FR2858947A1 - Plaquette de coupe et fraise a trefler - Google Patents

Abstract

La plaquette de coupe (10) pour fraise à tréfler (20) présente trois arêtes de coupe successives, respectivement première arête longitudinale (14), arête de base (15) et seconde arête longitudinale (16) à directions d'extension formant un triangle sensiblement isocèle non équilatéral, effilé avec l'arête de base (15) de longueur inférieure à des valeurs de longueur des première et seconde arêtes longitudinales (14, 16).

Description

La présente invention concerne les plaquettes de coupe pour fraise à

tréfler.

Le tréflage est un procédé d'usinage utilisé dans le fraisage, essentiellement pour les opérations d'ébauche. Il permet tout aussi bien l'attaque en bout, c'est-à-dire le forage ou perçage, que l'attaque latérale pour un surfaçage-dressage. Pour ces deux types d'attaque, une plaquette, fixée dans un logement en bout, comporte une arête principale frontale disposée radialement et de longueur égale au rayon de perçage, se raccordant à une arête latérale plus courte, radialement externe et parallèle à l'axe, pour tailler des épaulements.

La plaquette classique présente une forme de parallélogramme dont les deux arêtes de coupe voisines forment un angle légèrement inférieur à 90 degrés, afin que, en forage, le coin de cet angle creuse d'abord un sillon de guidage correspondant au diamètre d'emprise de la fraise.

Pour limiter le couple de flexion axiale de la fraise dû à la force résistante présentée par la pièce usinée au niveau des arêtes, d'un seul côté de l'axe, il peut être prévu un deuxième logement pour une deuxième plaquette, axialement opposée à la première. Toutefois, la deuxième plaquette, tournée à l'opposé de l'autre du fait du son indexation axiale à 180 degrés autour de l'axe, doit aussi être tournée d'un quart de tour dans son plan par rapport à la première, pour présenter frontalement son arête courte. L'arête est plus courte afin d'être située dans un tronçon de rayon radialement externe, pour que le second logement ne s'étende pas jusqu'à l'axe. Cela permet de conserver, près de l'axe de la fraise, une masse de matière reliant les deux surfaces d'appui des logements des deux plaquettes et assurant ainsi à la fraise un caractère monobloc qui garantit sa solidité.

La rotation ci-dessus d'un quart de tour entre les deux positions possibles respectives des deux plaquettes entraîne le fait que l'arête courte coopère avec une arête principale située d'un côté ou bien de l'autre de cette arête courte. Or, comme l'angle utile de raccordement est prévu inférieur à 90 degrés, seul l'un des deux côtés opposés du parallélogramme raccordés à l'arête courte peut y être fonctionnellement associé. Il faut donc prévoir deux types de plaquettes, à arêtes frontales respectivement longue et courte. Les séries de fabrication sont donc limitées dans chaque type et donc relativement chères. En outre, l'utilisateur doit maintenir un stock des deux types, une rupture de stock d'un type empêchant toute utilisation de la fraise.

Un problème voisin est lié au fait que certaines fraises sont prévues pour tourner dans un sens, et d'autres fraises dans le sens opposé. Il faut donc que les arêtes de coupe soient en bordure de l'une ou bien de l'autre des deux faces principales de la plaquette à utiliser, de sorte qu'il y a encore deux types de plaquettes.

La présente invention vise à proposer une solution au problème d'universalité d'emploi des plaquettes évoqué ci- dessus.

A cet effet, l'invention concerne tout d'abord une plaquette de coupe pour fraise à tréfler, caractérisée par le fait qu'elle présente trois arêtes de coupe successives, respectivement première arête longitudinale, arête de base et seconde arête longitudinale à directions d'extension formant un triangle sensiblement isocèle non équilatéral, effilé avec l'arête de base de longueur inférieure à des valeurs de longueur des première et seconde arêtes longitudinales.

Ainsi, l'arête de base peut être associée au choix à l'une ou l'autre des deux arêtes qui y sont raccordées. La plaquette peut donc être montée dans l'une ou l'autre des positions et elle est donc universelle. On notera que, si les directions d'extension forment effectivement un triangle sensiblement isocèle, il n'est aucunement nécessaire que les deux arêtes de coupe extrêmes, ou longitudinales, se prolongent jusqu'au sommet du triangle, c'est-à-dire que le triangle peut être partiellement virtuel, à son sommet le plus aigu. En effet, c'est le fait de disposer de deux angles aigus à chaque extrémité de la base qui permet d'atteindre le but visé, la forme du sommet opposé pouvant être quelconque puisqu'il ne comporte pas nécessairement d'arête de coupe.

Ainsi, les première et seconde arêtes longitudinales peuvent être de longueurs différentes ou de même longueur, pour former dans ce dernier cas sensiblement un trapèze.

Comme la plaquette présente un profil en triangle isocèle, on peut en outre la retourner pour permuter les positions de ses deux grandes faces, afin de l'adapter à une rotation dans un sens ou dans l'autre.

On notera que le triangle peut différer de la forme d'un triangle isocèle parfait, pour que les deux arêtes frontales, respectivement de base et longitudinale, de deux plaquettes axialement opposées sur la fraise s'étendent de façon différemment inclinée sur l'axe de la fraise, tandis que l'arête latérale associée s'étend de façon parfaitement axiale. Par exemple, chacun des deux angles de coin peut être choisi, de façon indépendante, dans une plage de 70 à 89 degrés 50 minutes.

Les première et seconde arêtes longitudinales peuvent aboutir à une face latérale sommitale présentant un angle de dépouille de valeur égale à un angle de dépouille des première et seconde arêtes longitudinales et de signe opposé. Cela permet de caler une plaquette sur une autre.

Il peut être prévu un trou de fixation et de détrompage en une position décentrée par rapport à une zone centrale de la plaquette. Le trou de fixation est de préférence en une position plus proche d'une face latérale sommitale de la plaquette que de l'arête de base. On dispose ainsi d'une masse compacte de matière dans la zone de l'arête de base, qui ainsi plus robuste.

L'invention concerne aussi une fraise à tréfler, caractérisée par le fait qu'elle comporte au moins un logement agencé pour la réception d'une plaquette selon l'invention.

La fraise comporte de préférence au moins deux dits logements comprenant des moyens de fixation agencés pour respectivement recevoir et maintenir deux dites plaquettes ayant chacune une arête frontale formée par respectivement une arête centrale, c'est-à-dire de base, et une arête longitudinale, c'est-à-dire extrême, parmi la succession des trois arêtes.

En pareil cas, les moyens de fixation peuvent être agencés pour que l'une des plaquettes présente un coin actif occupant une position en avance axiale par rapport à la position d'un coin actif de l'autre plaquette.

Les moyens de fixation peuvent être agencés pour que les plaquettes présentent des arêtes frontales d'inclinaisons différentes sur un axe de la fraise.

Dans une forme de réalisation intéressante, offrant une grande longueur axiale de coupe latérale, chaque logement est agencé pour recevoir une paire de dites plaquettes, les plaquettes de chaque paire présentant respectivement une arête longitudinale et une arête de base occupant des positions radialement externes à directions d'extension sensiblement axiales par rapport à un axe de rotation, et mutuellement décalées axialement.

Pour chaque paire de plaquettes, les deux directions d'extension respectives des arêtes de coupe axiales peuvent être colinéaires, si le fond du logement est plat, ou ne pas être colinéaires, c'est-à-dire avec un logement comportant deux sous-logements individuels, voire remplacé par deux logements individuels séparés, présentant deux surfaces de fond respectives, d'appui des deux plaquettes de la paire, décalées angulairement par rapport à l'axe de rotation.

Les logements peuvent en particulier être agencés pour que les deux paires de plaquettes présentent, en vue en plan de chaque logement, des positions symétriques par rapport à un point situé sur l'axe de rotation.

Les deux logements sont alors par exemple agencés pour que les deux paires de plaquettes présentent des coins externes disposés selon les sommets d'un rectangle.

Ce rectangle virtuel est situé symétriquement à cheval sur l'axe de la fraise, si les deux logements sont diamétralement opposés, ou, sinon, est simplement parallèle à cet axe.

Les logements sont avantageusement agencés pour que, dans chaque paire de plaquettes, une face de sommet d'une plaquette soit parallèlement en regard de, et sensiblement contre, un tronçon de base d'une arête longitudinale.

La plaquette axialement avant de chaque paire prend ainsi appui sur la plaquette arrière associée, les plaquettes ayant, de préférence, la face sommitale à angle de dépouille inversé indiqué plus haut.

Les logements sont avantageusement séparés par un noyau de matière de fraise à profil sensiblement en forme de parallélogramme non rectangle. Les plaquettes disposent ainsi d'un appui ferme.

En variante, l'un des logements est agencé pour recevoir une paire de dites plaquettes, présentant respectivement une face de base et une face sommitale à arêtes de coupe occupant des positions radialement externes à directions d'extension sensiblement axiales par rapport à un axe de rotation, et mutuellement décalées axialement.

En pareil cas, les deux logements comportent avantageusement deux parois arrière à directions d'extension inclinées de façon mutuellement symétrique par rapport à un axe de la fraise et parallèles à des directions d'extension de deux bords avant respectifs des logements. Le calage d'appui anti-recul des plaquettes est ainsi optimal, de même que la facilité de positionnement lors du montage des plaquettes.

L'invention sera mieux comprise à l'aide de la description détaillée d'une forme de réalisation de la plaquette de coupe à tréfler et d'une fraise, selon l'invention, ainsi que d'une variante de la fraise, en référence au dessin annexé, sur lequel: - la figure 1 est une vue en bout de la fraise portant deux plaquettes de coupe, selon l'invention, - la figure 2 est une vue axiale de la fraise représentant les deux plaquettes de coupe dans leurs 30 positions fonctionnelles respectives, et - la figure 3 représente une variante de la fraise de la figure 2, avec deux paires de plaquettes.

La référence 20 de la figure 1 désigne une fraise d'axe 21 portant deux plaquettes de coupe à tréfler 10, 10B sensiblement identiques. D'une façon générale, les éléments homologues des plaquettes 10 et 10B portent une même référence, avec toutefois un suffixe B pour ceux de la plaquette 10B.

Chaque plaquette 10, 10B repose, par une face arrière 2, 2B, sur des surfaces d'appui appartenant à des fonds respectifs, axiaux et sensiblement radiaux, de deux logements 23, 24 diamétralement opposés, de façon que deux faces avant respectives 1, 1B soient alignées selon un diamètre ici horizontal. Le trait interne de chaque logement 23, 24 indique une arête de rupture de pente.

Les références 9, 9B de la figure 2 désignent un trou traversant lisse de la plaquette respective 10, 10B destiné à recevoir librement une vis de fixation 25 ou 26 reçue dans un trou taraudé respectif 27, 28 de la surface d'appui du logement correspondant 23, 24 de la fraise 20. La plaquette 10, 10B est bloquée en rotation par la pression de serrage, une paroi latérale du logement associé 23, 24 pouvant en outre servir de butée anti-rotation, si bien que la position du trou taraudé 27, 28, servant de centrage, détermine la position de la plaquette 10, 10B associée, c'est-à-dire l'inclinaison de ses arêtes sur l'axe 21 ainsi que leur position plus ou moins axialement avancée.

La figure 2 est une vue, depuis le dessus, d'une coupe horizontale de la figure 1 passant par la grande face 2, la fraise 20 étant supposée transparente et les positions respectives gauche / droite des deux plaquettes 10, 10B étant inversées. Comme le montre mieux la figure 2, chaque plaquette 10, 10B présente dans cet exemple, en vue de face, une forme de trapèze effilé. Précisément, la face principale avant 1 présente un profil ici sensiblement en trapèze, de même que la face principale arrière 2, qui est de taille légèrement réduite pour offrir un volume latéral de dépouille. Les faces principales 1 et 2 sont reliées par une succession de quatre faces latérales, à savoir une face transversale 3 de sommet du trapèze, une première face longitudinale 4, une face 5 de base du trapèze et une deuxième face longitudinale 6, ces trois dernières faces étant en dépouille pour délimiter trois arêtes de coupe respectives 14, longitudinale, 15, de base, et 16, longitudinale, avec la face avant 1. Les références 7 et 8 désignent deux coins à angles aigus délimitant respectivement l'arête de base 15 par rapport aux arêtes longitudinales 14 et 16. Les angles des coins 7 et 8, qui pourraient être inégaux, sont ici égaux. En pratique, ils sont compris entre 89 degrés 50 minutes et environ 80 degrés, voire 70 degrés.

La plaquette de gauche 10B est sensiblement de même forme que la plaquette de droite 10, de sorte qu'il est inutile de répéter l'explication correspondante ci-dessus. La plaquette 10B est toutefois disposée selon une extension essentiellement radiale, pour balayer un rayon complet par la première arête longitudinale avant 14B disposée sensiblement dans un plan radial, avec toutefois une légère inclinaison vers l'avant de la fraise 20 en allant vers le coin 7B. L'inclinaison ci- dessus correspond à l'écart de l'angle du coin 7B par rapport à 90 degrés, c'est-à-dire que l'arête de base 15B est à orientation parfaitement axiale, pour usiner le bord de la cavité ainsi taillée dans une pièce à usiner 30.

La plaquette 10 s'étend ici sensiblement dans un plan axial et radial identique à celui de la plaquette 10B, mais les positions relatives de ses grandes faces 1 et 2 ont été inversées, la face avant 1 étant visible sur la figure 2, alors que la face avant 1B y est cachée. En outre, la plaquette 10 s'étend essentiellement axialement, avec la seconde arête longitudinale 16 en direction parfaitement axiale, l'arête de base 15, en position frontale, étant donc légèrement inclinée sur une radiale locale.

Comme évoqué plus haut, les deux angles des coins 7 (et 7B) et 8 (et 8) peuvent être égaux comme ici, auquel cas la première arête longitudinale 14B et l'arête de base 15 sont inclinées radialement d'un même angle sur l'axe 21 de la fraise 20. En pareil cas, les coins actifs 7B et 8 peuvent être situés en une même position d'avance axiale, les deux arêtes sensiblement radiales 14B et 15 découpant alors un cône à angle au sommet inférieur à 180 degrés ouvert vers l'avant, c'est-à-dire vers la pièce à usiner 30.

Il peut toutefois être prévu de décaler axialement l'une quelconque des arêtes frontales 14B et 15.

1l peut en outre être prévu que les deux angles de coin soient légèrement différents. En pareil cas, si l'un des coins actifs 7B et 8 est placé axialement plus en avant que l'autre, il forme un sillon de pourtour, qui sert de guidage pour la fraise 20. La plaquette 10 peut ainsi être avancée de 0,05 millimètre, ce qui augmente le couple résistant à la taille présenté par la pièce à usiner 30 sur l'arête de base 15. On peut ainsi équilibrer les deux couples résistants subis par les deux arêtes frontales 14B et 15, en augmentant ainsi la charge de l'arête de base 15, qui est la plus courte, donc en principe moins chargée.

La première arête longitudinale 14B présente une longueur maximale, correspondant au rayon d'emprise de la fraise 20, pour pouvoir tailler en forage par la plaquette 10B, alors que l'arête de base 15 est plus courte pour qu'elle ne s'étende, en position de la plaquette 10, que sur un tronçon, radialement externe, de rayon, afin de laisser, au niveau de l'axe 21 de la fraise 20, un bloc de matière reliant les deux logements 23, 24, dessinés en trait d'axe sur la figure 2. La seconde arête longitudinale 16 est ici de même longueur que la première arête longitudinale 14 mais elle pourrait, en variante, être plus courte car elle sert uniquement en taille latérale pour former des épaulements, c'est-à-dire essentiellement au niveau de son tronçon avant, proche du coin 8.

On notera que, de façon générale, la fraise 20 peut recevoir une seule plaquette 10, ou bien plusieurs (10, 10B), de préférence équiréparties angulairement.

Comme évoqué plus haut, en cas de pluralité de plaquettes 10, 10B, les éléments de fixation présentés par les logements 23, 24, c'est-à-dire les trous taraudés 27, 28 et des parois de logement associées servant de butée latérale anti-rotation des plaquettes 10, 10B, peuvent être prévus pour que, les arêtes axiales 16, 15B étant parfaitement à alignement axial, les arêtes frontales respectives 15, 142 tournent sur une même surface conique ouverte vers l'avant de la fraise 20. Toutefois, comme indiqué, il peut aussi être prévu que les coins actifs 7B ou 8 présentent des positions axiales légèrement décalées, par exemple de 0,05 millimètre entre plaquettes. En conjonction éventuellement avec le décalage axial cidessus, les angles des coins 7B et 8 peuvent être différents.

De ce fait, un coin 7B ou 8 peut être axialement plus avancé que l'autre et être associé à une arête frontale respective 14B ou 15 moins inclinée sur l'axe 21 de la fraise 20. Par exemple, le coin 8 peut être le plus avancé et présenter un angle plus aigu que celui du coin 7B. En pareil cas, c'est l'arête frontale 15, limitée par le coin actif 8, qui, en forage, taille en cône le secteur radialement le plus externe, tandis que c'est l'arête frontale 14B qui taille la surface circulaire centrale, selon un autre cône, d'angle au sommet supérieur à celui du cône radialement externe.

La fixation des plaquettes 10, 10B peut, en variante, être effectuée de diverses autres façons, par exemple par une mâchoire mobile, entraînée par une vis de serrage, ou encore par un coin entraîné par une vis passant en oblique au-dessus de la face avant 1, 1B, accessible.

La figure 3 est un sur-ensemble de la figure 2, dans lequel les logements 23, 24 ont été étendus axialement vers l'arrière pour y loger deux autres plaquettes 10A, arrière droite, et 10C, arrière gauche, de même forme que les plaquettes 10 et 10B, qui ont conservé leurs positions respectives décrites. D'une façon générale, les éléments homologues des plaquettes 10, 10A et 10C portent une même référence, avec toutefois un suffixe A ou C pour ceux de la plaquette 10A ou 10C.

La plaquette arrière droite 10A est située axialement juste derrière la plaquette 10 et la plaquette arrière gauche 10C est axialement juste derrière la plaquette 10B. Précisément, l'orientation de la plaquette 10A correspond à une rotation de la plaquette 10 d'un peu plus de 90 degrés dans son plan, ceci dans le sens opposé à celui des aiguilles d'une montre. De la sorte, la plaquette 10A occupe une position de tête-bêche par rapport à la plaquette 10B, avec toutefois un décalage axial, son arête de base 15A étant en position active, c'est-à-dire à orientation axiale, ici en prolongement de l'arête longitudinale 16, et son arête de sommet 13A est sur l'axe 21. L'arête longitudinale 14A de la plaquette 10A présente ainsi une direction d'extension parallèle à la face de sommet 3 de la plaquette 10, qui est juste en regard de, voire contre, un tronçon de base de l'arête longitudinale 14A, limité par le coin 7A.

La plaquette arrière gauche 10C occupe une position correspondant à une rotation d'un peu plus de 90 degrés, dans le sens des aiguilles d'une montre, de la plaquette de gauche 10B, de sorte que l'arête 14C de la plaquette 10C est orientée axialement, ici dans le prolongement arrière de l'arête de base 15B.

La paire de plaquettes de droite 10, 10A définit ainsi une longueur axiale de coupe représentant la somme des longueurs des arêtes longitudinale 16 et de base 15A, et la paire de plaquettes de gauche 10B, 10C définit ainsi une longueur axiale de coupe représentant la somme des longueurs des arêtes de base 15B et longitudinale 16C. Compte tenu du fait que les profils sont des trapèzes isocèles, ces deux sommes sont égales, c'est-à-dire que les coins respectifs arrière 8A, avant 8, avant 7C, arrière 7A délimitent un rectangle de centre 11 sur l'axe 21, ayant une paire de faces opposées à orientation axiale. Les arêtes longitudinales respectives 14A, 14, 16B, 16C délimitent quant à elles, incomplètement, un parallélogramme central délimitant un noyau de matière de la fraise 20, c'est-à-dire des bords radialement internes des logements 23, 24, ayant deux côtés opposés 14A, 16B inclinés, sur une radiale à l'axe 21, de la valeur d'un demi-angle sommital du profil en trapèze isocèle des plaquettes, et deux côtés opposés 14, 16C inclinés de la valeur de cet angle sommital sur l'axe 21. On notera que la disposition en rectangle ci-dessus des coins 8A, 8, 7B, 7C subsisterait si les logements 23, 24 étaient décalés d'un angle différent de 180 degrés par rapport à l'axe 21.

Le noyau de matière de fraise à profil en parallélogramme ci-dessus assure en particulier un bon appui, d'anti-recul axial, aux plaquettes avant 10 et 10B, qui, en outre, peuvent aussi s'appuyer sur l'arête adjacente 14A, respectivement la face de sommet 3C, de la plaquette arrière associée 10A et 10C. A cet effet, pour toutes la plaquette 10 et les autres, la face de sommet 3 peut présenter, contrairement à ce qui est dessiné, un angle de dépouille égal mais de signe opposé à celui des trois arêtes fonctionnelles correspondantes 14, 15, 16. Cela permet à la plaquette 10 d'appuyer toute la surface de la face de sommet 3 sur le tronçon de base de la face longitudinale 14A. De même, le tronçon de base de la face longitudinale 16B peut ainsi s'appuyer en arrière sur toute la surface de la face de sommet 3C. Les appuis sont ainsi surfaciques et non plus linéaires. On notera en outre que la plaquette 10 est ainsi calée sur les deux côtés 3 et 4, par respectivement la plaquette 10A et le bord associé du logement 23 qui forment une cavité de cadrage. La plaquette 10A est cadrée sur trois côtés par le logement 23, les plaquettes 10B et 10C étant cadrées sur deux côtés par le logement 24.

Une rotation d'un demi-tour des plaquettes 10, 10A dans leur plan, autour du centre 11, amènerait leur profil, en vue en plan, à la position respective des plaquettes 10C et 10B. Le centre 11 est donc un centre d'antisymétrie. Il conviendrait toutefois de retourner alors les plaquettes 10, 10A ayant ainsi tourné, c'est-à-dire de permuter leurs faces 1 et 2, pour qu'elles occupent exactement la position volumique voulue, c'est-à- dire que leurs arêtes de coupe 16, 15A, 16A soient tournées vers l'avant de la figure 3 compte tenu du sens de rotation de la fraise 20, pour venir occuper les positions des arêtes 14C, 15B, 14B. Sur la figure 3, la face avant 1, lA des plaquettes de droite 10 et 10A étant visible, le sens de rotation est tel que celles-ci sont prévues pour, à la mise en fonctionnement, commencer par avancer vers l'observateur, alors que la paire de plaquettes de gauche 10B, 10C va reculer.

Du fait de l'antisymétrie ci-dessus, la position axiale de la discontinuité entre les arêtes actives 16 et 15 des plaquettes de droite 10, 10A est différente de la position axiale de la discontinuité entre les arêtes actives 15B et 14C des plaquettes de gauche 10B, 10C. En effet, la première discontinuité citée, de droite, présente, par rapport à la position axiale avancée commune aux coins avant 8 et 7B, un recul axial représentant la longueur de l'arête 16, alors que la seconde discontinuité citée, de gauche, présente un recul représentant la longueur de l'arête de base 15B, plus faible que la longueur commune des arêtes longitudinales 14, 16. Ainsi, un éventuel défaut d'usinage par un manque localisé de taille latérale dans la pièce à usiner 30, dû à chacune des deux discontinuités, se trouve "gommé" par l'action d'un tronçon opposé, de même position axiale, appartenant à l'arête radialement opposée 14C ou 16, dans l'autre paire de plaquettes.

On remarque que, comme les plaquettes ont un profil en trapèze isocèle, elles peuvent tout aussi bien être utilisées pour une rotation en sens inverse autour de l'axe 21, puisqu'il suffit de les retourner. En pareil cas, les trous respectifs de fixation 9, 9A, 9B, 9C occupent une position axiale par rapport au profil en trapèze isocèle de chaque plaquette, ou bien encore le trou taraudé correspondant tel que 27, 28 dans le logement, présente une section transversale allongée pour permettre de recevoir les vis telles que 25 et 26 en deux positions possibles.

Comme indiqué, entre les coins avant 8 et 7B, les arêtes actives 15 et 14B non jointives présentent, de façon spéculaire par rapport à l'axe 21, une même inclinaison sur l'axe 21, c'est-à-dire délimitent deux génératrices d'un cône qui, en tournant, formeront une cavité conique. De même, entre les coins arrière 8A et 7C, les arêtes alors passives 16A et 15C présentent, de façon spéculaire, une même inclinaison sur l'axe 21, l'angle d'inclinaison étant égal et de signe opposé à celui des arêtes actives avant 15 et 14B. Le profil est globalement celui de deux trapèzes isocèles à sommets joints.

Les trous lisses de fixation comme 9 sont ici situés sur l'axe (non représenté) de la plaquette 10 et autres, mais déportés axialement dans une zone de la plaquette 10 située plus près de la face de sommet 3 que de la face de base 5. Cela permet de disposer d'une masse compacte de matière formant un coin massif dans la zone de la face de base 5 et donc aussi dans les tronçons de base voisine appartenant aux faces longitudinales 4 et 6. La résistance aux ébréchures est ainsi accrue. En outre, pour en particulier des plaquettes 10 de faible taille, le décentrage (axial) ci-dessus du trou de fixation 9, ou tout autre décentrage (latéral), assure une fonction de détrompage, empêchant les utilisateurs de visser les vis de fixation 25, 26 dans les trous respectifs 27, 28 si la plaquette 10 ou autre est par exemple tournée d'un quart ou d'un demi-tour par rapport à l'orientation voulue.

Selon une variante de la figure 3, il n'y a que trois plaquettes, la plaquette 10A étant omise, c'est-à-dire que la partie droite de la fraise 20 correspond à la figure 1. La plaquette 10C a tourné d'un peu moins de 90 degrés, dans le sens des aiguilles d'une montre, pour que l'arête longitudinale 16C soit en regard de l'arête longitudinale 16B et puisse lui servir d'appui arrière. La face sommitale 3 présente alors une arête active, avec un angle de dépouille comme dessiné, c'est-à-dire de même signe que celui des faces 4, 5, 6. Les plaquettes 10B et 10C délimitent ainsi un parallélogramme avec maintenant une longueur de coupe axiale correspondant à la somme des longueurs des faces de base 5B et sommitale 3. Comme le profil en trapèze est effilé, cette somme des longueurs des faces latérales de base et de sommet présente une valeur du même ordre de grandeur que la longueur de l'arête axiale opposée 16, de sorte que la symétrie axiale de longueur de coupe est sensiblement respectée, ce qui évite une dissymétrie entre les deux couples de forces résistantes. Le logement 24 présente alors une forme très simple, avec un coin à angle aigu limité par l'axe 21 et la position de l'arête 14C, parallèle à l'arête 14B, ce qui assure un bon calage des plaquettes 10B et 10C. De même, et symétriquement par rapport à l'axe 21, le logement 23 comporte une paroi arrière de position correspondant à celle de la face sommitale 3, c'est-à-dire présentant un coin radialement externe que est axialement avancé, remplaçant le coin 7A. Le calage anti- recul de la plaquette 10est ainsi bien assuré. Les deux logements 23, 24 comportent deux parois arrière à directions d'extension inclinées de façon mutuellement symétrique par rapport à l'axe 21 et parallèles à des directions d'extension de deux bords avant respectifs des logements 23, 24, c'est-à-dire correspondant aux arêtes de coupe avant 15 et 14B.

Les faces latérales à arêtes actives sont ainsi les faces latérales 6, 5, 4B, 5B, 3C. On remarque donc que l'on utilise, à titre d'arêtes de coupe, la totalité du pourtour du profil des plaquettes. Lorsque les arêtes de coupe actives sont usées, on peut donc permuter les positions des plaquettes pour utiliser d'autres arêtes de coupe.

Claims (17)

Revendications

1. Plaquette de coupe (10) pour fraise à tréfler (20), caractérisée par le fait qu'elle présente trois arêtes de coupe successives, respectivement première arête longitudinale (14), arête de base (15) et seconde arête longitudinale (16) à directions d'extension formant un triangle sensiblement isocèle non équilatéral, effilé avec l'arête de base (15) de longueur inférieure à des valeurs de longueur des première et seconde arêtes longitudinales (14, 16).

2. Plaquette de coupe selon la revendication 1, dans laquelle la première arête longitudinale (14) est plus longue que la seconde arête longitudinale opposée (16).

3. Plaquette de coupe selon la revendication 1, dans laquelle les première et seconde arêtes longitudinales (14, 16) sont de même longueur.

4. Plaquette de coupe selon l'une des revendications 1 à 3, dans laquelle les première et seconde arêtes longitudinales (14, 16) aboutissent à une face latérale sommitale (3) présentant un angle de dépouille de valeur égale à un angle de dépouille des première et seconde arêtes longitudinales (14, 16) et de signe opposé.

5. Plaquette de coupe selon l'une des revendications 1 à 4, comportant un trou de fixation et de détrompage (9) en une position décentrée par rapport à une zone centrale de la plaquette (10).

6. Plaquette de coupe selon la revendication 5, dans laquelle le trou de fixation (9) est en une position plus proche d'une face latérale sommitale (3) de la plaquette (10) que de l'arête de base (15).

7. Fraise à tréfler, caractérisée par le fait qu'elle comporte au moins un logement (23, 24) agencé pour la réception d'une plaquette (10) selon l'une des

revendications 1 à 6.

8. Fraise selon la revendication 7, comportant au moins deux dits logements (23, 24) comprenant des moyens de fixation (25, 26, 27, 28) agencés pour respectivement recevoir et maintenir deux dites plaquettes (10, 10B) ayant chacune une arête frontale formée par respectivement une arête centrale (15), de base, et une arête longitudinale, extrême, (14, 16) parmi la succession des trois arêtes (14, 15, 16).

9. Fraise selon la revendication 8, dans laquelle les moyens de fixation (25, 26, 27, 28) sont agencés pour que l'une des plaquettes (10) présente un coin actif (8) occupant une position en avance axiale par rapport à la position d'un coin actif (7B) de l'autre plaquette (10B).

10. Fraise selon l'une des revendications 8 et 9, dans laquelle les moyens de fixation (25, 26, 27, 28) sont agencés pour que les plaquettes (10, 10B) présentent des arêtes frontales (15, 14B) d'inclinaisons différentes sur un axe (21) de la fraise.

11. Fraise selon l'une des revendications 8 à 10, dans laquelle chaque logement (23, 24) est agencé pour recevoir une paire de dites plaquettes {10, 10A ou 10B, 10C), les plaquettes de chaque paire présentant respectivement une arête longitudinale (16 ou 14C) et une arête de base (15A ou 15B) occupant des positions radialement externes à directions d'extension sensiblement axiales par rapport à un axe de rotation (21), et mutuellement décalées axialement.

12. Fraise selon la revendication 11, dans laquelle les logements (23, 24) sont agencés pour que les deux paires de plaquettes (10, 10A ou 10B, 10C) présentent, en vue en plan de chaque logement (23, 24), des positions symétriques par rapport à un point (11) situé sur l'axe de rotation (21).

13. Fraise selon la revendication 12, dans laquelle les deux logements (23, 24) sont agencés pour que les deux paires de plaquettes présentent des coins externes (8A, 8 et 7B, 7C) disposés selon les sommets d'un rectangle.

14. Fraise selon l'une des revendications 11 à 13, dans laquelle les logements (23, 24) sont agencés pour que, dans chaque paire de plaquettes (10, 10A ou 10B, 10C), une face de sommet (3, 3C) d'une plaquette (10, 10C) soit parallèlement en regard de, et sensiblement contre, un tronçon de base d'une arête longitudinale (14A, 16B).

15. Fraise selon l'une des revendications 11 à 14,

dans lequel les logements (23, 24) sont séparés par un noyau de matière de fraise à profil sensiblement en forme de parallélogramme non rectangle.

16. Fraise selon l'une des revendications 8 à 10, dans laquelle l'un des logements (24) est agencé pour recevoir une paire de dites plaquettes (10B, 10C), présentant respectivement une face de base (5B) et une face sommitale (3C) à arêtes de coupe occupant des positions radialement externes à directions d'extension sensiblement axiales par rapport à un axe de rotation (21), et mutuellement décalées axialement.

17. Fraise selon la revendication 16, dans laquelle les deux logements (23, 24) comportent deux parois arrière à directions d'extension inclinées de façon mutuellement symétrique par rapport à un axe (21) de la fraise (20) et parallèles à des directions d'extension de deux bords avant respectifs des logements (23, 24).