PROCEDE DE LUTTE CONTRE L'INFESTATION DES RUCHES PAR DES ACARIENS ET RUCHEMETHOD FOR CONTROLLING INFESTATION OF RUCHES BY MITES AND RICHE
AMENAGEE A CET EFFET. La présente invention concerne un procédé de lutte contre l'infestation des ruches par des acariens. L'invention concerne également une ruche aménagée à cet effet. Depuis près de trente ans, une nouvelle race d'acariens, en provenance des pays d'extrême orient, a fait son apparition en France et dans d'autres pays et a infesté les ruches d'abeilles, avec des effets extrêmement néfastes sur la productivité de ces ruches. Ces acariens, bien connus des apiculteurs, sont désignés par ceux-ci par des appellations diverses, ayant la même origine, qui sont utilisées indifféremment dans les revues techniques spécialisées, à savoir : varroase, varrois, varroa et autres. Dans la suite de la présente description, le terme générique "acariens" visera spécifiquement les populations de ce type. Un article récent du journal français Le Figaro, en date du Jeudi 11 Août 2005, intitulé 'Le varroa, un ennemi des abeilles venu d'Indonésie", décrit, sous la signature de Monsieur Yves Miserey, les effets graves de la présence de ces acariens dans les ruches d'abeilles du genre Apis mellifera d'Europe et d'Amérique. Il y est exposé, en effet, que ce minuscule acarien s'accroche sur l'abdomen des larves et des abeilles adultes et qu'il se nourrit de leur lymphe en entraînant la mort de l'insecte porteur. On rappelle d'ailleurs, dans cet article, que les dégâts causés par cet acarien sont si importants qu'aux Etats-Unis, on considère que 50 % des ruches existantes il y a quelques années ont disparu à cause de ce parasite. Diverses formulations et compositions chimiques ont été utilisées en apiculture pour se débarrasser de tels acariens, mais il subsiste naturellement des traces de ces produits dans le miel, dans la cire et dans les autres produits des ruches, ce qui n'est pas acceptable. On sait, par ailleurs, que divers produits du commerce utilisés pour le traitement des végétaux et des fleurs ont eu des effets extrêmement néfastes sur les abeilles et l'on conçoit que les apiculteurs soient réticents à un emploi généralisé de formulations chimiques contre les acariens, même si celles-ci sont à base de produits aussi connus que l'acide formique ou l'acide oxalique. DONE TO THIS EFFECT. The present invention relates to a method for controlling hive infestation by mites. The invention also relates to a hive arranged for this purpose. For nearly thirty years, a new breed of mites, from the Far East countries, has appeared in France and other countries and infested beehives, with extremely harmful effects on the productivity of these hives. These mites, well known to beekeepers, are designated by them by various names, having the same origin, which are used interchangeably in specialized technical journals, namely: varroa, varroa, varroa and others. In the remainder of the present description, the generic term "mites" will specifically target populations of this type. A recent article in the French newspaper Le Figaro, dated Thursday, August 11, 2005, entitled 'Varroa, an enemy of bees from Indonesia', describes, under the signature of Mr Yves Miserey, the serious effects of the presence of these mites in Apis mellifera beehives from Europe and America, where it is exposed that this tiny mite clings to the abdomen of larvae and adult bees and feeds of their lymph causing the death of the insect carrier.It is also recalled in this article, that the damage caused by this mite is so important that in the United States, it is considered that 50% of existing hives there A few years have passed because of this parasite.Various formulations and chemical compositions have been used in beekeeping to get rid of such mites, but there are naturally traces of these products in honey, in wax and in other products of hives, which is not acceptable. It is known, moreover, that various commercial products used for the treatment of plants and flowers have had extremely detrimental effects on bees and it is conceivable that beekeepers are reluctant to a widespread use of chemical formulations against mites, even though these are based on products as well known as formic acid or oxalic acid.
Enfin, les effets néfastes de telles compositions sur les abeilles se traduisent par un déficit marqué de la pollinisation dans la nature, avec pour conséquence une dégradation de l'équilibre écologique. Il est toutefois bien connu que, si les acariens mentionnés ci- dessus se développent dans les ruches, c'est parce que l'environnement du couvain y présente trop souvent des conditions de température et de confinement d'air qui leur sont particulièrement favorables. C'est en partant de cette constatation que le Demandeur a été amené à concevoir un moyen de lutte contre l'infestation des ruches par les acariens qui ne fait plus appel à des compositions chimiques, néfastes aussi bien aux abeilles qu'à la flore ambiante, mais qui concerne la structure même de la ruche, en vue d'y provoquer une circulation de bas en haut de l'air ambiant, pour y créer ainsi un environnement beaucoup moins favorable au développement des acariens, mais qui, pour les abeilles, demeure proche de celui de la nature ambiante et reste propice, par conséquent, à leur activité naturelle. L'invention a par conséquent pour premier objet un procédé de lutte contre l'infestation des ruches par des acariens, ce procédé étant 2 0 caractérisé en ce que l'on provoque de bas en haut à l'intérieur de la ruche une circulation d'air provenant de l'extérieur, en vue d'accroître l'oxygénation du couvain et de modifier les conditions régnant habituellement à l'intérieur de la ruche L'invention a également pour objet une ruche destinée à 25 combattre une infestation par des acariens, cette ruche comportant de façon usuelle, à sa partie inférieure, une entrée pour les abeilles, en communication avec l'atmosphère ambiante, et étant caractérisée en ce qu'elle comporte à sa partie supérieure au moins une seconde entrée d'air, en communication avec l'atmosphère ambiante et propre à 30 engendrer une circulation d'air de bas en haut à l'intérieur de la ruche, pour accroître ainsi l'oxygénation du couvain et modifier les conditions régnant à l'intérieur de la ruche. Dans une forme préférée de mise en oeuvre de l'invention, le corps de la ruche est ouvert à sa partie supérieure et une grille est disposée 35 transversalement à ce corps. Cette grille est avantageusement une grille du type dit "grille à reine", c'est-à-dire une grille apte à s'opposer au passage de la reine de la ruche en cours de ponte et des faux bourdons, mais à laisser passer les abeilles butineuses et ouvrières. Cette grille peut être supportée par un cadre qui prend appui sur la partie supérieure du corps de la ruche. Des taquets ou des moyens similaires peuvent être prévus sur le cadre d'un même côté de la grille pour surélever éventuellement celle-ci par rapport au corps de la ruche et créer ainsi une entrée d'air additionnelle entre le cadre et le corps. D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront dans la description détaillée qui va suivre d'une forme de mise en oeuvre de celle-ci, en référence au dessin annexé. La figure unique de ce dessin est une vue schématique, en perspective, d'une ruche modifiée de manière à pouvoir y créer à volonté un courant de bas en haut d'air provenant de l'extérieur, propre à contrarier le développement des acariens. Finally, the harmful effects of such compositions on bees result in a marked deficit of pollination in nature, resulting in a degradation of the ecological balance. However, it is well known that, if the mites mentioned above develop in the beehives, it is because the brood environment too often has temperature conditions and air containment that are particularly favorable to them. It is on the basis of this observation that the Applicant was led to devise a means of combating hive infestation by mites that no longer uses chemical compositions, harmful to both bees and the surrounding flora. but which concerns the very structure of the hive, with a view to causing a circulation from bottom to top of the ambient air, thus creating an environment much less favorable to the development of mites, but which, for the bees, remains close to that of the ambient nature and remains propitious, therefore, to their natural activity. The invention therefore firstly relates to a method for controlling the infestation of hives by mites, this method being characterized in that from the bottom upwards inside the hive is caused a circulation of The invention also relates to a hive intended for combating a mite infestation with a view to increasing the oxygenation of the brood and to modifying the conditions usually prevailing within the hive. , this hive usually having, at its lower part, an inlet for the bees, in communication with the ambient atmosphere, and being characterized in that it comprises at its upper part at least a second air inlet, communicating with the ambient atmosphere and generating an upward flow of air within the hive, thereby increasing oxygenation of the brood and modifying the conditions therein from the hive. In a preferred embodiment of the invention, the body of the hive is open at its upper part and a grid is disposed transversely to this body. This grid is advantageously a gate of the type called "queen gate", that is to say a gate adapted to oppose the passage of the queen of the hive during laying and drones, but to pass foraging and working bees. This grid can be supported by a frame that rests on the upper part of the body of the hive. Cleats or similar means may be provided on the frame on the same side of the grid to possibly raise it relative to the body of the hive and thus create an additional air intake between the frame and the body. Other features and advantages of the invention will appear in the following detailed description of an embodiment thereof, with reference to the appended drawing. The single figure in this drawing is a schematic view, in perspective, of a hive modified so as to be able to create there at will a current from bottom to top of air coming from the outside, likely to thwart the development of the mites.
Le corps de ruche 1 est équipé de façon usuelle, à sa partie inférieure, d'un plancher grillagé amovible 2, au-dessus duquel est prévue une barrette 3, comportant des passages 4 pour l'entrée et la sortie des abeilles. L'aération de la ruche s'effectue de façon usuelle à travers le 2 0 plancher 2, mais une plaque d'obturation est généralement prévue au-dessus de ce plancher, afin de pouvoir régler la ventilation ou même de l'interrompre en cas de gelées hivernales. Un toit est habituellement prévu à la partie supérieure de la ruche et l'apiculteur retire ce toit lorsqu'il désire intervenir dans la 25 ruche. Comme exposé ci-dessus, la présente invention vise à permettre une circulation d'air extérieur, de bas en haut, dans la ruche, en vue de provoquer une oxygénation accrue du couvain et de reconstituer à l'intérieur de la ruche un environnement proche de celui régnant à 30 l'extérieur de celle-ci. A cet effet, conformément à l'invention, une seconde entrée d'air est ménagée à la partie supérieure de la ruche entre le corps et les hausses de celle-ci. Comme représenté sur le dessin, dans ce but, la partie haute 35 ouverte du corps 1 peut supporter un cadre 5 entourant une grille 6. Cette grille est de préférence du type dénommé grille à reine par les apiculteurs, c'est-à-dire une grille dont le maillage est suffisamment serré pour s'opposer au passage d'une reine d'une ruche en cours de ponte et que l'on utilise habituellement pour empêcher cette reine de monter pondre dans les hausses. Dans le cadre de l'invention, le maillage de cette grille à reine sera cependant tel les abeilles butineuses et ouvrières puissent passer au travers, mais pas la reine ni les mâles ou faux bourdons, qui sont généralement deux fois plus gros que ces abeilles. Comme représenté sur le dessin, des taquets 7, éventuellement solidaires du cadre 5, peuvent être interposés entre ce cadre et le haut du corps de la ruche, de manière à former des passages supplémentaires 8 pour les abeilles entre la partie supérieure des parois et le cadre. En cas de forte miellée et pour que les abeilles mâles ne puissent accéder à cette miellée, les taquets 7 peuvent être retirés par l'apiculteur et le cadre 5 grillagé prendra alors appui directement sur le haut du corps, pour que la grille 6 puisse s'opposer au passage des mâles. Les taquets 7 peuvent être simplement fixés sur le cadre 5 d'un même côté de celui-ci par rapport à la grille 6, de sorte qu'il suffira ainsi de retourner le cadre et la grille pour créer ou supprimer à volonté les passages 8. Des barrettes avec des entrées pour les abeilles, analogues à la barrette 3, peuvent éventuellement être disposées devant les passages 8. La forme de mise en oeuvre de l'invention qui vient d'être décrite n'a naturellement aucun caractère limitatif et, sur une ruche avec hausses, le cadre grillagé peut prendre appui directement sur les hausses. Le Demandeur a constaté que, comme il l'avait supposé, en modifiant de la manière décrite ci-dessus l'atmosphère interne de la ruche pour la rapprocher de celle de l'environnement extérieur, grâce à la circulation interne d'air à travers la ruche, du bas vers le haut de celle-ci, non seulement le comportement des abeilles est modifié, mais le développement des acariens est contrarié de manière considérable par les nouvelles conditions ambiantes régnant dans la ruche. Ce résultat est d'autant plus appréciable qu'il est obtenu sans utilisation d'aucun insecticide ou autre produit toxique, visant à tuer les acariens, mais uniquement par une modification d'une grande simplicité des ruches, apte à y modifier les conditions internes qui y règnent pour contrarier le développement de ces acariens. The hive body 1 is equipped in the usual way, at its lower part, with a removable wire floor 2, above which is provided a bar 3, having passages 4 for the entry and exit of the bees. Aeration of the hive is usually done through the floor 2, but a closure plate is generally provided above this floor, in order to be able to adjust the ventilation or even to interrupt it in case winter frosts. A roof is usually provided at the top of the hive and the beekeeper removes the roof when he wishes to intervene in the hive. As explained above, the present invention aims to allow an outside circulation of air, from below upwards, in the hive, in order to cause increased oxygenation of the brood and to reconstitute within the hive a close environment from that reigning outside thereof. For this purpose, according to the invention, a second air inlet is formed in the upper part of the hive between the body and the hops thereof. As shown in the drawing, for this purpose, the open upper part of the body 1 can support a frame 5 surrounding a grid 6. This grid is preferably of the type called queen gate by beekeepers, that is to say a grid whose mesh is sufficiently tight to oppose the passage of a queen of a hive during laying and which is usually used to prevent the queen from mounting eggs in the hives. In the context of the invention, however, the grid of this queen grid will be such as foraging bees and workers can pass through, but not the queen nor the males or drones, which are usually twice as large as these bees. As shown in the drawing, cleats 7, possibly integral with the frame 5, can be interposed between this frame and the top of the body of the hive, so as to form additional passages 8 for the bees between the upper part of the walls and the frame. In case of strong honey flow and so that the male bees can not access this honeydew, the cleats 7 can be removed by the beekeeper and the grid frame 5 will then bear directly on the upper body, so that the grid 6 can to oppose the passage of males. The cleats 7 can be simply attached to the frame 5 on the same side thereof relative to the grid 6, so that it will suffice to return the frame and the grid to create or delete at will passages 8 Bars with inputs for the bees, similar to the bar 3, may optionally be arranged in front of the passages 8. The embodiment of the invention which has just been described is naturally of no limiting nature and, on a hive with rises, the wire frame can be supported directly on the rises. The Applicant has found that, as he had supposed, by modifying the internal atmosphere of the hive in the manner described above to bring it closer to that of the external environment, thanks to the internal circulation of air through the hive, from the bottom to the top of the hive, not only bees behavior is modified, but the development of mites is significantly thwarted by the new conditions prevailing in the hive. This result is all the more significant that it is obtained without the use of any insecticide or other toxic product, intended to kill mites, but only by a modification of a great simplicity of the hives, able to modify the internal conditions who reign there to thwart the development of these mites.