FR2919991A1 - Perforateur cranien a embrayage progressif - Google Patents

Abstract

Perforateur crânien comprenant au moins une première fraise (14) présentant une première extrémité définissant une pluralité de dents (141), et une deuxième extrémité présentant des premiers moyens d'embrayage (142), ladite première fraise (14) étant montée mobile en rotation et en translation par rapport à un élément d'entraînement (10) solidaire de deuxièmes moyens d'embrayage (115) de forme complémentaire desdits premiers moyens d'embrayage (142), entre au moins une position d'embrayage et une position de repos.Selon l'invention, un tel perforateur crânien comprend des moyens d'embrayage progressif, lesdits moyens d'embrayage progressif comprenant au moins un plan incliné (113) définissant une rampe de guidage desdits premiers moyens d'embrayage (142) ou desdits deuxièmes moyens d'embrayage), ladite rampe débouchant sur lesdits deuxièmes moyens d'engrenage (115) ou respectivement sur lesdits premiers moyens d'embrayage.

Description

Perforateur crânien à embrayage progressif 1. Domaine de l'invention Le

domaine de l'invention est celui des instruments chirurgicaux. Plus précisément, l'invention concerne les outils chirurgicaux qui sont classiquement utilisés par des neurochirurgiens de façon à pratiquer des perforations dans le crâne de patients souffrant de certaines pathologies, après que les tissus recouvrant la zone du crâne devant être perforée aient été préalablement retirés et que celle-ci ait été raclée. Il est généralement pratiqué au minimum trois trépanations (ou perçages du crâne) qui sont suivies d'un sciage entre chaque trou de trépan de façon à retirer un volet crânien et ainsi dégager une voie d'abord. De tels outils sont habituellement dénommés perforateurs crâniens ou trépans et sont destinés à être raccordés en bout d'un appareillage ou d'un moteur chirurgical susceptible des les animer d'un mouvement de rotation. 2. Art antérieur Les perforateurs crâniens sont classiquement dotés d'un système d'embrayage conçu de façon telle qu'il permet de stopper la progression de la perforation dès lors que la masse osseuse est perforée. Le brevet européen portant le numéro EP-B1-0 303 436 décrit un tel perforateur crânien.

Plus précisément, ce perforateur crânien comprend une petite fraise montée mobile en translation à l'intérieur d'une grande fraise, ces deux fraises étant solidarisées l'une à l'autre au moyen d'une goupille les traversant de part en part de sorte qu'elles sont liées à rotation. Ce perforateur comprend de plus un élément d'entraînement, qui présente dans sa partie inférieure une gorge ou une demi-lune, et qui est susceptible d'entraîner à rotation la petite fraise. La mise en rotation des fraises est obtenue de la façon suivante. Le perforateur crânien est appliqué contre le crâne d'un patient de manière à ce que la goupille vienne en contact avec la partie inférieure de l'élément d'entraînement contre l'effet de moyens de rappel. L'élément d'entraînement est entraîné à rotation par la mise en route d'un appareillage prévu à cet effet en bout duquel il est raccordé. La partie inférieure de l'élément d'entraînement glisse alors contre la goupille jusqu'à ce que celle-ci tombe dans la gorge. La petite fraise est alors dans une position embrayée dans laquelle elle est entraînée à rotation et entraîne à son tour en rotation la grande fraise.

Dès que la masse osseuse du crâne est perforée, la résistance s'opposant à la progression de la petite fraise diminue de sorte qu'elle est translatée sous l'effet des moyens de rappel. La goupille se dégage alors de la gorge de l'élément d'entraînement si bien que les petite et grande fraises ne sont plus entraînées à rotation et le processus de perforation s'arrête.

La demande de brevet internationale portant le numéro WO-A1-88/07352 décrit un autre perforateur crânien dont l'architecture et le fonctionnement sont relativement différents de ceux qui sont décrits dans le brevet EP-B1-0 303 436 détaillé plus haut, du fait que la petite fraise présente, dans une partie inférieure, trois doigts (ou ergots) qui sont destinés à coopérer avec trois logements formés dans l'élément d'entraînement. La mise en rotation des fraises est obtenue de façon similaire en appliquant le perforateur crânien contre le crâne d'un patient de manière à ce que l'extrémité de chaque doigt vienne en contact avec la partie inférieure de l'élément d'entraînement contre l'effet de moyens de rappel. L'élément d'entraînement est entraîné à rotation par la mise en route de l'appareillage en bout duquel il est raccordé. La partie inférieure de l'élément d'entraînement glisse alors contre l'extrémité des doigts jusqu'à ce que ceux-ci viennent se loger dans les logements. La petite fraise est alors dans une position embrayée dans laquelle elle est entraînée à rotation et entraîne à son tour en rotation la grande fraise. 3. Inconvénients de l'art antérieur Ces techniques de l'art antérieur présentent notamment l'inconvénient de mettre en oeuvre des mécanismes d'embrayage direct pour entraîner à rotation les fraises. En effet, l'embrayage est obtenu de façon immédiate dès lors que la goupille ou les doigts coopèrent respectivement avec la gorge ou les logements.

On comprend alors que cet embrayage est accompagné d'un à-coup se produisant essentiellement selon l'axe du perforateur dès lors que la goupille ou les doigts tombent dans la gorge ou les logements correspondants. La survenance d'un tel à-coup peut s'avérer être dommageable et particulièrement gênante. La production d'un tel à-coup peut être dommageable en ce qu'elle peut s'accompagner d'un déplacement du perforateur, c'est-à-dire d'un ripage de la fraise. Un tel ripage peut conduire à ce que la fraise glisse le long de la surface du 10 crâne et l'endommage. Un tel ripage peut également conduire à ce que la fraise se déplace en dehors de la zone préparée pour la perforation et abîme les tissus qui l'entourent. L'apparition d'un tel ripage peut encore conduire à ce que la fraise attaque la crâne à un endroit différent de celui souhaité par le praticien, avec pour 15 conséquence que le perçage soit pratiqué à un endroit différent de celui initialement prévu, ou que le praticien doive renouveler l'opération de façon à ce que le perçage soit ménagé à l'endroit exact souhaité. La production d'un tel à-coup peut de plus être gênante en ce qu'il est ressenti par le praticien et constitue de ce fait un facteur d'inconfort et de 20 dégradation de la précision. 4. Objectifs de l'invention L'invention a notamment pour objectif de pallier ces inconvénients de l'art antérieur. Plus précisément, un objectif de l'invention est de fournir, dans au moins 25 un mode de réalisation, un perforateur crânien qui permette de pratiquer une perforation de façon sûre et précise. Un autre objectif de l'invention est de mettre en oeuvre un tel perforateur crânien qui présente, dans au moins un mode de réalisation, de bonnes qualités sur le plan du confort d'utilisation.

L'invention a encore pour objectif de fournir, dans au moins un mode de réalisation de l'invention, un tel perforateur crânien qui soit à usage unique. Un autre objectif de l'invention est la fourniture, dans au moins un mode de réalisation de l'invention, d'un tel perforateur crânien dont les fraises soient conçues de telle façon qu'elles permettent la formation de copeaux fins et une bonne évacuation de ceux-ci au cours des opérations de perforation. L'invention a également pour objectif, dans au moins un mode de réalisation de l'invention, de fournir un tel perforateur crânien qui soit fiable, simple d'utilisation et de conception, et qui soit efficace et ne cause pas de dommage au patient. 5. Exposé de l'invention Ces objectifs, ainsi que d'autres qui apparaîtront par la suite, sont atteints à l'aide d'un perforateur crânien comprenant au moins une première fraise présentant une première extrémité définissant une pluralité de dents, et une deuxième extrémité présentant des premiers moyens d'embrayage, ladite première fraise étant montée mobile en rotation et en translation par rapport à un élément d'entraînement solidaire de deuxièmes moyens d'embrayage de forme complémentaire desdits premiers moyens d'embrayage, entre au moins deux positions : - une position d'embrayage dans laquelle lesdits premiers et deuxièmes moyens d'embrayage coopèrent de sorte que ladite première fraise et liée à rotation audit élément d'entraînement ; - une position de repos dans laquelle lesdits premiers et deuxièmes moyens d'embrayage ne coopèrent pas et ladite première fraise est libre en rotation par rapport audit élément d'entraînement. Selon l'invention, un tel perforateur crânien comprend des moyens d'embrayage progressif, lesdits moyens d'embrayage progressif comprenant au moins un plan incliné définissant une rampe de guidage desdits premiers moyens d'engrenage ou desdits deuxièmes moyens d'engrenage, ladite rampe débouchant sur lesdits deuxièmes moyens d'embrayage ou respectivement sur lesdits premiers moyens d'engrenage. Ainsi, l'invention repose sur une approche tout à fait nouvelle et inventive qui consiste à mettre en oeuvre des moyens d'embrayage progressif entre la fraise et l'élément d'entraînement de façon telle que le passage de la fraise en position embrayée se fasse de manière douce et confortable, c'est-à-dire sans production du moindre à-coup. La mise en oeuvre de l'invention permet ainsi de pratiquer une perforation d'un crâne de façon sûre et précise sans que la phase d'amorçage du perçage ne soit précédée d'un ripage de la fraise.

En outre, un perforateur crânien selon l'invention confère à son utilisateur un grand confort d'utilisation. Selon un premier mode de réalisation de l'invention, lesdits deuxièmes moyens d'embrayage comprennent au moins une surface de blocage, et lesdits premiers moyens d'embrayage comprennent au moins un doigt présentant une surface d'appui essentiellement plane susceptible de venir en contact avec ladite surface de blocage dans ladite position d'embrayage. Une telle approche permet d'obtenir de façon simple et efficace un embrayage de la première fraise et de l'élément d'entraînement qui permet d'assurer la mise en rotation de la première fraise et de lui transmettre efficacement le couple du moteur auquel est relié le trépan. Selon un deuxième mode de réalisation de l'invention, lesdits premiers moyens d'embrayage comprennent au moins une surface de blocage, et lesdits deuxièmes moyens d'embrayage comprennent au moins un doigt présentant une surface d'appui essentiellement plane susceptible de venir en contact avec ladite surface de blocage dans ladite position d'embrayage. Ce mode de réalisation est une simple alternative au premier mode de réalisation et confère les mêmes avantages. Selon une caractéristique avantageuse du premier mode de réalisation de l'invention, ledit plan incliné est formé sur une bague intermédiaire destinée à être solidarisée à l'intérieur dudit élément d'entraînement.

Selon une caractéristique préférée du deuxième mode de réalisation de l'invention ledit un doigt est formé sur une bague intermédiaire destinée à être solidarisée à l'intérieur dudit élément d'entraînement. La réalisation du plan incliné ou du doigt sur une bague intermédiaire peut notamment permettre de simplifier la fabrication d'un trépan selon l'invention. Il est en effet plus aisé de réaliser ce plan incliné ou ce doigt sur une pièce intermédiaire plutôt que directement à l'intérieur de l'élément d'entraînement. Selon un aspect avantageux de l'invention, ladite bague est réalisée dans un matériau ne résistant pas aux procédés de stérilisation mis en oeuvre dans le domaine médical. La mise en oeuvre d'un tel matériau permet la fourniture d'un trépan à usage unique, le fait de faire subir au trépan selon l'invention une stérilisation conduisant à sa destruction. L'utilisation d'un tel trépan conduit à améliorer la sécurité en prévenant la transmission de bactéries ou de maladies d'un patient à un autre. Selon une caractéristique avantageuse de l'invention, ledit doigt présente une zone de contact avec ledit plan incliné, ladite zone de contact définissant essentiellement un arc de cercle. La mise en oeuvre de telles zones de contact qui définissent un arc de cercle permet d'améliorer le déplacement du doigt sur le plan incliné et de faciliter le passage de la première fraise de sa position de repos à sa position embrayée. Selon un autre aspect préféré de l'invention, le perforateur comprend des moyens de rappel qui tendent à ramener ladite première fraise dans ladite position de repos.

La mise en oeuvre de tels moyens de rappel permet à la fraise de passer immédiatement en position de repos dès lors que la masse osseuse du crâne est perforée de façon telle que la progression du perçage s' arrête. Préférentiellement, ladite première fraise est solidarisée à une première extrémité d'un axe monté mobile en coulissement à l'intérieur d'une perçage traversant ladite bague.

Une telle mise en oeuvre permet d'assurer un guidage précis en translation de la première fraise à l'intérieur de l'élément d'entraînement. Dans ce cas, une deuxième extrémité dudit axe présente avantageusement un épaulement dont le diamètre extérieur est supérieur au diamètre dudit perçage.

Cette caractéristique permet de maintenir la première fraise en position de repos et d'éviter qu'elle ne se désolidarise du perforateur crânien. Avantageusement, lesdits moyens de rappel comprennent un ressort de compression et ladite deuxième extrémité dudit axe présente un logement pour ledit ressort.

La mise en oeuvre d'un tel ressort de compression permet de maintenir la fraise en position de repos dès lors qu'aucun effort ne s'oppose à sa translation. Ainsi, dès lors que la première fraise n'est pas appliquée contre un crâne ou qu'elle a traversé la masse osseuse d'un crâne, celle-ci est automatiquement déplacée sous l'effet d'un effort imprimé par le ressort de compression dans sa position de repos. Selon un autre mode de réalisation, le perforateur selon l'invention comprend une deuxième fraise logeant ladite première fraise de façon telle que ladite première extrémité de ladite première fraise forme saillie, lesdites première et deuxième fraise étant liées à rotation.

La mise en oeuvre d'une deuxième fraise dont le diamètre est supérieur au diamètre de la première fraise, permet dès lors que la première fraise a perforé la masse osseuse du crâne, de limiter sa progression de façon à éviter qu'elle ne perfore la dure-mère qui recouvre l'enveloppe intérieure du crâne. Préférentiellement, ladite première fraise présente une pointe de centrage.

La mise en oeuvre d'une telle pointe de centrage permet de faciliter l'amorçage du perçage et en particulier d'éviter le ripage du trépan. Ceci permet tant d'améliorer la précision du perçage, la sécurité et le confort d'utilisation. Selon une caractéristique avantageuse, chacune desdites dents présente une face de coupe qui s'étend le long d'un plan essentiellement parallèle et décalé de l'axe de ladite première fraise.

Cette géométrie particulière permet de faciliter la formation de copeaux fins au cours de la perforation du crâne, et d'en améliorer l'écoulement et l'évacuation. Ces copeaux pourront par exemple être réutilisés afin de combler les espaces vides laissés entre le volet crânien et le crâne au moment de la fermeture de celui-ci et permettre de recoloniser l'os du crâne et d'obtenir une fusion à moyen terme du volet et du crâne. Selon une autre caractéristique avantageuse de l'invention, chacune des dents présente des zones tranchantes, lesdites zones tranchantes formant saillies et s'étendant essentiellement depuis la périphérie de ladite première extrémité de ladite première fraise en direction d'une zone centrale évidée. Cette géométrie particulière permet d'attaquer la surface d'un crâne à percer par la périphérie de la petite fraise de façon à ce qu'en fin de perçage, une portion d'os non taillé de forme circulaire, encore appelée pastille d'os, correspondant à la zone centrale évidée, persiste. La persistance d'une telle pastille d'os en fin de perçage permet de protéger la dure-mère recouvrant la surface intérieure du crâne et ainsi de prévenir son endommagement. Cette caractéristique de l'invention est tout à fait originale dans le mesure où les techniques de l'art antérieur ne prévoient l'existence que d'un couple de grande et de petite fraise quel que soit le type de patient opéré alors que selon l'invention les caractéristiques dimensionnelles des couples de fraises employées pour pratiquer une trépanation varient en fonction de type de patient sur lequel elle est pratiquée. Un perforateur crânien selon l'invention présente ainsi l'avantage d'être parfaitement adapté à des groupes de population dont les crânes présentent des épaisseurs différentes. 6. Liste des figures D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront plus clairement à la lecture de la description suivante d'un mode de réalisation préférentiel, donné à titre de simple exemple illustratif et non limitatif, et des dessins annexés, parmi lesquels : - la figure 1 est une vue en perspective d'un perforateur crânien selon un mode de réalisation de l'invention ; - la figure 2 est une vue en coupe longitudinale du perforateur crânien illustré à la figure 1 ; - la figure 3 est une vue en perspective d'une bague intermédiaire selon l'invention ; - la figure 4 est une vue en coupe de la bague intermédiaire illustrée à la figure 3 ; - la figure 5 est une vue en perspective d'une petite fraise mise en oeuvre dans un mode de réalisation d'un perforateur crânien selon l'invention ; - la figure 6 est une de détail en perspective d'une extrémité inférieure de la petite fraise illustrée à la figure 5 ; - la figure 7 est une de détail en perspective d'une extrémité supérieure de la petite fraise illustrée à la figure 5 ; -la figure 8 est une vue de dessus de la petite fraise illustrée à la figure 5 ; - les figures 9 et 10 illustrent respectivement une vue en coupe d'un trépan selon l'invention en position d'embrayage et en position de repos. 7. Description d'un mode de réalisation de l'invention 7.1. Rappel du principe de l'invention Le principe général de l'invention repose sur la mise en oeuvre de moyens d'embrayage progressif entre la fraise et l'élément d'entraînement d'une perforateur crânien de façon à ce que le passage de la fraise de sa position de repos à sa positon embrayée se fasse de manière progressive, douce, sans la production du moindre à-coup. 7.2. Description d'un mode de réalisation de l'invention 7.2.1. Architecture générale On présente, en relation avec les figures 1 et 2, qui sont respectivement une vue en perspective et une vue en coupe longitudinale, un perforateur crânien selon un mode de réalisation de l'invention. Tel que cela apparaît sur cette figure 2, ce perforateur crânien comprend 30 un élément d'entraînement 10 formant ici un carter dont une première extrémité présente une connexion 101 de type HUDSON permettant de le raccorder à un moteur chirurgical mis en oeuvre afin d'obtenir sa mise en rotation. On note qu'un tel appareillage peut mettre en rotation le perforateur au moyen d'énergie électrique provenant du secteur ou stockée dans des batteries, ou d'énergie pneumatique. L'élément d'entraînement 10 présente un premier alésage 102 dont une portion 103 est taraudée. Une bague intermédiaire 11 est vissée dans la portion taraudée 103 de l'élément d'entraînement 10.

La bague 11 est traversée en son milieu par un perçage 111 qui s'étend essentiellement le long de son axe longitudinal. Un axe 12 est monté mobile en coulissement à l'intérieur de ce perçage 111 de sorte qu'il peut y être translaté et pivoté. Une première extrémité de l'axe 12 présente un épaulement 121 dont le diamètre extérieur est supérieur au diamètre du perçage 111 de façon que l'axe 12 ne puisse être translaté à l'intérieur du perçage 111 au-delà d'une certaine mesure. Cette première extrémité de l'axe 12 présente en outre une portion alésée définissant un logement 122. Ce logement 122 est destiné à accueillir et à guider un ressort de compression 13 dont une extrémité formant saillie est maintenue dans un réceptacle 105 ménagé à cet effet en bout de l'alésage 102. L'axe 12 présente une deuxième extrémité dont une zone définit une portion filetée 123 sur laquelle est vissée une petite fraise 14. Une bille de compression 15 est interposée entre la fraise 14 et la deuxième extrémité de l'axe 12.

La petite fraise 14 est logée à l'intérieur d'une grande fraise 16 de telle façon que sa zone de coupe dépasse de la zone de coupe de la grande fraise 16. On note que les fraises 14 et 16 sont qualifiées de petite fraise ou de grande fraise par comparaison de leur diamètre respectif. Les petite 14 et grande 16 fraises sont liées à rotation. À cet effet, elles 30 présentent respectivement des éléments de forme complémentaire (non représentés) susceptibles d'entrer en prise de façon que la rotation de l'une engendre la rotation de l'autre. L'élément d'entraînement 10 présente un deuxième alésage 104 à l'intérieur duquel la grande fraise 16 vient se loger. L'alésage 104 présente un épaulement 106 le long duquel la grande fraise 16 est susceptible de venir en butée. On note que l'élément d'entraînement 10 et les fraises 14, 16 sont préférentiellement réalisés dans un matériau de type acier inoxydable. 7.2.2. Bague intermédiaire On présente une bague intermédiaire 11 selon l'invention en relation avec les figures 3 et 4, qui en illustrent respectivement une vue en perspective et une vue en coupe longitudinale. Tel que cela apparaît, la bague 11 présente, comme il a déjà été décrit, un perçage 111. Elle présente en outre une portion filetée 112 de façon à pouvoir être 15 vissée dans la portion taraudée 103 de l'élément d'entraînement 10. Cette bague 11 présente également, à l'une de ses extrémité, deux plans inclinés 113. Chacun des plans inclinés 113 (encore appelés rampe) présente une partie inférieure qui débouche dans une partie évidée 114 qui se prolonge par une surface de blocage 115 qui s'étend essentiellement à la verticale jusqu'au début du 20 plan incliné 113 suivant. Cette bague intermédiaire 11 est préférentiellement réalisée dans un matériau de type bronze, ou dans tout autre matériau dérivé du plastique ou du polymère. Plus généralement, tout matériau ne résistant pas aux traitements mis en oeuvre dans le domaine médical de façon à stériliser les outils chirurgicaux 25 pourra être utilisé à cet effet. Le perforateur crânien selon l'invention constitue de cette façon un dispositif médical à usage unique. Il est noter qu'il sera préférentiellement gravé par un marquage laser avec le signe international d'un 2 barré sur le carter (signe signifiant de ne pas restériliser), marquage revêtant un caractère obligatoire sur les produits à usage unique. 30 7.2.3. Petite fraise On présente en relation avec les figures 5 à 8 une petite fraise 14 selon l'invention. Tel que cela est représenté sur ces figures, une première extrémité de la petite fraise 14 présente trois dents 141 réparties à 120 .

Une deuxième extrémité de la petite fraise présente deux doigts 142. Chacun de ces doigts 142 présente une surface d'appui 1421 qui s'étend essentiellement parallèlement à l'axe de la petite fraise 14, et essentiellement perpendiculairement à sa base 143. Tel qu'il sera expliqué plus en détail par la suite, les surfaces d'appui 1421 sont susceptibles de venir en butée contre les surfaces de blocage 115 de la bague 11. Chacun des doigts 142 présente de plus une zone de contact 144 qui définit sensiblement un arc de cercle. Ces zones de contact 144 sont susceptibles de glisser contre les rampes formées par les plans inclinés 113, comme il sera expliqué plus clairement pas la suite. Les figures 7 et 8 illustrent respectivement une vue de détail en perspective et une vue de dessus de la première extrémité de la petite fraise 14. Cette partie supérieure de la fraise 14 présente des zones tranchantes 1411 formant saillie et s'étendant essentiellement depuis la périphérie de la première extrémité en direction d'une zone centrale évidée 1412. Cette géométrie particulière permet d'attaquer la surface d'un crâne à percer par la périphérie de la petite fraise 14 de façon à ce qu'en fin de perçage, une portion d'os non taillé de forme circulaire, encore appelée pastille d'os, correspondant à la zone centrale évidée 1142, persiste. La persistance d'une telle pastille d'os en fin de perçage permet de protéger la dure-mère recouvrant la surface intérieure du crâne et ainsi de prévenir son endommagement.

La partie supérieure de la petite fraise 14 présente en outre une pointe de centrage 145 pyramidale. Par ailleurs, chacune des dents 141 présente une face de coupe 1413 qui s'étend le long d'un plan essentiellement parallèle à l'axe de la petite fraise 14, et qui est décalé de celui-ci d'une distance d. Une telle géométrie permet d'améliorer l'évacuation des copeaux formés au cours de la perforation du crâne. Ces faces de coupe 1413 sont séparées les unes des autres d'un angle d'une valeur de 120 . 7.2.4. Fonctionnement d'un perforateur crânien selon l'invention Il va maintenant être expliqué le fonctionnement d'un perforateur crânien selon l'invention, dont la petite fraise 14, qui est solidaire de l'axe 12, est mobile en rotation et en translation par rapport audit élément d'entraînement 10 entre au moins deux position : - une position de repos (illustrée à la figure 10), prise sous l'effet d'un effort imprimé par le ressort de compression 13, dans laquelle les surfaces d'appui 1421 des doigts 142 ne sont pas en butée contre les surfaces de blocage 115 de la bague 11 de sorte que la petite fraise 14 est libre en rotation par rapport à l'élément d'entraînement 11 ; - une position d'embrayage (illustrée à la figure 9), prise lorsque la petite fraise 14 est plaquée contre la surface d'un crâne et que l'élément d'entraînement 10 a été mis en rotation de sorte que les surfaces d'appui 1421 des doigts 142 sont en butée contre les surfaces de blocage 115 de la bague 11 et la petite fraise 14 et l'élément d'entraînement 11 sont liés en rotation. 1/ Embrayage De façon à pratiquer une perforation dans un crâne au moyen d'un perforateur crânien selon l'invention, un chirurgien applique la petite fraise 14 contre la surface du crâne devant être perforée en exerçant une certaine pression. Le chirurgien met ensuite en route le moteur chirurgical auquel le perforateur est relié par l'intermédiaire d'un mandrin de type hudson de façon à ce que l'élément d'entraînement 10 soit entraîné à rotation, préférentiellement à 950 tr.mn-l. La bague 11, solidaire de l'élément d'entraînement 10, est également entraînée à rotation. Les plans inclinés 113 glissent alors depuis leur partie la plus élevée contre les zones de contact 144 des doigts 142, jusqu'à ce que les surfaces d'appui 1421 viennent en butée contre les surfaces de blocage 115 de la bague 11.

La petite fraise 14 se trouve alors dans sa position d'embrayage dans laquelle elle est entraînée à rotation par l'élément d'entraînement 10. Ainsi entraînée à rotation, la petite fraise 14, solidaire de la grande fraise 16, entraîne cette dernière en rotation.

On comprend que, par opposition aux techniques de l'art antérieur, la mise en oeuvre des plans inclinés 113 permet d'amener progressivement la bague 11 et la petite fraise 14 en prise l'une avec l'autre sans apparition d'un à-coup axial comparable à celui qui se produit par la mise en oeuvre des systèmes d'embrayage de l'art antérieur. La mise en oeuvre de tels plans inclinés permet ainsi d'obtenir un embrayage progressif qui conduit à procéder à la perforation d'un crâne de façon sûre et précise tout en garantissant un bon confort d'utilisation pour le praticien. Une fois la petite fraise 14 en position embrayée, le praticien agit sur le moteur de façon à la faire tourner à plein régime afin de percer la surface du crâne. Au fur et à mesure de la progression de la perforation, la grande fraise 16 attaque à son tour la surface du crâne. 2/ Débrayage Lorsque la petite fraise est proche d'avoir traverser la masse osseuse du crâne, la résistance qui s'oppose à sa progression diminue. La petite fraise 14 est alors translatée sous l'effet de l'effort qui lui est imprimé par leressort de compression 13. Du fait de sa translation, la petite fraise 14 est déplacée dans une position de repos dans laquelle les zones d'appui 1421 ne sont plus en contact avec les zones de blocage 115 et dans laquelle la petite fraise 14 n'est plus entraînée en rotation, bien que le mouvement de rotation de l'élément d'entraînement est maintenu. De ce fait, la grande fraise 16 n'est également plus entraînée en rotation. La progression de la perforation s'arrête et le praticien peut retirer le perforateur du crâne. On note que le chirurgien n'aura plus qu'à retirer au moyen d'une spatule la capsule osseuse formée par la petite fraise.

On note que la grande fraise 16 permet, au moment où la petite fraise 14 traverse la masse osseuse du crâne, d'éviter qu'elle continue sa progression vers l'intérieur du crâne et endommage la dure-mère. 7.2.5. Lots de fraises On notera que les petites 14 et grande 16 fraises appartiennent à des lots de fraises dont les caractéristiques dimensionnelles sont respectivement choisies de façon à permettre un usage sur des groupes de population différents : - des adultes ; - des adolescents ; - des enfants. Ainsi, lorsque le trépan selon l'invention est mis en oeuvre de façon à pratiquer une trépanation chez un patient adulte, la petite et la grande fraise présenteront respectivement préférentiellement un diamètre égale à 11 et 14 mm. Lorsque le trépan selon l'invention est mis en oeuvre de façon à pratiquer une trépanation chez un patient adolescent, la petite et la grande fraise présenteront respectivement préférentiellement un diamètre égale à 7 et 11 mm. Lorsque le trépan selon l'invention est mis en oeuvre en pédiatrie afin de pratiquer une trépanation chez enfant, la petite et la grande fraise présenteront respectivement un diamètre préférentiellement égale à 6 et 10 mm.

Cette caractéristique selon laquelle les caractéristiques dimensionnelles des couples de fraises employées pour pratiquer une trépanation varient en fonction de type de patient sur lequel elle est pratiquée s'oppose aux techniques de l'art antérieur qui ne prévoient l'existence que d'un couple de grande et de petite fraise quel que soit le type de patient opéré. Cette approche permet la fourniture d'un perforateur crânien parfaitement adapté à des groupes de population dont les crânes présentent des épaisseurs différentes. 7.2.6. Autres variantes et avantages Tel que cela a été décrit, la bague intermédiaire présente deux rampes et la petite fraise présente deux doigts, ces rampes et ces doigts étant répartis de façon symétrique de part et d'autre des éléments sur lesquels ils sont ménagés. On note que la mise en oeuvre de deux rampes et de deux doigts permet d'obtenir un bon embrayage et une bonne répartition des efforts au cours de l'embrayage. Toutefois, il peut être prévu, dans des variantes de ce mode de réalisation, la mise en oeuvre d'une unique rampe et d'un unique doigt, ou la mise en oeuvre de plus de deux rampes et de deux doigts. Dans une variante de ce mode de réalisation il peut également être prévu de ne pas mettre en oeuvre de bague intermédiaire selon l'invention. Dans ce cas, la ou les rampes pourront être directement formées dans l'élément d'entraînement. Dans une autre variante de ce mode de réalisation, il pourra également être prévu que les emplacements des rampes et des doigts soient inversés, c'est-à-dire que les rampes soient formées sur la deuxième extrémité de la petite fraise, et que les doigts soient formés sur la bague intermédiaire, ou sur l'élément d'entraînement dans le cas où aucune bague intermédiaire ne serait mise en oeuvre.

Il est noté que le perforateur crânien selon l'invention n'est pas démontable. En d'autres termes, les pièces qui le constituent ne peuvent être désolidarisées les unes des autres. Celles-ci ne peuvent en conséquence pas être nettoyées après utilisation. Le perforateur selon l'invention constitue ainsi un appareillage à usage unique.20

Claims (15)

REVENDICATIONS

1. Perforateur crânien comprenant au moins une première fraise (14) présentant une première extrémité définissant une pluralité de dents (141), et une deuxième extrémité présentant des premiers moyens d'embrayage (142), ladite première fraise (14) étant montée mobile en rotation et en translation par rapport à un élément d'entraînement (10) solidaire de deuxièmes moyens d'embrayage (115) de forme complémentaire desdits premiers moyens d'embrayage (142), entre au moins deux positions : - une position d'embrayage dans laquelle lesdits premiers (142) et deuxièmes (115) moyens d'embrayage coopèrent de sorte que ladite première fraise (14) et liée à rotation audit élément d'entraînement (10) ; - une position de repos dans laquelle lesdits premiers (142) et deuxièmes moyens (115) d'embrayage ne coopèrent pas et ladite première fraise (14) est libre en rotation par rapport audit élément d'entraînement (10), caractérisé en ce que ledit perforateur crânien comprend des moyens d'embrayage progressif, lesdits moyens d'embrayage progressif comprenant au moins un plan incliné (113) définissant une rampe de guidage desdits premiers moyens d'embrayage (142) ou desdits deuxièmes moyens d'embrayage, ladite rampe débouchant sur lesdits deuxièmes moyens d'engrenage (115) ou respectivement sur lesdits premiers moyens d'embrayage.

2. Perforateur crânien selon la revendication 1, caractérisé en ce que lesdits deuxièmes moyens d'embrayage (115) comprennent au moins une surface de blocage (115), et en ce que lesdits premiers moyens d'embrayage (142) comprennent au moins un doigt (142) présentant une surface d'appui (1421) essentiellement plane susceptible de venir en contact avec ladite surface de blocage (115) dans ladite position d'embrayage.

3. Perforateur crânien selon la revendication 1, caractérisé en ce que lesdits premiers moyens d'embrayage comprennent au moins une surface de blocage, et en ce que lesdits deuxièmes moyens d'embrayage comprennent au moins un doigt présentant une surface d'appui essentiellement plane susceptible de venir encontact avec ladite surface de blocage dans ladite position d'embrayage.

4. Perforateur crânien selon l'une quelconque des revendications 1 et 2, caractérisé en ce que ledit plan incliné (113) est formé sur une bague intermédiaire (11) destinée à être solidarisée à l'intérieur dudit élément d'entraînement (10).

5. Perforateur crânien selon l'une quelconque des revendications 1 et 3, caractérisé en ce que ledit un doigt (142) est formé sur une bague intermédiaire (11) destinée à être solidarisée à l'intérieur dudit élément d'entraînement (10).

6. Perforateur crânien selon l'une quelconque des revendications 4 et 5, caractérisé en ce que ladite bague (11) est réalisée dans un matériau ne résistant pas aux procédés de stérilisation mis en oeuvre dans le domaine médical.

7. Perforateur crânien selon l'une quelconque des revendications 2 à 6, caractérisé en ce que ledit doigt (142) présente une zone de contact (144) avec ledit plan incliné (113), ladite zone de contact (144) définissant essentiellement un arc de cercle.

8. Perforateur selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisé en ce qu'il comprend des moyens de rappel (13) qui tendent à ramener ladite première fraise (14) dans ladite position de repos.

9. Perforateur crânien selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisé en ce que ladite première fraise est solidarisée à une première extrémité d'un axe (12) monté mobile en coulissement à l'intérieur d'une perçage (111) traversant ladite bague (11).

10. Perforateur crânien selon la revendication 9, caractérisé en ce qu'une deuxième extrémité dudit axe (12) présente un épaulement (121) dont le diamètre extérieur est supérieur au diamètre dudit perçage (111).

11. Perforateur crânien selon les revendications 8 et 10, caractérisé en ce que lesdits moyens de rappel comprennent un ressort de compression (13) et en ce que ladite deuxième extrémité dudit axe (12) présente un logement (122) pour ledit ressort (13).

12. Perforateur crânien selon l'une quelconque des revendications 1 à 11, 30 caractérisé en ce qu'il comprend une deuxième fraise (16) logeant ladite premièrefraise (14) de façon telle que ladite première extrémité de ladite première fraise (14) forme saillie, lesdites première (14) et deuxième (16) fraise étant liées à rotation.

13. Perforateur crânien selon l'une quelconque des revendications 1 à 12, caractérisé en ce que ladite première fraise (14) présente une pointe de centrage (145).

14. Perforateur crânien selon l'une quelconque des revendications 1 à 13, caractérisé en ce que chacune desdites dents (141) présente une face de coupe (1413) qui s'étend le long d'un plan essentiellement parallèle et décalé de l'axe de ladite première fraise (14).

15. Perforateur crânien selon l'une quelconque des revendications 1 à 14, caractérisé en ce que chacune des dents (141) présente des zones tranchantes (1411), lesdites zones tranchantes (1411) formant saillies et s'étendant essentiellement depuis la périphérie de ladite première extrémité de ladite première fraise (14) en direction d'une zone centrale évidée (1412).