FR2889058A1 - Composition cosmetique pour la dermabrasion - Google Patents

Abstract

La présente invention concerne un procédé de traitement cosmétique pour ralentir ou traiter le vieillissement cutané et corriger les altérations de la peau comprenant une étape de dermabrasion de l'épiderme au moyen d'une composition comprenant le glycérol formal, l'isopropanol ou l'acide palmitoléique en quantité suffisante pour éliminer au moins 80 % de l'épiderme dans la zone traitée.

Description

La présente invention concerne un procédé de traitement cosmétique pour

ralentir ou traiter le vieillissement cutané et corriger les altérations de la peau comprenant une étape de dermabrasion de l'épiderme au moyen d'une composition comprenant le glycérol formai, l'isopropanol ou l'acide palmitoléique en quantité suffisante pour éliminer au moins 80 % de l'épiderme dans la zone traitée.

La peau peut présenter des défauts esthétiques ou d'autres altérations tels que rides, taches pigmentaires, acné etc. dont la correction peut se faire par dermabrasion. Cette dernière méthode thérapeutique peut se pratiquer de deux façons: à l'aide d'instruments exerçant une usure mécanique, ou à l'aide de produits chimiques permettant d'éliminer les couches superficielles de l'épiderme.

La dermabrasion chimique peut se pratiquer avec des produits dont l'efficacité se situe à trois niveaux: Les alphahydroxy-acides (acide lactique, glycolique etc.) sont les moins agressifs, leur effet est plus superficiel. Ils sont efficaces contre les fines rides et peuvent donner une peau d'apparence plus lisse. Néanmoins, pour les altérations profondes telles que les rides, ce traitement ne donne pas une amélioration esthétique significative qui répond aux attentes.

L'acide trichloracétique est nettement plus agressif. On peut l'utiliser à différentes concentrations, et son effet porte à une profondeur moyenne. Il est susceptible d'agir sur des défauts superficiels, rides et problèmes pigmentaires. Pour ce traitement, plusieurs applications sont nécessaires afin d'obtenir des résultats visibles. Or, pendant plusieurs mois après le traitement par l'acide trichloracétique il est recommandé d'éviter l'exposition au soleil.

L'agent le plus énergique est le phénol, son action est la plus profonde. Le phénol peut être efficace contre les rides profondes, les défauts provenant d'une exposition solaire excessive, contre des altérations précancéreuses, des cicatrices d'acnée etc. La guérison après traitement peut prendre plusieurs mois. Cependant, ce produit présente des effets néfastes sur la peau. En effet, après une dermabrasion par le phénol, la peau ne peut plus produire des pigments, donc après son application il faut éviter le soleil de façon permanente. De plus, après abrasion facilitée par le phénol, il faut compter environ un mois pour retrouver l'épiderme, et certaines de ses fonctions sont perdues.

Ces traitements cosmétiques actuellement disponibles peuvent avoir des effets secondaires indésirables, allant de l'infection à la formation des cicatrices ou altérations inégales de la couleur de la peau.

Il était donc intéressant de mettre au point un procédé de dermabrasion chimique ayant un effet maximal avec une nocivité minimale.

Nous avons découvert dans le cadre de la présente invention un effet sélectif des solvants glycérol formai (GF), isopropanol, et acide palmitoléique sur la jonction dermo-épidermique. L'application de ces molécules et en particulier du glycérol formai testé à plusieurs concentrations permet de cliver sélectivement les jonctions de type hémidesmosome qui relient la couche basale des kératinocytes à la lame basale dermo-épidermique. Cette propriété permet d'éliminer au moins 80 à 90% de l'épiderme et n'a pas montré d'effets secondaires néfastes.

Nous avons également observé une régénération complète de l'épiderme en quelques jours seulement.

Description

Ainsi, dans un premier aspect, l'invention porte sur un procédé de traitement cosmétique pour ralentir ou traiter le vieillissement cutané, en particulier pour diminuer la profondeur des rides et/ou taches pigmentaires ou pour corriger les altérations de la peau comprenant une étape de dermabrasion de l'épiderme au moyen d'une composition ou solution caractérisée en ce qu'elle comprend au moins un composé sélectionné parmi le glycérol formai, l'isopropanol, l'acide palmitoléique en quantité suffisante pour éliminer au moins 80 % de l'épiderme dans la zone traitée.

De préférence, on ajuste les quantités de glycérol formai, d'isopropanol, et d'acide palmitoléique en fonction du résultat recherché. En effet, selon la profondeur des rides à supprimer, on applique la composition ou la solution de l'invention de sorte à obtenir une élimination allant de 80% à 90%, voire 95% de l'épiderme.

Par exemple, on peut appliquer une composition comprenant 2 parties en poids d'une base cosmétique et 1 partie en poids de glycérol formai, d'isopropanol, ou d'acide palmitoléique. On peut augmenter la concentration en composé abrasif selon les besoins jusqu'à 25%, 50%, 60 %, 70% ou encore 75% en poids de la composition, par exemple de 25% à 50%, ou encore de 50% à 75% en poids.

Une autre alternative consiste en l'utilisation d'une solution comprenant au moins 25%, 50%, 60 %, 70% ou encore 75% en poids de glycérol formal, d'isopropanol, ou d'acide palmitoléique.

De préférence, on peut utiliser le glycérol formai. Par glycérol formal, on entend deux structures en équilibre le 5-hydroxy-1,3-dioxone et le 4hydroxyméthyl-1,3-dioxone, dans un ratio d'environ 60/40.

Dans le procédé décrit ci-dessus, on applique la composition ou la solution sur la zone à traiter pendant une durée allant de quelques minutes, par exemple de 3 à 5 minutes à quelques heures, par exemple de 1 à 5 heures, voire toute la nuit, selon les problèmes à traiter.

La méthode de traitement cosmétique mentionnée ci-dessus peut comprendre en outre une action mécanique sur l'épiderme, notamment par effleurage de la peau avec une surface abrasive telle une lame.

Différents exemples de moyens mécaniques sont décrits dans WO 03/084413, WO 02/053046, EP 1219254. La microdermabrasion mécanique est également illustrée dans les documents WO 01/95816, WO 00/67692, notamment par la projection d'un liquide (US 5,562,643). Parmi les moyens dits mécaniques, on peut également envisager l'utilisation de dispositifs à base d'ultrason (WO 00/15300) ou encore un laser.

La méthode de traitement cosmétique mentionnée ci-dessus peut comprendre en outre une étape consistant à appliquer sur la peau avant et/ou après l'étape d'abrasion, une solution ou composition comprenant un composé à action locale diminuant la sensation de douleur dans la zone traitée.

La méthode de traitement cosmétique mentionnée ci-dessus peut comprendre en outre une étape consistant à appliquer sur la peau après l'étape d'abrasion une solution ou composition stimulant la production d'un nouvel épiderme à partir du derme. Cette composition peut se trouver sous la forme d'une crème ou lotion comprenant des principes actifs permettant la régénération de la couche superficielle de la peau, notamment des acides aminés, des protéines, des vitamines, des lipides et/ou des oligoéléments. On peut également appliquer une composition pour protéger la peau des effets nocifs du soleil telles que les filtres solaires seuls ou en combinaison, notamment les filtres UV, en particulier les oxydes de titane et les oxydes de zinc.

Cette composition peut s'appliquer au moyen d'une gaze ou d'un pansement ou encore d'un patch maintenu sur la zone traitée.

Dans un deuxième aspect, l'invention se rapporte à une composition cosmétique dermoabrasive caractérisée en ce qu'elle comprend au moins un composé sélectionné parmi le glycérol formal, l'isopropanol, l'acide palmitoléique en quantité suffisante pour éliminer au moins 80 % de l'épiderme dans la zone traitée.

Les quantités de glycérol formai, d'isopropanol, et d'acide palmitoléique sont ajustées en fonction du résultat recherché. A titre d'exemple, la composition de l'invention comprend au moins 25%, 50%, ou encore 75% en poids du composé ou des composés glycérol formai, isopropanol, acide palmitoléique ou leur mélange permettant une élimination allant de 80% à 95% de l'épiderme.

Par exemple, on peut appliquer une composition comprenant 2 parties en poids d'une base cosmétique et 1 partie en poids de glycérol formai, d'isopropanol, ou d'acide palmitoléique. On peut augmenter la concentration en composé abrasif selon les besoins jusqu'à 50%, 60 % ou encore 70% en poids de la composition.

La composition mentionnée ci-dessus peut se trouver sous la forme d'une solution comprenant au moins 25%, 50%, 60 %, 70% ou encore 75% en poids de glycérol formai, d'isopropanol, ou d'acide palmitoléique.

De préférence, on peut utiliser le glycérol formai.

L'invention concerne également un produit deux en un comprenant une composition définie précédemment et une composition cosmétique, pouvant se trouver sous la forme d'une crème ou lotion, comprenant des principes actifs permettant l'accélération de la régénération de la couche superficielle de la peau, notamment des acides aminés, des protéines, des vitamines, des lipides et/ou des oligoéléments et/ou des agents anti- UV.

Dans un troisième aspect, l'invention concerne l'utilisation cosmétique d'un composé abrasif sélectionné parmi le glycérol formai, l'isopropanol, l'acide palmitoléique pour éliminer au moins 80 % de l'épiderme dans une zone traitée. L'invention vise ainsi l'utilisation cosmétique desdits composés pour ralentir ou traiter le vieillissement cutané, en particulier pour diminuer la profondeur des rides et/ou taches pigmentaires ou pour corriger les altérations de la peau.

Les compositions de l'invention peuvent être utilisées directement chez la personne à traiter ou dans des instituts de beauté.

On fera référence aux légendes ci-après pour la suite de la description.

Légendes Figure 1: Peau témoin, coloration hématoxyline-éosine, G=360x La coupe passe au niveau d'un pli, et montre l'épiderme et la couche cornée.

Figure 2: Peau témoin. Coloration hématoxyline-éosine, G=160x On voit la couche cornée partiellement abrasée.

Figure 3: Peau traitée par le GF. Coloration hématoxyline-éosine, G=80x.

On voit sur cette coupe la zone de transition entre la partie de la peau non grattée (à gauche de la coupe) où l'épiderme persiste, et ensuite la partie grattée, où l'épiderme est abrasé.

Figure 4: Peau traitée par le GF. Coloration hématoxyline-éosine, G=80x.

La coupe montre la partie de la peau traitée grattée par le scalpel. On note l'absence totale de l'épiderme.

Figure 5: Peau traitée par le GF. Coloration hématoxyline-éosine, G=80x.

Par endroits, dans la partie grattée par le scalpel il subsiste quelques couches cellulaires de l'épiderme (possibles noyaux de régénération).

Figure 6: Coupe histologique d'une peau abrasée après action du glycérol formai, une semaine après l'intervention. Coloration hématoxyline - éosie, G=320x Figure 7: Coupe histologique d'une peau abrasée après action du glycérol formal, deux semaines après l'intervention. Coloration hématoxyline - éosie, G=320x Exemple 1: Tests d'efficacité des compositions de l'invention décrites ci-dessus Pour tester l'effet du GF et d'autres solvants, nous nous sommes servi de peau humaine, obtenue du Service de chirurgie esthétique et réparatrice. Pour les deux premières expériences nous avons utilisé une peau mammaire d'une femme de 62 ans, réséquée au cours d'une intervention de plastie mammaire.

Le GF que nous avons essayé a été utilisé à trois concentrations différentes: - Incorporé dans une base de crème (Biobase de Bioderma) dans la proportion d'une partie de GF pour deux parties de base de crème; -Incorporé dans la base de crème à parties égales (1:1) - A l'état pur (sous forme de liquide visqueux) Mode opératoire La peau a été débarrassée de sa couche graisseuse sous-cutanée et 8 échantillons de 4-5 cm2 environ ont été fixés avec l'épiderme vers le haut sur un tapis plastique avec des épingles de façon à reproduire la tension naturelle de la peau.

Traitements Deux échantillons ont servi comme témoins: le premier a été recouvert de la base de crème seule (sans principe actif), le deuxième a été recouvert de sérum physiologique.

Deux échantillons ont été recouverts de la préparation n l (base/GF 2:1) Deux échantillons ont été recouverts de la préparation n 2 (base/GF 1:1) Deux échantillons ont été recouverts de GF pur (préparation n 3) La durée d'action était de 30 minutes dans la première et d'une heure dans la deuxième expérience. A la fin les produits ont été essuyés des échantillons de peaux.

Test d'efficacité Chaque échantillon était soumis à un grattage par scalpel à un rythme et avec une intensité égaux pour tous les échantillons, pendant une durée uniforme pour chaque échantillon: trois minutes dans la première et deux minutes dans la deuxième expérience. A la fin du grattage chaque échantillon a été photographié.

Résultats Inspection des échantillons de peaux L'inspection des échantillons à la fin du grattage a montré que les échantillons témoins ont gardé la presque totalité de l'épiderme, malgré le grattage. On ne voit que quelques incisions dues au scalpel et à l'intensité du grattage. Ces incisions sont restées plus visibles sur la peau témoin traitée par la base de crème, que sur celui ayant reçu le sérum physiologique. En effet, la base de crème a dû ramollir un peu l'épiderme.

On constate une nette différence entre les peaux témoins et celles traitées par la préparation n 1 (base/GF 2:1) : chez tous les échantillons de peaux traitées par cette préparation la très grande majorité de l'épiderme est éliminé par le grattage.

Pour ce qui concerne les quatre échantillons traités par la préparation n 2 (base/GF 1:1), l'élimination de l'épiderme est pratiquement totale.

Il en va de même pour les échantillon traité par le GF pur: il ne subsiste pratiquement pas d'épiderme après le grattage.

Exemple 2: Observation des résultats au microscope optique Une expérience a été effectuée sur une peau blanche avec un échantillon témoin enduit de base de crème et un échantillon traité enduit de la préparation base / GF 1:1 (préparation n 2). La durée d'action était d'une heure. A la fin de cette période les deux échantillons ont été soumis au grattage intense au scalpel pendant une durée de 2 minutes.

Les deux échantillons ont été étirés sur des supports de liège et fixés avec des épingles afin d'empêcher une forte rétraction au cours du traitement histologique. Puis les échantillons ont été fixés avec le liquide de Bouin, inclus en paraplaste et coupés à 5 ,. Les coupes ont été montées 2 par 2 sur lames, déparaffinées et colorées avec de l'hématoxyline et de l'éosine.

Les coupes de peaux ainsi préparées ont été ensuite observées au microscope optique (Zeiss) et photographiées. Trois rapports d'agrandissements ont été utilisées: 80x, 160x et 320x. Avec le rapport le plus faible on peut facilement parcourir la totalité de la coupe, avec le plus fort on peut observer des détails tels que les couches successives de l'épiderme ou encore la nature du contact entre l'épiderme et le derme sous-jacent. Les résultats de ces observations sont les suivants: Coupes de la peau témoin Les coupes font des plis aux deux bouts, seulement environ la moitié de la longueur est approximativement rectiligne. L'épiderme est bien visible sur presque toute la longueur de la coupe, y compris la couche cornée (Fig.1.). Vers le milieu de la coupe, sur environ un quart de la longueur, une abrasion partielle de l'épiderme est visible (Fig.2.). Sur certaines parties la couche cornée seule est absente, en d'autres endroits la quasi totalité de l'épiderme est enlevée. Ces phénomènes s'observent vers le milieu des échantillons de peau où le grattage était le plus intense. Par ailleurs on retrouve pratiquement sur toute la longueur de la coupe une bonne adhérence de l'épiderme au derme, à l'exception du milieu de la coupe, ou le grattage au scalpel a abouti à des incisions et à une perturbation de la structure du derme.

Coupes de la peau traitée Sur les coupes de la peau traitée par la préparation contenant le GF, l'épiderme n'est conservé que sur les bords de l'échantillon qui n'ont pas été touchés par le scalpel (Fig.3.). Partout ailleurs l'épiderme est abrasé dans sa presque totalité (Fig.4.). Cependant, surtout avec le fort grossissement, on observe par endroits un peu d'épiderme, qui n'a pas été enlevé (Fig. 5.). Ces îlots de résistance d'une épaisseur de quelques couches cellulaires seulement, sont à l'origine par la suite d'une régénération d'un épiderme neuf. Par ailleurs au fort grossissement on observe par endroits un espace qui sépare l'épiderme du derme sous-jacent. Il ressort clairement de l'observation de ces coupes, que sur l'échantillon de peau traitée par la préparation contenant le GF, le grattage au scalpel a enlevé la quasi totalité de l'épiderme sur toute la surface de peau traitée. Ces résultats sont résumés dans le Tableau I ci-après.

Tableau I. Épaisseur de l'épiderme avant et après dermabrasion Nous avons mesuré sur les photos des coupes histologiques l'épaisseur de l'épiderme. Les résultats obtenus, exprimés en mm, figurent dans le tableau suivant.

Témoins Abrasés après application du produit JO JO J7 J14 J28 Obj.20x, G = 160x 8,6 0 9,5 8,9 9,05 Obj.40x, G = 320x 15,5 0 18,8 16 15,4 Le jour même de la dermabrasion avec l'application du produit l'épiderme est totalement absent. Une semaine après l'épiderme est reconstitué avec une épaisseur très légèrement supérieur aux témoins, puis progressivement l'épaisseur de l'épiderme revient vers la normale.

Conclusion Nous pouvons retenir de ces deux expériences les conclusions suivantes: Ni chez les peaux témoins, ni chez les peaux traitées les différences dans la durée de 20 contact (30 minutes ou 1 heure), ni la durée du grattage (3 minutes ou 2 minutes) n'ont amené des changements perceptibles à l'inspection des échantillons cutanés.

L'épiderme des peaux témoins résiste au grattage sur presque toute la surface de l'échantillon. Ce n'est qu'au microscope qu'il apparaissent des régions au milieu de 25 l'échantillon, d'où l'épiderme est partiellement ou presque totalement enlevé.

L'application du GF pur (préparation n 3) ou dans la base de crème à parties égales (préparation n 2) a permis d'éliminer la quasi totalité de l'épiderme. A l'inspection macroscopique ces deux produits donnent des résultats équivalents. L'application du produit n 1 (base/GF 2:1) est un peu moins efficace que les deux autres, mais permet néanmoins d'éliminer au moins 80 - 90% de l'épiderme.

L'observation au microscope des coupes de peaux traitées montre la présence de quelques endroits où une partie de l'épiderme subsiste. Ces parties de l'épiderme incomplètement abrasées peuvent être à l'origine de la régénération de l'épiderme.

L'observation au microscope des coupes témoins a montré que l'épiderme est conservé dans sa presque totalité. C'est seulement vers le milieu des échantillons de peaux, où le grattage au scalpel est le plus intense, que l'épiderme est partiellement ou presque totalement enlevé.

Exemple 3: Etude de la régénération de l'épiderme abrasé 15 L'objectif de cette étude a été de déterminer si une peau normale repousse après l'application de la composition selon l'invention. Les expériences ont été réalisées sur des rats hairless selon le protocole suivant: 5 rats hairless femelles de 170g de poids initial, maintenues à température constante, avec nourriture et boisson à volonté, ont été traitées après anesthésie générale avec une crème contenant 50% de glycérolformal dans une base de crème Bioderma. Cette crème a été appliquée sur le flanc droit des rats et on a laissé agir pendant 30 minutes. On a procédé ensuite à la dermabrasion par grattage au scalpel pendant une minute des deux flancs des rats, le gauche n'ayant pas reçu le produit et servant comme témoin.

Les deux flancs des rats ont été photographiés, puis un rat a été sacrifié et des échantillons de peaux ont été prélevés, notamment: - peau normale intacte, - peau abrasée sans produit, - peau abrasée après action de la crème contenant le principe actif On laisse les autres rats se réveiller puis on les replace dans l'animalerie.

Une semaine après l'intervention, un second rat est sacrifié, puis deux semaines après un troisième. Les flancs sont photographiés et des échantillons de peaux sont prélevés des deux flancs, témoins et traités.

Les échantillons de peaux ont été fixés dans la solution de Bouin, puis inclus dans du paraplaste et coupés à 5 g. Les coupes ont été colorées avec l'hématoxyline éosine, puis observées et photographiées sur un photomicroscope de laboratoire Zeiss.

Résultats Les résultats obtenus, qui seront présentés dans les figures ciaprès, montrent que dès la première semaine après la dermabrasion une peau normale a repoussé. Ceci a été vérifié deux semaines et quatre semaines après l'intervention, et comme le montrent les photographies (Figures 6 et 7), la peau qui a repoussé présente toute les caractéristiques d'une peau normale, aussi bien sur le plan histologique que sur le plan macroscopique (Tableau II).

Tableau II: Base de comparaison - peau intacte d'un rat hairless Temps d'observation Dermabrasion sans produit Dermabrasion avec produit t 0 Par endroits légère rougeur, Aspect hémorragique de la Le jour même de absence totale d'aspect peau, les capillaires du derme l'intervention hémorragique de la peau superficiel affleurent à la surface t 7 Aspect normal de la peau L'épiderme a repoussé : Une semaine après aspect normal de la peau t 14 Aspect normal de la peau Aspect normal de la peau Deux semaines après t 28 Aspect normal de la peau Aspect normal de la peau Quatre semaines après Conclusion Nous avons effectué un suivi de la repousse de l'épiderme après abrasion facilitée par les produits de l'invention. En effet, en fonction de la toxicité du produit employé, le délai de la récupération et la valeur fonctionnelle de l'épiderme régénéré peuvent varier.

Nos observations ont montré qu'en une semaine de temps après la dermabrasion facilitée par la composition de l'invention, on observe une régénération complète et durable de l'épiderme, donnant à la peau un aspect parfaitement normal. Ceci témoigne de la non-toxicité ou du moins la très faible toxicité du produit employé.

La dermabrasion avec le glycérolformal élimine totalement l'épiderme tout en préservant l'intégrité de la lame basale et le derme. La régénération de l'épiderme s'effectue rapidement. Déjà une semaine après l'intervention, un épiderme presque normal est récupéré avec sa couche cornée, et à deux semaines la qualité de l'épiderme régénéré après dermabrasion ne peut plus être distingué d'une peau non abrasée.

Claims (15)

REVENDICATIONS

1. Procédé de traitement cosmétique pour ralentir ou traiter le vieillissement cutané, en particulier pour diminuer la profondeur des rides et/ou taches pigmentaires ou pour corriger les altérations de la peau comprenant une étape de dermabrasion de l'épiderme au moyen d'une composition ou solution caractérisée en ce qu'elle comprend au moins un composé sélectionné parmi le glycérol formai, l'isopropanol, l'acide palmitoléique en quantité suffisante pour éliminer au moins 80 % de l'épiderme dans la zone traitée.

2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que la composition ou la solution comprend au moins 25%, 50%, ou encore 75% en poids de glycérol formai, isopropanol, acide palmitoléique ou leur mélange permettant une élimination allant de 80% à 95% de l'épiderme.

3. Procédé selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en en ce que la composition ou la solution comprend le glycérol formal.

4. Procédé l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que la composition ou la solution est appliquée sur la zone à traiter pendant une durée allant de quelques minutes à quelques heures.

5. Procédé l'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce qu'il comprend en outre une action mécanique sur l'épiderme, notamment par effleurage de la peau avec une surface abrasive, par exemple une lame, par la projection d'un liquide, ou encore au moyen d'un dispositif à ultrason ou à laser.

6. Procédé l'une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce qu'il comprend en outre une étape consistant à appliquer sur la peau avant et/ou après l'étape d'abrasion, une solution ou composition comprenant un composé à action locale diminuant la sensation de douleur dans la zone traitée.

7. Procédé l'une des revendications 1 à 6, caractérisé en ce qu'il comprend en outre une étape consistant à appliquer sur la peau après l'étape d'abrasion une solution ou composition stimulant la production d'un nouvel épiderme à partir du derme, ladite composition pouvant se trouver sous la forme d'une crème ou lotion comprenant des principes actifs permettant la régénération de la couche superficielle de la peau, notamment des acides aminés, des protéines, des vitamines, des lipides et/ou des oligoéléments et/ou des filtres UV.

8. Composition cosmétique dermoabrasive caractérisée en ce qu'elle comprend au moins un composé sélectionné parmi le glycérol formal, l'isopropanol, l'acide palmitoléique en quantité suffisante pour éliminer au moins 80 % de l'épiderme dans la zone traitée.

9. Composition selon la revendication 8 comprenant au moins 25%, 50%, ou 75% en poids du composé abrasif permettant une élimination allant de 80% à 95% de l'épiderme.

10. Composition selon la revendication 8 comprenant 2 parties en poids d'une base cosmétique et 1 partie en poids de glycérol formal, d'isopropanol, ou d'acide palmitoléique.

11. Composition selon la revendication 8 se trouvant sous la forme d'une solution comprenant au moins 25%, 50% ou 75% en poids, de glycérol formal, d'isopropanol, ou d'acide palmitoléique.

12. Composition selon l'une des revendications 8 à 11 comprenant le glycérol formal.

13. Produit deux en un comprenant une composition définie selon l'une des revendications 8 à 12 et une composition cosmétique, pouvant se trouver sous la forme d'une crème ou lotion, comprenant des principes actifs permettant la régénération de la couche superficielle de la peau, notamment des acides aminés, des protéines, des vitamines, des lipides, des oligoéléments et/ou des agents anti-UV.

14. Utilisation cosmétique d'un composé sélectionné parmi le glycérol formal, l'isopropanol, l'acide palmitoléique pour éliminer au moins 80% de l'épiderme dans une zone traitée.

15. Utilisation selon la revendication 14 pour ralentir ou traiter le vieillissement cutané, en particulier pour diminuer la profondeur des rides et/ou taches pigmentaires ou pour corriger les altérations de la peau.