits numériques (DRM), des codecs vidéo disponibles et des protocoles disponibles. Dans l'exemple considéré, la passerelle domestique 4 est par exemple 30 informée que le terminal 5b utilise un mode de gestion des droits numériques (DRM) spécifique, qui diffère de celui utilisé par l'opérateur. 2931328 -7- La façon d'obtenir les capacités du terminal 5b à la passerelle domestique 4 peut être variée. Le terminal 5b peut par exemple transmettre une indication de ses capacités à la passerelle domestique 4 dans une requête 11, qui peut 5 avantageusement être une requête de type DHCP (Dynamic Hast Configuration Protocol). En effet, la passerelle domestique 4 peut inclure un serveur DHCP 6. Lorsque le terminal 5b se connecte à la passerelle domestique 4, un échange de messages a lieu avec le serveur DHCP 6 aux fins d'attribution d'une adresse IP au terminal 5b. La requête 11 peut alors faire partie de cet échange de messages. De façon avantageuse, l'ensemble de capacités du terminal 5b peut être présenté sous forme d'une chaîne de caractères à l'intérieur de cette requête 11. A titre d'exemple, cette chaîne de caractères peut être incluse dans l'option 77 de la requête DHCP. Cette option 77 est décrite dans le standard RFC 3004 (Request for Comments 3004) intitulé The User Class Option for DHCP et publié en novembre 2000 par l'IETF (Internet Engineering Task Force). Un intérêt de fournir les capacités du terminal 5b dans une requête DHCP réside dans le fait qu'on assure ainsi que ces capacités seront disponibles à la passerelle domestique 4 le plus tôt possible, c'est-à-dire juste après la connexion du terminal 5b à la passerelle domestique 4. Bien sûr, d'autres façons d'obtenir les capacités du terminal 5b à la passerelle domestique 4 sont également envisageables. Dans ce cas, une unité de la passerelle domestique 4, autre que le serveur DHCP 6, peut permettre d'obtenir les capacités du terminal 5b. L'obtention des capacités du terminal 5b à la passerelle domestique 4 peut être faite une fois pour toute ou bien à certaines ou toutes nouvelles tentatives d'accéder au service souhaité sur ce terminal par exemple.
Une fois que la passerelle domestique 4 connaît les capacités du terminal 5b, tout ou partie de ces capacités peuvent être comparées aux 2931328 -8- capacités requises par le service considéré, en l'espèce un service de télévision sur IP comme mentionné plus haut (flèche 12). On note qu'en variante, les capacités du terminal 5b pourraient être comparées aux capacités requises par plusieurs voire tous les services offerts 5 par l'opérateur, dans le but de déterminer lesquels parmi ces services peuvent être rendus sur ce terminal 5b. On peut éventuellement utiliser une base de données 8 dans laquelle sont mémorisées les capacités requises par le service de télévision sur IP considéré ici. Plus généralement, cette base de données 8 peut contenir les 1 o capacités requises par chacun des services offerts par l'opérateur. Cette base de données 8 a été représentée sur la figure 1 comme faisant partie de la passerelle domestique 4. Elle pourrait cependant être séparée de la passerelle domestique 4. A titre d'exemple, elle pourrait être située dans la partie 1 sous la responsabilité de l'opérateur. Dans ce cas, la 15 passerelle domestique 4 pourrait interroger la base de données distante par l'intermédiaire des moyens de communication 17 par exemple. Dans l'exemple considéré ici, la comparaison entre les capacités du terminal 5b et les capacités requises par le service de télévision sur IP révèle une concordance partielle, c'est-à-dire que ces capacités se correspondent 20 moyennant une modification du flux Fe reçu par la passerelle domestique 4. Autrement dit, le terminal 5b a par exemple bien un écran dont la résolution est conforme à ce que le service de télévision sur IP requiert, ainsi qu'une enceinte pour le son également requise par le service de télévision sur IP. Il dispose par ailleurs de codecs audio et vidéo compatibles avec les 25 formats utilisés par le service de télévision sur IP. En revanche, comme mentionné plus haut, le mode de gestion des droits numériques (DRM) utilisé par le terminal 5b diffère de celui utilisé par l'opérateur pour son service de télévision sur IP. Une adaptation à la volée du flux va donc être mise en oeuvre par la passerelle domestique 4, comme cela 30 sera détaillé plus bas, pour rendre néanmoins le service de télévision sur IP sur le terminal 5b. 2931328 -9- On note que, dans cet exemple, la concordance entre les capacités du terminal 5b et les capacités requises par le service de télévision sur IP n'est pas parfaite : elle n'existe que moyennant une modification du flux Fe reçu par la passerelle domestique 4.
5 Dans d'autres cas cependant, la concordance entre les capacités d'un terminal d'utilisateur et les capacités requises par un service offert par l'opérateur pourrait être parfaite. Dans ces cas, la passerelle domestique pourrait alors se contenter de transférer le flux reçu au terminal pour rendre ce service, sans avoir besoin de le modifier. 1 o Bien sûr, si aucune concordance n'existe entre les capacités d'un terminal d'utilisateur et les capacités requises par un service offert par l'opérateur, notamment parce que les différences entre ces capacités ne peuvent pas être compensées par une modification du flux reçu par la passerelle domestique (e.g. absence d'écran du terminal dans le cadre d'un 15 service vidéo), ce service ne pourra pas être rendu par ce terminal. Dans l'exemple décrit en référence à la figure 1, puisque la passerelle domestique 4 est capable de remédier à la différence entre les capacités du terminal 5b et les capacités requises par le service de télévision sur IP, on peut donner accès à ce service sur le terminal 5b. En d'autres termes, on autorise 20 que le service de télévision sur IP soit rendu à l'utilisateur sur le terminal 5b. Le fait que le terminal 5b puisse rendre le service de télévision sur IP peut être mémorisé à la passerelle domestique 4. Ainsi, les étapes décrites précédemment n'auront pas besoin d'être reproduites à chaque tentative d'accès à ce service par le terminal 5b.
25 Cette mémorisation peut aussi permettre de proposer à l'utilisateur une liste de terminaux capables de rendre un service offert par l'opérateur. L'utilisateur peut alors sélectionner un des terminaux de cette liste (e.g. un des terminaux 5a, 5b et 16 dans l'exemple illustré sur la figure 1). Ceci peut être particulièrement intéressant lorsque certains de ces 30 terminaux sont disposés à des endroits différents. En fonction de sa localisation à l'intérieur de son domicile (chambre, salon, etc.), l'utilisateur peut vouloir privilégier l'usage d'un terminal plutôt que d'un autre pour rendre un -10-service donné. La connaissance des terminaux capables de rendre un service offert par l'opérateur peut également être exploitée par ce dernier, par exemple à des fins de statistiques sur les types de terminaux utilisés pour rendre tel ou tel service. Lorsqu'un flux Fe transmis par le serveur 3 de l'opérateur dans le cadre du service de télévision sur IP est reçu à la passerelle domestique 4, il est traité de la manière suivante. La passerelle domestique 4 modifie ce flux Fe reçu de manière appropriée pour rendre le service de télévision sur IP sur le terminal 5b. Cette modification peut par exemple se faire sous le contrôle d'une unité de coordination C 7 faisant partie de la passerelle domestique 4 (flèche 13). A cet effet, l'unité de coordination C 7 pilote avantageusement une unité de décryptage D 9 (flèche 14) et une unité de cryptage E 10 (flèche 15) pour compenser les différences de modes de gestion des droits numériques (DRM) entre le terminal 5b et le service de télévision sur IP de l'opérateur. De cette façon, le flux Fe est décrypté par l'unité de décryptage D 9 en tenant compte du mode de gestion des droits numériques (DRM) utilisé par le service de télévision sur IP de l'opérateur, qui est connu par la passerelle domestique 4 contrôlée par l'opérateur. Par exemple, l'unité de décryptage D 9 possède l'algorithme et/ou la clé de décryptage compatible avec ce mode de gestion des droits numériques (DRM). Il en résulte un flux F décrypté qui est transmis en clair à l'unité de cryptage E 10. On notera que ce flux en clair reste confiné à l'intérieur de la passerelle domestique 4, de façon à éviter qu'une personne malintentionnée puisse y avoir accès. L'unité de cryptage E 10 crypte ensuite le flux F reçu selon le mode de gestion des droits numériques (DRM) associé au terminal 5b, par exemple en utilisant l'algorithme et/ou la clé de cryptage compatible avec ce mode de gestion des droits numériques (DRM). Le flux Fe' ainsi crypté est enfin délivré au terminal 5b. Puisque ce flux 2931328 -11 - a été crypté en tenant compte du mode de gestion des droits numériques (DRM) utilisé par le terminal 5b, ce dernier est capable de le recevoir et de l'interpréter. Ainsi, le service de télévision sur IP peut être rendu sur le terminal. On note que, dans cet exemple, c'est l'unité de cryptage E 10 qui 5 délivre le flux modifié par la passerelle domestique 4 au terminal 5b. Une unité de délivrance distincte, au sein de la passerelle domestique 4, pourrait cependant être utilisée à cette fin. Dans l'exemple qui vient d'être décrit, un transcryptage a donc été réalisé par la passerelle domestique 4 pour permettre de rendre le service de 10 télévision sur IP sur le terminal 5b, en dépit du fait que les modes de gestion des droits numériques (DRM) utilisés par le terminal 5b et le service de télévision sur IP soient différents. D'autres modifications de flux à la volée peuvent cependant être effectuées par la passerelle domestique 4, en complément ou en 15 remplacement d'un tel transcryptage (décryptage puis cryptage), pour tenir compte des capacités d'un terminal d'utilisateur et compenser d'éventuelles différences avec les capacités requises par un service offert par l'opérateur. Ces opérations peuvent avantageusement être effectuées sous le contrôle de l'unité de coordination 7 et avec l'aide d'une ou plusieurs unités 20 spécialisées au sein de la passerelle domestique 4. Ces unités peuvent ainsi jouer le rôle d'unités agencées pour modifier le flux reçu dans le cadre dudit service, d'une manière adéquate. A titres d'exemples non limitatifs, on peut citer un transcodage (décodage puis codage), notamment pour le cas où les codecs audio et/ou 25 vidéo utilisés par un terminal ne sont pas compatibles avec les formats utilisés par un service, un redimensionnement d'image (changement de taille d'image), notamment pour le cas où la résolution d'image offerte par l'écran d'un terminal n'est pas compatible avec celle requise par un service, etc. Tout ou partie des opérations effectuées par la passerelle domestique 30 peuvent l'être au moyen d'un programme d'ordinateur chargé et exécuté sur cette passerelle et comprenant des instructions de code appropriées.