FR2905672A1 - Piece d'aeronef comportant une prise d'air - Google Patents

Abstract

L'invention concerne une pièce d'aéronef (100) comportant une prise d'air (102, 107) destinée à acheminer un flux d'air (f') depuis l'extérieur de la pièce d'aéronef, dans un volume interne (Vi) de ladite pièce d'aéronef, caractérisée en ce que la prise d'air est munie d'une entrée d'air (102) ménagée sur la paroi (116) de la pièce d'aéronef, de manière à former localement la ligne d'un bord d'attaque (101) de ladite pièce d'aéronef. L'entrée d'air est par exemple montée en translation ou en rotation sur la pièce d'aéronef de manière à permettre ou non, selon les besoins la pénétration d'air.

Description

1 PIECE D'AERONEF COMPORTANT UNE PRISE D'AIR L'invention concerne une

pièce d'aéronef munie d'un bord d'attaque sur lequel est ménagée une prise d'air. Par exemple, une telle pièce d'aéronef peut être une aile de la voilure, un mât de fixation d'un turboréacteur à ladite voilure, un carénage de mât moteur, un carénage de système, un empennage vertical ou horizontal, ou toute pièce d'aéronef profilée. L'invention concerne plus précisément une prise d'air destinée à acheminer un flux d'air depuis l'extérieur de la pièce d'aéronef jusqu'à un système d'air, tel qu'un échangeur thermique, un ventilateur, un dégivreur ou autre, situé dans le volume interne de la pièce d'aéronef ou en aval de ladite pièce d'aéronef, la prise d'air comportant une entrée d'air et un conduit d'arrivée d'air transitant au moins partiellement dans le volume interne de ladite pièce d'aéronef. Dans le domaine de l'aéronautique, il est connu d'équiper les aéronefs de nombreux systèmes d'air destinés à acheminer de l'air depuis une zone située dans un flux d'air jusqu'à une zone plus ou moins confinée dudit aéronef.

Pour cela, les systèmes d'air actuels sont munis d'une entrée d'air située dans le flux d'air depuis lequel de l'air est prélevé, et d'un conduit d'acheminement d'air destiné à acheminer l'air prélevé en direction du système d'air proprement dit. L'entrée d'air et le conduit d'acheminement d'air forment la prise d'air du système d'air. L'air une fois traité dans le système d'air, c'est-à-dire, refroidit, réchauffé, purifié ou autre, est évacué par un conduit d'évacuation d'air et une sortie d'air débouchant dans l'environnement extérieur de l'aéronef. Les systèmes d'air actuels présentent de nombreux inconvénients. Notamment, ils sont générateurs de traînée parasite. En effet, la présence de l'entrée et de la sortie d'air dans l'écoulement du flux d'air provoque des perturbations aérodynamiques. Par ailleurs, la partie du flux d'air prélevée au niveau de l'entrée d'air est le plus souvent rejetée au moins partiellement dans ledit flux d'air, avec une énergie inférieure à celle dudit flux d'air. Cela participe également à la génération de la traînée parasite.

2905672 2 De plus, il est souvent nécessaire d'augmenter les dimensions des pièces d'aéronef destinées à contenir les installations de systèmes d'air, et donc d'élargir les formes aérodynamiques de ces pièces. En ce qui concerne plus précisément la prise d'air, son impact 5 aérodynamique est conséquent dans la mesure où sa position est le plus souvent intrusive. En effet, la prise d'air est placée directement dans le flux d'air dans lequel elle doit prélever l'air destiné à circuler dans le système d'air, ce qui perturbe l'écoulement aérodynamique, et peut par ailleurs entraîner un impact acoustique réel.

10 Dans l'invention, on cherche à fournir une entrée d'air pour un système d'air, apte à résoudre au moins partiellement au moins un des problèmes énoncés ci-dessus. Pour cela, dans l'invention, on ménage la prise d'air du système d'air sur une pièce profilée de l'aéronef. La prise d'air, et plus précisément 15 l'entrée d'air n'est plus un élément rapporté et intrusif, c'est-à-dire débouchant dans le flux d'air dans lequel la prise d'air prélève de l'air, mais une partie préexistante de la pièce d'aéronef. Ainsi, la prise d'air selon l'invention ne tend pas à perturber l'écoulement du flux d'air. Par ailleurs, la pièce dans laquelle la prise d'air est ménagée est une pièce aérodynamique, 20 c'est-à-dire comportant un bord d'attaque et un bord de fuite, l'entrée d'air, étant ménagée sur le bord d'attaque. Ainsi l'entrée d'air est orientée dans le sens de l'écoulement du flux d'air. L'entrée d'air est avantageusement ménagée dans la ligne du bord d'attaque de la pièce d'aéronef, c'est-à-dire dans la partie du bord d'attaque où le flux d'air vient impacter avant d'être 25 séparé en deux flux d'air secondaires s'écoulant le long des flancs droit et gauche du bord d'attaque. Du fait de la position frontale de l'entrée d'air, un flux d'air résiduel, pouvant être plus ou moins important selon les besoins, peut être prélevé avant la bifurcation. Lorsqu'il n'est pas nécessaire de prélever de l'air pour alimenter le système d'air, l'entrée d'air est fermée de 30 sorte que le bord d'attaque de la pièce d'aéronef sépare le flux d'air principal en deux flux d'air secondaires sans perturbations aérodynamiques majeures. Lorsque l'on souhaite prélever de l'air pour alimenter le système d'air, l'entrée d'air est ouverte. Une partie du flux d'air pénètre alors dans la prise d'air. Avantageusement, l'ouverture de l'entrée d'air selon l'invention est 35 modulable afin de s'adapter aux besoins du système d'air. L'ouverture de 2905672 3 l'entrée d'air peut, par exemple, être montée en rotation ou en translation sur la pièce d'aéronef. L'entrée d'air selon l'invention est intégrée dans la géométrie de l'aéronef, la prise d'air en elle-même étant optimisée en étant ménagée dans une zone de forte pression dudit aéronef.

5 L'invention a donc pour objet une pièce d'aéronef comportant une prise d'air destinée à acheminer un flux d'air depuis l'extérieur de la pièce d'aéronef, dans un volume interne de ladite pièce d'aéronef, caractérisée en ce que la prise d'air est munie d'une entrée d'air ménagée sur la paroi de la pièce d'aéronef, de manière à former localement la ligne d'un bord d'attaque 10 de ladite pièce d'aéronef. Par pièce d'aéronef, on entend un élément dudit aéronef tel qu'une voilure, un carénage de mât de fixation ou tout autre élément de forme aérodynamique présentant un bord d'attaque disposé dans un flux d'air. La prise d'air comporte une entrée d'air, par laquelle l'air à prélever pénètre et 15 un conduit d'arrivée d'air, par lequel l'air prélevé transite depuis la zone de prélèvement jusqu'à une zone située en aval et plus ou moins confinée dans l'aéronef. L'entrée d'air, ou ouverture, forme localement le bord d'attaque de la pièce d'aéronef en ce sens qu'elle est ménagée directement sur ledit bord d'attaque dont elle suit un contour au moins partiel et particulièrement la 20 ligne du bord d'attaque contre laquelle un flux d'air vient impacter avant d'être divisé en deux flux circulant de part et d'autre dudit bord d'attaque. Dans un premier mode de réalisation de la prise d'air selon l'invention, l'entrée d'air comporte un cylindre ajouré dont l'axe longitudinal est parallèle à la ligne du bord d'attaque de la pièce d'aéronef, au moins une 25 ouverture externe du cylindre ajouré débouchant vers l'extérieur de la pièce d'aéronef et au moins une ouverture interne dudit cylindre ajouré débouchant dans le volume interne de la pièce d'aéronef. Le cylindre ajouré peut par exemple être un cylindre muni d'un canal de passage d'air destiné à prélever l'air depuis l'extérieur de la pièce d'aéronef pour l'amener jusqu'à l'intérieur 30 de ladite pièce d'aéronef, ou un cylindre creux. Avantageusement, le cylindre ajouré a un rayon égal au rayon de courbure du bord d'attaque de la pièce d'aéronef. Ainsi, on limite les perturbations aérodynamiques dans l'écoulement environnant quel que soit l'angle d'ouverture du cylindre ajouré.

2905672 4 La prise d'air selon l'invention peut comporter une porte externe apte à obturer au moins partiellement l'ouverture externe du cylindre ajouré, lorsqu'il n'est pas nécessaire de prélever de l'air, ou lorsqu'on souhaite prélever une quantité moindre.

5 Dans un autre exemple, un deuxième cylindre ajouré est monté mobile dans le cylindre ajouré de l'entrée d'air, les axes longitudinaux des deux cylindres étant confondus. Le premier cylindre ajouré externe est fixe tandis que le deuxième cylindre ajouré, interne, est monté mobile en rotation dans le premier cylindre ajouré. Le deuxième cylindre ajouré est également 10 muni d'ouvertures aptes à coïncider avec celles du cylindre ajouré externe de manière à ce que leurs ouvertures soient dans l'alignement les unes des autres lorsqu'on souhaite prélever de l'air, et qu'elles puissent être en quinconce les unes par rapport aux autres lorsqu'on souhaite obturer l'entrée d'air.

15 Dans un autre exemple, l'entrée d'air peut être formée d'un unique cylindre ajouré dans lequel une pièce pleine est montée en rotation. La pièce pleine, ou vanne, est munie d'un canal de passage d'air, la position de ladite pièce pleine par rapport aux ouvertures du cylindre ajouré autorisant ou non le passage d'air dans la prise d'air.

20 Il est également possible de prévoir que la prise d'air est formée d'un unique cylindre ajouré, ledit cylindre ajouré étant monté mobile sur le bord d'attaque de la pièce d'aéronef, de manière à présenter une partie ajourée ou une partie pleine, selon que l'on souhaite introduire de l'air dans la pièce d'aéronef ou au contraire obturer l'entrée d'air.

25 Dans un exemple particulier de réalisation de l'invention, un canal de passage d'air du cylindre ajouré a une forme générale conique. Par exemple, le plus petit diamètre du cône débouche vers l'extérieur de la pièce d'aéronef, le plus grand diamètre débouchant dans le volume interne de ladite pièce d'aéronef.

30 Inversement, il est possible de prévoir que le plus grand diamètre du cône débouche vers l'extérieur de la pièce d'aéronef, le plus petit diamètre débouchant dans le volume interne de ladite pièce d'aéronef. On peut ainsi modifier la vitesse de l'air entre l'extérieur et l'intérieur de la pièce d'aéronef, c'est-à-dire augmenter ou diminuer la vitesse 2905672 5 de l'air pénétrant dans le volume interne de la pièce d'aéronef par rapport à la vitesse du flux d'air extérieur, en orientant le cône en conséquence. Dans un second mode de réalisation de la prise d'air selon l'invention, l'entrée d'air comporte une porte montée en translation sur la 5 paroi du bord d'attaque, et apte à obturer une ouverture ménagée sur ladite paroi, ladite porte épousant un contour du bord d'attaque de la pièce d'aéronef. Par montée en translation, on entend que la porte est apte à se déplacer en ligne droite par rapport à la pièce d'aéronef sur laquelle elle est 10 montée. Par épousant un contour du bord d'attaque, on entend que la porte a un rayon de courbure égal au rayon de courbure du bord d'attaque. Il est possible de prévoir que la porte est montée en translation verticale, ou horizontale, par exemple aux moyens de rails. Les rails peuvent être situés sur une face externe ou sur une face 15 interne de la paroi de la pièce d'aéronef, selon que l'on souhaite faire coulisser ladite porte le long de la face externe ou le long de la face interne de la paroi de la pièce d'aéronef. En faisant coulisser la porte de l'entrée d'air le long de la paroi interne de la pièce d'aéronef, on diminue encore les risques de perturbation de l'écoulement aérodynamique au niveau du bord 20 d'attaque, puisque le flux d'air ne vient pas en contact avec le relief de la porte. La pièce d'aéronef selon l'invention est, par exemple, un carénage de mât de fixation destiné à fixer un turboréacteur à la voilure d'un aéronef. La pièce d'aéronef peut également être une aile de la voilure, un empennage 25 vertical ou horizontal dudit aéronef. La prise d'air selon l'invention peut, par exemple, acheminer le flux d'air vers un échangeur thermique logé dans le volume interne du mât de fixation ou logé au-dessus dudit mât de fixation. Le flux d'air peut également être acheminé en direction d'un ventilateur, d'un dégivreur, ou tout autre 30 système d'air utilisé dans un aéronef. L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui suit et à l'examen des figures qui l'accompagnent. Celles-ci sont présentées à titre indicatif et nullement limitatif de l'invention. Les figures représentent : 2905672 6 - Figure 1 : une représentation schématique vue de face d'une pièce d'aéronef au niveau d'un bord d'attaque muni d'une entrée d'air selon un premier mode de réalisation de l'invention (position fermée) ; - Figure 2 : la représentation de la figure 1 dans laquelle l'entrée 5 d'air selon l'invention est partiellement ouverte ; - Figures 3A et 3B : des représentations schématiques en coupe transversale vue de dessus d'une pièce d'aéronef selon le premier mode de réalisation de l'invention, en position fermée (figure 3A) et en position ouverte (figure 3B) ; 10 -Figures 4A, 4B, 4C et 4D : d'autres représentations schématiques en coupe transversale vue de dessus d'une pièce d'aéronef selon le premier mode de réalisation de l'invention, en position fermée (figure 4A), ouverte (figure 4B et 4C) et semi ouverte (figure 4D) ; - Figure 5 : une représentation schématique vue de face d'une 15 pièce d'aéronef au niveau d'un bord d'attaque muni d'une entrée d'air selon un deuxième mode de réalisation de l'invention ; - Figure 6 : la pièce d'aéronef selon la figure 5 dans laquelle l'entrée d'air est partiellement ouverte verticalement ; - Figure 7: la pièce d'aéronef selon la figure 5 dans laquelle 20 l'entrée d'air est partiellement ouverte horizontalement. Selon l'invention la pièce d'aéronef 100 est munie d'une entrée d'air 102 disposée sur le bord d'attaque 101 de ladite pièce d'aéronef 100, qu'elle forme localement. Dans l'exemple représenté aux figures 1 et 2, la pièce d'aéronef 25 est un carénage de mât de fixation 100 destiné à relier un turboréacteur 1 situé sous le mât de fixation à une voilure d'aéronef 2 située au dessus du mât de fixation. Le carénage du mât de fixation 100 a une forme aérodynamique profilée et présente en position avant, c'est-à-dire face au flux d'air s'écoulant 30 entre la voilure 2 et le turboréacteur 1, un bord d'attaque 101 destiné notamment à séparer le flux d'air en deux flux secondaires circulant respectivement à gauche et à droite du mât de fixation 100. Le carénage du mât de fixation 100 comporte au niveau de son bord d'attaque 101 une entrée d'air 102 de forme générale cylindrique, 35 destinée à permettre la pénétration d'air, prélevé au niveau du flux d'air 2905672 7 circulant dans l'espace entre le turboréacteur 1 et la voilure 2, à l'intérieur d'un volume interne du carénage du mât de fixation 100. L'entrée d'air 102 est ménagée sur la paroi 116 dudit carénage du mât de fixation 100. Plus précisément, l'entrée d'air 102 est un cylindre ajouré, en ce 5 sens qu'il comporte au moins une ouverture externe 103 dirigée vers l'extérieur du carénage du mât 100, et une ouverture interne (non visible sur la figure 1) débouchant dans le volume interne du mât de fixation. L'ouverture externe est située dans le flux d'air circulant entre le turboréacteur 1 et la voilure 2. L'ouverture interne débouche dans un conduit 10 d'acheminement d'air destiné par exemple à acheminer le flux d'air prélevé au niveau du bord d'attaque 101 vers un système d'air annexe. Dans l'exemple représenté à la figure 1, l'ouverture externe 103 est entièrement obturée par la face pleine 104 d'un second cylindre ajouré monté en rotation dans le cylindre 102, aucun flux d'air ne pouvant pénétrer 15 à l'intérieur du volume interne du mât de fixation, tandis que sur la figure 2, ladite ouverture 103 est seulement partiellement obturée par ladite face pleine 104, autorisant le passage d'air dans le volume interne du mât de fixation 100. L'axe longitudinal A du cylindre 102 s'étend parallèlement à la 20 ligne 105 du bord d'attaque 101. Dans le cas présent, le cylindre 102 est donc un cylindre vertical. Dans le cas où la pièce d'aéronef est une aile de voilure, par exemple, le cylindre est avantageusement un cylindre horizontal, de manière à ce que son axe longitudinal s'étende également parallèlement à la ligne de bord d'attaque de l'aile, horizontale.

25 Le cylindre 102 est maintenu fixe dans le bord d'attaque 101. Avantageusement, le rayon du cylindre 102 est égal au rayon de courbure du bord d'attaque 101. Sur les figures 3A et 3B est représenté une vue de dessus d'un mât de fixation 100 selon l'invention en coupe transversale.

30 Un boîtier 3 d'échangeur thermique est logé dans le volume interne Vi du mât de fixation 100. Un conduit d'acheminement d'air 107 amène de l'air depuis l'entrée d'air cylindrique 102 jusqu'au boîtier 3. Le conduit d'acheminement d'air 107 est également logé dans le volume interne Vi du mât de fixation 100.

2905672 8 Dans l'exemple représenté aux figures 3A et 3B, le cylindre ajouré 102 est un cylindre creux monté fixe sur le mât de fixation 100, de manière à présenter en permanence une ouverture externe 103 dirigée vers l'extérieur du mât 100 et une ouverture interne 108 débouchant dans le volume interne 5 Vi du mât 100. Plus précisément, l'ouverture interne 108 débouche dans le conduit d'acheminement d'air 107. Par cylindre ajouré, on entend un cylindre comportant au moins une ouverture débouchant dans son volume interne. Un cylindre ajouré peut être un cylindre creux, ou un cylindre plein dans lequel est ménagé une ouverture, ou trou. Selon les dimensions de 10 l'ouverture, le volume interne creux est plus ou moins étendu. Par cylindre creux, on entend un cylindre dont le volume interne creux est sensiblement égal au volume délimité par la paroi externe dudit cylindre. Un second cylindre 109 est monté mobile en rotation dans le cylindre creux fixe 102. Le cylindre mobile 109 est ajouré de manière à être 15 muni de deux ouvertures 110 et 111, communicantes et aptes à coopérer avec les ouvertures externe 103 et interne 108 du cylindre creux 102. Par communicantes, on entend qu'un canal de passage d'air est ménagé entre les deux ouvertures 110, 111, lesdites ouvertures 110, 111 débouchant chacune dans ce canal. Par apte à coopérer, on entend apte à se 20 superposer auxdites ouvertures 103, 108 de manière à libérer un accès à un canal de passage d'air 114 du cylindre creux 102. Le canal de passage d'air 114 est le volume interne du cylindre creux 102 situé entre l'ouverture externe 103 et l'ouverture interne 108 et délimité latéralement par les parties pleines du cylindre mobile 109.

25 Sur la figure 3A, le canal de passage d'air 114 de l'entrée d'air 102 est obturé, puisque les ouvertures 110, 111 du cylindre mobile 109 ne coïncident pas avec les ouvertures 103, 108 du cylindre ajouré 102. Les parties pleines du cylindre mobile 109 font office de portes obturant les ouvertures 103, 108. Le flux d'air principal F est donc divisé en deux flux d'air 30 secondaire f transitant respectivement le long du flanc gauche et du flanc droit du mât de fixation 100. A l'inverse, à la figure 3B, le cylindre mobile 109 autorise le passage d'un flux d'air auxiliaire f' dans l'entrée d'air 102 puis dans le conduit d'acheminement 107, puisque la rotation dudit cylindre 109 a permis de faire 35 coïncider l'ouverture externe 103 avec l'ouverture 110 du cylindre mobile 109 2905672 9 et l'ouverture interne 108 avec l'ouverture correspondante 111 du cylindre mobile 109. L'accès au canal de passage d'air 114 est ainsi rendu possible. L'ouverture de l'entrée d'air 102 a été obtenue par rotation de 180 du cylindre mobile 109, entre la position de la figure 3A et la position de la 5 figure 3B. Bien entendu, il est possible de ne permettre qu'une ouverture partielle de l'entrée d'air 102 par rotation, par exemple de 90 ou plus ou moins, du cylindre mobile 109. Sur les figures 4A, 4B, 4C et 4D est représenté un deuxième exemple de réalisation du cylindre ajouré 102 selon l'invention.

10 Plus précisément, une pièce cylindrique 112 est montée en rotation à l'intérieur du cylindre ajouré 102. Le cylindre ajouré 102 est fixe sur le mât de fixation 100 et disposé de manière à ce que l'ouverture externe 103 débouche vers l'extérieur du mât de fixation 100 tandis que l'ouverture interne 108 débouche dans le volume interne Vi du mât de fixation, et plus 15 précisément dans le conduit de passage d'air 107. La pièce cylindrique 112 est une pièce munie d'un orifice traversant 113, ou canal de passage d'air. Selon l'orientation de la pièce cylindrique 112 dans le cylindre ajouré 102, un flux d'air auxiliaire f' peut traverser ou non le canal de passage d'air 113 pour rejoindre le conduit 20 d'acheminement 107. Ainsi, sur la figure 4A, l'ouverture externe 103 est entièrement obturée par la pièce cylindrique 112, les parties pleines de ladite pièce cylindrique 112 faisant office de portes obturantes. Sur la figure 4B l'ouverture externe 103 débouche dans le canal de passage d'air 113, qui 25 coïncide également avec l'ouverture interne 108. Sur la figure 4D, l'orientation de la pièce cylindrique 112 est telle que l'ouverture externe 103 ainsi que l'ouverture interne 108 du cylindre ajouré 102 sont partiellement obturées, l'ouverture avant et arrière du canal de passage d'air 113 ne coïncidant que partiellement avec les ouvertures externes 103 et interne 108 30 dudit cylindre ajouré 102. Ainsi, en modifiant l'orientation de la pièce cylindrique 112 dans le cylindre ajouré 102, par rotation plus ou moins importante de la pièce cylindrique 112 dans ledit cylindre ajouré 102, on module le débit d'air à l'intérieur du canal de passage d'air 113 et donc la quantité d'air pouvant pénétrer par l'entrée d'air 102.

2905672 10 Sur la figure 4C, le canal de passage d'air 115 a une forme générale conique. Par forme générale conique, on entend que l'ouverture avant et l'ouverture arrière dudit canal de passage d'air 115 ont des diamètres différents, un plus petit diamètre formant une première ouverture, 5 un plus grand diamètre formant une deuxième ouverture. Selon les besoins, le plus petit diamètre du cône 115 peut être dirigé vers l'ouverture externe 103 du cylindre ajouré 102 ou inversement. On permet ainsi d'augmenter ou diminuer la vitesse du flux d'air auxiliaire f' à l'intérieur du canal de passage d'air 115 et du conduit d'acheminement 107 selon les besoins.

10 Le flux d'air auxiliaire f' pénétrant dans le volume interne Vi du mât de fixation 100 par l'entrée d'air 102 selon l'invention peut donc être modulé par simple rotation d'un élément par rapport à un autre au niveau de l'entrée d'air cylindrique 102. De plus, ce mode de réalisation à entrée d'air cylindrique 102 15 présente une excellente efficacité, proche de 100%, lorsque l'ouverture externe 103 est entièrement libérée puisque l'ouverture externe 103 est située dans l'axe du flux d'air principal F. Dans le cas où l'ouverture n'est que partielle, l'efficacité de pénétration est fonction de l'orientation du flux pénétrant dans le volume interne.

20 Par ailleurs, lorsque l'ouverture externe 103 est fermée, il n'y a pas ou peu de perturbations aérodynamiques au niveau de l'écoulement du flux d'air principal F, puisque l'entrée d'air ne présente pas de protubérance pouvant dévier le flux. De même l'impact acoustique, en position fermée, est faible puisque la prise d'air est ménagée directement dans une pièce de 25 l'aéronef disposée dans le flux d'air. Sur la figure 5 est représenté un second mode de réalisation de la prise d'air selon l'invention, également ménagé sur un mât de fixation 100 reliant un turboréacteur 1 à une voilure 2. Là encore, l'entrée d'air 130 est ménagée sur le bord d'attaque 30 101 du mât de fixation 100 dont elle forme localement une partie. L'entrée d'air 130 comporte au moins une porte 132, ménagée sur la paroi 116 du bord d'attaque 101 et formant une partie de ladite paroi 116. Dans un autre mode de réalisation, le système peut compter par exemple deux portes au lieu d'une seule, chaque porte se déplaçant en translation, horizontalement 35 ou verticalement, dans un sens opposé.

2905672 11 La porte 132 est montée sur la paroi 116, de manière à pouvoir être translatée par rapport au reste de ladite paroi 116 du bord d'attaque 101. Ainsi, la translation de la porte 132 permet d'obturer ou, au contraire, de libérer une ouverture 131 (figure 6) débouchant dans le volume interne du 5 mât de fixation 100. Par exemple, l'ouverture 131 débouche directement dans un canal d'acheminement d'air (non visible) afin d'acheminer de l'air depuis l'extérieur du mât 100 jusqu'à un système d'air logé dans le volume interne du mât 100. La porte 132 peut indifféremment être montée en translation verticale, afin de coulisser parallèlement à la ligne 105 du bord 10 d'attaque 101, ou en translation horizontale afin de coulisser perpendiculairement à la ligne 105 du bord d'attaque 101 (figure 7). La porte 132 appartient à la paroi 116 du bord d'attaque 101 du mât de fixation 100, la ligne 105 du bord d'attaque 101 traversant ladite porte 132. Le coulissement de la porte 132 peut, par exemple, être obtenu en 15 montant ladite porte 132 sur des rails fixés à la surface interne ou externe de la paroi 116. Les rails permettent le guidage de la porte 132 mais également la reprise des efforts aérodynamiques s'exerçant sur ladite porte 132. Là encore, il est possible de moduler le débit d'air prélevé au niveau de la prise d'air en obturant plus ou moins l'ouverture 131 au moyen 20 de la porte coulissante 132. L'ouverture 131 étant dans tous les cas face au flux d'air destiné à être bifurqué de part et d'autre du mât de fixation 100, l'efficacité de la prise d'air est proche de 100% quel que soit le degré d'ouverture de ladite ouverture 131.

25 Dans la mesure où l'entrée d'air 130 s'intègre dans la géométrie du mât de fixation 100, il n'existe que de faibles perturbations aérodynamiques de l'écoulement environnant en position fermée. Le pilotage de la porte 132 peut être effectué à l'aide d'un système simple de type vérin hydraulique ou système à crémaillère couplé à 30 un moteur à vis sans fin. Bien entendu, tout autre système de pilotage adapté peut être utilisé.

Claims (16)

REVENDICATIONS

1- Pièce d'aéronef (100) comportant une prise d'air (102, 107, 130) destinée à acheminer un flux d'air (f') depuis l'extérieur de la pièce d'aéronef, dans un volume interne (Vi) de ladite pièce d'aéronef, caractérisée en ce que la prise d'air est munie d'une entrée d'air (102, 130) ménagée sur la paroi (116) de la pièce d'aéronef, de manière à former localement la ligne (105) d'un bord d'attaque (101) de ladite pièce d'aéronef.

2- Pièce d'aéronef selon la revendication 1, caractérisée en ce que l'entrée d'air comporte un cylindre ajouré (102) dans lequel est ménagé un canal de passage d'air (114), l'axe longitudinal (A) dudit cylindre ajouré étant parallèle à la ligne du bord d'attaque, au moins une ouverture externe (103) du cylindre ajouré débouchant vers l'extérieur de la pièce d'aéronef, et au moins une ouverture interne (108) débouchant dans le volume interne de la pièce d'aéronef.

3- Pièce d'aéronef selon la revendication 2, caractérisée en ce que le cylindre ajouré à un rayon égal au rayon de courbure du bord d'attaque de ladite pièce d'aéronef.

4- Pièce d'aéronef selon l'une des revendications 2 à 3, caractérisée en ce que l'entrée d'air comporte une pièce ajourée (109, 112) montée mobile dans le cylindre ajouré, au moins une partie pleine de ladite pièce ajourée étant apte à obturer au moins partiellement l'ouverture externe du cylindre ajouré

5- Pièce d'aéronef selon l'une des revendications 2 à 4, caractérisée en ce que le cylindre ajouré est muni d'un canal de passage d'air (115) de forme générale conique.

6- Pièce d'aéronef selon la revendication 5, caractérisée en ce que le plus petit diamètre du cône formant le canal de passage d'air est apte à déboucher vers l'extérieur de la pièce d'aéronef, le plus grand diamètre étant apte à déboucher dans le volume interne de ladite pièce d'aéronef.

7- Pièce d'aéronef selon la revendication 5, caractérisée en ce que le plus grand diamètre du cône formant le canal de passage d'air est apte à déboucher vers l'extérieur de la pièce d'aéronef, le plus petit diamètre étant apte à déboucher dans le volume interne de ladite pièce d'aéronef. 2905672 13

8- Pièce d'aéronef selon la revendication 1, caractérisée en ce que l'entrée d'air (130) comporte au moins une porte (132) montée en translation sur la paroi (116) du bord d'attaque, ladite porte épousant un contour du bord d'attaque de la pièce d'aéronef. 5

9- Pièce d'aéronef selon la revendication 8, caractérisée en ce que la porte est montée en translation verticale.

10- Pièce d'aéronef selon la revendication 8, caractérisée en ce que la porte est montée en translation horizontale.

11- Pièce d'aéronef selon l'une des revendications 8 à 10, 10 caractérisée en ce que la porte est montée sur des rails s'étendant parallèlement à la ligne du bord d'attaque de la pièce d'aéronef, de manière à pouvoir coulisser parallèlement à ladite ligne du bord d'attaque.

12- Pièce d'aéronef selon l'une des revendications 8 à 10, caractérisée en ce que la porte est montée sur des rails s'étendant 15 perpendiculairement à la ligne du bord d'attaque de la pièce d'aéronef, de manière à pouvoir coulisser perpendiculairement à ladite ligne du bord d'attaque.

13- Pièce d'aéronef selon la revendication 10 ou 12, caractérisée en ce que les rails sont situés sur une face externe de la paroi de la pièce 20 d'aéronef.

14- Pièce d'aéronef selon la revendication 10 ou 12, caractérisée en ce que les rails sont situés sur une face interne de la paroi de la pièce d'aéronef.

15- Pièce d'aéronef selon l'une des revendications 1 à 14, 25 caractérisée en ce que ladite pièce est un mât de fixation (100) destiné à fixer un turboréacteur (1) à la voilure (2) d'un aéronef.

16- Pièce d'aéronef selon la revendication 15, caractérisé en ce que la prise d'air achemine le flux d'air vers un échangeur thermique (3) logé dans le volume interne du mât de fixation.