FR2923182A1

FR2923182A1 - Pneumatique avec sommet comportant un element de renfort bielastique

Info

Publication number: FR2923182A1
Application number: FR0758778A
Authority: FR
Inventors: Jean Michel Huyghe
Original assignee: Michelin Recherche et Technique SA Switzerland; Michelin Recherche et Technique SA France; Societe de Technologie Michelin SAS
Current assignee: Michelin Recherche et Technique SA Switzerland; Michelin Recherche et Technique SA France; Societe de Technologie Michelin SAS
Priority date: 2007-11-05
Filing date: 2007-11-05
Publication date: 2009-05-08
Anticipated expiration: 2027-11-05
Also published as: FR2923182B1; EP2217453B1; CN101848817A; EA201070561A1; BRPI0819178A2; ATE546301T1; BRPI0819178A8; JP2011502078A; US20110000598A1; EA016050B1; EP2217453A1; WO2009059710A1

Abstract

Pneumatique (11-18) comprenant une armature de carcasse (70), radialement surmontée d'une armature de sommet (30) comportant au moins une couche de renforts (31, 32), le pneumatique comprenant en outre un élément de renfort biélastique (101-107) s'étendant circonférentiellement et constitué d'un tissu biélastique, l'élément de renfort biélastique étant, au moins en partie, radialement adjacent à une portion d'au moins une couche de renforts de l'armature de sommet, à proximité immédiate d'une extrémité axiale de cette couche de renforts de l'armature de sommet.

Description

-1- Pneumatique avec sommet comportant un élément de renfort biélastique Domaine de l'invention [1] L'invention concerne un pneumatique comportant au moins un 5 élément de renfort biélastique circonférentiel étant constituée d'un tissu biélastique. Arrière-plan technologique [2] Les pneumatiques de véhicules sont sans cesse soumis à de nombreuses sollicitations mécaniques d'origines diverses, en fonction lo notamment du type de véhicule, du style de conduite du conducteur, du type d'itinéraire emprunté, de l'état général du réseau routier sur lequel le véhicule évolue, etc. Chacun de ces paramètres a un impact direct ou indirect sur le type et l'intensité des sollicitations et contraintes mécaniques que le pneumatique est amené à subir lors de son 15 utilisation. Le sommet du pneumatique û c'est-à-dire la partie du pneumatique vers laquelle convergent les flancs et qui comprend la bande de roulement ainsi qu'une armature de sommet û est une zone fortement concernée par ces phénomènes et dont l'architecture est déterminante pour l'endurance du pneumatique. 20 [003] Une zone particulièrement critique pour l'endurance du pneumatique se trouve à l'épaule du sommet, là où se trouvent les extrémités axiales de l'armature de sommet. Lorsque ces extrémités sont fortement sollicitées, il peut y avoir une séparation locale entre les renforts de l'armature de sommet et la gomme qui les enveloppe, ce qui 25 peut donner lieu à une amorce de fissure. La propagation de telles fissures peut in fine contribuer à réduire la longévité du pneumatique. -2- Résumé de l'invention [4] La présente invention cherche à améliorer l'endurance d'un pneumatique et en particulier de son sommet. [5] Cet objectif est atteint à l'aide d'un pneumatique comprenant une armature de carcasse, radialement surmontée d'une armature de sommet comportant au moins une couche de renforts, le pneumatique comprenant en outre un élément de renfort biélastique s'étendant circonférentiellement et constitué d'un tissu biélastique, l'élément de renfort biélastique étant, au moins en partie, radialement adjacent à une portion d'au moins une couche de renforts de l'armature de sommet, à proximité immédiate d'une extrémité axiale de cette couche de renforts de l'armature de sommet. [6] Grâce à une telle mise en oeuvre de l'élément de renfort biélastique, l'endurance du pneumatique et sa durée de vie sont améliorées. Ce constat peut être expliqué par le fait que l'élément de renfort biélastique procure un effet d'absorption et de diffusion de l'énergie ce qui a pour conséquence que les contraintes que subissent les extrémités axiales de l'armature de sommet sont diminuées. De plus, l'utilisation d'un élément de renfort biélastique améliore la résistance à la propagation des fissures. Une telle utilisation est particulièrement avantageuse pour les pneumatiques de type tourisme. En effet, ces pneumatiques sont susceptibles d'être fortement sollicités dans certains types d'utilisation, tel qu'en virage à haute vitesse et/ou dans certains types d'environnement hostiles. Le sommet est alors sujet à de fortes contraintes. La présente invention permet de diminuer les effets néfastes de telles contraintes. [7] Le tissu biélastique peut notamment être un tricot biélastique ou un tissu à mailles dont les boucles formant les mailles sont susceptibles 2923182 -3- de se déplacer les unes par rapport aux autres dans le sens du tricotage et dans le sens perpendiculaire au tricotage. [8] Selon un premier mode de réalisation, l'élément de renfort biélastique est placé, au moins en partie, radialement entre l'armature 5 de sommet et l'armature de carcasse. Ce mode de réalisation comporte l'avantage de réduire le niveau de contraintes dans la zone où l'extrémité axiale de l'armature de sommet est en contact avec l'armature de carcasse (ou, plus précisément, la zone où elle serait en contact avec l'armature de carcasse si l'élément de renfort biélastique lo n'était pas ajouté). En d'autres termes, l'élément de renfort biélastique joue le rôle d'une feuille intercalaire élastique qui diminue le niveau des contraintes naissant dans cette zone de sollicitations. Il a également été constaté que la présence de l'élément de renfort biélastique a pour effet d'arrêter la propagation de fissures : une fissure qui atteint l'élément de 15 renfort s'y arrête et ne se propage plus au-delà de l'élément de renfort. [9] Très fréquemment, l'armature de sommet comprend deux ou même davantage couches de renforts. Dans chaque couche de renforts, les renforts sont sensiblement parallèles entre eux ; ils sont croisés d'une couche à l'autre. C'est notamment l'architecture classique d'un 20 pneumatique à carcasse radiale. Selon un mode de réalisation avantageux de l'invention, l'élément de renfort biélastique est placé, au moins en partie, radialement entre deux des couches de renforts de l'armature de sommet. Ce mode de réalisation permet de réduire les contraintes entre deux couches de renforts de l'armature de sommet, de 25 manière analogue au premier mode de réalisation. [10] De façon avantageuse, l'élément de renfort biélastique est prolongé de manière à border une extrémité axiale d'au moins une couche de renforts de l'armature de sommet. Ce mode de réalisation a 2923182 -4- l'avantage de permettre une réduction des contraintes tout autour d'une extrémité d'une couche de renforts et d'arrêter la propagation de fissures dans cette zone. Cet arrêt de la propagation de fissures ne pourrait pas être obtenu avec des gommes de bordage entourant les 5 extrémités de l'armature de sommet. [11] Selon un mode de réalisation avantageux, l'élément de renfort biélastique borde une extrémité axiale d'au moins la couche de renfort radialement la plus à l'extérieur de l'armature de sommet et couvre au moins partiellement la surface radialement extérieure de cette couche lo de renfort. Ainsi l'élément de renfort produit son effet en extrémité de la couche de renfort bordée et peut même remplacer la gomme de découplage qui est parfois prévue dans cette zone du pneumatique. [12] Selon une variante, la couche de renfort radialement la plus à l'extérieur de l'armature de sommet est entièrement recouverte de 15 l'élément de renfort biélastique. Ainsi toute la zone d'interface entre l'armature de sommet et la bande de roulement du pneumatique bénéficie de la présence de l'élément de renfort biélastique. [13] Selon un mode de réalisation avantageux, l'élément de renfort biélastique borde l'extrémité axiale de toute l'armature de sommet. Ainsi 20 cet élément borde l'ensemble des couches de renforts formant l'armature de sommet. Ce mode de réalisation comporte l'avantage de faciliter la fabrication. [14] Selon un autre mode de réalisation de l'invention, l'élément de renfort biélastique est en partie radialement adjacent à au moins une 25 extrémité axiale d'une couche de renforts de l'armature de sommet et prolongé radialement vers l'intérieur et axialement vers l'extérieur de sorte à être en partie radialement adjacent à l'armature de carcasse. Ce mode de réalisation comporte l'avantage d'un grande simplicité de pose 2923182 -5- de l'élément de renfort, tout en permettant une réduction des contraintes à la fois au niveau de l'extrémité de la couche de renforts de l'armature de sommet et de la zone de transition entre l'armature de sommet et l'armature de carcasse. Il permet également d'obtenir l'arrêt de la 5 propagation de fissures qui atteignent cette zone. [15] Si, comme c'est souvent le cas, l'armature de sommet comprend au moins deux couches de renforts, la couche de renforts radialement extérieure ayant une largeur axiale inférieure à la largeur de la couche de renforts radialement intérieure, un mode de réalisation avantageux lo de l'invention consiste à prévoir un élément de renfort biélastique en partie radialement adjacent à une extrémité axiale de chacune des couches de renforts de l'armature de sommet et prolongé radialement vers l'intérieur et axialement vers l'extérieur de sorte à être en partie radialement adjacent à l'armature de carcasse. Ce mode de réalisation 15 combine une grande facilité de fabrication avec une grande étendue de la zone bénéficiant de la présence de l'élément biélastique. Brève description des dessins [16] L'invention sera mieux comprise grâce à la description des dessins selon lesquels les figures 1 à 8 montrent chacune une coupe 20 radiale d'une partie d'un pneumatique, avec des exemples de positionnements différents d'un élément de renfort biélastique. Par coupe radiale on entend ici une coupe selon un plan qui comporte l'axe de rotation du pneumatique. Les figures 3(b) et 3(c) représentent un détail d'une variante du pneumatique de la figure 3(a). -6- Description détaillée de l'invention [017] La figure 1 représente, en coupe radiale, un quart d'un pneumatique 11 selon l'invention. Le pneumatique 11 comporte un sommet 20 avec une armature de sommet 30, formée d'une première couche de renforts 31 et d'une deuxième couche de renforts 32, et surmontée radialement d'une bande de roulement. Chaque couche de renforts comprend des renforts filaires, enrobés dans une matrice formée de mélange caoutchouteux. L'expression mélange caoutchouteux désigne ici une composition de caoutchouc comportant au moins un élastomère et une charge. Notons que dans le présent document, le terme fil doit être entendu dans un sens tout à fait général et comprend les fils se présentant sous la forme de monofilaments, de multifilaments, d'un câble, d'un retors ou d'un assemblage équivalent, et ceci, quelle que soit la matière constituant le fil ou le traitement de surface pour favoriser sa liaison avec le caoutchouc ou pour permettre son adhésion. Les renforts de chaque couche de renforts sont substantiellement parallèles entre eux ; les renforts des deux couches sont croisés d'une couche à l'autre selon un angle d'environ 20°, comme cela est bien connu de la personne du métier pour les pneumatiques dits radiaux. Le pneumatique 11 comporte également des flancs 40 et deux bourrelets 50 dont chacun comporte une structure annulaire de renforcement 60. Le pneumatique 11 comporte encore une armature de carcasse 70 qui s'étend d'un bourrelet 40 a l'autre et qui est ancrée dans chacun des deux bourrelets 40 par un retournement. Cette armature de carcasse comporte ici des renforts filaires orientés substantiellement radialement, c'est-à-dire faisant avec la direction circonférentielle un angle supérieur ou égal à 65° et inférieur ou égal à 90°. 2923182 -7- [18] Le pneumatique 11 comprend en outre un élément de renfort biélastique 101 qui s'étend circonférentiellement et qui est constitué d'un tissu biélastique. Par biélastique , on entend que le matériau en question possède des propriétés le rendant élastique dans au moins 5 deux directions sensiblement perpendiculaires, et de préférence dans toutes les directions. [19] L'élément de renfort 101 est avantageusement constitué d'un tricot élastique (c'est-à-dire un tissu à mailles dont les boucles formant les mailles sont susceptibles de se déplacer les unes par rapport aux 10 autres dans le sens du tricotage et dans le sens perpendiculaire au tricotage) de faible densité apparente et très déformable. Ceci permet une élasticité par glissement des fils et déformation des mailles. Il permet dans une certaine mesure un découplage mécanique entre les différents composants architecturaux entre lesquelles il s'interpose. Par 15 ailleurs, l'avantage d'un tricot élastique est clairement d'avoir suffisamment de souplesse de structure pour suivre les déformations du pneumatique. On pourra ainsi choisir différentes natures de matériau pour former ce tricot élastique : son épaisseur, son taux de vide et sa densité sont directement liés à ce choix et à la structure du tricot 20 (diamètre du fil, nombre de mailles au dm et serrage). [20] Le tissu biélastique présente au moins l'une et de préférence l'ensemble des caractéristiques suivantes : un taux d'allongement élastique d'au moins 8%, une densité de maille supérieure ou égale à 150 mailles par 25 décimètres, et de préférence de 200 mailles par décimètres. [21] Par exemple, des essais effectués avec un tricot comportant 240 mailles par décimètre d'un côté, et 235 mailles par décimètre de 2923182 -8- l'autre côté, ont permis l'obtention de résultats fort intéressants, notamment en terme de résistance à la fissuration. [22] De manière générale, le tricot biélastique selon l'invention est constitué de fibres synthétiques, de fibres naturelles ou d'un mélange de 5 ces fibres. A titre de fibres synthétiques, le tricot biélastique selon l'invention peut comprendre au moins un type de fibres choisi parmi le polyamide 6, le polyamide 6,6 (nylon), les polyesters, etc. [23] Ainsi, de manière avantageuse, ledit tissu comprend au moins un matériau choisi parmi les polyamides, les polyesters, la rayonne, le lo coton, la laine, l'aramide, la soie, le lin. [24] Selon une variante de réalisation avantageuse, une certaine proportion de fils élastiques tels qu'en polyuréthane, latex, caoutchouc naturel ou synthétique peut s'avérer utile afin d'assurer le rappel élastique, ce qui permet de faciliter la mise en oeuvre du tissu. Ainsi, à 15 titre de tricot biélastique selon l'invention, on peut citer le tricot commercialisé par Milliken sous la référence 2700 composé de 82 % de fibre de polyamide 6 et de 18 % de polyuréthane de 44 dTex. [25] Le tissu ou tricot biélastique selon l'invention présente une épaisseur pouvant se situer entre 0,2 mm et 2 mm, et de préférence 20 entre 0,4 et 1,2 mm. Sa masse surfacique est généralement située entre 70 et 700 g/m2, et de préférence entre 140 et 410 g/m2. [26] Selon une variante de réalisation, le tricot biélastique est composée d'au moins un polymère choisi parmi les polymères thermodurcissable, les polymères thermoplastiques. 25 [027] L'utilisation de fibres élastomériques pour réaliser le tissus ou tricot n'est pas indispensable. On peut éventuellement en prévoir en 2923182 -9-faible proportion pour favoriser la mise en oeuvre et faciliter le retour élastique. [28] Si toutefois on ne souhaite qu'un découplage mécanique, l'utilisation d'une matrice élastomérique peut permettre d'amplifier la 5 capacité de découplage. [29] Le terme de tissus biélastique recouvre également des structures qui ont la possibilité de se déformer élastiquement de manière réversible mais qui ne sont pas forcément obtenues par tricotage. Il peut s'agir en particulier de structures obtenues au crochet ou des lo assemblages sous forme de bouclettes ou des aiguilletés. [30] L'entrelacement des boucles forme un réseau déformable de manière élastique dans deux directions sensiblement perpendiculaires. Dans le cas avantageux où on utilise un tricot biélastique, la capacité de déformation de ce tricot biélastique selon l'invention résulte en particulier 15 de la structure en tricot, les fibres constituant le tricot glissant les unes par rapport aux autres dans le réseau maillé. De manière générale, le taux d'allongement élastique du tricot biélastique selon l'invention est d'au moins 10% dans au moins une des deux directions d'allongement. Il est avantageusement de 50% ou plus, voire plus particulièrement de 20 100% ou plus. Ces propriétés s'entendent avant la mise en oeuvre du tricot dans le pneumatique selon l'invention. [31] Le sens de pose du tricot biélastique sur les zones à protéger est avantageusement tel que la direction du tricot ayant le taux d'allongement le plus important est parallèle à la direction de la 25 contrainte la plus élevée agissant sur ladite zone. 2923182 - 10- [32] De manière préférentielle, le tricot élastique pourra présenter une masse volumique d'au moins 0,02 g/cm3, mesurée de manière classique, cette masse volumique pouvant aller jusqu'à 0,50 g/cm3. [33] Une autre caractéristique du tricot élastique utilisable dans le 5 cadre de l'invention est son taux de vide. De manière générale selon l'invention, le taux de vide sera avantageusement d'au moins 40 % pour que le tricot soit suffisamment compressible. Ce taux de vide peut-être calculé en comparant la masse volumique du tricot avec celle du matériau compact constituant sa matrice, mesurée par tout moyen 10 classique. [34] Parmi les matériaux non élastomériques pouvant constituer la matrice de ces tricots, on peut citer : les fibres textiles naturelles, comme le coton, la laine, le lin, le chanvre, la soie ; 15 les fibres textiles artificielles comme la rayonne ; des fibres textiles synthétiques, par exemple en polyesters, polyamides, aramides, polychlorure de vinyle, polyoléfines ; des fibres minérales par exemple en verre, silice, ou laine de roche. 20 [035] Parmi les matériaux élastomériques, on peut citer le caoutchouc naturel, le polybutadiène, le SBR, le polyuréthane. [036] Une partie de l'élément de renfort biélastique 101 est en partie radialement adjacent à une portion de la couche de renforts 32 de l'armature de sommet 30, à proximité immédiate de l'extrémité axiale de 25 cette couche de renforts 32. Dans le cadre de ce document, un élément de renfort biélastique est dit radialement adjacent à une couche de renforts lorsqu'il est en contact avec cette couche de renforts, de 2923182 -11- manière à s'étendre le long de la couche de renforts, et n'est séparé des renforts de cette couche de renforts que par le matériau qui enrobe ces renforts (donc en général le mélange caoutchouteux enrobant ces renforts ; peu important d'ailleurs qu'il s'agisse d'un mélange de 5 calandrage ou de gommage). [37] En l'occurrence, l'élément de renfort biélastique est placé en partie, radialement entre l'armature de sommet et l'armature de carcasse : il est donc radialement adjacent à la fois à la couche de renforts 32 de l'armature de sommet radialement intérieure et à la lo couche de renforts qui forme l'armature de carcasse 70 (ou, si celle-ci comporte plusieurs couches de renforts, à la couche de renforts radialement le plus à l'extérieur). Signalons qu'un point A est dit radialement intérieur à un point B (ou radialement à l'intérieur du point B) s'il est plus près de l'axe de rotation du pneumatique que le 15 point B. Inversement, un point C est dit radialement extérieur à un point D (ou radialement à l'extérieur du point D) s'il est plus éloigné de l'axe de rotation du pneumatique que le point D. [38] Soit DBAE la distance curviligne séparant, dans une coupe radiale, l'extrémité axialement extérieure 111 de l'élément de renfort 20 biélastique 101 du plan médian 150 du pneumatique, mesurée en suivant la trajectoire de l'armature de carcasse 70 et DRIAE la distance curviligne séparant, dans la même coupe radiale, l'extrémité de la couche de renforts 32 de l'armature de sommet à laquelle l'élément de renfort biélastique 101 est radialement adjacent, du plan médian 150, 25 DRIAE étant mesurée le long de (c'est-à-dire en suivant la trajectoire de) la couche de renforts 32 de l'armature de sommet. Soit encore DBAI la distance curviligne séparant, dans une coupe radiale, l'extrémité axialement intérieure 112 de l'élément de renfort biélastique 101 du plan - 12 - médian 150 du pneumatique, DBAI étant mesuré le long de la couche de renforts 32 de l'armature de sommet à laquelle l'élément de renfort biélastique 101 est radialement adjacent. Signalons qu'un point A est dit axialement intérieur à un point B (ou axialement à l'intérieur du point B) s'il est plus près du plan médian 150 du pneumatique que le point B. Inversement, un point C est dit axialement extérieur à un point D (ou axialement à l'extérieur du point D) s'il est plus éloigné du plan médian 150 du pneumatique que le point D. Le plan médian 150 du pneumatique est le plan qui est normal à l'axe de rotation du lo pneumatique et qui se situe à équidistance des structures annulaires de renforcement de chaque bourrelet. [39] Il est avantageux de prévoir que la distance curviligne DBAE soit supérieure à la distance curviligne DRIAE (DBAE > DRIAE), et de préférence supérieure de plus de 5 mm (DBAE - DRIAE > 5 mm), ce qui permet de 15 garantir que l'extrémité de l'élément de renfort biélastique soit décalée par rapport à l'extrémité de la couche de renforts, malgré l'incertitude de pose lors de la confection du pneumatique. [40] Préférentiellement, la distance curviligne DBAI est choisie telle que DRIAE - DBAI < DBAE - DRIAE 20 [041] La figure 2 représente, en coupe radiale, un quart d'un autre pneumatique 12 selon l'invention. A la différence du pneumatique 11 de la figure 1, l'élément de renfort biélastique 102 est ici placé, en partie, radialement entre les deux couches de renforts 31 et 32 de l'armature de sommet. Bien entendu, ce mode de réalisation n'est aucunement 25 limité aux pneumatiques ayant une armature de sommet avec seulement deux couches de renfort : si, par exemple, le pneumatique 12 avait en plus une troisième couche de renforts radialement superposée aux couches de renforts 31 et 32 (par exemple, une couche de frettage 2923182 -13- ayant de renforts alignés dans la direction circonférentielle), il serait conforme à l'invention de prévoir l'élément de renfort biélastique entre la couche 31 et cette couche de frettage, ou encore de prévoir deux éléments de renfort biélastique : l'un entre les couches 31 et 32, l'autre 5 entre la couche 31 et la couche de frettage. [42] Selon un mode de réalisation préférentiel, la distance curviligne sur laquelle l'élément de renfort biélastique 102 est pris en sandwich entre deux couches de renfort 31 et 32 (autrement dit, la différence entre (a) la distance curviligne DREAE séparant, dans une coupe radiale, lo l'extrémité de la couche de renforts 31 radialement extérieure du plan médian 150 et (b) la distance curviligne DBA, séparant, dans la même coupe radiale, l'extrémité axialement intérieure 112 de l'élément de renfort biélastique 101 du plan médian 150 du pneumatique, (DREAE - DBAI), les deux distances étant mesurées le long de la couche de 15 renforts 32 radialement intérieure) est supérieure à 5 mm, et plus préférentiellement supérieure à 10 mm. Il est d'ailleurs avantageux de prolonger l'élément de renfort biélastique axialement vers l'intérieur par une couche de gomme dont la largeur axiale se situe entre 5 et 10 mm. [43] Le mode de réalisation de la figure 2 permet d'obtenir un gain en 20 endurance au clivage entre les différentes couches de renfort. Par clivage on entend ici la fissuration qui est initiée à l'extrémité de deux couches de renfort et qui se propage entre les couches de renfort, de sorte à créer une séparation entre les couches de renfort et à menacer l'intégrité de la ceinture du pneumatique. 25 [044] La figure 3(a) représente, en coupe radiale, un quart d'un autre pneumatique 13 selon l'invention. Dans ce mode de réalisation, l'élément de renfort biélastique 103 est prolongé de manière à border une extrémité axiale d'au moins une couche de renforts de l'armature de 2923182 -14-sommet. En l'occurrence, on a interposé le tricot biélastique en complément ou à la place de la gomme de découplage, pour protéger le bloc sommet du clivage. [45] Dans le cadre de ce document, lorsqu'il est dit qu'un élément de 5 renfort biélastique borde une couche de renforts, il faut entendre que l'élément de renfort biélastique enveloppe, au moins partiellement, une extrémité de cette couche de renforts, de manière à couvrir au moins un bord de l'extrémité. Autrement dit, l'élément de renfort biélastique est replié de sorte à couvrir au moins un bord de l'extrémité de la couche de lo renforts concernée. Le bordage peut être complet, en quel cas l'élément de renfort enveloppe l'extrémité de la couche de renfort à la manière d'un U (c'est le cas représenté à la figure 3(a)), ou partiel, en quel cas l'élément de renfort est replié en L autour de la couche de renfort (figures 3(b) et 3(c)). Dans les deux cas de figure, l'extrémité de 15 la couche de renfort est couverte par l'élément de renfort biélastique. Signalons que si un bordage en U est choisi, les branches du U ne sont pas forcément symétriques et peuvent notamment avoir une longueur différente. [46] L'élément de renfort biélastique 103 borde l'extrémité axiale de 20 la couche de renfort 31 radialement la plus à l'extérieur de l'armature de sommet et couvre au partiellement la surface radialement extérieure de cette couche de renforts 31. Selon un mode de réalisation préférentiel, l'élément de renfort biélastique 103 couvre la surface radialement extérieure de la couche de renforts 31 sur une longueur d'au moins 25 5 mm. Autrement dit, la différence entre (a) la distance curviligne DRBAE séparant, dans une coupe radiale, l'extrémité axiale de la couche de renforts bordée du plan médian 150, et (b) la distance curviligne DBRE séparant, dans la même coupe radiale, l'extrémité radialement 2923182 -15- extérieure 114 de l'élément de renfort biélastique 103 du plan médian 150, les deux distances curvilignes DSe et Db; étant mesurées en suivant la trajectoire de la couche de renforts bordée, est supérieure à 5 mm (DRBAE û DBRE > 5 mm). Selon une variante avantageuse, on 5 dimensionne et on place l'élément biélastique de manière à ce que la différence entre (a) la distance curviligne DRBAE et (b) la distance curviligne DBRI séparant, dans la même coupe radiale, l'extrémité radialement intérieure 113 de l'élément de renfort biélastique 103 du plan médian 150, la distance DBRI étant mesurée en suivant la trajectoire lo de la couche de renforts bordée, est également supérieure à 5 mm (DRBAE - DBR, > 5 mm). [47] La figure 4 représente, en coupe radiale, un quart d'un autre pneumatique 14 selon l'invention dans lequel la surface radialement extérieure de la couche de renfort 31 radialement le plus à l'extérieur de 15 l'armature de sommet est entièrement recouverte d'un élément de renfort biélastique 104. Ainsi il est possible d'arrêter la propagation de fissures qui naissent dans les creux de la sculpture. Par exemple, si un caillou initie une fissure au fond d'une rainure de la bande de roulement, cette fissure pourrait se propager jusqu'à atteindre la ceinture du 20 pneumatique. La présence de l'élément de renfort biélastique aurait pour effet de stopper la propagation d'une telle fissure. [48] La figure 5 représente, en coupe radiale, un quart d'un autre pneumatique 15 selon l'invention dans lequel une couche de renforts 32 radialement intérieure est complètement bordée par un élément de 25 renfort biélastique 105: l'élément de renfort biélastique 105 est replié de manière à former une boucle ouverte en U autour de la couche de renforts 32. 2923182 -16- [49] Selon un mode de réalisation préférentiel, on dimensionne et on place l'élément de renfort biélastique 105 de manière à ce que la différence entre (a) la distance curviligne DRBAE séparant, dans une coupe radiale, l'extrémité axiale de la couche de renforts bordée du plan 5 médian 150, et (b) la distance curviligne DBRI séparant, dans la même coupe radiale, l'extrémité radialement intérieure 113 de l'élément de renfort biélastique 105 du plan médian 150, les deux distances curvilignes DRBAE et DBRI étant mesurées en suivant la trajectoire de la couche de renforts bordée, est supérieure à 5 mm (DRBAE û DBRI > l0 5 mm). Selon une variante avantageuse, la différence entre (a) la distance curviligne DRBAE et (b) la distance DBRE séparant, dans la même coupe radiale, l'extrémité radialement extérieure 114 de l'élément de renfort biélastique 105 du plan médian 150, la distance curviligne DBRE étant mesurée en suivant la trajectoire de la couche de renforts bordée, 15 est supérieure à 5 mm (DRBAE û DBRE > 5 mm). Ainsi les imprécisions de pose lors de la confection du pneumatique sont compensées. [50] La figure 6 représente, en coupe radiale, un quart d'un autre pneumatique 16 selon l'invention dans lequel l'élément de renfort biélastique 106 borde, non seulement une un plusieurs, mais la totalité 20 des couches de renfort. En d'autres termes, l'élément de renfort biélastique 106 borde l'extrémité axiale de l'armature de sommet 30 dans son intégralité. Ce mode de réalisation présente l'avantage de faciliter la fabrication du pneumatique. [51] Si DCAE désigne la distance curviligne séparant, en coupe 25 radiale, l'extrémité axiale de la ceinture, c'est-à-dire de la couche de renforts axialement la plus large, du plan médian 150, mesurée en suivant la trajectoire de la couche de renforts axialement la plus large, il 2923182 -17- est préférable de dimensionner les éléments du pneumatique tel que les conditions DCAE ù DBRI > 5 mm et DCAE ù DBRE > 5 mm sont remplies. [52] La personne du métier comprendra que des modes de réalisation intermédiaires sont également possibles, dans lesquels 5 l'élément de renfort biélastique borde une pluralité de couches de renforts de l'armature de sommet, sans pour autant border la totalité des couches de renforts. [53] La figure 7 représente, en coupe radiale, un quart d'un autre pneumatique 17 selon l'invention dans lequel l'élément de renfort lo biélastique vient en recouvrement de toutes les couches de renforts de l'armature de sommet et d'une partie de l'armature de carcasse. La couche de renforts 31 radialement extérieure a une largeur axiale inférieure à la largeur de la couche de renforts 32 radialement intérieure. L'élément de renfort biélastique 107 est en partie radialement adjacent à 15 une extrémité axiale de chacune des couches de renforts 31 et 32 de l'armature de sommet et prolongé radialement vers l'intérieur et axialement vers l'extérieur de sorte à être en partie radialement adjacent à l'armature de carcasse. Ce mode de réalisation fait bénéficier toute la zone en extrémité du sommet des propriétés anti-fissurantes de 20 l'élément de renfort biélastique et peut complémenter un frettage sommet (voir figure 8). [54] Selon un mode de réalisation préférentiel, on dimensionne et on place l'élément de renfort biélastique 107 de manière à ce que la différence entre (a) la distance curviligne DCAE séparant, dans une coupe 25 radiale, l'extrémité axiale de la couche de renforts axialement la plus large du plan médian 150, la distance DCAE étant mesurée le long de la couche de renforts axialement la plus large, et (b) la distance curviligne DBAE séparant, dans la même coupe radiale, l'extrémité axialement 2923182 -18- extérieure 111 de l'élément de renfort biélastique 107 du plan médian 150, la distance DBAE étant mesurée le long de l'armature de carcasse 70, est supérieure à 5 mm (DBAE û DCAE > 5 mm). [55] Selon une variante, l'élément de renfort biélastique est en partie 5 radialement adjacent à au moins une extrémité axiale d'une couche de renforts de l'armature de sommet et prolongé radialement vers l'intérieur et axialement vers l'extérieur de sorte à être en partie radialement adjacent à l'armature de carcasse. La différence par rapport au mode de réalisation de la figure 7 consiste en ce que l'élément de renfort lo biélastique vient en recouvrement, non pas de toutes les couches de renforts de l'armature de sommet, mais seulement d'une partie d'entre elles. [56] La figure 8 représente, en coupe radiale, un quart d'un autre pneumatique 18 selon l'invention dans lequel les couches de renforts 31 15 et 32 sont surmontées d'une couche de frettage 33 dont les renforts sont orientés circonférentiellement. Dans cette configuration, l'élément de renfort biélastique permet de limiter la propagation de fissures dans la zone entre les couches de renforts 31 et 32 et la couche de frettage 33.

Claims

Revendications

1. Pneumatique (11-18) comprenant une armature de carcasse (70), radialement surmontée d'une armature de sommet (30) comportant au moins une couche de renforts (31, 32), le pneumatique comprenant en outre un élément de renfort biélastique (101-107) s'étendant circonférentiellement et constitué d'un tissu biélastique, l'élément de renfort biélastique étant, au moins en partie, radialement adjacent à une portion d'au moins une couche de renforts de l'armature de sommet, à proximité immédiate d'une extrémité axiale de cette couche de renforts de l'armature de sommet.

2. Pneumatique selon la revendication 1, dans lequel le tissu biélastique est un tricot biélastique.

3. Pneumatique selon la revendication 2, dans lequel le tissu biélastique est un tissu à mailles dont les boucles formant les mailles sont susceptibles de se déplacer les unes par rapport aux autres dans le sens du tricotage et dans le sens perpendiculaire au tricotage.

4. Pneumatique selon l'une des revendications 1 à 3, dans lequel l'élément de renfort biélastique est placé, au moins en partie, radialement entre l'armature de sommet (30) et l'armature de carcasse (70).

5. Pneumatique selon l'une des revendications 1 à 4, dans lequel l'armature de sommet comprend au moins deux couches de renforts (31, 32) les renforts étant sensiblement parallèles entre eux dans chaque couche et croisés d'une couche à l'autre, et dans lequel 2923182 - 20 - l'élément de renfort biélastique est placé, au moins en partie, radialement entre deux couches de renforts de l'armature de sommet.

6. Pneumatique selon l'une des revendications 1 à 5, dans lequel l'élément de renfort biélastique est prolongé de manière à border une 5 extrémité axiale d'au moins une couche de renforts de l'armature de sommet.

7. Pneumatique selon la revendication 6, dans lequel l'élément de renfort biélastique borde une extrémité axiale d'au moins la couche de renfort radialement la plus à l'extérieur de l'armature de sommet et 10 couvre au moins partiellement la surface radialement extérieure de cette couche de renfort.

8. Pneumatique selon la revendication 7, dans lequel la surface radialement extérieure de la couche de renfort radialement le plus à l'extérieur de l'armature de sommet est entièrement recouverte de 15 l'élément de renfort biélastique.

9. Pneumatique selon l'une des revendication 1 à 4 ou 6 à 8, dans lequel l'élément de renfort biélastique borde l'extrémité axiale de l'armature de sommet.

10. Pneumatique selon l'une des revendications 1 à 3, dans lequel 20 l'élément de renfort biélastique est en partie radialement adjacent à au moins une extrémité axiale d'une couche de renforts de l'armature de sommet et prolongé radialement vers l'intérieur et axialement vers l'extérieur de sorte à être en partie radialement adjacent à l'armature de carcasse. 25

11. Pneumatique selon l'une des revendications 1 à 3, dans lequel l'armature de sommet comprend au moins deux couches de renforts, 2923182 -21 - la couche de renforts radialement extérieure ayant une largeur axiale inférieure à la largeur de la couche de renforts radialement intérieure, et dans lequel l'élément de renfort biélastique est en partie radialement adjacent à une extrémité axiale de chacune des couches 5 de renforts de l'armature de sommet et prolongé radialement vers l'intérieur et axialement vers l'extérieur de sorte à être en partie radialement adjacent à l'armature de carcasse.