DISPOSITIF POUR CONTRâLER LA COMMUTATION D'UNE INTERFACE UTILISATEUR
DESCRIPTION 5 DOMAINE TECHNIQUE La présente invention concerne de manière générale l'ergonomie des interfaces utilisateur et plus particulièrement le domaine des commutateurs dits KVM (Keyboard Video Mouse). ÉTAT DE LA TECHNIQUE ANTÉRIEURE La complexité croissante des systèmes informatiques conduit dans certains cas à utiliser conjointement plusieurs ordinateurs. Pour des raisons 15 de coût et d'encombrement, on a alors souvent recours à un dispositif de commutation, dit commutateur KVM, pour partager l'interface utilisateur, notamment clavier, écran et souris, entre les différentes machines. Un tel commutateur permet de sélectionner manuellement, ou 20 électroniquement grâce à une combinaison de touches clavier ou un clic de souris dans un menu, l'ordinateur avec lequel on désire travailler. Les entrées/sorties de l'ordinateur sélectionné sont alors connectées à l'interface utilisateur.
25 Lorsque plusieurs applications sont hébergées par des machines différentes, l'opération de commutation peut s'avérer relativement complexe. En effet, sans connaissance préalable de la distribution des applications, l'utilisateur en est bien souvent réduit 30 à commuter successivement les différentes machines pour 10 2907572 2 identifier celle qui héberge l'application désirée. En outre, si l'utilisateur souhaite interagir avec une application déjà lancée alors que celle-ci tourne déjà en arrière-plan, cette dernière peut fort bien passer inaperçue. Il doit alors recommencer l'opération de commutation, ce qui est une source de perte de temps. D'autre part, si des applications identiques ou voisines sont à lancer ou à fermer sur différentes machines, il y a risque élevé de confusion et d'activation intempestive. La situation évoquée plus haut peut s'avérer critique dans certains types d'environnement, comme un poste de contrôle d'un procédé industriel, un poste de contrôle de trafic ou encore un cockpit d'aéronef, tout retard ou erreur de manipulation étant susceptible d'avoir de sévères conséquences. Certains cockpits d'avion sont maintenant équipés d'un système OIT (On board Information Terminal) permettant au pilote de consulter en ligne les manuels d'utilisation, les consignes de sécurité, les informations relatives au vol, etc. L'interface utilisateur du système OIT est connectée à un ou plusieurs ordinateurs appartenant à une zone sécurisée de l'avion, d'accès réservé aux pilotes. La zone securisee (encore appelée zone avionique) inclut les systèmes d'information et de contrôle de l'avion, situés dans le cockpit et la baie avionique. Il est prévu que l'interface utilisateur du système OIT puisse également être connectée à des ordinateurs appartenant à une zone non sécurisée, dite encore zone 2907572 3 ouverte. Cette zone est accessible aux pilotes ainsi qu'au personnel de maintenance. Les applications hébergées par les ordinateurs appartenant à cette zone sont notamment des applications de documentation avion, 5 de maintenance et de cartographie. La plupart des ordinateurs de la zone sécurisée et de la zone non sécurisée sont connectés à un réseau. Ce réseau présente la particularité d'être partitionné en deux sous-réseaux correspondant respectivement à la 10 zone sécurisée et à la zone non sécurisée, les liaisons intra-zone pouvant être de type full-duplex et les liaisons inter-zone devant nécessairement être de type simplex, dirigées de la zone sécurisée vers la zone non sécurisée.
15 La Fig. 1 illustre un système OIT équipé d'un commutateur KVM, tel que connu de l'état de la technique. Le système OIT est constitué d'une interface utilisateur 110, d'un premier ordinateur 120 appartenant à la zone sécurisée et un second ordinateur 20 130 appartenant à la zone non sécurisée. Les ordinateurs 110 et 130 sont reliés au moyen d'une liaison unidirectionnelle 125, représentée symboliquement par une diode. L'ordinateur 120 est par ailleurs relié au sous-réseau de la zone sécurisée par 25 une liaison full duplex 115. De même, l'unité centrale 130 est reliée au sous-réseau de la zone non sécurisée par une liaison full duplex 135. Les ordinateurs 120 et 130 sont reliés à l'interface utilisateur 110 à travers un commutateur 30 KVM 160, ici de type manuel. Les liaisons 170 entre les ordinateurs et le commutateur KVM ainsi qu'entre ce 2907572 4 dernier et l'interface utilisateur sont assurées, en ce qui concerne l'écran, par des câbles VGA ou DVI, et, en ce qui concerne le clavier et la souris, par des câbles PS/2 ou USB.
5 A titre d'exemple, on a également représenté sur la figure un ordinateur portable 140 et un ordinateur ultraportable 150 (de type Tablet PCTM), pouvant être connectés au commutateur KVM, notamment pour les besoins de la maintenance.
10 L'utilisateur peut sélectionner grâce au commutateur KVM l'une des machines 120, 130, 140, 150 avec laquelle il souhaite dialoguer et, bien entendu, en cas de pluralité d'ordinateurs 120 ou 130, l'un parmi ces derniers. Comme on l'a vu plus haut, cette 15 configuration peut être source de retards et d'erreurs dans un contexte multi-application. Un but de la présente invention est de proposer un dispositif de commutation KVM qui ne présente pas les inconvénients précités.
20 EXPOSÉ DE L'INVENTION La présente invention est définie par un dispositif pour contrôler la commutation d'une interface utilisateur vers une pluralité d'ordinateurs, ladite interface utilisateur comprenant des moyens de 25 visualisation et au moins un périphérique d'entrée, et étant reliée à ladite pluralité d'ordinateurs via un commutateur, le dispositif comprenant : une mémoire pour stocker une liste d'identificateurs, chaque identificateur identifiant 30 une application disponible sur l'un desdits ordinateurs ; 2907572 5 - une interface graphique pour générer une fenêtre comprenant un menu, ledit menu contenant la liste des applications dont les identificateurs sont stockés dans ladite mémoire ; 5 - des moyens de contrôle adaptés à recevoir une commande de sélection identifiant une application sélectionnée dans ladite liste par au moins ledit périphérique d'entrée et à transmettre au dit commutateur un ordre de commutation de ladite interface 10 sur les entrées/sorties correspondantes de l'ordinateur hébergeant ladite application sélectionnée. L'interface graphique est adaptée à générer par incrustation ou surimpression vidéo ledit menu sur lesdits moyens de visualisation.
15 Avantageusement, le dispositif comprend des moyens de détection adaptés à recevoir les données émises par au moins ledit périphérique d'entrée, à y détecter une commande à destination des moyens de contrôle et, en absence de détection, de transmettre 20 lesdites données au dit commutateur. L'interface graphique est adaptée à générer ledit menu sur une commande d'activation prédéterminée de l'utilisateur et à le supprimer après un laps de temps prédéterminé si aucune commande de sélection 25 n'est reçue par les moyens de détection. Selon un mode de réalisation, lesdits moyens de contrôle sont adaptés à transmettre et à recevoir des messages sur un premier bus, destiné à être relié au dit commutateur, lesdits messages 30 incluant des ordres de commutation des entrées/sorties 2907572 6 desdits ordinateurs sur ladite interface et des acquittements de commutation correspondants. En outre, lesdits moyens de contrôle peuvent être adaptés à transmettre et à recevoir des 5 messages sur un second bus, de type CAN, destiné à être relié à au moins un ordinateur de ladite pluralité, lesdits messages incluant des ordres de démarrage, d'affichage au premier plan, de fermeture d'une application disponible sur cet ordinateur, ainsi que 10 des acquittements de bonne exécution correspondants. Avantageusement, l'interface graphique est adaptée à modifier l'apparence d'un bouton de sélection dans ledit menu, correspondant à l'application sélectionnée par l'utilisateur, sur réception d'un dit 15 acquittement de commutation ou de bonne exécution par les moyens de contrôle. Selon une variante, ledit menu comprend en outre une liste d'ordinateurs dont les entrées/sorties peuvent être commutées, au moyen d'un commutateur 20 manuel, sur l'interface utilisateur, et que les moyens de contrôle sont adaptés à recevoir dudit commutateur manuel une information de commutation. Dans ce cas, l'interface graphique est adaptée à modifier l'apparence d'un bouton de sélection 25 dans ledit menu, correspondant à l'ordinateur sélectionné par ledit commutateur manuel, sur réception de ladite information de commutation par les moyens de contrôle. L'invention est également définie par un 30 dispositif de commutation comprenant un commutateur de signaux vidéo, clavier et souris d'une pluralité 2907572 7 d'ordinateurs sur une interface utilisateur comprenant des moyens de visualisation, et un clavier et une souris comme périphériques d'entrée, ainsi qu'un dispositif pour contrôler la commutation tel que décrit 5 ci-dessus. L'invention est encore définie par un système informatique pour aéronef, ledit système étant partitionné en une zone sécurisée et une zone non sécurisée et comprenant une pluralité d'ordinateurs 10 connectés sur un réseau, chaque liaison entre un ordinateur de la zone sécurisée et un ordinateur de la zone non sécurisée étant de type simplex, dirigée de la zone sécurisée vers la zone non sécurisée, ledit système comprenant en outre une interface utilisateur, 15 un commutateur KVM automatique et un dispositif de contrôle de commutation comme décrit ci-dessus, ledit commutateur étant relié d'une part aux entrées/sorties respectives desdits ordinateurs et d'autre part au dit dispositif, ce dernier étant relié à ladite interface 20 utilisateur et adapté à contrôler ledit commutateur pour commuter ladite interface vers ladite pluralité d'ordinateurs. Avantageusement, au moins un sous-ensemble de ladite pluralité d'ordinateurs est relié par un bus 25 CAN, ledit bus reliant également ledit dispositif et ledit commutateur, chaque ordinateur de ce sous-ensemble appartenant à la zone sécurisée étant connecté au bus CAN par un buffer de transmission et un buffer de réception, chaque ordinateur de ce sous-ensemble 30 appartenant à la zone non sécurisée étant relié au bus CAN par un buffer de réception uniquement.
2907572 8 Enfin, l'invention est définie par un aéronef comprenant un système informatique tel qu'exposé ci-dessus. BRÈVE DESCRIPTION DES DESSINS 5 D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront à la lecture d'un mode de réalisation préférentiel de l'invention fait en référence aux figures jointes parmi lesquelles : 10 La Fig. 1 illustre schématiquement un dispositif de commutation KVM associé à un système OIT, tel que connu de l'état de la technique ; La Fig. 2 représente schématiquement la structure d'un dispositif pour contrôler la commutation d'une 15 interface utilisateur selon l'invention ; La Fig. 3 illustre schématiquement un premier exemple d'utilisation du dispositif de la Fig. 2 ; La Fig. 4 montre schématiquement les fenêtres affichées par les moyens de visualisation de la Fig.3 20 dans différentes situations de commutation ; La Fig. 5 illustre schématiquement un second exemple d'utilisation du dispositif de la Fig. 2 ; La Fig. 6 montre schématiquement les fenêtres affichées par les moyens de visualisation de la Fig.5 25 dans différentes situations de commutation. EXPOSÉ DÉTAILLÉ DE MODES DE RÉALISATION PARTICULIERS L'idée à la base de l'invention est de prévoir l'affichage sur l'écran de la liste des applications 30 disponibles sur les différents ordinateurs auxquels le 2907572 9 commutateur KVM est connecté, et d'effectuer la commutation automatique de l'interface sur l'ordinateur hébergeant l'application sélectionnée par l'utilisateur.
5 A cette fin, on utilise un dispositif pour contrôler la commutation de l'interface utilisateur tel qu'illustré schématiquement en Fig. 2. Ce dispositif de contrôle 200 peut être intégré dans le boîtier du commutateur KVM ou bien être réalisé 10 sous forme d'un boîtier distinct. Dans un cas comme dans l'autre, le dispositif de contrôle 200 peut être connecté, via le commutateur KVM, aux entrées/sorties de l'ordinateur sélectionné. Ces entrées/sorties comprennent une liaison vidéo 211 (par exemple une 15 liaison au format VGA ou au format DVI) et une liaison clavier/souris 212 (transmis par exemple par des liaisons PS/2 ou USB). Pour des raisons de simplification, on a représenté les liaisons clavier et souris comme une seule et même liaison. En pratique, 20 bien entendu, ces liaisons sont distinctes. Le dispositif 200 fournit un signal vidéo 171 (au format VGA ou au format DVI) destiné aux moyens de visualisation de l'interface utilisateur et reçoit en 172 les signaux d'un ou de plusieurs périphérique(s) 25 d'entrée de cette interface. On supposera par souci de simplification, mais sans perte de généralité que les périphériques d'entrée appartenant à l'interface utilisateur sont constitués d'un clavier et d'une souris. L'homme du métier comprendra toutefois que 30 d'autres types de périphériques d'entrée pourraient 2907572 10 être également envisagés tels que surface tactile, crayon optique etc. Le dispositif 200 comprend une mémoire 225 dans laquelle est stockée une liste d'identificateurs, 5 chaque identificateur identifiant une application hébergée par l'un des ordinateurs connectés au commutateur KVM. Par ordinateur, on entend de manière générale un machine réelle ou virtuelle utilisant un ou plusieurs microprocesseurs et susceptible de dialoguer 10 avec un utilisateur via l'interface précitée. Le dispositif 200 comprend en outre des moyens de contrôle 250, une interface graphique 220, des moyens de détection 240 et, optionnellement, des moyens de capture vidéo 230.
15 Selon une première variante de réalisation, les moyens de capture 230 sont absents et l'interface graphique 220 reçoit alors directement le signal vidéo de la liaison 211. L'interface graphique est adaptée à générer de manière permanente ou bien temporaire, sur 20 activation de l'utilisateur, une fenêtre destinée à être affichée par les moyens de visualisation, ladite fenêtre présentant sous forme de menu la liste des applications hébergées par les différents ordinateurs. Avantageusement, les applications apparaissant dans le 25 menu n'apparaîtront plus dans des barres de tâches individuelles de chaque ordinateur. La présentation du menu peut revêtir différentes formes. Elle peut tout d'abord être une incrustation permanente dans une zone dédiée de l'écran. Elle peut 30 être de type pop-up , le menu apparaissant par exemple sur un clic droit de la souris ou bien sur une 2907572 11 combinaison particulière de touches du clavier, ou encore sur pression d'une touche physique dédiée de l'interface. Le signal vidéo de la fenêtre du menu est alors soit incrusté dans le signal vidéo de 211, soit 5 surimprimé par sommation avec ce dernier. Avantageusement, le menu peut disparaître de l'écran au bout d'un certain temps d'affichage si l'utilisateur n'y effectue pas de sélection. Selon une seconde variante de réalisation, les 10 moyens de capture 230 reçoivent le signal vidéo de la liaison vidéo 211 et stocke l'image capturée sous forme d'une matrice de pixels. L'interface graphique 220 est adaptée à générer sur activation de l'utilisateur une fenêtre destinée à être affichée par les moyens de 15 visualisation, ladite fenêtre contenant l'image vidéo capturée et présentant sous forme de menu la liste des applications hébergées par les différents ordinateurs. La présentation du menu peut prendre la forme d'une barre de tâches apparaissant par exemple en haut ou en 20 bas de la fenêtre. On comprendra que cette barre de tâches est mutualisée au sens où elle groupe l'ensemble des applications disponibles sur les différents ordinateurs. Avantageusement, les applications apparaissant dans la barre mutualisée 25 n'apparaîtront alors plus dans des barres de tâches individuelles de chaque ordinateur. Quelle que soit la variante choisie, la liste des applications hébergées est stockée dans la mémoire 225 et peut être lue par l'interface graphique 220. Chaque 30 application de ladite liste est référencée par un identificateur. Pour chaque identificateur est 2907572 12 également stocké en mémoire le numéro de port du commutateur KVM auquel l'ordinateur hébergeant l'application est connecté. Comme on l'a vu, la génération du menu peut être 5 permanente (incrustation vidéo) ou bien déclenchée par une action de l'utilisateur. L'action de l'utilisateur peut être une combinaison de touches clavier et/ou un clic de souris. La demande d'ouverture du menu est détectée par les moyens de détection 240 avant d'être 10 transmise aux moyens de contrôle 250. Ces derniers ordonnent alors à l'interface graphique 220 la génération du menu. De manière générale, les moyens de détection 240 ont pour fonction de détecter des combinaisons de 15 touches clavier et/ou clic de souris correspondant à une commande du dispositif 200. Si une telle commande est détectée, elle est transmise aux moyens de contrôle 250. A défaut, elle est simplement ignorée par le dispositif 200 et retransmise sur la liaison 20 clavier/souris 212. Quel que soit le mode de présentation retenu pour le menu, l'utilisateur peut y sélectionner l'application avec laquelle il souhaite interagir, par exemple pour la lancer, la fermer ou encore modifier le 25 cours de son exécution. Le dispositif 200 reçoit la commande de sélection sur la liaison clavier/souris 172, bien que comme on l'a dit d'autres périphériques d'entrée soient également envisageables. Cette commande de sélection peut être une combinaison de touches 30 clavier et/ou un clic de la souris. Elle est détectée par les moyens de détection 240, le cas échéant en 2907572 13 coopération avec l'interface graphique 220 pour déterminer si le curseur de la souris se trouve à l'intérieur de la zone de menu. L'information de sélection est transmise aux moyens de contrôle 250 qui 5 peuvent consulter l'interface graphique 220 pour obtenir l'identificateur de l'application sélectionnée, si celui-ci n'est pas explicitement donné par l'information de sélection. Les moyens de contrôle 250 recherchent dans la mémoire 225 le numéro du port KVM 10 associé à l'ordinateur hébergeant l'application sélectionnée et transmettent, sur le bus 205, un ordre de commutation des entrées/sorties reliées à ce port. Le bus 205 relie le dispositif de contrôle de commutation au commutateur KVM. Si le dispositif de 15 contrôle 200 et le commutateur KVM sont intégrés au sein d'un même boîtier, le bus 205 est bien entendu un bus interne. En revanche, s'ils sont réalisés sous forme de boîtiers distincts, le bus 205 sera avantageusement de type CAN.
20 Le commutateur KVM renvoie vers le dispositif 200, via le bus 205, une information d'acquittement après que la commutation a été effectuée. Les moyens de contrôle 250 en avertissent l'interface graphique 220. Celle-ci peut alors indiquer par un changement 25 d'apparence du bouton de l'application dans le menu/la barre de tâches qu'il peut accéder à l'application souhaitée. Selon un premier exemple de réalisation, le dispositif 200 est relié directement aux ordinateurs 30 commutés, ou à certains d'entre eux seulement, au moyen d'un bus série, avantageusement un bus CAN. Ce bus sera 2907572 14 avantageusement identique à celui desservant le commutateur KVM, comme représenté. Grâce à cette liaison, le dispositif 200 peut demander à l'ordinateur hébergeant l'application sélectionnée, de la lancer si 5 elle n'est pas déjà démarrée, ou encore de la faire passer au premier plan, si elle est active en arrière plan. Ainsi, dès la commutation du signal vidéo, la page de travail de l'application est déjà présente sur l'écran.
10 La liaison CAN permet également de fermer directement une application à partir du menu mutualisé sans procéder pour autant à une commutation de la vidéo. L'action de fermeture de l'application est détectée par les moyens de détection 240, 15 éventuellement en coopération avec l'interface graphique 220. La commande de fermeture est transmise aux moyens de contrôle 250 qui envoient, à leur tour, via le bus CAN 205, une requête de fermeture de l'application à l'ordinateur concerné.
20 Enfin, la liaison CAN peut servir au dispositif 200 à établir la liste des applications disponibles sur les différents ordinateurs de la zone sécurisée. Pour ce faire, une requête spécifique est transmise par les moyens de contrôle 250, lors de sa mise sous tension ou 25 lorsqu'un nouvel ordinateur est connecté. Chaque ordinateur de la zone sécurisée, relié au bus CAN, répond en fournissant son identité et la liste des applications qui peuvent être appelées via l'interface utilisateur. Les différents ordinateurs de la zone non 30 sécurisée ne sont pas autorisés, pour des raisons de sécurité, à émettre sur le bus CAN. La liste des 2907572 15 applications disponibles sur ces ordinateurs est par conséquent pré-chargée dans la mémoire 225. Quelle que soit l'action requise, l'ordinateur qui héberge l'application peut transmettre au dispositif 5 200 un acquittement de bonne exécution sur le bus 205. Cela ne sera toutefois possible que pour un ordinateur appartenant à la zone sécurisée. Par exemple l'ordinateur en question transmettra un acquittement comme quoi l'application a bien été ouverte ou bien 10 qu'elle est affichée au premier plan. Lorsqu'un tel acquittement est transmis, l'interface graphique 220 attend que les moyens de contrôle 250 le lui aient signalé pour modifier l'apparence du bouton de l'application concernée dans le menu/la barre de tâches 15 mutualisée. Ainsi, pour l'utilisateur, tout se passe comme si son interface était connectée à un seul ordinateur, la gestion de l'appel et de la fermeture des applications étant assurée de manière transparente par le dispositif 20 de contrôle de commutation 200. Selon un second exemple de réalisation, les ce ordinateurs ne sont pas reliés à cas, pour lancer ou basculer sur moyens de contrôle transmettent au un bus CAN. Dans une application, les commutateur KVM deux 25 ordres de commutation consécutifs . commuter la liaison clavier/souris, commuter la liaison vidéo. Après un le premier pour le second pour laps de temps de sécurité suivant l'envoi du premier ordre de commutation, les moyens de contrôle transmettent une 30 commande sous la forme d'une combinaison de touches de raccourci pour, selon le cas, lancer ou faire 2907572 16 apparaître au premier plan l'application sélectionnée. De manière similaire, pour fermer une application à partir du menu commun/de la barre de tâches mutualisée, les moyens de contrôle 250 transmettent un premier 5 ordre de commutation de la liaison clavier/souris vers l'ordinateur hébergeant l'application concernée, puis, après un laps de temps de sécurité, une combinaison de touches de raccourci correspondant à la requête de fermeture, et, enfin, un second ordre de commutation de 10 la liaison clavier/souris, pour ramener le commutateur dans sa position initiale, c'est-à-dire avant la première commutation. Selon un mode particulier de réalisation de l'invention, le dispositif 200 est adapté à gérer un 15 commutateur KVM manuel en sus d'un commutateur automatique. Plus précisément, le commutateur manuel est chaîné avec le commutateur automatique. Le commutateur manuel est relié au dispositif 200 par un bus dédié ou, préférentiellement, par le bus CAN 205, 20 lorsque celui-ci est présent. Dès qu'une commutation manuelle est effectuée, le dispositif 200 en est informé via ce bus. Il reçoit également du commutateur manuel le numéro de port sélectionné. Ce peut être le port auquel est relié le commutateur automatique ou 25 bien le port de l'un des ordinateurs commutés manuellement. Le commutateur manuel permet par exemple de prendre le contrôle d'un ordinateur ultraportable en déportant ses entrées/sorties (affichage, clavier, souris).
30 Les applications hébergées par les ordinateurs commutés manuellement n'apparaissent pas dans le menu 2907572 17 commun/la barre de tâches mutualisée. Selon un premier mode de fonctionnement, lorsqu'une commutation est effectuée vers l'un des ordinateurs commutés manuellement, les moyens de contrôle 250 ordonnent à 5 l'interface graphique 220 d'interrompre le traitement de génération de menu, de sorte que le signal vidéo apparaissant en 171 n'est autre que celui généré par l'ordinateur commuté manuellement. Autrement dit, le menu commun/la barre de tâches mutualisée disparaît et 10 ne réapparaît que lorsque l'on commute à nouveau sur le port du commutateur automatique. Selon un second mode de fonctionnement, l'interface graphique ne fait pas disparaître le menu commun/la barre de tâches. Dans ce mode, la barre des tâches est semi-mutualisée, c'est-à- 15 dire qu'elle comprend, comme on le verra plus loin dans un exemple, non seulement la liste des applications disponibles sur les ordinateurs commutés automatiquement mais aussi la liste des ordinateurs commutés manuellement. Lorsqu'une commutation est 20 effectuée vers l'un des ordinateurs commutés manuellement, les moyens de contrôle n'interrompent alors pas le traitement de fenêtrage et de génération de menu de l'interface graphique 220 mais ordonne à celle-ci d'indiquer l'ordinateur commuté, par exemple 25 au moyen de changement d'apparence du bouton correspondant dans la barre semi-mutualisée. L'utilisateur sait ainsi que son interface est connectée à l'ordinateur indiqué dans le menu. Cependant, il doit ensuite effectuer manuellement, à 30 partir de l'interface, la sélection de l'application 2907572 18 souhaitée et l'opération afférente : démarrage et/ou passage en premier plan, modification ou fermeture. La Fig. 3 représente un premier exemple d'utilisation du dispositif de la Fig. 2 pour un 5 système informatique embarqué sur un aéronef. Dans cet exemple, on a supposé que le dispositif de contrôle de commutation 200 et le commutateur KVM automatique 165 étaient réalisés sous la forme de boîtiers distincts. L'interface utilisateur 110 comprend des moyens de 10 visualisation 111 et au moins un périphérique d'entrée 112. L'utilisateur peut, le cas échéant, activer le menu des applications disponibles, sélectionner une application et interagir avec elle comme expliqué plus haut. L'interface utilisateur est connectée au 15 dispositif 200 au moyen d'une liaison 170 symbolisant à la fois la liaison vidéo 171 et la liaison clavier/ souris 172. Le dispositif 200 est également relié au commutateur KVM 165 au moyen d'une liaison vidéo 211 et d'une liaison clavier/souris 212, désignées ici 20 conjointement par 210. Le commutateur KVM est relié d'autre part aux entrées/sorties des ordinateurs 120, 130, à celles de la caméra de surveillance automatique 310 (considérée ici comme un ordinateur), et de l'ordinateur ultraportable 150. L'ordinateur 130, le 25 routeur 320, le serveur 330 et l'ordinateur ultraportable 150 appartiennent ici à la zone non sécurisée, alors que l'ordinateur 120 appartient à la zone sécurisée. La liaison entre l'ordinateur 120 et le routeur est assurée par une liaison Ethernet 30 unidirectionnelle (symbolisée par la diode 125). Les liaisons 321, 323 et 325 sont en revanche des liaisons 2907572 19 Ethernet bidirectionnelles. Certains des ordinateurs, ici 120 et 130, sont reliés au commutateur KVM et au dispositif de contrôle de commutation 200 par un bus CAN (représenté sur la figure par un trait fin 5 discontinu). Le bus CAN permet, comme on l'a vu, de démarrer, faire passer une application au premier plan, fermer une application de manière transparente pour l'utilisateur. Il est important de noter que, pour un ordinateurappartenant à la zone non sécurisée relié au 10 bus CAN, tel que l'ordinateur 130, le driver de bus CAN (buffer de transmission Tx assurant la conversion du signal TTL en signal différentiel) n'est pas connecté au dit bus. Par contre, un ordinateur appartenant à la zone sécurisée relié au bus CAN, tel que l'ordinateur 15 120, est connecté à ce bus, tant par un buffer de transmission (Tx) qu'un buffer de réception (Rx). Ainsi, un ordinateur appartenant à la zone non sécurisée ne peut que recevoir sur ce bus et ne risque pas de transmettre des messages pouvant perturber le 20 fonctionnement de l'ordinateur 120, du commutateur KVM 165 ou du dispositif de contrôle de commutation 200. On comprendra qu'un avantage de l'invention est de permettre à l'interface 110 de prendre le contrôle et afficher des informations reçues tant des ordinateurs 25 de la zone sécurisée que de la zone non sécurisée, tout en garantissant la ségrégation des deux zones. La Fig. 4 montre schématiquement le contenu affiché par l'écran 111 dans deux situations de commutation successives (a) et (b). On a illustré ici la seconde 30 variante de réalisation précitée. La fenêtre 221 générée par l'interface graphique 220 comprend l'image 2907572 20 vidéo capturée 222 et la barre des tâches mutualisée 223. Dans la situation (a), on remarque que la tâche Appl 4 est activée et que l'image vidéo capturée correspond à la page de travail de l'application 4, 5 hébergée par l'ordinateur 120. Si l'on suppose maintenant que l'utilisateur souhaite interagir avec l'application 1, hébergée par l'ordinateur 130, il lui suffit par exemple de cliquer sur le bouton correspondant. La commande de sélection est transmise 10 au dispositif de contrôle de commutation 200 qui donne l'ordre de commutation au commutateur KVM 165, lance l'application 1 si elle n'est pas déjà ouverte ou la fait passer au premier plan si elle tourne en arrière plan. L'allure de la fenêtre au terme de la commutation 15 est donnée en (b). Celle-ci contient l'image vidéo capturée correspondant à la page de travail de l'application 1. La touche de l'application 1 est alors marquée comme active. Bien entendu, dans le cas de la première variante 20 de réalisation, la liste des applications apparaît sous forme d'un menu incrusté (ou surimprimé) dans la page de travail de l'application en cours d'accès. Le reste du fonctionnement est identique à celui décrit ci-dessus.
25 La Fig. 5 illustre schématiquement un second exemple d'utilisation du dispositif de la Fig. 2 dans le cadre du mode de réalisation particulier précité. A la différence de l'exemple illustré en Fig. 5, un commutateur KVM manuel 160 est chaîné avec le 30 commutateur KVM automatique 165. La présence du commutateur manuel 160 offre des possibilités de 2907572 21 connexion supplémentaires par rapport à l'exemple précédent. Le cas échéant, le commutateur manuel 160 peut être intégré dans le commutateur 165. Le port 162 du commutateur manuel 160 est relié au 5 port commuté du commutateur 165. Les autres ports 161 et 163 du commutateur manuel sont ici respectivement reliés à la caméra 310 et à l'ordinateur ultraportable 150, qualifiés précédemment d'ordinateurs commutés manuellement. Le port commuté du commutateur manuel est 10 relié au dispositif de contrôle 200, via la liaison 210. Enfin, le commutateur manuel est relié au bus CAN 205 et avertit le dispositif 200 de toute commutation manuelle. La Fig. 6 montre schématiquement le contenu affiché 15 par l'écran 111 dans deux situations de commutation successives (a) et (b). On a là encore illustré la seconde variante de réalisation. La fenêtre 221 générée par l'interface graphique 220 comprend l'image vidéo capturée 222 et la barre des tâches semi-mutualisée 20 223'. La barre de tâches 223 comprend, outre la liste des applications (Appt 1,.., Appl 5) disponibles sur les ordinateurs commutés automatiquement, à savoir 120 et 130, la liste des ordinateurs commutés manuellement, à savoir ici la caméra 310 et l'ordinateur 25 ultraportable 150. La situation (a) correspond à la sélection de l'application 4. L'image vidéo capturée 222 est celle de la page de travail de l'application 4. Si l'on suppose maintenant que l'utilisateur souhaite dialoguer avec une application hébergée sur 30 l'ordinateur ultraportable, il lui faut cliquer sur le bouton désignant cet ordinateur. L'allure de la fenêtre 2907572 22 au terme de la commutation est donnée en (b). Celle-ci contient l'image vidéo correspondant au plan de travail de l'ordinateur 150. Bien entendu, la touche désignant l'ordinateur ultraportable est marquée comme active.
5 L'utilisateur doit toutefois ensuite sélectionner manuellement l'application voulue au moyen du périphérique d'entrée 112, et, le cas échéant la faire passer au premier plan, avant de pouvoir exécuter l'opération souhaitée.
10 De même que précédemment, si l'on opte pour la première variante de réalisation, le menu incrusté (ou surimprimé) comprend la liste des applications disponibles sur les ordinateurs commutés automatiquement ainsi que la liste des ordinateurs 15 commutés manuellement. Le reste du fonctionnement est identique à celui décrit ci-dessus. La présente invention a été décrite en termes de moyens fonctionnels. Il est clair pour l'homme du métier que ces moyens peuvent être de type logiciel. En 20 particulier les moyens de contrôle, des moyens de détection, l'interface graphique peuvent être réalisés en tout ou partie par des programmes d'ordinateur.