PROCEDE ET DISPOSITIF PERMETTANT DE DETERMINER L'EXISTENCE ET
L'EMPLACEMENT DE FORCES DE CONTRAINTES SUR UNE TIGE
La présente invention concerne les procédés pour déterminer l'existence et l'emplacement de forces de contraintes s'appliquant sur une portion de tube creux en un matériau magnétostrictif, qui trouvent une application particulièrement avantageuse pour déterminer l'emplacement du point de coincement d'une tige creuse en un matériau magnétostrictif située dans un puits ou analogue, et notamment l'emplacement du point de coincement d'un lo train de tiges utilisé pour le forage d'un puits de pétrole ou analogue. La présente invention concerne aussi, à titre d'application, les procédés pour déterminer l'emplacement du point neutre d'un train de tiges de forage par rapport au point de coincement, et éventuellement créer un tel point neutre en un endroit déterminé. 15 La présente invention concerne aussi les dispositifs permettant de mettre en oeuvre ces procédés. On sait que, pour forer, par exemple, un puits de pétrole, on utilise une tige de forage creuse constituée d'un assemblage de portions de tiges successives dénommé "train de tiges", dont l'extrémité pénétrante comporte 20 des moyens de forage. Ces dispositifs de forage sont bien connus en eux-mêmes, ainsi que leur utilisation et ne seront pas plus amplement décrits ici. Plus particulièrement dans le domaine pétrolier, ces trains de tiges peuvent atteindre des longueurs très importantes, de plusieurs milliers de mètres, et sont parfois soumis à des coincements involontaires qui empêchent 25 de continuer le forage du puits et/ou de remonter le train de tiges. Ces coincements peuvent par exemple être consécutifs à la rencontre d'obstacles, à des éboulements, etc. Etant donné qu'un tel coincement se produit généralement à une grande profondeur, il est bien évident qu'il est impossible d'abandonner l'ensemble du 30 train de tiges et/ou de l'outil de forage, de même que la portion de puits déjà réalisée.
Il est donc impérativement nécessaire de récupérer une longueur maximale du train de tiges pour récupérer le maximum des éléments de forage et continuer le forage du puits. Dans ce but, différentes techniques ont été mises au point qui peuvent être mises en oeuvre à la condition que l'emplacement du coincement ait été déterminé avec une relativement bonne précision. Dans le cas du forage d'un puits de pétrole à l'aide d'un train de tiges de forage vissées bout à bout, il est demandé de déterminer les extrémités des portions de tige qui sont juste situées de part et d'autre du coincement. io Différents procédés pour déterminer la position du point de coincement d'un train de tiges de forage sont déjà connus, par exemple ceux qui sont décrits dans le E=P-A-196 829 et le US-A-4 766 764. Le procédé décrit dans le premier document cité consiste essentiellement à descendre pas à pas, tout le long du train de tiges, un 15 premier outil qui produit des impulsions de champ magnétique créant, dans les tiges, des marques magnétiques de façon incrémentale, à descendre un second outil pour effectuer une mesure de la première valeur du champ magnétique de toutes les marques apposées par le premier outil, à soumettre le train de tige à des contraintes mécaniques, et enfin à déterminer les 20 marques dont la valeur du champ magnétique a subi une variation par rapport à la première valeur. La localisation de deux marques magnétiques consécutives présentant, l'une une variation de champ magnétique et l'autre pas, détermine, entre elles, la position du point de coincement du train de tiges. Quant au procédé décrit dans le second document, il consiste à faire 25 subir une torsion au train de tiges après y avoir apposé pas à pas des marques magnétiques, à effectuer une mesure du champ magnétique de ces marques en suivant une génératrice de la tige avant sa torsion, et à localiser la première marque qui s'est éloignée de cette génératrice, par le fait que son éloignement entraîne une diminution de son champ magnétique. La localisation de cette 30 marque définit l'emplacement du point de coincement. Il est aussi connu le procédé décrit dans le GB-A-2 158 245, qui nécessite une étape d'excitation magnétique du train de tiges et deux étapes supplémentaires consistant à effectuer deux mesures avant et après avoir soumis le train de tiges à une contrainte mécanique, puis une comparaison des résultats des deux mesures pour déterminer le point de coincement. Ces procédés antérieurs sont relativement longs et même difficiles à mettre en oeuvre, et parfois peu fiables. s Aussi, la présente invention a-t-elle pour but de mettre en oeuvre un procédé pour, d'une façon générale, déterminer l'emplacement de forces de contraintes pouvant s'appliquer sur une portion de tige, et plus particulièrement une portion de tube creux, et notamment, à titre d'application avantageuse, pour déterminer l'emplacement du point de coincement d'une tige creuse en un io matériau magnétostrictif située par exemple dans un puits ou analogue, qui permette de pallier en grande partie les inconvénients mentionnés ci-dessus des techniques utilisées jusqu'à ce jour, c'est-à-dire un procédé qui permette de déterminer avec précision l'emplacement de ce point de coincement, beaucoup plus rapidement et facilement qu'avec les procédés selon l'art 15 antérieur, et surtout grâce à l'émission de signaux de grande amplitude qui contribuent à la réalisation d'une mesure aisée et plus précise, et qui permette une aimantation contrôlée de la tige et/ou du tube beaucoup plus facilement que par exemple par la mise en oeuvre du procédé décrit dans le US US-A-4 766 764 mentionné ci-dessus. 20 Plus précisément, la présente invention a pour objet un procédé pour déterminer l'existence et l'emplacement de forces de contraintes parasites sur une portion tige sensiblement cylindrique définie selon un premier axe et lorsque cette tige est en un matériau magnétostrictif, caractérisé par le fait qu'il consiste successivement : 25 • à réaliser une aimantation de la paroi de ladite portion de tige suivant une pseudo-hélice centrée sur le premier axe, • à appliquer une contrainte forcée entre les deux extrémités de ladite portion de tige, • à effectuer, le long de la portion de tige, des mesures de la valeur du 30 champ magnétique créé par l'aimantation de la paroi de ladite portion de tige après qu'elle ait été soumise à la contrainte forcée, ces mesures s'effectuant en suivant une direction sensiblement parallèle au dit premier axe, et • à déduire, à partir des dites mesures, l'existence et l'emplacement des forces de contraintes parasites sur ladite portion de tige. La présente invention a aussi pour objet un dispositif pour mettre en oeuvre le procédé défini ci-dessus afin de déterminer l'existence et l'emplacement de forces de contraintes parasites sur une portion tige sensiblement cylindrique définie selon un premier axe, lorsque cette tige est en un matériau magnétostrictif et est constituée d'une portion de tube creux, caractérisé par le fait qu'il comporte : • une enveloppe en un matériau amagnétique, ladite enveloppe étant lo agencée de façon à pouvoir plonger dans ladite portion de tube creux, • des moyens pour commander la translation de ladite enveloppe dans et le long de ladite portion de tube, • une source apte à produire un champ magnétique suivant un deuxième axe dit "d'aimantation", 15 • des moyens pour monter ladite source en un premier endroit à l'intérieur de ladite enveloppe et l'animer d'un mouvement de rotation autour d'un troisième axe sensiblement parallèle au dit premier axe du tube creux, • des moyens pour mesurer la valeur du champ magnétique en au moins un second endroit dans ladite enveloppe et délivrer un signal représentatif de la 20 valeur du champ magnétique en ce second endroit, et • des moyens pour mettre en mémoire les différentes valeurs du dit signal en fonction de l'indexation de la position du dit second endroit par rapport à un point donné de la portion de tube creux quand l'enveloppe se déplace dans et le long du dit tube creux entre ses deux extrémités. 25 D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront au cours de la description suivante donnée en regard des dessins annexés à titre illustratif mais nullement limitatif, dans lesquels : La figure 1 représente sous forme schématique une portion de tige sur laquelle est représentée, en trait plein, une ligne suivant laquelle, selon une 30 phase du procédé, est réalisée une aimantation de cette portion de tige. La figure 2 représente, sous la forme d'une courbe schématique, l'amplitude du champ magnétique Chm le long d'une génératrice de la portion de tige suite à son aimantation selon la figure 1, La figure 3 représente un diagramme, a une plus petite échelle que celle des figures 1 et 2, illustrant les valeurs maximales du champ magnétique Chm le long de cette même génératrice après que la portion de tige ait été soumise à une contrainte, et 5 La figure 4 représente, sous forme schématique, un mode de réalisation d'un dispositif permettant de mettre en oeuvre le procédé selon l'invention. Il est tout d'abord précisé que les figures 1 à 3 permettent d'expliciter la mise en oeuvre du procédé selon l'invention, et que la figure 4 représente un mode de réalisation du dispositif selon l'invention, mais qu'il peut exister io d'autres modes de réalisation qui répondent à la définition de cette invention. II est en outre précisé que, lorsque, selon la définition de l'invention, l'objet de l'invention quel qu'il soit, comporte "au moins un" élément ayant une fonction donnée, le mode de réalisation décrit peut comporter plusieurs de ces éléments. Réciproquement, si le mode de réalisation de l'objet selon l'invention 15 tel qu'illustré comporte plusieurs éléments de fonction identique et si, dans la description, il n'est pas spécifié que l'objet selon cette invention doit obligatoirement comporter un nombre particulier de ces éléments, l'objet de l'invention pourra être défini comme comportant "au moins un" de ces éléments. 20 Il est enfin précisé que lorsque, dans la présente description, une expression définit à elle seule, sans mention particulière spécifique la concernant, un ensemble de caractéristiques structurelles, ces caractéristiques peuvent être prises, pour la définition de l'objet de la protection demandée, quand cela est techniquement possible, soit séparément, soit en combinaison 25 totale et/ou partielle. Dans la description donnée ci-après du procédé selon l'invention pour déterminer l'existence et l'emplacement de forces de contraintes sur une portion de tige 1, figure 1, définie suivant un premier axe 2 et en un matériau magnétostrictif, ces forces de contrainte dites "parasites" peuvent être de 30 quelque origine que ce soit, involontaires, volontaires, utiles ou néfastes.
Le procédé selon l'invention consiste successivement : • à réaliser une aimantation de la paroi de la portion de tige suivant une pseudo-hélice 10 centrée sur le premier axe 2, le terme pseudo-hélice étant défini ci-après, • à appliquer, entre les deux extrémités 3, 4 de la portion de tige 1, une contrainte dite "forcée" au sens de la présente description pour la différencier de la contrainte "parasite", • à effectuer, le long de la portion de tige 1, des mesures 11 de la valeur du champ magnétique Chm créé par l'aimantation de la paroi de la portion de lo tige 1 après qu'elle ait été soumise à la contrainte forcée, ces mesures s'effectuant en suivant une direction sensiblement parallèle au premier axe 2, par exemple soit ponctuellement le long d'une génératrice de cette portion de tige soit dans tout ou partie de plans sensiblement perpendiculaires à l'axe 2 de la portion de tige successivement tout le long de celle-ci, et 15 • à déduire, à partir de ces mesures 11, l'existence et l'emplacement des forces de contraintes parasites sur la portion de tige 1. Il est précisé que, au sens de la présente description, le terme "pseudohélice", définit une courbe décrite par un point qui subit deux mouvements simultanés, un premier mouvement suivant une direction donnée qui peut être 20 rectiligne ou non, mais de toute façon continue, et un second mouvement de rotation autour et à une certaine distance non nulle d'un axe de rotation parallèle à la direction donnée de translation, en ajoutant en outre que les vitesses de rotation et de translation ne sont jamais nulles et qu'elles peuvent être modulées en amplitude. 25 Ceci signifie que le terme "pseudo-hélice" peut donc recouvrir une vraie hélice au sens mathématique si les vitesses de translation et de rotation sont constantes tout le long de la tige et si l'axe de rotation défini ci-dessus est une droite. Mais elle peut aussi être une courbe assimilable à une hélice, sans en être réellement une. 30 La figure 1 représente une forme de cette pseudo-hélice 10 sur une portion de tige 1 définie entre ses deux extrémités 3, 4, qui est dans ce cas d'illustration une vraie hélice au sens mathématique.
Quant à la figure 2 elle représente, sous la forme d'une courbe schématique, l'amplitude du champ magnétique Chm le long d'une génératrice 13 de la portion de tige 1 de longueur "L" entre ses deux extrémités 3, 4, suite à son aimantation effectuée lors de la première phase de mise en oeuvre du s procédé illustrée sur la figure 1. Il est visible sur cette figure que l'amplitude de l'aimantation le long de cette génératrice 13 se déduit de la courbe 10 de l'aimantation selon la figure 1 et que les amplitudes maximales de toutes les ondulations (ou périodes ou pseudo-périodes) sont toutes égales. Il est encore précisé qu'il est impossible d'obtenir une aimantation io ponctuelle, ou assimilable, suivant une courbe linéaire comme celle illustrée en 100, figure 2. En fait, une telle aimantation s'effectue sur une largeur non négligeable qui suit la pseudo-hélice 10. Cette largeur est schématisée en traits interrompus en 110 sur la figure 2. Pour éviter qu'il n'y ait un chevauchement de deux demi-ondes 15 successives, le pas de la pseudo-hélice sera donc choisi suffisamment grand pour obtenir une courbe comme celle illustrée sur la figure 2. Il est aussi rappelé que, lorsqu'une tige en un matériau magnétostrictif et placée dans un état magnétique donné, par exemple induit par un champ magnétique créé par une source donnée comme l'une de celles définies ci- 20 après, est soumise à une contrainte mécanique forcée, son aimantation diminue de plus en plus dans le propre champ démagnétisant de ladite tige en fonction de l'intensité de cette contrainte. Ce phénomène est bien connu des hommes du métier. Quant à la nature de la contrainte mécanique forcée, elle est l'un des 25 efforts mécaniques suivants : une torsion, une traction, une compression, une combinaison d'une torsion et d'une traction, une combinaison d'une torsion et d'une compression. Dans le cadre de la mise en oeuvre du procédé selon l'invention, cette contrainte forcée peut être effectuée selon l'un des deux processus suivants : 30 application de la contrainte mécanique préalablement à l'étape de mesure du champ magnétique et maintien de la contrainte pendant qu'est effectuée cette mesure, ou application de la contrainte et relâchement de cette contrainte avant d'effectuer la mesure. 8
Selon une mise en oeuvre avantageuse du procédé, la déduction, à partir des mesures 11 définies ci-dessus, de l'existence et de l'emplacement des forces de contraintes parasites sur la portion tige 1 s'effectue à l'aide d'un diagramme 16 comme celui qui est représenté sur la figure 3 qui représente les amplitudes maximales 17 du champ magnétique mesurées aux sommets 15 de la courbe 100, figure 2. Les amplitudes maximales du champ magnétique mesurées le long de la portion de tige 1, entre son extrémité 3 et son extrémité 4, après qu'elle ait été soumise à la contrainte forcée à son extrémité 3, sur une génératrice 13 io sensiblement parallèle au premier axe 2, sont illustrées sur le diagramme selon la figure 3. Ce diagramme comporte quatre zones Z1 à Z4. La zone Z1 correspond à la partie de la portion de tige 1 qui n'est soumise à aucune contrainte parasite, et uniquement à la contrainte forcée. Cette zone Z1 est suivie d'une 15 ou de deux zones Z2 et Z3 qui correspondent par exemple à l'apparition d'une contrainte parasite qui commence à s'appliquer sur la portion de tige 1, mais sans atteindre un point de blocage complet qui, lui, est situé au point Pc. Dans la zone Z4 qui suit la zone Z3 et débute au point Pc, les amplitudes maximales du champ magnétique sont toutes sensiblement égales, ce qui signifie que la 20 contrainte forcée ne s'applique pas au-delà du point Pc et que la portion de tige est donc totalement bloquée en ce point Pc. Il est possible de mettre en oeuvre le procédé sur la portion de tige sans traitement magnétique préalable de cette portion de tige. Mais, dans certains cas, il peut être avantageux, préalablement à l'aimantation de sa paroi suivant 25 la pseudo-hélice centrée sur le premier axe 2 comme mentionné ci-dessus, d'en modifier l'aimantation rémanente initiale, par tous moyens. De tels moyens sont bien connus en eux-mêmes des hommes du métier. Cette modification peut être de tout type. Elle peut être une désaimantation totale pour supprimer toute aimantation rémanente de la 30 portion de tige, ou une modification de l'aimantation rémanente pour l'amener à un seuil déterminé et lui donner une valeur non nulle mais avantageusement uniforme sur toute la longueur de la portion de tige 1. L'aimantation de la paroi 9
de la portion de tige suivant la pseudo-hélice 10 centrée sur le premier axe 2 s'ajoutera alors à cette aimantation uniforme initiale. La présente invention concerne aussi un dispositif pour la mise en oeuvre du procédé décrit ci-dessus, pour déterminer l'existence et l'emplacement de forces de contraintes parasites sur une portion de tige 1 sensiblement cylindrique définie selon un premier axe 2, lorsque cette tige est en un matériau magnétostrictif et est constituée d'une portion de tube creux 19. Ce dispositif comporte, figure 4, une enveloppe 20 en un matériau amagnétique agencée de façon à pouvoir plonger dans la portion de tube creux l0 19 et des moyens, représentés schématiquement en 22, pour commander la translation de l'enveloppe 20 dans et le long de la portion de tube 19. Ces moyens sont bien connus en eux-mêmes et ne seront donc pas plus amplement décrits ici dans l'unique souci de simplifier la présente description. II comporte aussi une source 24 apte à produire un champ magnétique 15 suivant un deuxième axe 26 dit "d'aimantation", des moyens 28 pour monter la source 24 en un premier endroit 31 à l'intérieur 33 de l'enveloppe 20 et l'animer d'un mouvement de rotation 35 autour d'un troisième axe 37 sensiblement parallèle au premier axe 2 du tube creux 19, des moyens 40 pour mesurer la valeur du champ magnétique en au moins un second endroit 41 dans 20 l'enveloppe 20 et délivrer un signal représentatif de la valeur du champ magnétique en ce second endroit 41, et des moyens 50 pour mettre en mémoire les différentes valeurs du signal en fonction de l'indexation de la position du second endroit 41 par rapport à un point donné du tube creux 19, par exemple l'une de ses deux extrémités 3, 4, quand l'enveloppe 20 se 25 déplace dans et le long du tube creux entre ses deux extrémités 3, 4. Ces moyens schématiquement représentés en 50 peuvent être de tout type, comme un ordinateur avec écran de visualisation ou une imprimante par déroulant papier ou analogue. De façon avantageuse, les premier et second endroits 31, 41 dans 30 l'enveloppe 20 ne sont pas confondus et sont disposés à une distance l'un de l'autre déterminée de façon que le champ magnétique délivré par la source 24 soit sensiblement nul au second endroit 41.
La source 24 apte à produire un champ magnétique suivant un deuxième axe 26 dit "d'aimantation" est constituée par au moins l'un des éléments suivants : une bobine magnétique ou, de préférence, un aimant permanent ayant une densité d'aimantation par exemple de l'ordre de 1 Tesla s et qui présente l'énorme avantage de ne pas nécessiter, à la différence d'une bobine magnétique, une énergie électrique importante. Quant aux moyens pour monter la source 24 en un premier endroit 31 à l'intérieur 33 de l'enveloppe 20 et l'animer d'un mouvement de rotation 35 autour d'un troisième axe 37 sensiblement parallèle au premier axe 2 du tube lo creux 19, ils peuvent être constitués d'un moteur du type électrique ou analogue. Dans certaines applications, par exemple dans le cas de l'application à la détermination du point de coincement d'un train de tiges de forage dans un puits de pétrole ou analogue, ils peuvent être constitués d'un moteur fluidique qui utilise le fluide parcourant la portion de tube.
15 Les moyens 40 pour mesurer la valeur du champ magnétique en au moins un second endroit 41 dans l'enveloppe 20 et délivrer un signal représentatif de cette valeur, sont constitués par des moyens de magnétomètre, eux-mêmes avantageusement constitués par au moins l'un des capteurs suivants : capteur GMR de la Marque de commerce 20 HONEYWELL série 1021 ou 1022, capteur GMR de la Marque NVE Corporation série AAH002-02 ou AAH004-00. De même, il est avantageusement possible que, en considérant qu'il est impossible de donner une position angulaire bien déterminée de l'enveloppe 20 dans une portion de tube 19 de très grande longueur, les moyens de 25 magnétomètre comportent une pluralité de magnétomètres répartis sur tout le pourtour de l'enveloppe 20 de façon que l'ensemble de tous ces magnétomètres puisse analyser toute la périphérie de la paroi de la portion de tube creux. Le dispositif décrit ci-dessus pour la mise en oeuvre du procédé décrit 30 précédemment s'utilise de la façon suivante. L'enveloppe est introduite dans le tube creux 19 de façon que son extrémité comportant l'aimant 24 pénètre en premier dans le tube par une première extrémité de ce tube. Elle est ensuite translatée dans le tube avec une vitesse de translation déterminée, comme explicité ci-avant, l'aimant étant simultanément soumis à un mouvement de rotation autour de l'axe 37. L'enveloppe parcourt toute la longueur L de la portion de tube 19 dont la paroi subit ainsi une aimantation suivant la pseudo-hélice 10. Quand l'enveloppe est arrivée à l'autre extrémité du tube, la rotation de l'aimant est arrêtée et la portion de tube est soumise à la contrainte forcée, par exemple en sa première extrémité. L'enveloppe est alors ramenée en translation vers la première extrémité du tube et, simultanément, les moyens de magnétomètre sont commandés pour obtenir un diagramme comme celui représenté sur la figure l0 3. A partir de ce diagramme, comme explicité ci-avant, il est possible de déterminer l'existence et l'emplacement de contraintes parasites pouvant s'appliquer sur la portion de tube entre ses deux extrémités 3, 4. Comme mentionné ci-dessus, le dispositif trouve une application particulièrement avantageuse pour la détermination du point de coincement 15 d'un train de tiges de forage, ou pour la détermination du point neutre d'un train de tiges de forage, quand ce train de tiges est utilisé pour la réalisation d'un puits pour l'exploitation d'hydrocarbures. Le procédé et le dispositif sont très intéressants par le fait qu'ils utilisent des signaux qui sont essentiellement de périodicité connue, figure 3, et 20 donc, comme tout homme du métier le sait, plus faciles à traiter que des signaux non périodiques. Mais surtout, les signaux obtenus peuvent être de très grande amplitude, du fait de l'utilisation d'un aimant permanent de forte puissance, par rapport aux signaux de bruits de fond ; le procédé et le dispositifs produisent donc des signaux permettant d'augmenter le rapport 25 signal à bruit de façon significative et plus facilement que par l'utilisation de signaux non périodiques. Ils sont donc plus faciles à analyser, notamment de façon automatique, ou même visuellement par un technicien qui peut lire leur représentation, par exemple directement, sur un écran ou un déroulant papier.